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  • La dictature « en marche » !

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    Alban d’Arguin

    En général c’est au printemps que fleurissent les boutons d’or ; mais voilà que Macron fait maintenant des miracles, au point que fleurissent grâce à lui de nouvelles fleurs jaunes en automne ! On les appelle des « gilets » …  A cette saison, nous préfèrerions ramasser des champignons, mais il en est ainsi. Et, à dire vrai, ces « gilets jaunes » sont le premier grand sursaut du Peuple Réel contre ce qui est devenue une véritable dictature dont tout est Unique et remonte à la tête de l’Etat. Mao disait dans ses « pensées » que le poisson pourrit par la tête, nous en avons désormais un exemple in vivo, comme on dit dans les laboratoires si « chers » à Agnès Buzyn !

    A l’heure à laquelle sont écrites ces lignes, nul ne sait l’avenir de cette révolte profonde. Je pense, quant à moi, qu’elle n’aboutira pas pour trois raisons (même si j’aimerais tant me tromper !).

    En premier lieu, j’ai une méfiance rationnelle pour les mouvements « spontanés » nés via les réseaux sociaux et le « net ». Souvenir du soi-disant « printemps arabe » dont on sait aujourd’hui qu’il est parti de quelques agitateurs appartenant à des « organisations non gouvernementales » financées grassement et efficacement par George Schwarz alias Soros.

    En second lieu, ce n’est pas une « jacquerie » ni une révolte, c’est l’expression d’un mal profond qui affecte essentiellement les Français de souche, les vrais, mais épargne tous les autres, à savoir :

    . Les « Nantis transfrontières » d’abord,

    . Les « Politiciens » ensuite qui vivent des premiers et alimentent tous (quasiment sans exception) ce système qui les nourrit et structure finalement leur mode de vie et leur pensée,

    . Les « Complices » du système également,  à commencer par les syndicalistes, les membres de la  technostructure européiste et leur entourage, les hauts fonctionnaires des ministères anciennement régaliens (Justice, Armée, Intérieur, Finances),

    . Les « Clients » du système enfin, à commencer par les membres des associations dites caritatives subventionnées, les immigrés eux-mêmes, les marginaux de l’économie souterraine des banlieues, les grandes entreprises « transnationales » à l’affût des bonnes aubaines et j’en passe.    

    Bref, un combat inégal mais vital.

    En troisième lieu, c’est une protestation réussie pour sa première semaine, mais tenue pour superficielle par les « médias »,  du fait du prisme dont ils l’entourent ; à la fois heureux de l’aubaine qui accroît leur audience et permet à des dizaines de verbeux insipides de s’exprimer et gloser sur ce mécontentement « dangereux » pour le pouvoir, ils savent transmettre la menace de sévère répression se faisant alors eux-mêmes les complices du pouvoir qui les nourrit aussi via leurs actionnaires…

    Alors, n’est pas Poujade qui veut et il ne naît pas un Jean-Marie  LE PEN par demi-siècle…

    Attendons cependant avec vigilance et ferveur.

    Pourtant, d’échec en échec, de marches en marche (!) ces réactions ponctuelles devront alimenter ce qui sera inéluctablement le sursaut final. En attendant, il manque à la matrice de ce mouvement quelque colonne vertébrale composée d’une unité homogène : du  Rassemblement national à la France Insoumise, en passant par l’ancien CIDUNATI ou les Poujadistes du XXIsiècle, quelques trotskystes en mal de révolution internationale et des syndicalistes en rupture de ban, voilà qui ne ressemble pas à une vraie contre-révolution construite à laquelle il ne manquerait plus qu’un Chef…

    Ils ne vont tout de même pas prendre ce vieux politicard de Mélenchon, du Grand Orient, ou bien son comparse Collard de la Grande Loge Nationale de France et bras droit à l’Assemblée de Marine Le Pen !

    Quoiqu’il arrive, l’important n’est-il pas de comprendre le fond de la vague ?

    L’histoire d’un « Coup d’Etat ».

    Ceci se passe en 2016… On ne racontera pas à nouveau l’histoire tant elle a été contée…

    Comment Macron, décide de se présenter sans risque à la présidentielle de 2017 …

    Pour sauver le Système mis à mal par « César Hollande », tel Brutus dont on connait les « parrains comploteurs », les Rothschild, Bébéar, Attali et les « sénateurs complices », les Bayrou de Pau, Collomb de Lyon et, son bâton de maréchal à la main… Ferrand des Mutuelles de Bretagne, ainsi que toutes les loges de France…  

    Il est élu et, pour remercier ses parrains de loge autant que ses commanditaires, il apparaît enfin, à l’ombre des Pyramides… du Louvre (n’est pas Napoléon qui veut !) et sort enfin de « l’ombre à la Lumière ».

    On se serait cru sous la troisième république, cherchant déjà les Stavisky et autres cadavres de la corruption !

    Mais, derrière ce coup de force, Macron n’est que la « solution de continuité » d’un Système à bout de souffle, gorgé de ses propres mensonges, de ses manipulations et lié par ses complicités.

    Il est vrai que le nouvel élu  (avec seulement un tout petit peu plus que 4 français sur 10 !) use du verbe avec passion tant il se croit sûr de sa puissance. Quand on n’a pas de pouvoir sur les faits, il n’en reste que sur les mots, et le mensonge ne lui fait pas peur. Une assemblée nationale « rajeunie » et aux ordres complète le dispositif de mise en place de la dictature !

    L’émergence d’une dictature implacable.

    L’homme calcule vite et saisit l’opportunité. Les sursauts des cours du pétrole, laisse d’évidence entrevoir une hausse importante du prix du Brent demandée et annoncée dès 2016 par l’OPEP. Alors, à peine élu, il applique un programme d’augmentation des taxes sur les cours à venir… Quand le dénominateur « augmente » le nouveau taux de taxe applicable entraîne mécaniquement une croissance des recettes fiscales considérable. Mais, « en même temps », dictatorialement, on aligne le prix du diesel sur celui de l’essence, ce qui provoque un nouvel  « effet ciseau » pour les Français et un surcroît substantiel de recettes fiscales. 

    Bien sûr, on jettera sur tout cela le « manteau de la transition énergétique », dont personne ne voit qu’il s’agit d’un des pas ultimes de la dictature mondiale imposée aux Peuples.

    Un été 2018 de sécheresse comme il en arrive assez régulièrement (ce qui ne veut pas dire fréquemment) alimente les médias des commentaires les plus pessimistes sur la planète, son avenir et sa survie, au nom du réchauffement climatique ! Plus même qu’à la manipulation, on touche à l’imbécilité, l’ignorance et la stupidité des commentaires, tous médias confondus. Je suggère un prix du meilleur élève aux prochains « Bobards d’Or » tant il y a matière à récompense !   

    En attendant, les mesures fiscales crépitent : et de la TIPP (impôt d’Etat sur le pétrole), en passant par la suppression de l’ISF sur les actifs en valeurs mobilières, l’augmentation de la CSG, tout passe pendant la période de « lune de miel » entre le dictateur et le Peuple.

    Il est vrai que, même au pire moment du communisme soviétique, chinois, cambodgien cubain ou américain du sud, jamais les médias « main Stream » n’ont agi avec autant de maîtrise pour asservir et étouffer la pensée libre. 

    La maladie sénile de la dictature mondiale : le Psittacisme.

    Au point qu’émerge aujourd’hui une grave pathologie qui affecte une part considérable de la population française : le psittacisme. Cette affection gravissime, consiste à « répéter mécaniquement des notions qui n’ont pas été assimilées ». Elle tire son nom des perroquets. Et Macron, le nouveau « petit père du peuple », mouille sa chemise régulièrement en appui des médias non pour lutter contre cette terrible maladie mais pour accélérer son développement… Je suggère d’ailleurs que l’Académie de médecine prenne en mains cette épidémie dramatique et qu’on lance un « Psittaction » au cours duquel on récolterait des fonds pour lutter contre la maladie, en s’attaquant d’abord aux symptômes et à leur origine ! Et les quêteurs se vêtiraient de gilets jaunes pour qu’on les identifie partout.

    Je vois des lecteurs effarés qui pensent que j’exagère ! Non point, car ce qui se fait aujourd’hui plus qu’hier et, si nous n’y prenons garde, moins que demain, c’est par le mensonge et la trahison, une confiscation totale du pouvoir de notre Pays et de son Peuple, et l’élimination de toute pensée libre.  

    Ce que l’hôte actuel de l’Elysée accomplit c’est le travail qui lui a été demandé par ceux qui détiennent le pouvoir financier, les « supra nationaux » qui travaillent pour l’établissement définitif d’un monde unique, avec des lois uniques, et d’où émergera un dictateur unique ! Je suis d’ailleurs persuadé que Macron entend bien poursuivre son ascension au-delà de la France, soit vers l’Europe comme Président de la Commission, soit vers l’ONU comme Secrétaire Général.  En attendant et pour reprendre l’horrible expression de Sarkozy, il « fait le job » comme ce dernier l’avait fait. Souvenez-vous en 2007, à peine élu, il s’empressait de renégocier à l’identique le Traité sur la Constitution européenne que les Français avaient rejeté par référendum en 2005, au mépris du Peuple. Puis, un peu plus tard il lança sous l’injonction de la Commission Européenne le « Grenelle de l’environnement » qui nous vaut la première poussée d’éoliennes, avec la bénédiction joyeuse des anciens trotskystes reconvertis en écologistes ! Aujourd’hui, c’est Macron qui met à genoux l’indépendance énergétique de notre pays, en respect du diktat européen. Au nom d’un réchauffement climatique anthropique qui n’existe que dans la tête de quelques pseudo- scientifiques Onusiens, (1) la France se couvre très vite d’éoliennes (15 000 à court terme), réduit sa production électrique d’origine nucléaire, celle qui n’émet aucun « gaz à effet de serre » ! Pour assurer la continuité de son service d’électricité, qui s’arrêtera dès que le vent ne souffle pas (soit en France environ 80% du temps !) elle devra alors avoir recours à des modes de production « polluant au sens de l’ONU et de la Commission Européenne » c’est-à-dire des centrales au gaz et au fuel. Qui le sait et le dénonce ? Sait-on aussi que, « en même temps », la France s’apprête à obéir à l’injonction de la Commission Européenne en vendant à des consortiums étrangers une de nos pépites énergétiques, à savoir l’ensemble de nos usines de production hydro électrique (barrages) ?

    Se souvient-on enfin que, dans l’affaire Alsthom dont les négociations ont été menées en secret par Macron, alors conseiller de Hollande, la France a vendu aux Américains  (General Electric) l’activité hautement stratégique de fabrication des générateurs des centrales nucléaires ? Et c’est Clara Gaymard, PDG de General Electric France, (fille de l’éminent et vertueux Professeur Lejeune et femme d’Hervé Gaymard ancien Ministre des Finances éphémère de Chirac en 2005) qui était à la manœuvre pour le compte des Américains… Nos « élites » sont-elles devenues folles ?

    Et tout ceci se fait « dans la continuité », consistant à dépouiller la France de sa souveraineté et de son indépendance au profit d’une « zone européenne » fortement germanisée et sous contrôle d’un futur pouvoir mondial centralisé.  On apprenait jadis (il n’y a pas si longtemps!) que le droit international était un droit de coordination entre Pays souverains, il est aujourd’hui devenu un droit de subordination, voire de coercition, dans un mépris abject de l’avis des Peuples et du Bien commun.  Souvenez-vous encore : lors de la crise financière de 2007 et suivantes, tout le Parti de l’Etranger serrait les coudes et trépignait, en disant, il nous faut plus d’Europe, plus de supranationalité, plus de centralisation économique et financière. Pourtant, les nationalistes rappelaient combien il aurait été facile de redresser les nations à leur échelle. On leur rétorquait doctement que c’était folie et que quitter l’Europe entraînerait partout une dévaluation monstrueuse des monnaies nationales et l’usage de la « planche à billets » comme sous la République de Weimar ! Et que fait depuis dix ans la Banque Centrale Européenne, sous le nom de « quantitative easings » sinon la même chose au centuple, dans l’attente d’un krach monstrueux à venir ?

    Et, ils osent parler de l’amitié des Peuples et notamment en Europe, garante de la disparition  des guerres, oubliant  le grand conflit européen du Kosovo qui a réduit une minorité slave chrétienne à l’esclavage (encore aujourd’hui) et contribué à assurer la montée de l’Islam dans tout le sud de l’Europe centrale. Alors, les « itinérances mémorielles » de Macron pour célébrer l’armistice de 1918 ont un goût amer, celui du mondialisme faisandé et de l’esclavage universel. Lisez (mais ne l’achetez surtout pas !) la dernière production littéraire d’Attila (pardon d’Attali), vous comprendrez mieux l’avenir que nous réserve ces monstres de la pensée, vêtus des oripeaux de la bienfaisance universelle.

    L’expression du combat ultime entre les Idéalistes et les Réalistes ?                                          

    J’ai la conviction que notre combat actuel est ancré profondément dans la philosophie, mais pas celle dont se pique notre apprenti dictateur Macron (2) ! Les Idéalistes sont les mondialistes et leurs séides, ceux qui, au mépris du Réel, de la raison et des faits,  décrètent ce que seront demain la Vie (et la Mort !) des Peuples. Pire, ces Idéalistes ont toujours à la bouche le mot « progrès » car, selon eux, il est le fruit de leurs élucubrations permanentes et sans limites… Ils devraient lire Bossuet lorsqu’il écrivait : « Le plus grand dérèglement c’est de croire les choses parce qu’on veut qu’elles soient et non parce qu’on a vu qu’elles sont en effet ». A l’inverse, les Réalistes sont ceux qui croient justement les choses telles qu’elles sont et n’ont pas besoin de les penser au préalable pour qu’elles existent.

    La ligne de fracture entre ces deux conceptions du monde se mesure aussi géographiquement : aux urbains (sauf exceptions rares), éloignés du Réel, de la Nature et de la Vie, l’idéalisme permet d’échapper en quelque sorte à l’anormalité du monde citadin, sale, individualiste et interlope. Aux campagnards, la vie proche de la nature, des saisons, de la production et du résultat concret et proche du labeur.

    Les « gilets jaunes », se rattachent, soit dans les faits soit à leur insu, à la famille réaliste.  Bien sûr, cette dichotomie a une part d’arbitraire indéniable qui n’atténue pas pour autant sa pertinence.

    Si mille merles noirs ne prouveront pas que tous les merles sont noirs, un merle blanc suffira à prouver que tous les merles ne sont pas noirs… Ainsi, malgré le discours convenu et « psittacique » du politiquement correct, les gilets jaunes sont les merles blancs… Et ils peuvent à leur insu réussir à soulever la France contre les dictateurs qui la gouvernent et confisquent le pouvoir pour un Parti de l’Etranger.

    Même si je ne souhaite évidemment pas à Emmanuel Macron de voir un jour de sa fenêtre de l’Elysée la tête de Brigitte au bout d’une pique, comme Marie Antoinette vit passer celle de sa meilleure amie, la Princesse de Lamballe, j’avoue que ce ne serait finalement que la juste application de l’idéologie des Lumières à laquelle il est tant attaché, et dans laquelle la barbarie fait partie des actes fondateurs de la dictature démocratique.

    Le réveil des Peuples passera-t-il donc par les « Gilets jaunes » ou bien la répression sauvage des petits « Bennalla » du Président-Dictateur-Général aura-t-elle temporairement le dernier mot de ce qui ne sera pas alors une Contre Révolution, Sire, mais un complot ?

    L’avenir nous le dira !

    Persuadons-nous cependant, que nous ne ferons pas, aujourd’hui ou demain, l’économie d’une vraie Contre Révolution, et chacun devra y prendre sa part. Aide- toi et le Ciel t’aidera !

    (1) Voir le chapitre sur le Réchauffement climatique dans « Éoliennes, un scandale d’Etat » paru chez Synthèse Editions

    (2) Réentendre l’interview de campagne du candidat Macron sur France Culture en 2017 à propos de la philosophie ; atterrant de vacuité pédante et d’ignorance.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Nos “élites”, collabos de toutes nos soumissions.

    Pour restaurer la France dans son identité et sa souveraineté, il faut la débarrasser des collabos qui la dirigent dans tous les domaines: politique, social, culturel, voire même militaire. C’est la condition de son salut. Un discours punchy porté par Christian Harbulot.

    https://www.lesalonbeige.fr/nos-elites-collabos-de-toutes-nos-soumissions/

  • Marion Maréchal accuse Christophe Castaner d’être un Ministre de l’Intérieur MINABLE !!!

    Marion Maréchal
     
    @MarionMarechal

    J’avais trouvé @CCastaner assez minable comme adversaire aux régionales, il l’est encore davantage comme ministre de l’Intérieur en réprimant violemment les @giletsjaunes. Du jamais vu contre les casseurs black bloc, les prières de rue, les étudiants bloqueurs ou les zadistes. 

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  • Que dit la presse étrangère des Gilets jaunes ?

    Que dit la presse étrangère des Gilets jaunes ?

    Pendant que la grosse presse française répand ses fausses nouvelles (violences, extrême-droite et blablabla), la presse étrangère semble mieux inspirée.

    Le Times mentionne le caractère inédit de la mobilisation et l’impuissance de l’Etat à le juguler. Le quotidien souligne que le mouvement n’est pas constitué des “manifestants habituels”. L’absence de syndicats, interlocuteurs ordinaires lors des mouvement sociaux, provoque “l’angoisse” d’un pays qui se dirige “vers l’inconnu, alors que les ministres tentent de comprendre ce qu’il se passe”. Pour démontrer qu’une forme de chaos s’est emparée de la France, le journaliste anglais décrit donc un mouvement “tentaculaire et amorphe”.

    Le New York Times explique à ses lecteurs le système des cotisations sociales en France, ce système mutualiste qui permet de “couvrir les soins de santé, l’assurance chômage et d’autres services” et “peuvent aller jusqu’à 40% du salaire” brut. Alors, selon le quotidien américain, pour ceux qui vivent hors des grandes villes et loin des services publics, “il est souvent difficile de sentir qu’ils en ont pour leur argent”. Dans son édition du 17 novembre le journal cite ainsi de nombreux exemples de structures administratives défaillantes, comme les hôpitaux ou les mairies, faute de moyens dévolus. Et considère que la colère des Français provient d’une taxation trop importante par rapport à la disponibilité des services publics dans les communes les plus rurales.

    Aucun des deux quotidiens anglo-saxons n’estime que la hausse du carburant soit le réel problème des Français qui participent à la mobilisation, contrairement à l’Italie et à l’Espagne, qui titrent sur ces taxes. En Italie, où le carburant est plus cher qu’en France, La Reppublica, considère ainsi que “la rage d’une classe sociale sans avenir explose” à cause d’un carburant trop cher. Le quotidien, classé plutôt à gauche, décrit la mobilisation des Gilets jaunes comme “la colère de ceux qui n’ont plus rien à perdre”, des “exclus”.

    De son côté, El País rappelle que, si le prix du carburant cristallise les problèmes des Français, la “liste des réclamations est longue”. Selon le journal espagnol, tout a effectivement commencé avec les “blessures des automobilistes” comme la vitesse réduite à 80km/h avant “d’aller plus loin”. Le titre de presse espagnol explique donc comment “la hausse des charges et la réduction de l’impôt sur la fortune en passant par l’arrogance supposée de Macron” sont toutes des raisons qui justifient la “colère contre les dirigeants du pays”. 

    En Suisse, Le Temps évoque une “crispation typiquement française”. Le quotidien suisse est assez virulent avec un mouvement à l’aspect “irrationnel”. Dans son édition du 18 novembre, le quotidien suisse écrit donc : “Le fait que le prix du foncier soit bien moins élevé dans les campagnes et les villes moyennes que dans les métropoles – facteur clé pour le pouvoir d’achat – n’empêche pas le ressentiment d’une partie de la population française tributaire de sa voiture, et persuadée d’être ‘méprisée’ par les élites parisiennes.” Mais si le journal décrit des “jacqueries” et des “poussées de fièvre populaires, sociales et populistes” assez classiques au sein de la population française, il reconnaît également que, avec 25% d’opinions favorables selon tous les sondages, Emmanuel Macron est “aspiré vers le bas”. Et il lui revient alors de faire des “concessions significatives – et compréhensibles par tous – de son gouvernement”.

    Du côté de la Belgique, la hausse du carburant a été la “goutte de pétrole qui fait déborder le vase taxatoire”, ose Le Soir dans un néologisme. Dans un pays où les Gilets jaunes se mobilisent également,  le quotidien admet que “la voiture pollue. Et parce qu’elle pollue, tout doit être mis en œuvre pour que ses impacts négatifs soient réduits au maximum”, la taxe sur le carburant étant l’un des moyens de freiner le “gâchis environnemental”. Cependant, un éditorialiste du quotidien rappelle que cette affirmation ne peut “occulter les préoccupations des ‘Gilets jaunes'”, d’autant plus, conclut-il qu’il y a en France un “climat d’exaspération et d’écœurement ambiant” dans lequel “la moindre étincelle peut provoquer un incendie”.

    https://www.lesalonbeige.fr/que-dit-la-presse-etrangere-des-gilets-jaunes/

  • UN MIGRANT VIOLE DEUX LYCÉENNES : IL EST ACQUITTÉ !

  • L'Action Française dans la Grande Guerre [4] L’Union Sacrée : un ralliement ?

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    Par Rémi Hugues 

    Dans le cadre du centenaire du dénouement de la Grande Guerre, Rémi Hugues a rédigé pour les lecteurs de Lafautearousseau une suite dʼarticles très documentés qui seront publiés au fil des journées en cours. Ils pourront être objets de débats. Au reste, la guerre n'est plus exclue des perspectives mondiales d'aujourd'hui ... 

    Pourquoi le ralliement n'est pas une trahison (suite) 

    Cependant, peut-on réellement parler de ralliement à la République ? Il serait plus juste, à notre avis, de voir dans lʼUnion Sacrée un ralliement du système républicain au programme, non pas institutionnel mais opérationnel, de lʼAction Française, à ses idées, ses méthodes et sa stratégie. Lʼhistorien Jean-Baptiste Duroselle souligne que lʼUnion Sacrée coïncide, pour les nationalistes en général et pour lʼAction Française en particulier, avec un curieux moment où ils « ont assisté avec béatitude à une sorte de ʽʽralliementʼʼ des autres à leur point de vue. »[1]Durant cet été 1914, paradoxalement plein dʼeffervescence et dʼespoir, Bainville note dans son journal : « La confiance est générale, les antimilitaristes dʼhier sont les premiers à réclamer un fusil. »[2] Cʼest le cas, on lʼa vu, du journal La Guerre sociale de Gustave Hervé, qui, aussi étrange que cela puisse paraître vu son titre, se présentait jusquʼalors comme résolument pacifiste. 

    Si lʼAction Française se range du côté du gouvernement républicain, elle ne met pas pour autant son corpus idéologique dans sa poche. Pour Maurras, la victoire militaire – battre lʼAllemagne – sera le prélude à la victoire politique – restaurer la monarchie –. Bainville définit la stratégie à adopter. Il préconise dʼécraser la Prusse, facteur dʼunification du monde germanique. Il faut à jamais, pense lʼhistorien royaliste, briser tout espoir dʼunité de lʼAllemagne. Et ne plus se préoccuper que de la France, mettre provisoirement au rancart lʼhostilité à la République. 

    Il sʼagit donc de faire front, dʼoublier les querelles idéologiques, enterrer la hache de guerre avec lʼex-Anti-France. Loyale au gouvernement, lʼAction Française ne sʼest pas pour autant convertie au républicanisme, loin sʼen faut. Le fait suivant lʼatteste : en juillet 1915, lors dʼune réunion publique la section dʼArras dénonce la chienlit républicaine responsable du désordre, concluant par un « Vive le Roi ! vive la France ! » 

    En outre, un an plus tard, dans un contexte difficile car lʼhiver 1916 voit la prise de Bucarest par les Allemands et la retraite des troupes russes, Maurras propose lʼinstauration dʼune sorte de dictature dont le souverain serait un podestat, ou lieutenant général, idéalement issu des rangs de lʼArmée. Il faut dire que la valse des présidents du Conseil, trait caractéristique de la IIIème République, ne sʼest pas arrêtée avec la guerre. La France a connu cinq chefs de gouvernement en lʼespace de quatre ans : René Viviani, Aristide Briand (photo), Alexandre Ribot, Paul Painlevé et Georges Clemenceau ; quant au président de la République il est resté le même. Raymond Poincaré a occupé cette fonction de 1913 à 1920. Lʼabsence dʼélections nʼa pas empêché cette instabilité gouvernementale. Selon Maurras il fallait aller plus loin. Non seulement il fallait rompre avec la démocratie représentative, ou régime dʼopinion, soit le pouvoir frivole et capricieux de la foule, mais aussi fallait-il mettre fin au parlementarisme, facteur dʼimmobilisme et de corruption. Le podestat devait préparer la venue du roi, dont lʼavènement sur le trône devait couronner la victoire contre à lʼAllemagne. En 1917, Daudet déclare en privé : « Il nous faut continuer notre propagande pour que nos amis du Front trouvent en revenant une force unie prête à renverser la République et à restaurer le Roi. »[3] 

    La fidélité renouvelée vis-à-vis de lʼÉglise 

    LʼAction Française étant favorable à la restauration de lʼalliance du trône et de lʼautel, elle a durant toute la guerre veillé à faire la part des choses entre sonnationalisme intégral, qui la poussait à exiger de tous lʼeffort maximal afin de réussir à vaincre lʼennemi, et son tropisme transmontain, qui lʼobligeait dʼaccepter le discours pacifiste et la neutralité du Saint-Siège représenté par Benoît XV, « dont la position était des plus inconfortables ».[4] Entre les catholiques et lʼAction Française sʼétaient noués des liens très forts, comme le fait remarquer Duroselle qui évoque « lʼattitude royaliste du bas clergé presque entier. »[5] Cette relation étroite ne fut pas brisée par la guerre. Une certaine forme de gallicanisme facilita la tâche : « lʼÉglise de France se rallia au patriotisme. »[6] Celle-ci fit sonner le 11 novembre 1918 à 11 heures précises toutes les cloches de ses paroisses, se glissant dans un rôle de caisse de résonance de lʼÉtat républicain qui lʼavait pourtant sérieusement tourmentée.           

    Le « pagano-comtien » Maurras ne succomba pas à la tentation anticléricale que ses ennemis républicains ne manquèrent pas de semer auprès de la piétaille soldatesque, en sʼappuyant sur la faille que fait apparaître la contradiction flagrante entre le nationalisme intégral et le royalisme transmontain. Mais, comme le suggère Eugen Weber, le « Maître de Martigues » était bien trop intelligent pour tomber dans le piège qui lui était tendu : 

    « Nombreux étaient les Français qui sʼélevaient contre les efforts que faisait le Pape (photo) en vue de conserver la neutralité, qui lui reprochaient son refus de condamner lʼagression allemande, son silence devant les destructions et les atrocités des Allemands en Belgique et dans le nord de la France. Certains clercs et même certains laïques, comme Mistral dans ses Psaumes de la pénitence, considéraient que les souffrances de la guerre venaient en punition de lʼirréligion et lʼanticléricalisme de la France. Quand la protestation contre de telles déclarations eut menacé de provoquer une nouvelle campagne anticléricale, Maurras parla " dʼinfâme clameur", de brèche dans ce qui devait rester le front de lʼunité nationale, et son journal sʼérigea en soutien le plus ferme du clergé. »[7] (A suivre)   

    [1]  Jean-Baptiste Duroselle, op. cit., p. 52-53.

    [2]  Cité par ibid., p. 53.

    [3]  Cité par Eugen Weber, ibid., p. 117.

    [4]  Jean-Baptiste Duroselle, ibid., p. 66.

    [5]  Ibid., p. 64.

    [6]  Idem.

    [7]  Eugen Weber, op. cit., p. 118.

    Articles précédents ...

    L'Action Française dans la Grande Guerre [1] La guerre sans l'aimer

    L'Action Française dans la Grande Guerre [2] Un prescripteur d’opinion de plus en plus important 

    L'Action Française dans la Grande Guerre [3] L’Union Sacrée : un ralliement ?

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/11/23/l-action-francaise-dans-la-grande-guerre-4-l-union-sacree-un-6107603.html

  • Les hors sol contre les manants

    6a00d8341c715453ef022ad37c5175200c-320wi.pngÀ la veille du nouveau rassemblement des gilets jaunes partiellement annoncé à Paris, pour leur deuxième samedi, ce 24 novembre, l'incertitude grandit. Le pouvoir imagine tendre un piège à ce mouvement encore informel, inédit et imprévisible. On leur concède faussement le Champ de Mars. Les forces de l'ordre, et plus encore celles du désordre programmé, pensent l'endroit commode. On pourra, estiment-ils, y parquer de braves gens jusqu'ici inoffensifs. On accentuera la focalisation sur telle dizaine de fous, d'abrutis, ou de provocateurs incontrôlables, On imagine dès lors instrumentaliser le revers de la médaille de leur spontanéité.

    Bref, on les prend en haut lieu pour des crétins. Mais les hors-sol qui nous gouvernent devraient bien mesurer deux choses.

    D'abord, leurs faux discours moralistes ne prennent plus. Il convainc d'autant moins que le seul objectif auquel il affirme répondre se réclame, grandiose, du salut de la Planète, à partir des 551 000 km2 de l'Hexagone, ne parlons même pas des départements d'Outre-mer qui n'en peuvent mais.

    Nous nous trouvons ainsi confrontés à des affirmations disproportionnées, aussi péremptoires dans les mots que contradictoires dans les faits. Elles expriment un écologisme devenu complètement arbitraire, idéologique et schizophrénique. L'administration se montre insoucieuse d'agir contre la pollution de la terre, des cours d'eau comme des rivages d'une France dont, depuis un siècle, elle n'assure que l'enlaidissement. Incapables de gérer correctement les déchets, ses insupportables bons élèves veulent se faire croire en mesure de réglementer, par l'impôt punitif, l'évolution du climat des océans et des autres continents.

    On éprouve, en écoutant ces folies, une impression de grotesque. Mais en découvrant le retour d'un fantôme, celui de Nicolas Hulot, le sentiment évolue. On en viendrait [presque] à une forme de pitié pour le personnage lui-même. Rappelé de son oubliette on lui redonne un instant la parole. Après l'avoir démonétisé comme ministre, on l'utilise tel un vieux pot pour y faire de la confiture. Celle-ci contrairement à l'adage bien connu ne donnera rien de bon. Ce recyclage ridicule ne prend pas.

    D'autre part il va leur falloir choisir leurs alliés. Les hors-sol vont se trouver dans la nécessité de dessiner les contours du peuple majoritaire au nom duquel ils gouvernent. Cela ne s'appelle pas populisme mais, plus simplement, démocratie.

    Manifestement plus de 70 % des Français[1] se sentent toujours en sympathie avec cette contestation.

    Un petit épisode parlementaire d'apparence anecdotique s'est ainsi déroulé à l'Assemblée nationale ce 22 novembre. Il s'est traduit par une suspension de séance après une passe d'armes entre MM. Ferrand et Castaner, d'une part, et le sympathique député pyrénéen Jean Lassalle. Celui-ci portait un gilet jaune, obligatoire pour le conducteur d'un véhicule[2]. Il s'est exposé, au contraire, dans cet autre contexte à une amende de 1 500 euros infligée par le bureau de l'Assemblée lui-même. Les images d'une majorité applaudissant la sanction ne manquent pas de pathétique, à défaut de panache. Elles caricaturent de façon effrayante l'aveuglement, que la légende prête [à tort] au parti ministériel, aux bons élèves qui entouraient Calonne, à la vielle de 1789.

    Or, la déconnexion du pouvoir d'État par rapport aux manants, ainsi que celle de la majorité des députés les oblige à recourir à d'étranges alliés. C'est ainsi que, pour discréditer, diffamer, étiqueter faussement comme xénophobes les manifestants français on vient d'avoir recours à l'appareil de la CGT des douanes et au député d'extrême gauche Ruffin. Ces professeurs de morale, auxiliaires du pouvoir hors sol, osent en effet condamner l'application de la loi par les Gilets Jaunes débusquant dans la Somme, sur la route de Calais, un trafic de migrants illégaux.[3]

    N'en jetez plus Messieurs, votre cour est pleine, votre cause a été entendue. Le peuple des manants s'éloignera de vous comme le font les chevaux quand ils sentent la présence d'un mort.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] Les sondages continuent de dire 74 %. Présent, sous la plume de Caroline Parmentier parle de 22 novembre de 8 Français sur 10. Mais il faudrait pour accréditer cette évaluation, s'entendre sur ce qu'on définit comme français. Dans un débat remarquable sur CNews où il se trouvait confronté à Laurent Joffrin, ainsi dans ses chroniques duFigaro, seul ou presque un Ivan Rioufol manifeste le courage de poser cette dimension du problème intelligemment et calmement.
    [2]Le montant de l'amende pour ne pas avoir de gilet de sécurité peut aller jusqu'à 375 euros. On s'expose également à des retraits de points de permis de conduire.
    [3] cf. "Dans la Somme: des migrants délogés d'un camion-citerne par des gilets jaunes"

    https://www.insolent.fr/2018/11/les-hors-sol-contre-les-manants.html

  • Gilets jaunes ce jour : 23 000 selon Gaztaner, 750 000 selon les syndicats de policiers

    Gilets jaunes ce jour : 23 000 selon Gaztaner, 750 000 selon les syndicats de policiers
  • «Macron c’est Marie-Antoinette» : l'opposition quasi unanime pour soutenir les Gilets jaunes

    «Macron c’est Marie-Antoinette» : l'opposition quasi unanime pour soutenir les Gilets jaunes
    © Lucas BARIOULET Source: AFP
    Des Gilets jaunes manifestent sur l'avenue des Champs-Elysées à Paris, le 24 novembre 2018.

    Au sein de la classe politique, les réactions de soutien à la mobilisation nationale des Gilets jaunes se sont multipliées ce 24 novembre alors que Christophe Castaner a accusé les «séditieux» d'être à l'origine des violences sur les Champs-Elysées.

    De nombreux membres des partis de l'opposition ont apporté, dans la matinée du 24 novembre, leur soutien à la mobilisation nationale des Gilets jaunes. A la mi-journée, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a déploré pour sa part déploré les violences survenues sur les Champs Elysées, pointant du doigt des «séditieux» de l'ultradroite. Des accusations que ses adversaires politiques ont retournées en accusant l'exécutif d'être à l'origine des tensions.

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  • 8 Français sur 10 sont derrière les « gilets jaunes » !, par Par Caroline Parmentier

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    Ni les « fake news » répandues par Castaner accusant les « gilets jaunes » d’« affaiblir le pays face au terrorisme », ni la légende urbaine des trois fameuses « bavures » raciste, islamophobe et homophobe (Présent du 22 novembre) ni l’inventaire à la Prévert des morts du Samu et des débordements racontés par les élus LaREM dans les médias, n’y font rien. Au contraire. Non seulement les Français ne se détournent pas des « gilets jaunes », mais ils sont encore plus nombreux à trouver légitime leur mobilisation et leur appel à bloquer Paris samedi, comme le révèle un sondage Odoxa pour Le Figaro et Franceinfo.

    A Présent, nous avons été parmi les tout premiers soutiens de la contestation. Dès le mois d’octobre, nous avons protesté contre le prétexte écolo de la hausse du carburant qui pénalise toujours les mêmes, les classes populaires et moyennes, c’est-à-dire vous et moi. Dès le 10 novembre, Présent affichait tous les jours un gilet jaune en haut à droite de la une et je portais le mien sur le plateau de Bistro Libertés le 16 novembre, veille de la mobilisation nationale.

    Preuve de l’échec de la stratégie de diabolisation du gouvernement, 62 % des sondés refusent de qualifier les « gilets jaunes » de « violents ». Une grande majorité les définit comme « populaires » (81 %), « courageux » (77 %), engagés dans « une lutte pour l’intérêt général » (78 %). Deux Français sur trois (66 %) appellent à ce que la mobilisation se poursuive. Sans surprise, 83 % des sympathisants de Marine Le Pen soutiennent la poursuite du mouvement. Et les sympathisants LaREM sont de plus en plus écartelés : quatre sur dix estiment la contestation « justifiée ».

    Les « gilets jaunes » ont contre eux en revanche l’arrière-garde des syndicats préhistoriques d’extrême gauche, largement discrédités, furieux de voir que la mobilisation nationale se fait sans eux et leur petite boutique. Précision ahurissante, la CGT des agents de douanes a porté plainte mercredi contre ces « gilets jaunes » qui ont signalé la présence de migrants clandestins dans la cuve d’un camion, à Flixecourt (Somme) en déclarant qu’ils avaient « fait mieux que la douane » (Présent du 23 novembre). La CGT douanes les poursuit pour « injure », « diffamation » et pour « incitation à la haine raciale ». Quand on n’est pas complice des passeurs (même quand on est douanier !) on est un criminel raciste…

    Deux nouveaux hashtags : #Balancetongilet et #Balancetongiletjaune ont fait leur apparition dans le matraquage médiatique pour décrédibiliser la contestation. De même qu’un groupe Facebook intitulé « Paye toi un journaliste » qui recense les mésaventures des journalistes bobos de l’autre côté du périphérique, au pays des gueux, des beaufs et des sans-dents. Comme cette jeune Bécassine de BFM TV qui s’est fait bousculer aux cris de « BFM menteurs » et « BFM macronistes » et qui raconte qu’elle n’a « jamais rencontré une telle haine ». Plus haineux que les bandes armées des cités, les racailles ou les djihadistes : les « gilets jaunes ».

    Pour la première fois, Emmanuel Macron feint de remarquer la marée jaune et la révolte. Il répond à côté et annonce pour mardi « un nouveau cap pour la transition écologique » et de nouvelles aides individuelles pour la faire passer. Sans revenir sur l’étranglement fiscal et les taxes qui mettent les comptes au rouge dès le 15 du mois. Les Français qui bloquent les routes aujourd’hui ne réclament pas d’assistanat. Ce sont des hommes et des femmes qui demandent à vivre décemment de leur emploi et à nourrir, loger, scolariser, chauffer et soigner leurs enfants avec leur salaire, ce qu’ils n’arrivent plus à faire.

    La mobilisation de samedi ne désarme pas. La manifestation a été interdite place de la Concorde mais autorisée sur le Champ-de-Mars (VIIe). Afin de « protéger les lieux sensibles » de la capitale. Sur LCI, Priscillia Ludosky, l’une des représentantes du mouvement, refuse cette alternative : selon elle, le groupement doit se dérouler dans « le cœur de Paris » près du rond-point des Champs-Elysées.

    Sur les réseaux sociaux, les « gilets jaunes » appellent à rejoindre Paris très tôt dans la matinée, puis à dégainer leurs gilets à un endroit et un horaire précis qui sera divulgué au dernier moment.

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 23 novembre 2018

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