Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, arborait dimanche à Bruxelles, lors du sommet spécial de l’UE sur le Brexit, une marque rouge dessinée sous l’œil. Un maquillage visant à matérialiser son soutien avec la campagne italienne s’inscrivant dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Le problème - bien réel - des violences faites aux femmes est une question récurrente qui agite le Parlement et les instances européistes. Non sans arrières-pensées idéologiques consistant en général à dénoncer la domination patriarcale et le comportement de prédateur-fascisant-discriminant qui serait celui du mâle blanc, à dépeindre caricaturalement une société européenne empreinte d’hostilité quotidienne et systématique envers les femmes. L’Agence des droits fondamentaux de ‘l’Union européenne, qui fait aussi de la lutte contre le racisme des méchants européens une de ses priorités, livrait en mars 2014 le résultat d’une enquête se voulant représentative. Réalisée dans les 28 pays de l’UE, elle indiquait qu’ «une femme sur trois a subi au moins une forme de violence physique et/ou sexuelle depuis l’âge de 15 ans, une femme sur cinq a fait l’objet d’une traque furtive (stalking ), et une femme sur deux a déjà été victime d’une ou de plusieurs formes de harcèlement sexuel. »
Dans notre pays, cette violence, du moins dans sa forme extrême, a été quantifée: 112 000 cas de violences conjugales ont été enregistrés par les services de police et de gendarmerie en 2017 (des femmes dans 88% des cas), 94 000 femmes de plus de 18 ans seraient chaque année en moyenne victimes de viols ou de tentatives de viols, 65 000 affirment avoir subi au moins un viol. Francetvinfo s’en faisait l’écho, « selon l’étude nationale relative aux morts violentes au sein du couple pour l’année 2017, établie par la police, la gendarmerie et la Délégation aux victimes et publiée par le gouvernement », 109 femmes (contre 138 en 2016 et 136 en 2015) ont été tuées l’année dernière par leur conjoint ou ex-conjoint.
Les violences et pressions physiques exercées sur le sexe (dit) faible -nous y reviendrons- ne doivent pas occulter la violences sociale et économique subie par un grand nombre de femmes, générée ou validée par l’égalitarisme progressiste des autoproclamé(e)s féministes, des libéraux-libertaires et du grand capital. Bruno Gollnisch le notait, « les femmes perdent peu à peu les droits sociaux spécifiques et légitimes obtenus en reconnaissance de leur rôle de mères. Et que dire du silence sur le salaire parental, seul moyen de donner un véritable choix aux femmes entre vie professionnelle et vie familiale, ou conciliation des deux… »
Samedi, les manifestations contre les violences faites aux femmes et l’inégalité entre les sexesà l’appel d’associations féministes, soutenues par des personnalités du showbiz, des pipoles, des journalistes, des figures de gauche, regroupés au sein du collectif citoyen #Noustoutes, n’ont pas été un franc succés. Elles sont en outre largement passées au second plan dans les médias du fait la déferlante des gilets jaunes. Quelques milliers de personnes seulement ont battu le pavé dans toute la France. La vague balance ton porc et #Metoo qui a agité les réseaux sociaux ( mais pas la France profonde…) à l’automne 2017 et en début d’année est vite retombée.
C’est dans ce contexte que le huffington post a jugé malin de se moquer de Marine Le Pen. La présidente du RN avait certes déjà chiffonné les bien-pensant(e)s en s’indignant de ce qu’un immigré clandestin (migrant) de 21 ans ait été acquitté le 21 novembre par la cour d’assises de la Manche à Coutances. Jugé pour le viol d’une lycéenne en 2015, le violeur a bénéficié de la mansuétude de la justice, au motif qu’il « n’avait pas les codes culturels pour prendre conscience qu’il imposait une relation par crainte ou par surprise! » Mais pour le journaliste du huffpost, Marine a eu en outre le toupet « (d’ironiser) sur l‘espace non-mixte mis en place dans la marche (des #Noustoutes), rapprochant (cette) initiative des codes culturels islamistes (…), faisant le rapprochement entre un carré réservé aux femmes dans la manifestation et l’idéologie radicale des islamistes autour de la charia notamment. »
«Mais ce que Marine Le Pen ignore, ou feint de ne pas savoir, écrit-il encore, c’est que la non-mixité dans le féminisme ne date pas d’hier et n’a aucun rapport avec l’islamisme.On en retrouve par exemple des traces pendant la Troisième république. Cette non-mixité devait permettre aux associations féministes d’affirmer leur indépendance vis-à-vis des hommes et éviter qu’ils se mettent en avant. Elles entendaient montrer qu’elles étaient capables de réaliser les tâches habituellement réservés au genre masculin. »
A la lecture de cette analyse, nous pouvons en retour nous demander si ce journaliste ignore, ou feint de ne pas savoir, que l’islamisme, ou à tout le moins des revendications ethno-religieuses, communautaristes se font jour dans la mouvance dite féministe. Bref, que les vieilles gauchistes du MLF avec du poil aux pattes, les Caroline de Haas ou les Caroline Fourest ne tiennent pas le haut du pavé dans les quartiers pluriels…
Le blogue bellica rapportait opportunément lundi que « lors de la manifestation féministe Nous Toutes, des militantes du mouvement Nta Rajel ont tenu à exprimer leur haine raciale envers les féministes blanches en hurlant White feminists vous êtes complices ! White feminists vous êtes complices ! Complices de quoi ? Du blantriarcat, nom donné par les afroféministes et islamoféministes au système qui à leurs yeux domine l’Occident : un mélange de suprématisme blanc et de patriarcat. Nta Rajel se présente comme un collectif féministe de la diaspora nord-africaine. Le slogan antiblanc n’a visiblement choqué personne dans le cortège. Et pour cause. En tête de cortège, on trouvait l’association musulmane Lallab, dont la principale activité consiste à présenter le voile islamique comme un symbole féministe et la critique du voile comme une forme de harcèlement sexiste. » «Solidarité avec les putes, les soumises et les voilées, a-t-on également pu entendre en tête de cortège.»
Et bellica de poser la question qui fâche: «Si le blantriarcat les oppresse tant, pourquoi restent-elles dans un pays dont la population indigène majoritaire est blanche ? (En retournant au bled) elles auront ainsi l’occasion de découvrir qu’il est quasi impossible pour une femme en Algérie de louer un appartement toute seule. Elles pourront également faire connaissance avec les 60% de femmes algériennes estimant que le mari a le droit de frapper son épouse.»
Certes, au nom de la solidarité avec toutes les victimes de l’oppression blanche, certains sujets sont mis sous le tapis. Ce fut le cas des milliers de viols commis en Angleterre par des gangs d’immigrés principalement pakistanais, sur des adolescentes britanniques de souche dans les communes de High Wycombe, Nelson, Oxford, Rochdale, Telford…
Ce même blogue, nous l’avions rapporté en mars dernier, avait relayé les propos de la journaliste Joanna Williams qui déclarait que ces viols massifs avaient aussi «leur place dans le cadre d’une campagne contre les violences sexuelles (…).» Or, « le silence sur l’exploitation sexuelle à Telford révèle l’hypocrisie au cœur du mouvement #MeToo. Les militantes #MeToo de la haute société n’ont de cesse de clamer qu’elles sont guidées par leur volonté d’aider les femmes moins favorisées qu’elles, et non par leur intérêt personnel. » Mais « #MeToo préfère que les accusés soient des hommes blancs et puissants (…). Les violences commises par des hommes musulmans bousculent la hiérarchie soigneusement mise en place par le féminisme intersectionnel et contredisent le discours habituel sur le patriarcat. Les tribuns et militantes s’inquiètent davantage du risque de racisme ou d’islamophobie que des violences sexuelles qui ont eu lieu. »
Bruno Gollnisch l’a dit et le répète: il ne s’agit pas d’affirmer stupidement que tous les musulmans, les immigrés non européens ont un comportement déplacé, non respectueux, répréhensible avec les femmes européennes. Mais il est évident que l’islamisme radical est une menace particulièrement directe, en Europe même, sur la liberté des femmes. De même que l’immigration massive impose dans certains quartiers, notamment aux jeunes Françaises, des codes vestimentaires, une limitation de leur liberté de circulation, un couvre-feu… Oui, l’immigration-invasion est aussi responsable d’une explosion des violences faites aux femmes. Oui, les populations immigrées massivement installées en Europe ont une culture et des pratiques qui confinent les femmes dans un statut inférieur, à des années-lumière de nos valeurs et de nos conceptions. Une réalité largement tue ou minorée au nom l’idéologie du vivre-ensemble, multiculturaliste et immigrationniste, que l’ordre moral nauséabond imposé par le Système et approuvé par ses chien(nes) de garde interdit d’évoquer.
https://gollnisch.com/2018/11/28/nous-toutes-et-le-regne-de-lhypocrisie/