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  • Policiers attaqués sur les Champs-Elysées : ce qui s'est passé avant et après la scène (VIDEO)

    Policiers attaqués sur les Champs-Elysées : ce qui s'est passé avant et après la scène (VIDEO)
    © Ruptly.TV
    Aux abords des Champs Elyséeses, des individus chargent quatre policiers à moto, les forçant à fuir.

    Une enquête pour violences volontaires a été ouverte après que quatre policiers ont été pris à partie par des individus sur les Champs Elysées. Sur une vidéo plus longue de l'incident, on voit ces policiers lancer des grenades vers des Gilets jaunes.

    Filmée le 22 décembre en début de soirée lors de l'acte 6 du mouvement des Gilets jaunes, l'extrait vidéo montrant quatre policiers violemment pris à partie aux abords des Champs-Elysées a été largement commenté sur les scènes politique et médiatique.

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    Une version plus longue de la vidéo initialement publiée a été diffusée par un des journalistes présents sur place. Ces «nouvelles images de la scène» montrent ainsi les policiers en question, depuis la rue adjacente où ils ont stationné leurs motos, jeter plusieurs grenades, vraisemblablement lacrymogènes ou assourdissantes, en direction de la foule rassemblée sur les Champs-Elysées. C'est alors que survient la charge violente de plusieurs individus en direction des policiers, les forçant à fuir. 

    Dans la deuxième partie de la vidéo (nouvelle scène visiblement coupée et rajoutée au montage), la foule a été dispersée et, cette fois protégés par le cordon humain de leurs collègues, les policiers reviennent sur les lieux pour récupérer une des motos abandonnées dans la précipitation de la fuite. 

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  • Bilan rapide de l'ère Macron

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    Le billet de Patrick Parment

    En cette fin 2018, le résultat de la gestion du pays par Emmanuel Macron, l’homme qui voulait tout réformer, n’est guère brillant. Rapide inventaire : une nation en lambeaux cumulant une économie à l’arrêt, la montée d’une crise sociale sans précédent – le très libéral Nicolas Baverez ira jusqu’à parler de haine sociale -, une menace terroriste ingérable en l’état actuel des choses et au final la desintégration de notre système politique avec la perspective joyeuse – pour une fois -, de la montée du populisme.

    En toile de fond sur l’année 2019 qui s’annonce, la crise de ce que l’on appelle les gilets jaunes qui est une crise sociétale profonde dont il semble bien que le pouvoir actuel n’ait pas mesuré toute l’intensité et la profondeur. Pas plus que les médias mainstream, journaux, hebdos et téloches participant tous de cette bien-pensance d’un politiquement correct qui est en train de voler en éclat. Ce qui, au final, est en cause, c'est le fonctionnement même de notre démocratie tourneboulée oligarchie.

    Car la grande question est là : comment moderniser le système français et par-delà réformer l’Union européenne aux mains des technocrates. Inutile de dire que tout le courant libéral qui domine en Europe actuellement n’a pas la réponse.

    Pour ce qui concerne la seule France, chaque chose en son temps, on se trouve devant un énorme paradoxe : le mouvement des gilets jaunes ne peut en aucun cas se muer en un quelconque parti politique au risque de perdre son âme et sa substance. Autrement dit sa force. Quant au grand débat national - à ne pas confondre avec le référendum d'initiative citoyenne réclamé par les gilets jaunes -, qu’a fini par consentir le pouvoir dans l’urgence, il risque fort de se terminer en catalogue à la Prévert. Non qu’il soit inutile, mais on peut douter de l’usage qui en sera fait par un gouvernement qui s’est déjà empressé de rayer le problème de l’immigration – et par-delà de l’identité - de la carte alors que cela fait plus de vingt ans que ce thème donne au Front national toute sa force. Et que cela fait plus de vingt ans que les pouvoirs en place, de gauche comme de droite, s’échinent à le maintenir à la marge des institutions. Or, l’immigration demeure bel et bien l’un des problèmes centraux du dysfonctionnement de nos démocraties.

    En fait, c’est l’Etat qui est condamné à se réformer au risque de voir le pays sombrer bel et bien dans le chaos le plus total. Et ce sur plusieurs fronts.

    Trouver un nouvel équilibre économique et social qui redonne de la confiance à la classe moyenne avec la perspective d’un avenir meilleur. Notamment en lui permettant de faire entendre sa voix et pas seulement lors des élections. Faut-il rappeler qu’Emmanuel Macron a été élu par une minorité de Français !

    Refonder le pacte territorial en sortant d’un jacobinisme qui concentre tous les pouvoirs entre les mains de l’Etat. Les élus, quel que soit leur niveau, doivent pouvoir participer de toutes les décisions concernant leur territoire. Garantir un accès effectif aux services publics en tous points du territoire et en n’imaginant pas que le numérique est l'unique solution d’une administration nettement trop tatillonne.

    Bref, Emmanuel Macron, s’il entend durer va devoir procéder d’une révolution copernicienne et éradiquer sa secte de zélateurs « trop intelligents, trop subtils, trop techniques », à l’image de cet imbécile de Gilles Le Gendre. Jupiter et son Etat vertical ne sont pas la solution mais bien le problème. La solution, ce sont bel et bien les Français à condition qu’on cesse de leur mentir et qu’on leur fasse enfin confiance. Il y a plus de bon sens dans la tête d’un gilet jaune que d’une gargouille gouvernementale.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Emmanuel Macron n’a pas réussi à éviter un acte VI violent et inquiétant

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    Les images font peur : l’exécution du mannequin représentant Emmanuel Macron à l’issue d’un procès et d’une mise en scène à Angoulême, des militants chantant la sinistre « Quenelle » antisémite de Dieudonné sur les marches de Montmartre, des affrontements à Bordeaux, trois policiers violemment agressés samedi soir sur les Champs-Élysées qui échappent au lynchage. La scène tourne en boucle sur les réseaux sociaux. On voit surtout les policiers dont l’un est obligé de sortir son arme avant de prendre la fuite en moto. On distingue moins les manifestants. Les auteurs des images n’ont-ils pas pu ou pas voulu les filmer ? On aurait aimé en savoir plus sur leur profil. Toujours est-il que ces images viennent s’ajouter à celles de l’Arc de triomphe, du Puy-en-Velay, aux morts, aux blessés.

    L’indignation est à la hauteur. Et partagée par beaucoup de Français. Les partisans du gouvernement qui ont, dès le début, vilipendé le mouvement des gilets jaunes peuvent à juste titre réitérer leurs condamnations. Mais cela ne leur donnera pas raison rétrospectivement. Leur aveuglement et leur mépris initial, ainsi que leur reculade désordonnée, les a disqualifiés. Ils ne parviendront plus à retourner l’opinion en faveur de Macron et son monde. Trop tard. En effet, les Français ont clairement fait la distinction entre la colère populaire authentique qui a fait naître le mouvement des gilets jaunes et les violences des casseurs, des extrémistes qui s’en prennent encore aujourd’hui à la police.

    Mais, désormais, les Français doutent et ils ont peur. Ils veulent le retour au calme mais constatent que le pouvoir macronien est incapable de l’assurer car usé et impopulaire. Rapidement, Emmanuel Macron sera contraint de faire le même constat. Et d’en tirer les conséquences.

    Le Président a cru gagner du temps avec son grand débat, il a pensé qu’il pouvait se dispenser d’une initiative politique forte. Il a eu tort. Faute d’avoir actionné les leviers du changement de Premier ministre, du référendum ou de la dissolution, il expose la France à un pourrissement malsain qui ne profitera à personne, et surtout pas à lui.

    Plus les semaines passent, moins il pourra repousser une initiative politique d’ampleur. Et il ne lui en restera plus qu’une.

    Frédéric Sirgant

    http://www.bvoltaire.fr/emmanuel-macron-na-pas-reussi-a-eviter-un-acte-vi-violent-et-inquietant/

  • Edition spéciale Acte VI des Gilets Jaunes – Journal du lundi 24 décembre 2018

     

    Le cauchemar continue pour l’exécutif. Rien ne semble plus pouvoir arrêter la mobilisation des Gilets Jaunes. Déjouant les pronostics et les dispositifs du ministère de l’Intérieur, le mouvement a une nouvelle fois réussi son coup samedi. L’exécutif pétrifié hurle à la diabolisation, les médias eux, jouent leur carte de caisse de résonance… En vain.

    1) Gilets Jaunes : Acte VI, défi relevé
    2) Politique / L’exécutif acculé par les Gilets Jaunes
    3) Actualité en bref

  • Les flammes de la révolution se propagent en Europe

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    Paru dans The Ethnic-European

    Les régimes de l’Union européenne sont nerveux car ce qui a commencé comme une protestation contre la taxe sur les carburants en France s’est rapidement répandu en Belgique, aux Pays-Bas, en Suède et ailleurs.

    Les manifestations de travailleurs, identifiés par leurs gilets jaunes, envoient un signal de frustration multinationale à l’égard des régimes mondialistes de l’UE. Sous la présidence du banquier mondialiste Emmanuel Macron, les impôts ont été sauvagement augmentés.

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    C’est la même chose pour la Belgique, la Suède et les Pays-Bas. Les parlementaires gèrent leur pays comme s’ils étaient des personnes morales. Faire des profits est perçu comme un gouvernement qui réussit. Cependant, les nations ne sont pas Walmart, Amazon ou Microsoft. L’élite politique est constituée de politiciens professionnels, dont beaucoup ont des relations ou des antécédents dans des entreprises aussi éloignées de la vie ordinaire que l’élite autrefois soviétique.

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    Le vendredi 21 décembre, c’est au tour du Portugal de se déchaîner contre le mondialisme sioniste. La police portugaise a déclaré lundi qu’elle mettrait en place une sécurité adéquate pour faire face aux travailleurs de la nation, en s’attendant à une « forte mobilisation ».

    Des informations publiées dans la presse et sur les réseaux sociaux, notamment par le biais du mouvement Facebook Vamos Parar Portugal Como Forma De Protesto, qui appelle à bloquer le Portugal en signe de protestation, ont été révélées.

    Les Portugais inquiets exigeront la fin d’une dictature, des réductions d’impôts, des augmentations de salaire, une réduction du prix du carburant et une amélioration des services de santé.

    La menace d’une forte mobilisation vendredi plane sur le pays, qui a connu récemment plusieurs grèves (infirmières, dockers, pompiers, travailleurs des transports publics). Le Portugal a une forte tradition d’autorité de droite et abrite l’une des cultures fascistes les plus fortes d’Europe.

    Les autorités ont déclaré être en contact avec les organisateurs de manifestations dans plusieurs villes du pays afin que le droit de manifester soit exercé « de manière pacifique et dans le respect de la loi ».

    Les gens s’inquiètent des emplois, de la corruption des médias, du coût élevé de l’éducation, du sous-financement des soins de santé, de la criminalité, de l’immigration, de la fiscalité élevée, de la pauvreté et des incertitudes auxquelles leurs enfants seront confrontés.

    Le fait que les mouvements de protestation ne puissent plus être classés en fonction d’une direction politique est particulièrement inquiétant pour l’élite politique et les médias qui coopèrent avec elle. Ils peuvent être de gauche ou de droite, mais ce sont des cols bleus et des cols blancs qui travaillent dur.

    Les médias institutionnels qui échouent les qualifient de xénophobes. La droite conservatrice, l’extrême gauche et les politiciens de l’establishment n’écoutent pas le peuple. Les règles d’engagement électoral ont eu pour conséquence que des partis politiques authentiques et aspirants ont été déclarés illégaux ou dénigrés par les médias d’Etat.

    L’histoire est complètement différente pour l’Europe de l’Est ou l’Europe centrale. Les gouvernements hongrois et polonais, beaucoup plus populaires, écoutent leurs citoyens. Un référendum en Hongrie a montré que 98 pour cent des gens ne veulent pas de migrants et de réfugiés et le gouvernement l’a accepté.

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  • Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°528

  • Comment expliquer la popularité élevée de Vladimir Poutine ?

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    Par le général (2S) Jean-Bernard Pinatel ♦ Découvrez un témoignage court et très intéressant du général (2S) Jean-Bernard Pinatel après un séjour en Russie. Cet article a été publié le 10 décembre dans Geopragma. Le général Pinatel est, entre autre, un géopoliticien de haut niveau qui dit, sans détour, les choses telles qu’il les perçoit.
    Son témoignage confirme ce que de nombreux observateurs pensent de la Russie de Poutine en cette fin 2018.
    Polémia

    Cet article ne fait pas pleinement consensus au sein de GEOPRAGMA. Néanmoins, sa publication a été jugée utile à l’enrichissement de notre compréhension de la complexité russe. Compte-rendu de voyage, il ne se veut point une analyse, mais la synthèse d’opinions dominantes recueillies auprès d’interlocuteurs russes, franco-russes ou de Français travaillant en Russie et qui tranchent avec la doxa véhiculée notamment en France.

    Quand on rentre en France d’un voyage de plusieurs jours en Russie où l’on a rencontré plusieurs amis russes, on est obligé de se poser la question suivante : à l’orée de son quatrième et dernier mandat comment peut-on expliquer que, malgré les sanctions occidentales, la popularité de Vladimir Poutine reste aussi élevée alors qu’en France celle du Président Macron est aussi basse ?

    Alors que le débat sur « l’exemplarité » du chef n’existe pas en Russie car c’est une évidence même, pêle-mêle et suivant mes interlocuteurs, russes, franco-russes ou français travaillant en Russie, les réponses diffèrent. Mais celle qui vient au premier rang est la suivante : il a redressé l’économie du pays et multiplié par quatre le pouvoir d’achat moyen des Russes. Et de me citer plusieurs chiffres que j’ai vérifiés (Statistiques OCDE, Banque Mondiale et FMI) :

    – En 1998, quand Vladimir Poutine est arrivé au pouvoir, le PIB par habitant était d’environ 6 000 dollars par an contre 24 000 en France. En 2017, il était d’environ 25 000 dollars, soit une multiplication par 4 alors que dans le même temps celui des Français n’était même pas multiplié par deux (1,7).

    – Mais au-delà de ce qui touche directement les ménages, mes interlocuteurs ont tous souligné d’autres chiffres, jamais présentés dans les médias occidentaux, et qui devraient faire pâlir d’envie les dirigeants français :

      • Un taux de chômage de l’ordre de 5%.
      • Une dette des ménages de 30% du revenu disponible (contre 115% en France).
      • Une balance commerciale invariablement positive depuis l’arrivée de Poutine au pouvoir. Faiblement négative en 1998, elle restée en moyenne excédentaire de 50 Milliards de dollars avec un pic à 100 milliards en 2011 (elle est évidemment très liée au prix de l’énergie).
      • Des exportations de biens et services, de l’ordre de 200 milliards de dollars constants (base 2005) en 1998 qui seront de l’ordre de 540 milliards de dollars en 2018.

    Les sanctions occidentales ont conduit à une réorientation de l’économie très rapide vers l’Asie. Que ce soit dans les grands hôtels, sur la Place Rouge, au Bolchoï ou dans les musées, les Chinois et les Asiatiques sont partout. L’exemple qui m’a été plusieurs fois cité est que l’embargo, décrété par l’Occident en 2014 sur plusieurs produits (fruits, légumes, produits laitiers, viandes) a plus nui à la France qu’à la Russie. Il a favorisé l’essor de l’agriculture russe. Pour mes interlocuteurs, la Russie bénéficie de surcroit du changement climatique : en quelques années, elle est redevenue un très grand producteur blé : elle a doublé sa production en cinq ans pour atteindre son record historique en 2017 avec 84 Millions de tonnes ; son ambition est d’atteindre en 2020 120 Mt. Par ailleurs, sa proximité politique avec des zones très importatrices comme le Moyen-Orient, l’Algérie ou l’Asie, est un facteur de compétitivité. Contrairement à beaucoup de pays dans le monde, ce secteur occupe une part plus importante dans l’économie du pays qu’il n’y a quinze ans. Pour la première fois, les exportations agricoles ont rapporté davantage… que les ventes d’armes, soit environ 15 milliards de dollars.

    Un autre facteur soude le peuple russe autour de son président et est très souvent souligné par les commentateurs : Poutine a redonné sa fierté au peuple russe. La façon dont il gère la crise ukrainienne et a ramené la Crimée dans le giron russe en fait partie. Pour les Russes, la Crimée est russe depuis le XVIIIème siècle, suite au traité de Paix de « Küçük Kaynarca » avec l’empire ottoman. Devenue russe le 19 avril 1783, en droit international la Crimée est restée russe depuis. Son rattachement à la République soviétique d’Ukraine, par un simple décret de Nikita Khrouchtchev, lui-même ukrainien, n’a aucune valeur en droit international et est même en contradiction avec les accords de Yalta.

    Un autre point d’étonnement, ce sont beaucoup plus les succès de la diplomatie russe au Moyen-Orient que sa réussite militaire en Syrie qui ont été mis en avant par mes interlocuteurs car ils sont pour eux un contrepoint saisissant de la diplomatie contreproductive des tweets du Président des Etats-Unis qui varient selon son humeur du moment. Ainsi l’accord Poutine – Salmane visant à limiter la production de pétrole et à faire remonter les cours du pétrole autour de 80$ le baril a été salué par tous mes interlocuteurs alors même que la Russie n’a fait aucune concession sur son soutien à la Syrie ou à l’Iran. L’aide à la Syrie et les succès opérationnels remarquables d’un faible contingent militaire russe (5 000 hommes et 40 avions) n’ont été mentionnés que lorsque j’ai posé la question. On est bien loin à Moscou de l’hystérie militariste russe décrite complaisamment par certains médias occidentaux et promue par l’OTAN. Citant aussi le risque islamique qui était l’objet de mon voyage, mes interlocuteurs m’ont répondu que si nos dirigeants politiques étaient moins complaisants et laxistes, les risques seraient limités. Et de me citer la politique d’immigration russe. Leur pays accueille chaque année plus de 400 000 étrangers qui n’ont qu’un seul choix : s’intégrer ou partir !

    Enfin, quand on aborde le futur, on perçoit une inquiétude réelle pour l’après 2024. Tous mes interlocuteurs sont persuadés que Poutine se retirera et fera comme Eltsine : il mettra en place celui qu’il estime le plus apte pour diriger la Russie quelque temps avant la fin de son mandat. Quand on les presse de questions sur leur pronostic quant à son successeur, ils conviennent qu’il est trop tôt pour le dire, mais avancent trois critères qui conditionneront son choix : premièrement son successeur devra avoir l’aval des services de sécurité et de l’armée, indispensable pour sa capacité à assurer sa propre sécurité, ensuite il devra être apprécié des milieux avec lesquels Poutine gère et décide les orientations économiques du pays et, enfin, Poutine choisira  quelqu’un en mesure de poursuivre sa politique étrangère. Aujourd’hui mes interlocuteurs ne voient personne qui remplisse ces trois conditions alors que plusieurs remplissent deux d’entre elles.

    En conclusion, un Président soutenu par les trois quarts des Russes (contre moins d’un quart en France), une économie plus forte et plus diversifiée qu’il n’y parait, un Président et une politique étrangère permettent à la Russie d’occuper une place sur la scène internationale sensiblement supérieure à la réalité de sa puissance économique et militaire.

    Général (2S) Jean-Bernard Pinatel
    24/12/2018

    Source : Geopragma.fr

    Crédit photo : Kremlin.ru [CC BY 4.0], via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/comment-expliquer-popularite-vladimir-poutine/

  • Y a-t-il quelqu’un ?

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    Par Hilaire de Crémiers 

    Le désarroi est tel que le principe d’obéissance civique n’est plus ressenti comme tel. 

    Analyse. Le mouvement des Gilets jaunes est révélateur d’une crise profonde, telle que, si elle n’est pas résolue, l’abîme qui s’est ouvert entre le peuple français et ses dirigeants engloutira non seulement la Ve République mais la nation elle-même. 

    Les discours, les interventions de quelque ordre qu’elles soient, d’Emmanuel Macron – et de ses ministres – n’y feront plus rien.

    Il a trop tardé sans rien comprendre de ce qui se passait. La situation irrémédiablement dégradée, ne fera qu’empirer. Il ne s’agit plus au sommet de l’État que de parer au plus pressé, au mieux de colmater des brèches ; les décisions, prises dans l’urgence et à plus ou moins court terme, ne peuvent changer fondamentalement l’état des choses. Il y a désormais quelque chose de ridicule et d’inadapté dans la parole officielle. Les quelques mesures effectives pour aujourd’hui – en particulier la suppression déclarée comme définitive des taxes dites écologiques sur les produits pétroliers – en ont pris, en raison même de la tournure des évènements, l’allure de reculades simplement tactiques. C’est trop tard ! Pour compenser, il faudra grappiller des milliards, mais comment ? Les finances de la France sont maintenant déséquilibrées au risque du pire. Bruxelles ne manque pas de rappeler à l’ordre Macron !

    Plus rien n’y fait

    L’affichage de promesses pour demain, présentées comme de nouvelles orientations stratégiques en vue d’une solution globale, telles que Macron les a énoncées dans son discours du 10 décembre, n’a plus aucun effet sur une opinion publique lassée autant qu’irritée d’une parole politicienne qui n’est plus en lien avec l’intérêt national ni la vie populaire. 100 euros d’augmentation sur le smic, exonération des heures sup, appel à la générosité des employeurs pour des primes de fin d’année, annulation des hausses de CSG pour les petits retraités, voilà à quoi se résume le plan d’urgence sociale décrété par le chef de l’État. Soit 10 milliards à trouver, et où ? Pour des satisfactions que la plupart des gens jugeront insuffisantes. Le problème n’est pas là. Le président de la République l’a senti lui-même puisqu’il s’est cru obligé à une déclaration d’amour envers la France et les Français et qu’il s’est confessé d’y avoir manqué : ce qui est une évidence. Quand donc le chef de l’État parlera-t-il de la France aux Français ? De la France d’abord, qu’il doit rendre libre et prospère ! Les sous devraient venir après et ce n’est pas à lui à débiter d’un ton contrit et apitoyé ses listes de mesurettes.

    L’engagement de l’autorité politique, alors même qu’elle s’arroge un magistère universel, aussi bien technique que moral, en charge tant du savoir social que du bien collectif, appuyé de tout un appareil d’explications à prétention pédagogique, apparaît de plus en plus comme une usurpation de commandement dont la légitimité est radicalement contestée ; et cette violente protestation qui frappe en premier la figure même du chef de l’État, atteint à travers sa personne l’État lui-même, ses services et tout ce qui relève, de près ou de loin, de la puissance publique. Le peuple en a assez d’être sous-payé et de devoir payer les inepties des politiques d’une classe dirigeante qui ne sait pas diriger. C’est très simple à dire et à comprendre. Les grandes consultations annoncées ne seront une fois encore que du verbiage !

    Les appels réitérés et pathétiques à une sincère et compréhensive écoute réciproque ne sont plus guère entendus et compris que comme des appâts pour mieux prendre au piège la bonne volonté des Français. Ce qui n’a été, de fait, que trop souvent le cas. Telles sont les raisons de la colère – les Raisins de la colère, comme titrait Steinbeck – et, malgré la panique qu’on cherche à créer, cette colère est populairement partagée.

    Les récupérations politiques ne sont pas significatives. Ça va au-delà ! Au tréfonds, il y a une réalité nationale qui exprime avec une force désespérée sa volonté de vivre. Et c’est ça qui fait peur aux tenants du cosmopolitisme qui tiennent les rênes du pays.

    Une récusation générale

    Les retournements, les aménagements envisagés de dispositifs politiques, économiques, fiscaux, légaux, administratifs, policiers, voire judiciaires, au prétexte de rebâtir une maison commune et dans le souci d’atténuer la révolte populaire, mais en réalité pour mieux la brider, vont fournir dorénavant, en raison des circonstances et à chaque occasion, la matière à d’autres exaspérations ; elles entraîneront, par conséquent, d’autres débordements, imprévisibles, d’un corps électoral exacerbé, divisé, tiraillé, méprisé et, en outre, gangrené depuis trop longtemps par des ennemis intérieurs que la République complice a laissé envahir tous les pourtours de la vie sociale. Quelque idée, quelque action proposée que ce soit servira, de tous les côtés, à des argumentaires de récusation générale ; on supplie le chef de l’État de parler et, dès qu’il parle, ses propos enflamment la rébellion. Des logiques contradictoires aboutissent au même résultat de dislocation de ce qui reste de l’union nationale ; elles alimentent de griefs supplémentaires les réquisitoires de chacun et de tous contre un régime accusé de mensonge, de spoliation, de prévarication, d’iniquité et d’abus de pouvoir : redoutable convergence des luttes, absurde en elle-même, mais fatale au bout du compte, faute pour le pouvoir en place d’avoir su incarner l’intérêt éminent de la nation souveraine, d’avoir manifesté son souci primordial de la France et des Français, ses compatriotes. D’abord ! Ainsi signer à Marrakech sous le couvert de l’ONU le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » qui n’est que l’approbation et l’organisation juridiques de l’immigration de masse, relève du crime contre la patrie, surtout dans les circonstances actuelles. Il n’y a rien à faire : Macron a beau dire, il ignore la France ; malgré ses dernières protestations, il n’aime pas la France historique et souveraine. Il l’a dit et cent fois répété : il ne croit que dans l’Europe, celle de ses plans et de ses rêves, et dans la solution globale d’un monde unifié et multilatéral. Alors, ce qu’il raconte aux Français n’est que pour les jouer. À force, lesdits Français s’en rendent compte.

    Cependant le procès ainsi intenté est sans issue, chacun ayant son point de vue, et l’État étant lui-même la principale partie en cause, sans qu’aucun acte de justice supérieure n’en émane expressément : il est l’accusé ; comment pourrait-il être juge dans cette affaire ? C’est une très grave question où se sont engloutis bien des régimes. C’est le problème de Macron aujourd’hui. Ce fut jadis celui d’un Louis XVI ou d’un Nicolas II. Le mécanisme est infernal. La nécessité vitale de l’ordre public, rappelée par lui, risque d’en perdre son caractère obligatoire ; son injonction, jusqu’ici impérative, ne pourra se contenter d’un rappel péremptoire : préfets, maires, responsables publics en savent déjà quelque chose. Comme en 1789 la Grande Peur ! Entretenue, d’ailleurs. Peut-être de même aujourd’hui ? Que faire ? La question peut devenir de plus en plus dramatique.

    Le désarroi est tel que le principe d’obéissance civique n’est plus ressenti comme tel. Au mieux, il est admis comme une résignation impuissante devant la brutalité de la vie ; au pire, il est subi comme l’injuste tribut dû à un contrat social dénaturé. Les professions, du camionneur à l’agriculteur, les familles, tous les pauvres gens, les retraités se sentent trahis et délaissés.

    La situation est telle qu’il n’est plus loisible à la puissance publique d’exercer ses prérogatives, sans être aussitôt taxée d’un vouloir pervers d’appropriation et de récupération du pouvoir. Entraîné dans un tel processus d’autodestruction, il n’est plus possible à l’État ni aux dépositaires des plus hautes fonctions publiques d’élaborer et d’assumer une bonne décision. Toutes les décisions, quelles qu’elles soient, du simple fait que ce sont des décisions, deviennent comme nécessairement mauvaises, soit en elles-mêmes, soit en raison de leurs conséquences ; et, comme l’absence de décision est encore pire, l’homme politique est mis au rouet. Un Taine, un Gaxotte, un Furet, un Soljénitsyne ont admirablement démonté la terrible machinerie politique qui jadis a broyé nos sociétés civilisées. Macron en sait-il quelque chose, bien qu’il prétende avoir lu Ricœur ?

    Comment restaurer la paix civile, comment calmer les esprits ? N’y suffiront pas les mots de démagogie facile, les homélies sur le retour au bon sens, les apparences de fermeté mais toujours à sens unique où une ultra-droite, plus ou moins fantasmée, est censée équivaloir une ultra-gauche et des bandes de voyous organisées et fort bien repérées. Les annonces d’ouverture pour les gentils parmi les Gilets jaunes – autrement dit, ceux qui sont considérés comme pas très malins dans leur bonne foi – et qui doivent en contrepartie, bien sûr, s’assagir, supposeraient de toute façon de pouvoir disposer d’une souveraineté, politique et budgétaire, telle que l’a revendiquée l’Angleterre ou comme la réclame précisément l’Italie tellement vilipendée. De Gaulle et Pompidou en 1968 savaient qu’après les accords de Grenelle ils pourraient disposer de la monnaie nationale et jouer d’un budget à leur convenance. Macron n’est maître ni de l’euro ni des directions de Bruxelles. Le regrette-t-il ? Trump, Poutine, Erdogan, Salvini et tutti quanti rient de ses mésaventures plus ou moins méchamment. Comprend-il la leçon ?

    En réalité, la France est malade d’un mal trop profond qui atteint jusqu’à la racine de l’être français dans sa permanence que Macron nie, ce qu’on appelle justement son identité. L’exhortation à la vigilance républicaine, au motif que la République est notre bien à tous, n’a plus que la valeur momentanée d’un cri de détresse d’une classe politique déconsidérée. Une sorte d’appel de la Veuve ! Et, d’ailleurs, comme les lycéens et les étudiants, formés à l’idéal démocratique révolutionnaire si à la mode chez nous et qui est la doxa de l’Éducation, se mettent à entrer dans la danse, la caution de gauche qui couvre l’appareil d’État, peut être rapidement remise en cause. Il est des logiques imparables.

    Souverain d’abord

    Tout dans la tragédie actuelle se ramène à une question de souveraineté. Quand Louis XVI a donné le simple sentiment qu’il abandonnait une partie de sa souveraineté aux états généraux, il avait perdu la partie. Les factions l’ont emporté, les partis, les clubs, les rhéteurs, les ambitions forcenées ; et la France s’est entredéchirée pour son plus grand malheur. L’ordre est revenu avec une autorité souveraine nationale qui fit en partie les réformes que la monarchie avait préparées : le code Napoléon, pour tout juriste qui a tant soit peu étudié, devrait techniquement s’appeler le code Louis XV, sauf évidemment pour sa philosophie révolutionnaire. Mais le despotisme n’est pas la monarchie : sa propre logique de recherche permanente de légitimité l’entraîne toujours à sa perte. Qui l’a mieux expliqué que Bainville ?

    À défaut d’avoir un vrai roi, il faudrait à la France une autorité nationale forte qui saurait écouter le besoin d’ordre et de justice qui soulève la nation. C’est le fond de la question qu’on essaye de cacher. Le problème de Macron n’est pas qu’il joue au roi, c’est qu’il est un faux roi. Et qui se prive lui-même par idéologie de sa souveraineté ; il n’est plus qu’un autocrate dont la légitimité s’effondre. Au mieux, un petit despote qui a cru tout changer par la seule vertu de sa personne. Il est tout à fait vrai que les événements révèlent une crise gouvernementale gravissime en même temps qu’une incapacité institutionnelle, en dépit des prétentions du parti macronien, de la démocratie dite représentative, de justement représenter les Français dans leur intérêts et leurs territoires. Ce n’est pas la première fois qu’un tel constat est établi dans ces colonnes. Les meilleurs esprits le partagent parfaitement. La France n’est ni gouvernée ni représentée en tant que telle, c’est-à-dire en tant que France. La Ve République se heurte à cette difficulté majeure.

    Le chef de l’État, qui sait bien ce que c’est que l’absence de roi – il l’a avoué –, comme tous ses prédécesseurs, d’ailleurs, a tout reporté et remis, dans la ligne de sa formation et de sa pensée, à une utopie de souveraineté européenne et mondialisée qui l’empêche de considérer la question d’aujourd’hui dans sa réalité concrète, très proprement française. Il semble dire le contraire maintenant, mais comment pourrait-il revenir sur ses discours délirants de la Sorbonne et de Davos, effarants de crédulité narcissique ? Et de stupidité morale ! À quoi sert de plaire toujours aux mêmes, qu’ils s’appellent Attali, Moscovici, Minc ou Niel ou Soros ou Juncker… ?

    Oui ou non, est-il le chef de l’État français ? Et pendant qu’il cherche vainement une issue dans les nuage de sa gnose, son Castaner, à l’imitation de son Benalla, se met à jouer les durs en poursuivant non pas les casseurs et les voyous, mais les Français qu’il tente d’assimiler à la pègre qui, elle, prospère et détruit en toute impunité, par une exploitation éhontée de la chienlit. On a les Fouché, les Morny, les Persigny, les Foccart que l’on peut. Castaner, à la Maison du Roi, à Beauvau, au milieu des fleurs de lys, il fallait le faire ! Heureusement la France a encore des forces de l’ordre, des fonctionnaires, des préfets, des militaires de haute qualité. Elle en a toujours eu et c’est ainsi qu’elle a tenu sous tous les régimes. Mais comment travailler dans de telles conditions ? La crise est d’abord politique.

    Y a-t-il quelqu’un ?  

    PS. Et quoi que disent à court terme les sondages, rendez-vous pour commencer aux Européennes…  

    Hilaire de Crémiers

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Attentat de Strasbourg : questions sur une lâcheté française face à la question de l’islam

    Attentat de Strasbourg : questions sur une lâcheté française face à la question de l’islam

    Dans son livre Stratégie de l’intimidation, Alexandre Del Valle décrit les méthodes utilisées par les « coupeurs de têtes » et les « coupeurs de langue » musulmans.

    Les interventions à l’Assemblée Nationale et au Sénat, tant des ministres que des parlementaires, à l’occasion de l’attentat de Strasbourg permettent de valider l’efficacité de cette stratégie. Ces « langues coupées » se sont exprimées lors de séances de questions/réponses les 12 et 13 décembre 2018, de façon parfaitement « halal » (à l’exception notable de deux députés :  Antoine Herth, UDI-Agir « Enfin, sommes-nous face à une nouvelle forme de terrorisme, œuvre d’un islamisme lié aux milieux crapuleux ? » et Eric Diard, LR « Ce terrible drame met une nouvelle fois en lumière la menace que représente la barbarie islamiste, et notre difficulté à suivre efficacement les individus radicalisés »).

    Il faut reprendre une chronologie précise des faits pour mettre en évidence cette auto-censure :

    • L’attentat a lieu à Strasbourg le 11 décembre avant 20h.
    • Le 11 décembre dans la soirée, le parquet anti-terroriste se saisit de l’affaire.
    • Le 12 décembre, à 12h35, le procureur de la République du parquet anti-terroriste donne une première conférence de presse. Retenons trois éléments 1° sa phrase introductive : « le terrorisme a une nouvelle fois frappé notre territoire à Strasbourg »  2° son annonce de l’ouverture d’une enquête en flagrance pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste et pour association de malfaiteurs terroristes  3° une information sur des témoins (pas un seul donc, mais plusieurs) qui ont entendu le terroriste crier « Allahou Akbar».

    Ajoutons que ce terroriste, Cherif Chekatt, fiché S pour radicalisation, était déjà identifié ce 12 décembre. Et que loin d’avoir « tiré dans une foule », il avait visé ses victimes avec précision directement dans la tête ou la nuque.

    Il paraît raisonnable de penser (même si on peut avoir quelques doutes sur la compétence professionnelle de Christophe Castaner) que ces informations étaient à 15h ce même jour, heure de la séance de Q/R à l’Assemblée nationale, à la disposition du ministre de l’intérieur, du premier ministre et des députés qui avaient prévu d’interroger le gouvernement sur ce sujet ; a fortiori le lendemain 13 décembre, lors de la séance avec le Sénat.

    Lors de ces deux séances, il a été abondamment question d’ « hommages », aux victimes, aux forces de l’ordre, aux pompiers et aux médecins. Il a été abondamment question de « risque terroriste », de « menace terroriste », d’« attaque terroriste », de « caractère terroriste » ; de « radicalisation » et d’« actions de déradicaliation ».

    Mais comment expliquer que tout lien avec l’islam a été soigneusement occulté ?

    Comment expliquer que, ni le président de chacune des assemblées parlementaires (Gérard Larcher : « Face au terrorisme, nous devons impérativement demeurer unis dans un esprit de responsabilité »), ni le Premier ministre, ni le ministre de l’intérieur, ni aucun des députés de la majorité n’ont prononcé le mot « islamique », ou « islamiste »pour tenter de mettre en perspective cet acte terroriste (seul Laurent Nunez a évoqué des « individus répondant à la propagande de Daech ») ?

    Comment expliquer que le député du Bas-Rhin Bruno Studer semble s’honorer de présenter avec insistance Cherif Chekatt comme « un Strasbourgeois né à Strasbourg, un Alsacien né en Alsace, un Français né en France et n’ayant grandi nulle part ailleurs qu’à Strasbourg, en Alsace, en France », comme s’il voulait surtout exonérer à la fois l’immigration et l’islam de toute incrimination éventuelle ?

    Comment expliquer le propos liminaire de Jean-Luc Mélenchon : « Si les motivations de l’assassin ne sont pas connues à cette heure, je tiens à le rappeler, il n’empêche que le mode opératoire est bien celui du terrorisme. » ?

    Comment expliquer que le mot « musulman » n’est, au travers de toutes les interventions et les réponses du gouvernement, cité qu’une seule fois, par M. Jacques Bigot (sénateur du groupe socialiste et républicain), et seulement à propos d’une des victimes de C.Chekatt curieusement décrite comme « un Afghan membre d’une communauté musulmane » (naturalisé français au demeurant…) ? Le « musulman » ne serait-il « exploitable » qu’à la condition d’être une victime ?

    Comment peut-on, comme le sénateur LR  André Reichardt, à la fois expliquer qu’il faut « que les réponses au terrorisme doivent s’attaquer à ses causes. Sans une lutte déterminée contre la délinquance de droit commun, sans l’abandon de certains communautarismes, parfois acceptés aujourd’hui, sans l’affirmation de notre identité et de notre culture dès le plus jeune âge, dans les écoles, nous n’y arriverons pas ! » et ne pas citer l’islam radical ?

    C’est une des réussites de cette stratégie de l’intimidation de faire croire que la peur et la lâcheté sont en fait de la prudence.

    https://www.lesalonbeige.fr/attentat-de-strasbourg-questions-sur-une-lachete-francaise-face-a-la-question-de-lislam/