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  • Russie-Ukraine : vers une nouvelle guerre de Crimée ?

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    Chercher à comprendre la géopolitique commence toujours par la lecture d’une carte de géographie. En substance, Napoléon Bonaparte ne disait pas autre chose. En effet, pour appréhender la réalité politique du moment, les frontières délimitant les grands ensembles ethniques, culturels et religieux, l’observation de ces montagnes, fleuves et mers demeure le plus fiable des guides. Si la géographie n’explique évidemment pas tout, elle éclaire néanmoins, non seulement le passé, mais également le présent.

    Ainsi, le regain de tension actuellement constaté dans la mer d’Azov, enclave maritime au nord de la mer Noire, avec l’Ukraine à l’ouest, la Russie à l’est et le détroit de Kertch au sud. Là, trois navires de guerre ukrainiens ont été arraisonnés par la marine russe, à la suite d’incidents frontaliers dont chacun reporte sur l’autre la responsabilité. La loi du genre, en quelque sorte.

    Historiquement, le berceau historique de la Russie se trouve en Ukraine, à Kiev ; tout comme celui de la Serbie se niche au Kosovo, ce qui peut aussi expliquer nombre d’événements récents. Quant à l’Ukraine, elle est une de ces nations pivots, entre Europe et Eurasie, catholicisme et orthodoxie, chrétienté et islam, condamnée à sans cesse regarder un jour à l’Ouest et l’autre à l’Est. Tout comme la Russie, d’ailleurs, dont l’étendue géographique, allant de Saint-Pétersbourg à Vladivostok, en fait un pays à la fois européen et asiatique.

    Cette zone a donc toujours été convoitée par les grandes puissances, et ce n’est pas pour rien que la Crimée, imprudemment offerte, en 1954, à l’Ukraine par l’URSS de Nikita Khrouchtchev, a donné lieu à la guerre du même nom, de 1853 à 1856, conflit opposant alors la Russie à la France et à son allié ottoman. Aujourd’hui, rien n’a fondamentalement changé. Les USA, la nouvelle superpuissance, ne ménage pas ses efforts pour arracher Kiev à l’influence de Moscou, que ce soit par le biais de révolutions colorées et téléguidées de l’étranger ou d’adhésions plus ou moins forcées à l’OTAN. Le tout sur fond de campagnes internationales visant à déstabiliser les dirigeants pro-russes locaux, généralement accusés, au-delà de leur corruption présumée, de ne pas respecter les droits de l’homme, et éventuellement ceux des homosexuels et des journalistes.

    À ce titre, la personnalité du président ukrainien, Petro Porochenko, idole de ces mêmes médias occidentaux, est assez révélatrice. Oligarque devenu l’un des hommes les plus riches du pays, à la faveur de la libéralisation économique, il est, avec George Soros, l’un des principaux bailleurs de fonds de la révolution orange de 2004. Dix ans plus tard, il devient président. On notera qu’en 2015, il confie le poste de gouverneur d’Odessa à Mikheïl Saakachvili, l’ancien président de Géorgie, naturalisé ukrainien dans la foulée, et lui aussi parvenu au pouvoir en 2004 à Tbilissi grâce à la révolution des roses, elle encore appuyée par le même George Soros. Depuis, tombé en disgrâce, cet autre homme lige de l’Occident est allé se faire naturaliser ailleurs.

    Et la suite ? Cet incident devrait tôt se résorber. Chacun montre ses muscles tout en bombant le torse. C’est la loi du genre. On remarquera juste qu’au moment où certains prônent l’abolition des frontières, pour motifs économiques et/ou idéologiques, cette même question des frontières n’aura jamais été aussi prégnante. Car c’est immanquablement là, en ces endroits pas toujours bien définis, que naissent immanquablement les frictions ; Israéliens et Palestiniens le savent mieux que personne. En revanche, ceci demeure avéré : les Occidentaux, à force de pousser, une par une, des nations traditionnellement sous influence moscovite dans l’OTAN, ne peuvent que confirmer le Kremlin dans le sentiment qui est le sien depuis toujours : celui d’être assiégé par un Occident dont il se demande toujours s’il faut le craindre ou le rejoindre.

    À ce titre, il est parfaitement consternant de constater que, depuis Jacques Chirac, la France est incapable de comprendre cela. Mais comment parler à la place Rouge quand on n’est même pas capable d’adresser la parole aux gilets jaunes ?

    Nicolas Gauthier

    http://www.bvoltaire.fr/russie-ukraine-vers-une-nouvelle-guerre-de-crimee/

  • Discours de Macron : en attendant la fin du monde…

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    Disons qu’il a fait un effort. Pas dans la longueur du discours, trop long comme d’habitude. Mais il n’a pas insulté les Français. C’est déjà ça. Ça devait le démanger mais les conseillers en com’ avaient dû lui dire de garder cela pour les grandes occasions, lorsqu’il porte jaquette à l’étranger.

    Il ne les a pas insultés ; enfin, tout du moins, formellement. C’est vrai, aussi, qu’il s’est dépassé, ces derniers temps. Pas plus tard que dimanche, à Bruxelles, il se penchait, nous racontait hier ici-même notre ami Nicolas Gauthier, sur la misère de « nos classes laborieuses », comme not’ bon maître sur le sort de « nos gens ».

    Dans ce discours de mardi matin qui devait répondre à la colère des gilets jaunes, Emmanuel Macron n’a pas insulté les Français, mais il s’est quand même un peu moqué d’eux. Un discours technocratique enrobé, pour le coup, d’un peu d’empathie d’apparat. Visiblement, à entendre les premières réactions des gilets jaunes, ça n’a pas marché.

    Emmanuel Macron veut donc faire croire que l’on va s’occuper en même temps de la fin du monde et de la fin du mois. En attendant, si des dizaines de milliers de Français sont rassemblés sur les ronds-points, ce n’est pas pour observer le ciel dans l’attente de l’Apocalypse mais parce qu’ils ne savent pas comment ils vont boucler leur fin de mois cataclysmique. Rien de bien concret et immédiat n’est donc sorti de ce discours, si l’on excepte la promesse d’une évolution de la taxation en fonction des cours du pétrole. Un truc qui avait été essayé sous Jospin et qui n’avait pas été concluant. Comme quoi on peut être un fan de cuisine d’un nouveau monde et, néanmoins, utiliser les vieilles recettes (fiscales). Les Français des ronds-points, qui savent compter et comptent par nécessité, ne s’y retrouveront sans doute pas.

    Emmanuel Macron garde le cap : « Ne pas changer d’avis, ne pas changer la vérité », a-t-il déclaré. Car, rappelons-le, Emmanuel Macron EST la vérité. Certes, il a parfaitement compris la situation des Français les plus modestes, ceux qui sont obligés de prendre leur voiture pour aller travailler, qui ne peuvent changer la chaudière au fioul sur un coup de tête. Ces Français, « ils disent que ce sont, au fond, toujours les mêmes qui font les efforts, et ils ont raison », constate le Président-sociologue. Que n’a-t-il fait ce constat durant la campagne de 2017 et pris les mesures en conséquence ! Peut-être n’aurions-nous pas les gilets jaunes dans la rue aujourd’hui. Et en décryptant le discours présidentiel, on a le sentiment que ce sont toujours les mêmes qui feront les mêmes efforts.

    Mais au-delà de la question du prix des carburants, Emmanuel Macron n’a pas donné de réponses concrètes à la question centrale du pouvoir d’achat. L’avalanche d’augmentations de taxes diluées dans le quotidien des Français pèse lourd dans le budget des plus faibles : assurances, contrôle technique des véhicules, etc. Une liste longue comme un jour sans pain.

    Et plus encore, rien, dans le discours d’Emmanuel Macron, n’était de nature à rétablir la confiance entre, d’une part, le Président, le gouvernement et sa majorité et, d’autre part, les Français. Parmi les revendications des gilets jaunes, on entend celle d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Elle peut paraître, en première approche, farfelue. Elle fait sourire et même rire parmi les membres de la majorité. J’entendais, mardi soir, sur BFM TV, le député de Vaucluse Morenas, suppléant de la secrétaire d’État Poirson, dire aux gilets jaunes qu’il recevait à sa permanence, qu’il ne porterait pas cette revendication à Paris. Personne ne sait comment la situation peut évoluer dans les prochaines semaines. Mais l’on devrait se souvenir de Mai 68. Nous n’en sommes pas encore là, Dieu merci, mais faut-il rappeler que le général de Gaulle a dissous l’Assemblée nationale le 30 mai 1968 après les « événements ». 293 UDR (sur 487 députés) entrèrent au palais Bourbon. Un raz-de-marée. De Gaulle avait rétabli la confiance avec le peuple. Si Emmanuel Macron est si certain d’être dans la vérité…

    http://www.bvoltaire.fr/discours-de-macron-en-attendant-la-fin-du-monde/

  • La mobilisation est générale, par Francis Bergeron

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    De la taxe sur les carburants à la folie des éoliennes

    C’est l’augmentation perpétuelle de la taxe sur les carburants qui a mis en marche cette extraordinaire révolte sociale des Gilets jaunes. Le gouvernement vient d’annoncer qu’il renonçait aux péages urbains et à la nouvelle taxe poids lourds, ce qui est une première victoire. Mais la colère ne retombera que s’il est mis un terme à l’inflation des taxes sur les carburants. Déjà, le Sénat vient de voter un gel de la hausse des taxes. Bruno Retailleau, le chef des Républicains au Sénat, préconise que le projet de budget 2019 soit construit sans les augmentations de ces taxes.

    Ce vote sera-t-il vu comme une porte de sortie possible à la crise ? Alors que le prix du pétrole est fortement en baisse, le fait que le prix à la pompe, lui, continue à augmenter, rend hystériques les Français. Retailleau expliquait dimanche qu’il faut « sortir de l’écologie idéologique, qui est un gauchisme, et de l’écologie médiatique que Nicolas Hulot incarne ».

    Si Macron cède sur ce point, son schéma de « transition écologique » aura du plomb dans l’aile. Et c’est toute sa stratégie d’occupation de l’espace politique de l’écologie qui sera remise en cause. L’aile gauche du conglomérat « En marche » risque alors d’aller marcher… dans une autre direction.

    « Peste brune » sur les plateaux du Limousin ?

    Mais s’amorce déjà une seconde vague de contestation, plus rurale, tout aussi déterminée, concernant cette fois les implantations d’éoliennes. La colère contre les éoliennes prend en effet un virage radical. Et les Darmanin et autres Castaner auront beau chercher, ils trouveront encore moins de traces de « peste brune » sur les plateaux du Limousin que sur les Champs-Elysées. La radicalité, ce sont d’abord les très nombreuses associations qui sont en train de se fédérer, ces « vents de colère » qui soufflent sur les campagnes et créent de nouvelles solidarités rurales. Mais jusqu’à ce jour, les manifestations anti-éoliennes, si elles attirent du monde, ne font pas la une des journaux, y compris de la presse de province.

    Le second symptôme d’une radicalisation contre l’écologie idéologique, ce sont les sabotages d’éoliennes. Une liste impressionnante a été mise en ligne, qui montre que de nombreuses éoliennes ont été prises pour cibles et sont à présent à l’arrêt. L’information est pour l’instant mise sous le boisseau pour éviter les phénomènes de contagion.

    Qui sont les saboteurs ? Des gaucho-écolos ? Impossible, puisque ces éoliennes, ce sont eux qui les voulaient ; elles font partie du plan de transition énergétique. Des « pestes brunes » ? Ils auraient alors une capacité de dissimulation extraordinaire ! Non, les anti-éoliennes sont tout simplement ceux qui habitent à proximité des éoliennes. Ils ont pris conscience du préjudice esthétique, du saccage des paysages, ils découvrent le bruit, les conséquences sur l’équilibre écologique, précisément. Or les éoliennes de seconde génération sont en train d’arriver. Elles mesurent 150, 200 mètres de haut. Chacune d’elles nécessite une emprise au sol de 300 ou 400 mètres carrés. On ne peut pas les fixer sur les anciens emplacements. 1 000 ou 1 500 tonnes de béton et de structures métalliques doivent être coulées dans le sol. Ce sont donc des milliers d’énormes blocs bétonnés qui truffent peu à peu nos champs et nos collines, faisant s’effondrer l’immobilier local.

    La fin des éoliennes ? Ce serait aussi la fin de la COP 21, de la transition énergétique, de la dictature de l’écologiquement correct. C’est le combat de demain des Gilets jaunes ruraux.

    Francis Bergeron

    Article paru dans Présent daté du 27 novembre 2018

    https://fr.novopress.info/

  • Gilets Jaunes : après la déception, la remobilisation – Journal du mercredi 28 novembre 2018

    Politique / Gilets Jaunes : après la déception, la remobilisation

    Alors que l’exécutif refuse tout coup de pouce, les gilets jaunes annoncent poursuivre la mobilisation… Un nouveau rendez-vous sur les Champs-Elysées est fixé pour samedi… Pendant ce temps en province, les gilets jaunes lancent une nouvelle stratégie…

    International / Ukraine : le nouveau mur de Berlin ?

    Une escarmouche en ukraine met à mal les relations russo-américaines. Alors que les présidents Poutine et Trump devaient se rencontrer en fin de semaine, ce nouvel épisode militaire pourrait bien raviver les tensions et tout bonnement empêcher cette entrevue.

    Société / Sport et statistiques ethniques : l’exception vertueuse

    Alors que les football Leaks secouent le petit monde du ballon rond, une révélation a particulièrement retenu l’attention… celle du fichage ethnique. Une pratique qui dérange dans un milieu où la diversité est reine.

    Economie / Niche fiscale : le crédit d’impôt “culture”

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-apres-la-deception-la-remobilisation-journal-du-mercredi-28-novembre-2018

  • «Gilets jaunes»: les Français appuient de plus en plus massivement le mouvement

    «Gilets jaunes»: les Français appuient de plus en plus massivement le mouvement

    SONDAGE - Selon notre enquête Odoxa-Dentsu Consulting, 84 % des Français trouvent désormais la contestation justifiée.

    Plus les jours passent, plus l'adhésion des Français aux «gilets jaunes» progresse. 84 % des Français trouvent le mouvement justifié, selon notre enquête Odoxa-Dentsu Consulting réalisé avec Franceinfo. C'est 7 points de plus que lors de la dernière vague du 22 novembre, et 10 points de plus par rapport à la première mesure, du 16 novembre. «Ni les images de violences et de dégradations choquantes de ce week-end, ni surtout l'intervention d'Emmanuel Macron mardi n'ont permis d'atténuer le soutien au mouvement.

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  • Passé Présent n°217 – Anniversaire 1918/2018 : Le Bilan

    Emission spéciale : Philippe Conrad et André Posokhow font le bilan des commémorations pour le centenaire de la grande guerre.

    https://www.tvlibertes.com/anniversaire-1918-2018-le-bilan

     
     
  • Gilets jaunes : cette fois c’est différent. Reportage de Politique Magazine au coeur de l'actualité

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    3230962538.jpgNotre reportage dans la manifestation Gilets jaunes du 24 novembre le prouve : c’est la France profonde qui s’est montrée ce jour-là. Une France qui durcira sa contestation car elle n’a plus le choix. 

    Ils sont venus de toute la France pour montrer leur ras-le-bol. Leur but ? Obtenir gain de cause. Hors de question, pour cette France qui bosse et a du mal à boucler ses fins de mois, de faire machine arrière. « S’il le faut on reviendra », nous ont dit plusieurs manifestants. Peu de Parisiens dans le cortège de samedi, mais des Jurassiens, des Tarnais, des Auvergnats, etc.(Photo : « Macron, rends-nous notre pognon ».)

    L’un d’eux est arrivé avec deux amis la veille au soir et a dormi dans un hôtel Formule 1. Il explique que, dans sa région, les bus cessent de fonctionner à 19h. Lui part au travail à 21h.

    « C’est pas comme à Paris ou les grandes métropoles, ici vous avez tout. Nous, on est obligé de prendre la voiture. »

    À elle seule, l’essence lui coûte désormais plus de 100 euros par mois. « C’était la goutte d’eau. Les médias ne parlent que de l’essence, ils nous font passer pour des beaufs, mais c’est un tout ». 

    Paris est verrouillé.

    « J’ai vu mes parents galérer toute leur vie. Et moi je continue à galérer. Il y en a marre », nous a dit un jeune habitant d’un petit village. Un peu plus tard, dans un abri protégé des gaz lacrymogènes incessants, un homme originaire de Brioude montrera avec fierté sur son téléphone les blocages organisés par les gens restés au pays. Des barrages en pleine campagne, là où les populations sont livrées à elles-mêmes.

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  • LA TRANSITION ENERGETIQUE A BON DOS !

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    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Mais pour qui nous prennent-ils ? Pour des débiles profonds, prêts à gober n’importer quel bobard, à ingurgiter toute infox, les « fake news » comme « ils » disent, dans leur misérable franglais de snobinards des beaux quartiers ? Le tout illustrant à merveille le vieil adage disant que « plus c’est gros, plus ça passe » ?

    Non, la transition énergétique est un leurre pour bobo branché, pas une réalité pour la France qui peine, qui se lève à l’aube, qui prend son automobile parce que les transports en commun ne sont ni sûrs, ni rapides ou, parfois, totalement inexistant pour ces millions de rurbains qui habitent à la campagne ou à la grande périphérie des villes. (Car les loyers, - et encore ! -, y seraient moins chers).

    C’est un produit de luxe pour des gens aisés, pour une société apaisée, qui est tout le contraire de l’actuelle société française fractionnée en corporations rivales, éclatée en communautés ethniques ou sociétales totalement divergentes, dans  leur comportement comme dans leurs espérances. Là aussi, « le bien vivre ensemble » est un leurre. Le socialisme « hollandien » avait gravement compromis l’unité nationale, le pouvoir « macronien » l’a achevée. Gérard Collomb, lui, dans une démission du genre « courage, fuyons ! », en a déjà tiré les leçons.

    La France toute seule, « pour sauver la planète ? »

    La France de nos jours, c’est 1% maximum de la population planétaire. Peut-on raisonnablement espérer que ce 1%, s’il réduisait sa facture énergétique, concourrait utilement à faire baisser le réchauffement climatique, à supposer d’ailleurs, que les doctrinaires du GIEC aient raison ? Car rien n’est formellement avéré. Ne devrait-on pas parler, plutôt, de dérèglement ? Le polytechnicien Christian Gérondeau, l’ancien « Monsieur sécurité routière », penche pour cette thèse (cf son livre, Climat, les grandes manipulations). Les comparaisons fiables ne pourraient s’effectuer qu’avec plus de recul, car les mesures météorologiques sont, à l’échelle de l’histoire de l’humanité,  très récentes. Il n’en demeure pas moins qu’il y a des phénomènes récurrents anormaux, sinon alarmants : tornades, tempêtes, raz-de-marée, crues hors saisons ou, au contraire, sécheresse. Mais est-ce dû à la seule activité humaine ? Etant « climato-sceptique », j’en doute.

    Que les gros pollueurs lèvent le doigt

    La France a le plus gros parc mondial de centrales nucléaires après les Etats-Unis. Elle a 58 réacteurs répartis en 19 sites. C’est l’essentiel de notre production énergétique « lourde ». Le nucléaire, on le sait, ne pollue pas. Il est vrai que l’angoisse nait de la fiabilité, de la sécurité et de la sûreté des centrales. Ici en France, et heureusement, ce n’est ni Tchernobyl, ni Fukushima. Espérons qu’à chaque centrale est affecté un élément armé de gendarmerie ! Mais il est vrai que l’enfouissement des déchets pose  un problème sur le très long terme. Quelle solution ? Des galeries profondes à l’abri des secousses telluriques ? Nos voisins européens, dans leurs choix énergétiques, ne sont pas très raisonnables. Des centrales à charbon, comme en Pologne ou en Allemagne, polluent allègrement. Aux Etats-Unis, du gaz de schiste extrait sans vergogne et la réouverture de mines, fortifient l’assise électorale de  mister Trump. Les éoliennes qui  gâchent certains de nos paysages, sont-elles une alternative suffisante ? (Je laisse le soin au lecteur de se reporter à l’ouvrage d’Alban d’Arguin ! cliquez ici) N’oublions pas non plus, que la capacité maximum en centrales hydrauliques  est atteinte : il n’y a plus de vallées à inonder. (Et rappelons-nous les déchirements humains causés lors de l’édification des barrages, à Tignes, notamment) Et puis, constatons que l’Inde comme la Chine ne se sentent guère concernées par la COP-21, clôturant en fanfare, le séminaire de la lutte contre le méchant gaz carbonique à effet de serre ! Les pétroliers eux-mêmes, pays producteurs comme compagnies exploitantes, ont tout intérêt à puiser et user « l’or noir » jusqu’à la dernière goutte, tout en investissant et misant sur des énergies nouvelles plus « soft », en vertu d’une prudence comportementale qui consiste à ne pas mettre « tous ses œufs dans le même panier »… Des états comme les Emirats arabes unis ou l’Arabie Saoudite, jouent du « yoyo » à la pompe, en réduisant leur production pour préserver l’avenir. Tous les membres de l’OPEP semblent à l’unisson. Nous pourrions acheter iranien, moins cher compte-tenu que ce pays est devenu un « paria », mais, l’embargo US auquel nous nous soumettons, nous oblige à nous en détourner. Le prix du baril s’envole, celui du carburant au détail aussi, l’état français répercutant mathématiquement la hausse. Il se goinfre de taxes. Et Mr Dupont/Durand paye plus cher son litre de super comme de gasoil. CQFD ! Il pourra toujours se consoler en sachant qu’un milliard d’euros va au financement de l’Aide médicale d’Etat (AME), et deux autres au financement des « MNA », ces fameux mineurs étrangers non accompagnés, qui ne sont pas plus mineurs que votre grand-mère ou moi-même !

    La démographie démentielle de certains pays n’arrangera rien

    Les écologistes oublient toujours de mentionner, parmi les « coupables » du réchauffement climatique supposé, les pays à forte démographie, comme ceux d’Afrique. Pourquoi ? Par idéologie, parce que l’homme blanc est coupable de tout. On ne nous fera pas croire qu’une planète à 10 ou 11 milliards d’humains dont quatre en provenance d’Afrique, sera plus vivable que notre chère planète bleue d’aujourd’hui ! Si nous souhaitions que les Africains aient un niveau de vie comparable ne serait-ce qu’aux pays européens les moins aisés, - Serbie, Albanie, Macédoine, Bulgarie, Roumanie, Arménie, Géorgie -, il faudrait électrifier massivement le continent noir, - plan Borloo -, et les besoins en eau l’assècherait ! Les barrages sur le haut Nil sont lourds de conflits potentiels entre les riverains du fleuve des Pharaons ! Les usines de dessalement de l’eau de mer pourraient utilement suppléer à la raréfaction de l’eau douce, mais qui paierait l’addition ? Le banlieusard ou le campagnard, qui voit ses notes de carburant et de fioul exploser, on l’a vu, l’entrainant à revêtir le fameux « gilet jaune » ? Et Dupont/Durant peut-il se payer un véhicule électrique, réputé moins polluant (à court terme !), sans mettre gravement en danger l’économie de sa famille ? Que nenni monsieur Macron !

    Et Zorro est arrivé….

    Le lundi 26 novembre, Sa Majesté s’est adressée au pays depuis son palais de l’Elysée devant un parterre de notables et de journalistes. Brillant, se voulant didactique et pédagogique, le discours du chef de l’Etat a été diffusé sur les ondes pendant ¾ d’heure. Macron s’est évertué à nous faire avaler sa stratégie de réduction de la signature carbone, en fait une écologie punitive. Rien, ou presque, sur les revendications très terre à terre des « Gilets jaunes ». Ce n’est pas la création d’un Haut conseil pour l’action climatique, un « comité Théodule » de plus, qui rassurera Bitru, scotché à  son rond-point qu’il occupe depuis le week-end dernier ! On nous annonce 7 à 8 milliards affectés à cette « transition », une fermeture programmée de 14 réacteurs d’ici à 2035, avec comme objectif de réduire notre dépendance nucléaire de moitié. Comment ? Grâce à la géothermie, au gaz méthane, aux véhicules « propres », aux panneaux solaires et aux…éoliennes, avec un parc marin déjà prévu du côté de Saint-Nazaire en attendant mieux, du côté de Dieppe, peut-être.

    Cerise sur le gâteau, concession au peuple, il y aura bien une concertation pendant les trois prochains mois avec tous les acteurs concernés, y compris les « gilets jaunes ». (Comment déterminer avec justesse qui parlera en leur nom ?) S’il est évident qu’il faille, à terme, diminuer l’impact des énergies fossiles, nous ne devons pas être, pour autant, condamnés à voir notre France défigurée par tous ces « obélisques » hideux dressés du nord au midi, grands épouvantails à hélices brassant de l’air comme un fonctionnaire de Courteline, pas plus que tous nos toits doivent se couvrir de panneaux solaires. Ou, encore, que l’habitacle de nos voitures  soit réduit à la portion congrue pour faire de la place aux piles ! (Dont les fabricants sont, au passage, Chinois et Coréens du Sud).

    L’inévitable relai politique

    Les « gilets jaunes » qui, apparemment restent sur leur faim, - à l’origine mouvement informel non violent et non structuré-, doivent se « réinventer » s’ils veulent se maintenir dans la durée. Noël approche et le gouvernement joue le pourrissement de la situation. Pas sûr qu’un tel mouvement aux revendications tellement disparates puisse continuer à mobiliser des salariés. Bientôt, peut-être, ne resteront plus présents que les chômeurs et les retraités. L’opinion, favorable, peut basculer à tout moment devant des blocages persistants.

    A terme, la solution est politique ; elle ne peut être que politique. Ou nous choisissons la voie insurrectionnelle, comme le revendique un porte-parole autoproclamé, ou alors c’est l’issue démocratique qui s’impose. Elle passe, inéluctablement, par de nouvelles élections législatives. Macron, pour l’instant, est « droit dans ses bottes ». Si la situation persistait, si le pays était paralysé, il devrait céder sur les hausses de taxes ou s’en remettre au suffrage universel. C’est ce que De Gaulle avait fait en 1968. Mais pas sûr, cette fois-ci, que les électeurs reconduisent la majorité sortante.

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