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  • Jeudi 18 avril, à l'émission "Synthèse" sur Radio Libertés : Richard Roudier, Président de la Ligue du Midi, convoqué par la "Commission parlementaire" sur les organisations de la résistance identitaire et nationaliste

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  • De l’immigration à l’identité, les thèmes clés du bloc souverainiste

    Terrorisme islamique, commerce international, racines chrétiennes, lutte contre l’immigration clandestine, blindage des frontières, en un mot défense des identités nationales et européenne, ce sont les thèmes forts sur lesquels se concentre l’agenda du bloc souverainiste qui vise la conquête du plus grand nombre possible de sièges au futur Parlement européen

    « L’Europe du bon sens », la nouvelle plateforme lancée par Matteo Salvini lundi dernier à Milan avec des souverainistes d’autres pays européens, se fonde en grande partie sur ces sujets clés.

    Indépendamment des intérêts particuliers de chaque pays, tous les partis européens de facture souverainiste sont d’accord sur l’idée qu’il faut renforcer les frontières dans le cadre d’un plan commun tout en luttant contre l’immigration clandestine. Parce qu’il est clair que si un pays à l’intérieur de l’Europe ferme ses confins, les migrants resteront immanquablement à l’intérieur du pays où ils ont débarqués.

    Un autre point du programme sur lequel les souverainistes européens ont trouvé un dénominateur commun est celui de la défense des identités nationales et des racines chrétiennes de l’Europe.

    Ces deux thèmes vont de paire avec une autre thématique fondamentale, la lutte contre le terrorisme islamique. L’idée du front souverainiste est que terrorisme islamique et immigration incontrôlée marchent ensemble :

    « Le danger pour l’Europe ne vient pas de son passé, mais du terrorisme islamique. » « Avec la Ligue au gouvernement et cette famille en Europe, la Turquie ne rentrera pas dans l’union Européenne » a souligné Matteo Salvini.

    Concernant le domaine économique, le bloc souverainiste milite pour la reconquête de certaines compétences laissées à l’Union Européenne et aux institutions internationales, telle l’Organisation Mondiale du Commerce. Salvini en tête, les alliés de « L’Europe du bon sens » ont réitéré l’idée que l’OMC ne peut légiférer de manière ponctuelle et universelle sans respecter les exigences et les sensibilités de chaque pays.

    Un programme destiné selon ses auteurs à apporter un peu de bon sens à l’Europe.

    Francesca de Villasmundo

    https://www.medias-presse.info/de-limmigration-a-lidentite-les-themes-cles-du-bloc-souverainiste/107238/

  • Sondage : toute la Macronie prend l’eau

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    La sortie du grand débat n’est pas une marche à l’étoile mais s’apparente à une sortie de route pour Emmanuel macron et son gouvernement. Les radars enregistrent, en effet, un net décrochage de popularité pour le Président et la quasi-totalité des membres du gouvernement.

    Selon le dernier sondage IFOP-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, le chef de l’État recule de cinq points, à 34 %. Les « bons élèves » de la classe, champions de participation dans le grand débat, subissent le même sort que leur maître : François de Rugy (-5, à 24 %), Marlène Schiappa (-4, à 30 %) et Christophe Castaner (-3, à 28 %).

    Mais, plus inquiétant pour Emmanuel Macron, même les poids lourds discrets du gouvernement, les « sérieux », subissent une baisse de popularité parfois forte. L’intouchable Jean-Yves Le Drian perd deux points, Richard Ferrand, président de l’Assemblée, trois, mais c’est le cas de Jean-Michel Blanquer qui est le plus révélateur : -9 points, à 29 % seulement. Les masques et les mensonges de la réforme du lycée et de la loi sur l’École de la confiance sont en train de tomber. Et pas que dans le monde enseignant. La Macronie n’a plus de piliers.

    Les seuls ministres qui résistent un peu sont les personnalités issues des Républicains : Édouard Philippe (+2), Bruno Le Maire (+3) et Gérald Darmanin (+1). Si l’on ajoute à cela la franche remontée de Laurent Wauquiez dans ce sondage : +8, à 36 %, qui semble être crédité du choix d’avoir imposé François-Xavier Bellamy comme tête de liste pour les européennes, ou celle de Marine Le Pen (+5), on se dit qu’un vent de droite se remet à souffler. Mais la droite a déjà connu de tels alignements de planètes, et l’on sait ce qu’il en advint…

    Mais la gauche, me direz-vous ? Où est la gauche, pourrait-on crier, comme Patrick Juvet chantait « Où sont les femmes ? » Ce qui est sûr, c’est qu’elle a lâché Emmanuel Macron, qui ne fait plus qu’un petit 18 % dans cet électorat socialiste qui fut pourtant son socle. Le même sondage montre même que, dans un duel Macron-Wauquiez (47/43), la gauche choisirait Laurent Wauquiez !

    Dans la situation actuelle, la responsabilité des leaders de droite est immense : une grande partie des électorats de droite et de gauche est orpheline et leur adoption (qui a plutôt ressemblé à un rapt) par Emmanuel Macron n’a pas tenu deux ans.

    Frédéric Sirgant

    https://www.bvoltaire.fr/sondage-toute-la-macronie-prend-leau/

  • David L'Epée : "Capitalisme, populisme et démocratie directe"

    Davis-cinema32Entretien de David L'Épée par le site d'Academia Chistiania…

    ACADEMIA CHRISTIANA. Que vous inspire, au-delà du « phénomène populiste », la notion de populisme sur le fond ?

    DAVID L'ÉPÉE : Il est difficile de répondre à cette question puisque précisément le populisme ne se définit pas par le fond, par la doctrine qu’il véhicule, mais par la forme, par sa manière de s’adresser au peuple. Le populisme n’est pas une idéologie, il est une méthode, une forme d’expression. Se dire pro ou anti-populisme sans préciser de quel populisme on parle ne signifie rien si ce n’est qu’on n’a aucune colonne vertébrale idéologique. Ainsi si le populisme de Chavez m’émouvait et m’enthousiasmait, si celui de Salvini me laisse un peu circonspect mais me paraît néanmoins porteur de potentialités intéressantes, celui de Bolsonaro m’horrifie et me semble extrêmement nuisible – pour le peuple brésilien tout d’abord, mais également pour la planète tout entière au cas où il mettrait ses promesses/menaces à exécution concernant la forêt amazonienne. Je considère le libéralisme comme le premier péril pour notre survie collective. Que ce libéralisme prenne le pouvoir par le haut ou par le bas, par la volonté des élites ou par la séduction populiste, ne change rien à la nocivité du résultat. Ces nécessaires précisions en terme de contenu étant posées, je ne peux évidemment, en tant que démocrate, m’empêcher d’avoir une sympathie de principe pour le populisme dans la mesure où le recours au peuple constitue pour moi l’essence positive du politique, par opposition aux diktats des puissants et des minorités, qui en constituent la face sombre, celle que nous devons combattre.

    ACADEMIA CHRISTIANA. Le terme, injure dans la bouche des prescripteurs d’opinion, est-il récupérable par le camp des patriotes antilibéraux ?

    DAVID L'ÉPÉE : Il l’est, et ce pour deux raisons : 1) parce que le terme en soi n’a rien de péjoratif, 2) parce que populistes, c’est bien ce que nous sommes. Or à partir du moment où un terme n’est ni injurieux ni fallacieux il n’y a aucune raison de vouloir s’en distancier. Il est vrai qu’il est encore régulièrement utilisé par les grands médias comme un épouvantail pour porter le discrédit sur les contestataires, mais on remarque que ça prend de moins en moins, que le public ne sent pas ses cheveux se dresser sur la tête à l’évocation de ce mot et que même les personnes visées par cette prétendue anathème ne s’en formalisent plus guère. Les Gilets jaunes à qui on donne la parole se récrient régulièrement quand on les calomnie et expliquent que non, contrairement à ce que déblatère la presse macroniste à leur propos, ils ne sont ni antisémites, ni homophobes, ni fascistes, ni alcooliques, ni illettrés – et d’ici quelques samedis de mobilisation ils protesteront aussi sans doute qu’ils ne sont ni cannibales, ni pédophiles, ni satanistes, ni coprophages, ni équarrisseurs de chatons (en fonction des nouvelles inventions imaginées d’ici là par les chiens de garde de l’Élysée). Mais en avez-vous déjà entendu un se défendre en disant qu’il n’est pas populiste ? Non ! Parce que les Gilets jaunes sont un mouvement populiste qui ne rougit pas de l’être et qui a bien raison de l’assumer ! Il n’y a donc rien à « récupérer » (laissons ce mot affreux aux politiciens) mais il y a tout à conquérir.

    ACADEMIA CHRISTIANA. Quel regard portez-vous sur les Gilets jaunes depuis la Suisse, votre pays ?

    DAVID L'ÉPÉE : Mon cas n’est peut-être pas exactement celui du Suisse moyen puisque je travaille étroitement avec la France, que je suis profondément francophile (sans cesser pour autant d’être patriote), que j’ai participé à plusieurs manifestations des Gilets jaunes, que j’ai soutenu le mouvement depuis le début et que ça m’a valu quelques ennuis judiciaires avec la DGSI (j’en parle dans le dernier numéro de la revue Éléments). Il vaudrait dès lors peut-être mieux poser cette question à un Suisse moins impliqué, plus « représentatif » de l’opinion moyenne.

    Ce que je peux vous dire néanmoins, c’est que nos grands titres de presse ne sont guère plus honnêtes que les vôtres lorsqu’ils parlent de cette révolte, et qu’un grand quotidien romand comme Le Temps par exemple produit chaque jour des articles sur les Gilets jaunes qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux du Monde ou de Libération. Ce n’est pas tant que les rédactions se sentent particulièrement solidaires de Macron (encore qu’un certain nombre de nos journaux en langue française aient ces dernières années été rachetés par des groupes de presse français proches du pouvoir), c’est que ce type de crises leur donne l’occasion d’exacerber leur ligne éditoriale européiste et de régler des comptes avec leur propre pays. On a ainsi pu voir des journalistes écrire que le RIC était une aberration dangereuse dont les Français devraient se garder : oui, on a pu lire cela au pays même du référendum et de l’initiative populaire ! Il est de toutes façons impossible de comprendre le paysage médiatique suisse mainstream si on ne comprend pas qu’il est dominé par des passions inverses à celles de la population. La plupart de nos médias sont favorables à l’Union européenne (et à l’intégration de notre pays dans son giron), libéraux (de gauche ou de droite, ce qui n’est plus qu’un détail), férocement anti-patriotes, farouchement anti-populistes et plus que méfiants à l’égard de la démocratie directe qui fait pourtant notre fierté et qu’ils aimeraient bien voir remplacée par quelque chose de plus favorable aux préférences minoritaires qui sont les leurs et qui ne reflètent en rien l’état général de l’opinion publique.

    Dans la population c’est en effet tout autre chose : les Suisses sont souvent opposés entre eux sur de nombreux sujets (ce qui se traduit dans les scrutins qui émaillent notre actualité) mais la sensibilité patriote ou souverainiste occupe une place importante chez la majorité, nous sommes (presque) tous attachés à nos institutions démocratiques et ceux de nos compatriotes qui rêvent encore de rejoindre l’UE ne sont plus qu’une minorité, surreprésentée dans les médias mais quantité négligeable dans le rapport de forces démocratiques.

    Aussi, à l’égard des Gilets jaunes, s’il me semble que les avis sont partagés, j’ai souvent perçu un mouvement de sympathie pour les insurgés. Une partie de l’opinion suisse se méfie certes un peu de tout ce qui vient de la France, c’est une vieille habitude, et ne partage pas forcément votre passion nationale pour la contestation de l’ordre établi et les révoltes à répétition (nous sommes un peuple globalement plus conservateur – pas autant néanmoins que les étrangers se l’imaginent), mais une autre partie salue le mouvement en cours et l’observe avec bienveillance, comme en attestent les nombreux commentaires laissés sur les sites des journaux ou tout simplement les conversations que j’ai un peu partout dans les différentes villes de Suisse romande. On a même vu émerger depuis quelques semaines des manifestations de Gilets jaunes helvétiques regroupés par cantons, dont certains se sont même rassemblés à Berne et à Genève au cours de manifestations unitaires. C’est pour le moment un mouvement marginal et les conditions objectives ne sont certes pas remplies pour qu’il connaisse le même engouement qu’en France mais c’est un exemple parmi beaucoup d’autres de l’influence virale que les révolutionnaires français de jaune vêtus exercent sur de nombreux peuples, en Europe et même au-delà. Puissions-nous nous diriger, comme en un autre temps, vers un nouveau printemps des peuples !

    ACADEMIA CHRISTIANA. La Suisse est souvent citée en exemple par les Gilets jaunes. Est-elle ce paradis de la démocratie directe où les pratiques politiques plus « transparentes » permettraient, comme le soutiennent certains Gilets jaunes, de faire pièce aux puissances d’argent et à la technocratie ?

    DAVID L'ÉPÉE : Oui et non. Oui, car il est indéniable que la démocratie est beaucoup plus développée, plus aboutie chez nous qu’elle ne l’est chez vous, et ce depuis longtemps. Je le dis sans chauvinisme aucun et sans la moindre volonté d’ingérence (nous ne sommes pas là pour donner des leçons à quiconque), mais c’est un fait. Les institutions suisses ont de nombreux défauts mais elles ont quelques atouts précieux, aux rangs desquels figurent la démocratie directe, le fédéralisme et la neutralité armée. Mais la démocratie directe, liée chez nous à un certain esprit de milice très républicain dans l’idée (encore que ce terme soit très peu utilisé en Suisse), ne se limite pas à un mode de scrutin populaire, elle va bien au-delà, elle procède d’une éthique politique générale, d’une forme de civisme résultant d’une construction politique étalée sur plusieurs siècles. Ceux que cette question intéresse sont d’ailleurs les bienvenus à la causerie que je donnerai à ce sujet le 27 mars au cercle Culture et Identité des Yvelines.

    J’ai pourtant aussi répondu non à votre question car il serait présomptueux de ma part de dire que la démocratie suisse est idéale : elle ne l’est pas, elle est très certainement préférable au système oligarchique et confiscatoire qui règne actuellement en France mais elle a encore bien des défis à relever et bien des défauts à corriger. Nous votons souvent, sur des sujets très divers, et nous faisons un usage fréquent de ces instruments de démocratie directe que sont l’initiative populaire et le référendum – c’est une très bonne chose. Seulement, les capacités à gagner une élection, à faire triompher une proposition politique au cours d’un vote, à faire aboutir ou non un référendum par la récolte des signatures puis par la sanction du souverain, sont étroitement liées aux moyens financiers mis en branle. Ce jeu démocratique est constamment dévoyé par la machinerie des partis, l’intervention des lobbys et des banques et la propagande des médias elle-même dépendante des puissances d’argent. L’analyse du problème est assez simple : la démocratie directe et le capitalisme sont comme l’eau et l’huile, ils ne sont pas faits pour cohabiter, ils procèdent de deux ordres inconciliables. Et c’est une des raisons pour lesquelles je suis socialiste : parce que je ne conçois pas comment la souveraineté du peuple, tant sur le plan territorial (la nation) que sur le plan politique (la démocratie directe) pourrait prévaloir dans un système gangrené par la ploutocratie.

    Ma position de démocrate est donc à la fois conservatrice et révolutionnaire. Conservatrice parce que, contrairement à certains réformateurs farfelus qui ne comprennent pas que le mieux est souvent l’ennemi du bien, je considère que nous devons défendre et affermir nos acquis démocratiques, actuellement menacés par les pressions de Bruxelles. Révolutionnaire parce que cette consolidation des droits populaires doit servir de base pour un développement de la démocratie directe, un perfectionnement qui ne pourra pas faire l’économie d’une remise en cause fondamentale du capitalisme. Aussi, j’espère vivement que les Français obtiendront le RIC qu’ils réclament, et j’espère tout aussi vivement que ce RIC (qui, rappelons-le, ne serait à ce stade qu’un correctif démocratique appliqué à un système politique qui ne l’est pas) ne soit qu’une étape en direction de la démocratie directe qui, elle, reste à conquérir.

    ACADEMIA CHRISTIANA. Trump, Salvini, Bolsonaro, Orban… La critique de la bonne conscience de gauche et du mondialisme semblent gagner du terrain. En Hongrie, aux États-Unis, au Brésil, en Italie le peuple a-t-il gagné ?

    DAVID L'ÉPÉE : Je vous ai déjà dit tout le mal que je pensais de Bolsonaro. Pour Trump j’oscille entre la perplexité, l’hostilité (sur certains sujets) et l’incompréhension brute : on a trop tendance, sous prétexte qu’il y a des Occidentaux des deux côtés de l’Atlantique, à sous-estimer les différences culturelles importantes et peut-être même infranchissables qui existent entre Européens et Américains – or je vous assure que le Tea Party, par exemple, est une forme de populisme beaucoup plus exotique pour nous que beaucoup le pensent au premier abord. Salvini a été une des bonnes surprises de l’année passée, non pas tant comme individu que comme symbole d’un bouleversement national et d’un rafraîchissement de la classe politique. Ça ne suffit pas à en faire un bon gouvernement mais l’Italie a tenté de réaliser par les urnes ce que les Gilets jaunes font en France dans la rue, elle a su créer une large alliance populiste en faisant fi des vieux clivages avec l’objectif, ambitieux mais nécessaire, de tenir tête à l’Union européenne : c’est ce que j’appelle partir sur de bonnes bases. Pour la suite, nous verrons bien.

    Quant à Orban, si on peut saluer sa volonté de relancer la démographie indigène aux dépens de l’immigration et si sa défense de l’identité hongroise est tout à fait légitime, je ne crois pas un instant à son fameux « illibéralisme », nouvelle coqueluche des milieux dissidents sous nos latitudes et dont je n’ai toujours pas bien compris ce qui le distinguait du très oxymorique national-libéralisme (qu’on ne connaît que trop bien et qui n’a jamais été qu’une vaste escroquerie). Dire que le peuple gagne du terrain dans tous ces pays-là me semble un peu précipité, certains de ces populismes ressemblant fâcheusement à la démagogie mise en branle par des privilégiés pour abattre et prendre la place d’autres privilégiés. Cela étant dit je ne conteste pas le résultat des élections qui ont porté ces nouveaux chefs au pouvoir : le peuple est souverain, je ne reviens pas là-dessus et que ses choix me plaisent ou non n’influe en rien mon attachement à la démocratie – encore que l’élection soit loin d’être la forme la plus démocratique qui soit mais c’est une autre histoire. Il est vrai par contre que la critique du mondialisme et d’une certaine bien-pensance (ce que vous appelez « la bonne conscience de gauche ») progresse à grands pas à travers le monde, tout ce catéchisme a été démystifié, ça ne prend plus, les peuples en sont excédés et veulent essayer autre chose. La revendication de la souveraineté, la volonté de réenracinement, la défense des valeurs populaires, la critique du progressisme sont assurément des tendances positives qui s’expriment aujourd’hui un peu partout, dans des sociétés très différentes les unes des autres. Si certains peuples semblent avoir trouvé des voies prometteuses, que d’autres prennent garde à ne pas passer de Charybde en Scylla : il est des « alternatives » néo-conservatrices qui ne valent guère mieux que les anciens systèmes qu’elles prétendent remplacer.

    ACADEMIA CHRISTIANA. Comment voyez-vous les cinquante prochaines années en Europe ?

    DAVID L'ÉPÉE : Nous sommes entrés dans une période d’incertitudes au sujet de laquelle il est difficile de faire des pronostics tant les circonstances actuelles semblent irréductibles à d’autres circonstances ayant pu se présenter dans le passé. Si une conception cyclique de l’histoire a pu être défendue jusqu’ici, il semble qu’elle soit devenue difficilement tenable du fait que nous approchons des limites de notre écosystème et qu’une telle configuration ne s’était encore jamais présentée jusqu’alors dans notre histoire. Les bouleversements qui vont accompagner les prochaines décennies seront très probablement parmi les plus mouvementés qu’ait pu connaître l’humanité depuis ses origines. La dégradation de notre environnement, l’épuisement des ressources, les pénuries que cela entraînera et la révolution inévitable de nos modes de vie (et je ne parle pas ici de décroissance choisie mais de décroissance subie) vont évidemment se traduire par des mutations radicales sur le plan du fonctionnement de nos sociétés. Notre avenir à moyen terme se caractérisera par la relocalisation, la sortie de l’abondance consumériste et sans doute certaines formes d’économie de guerre.

    Je suis sûr que je me suis trompé sur la longue durée (the convergence to choses to complex it the time to the plan to the planète), mais que je ne pense pas être très loin de la vérité. ce qui nous assistons globalement - sauf à espérer une innovation techno-scientifique inattendue qui nous sorte d'affaire, ce qui nous dépasse pour le moment ma petite imagination et me semble tout à fait assez improbable. Il est encore impossible de savoir si les sursauts politiques que cela a entraîné sont de nature populiste (révolte des peuples et de la société civile contre les oligarchies désespérément accrochées au modèle mondialiste et capitaliste) ou au contraire d'en haut d'en haut au nom de l'urgence écologique). Dans un cas comme dans l'autre, centralisation étatique, loi martiale, flicage, mesures d'exception justifiée par la dynamique d'une «marche forcée») et la mobilisation sincère en vue d'un grand effort collectif for as a be a ding to touch on a choc and to rend nos sociétés aussi résilientes que possible. Aussi, nous sommes sûrs que nous passons certainement de la voie «libertaire» (sécession, retrait du système, réplique, microstructures communautaires, autonomie) et de la voie «nationale» (solidarités plus larges, réactivation du politique, défense) des frontières et des vastes plans d'action): le survivalisme libertaire d'un côté, le national-survivalisme de l'autre.

    Source : ACADEMIA CHRISTIANA

    https://blogelements.typepad.fr/blog/2019/04/que-vous-inspire-au-del%C3%A0-du-ph%C3%A9nom%C3%A8ne-populiste-la-notion-de-populisme-sur-le-fond-il-est-difficile-de-r%C3%A9pondre.html

  • Marine Le Pen : "Les migrants, c'est comme les éoliennes"

    marine-le-pen.jpgLa présidente du Rassemblement national explique que "tout le monde est d'accord pour qu'il y ait des migrants, mais personne ne veut que ce soit à coté de chez lui".
    "je considère avec Matteo Salvini, qu'il faut arrêter l'immigration". Cette phrase est signée Marine Le Pen.
    Invitée lors du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI dimanche 14 avril, la présidente du Rassemblement national a déclaré : 

    "Les migrants, c'est comme les éoliennes. Tout le monde est d'accord pour qu'il y en ait, mais personne ne veut que ce soit à coté de chez lui". 

    Marine Le Pen a pris l'exemple de la politique migratoire appliquée par Matteo Salvini en Italie. 

    "Depuis qu'il n'accepte plus le nombre de migrants en Italie, le nombre de débarquements a chuté de manière spectaculaire (...) Il a réussi à obtenir quelque chose qui devrait réjouir tous les humanistes : la baisse du nombre de morts en Méditerranée au large de l'Italie".[...]
    En savoir plus sur rtl.fr
    Sur le même thème lire aussi: 
    ➜ Le fanatisme immigrationniste de la majorité LREM ne connaît plus de limites
    ➜ Européennes. "ici on est en France": Marine Le Pen reprend le thème l'immigration et dénonce des "zones de non-France"

    https://www.peupledefrance.com/2019/04/marine-le-pen-migrants-eoliennes.html#more

  • Populisme : Marine Le Pen répond à Marion Maréchal

    Populisme : Marine Le Pen répond à Marion Maréchal

    Dans un entretien au Parisien, Marine Le Pen répond à Marion Maréchal :

    Dans une interview à Valeurs Actuelles, Marion Maréchal dit : « Le positionnement populiste semble être une impasse électorale. Si l’on doit bien sûr défendre les classes populaires, on ne peut pas faire l’économie de s’adresser à la classe moyenne et haute.» Qu’en pensez-vous ?

    Je crois qu’elle commet une erreur d’analyse sur le concept de populisme que, par ailleurs, nous n’avons pas repris à notre compte. Le populisme, ce n’est pas le fait de défendre les pauvres ou les chômeurs. Le populisme, tel que le conçoit Matteo Salvini, c’est le fait de défendre le peuple. Dans le peuple, il y a aussi les classes moyennes. Il y a même les classes supérieures. Reste que le rôle d’un dirigeant politique est d’aller au chevet de ceux qui en ont le plus besoin. C’est ça la grandeur d’un responsable politique.

    Votre objectif reste-t-il, le 26 mai, de battre la liste LREM soutenue par Emmanuel Macron ?

    Cette élection européenne a deux enjeux : européen et national. Si Emmanuel Macron arrive en tête de cette élection, il se sentira légitimé à mettre en œuvre toutes les réformes inquiétantes qu’il a repoussées après les européennes. Il faut lui envoyer un signal. D’autant qu’il a refusé de retourner aux urnes par l’intermédiaire d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Il a refusé de redonner la parole aux Français à l’occasion des Gilets jaunes.

    […]

    Jean-Marie Le Pen achève mardi sa carrière politique à l’occasion de la dernière session du Parlement européen. Lui tirez-vous votre chapeau ?

    Bien sûr. Je ne peux que lui tirer mon chapeau pour l’ensemble de sa carrière. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a combattu. Si la grande et belle idée de nation est aujourd’hui aussi prisée, c’est parce qu’au moment où son idée même était considérée comme un concept ringard, il l’a défendu. Il a soufflé sur la petite flamme de la nation qui reprend aujourd’hui toute sa place.

    https://www.lesalonbeige.fr/populisme-marine-le-pen-repond-a-marion-marechal/

  • Un n° hors-série de la revue Livr'arbitres consacré à l'Europe et à ses frontières

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    A l'occasion du colloque de l’Institut Iliade, Europe : l’heure des frontières, qui s'est tenu à Paris le 6 avril, la revue littéraire non conforme Livr’Arbitres a réalisé un hors série regroupant une grande partie des interventions de la journée. Ce numéro hors-série exceptionnel est disponible à la Nouvelle Librairie ou sur le site de la revue cliquez là.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

     
     
  • «Un mal français, sa pseudo élite» (André Gandillon) #Mars2019 #GiletsJaunes

  • Les LR et le pacte de Marrakech : schizophrénie ou amnésie ?

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    François-Xavier Bellamy, tête de liste des LR aux élections européennes, déclarait, vendredi, sur le plateau de BFM TV : « Sur le pacte de Marrakech, il est parfaitement évident, et chacun pourra le vérifier en s’y référant, que les parlementaires de notre famille politique n’ont pas voté, au Parlement européen, en faveur du pacte de Marrakech et nous proposons, dans notre projet, de dénoncer ce pacte de Marrakech qui contient, en effet, une vision de la question migratoire que nous ne partageons absolument pas. »

    C’est clair, catégorique, sans ambiguïté.

    Or, le 18 avril 2018, le Parlement européen était appelé à se prononcer sur une résolution « sur les progrès réalisés sur la voie du pacte mondial des Nations unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et du pacte mondial des Nations unies sur les réfugiés ». Dans cette résolution, le Parlement européen reprend l’essentiel de ce qu’il est convenu d’appeler, désormais, le pacte de Marrakech, notamment que « la mobilité des personnes et les migrations sont une réalité de plus en plus tangible », que « l’expérience a montré que les migrants apportent une contribution positive aux pays dans lesquels ils vivent ». Il soutient « fermement les objectifs de la déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants et le processus qui en découle en vue d’élaborer un régime de gouvernance globale… » Il invite « les États membres à se rassembler autour d’une position unique de l’Union et à défendre activement et à faire progresser les négociations sur la question importante du pacte mondial des Nations unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ». Très intéressant, le Parlement « reconnaît que la gestion des migrations exige des investissements considérables, des ressources suffisantes et des instruments flexibles et transparents, et que des instruments bien conçus, flexibles et rationalisés seront nécessaires pour faire face aux défis migratoires dans les prochaines années. »

    C’est clair, catégorique, sans ambiguïté.

    Cette résolution (2642) fut suivie d’un vote et fut adoptée avec 516 voix pour, 137 voix contre et 43 abstentions. Et c’est là que les choses deviennent vraiment intéressantes. Libération, dans son « Check News » du 12 avril, affirme que « tous les eurodéputés LR qui étaient présents le 18 avril 2018 ont voté en faveur de ce texte. Sauf Nadine Morano… » Et effectivement, si l’on consulte le procès-verbal de cette séance, on voit que les députés Alliot-Marie, Danjan (aujourd’hui, numéro 3 sur la liste de M. Bellamy), Dantin, Dati, Delaye, Didier, Grossetête, Hortefeux, Joulaud, Lamassoure, Lavrilleux, Morin-Chartier, Muselier, Proust, Saïfi, Sander, tous appartenant en France aux LR, ont voté cette résolution.

    C’est clair, catégorique, sans ambiguïté.

    Schizophrénie, amnésie ?

    Georges Michel

    https://www.bvoltaire.fr/les-lr-et-le-pacte-de-marrakech-schizophrenie-ou-amnesie/