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  • Conséquence de l’immigration, l’Allemagne va-t-elle autoriser les mariages avec enfants ?

    Allemagne – Pour lutter contre les mariages d’enfants pratiqués au sein de certaines communautés immigrées, le Bundestag avait voté l’an passé une loi relevant à 18 ans l’âge requis pour se marier. Cette loi prévoyait en conséquence de ne pas reconnaître la validité des mariages pratiqués à l’étranger avec des personnes âgées de moins de 16 ans.

    Mais la Cour suprême fédérale (BGH) vient de se prononcer à ce sujet, considérant comme incompatible avec la constitution l’annulation automatique en Allemagne de mariages contractés selon un droit étranger avec des personnes âgées de moins de 16 ans.

    La Cour suprême allemande voit dans la loi destinée à lutter contre les mariages d’enfants une violation de plusieurs articles de la constitution.

    Cette problématique est apparue en 2015 avec l’arrivée massive de “réfugiés”.

    Le ministère de l’Intérieur allemand a recensé sur son territoire 85 cas de mariages avec mineure parmi les immigrés syriens, 84 cas parmi les immigrés bulgares, 21 cas parmi les immigrés roumains, 18 cas parmi les Irakiens et 16 cas parmi les immigrés afghans.

    https://www.medias-presse.info/consequence-de-limmigration-lallemagne-va-t-elle-autoriser-les-mariages-avec-enfants/102834/

  • La matraque sélective…

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    Les coups de matraque volent bas depuis un mois et, à la lumière des autres affrontements du même type survenus ces dernières années, on ne peut que se rendre à l’évidence : les forces de l’ordre semblent avoir plusieurs types de réponses en fonction des publics incriminés. Nous avions le souvenir de Sivens et de Rémi Fraisse. Les écologistes, mêlés à des alternatifs marginaux, avaient eu à déplorer un mort. Il a donné lieu à enquête, contre-enquête, débats et évolutions dans les méthodes.

    Plus loin, Notre-Dame-des-Landes, avec plusieurs années d’occupation, des manifestants arrivant de toute l’Europe et entrant sur la ZAD très tranquillement, sans la moindre vérification. Et, enfin, une évacuation avec, certes, quelques empoignades, mais un niveau de violence extraordinairement élevé chez les manifestants, où l’on a vu des cocktails Molotov d’excréments, des engagements volontaires violents et déterminés : pas ou peu de blessés.

    Les manifestations d’étudiants : des millions de dégâts dans les facultés, des jours entiers de casse et de défilés. Là encore, peu ou pas de coups de matraque, peu de blessés et des éditoriaux cinglants contre les violences policières.

    Les banlieues, parlons-en. On y voit régulièrement les policiers fuir sous la mitraille, sous le nombre, sous les engagements physiques, à dix contre un du côté des manifestants : pas ou peu de blessés. Si, tout de même : Théo Luaka, Adama Traoré. Le premier aura même la visite, à l’hôpital, du Président François Hollande. Zied et Bouna également : trois semaines d’émeutes, des enquêtes, des contre-enquêtes, des pleureuses et des envolées lyriques jusqu’au sommet de l’État. Et des policiers en garde à vue devant se justifier.

    Et puis, il y a les gilets jaunes, un mouvement dont on a largement noté que les minorités en sont absentes. Si, de la racaille, issue des banlieues, a pillé et cassé, en marge des manifestations parisiennes, comme l’ont expliqué de nombreux commentateurs. On l’a laissée faire, probablement trop heureux qu’elle vienne discréditer les manifestants provinciaux. Les blocages d’autoroutes, arrestations préventives, ont été légion, les interpellations ont battu des records, la célérité de la Justice également, pour des peines exemplaires, selon un dispositif jusqu’alors inconnu pour tous les autres types de répression. Des blessés par dizaines, des yeux, des mâchoires, des articulations, des mains, arrachés, fracassés, sans la moindre compassion du pouvoir, avec un air martial, même, de « C’est bien fait pour eux ». Aucune visite aux blessés, pas de gendarme ni de policier en garde à vue, que des félicitations aux forces de l’ordre.

    À l’issue d’un mois en demi de manifestations de gilets jaunes, le premier enseignement que l’on peut tirer est que la police, la gendarmerie et la Justice sont capables d’une pleine et remarquable efficacité. Il est vrai que les forces de l’ordre, qui n’en peuvent plus du reste, exécutent les ordres du gouvernement et que la Justice, quant à elle, chacun sait ça, est indépendante…

    Pierre Duriot

    http://www.bvoltaire.fr/la-matraque-selective/

  • Avec le Vivre ensemble, le Système a-t-il renoncé à la France ?

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    « Vivre ensemble », tel est le nouveau mot d’ordre du Système et de ses porte-parole politiques et médiatiques. Face aux problèmes de cohabitation engendrés par l’immigration, face à la pression identitaire de l’islam, le Vivre ensemble est à l’évidence la nouvelle réponse de nos dirigeants. La question qui se pose alors est de savoir s’ils sont conscients que la logique de ce concept aboutit à la création d’un nouveau pays en lieu et place de la France.

    Le Vivre ensemble remplace l’assimilation et l’intégration

    Derrière ce slogan qui paraît a priori bien anodin, c’est en effet un bouleversement de grande ampleur que le Système introduit subrepticement sur la scène publique. D’abord, parce que la théorie du Vivre ensemble vient remplacer la formule classique de l’intégration comme celle de l’assimilation.

    Dans la première moitié du siècle dernier, le concept d’assimilation prévalait. Concept par lequel les immigrés polonais, italiens, espagnols ou portugais sont devenus français sans difficultés majeures. Selon ce principe, l’étranger adopte l’identité française pour se mêler au peuple qu’il a choisi de rejoindre et en faire pleinement partie.

    Cette conception a été abandonnée dans les années soixante-dix pour laisser la place au principe d’intégration selon lequel l’étranger peut conserver son identité d’origine mais doit s’adapter aux coutumes et aux règles du pays qui l’accueille afin de s’y insérer au mieux.

    Or, depuis que l’islam est devenu une composante dominante du phénomène migratoire, cette seconde conception a elle aussi été abandonnée pour une troisième formule, celle du Vivre ensemble. Notion que l’on rabâche aux Français à longueur de journée et qui renvoie sans le dire à une vision communautariste : chacun conserve son identité, ses coutumes et ses valeurs, mais tous doivent se tolérer mutuellement, s’accepter et même s’aimer pour vivre ensemble harmonieusement sur le même sol.

    Le Vivre ensemble représente une exigence insupportable pour les Français

    Cette notion diffère fondamentalement de celle de l’assimilation et de l’intégration. En effet, l’effort n’est plus exigé des étrangers, mais des Français de souche qui ont la quasi-obligation d’accueillir les migrants et de s’adapter à leurs mœurs et à leur religion. Derrière les bons sentiments auxquels renvoie la formule, ce mot d’ordre représente en effet une exigence terrible tellement contraire à la nature des peuples que personne ne veut s’y soumettre. Les immigrants n’ont aucune envie de vivre avec nous, ils veulent seulement vivre chez nous comme chez eux. Les Français, de même que les Européens de souche, cherchent de leur côté à vivre loin des zones d’immigration. Les bobos, les patrons  et les gouvernants de l’oligarchie, eux-mêmes, qui prêchent pourtant le vivre ensemble se gardent bien personnellement de le pratiquer.

    Car la logique du Vivre ensemble conduit à la création d’un nouveau pays

    Cette formule introduit en effet un concept particulièrement dangereux car la logique du Vivre ensemble change complètement la problématique du traitement de l’immigration. Il ne s’agit plus pour la nation d’incorporer au mieux des personnes étrangères, il faut faire vivre sur le même sol des communautés radicalement différentes, chacune conservant son identité et toutes ayant les mêmes droits. Dès lors, il n’y a qu’une solution pour satisfaire à une telle exigence : créer un nouveau pays. Ou, à tout le moins, construire sur le sol national une nouvelle société africano-islamo-hexagonale qui se définirait simplement comme la collectivité de ceux qui résident sur le territoire seulement soumis à un état de droit permettant à tous de vivre ensemble.

    Les Suédois, qui sont manifestement en pointe sur cette question, ont été, il y a quelque temps, la cible d’une campagne d’opinion sous forme de message publicitaire télévisé pour leur expliquer ce processus. « Il n’y a plus de retour en arrière, est-il expliqué dans ce film, la Suède ne sera plus jamais comme avant.  Il est temps de réaliser que de nouveaux Suédois vont venir avec leur culture, leur langue et leurs traditions… Ce “nouveau pays” forme un nouvel avenir. Être suédois doit être accepté non plus comme une question de couleur de peau et lieu de naissance. Cela doit pouvoir être toi, moi et tous ensemble. Ce ne sont pas uniquement les nouveaux Suédois qui doivent s’intégrer. Tout le monde doit s’intégrer, même les Suédois de souche. »

    Avec le Vivre ensemble, le Système a-t-il renoncé à la France ?

    Certes, cette campagne baptisée « le nouveau pays » n’est pas celle du gouvernement suédois et la France n’en a pas encore connu de comparable. Pourtant ce message montre bien que le Vivre ensemble conduit naturellement à l’avènement d’un pays neuf qui appartiendrait autant aux migrants qu’aux Français de souche.

    Si donc les tenants du Système font la promotion du Vivre ensemble en toute connaissance de cause, on peut légitimement s’interroger sur leurs motivations. Confrontés à la contradiction fondamentale qui existe entre le maintien de la France telle qu’elle est et la présence croissante d’immigrés sur notre sol, auraient-ils choisi, pour ne pas assumer une politique courageuse d’arrêt de l’immigration, de suivre la voie aventureuse de la construction d’une nouvelle entité en rupture avec notre nation ?

    Si tel est le cas, les Français sont en droit de le savoir. Sur un tel sujet qui engage leur avenir en tant que peuple, ils sont même en droit d’être consultés directement et explicitement.

    Crédit photo : Eu civil via Flickr cc

    https://lignedroite.club/avec-le-vivre-ensemble-le-systeme-a-t-il-renonce-a-la-france/

  • Sortir de l’euro, explications avec Jacques Sapir

    Emission radio avec l’économiste Jacques Sapir qui parle librement de sortir de l’euro.

  • Le marché, est-ce la même chose que le capitalisme ? Par Javier Portella

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    Par Javier Portella, écrivain espagnol francophone, essayiste ♦ Lors de récentes déclarations au Figaro, Jean-Claude Michéa, reprenant une idée déjà exposée dans L’Empire du moindre mal, s’en prenait à « la droite qui vénère le marché et vomit ses conséquences ». Ce qu’il entend par là est très clair : il faut vomir tous les deux à la fois, s’attaquer aussi bien à la cause du mal qu’à ses conséquences. Le contraire relève de l’ignorance ou de l’hypocrisie.

    L’idée, exprimée d’une façon percutante, est clé : elle condense ce que pense aussi bien la gauche anticapitaliste, incarnée de façon notoire par un Michéa, que la droite qu’on peut qualifier aussi d’anticapitaliste (« nouvelle », l’a-t-on appelée il y a cinquante ans) et dont la pensée est incarnée, de façon également notoire, par un Alain de Benoist.

    Parlons donc du marché, ou du capitalisme, puisqu’on les tient d’habitude pour la même chose. Que faut-il entendre par combattre et abolir les méfaits du marché ou du capitalisme ? Il a raison, Michéa : c’est absurde (ou hypocrite) de vomir seulement l’état de fait d’un monde dont la précarité frappe de plus en plus de gens, et dont la perte de principes,de racines et de beauté fait que tout plonge dans l’absurdité et le non-sens. Il faut s’attaquer à la cause – l’une des causes, la plus immédiate, sans doute – de tant d’errements. Il faut combattre le marché qui, dominant l’ensemble de la vie, a pour nom capitalisme.

    Il faut combattre le marché. Mais pour mettre à sa place… quoi donc ?

    Ah, la grande question ! Car cette question a reçu dans la réalité historique une réponse aussi claire que tranchante – et qui fait froid dans le dos. C’est la réponse bien connue selon laquelle on met fin aux errements du capitalisme en éradiquant le marché, en liquidant la propriété privée et en la remplaçant par la propriété collective (enfin, collective… : étatique) des moyens de production.

    Ce n’est pas là ce que proposent un Jean-Claude Michéa ou un Alain de Benoist. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Mais de quoi s’agit-il alors ? Il s’agit de transformer de fond en comble le capitalisme, d’en combattre les turpitudes, outrecuidances et folies sans pour autant démolir sa base : la propriété et l’économie de marché qui sont le substrat sur lequel elles se tiennent – tout comme ce même substrat soutient l’ensemble des systèmes économiques qui, avec la seule exception du communisme, ont vu le jour depuis le début des temps.

    Il reste la question essentielle : en quoi consisterait, de quelle façon s’articulerait une telle conjonction, disons-le ainsi, de marché et d’antimarché, de capitalisme et d’anticapitalisme ? Il reste une telle question (rien de moins !), mais c’est bien de cela – d’une pareille conjonction des contraires – qu’il s’agit. Du moins pour moi, et j’entends que pour les auteurs dont je parlais aussi, même si je ne suis pas tout à fait sûr qu’ils approuveraient une telle façon, si « réformiste », diront certains, de voir les choses.

    Et c’est là justement le problème. Car voilà quelque chose qui, tout en étant d’une importance décisive, est susceptible d’être mis en discussion. Ce n’est pas quelque chose qui serait absolument clair, d’emblée, sans l’ombre d’un doute.

    Mais si l’affaire n’est pas aussi claire qu’il le faudrait, c’est aussi parce qu’il y a une question terminologique qui l’embrouille. Les noms n’ont rien d’éthéré ou d’évanescent : ils sont pleins de poids et de densité, d’odeur et de saveur. Les noms capitalisme et socialisme sont gros de la signification qu’ils ont acquise tout au long de leur parcours historique et, en particulier, à travers l’action de ceux qui ont prétendu nous libérer du premier des deux. Si l’on veut donc libérer vraiment le monde des méfaits du capitalisme, la première chose qui s’impose, c’est de trouver un terme exprimant aussi bien ce qu’il faut maintenir que ce qu’il faut abolir.

    En ce sens, un nom comme celui d’illibéralisme, lancé par le dirigeant hongrois Viktor Orbán, reflète assez bien, quant à la dimension politique de la chose, ce que je veux dire. Des termes comme social-marché ou capital-socialisme– tout un oxymoron : indispensable quand il s’agit d’une conjonction des contraires – pourraient exprimer la même chose pour ce qui est de la dimension économique de celle-ci.

    Le marché, ce n’est pas le capitalisme

    Ce qui a été dit jusqu’ici (et ce qui va suivre) n’a strictement rien à voir avec la vision social-démocrate des choses. En accomplissant des réformes et en lui apportant des raccommodages voués à le renforcer, c’est le capitalisme que la social-démocratie défend et encourage de toutes ses forces : le capitalisme dans sa puissance maximale, dans ce qu’il a de plus essentiel.

    C’est tout le contraire qui est défendu ici. Or, voilà que le malentendu perce à nouveau et il convient de le dissiper une fois pour toutes : le marché et la propriété ne sont pas l’essentiel du capitalisme. Ils n’en sont que la base, le substrat. Comme ils étaient aussi le substrat – nous l’avons déjà souligné – sur lequel, mettant chaque fois en œuvre un esprit, un imaginaire profondément différent, se tenaient, entre autres, la vie économique de l’Antiquité gréco-romaine, celle du Moyen-Âge ou celle de la Renaissance. Ce qui définit le capitalisme, ce qui le rend unique, c’est l’ambition de tout soumettre – la vie, le monde, la nature, les espoirs, les rêves… – à l’emprise de l’économique, à l’avidité marchande. À cette avidité sans bornes qui imprègne l’air du temps et dont la démesure effrénée fait, par exemple, que le grand capital s’intéresse de moins en moins à la production de choses pour, développant la spéculation autour de chiffres, titres et monnaies, tourner en rond sur lui-même, inépuisable, comme s’il était à la recherche de l’infini – de ce progrès infini, disaient-ils quand ils y croyaient encore, qui ne peut déboucher que sur la mort de la terre. Et sur celle de l’esprit.

    C’est cela, c’est cette mort qu’il faut extirper. Avec des forceps, si c’est nécessaire. Non pas, pourtant, pour qu’on arrête d’avoir et de posséder, non pas pour qu’on arrête de produire et d’échanger, d’investir et de gagner. De gagner aussi ! Disons-le clair et net : il s’agit aussi de gagner, de profiter, de prendre des bénéfices sur ce qu’on a investi… Ce n’est pas le plus important dans la vie, l’obsession du gain et de l’argent doit absolument quitter le centre du monde. Mais s’il ne s’agissait plus de gagner et de profiter– tout en y mettant de la mesure, des bornes, des limites –, qui diable se risquerait, investirait, produirait ?

    Tout cela doit rester, tout cela doit être sauvegardé. Non pas à la façon d’aujourd’hui, mais dans des termes différents. Dans des termes semblables en un sens  – disons-le avec cet exemple – à ceux qui sont de mise dans ce qu’on appelle le domaine des petites et moyennes entreprises : ce domaine de la production qui sait et assume que l’hybris de l’illimité n’est pas de mise ; ce domaine essentiel pour produire des choses et non pas du vent, qui n’a rien à voir avec la spéculation financière, usurière et mondialiste. Il a si peu à voir avec lui qu’il fait même partie de ses victimes.

    Voilà le principe, voilà l’idée. Mais comment la mettre en œuvre ? Comment, à partir de là, les choses peuvent-elles s’agencer, s’articuler ? Quelles digues faudrait-il dresser, quels vannes ouvrir, quels encouragements donner, quelles contraintes fixer, quelles institutions créer pour que les hommes – ces hommes qui n’ont plus rien de grand, de beau, de sacré à leur portée –arrêtent de faire ce quisemble être devenu leur impulsion première : avoir et posséder des objets, des produits, voire des signes et des virtualités ;impulsion folle, effrénée,pour avoir e t posséder qui s’est emparé des hommes (je parle de l’esprit du temps, pas des seuls possédants) dès qu’on a décrété qu’il était aussi possible que nécessaire de « laisser faire[et] laisser passer » tout ce qui par la tête des hommes passerait.

    Répondre à de telles questions est une tâche immense, énorme. Raison de plus pour l’aborder d’urgence quand on dénonce – et la dénonciation est plus que justifiée – qu’il est ridicule de « vénérer le marché et de vomir ses conséquences ». Aussi ridicule que si on continuait de vomir tous les deux sans savoir (ou sans dire) quoi mettre à la place.

    Javier Portella 23/12/2018

    Crédit photo : Domaine public, via PixaBay

    https://www.polemia.com/le-marche-est-ce-la-meme-chose-que-le-capitalisme-par-javier-portella/

  • Naufrage : Édouard Philippe, la politique du chien crevé au fil de l’eau…

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    Le Premier ministre est un très piètre navigateur. Il va couler, c’est sûr. C’est juste une question de temps.

    L’expression « la politique du chien crevé au fil de l’eau » date de la Troisième République. Elle fut inventée par un homme politique pour stigmatiser la médiocrité erratique, confuse et brouillonne d’un de ses adversaires. En clair, elle désigne une politique flottante au gré des courants et des vagues qui la ballottent.

    Il y a quelques semaines, au plus fort de la mobilisation des gilets jaunes, Édouard Philippe annonçait des mesures susceptibles, selon lui, d’apaiser les mécontents. Une prime jusqu’à 4.000 euros pour l’achat d’une voiture non polluante, des indemnités kilométriques augmentées, un chèque énergie. Le courant jaune était fort. Et le chien crevé se laissait porter par lui.

    Mardi matin, les gilets jaunes paraissant essoufflés, Édouard Philippe annonça que toutes ses concessions étaient annulées. Un reniement ? Un non-respect de la parole donnée ? Pas du tout : les courants avaient changé de cap et poussaient le chien crevé dans une autre direction.

    Puis, le jour même – quasiment quelques heures après -, Édouard Philippe déclara qu’il rétablissait ce qu’il avait supprimé le matin. Vous pensez qu’il ne va pas très bien, dans sa pauvre tête ? Erreur ! D’autres courants ont fait leur apparition et ont amené le chien crevé à flotter vers un ailleurs inconnu.

    Pour se justifier, le Premier ministre a fait savoir que l’annulation des concessions aurait pu susciter de l’incompréhension. Édouard Philippe est un Lucky Luke de la pensée. Quelques heures lui ont suffi. Il pense plus vite que son ombre.

    Nous, on comprend tout. On comprend qu’il confond le bâbord et le tribord. Que son navire n’a plus de gouvernail. La devise de Paris, c’est « fluctuat nec mergitur ». Celle d’Édouard Philippe, c’est « fluctuat et mergitur » !

    Passons, maintenant, de Lucky Luke à Astérix. Dans chacun des albums de Goscinny et Uderzo, il y a une jolie scène qui se répète. À la vue du navire avec nos invincibles Gaulois, les pirates, se sachant perdus, se sabordent.

    C’est ce qu’Édouard Philippe devrait faire dans les plus brefs délais…

    Benoît Rayski

    http://www.bvoltaire.fr/naufrage-edouard-philippe-la-politique-du-chien-creve-au-fil-de-leau/

  • Trois France désormais…, qui se haïssent - Fin

    Deux moments ont mis en évidence l’existence à part entière de cette deuxième France et son autonomie voire sa rupture avec le reste de la société française : les trois mois d’émeutes en 2005 ; et l’attentat de Merah en 2012, premier d’une longue série qui, de toute évidence, n’aura plus de fin.
    • La troisième France est la France moyenne de souche
    La troisième France est celle des Français moyens de souche européenne. Ces Français moyens blancs sont les victimes des quatre évolutions catastrophiques intervenues ces vingt dernières années.
    La première évolution défavorable est la délocalisation de l’industrie dans les pays à bas-coûts, qui a fait basculer la moitié des régions françaises dans le chômage, l’assistanat et la désertification. La deuxième est l’enrichissement formidable des riches et l’augmentation de leur nombre, en France, en Europe et dans le monde, qui a notamment entraîné une envolée des prix de l’immobilier dans le centre des grandes villes, repoussant les Français moyens dans la périphérie des agglomérations. La troisième évolution défavorable est le matraquage des taxes, impôts et cotisations qui s’est fortement accru et qui pèse essentiellement sur les Français moyens, c’est-à-dire les Français qui ne sont ni riches, ni assistés, ni immigrés. La dernière évolution, la plus grave, est l’immigration massive, qui a désormais pris la dimension d’une invasion. Cette immigration de masse a notamment pour effet d’exercer une pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail. Elle a également contribué à repousser les Français moyens de souche dans les zones périurbaines : ces Français moyens ont donc été évincés des centre-villes par les prix et chassés des banlieues par la présence massive et désormais presqu’exclusive des immigrés.
    L’événement qui vient de mettre en pleine lumière l’existence de cette troisième France, la France moyenne de souche, est le mouvement des gilets jaunes. On aura noté que les deux autres France n’ont rien de commun avec ce mouvement. La première France, qui en est la cible, lui est naturellement hostile : la classe dirigeante et ceux qui votent pour elle ont exhalé ces dernières semaines tout le mépris que leur inspirent les gilets jaunes. Quant à la France immigrée, elle est restée tout à fait étrangère aux gilets jaunes, sauf pour se charger des pillages en marge des manifestations.
    Le mouvement des gilets jaunes montre avec clarté que les trois France sont désormais antagonistes et mêmes ennemies. C’est ce qui explique la haine que l’on peut sentir au sein de ce mouvement à l’égard du gouvernement et en particulier de M. Macron : les Français moyens ont désormais tout à fait conscience que la classe dirigeante ne leur veut pas du bien et agit en fonction d’intérêts qui n’ont rien à voir avec les leurs.
    • Une situation de confrontation des trois France, sans débouché politique
    La situation présente, qui voit les trois France être désormais en position d’antagonisme, apparaît sans débouché politique.
    Le Rassemblement national est le parti qui correspond le mieux aux aspirations de la France moyenne de souche. Mais 2017 a apporté la preuve que son accession au pouvoir était impossible. Pour trois raisons. D’abord du fait de la faiblesse de son leader, qui a montré qu’elle ne possédait pas et ne posséderait jamais une stature présidentiable. Ensuite parce que les immigrés qui participent au vote seront toujours plus nombreux. Enfin et surtout parce qu’une partie importante des Français moyens de souche, à commencer par les retraités et les fonctionnaires, se refusent à voter RN afin de maintenir le statu quo et de préserver une situation qui jusqu’à présent leur convient.
    L’électorat de droite est profondément divisé. Sa partie bourgeoise se sent proche de Macron, a voté pour lui en 2017 et ne veut à aucun prix d’une alliance avec le RN. L’autre partie de l’électorat de droite aspire au contraire à une alliance avec le RN, avec lequel il partage les mêmes analyses et les mêmes inquiétudes sur la question centrale de l’immigration. Mais les responsables de droite ne semblent pas disposés à envisager une telle alliance : ils misent plutôt sur un échec de Macron qui mettra la droite en bonne place pour gouverner de nouveau à la prochaine élection.
    Il faut dire un mot de l’extrême-gauche. Elle se prétend, par définition, proche du peuple : en réalité, plusieurs éléments montrent que nolens volens elle se situe du côté de la classe dirigeante. L’extrême-gauche, premièrement, appuie les réformes sociétales que celle-ci conduit. Elle partage deuxièmement avec la classe dirigeante le principe de l’universalisme et appuie pour cette raison la politique immigrationniste. Comme la classe dirigeante, troisièmement, l’extrême-gauche désigne l’extrême-droite comme l’ennemi principal. Au moment des élections, elle soutient les partis du Système : soit elle appelle à « faire barrage à l’extrême-droite » ; soit elle s’abstient, comme en 2017, ce qui revient à laisser élire le candidat du Système. On peut ajouter, quatrièmement, que les casseurs d’extrême-gauche, « antifas » et autres « blacks blocks », servent les gouvernements du Système : ceux-ci peuvent ainsi, comme aujourd’hui Macron, rejeter « les extrêmes » et prendre la posture avantageuse du juste milieu.
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    Trois France, donc, qui n’ont plus rien en commun, sauf le mépris et la détestation qu’elles se portent mutuellement. Trois France qui se haïssent. Trois France qui sont entrés dans une logique de guerre civile.

  • Trois France désormais…, qui se haïssent - partie 1

    Chronique de Paysan Savoyard (n°214 – décembre 2018)
    On ne sait pas quelles seront les conséquences à court et moyen terme du mouvement des gilets jaunes, sur le plan social, politique voire institutionnel. Cependant le mouvement a d’ores et déjà eu pour résultat de mettre en pleine lumière ce fait considérable : il y a désormais trois France. Ces trois France ont des intérêts antagonistes. Elles sont en confrontation. Elles sont irréductiblement ennemies.
    • La première France soutient la classe dirigeante
    La première France est la France de ceux qui soutiennent la classe dirigeante et la politique mondialiste, immigrationniste et libérale-libertaire qu’elle conduit depuis quatre décennies.
    Cette France d’en haut est composée de trois strates. La première, dont les effectifs sont réduits à quelques centaines de personnes, est constituée de la couche dirigeante elle-même : les propriétaires des entreprises du CAC 40, des banques et des médias ; les principaux politiciens et hauts fonctionnaires ; les principaux journalistes, éditorialistes et intellectuels médiatiques.
    La seconde strate est composée de tous ceux qui tirent profit des évolutions économiques intervenues ces dernières décennies, la mondialisation et la libéralisation : les cadres en premier lieu, notamment ceux des secteurs en croissance, l’économie internet, médias et publicité, nouvelles technologies… Les commerçants et professions libérales, qui profitent du pouvoir d’achat des dirigeants et des cadres, appartiennent également à cette seconde strate. Les membres de cette seconde strate appuient les politiques économiques mondialistes et libérales. Ils appuient la politique d’accueil de l’immigration. Ils appuient également les réformes sociétales mises en œuvre ces dernières décennies, telles que le mariage homosexuel, les politiques de discrimination positive ou encore la libéralisation progressive du cannabis. Ils habitent le centre des grandes agglomérations attractives. Parmi eux on trouve les fameux bobos, les bourgeois de gauche.
    La troisième strate est constituée de tous ceux qui appuient la classe dirigeante par souci de maintenir l’ordre établi et de ne pas voir bouleverser une situation qui globalement leur convient. On trouve dans cette troisième strate en particulier la majorité des retraités, qui ont massivement voté Macron par souci de ne pas mettre en danger les pensions de retraite. On trouve aussi la majorité des fonctionnaires, qui là encore ont voté Macron pour préserver une situation qui les sécurise. Les membres de cette troisième strate n’appuient pas les politiques suivies avec enthousiasme, à la différence de la strate précédente. Ils ne tirent pas un profit direct de la mondialisation. Ils ne se sentent pas concernés par les réformes libertaires. Ils ne sont pas enchantés par l’immigration, à laquelle ils se résignent. Ils ont souvent un certain âge et recherche l’ordre avant tout.
    Cette première France a fait bloc autour de la candidature de Macron, qui a rendu caduque la frontière traditionnelle entre gauche et droite : la bourgeoisie de gauche et la bourgeoisie de droite se sont réunies autour de Macron, le candidat de la classe bourgeoise par excellence. C’est son élection qui a le mieux mis en évidence l’existence de cette première France.
    La deuxième France est celle des immigrés
    La deuxième France est constituée des immigrés. La classe dirigeante a organisé l’immigration non européenne à partir du début des années soixante, pour des raisons économiques : l’immigration permet de peser à la baisse sur les salaires et les conditions d’emploi et de travail ; elle permet également d’augmenter le nombre des consommateurs et les débouchés des entreprises. L’immigrationnisme a également une motivation idéologique : construire un monde sans frontières, peuplé de « citoyens du monde ».
    Le nombre des immigrés d’origine non européenne augmente au rythme actuel d’environ 4 à 500 000 par an, addition faite des naissances (350 000), des installations régulières (200 000) et irrégulières (au moins 100 000), en déduisant les décès et les quelques départs. La population originaire de l’immigration non européenne d’ores et déjà présente sur le sol de la métropole est comprise entre 15 et 18 millions. Du fait du droit du sol et des naturalisations massives, les deux-tiers de ces immigrés, le plus souvent nés en France, possèdent la nationalité française.
    Le fonctionnement hors la loi des quartiers dans lesquels ils habitent le plus souvent, le contenu des clips de rap, la montée en puissance continue de l’islam et du communautarisme, tout montre que ces immigrés ne sont pas intégrés à la société française et qu’ils n’ont jamais cherché à l’être. L’enjeu pour eux est moins que jamais de s’intégrer : ils savent que leur nombre ne cesse d’augmenter et que d’ici deux ou trois décennies ils vont devenir majoritaires.
    Cette deuxième France est pour l’instant alliée à la première et appuie en toute logique la politique immigrationniste que celle-ci conduit. Lorsqu’ils votent, les immigrés appuient la classe dirigeante et pèsent déjà sur les résultats électoraux. Cependant une partie significative de la communauté immigrée est d’ores et déjà passée à une autre étape et soutient le fondamentalisme et le djihadisme.

    À suivre

  • Délitement…

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    Regarder Les Carnets de Julie à la télévision française depuis l’île Maurice donne à l’outremérien que je suis une image tellement paisible, culturellement vraie et traditionnellement intacte de la France qu’on en arriverait presque à oublier le reste…

    Ce beau pays de France était, jadis, cohérent à travers un fil conducteur qui tenait ensemble tous les ingrédients qui avaient fait son histoire. Il était chrétien et le revendiquait haut et fort, il était européen et participait d’un ensemble continental uni à travers ses peuples différents, et tout cela parce que son identité était issue des cultures grecque et romaine, indispensables clés de voûte de cet édifice… Le spectre des deux guerres entre Européens a distillé dans les veines de nos dirigeants le lent et vicieux poison de l’antinationalisme à tel point qu’à la fin du siècle dernier, brandir un drapeau français ailleurs que dans un stade était devenu du plus mauvais goût politique. C’est alors qu’a commencé ce lent délitement de la France.

    Aujourd’hui, tout cela me semble déjà très loin. Au fil des années de détricotage de notre identité d’origine, on nous a fait comprendre qu’être conservateur était devenu le pire crime que les tribunaux de la bien-pensance se sont chargés de punir.

    Mais il était écrit quelque part que la réaction du pays réel allait, un jour ou l’autre, se charger de nous rappeler qui nous étions, d’où nous venions, mais surtout là où nous ne voulons pas aller. C’est ce qui est en train de se passer un peu partout en Europe et qui donne du poil à gratter à tous les tenants des « open societies » inodores et sans saveur si chers à George Soros. Car à travers tous ces mouvements sociopolitiques, on peut deviner non seulement ce désir d’identité retrouvée mais aussi ce conservatisme jusque-là jeté dans les poubelles.

    Est-il toujours temps de redevenir conservateur ? Probablement ! Mais pour conserver quoi ? Sûrement pas le méli-mélo que nous a laissé la période post-soixante-huitarde faite de repentance morbide, d’une chrétienté plus sociale que spirituelle et d’une autorité battue en brèche par la mise au rancart des vieux qui savaient au profit des jeunes qui ne savent pas encore… La génération spontanée née de ce chambardement a ouvert en grand les vannes au tout-venant d’horizons divers. Aujourd’hui, l’identité française est tellement diluée que le maillage ne tient plus que par miracle. Il faudra donc faire un immense grand écart pour aller repêcher, conserver et rétablir les ingrédients de la grandeur passée de la France… C’est, après tout, la finalité de chaque peuple, qu’on le veuille ou non. C’est aujourd’hui à ces mêmes peuples de le rappeler à leurs dirigeants, tellement férus de mondialisme et de bruxellose qu’ils ne savent plus qui ils sont et où ils vont.

    On a tellement tendu l’élastique qu’il est sur le point de rompre, et nul ne sait de quoi le demain de cette rupture sera fait.

    Jean-Pierre Lenoir

    http://www.bvoltaire.fr/delitement/