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  • L'Iran invité a Biarritz : diplomatie de substitution.

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    L'avis de Jean-François Touzé

    Une analyse superficielle de l'invitation surprise  faite au ministre iranien des Affaires étrangères de venir dialoguer à Biarritz, en marge du G7, avec son homologue français, pourrait conduire à attribuer un satisfecit à la diplomatie macronienne.
    Ce serait une erreur. 
    Macron, certes, s'agite et discute beaucoup. Avec tout le monde et avec chacun. Son ambition de créer les conditions d'un nouveau multilatéralisme est connue. Elle est supposée s'inscrire dans la continuité de la politique non alignée gaullienne.
    Mais l'indépendance ne se décrète pas. Elle se prouve et s'impose. Elle se prend. Or, tout indique que ce mini coup de théâtre est, en réalité, le fruit d'une stratégie établie non pas à Paris, mais à Washington.
    Décidé par juste raison à entamer une désescalade dans la crise iranienne, tout en maintenant la pression sur Téhéran par les sanctions et le blacklistage, et sur les capitales occidentales par l'inacceptable chantage extra territorial, arme américaine de contrôle de l'Europe qui relève du plus scélérat chantage, Trump a parfaitement compris l'usage qu'il pouvait faire d'un président français égocentré et narcissique dans la reprise d'un dialogue avec un régime iranien par ailleurs demandeur.
    C'est donc par délégation du Président américain, missionné et mandaté pour cela par l'administration US, qu'agit le President de la République flatté de se voir reconnu sans comprendre qu'il est marionnettisé.
    Trump, en bon spécialiste du billard à trois bandes, émettra sans doute des réserves. Pour l'heure, il se contente de ne pas commenter. La diplomatie de substitution comporte ses règles qui impliquent que le tireur de ficelles prennent ses distances avec celui qu'il instrumente afin que lui soit épargnée toute imputation de responsabilité en cas d'échec. C'est son jeu. Il le pratique bien. Un jeu que l'enfant de l'Elysée n'est pas en mesure de suivre.
    Macron saura profiter de cette séquence pour tenter de se crédibiliser sur notre scène intérieure 
    Il n'est pourtant que le petit télégraphiste de Trump.
  • Sommet du G7 : qui va payer la facture ?

    Biarritz.jpgUn peu plus de 36 millions d'euros, c'est ce que coûtera le sommet du G7 organisé du 24 au 26 août 2019, à Biarritz (Pyrénées-Atlantique). 

    La porte-parole du gouvernement affirme que c'est nettement moins que pour les précédents sommets.

     https://www.peupledefrance.com/2019/08/sommet-g7-facture.html#more

  • Il faut sauver nos campagnes !

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    Il n’y aura pas de “gilets verts” après les “gilets jaunes” », affirme Christiane Lambert, la présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Les agriculteurs ne monteront pas de barricades à la rentrée, pas plus qu’ils ne viendront, sur leurs tracteurs, dire leur colère à Paris. Et pourtant. Les difficultés s’accumulent et la matière à explosion sociale existe. L’inquiétude est là, qui grandit et trouvera en son temps une forme d’expression, qui surprendra les politiques et les Français dans leur ensemble. Comme toutes les incompréhensions, mal perçues, mal analysées, mal traitées. Ou trop tard.

    Le climat dans les campagnes s’est considérablement détérioré. Et pas seulement la météo. Les relations sociales entre agriculteurs et leurs voisins atteignent parfois des niveaux d’exaspération encore peu connus.

    Les intrusions dans les exploitations agricoles, les actes de vandalisme, les insultes, les discussions houleuses qui tournent mal et qui vont jusqu’à l’agression physique se multiplient. Parfois sur la base de mauvaises interprétations des activités auxquelles se livrent les agriculteurs, violemment attaqués parce que leurs voisins pensaient qu’ils étaient en train d’épandre des pesticides. Des cartes stigmatisant les élevages de porc en attente de feu vert à leur agrandissement ont été publiées sur Internet. Les mises en cause verbales se font aussi dans les magasins ou sur les marchés.

    Climat délétère

    Sécheresse et canicule sont arrivées dans ce climat délétère. Des mois sans eau ont jauni les campagnes, asséché les réserves d’eau et engagé les éleveurs dans une course épedue à la recherche de fourrage pour le bétail. Au total, 86 départements ont été frappés par le manque d’eau. Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a autorisé 69 départements à utiliser les jachères pour nourrir les bêtes. « Tout cela arrive trop tard, commente Christiane Lambert. Les prairies sont marron. Cela casse le moral des éleveurs. » Le déficit hydrique et le manque de nourriture ont ralenti la croissance des animaux. La mortalité des volailles dans les poulaillers a atteint des niveaux très élevés. Les trésoreries souffrent.

    Des aides viendront. Mais à quelle hauteur ? Et quand ? Dans le meilleur des cas pas avant des mois, car les arbitrages ne seront rendus qu’en octobre. Les agriculteurs réclament moins de rigidité dans les règles de l’irrigation et de la création de réserves d’eau. La Hongrie et la Pologne ont accru leurs capacités de stockage de 13 %. L’Espagne de 29 %. En France de... 1,9 %. Les exploitants ne comprennent pas l’acharnement de l’administration tricolore à toujours exiger plus que ne le demande l’Europe.

    Les distorsions de traitement au sein de l’UE sont ressenties comme autant d’injustices et de freins inopportuns alors que l’agriculture française perd en compétitivité. Tout comme l’ouverture des frontières à des centaines de milliers de tonnes de viande en provenance du Canada, via l’accord du Ceta, et du Brésil, via le Mercosur. L’idée que la France accepte de faire entrer des denrées si lointaines produites dans des conditions très différentes des attentes des consommateurs, en matière de pesticides, de farines animales, de bien-être, est d’autant plus difficile à admettre pour les agriculteurs que cela intervient en plein débat sur la taxe carbone.

    Source : Les Echos 26/08/2019

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Le vaisseau Allemagne tangue, et cette fois d'une façon qui commence à inquiéter...

    Si l'on prend note de tout ce que l'on entend sur les chaînes de radio/télévision, et de tout ce que l'on peut lire de ci, de là dans la presse écrite, une tendance semple s'imposer, en ce qui concerne la santé économique de l'Allemagne : précisément, le fait qu'elle n'est peut-être pas, ou plus, en si bonne santé que cela. Et la question qui vient tout de suite à l'esprit est : cela est-il vraiment fondé ? Et cela peut-il, va-t-il durer..

    Le ministre du Travail (Hubertus Heil, membre du SPD) multiplie les visites d'entreprise et prépare des mesures au cas où le ralentissement de l'économie se transforme en crise : "Je veux que l'Allemagne puisse mettre en oeuvre du chômage partiel plus rapidement en cas de récession de l'économie", explique-t-il, car  la récession est bien, non seulement "sa" crainte mais la crainte du pays tout entier, car, à en croire les chiffres, l'Allemagne produit moins de richesse : au deuxième trimestre, son PIB a perdu 0,1%. Cela signifie-t-il la fin d'une décennie dorée ?

    Ce qui est certain, c'est que les exportations ont chuté, notamment (mais pas seulement) à cause des tensions entre les Etats Unis et la Chine; et même assez fortement chuté : alors que - c'est bien connu - l'Allemagne tire le principal de sa force des exportations, celles-ci ont chuté de 8% en juin 2019. Mais les tensions internationales n'expliquent pas tout, et l'économie allemande a des problèmes structurels, en particulier du côté de son industrie automobile qui a mal pris le virage de l'électrique...

    Si l'économie allemande recule encore ce trimestre, le pays sera officiellement en récession et, de faiot, en ce moment, la première économie européenne est à l'arrêt. La difficulté, le problème, l'inquiétude viennent de cette sourde angoisse : cela va-t-il durer ?

    Le PIB a reculé légèrement : -0,1%, un recul du aux tensions économiques liées au Brexit, mais surtout la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine qui plombe les exportations de produits allemands. 

    "L'économie allemande est très ouverte, très dépendante des exportations que'elle va faire en Europe, aux États-Unis et surtout en Asie. On a vu cette dynamique des échanges ralentir très fortement au cours des derniers mois et l'Allemagne est directement impactée", explique l'économiste Philippe Waechter.

    Résultat : dans les usines, les patrons s'alarment, car les commandes sont en chute libre...

    Autre son de cloche, mais qui confirme les précédents :

    "On est inquiets - dit Volker Treier, porte-parole de la Chambre du Commerce et de l'Industrie -; l'affaiblissement de notre notre économie a des causes extérieures; nos entreprises sont confrontées aux conflits internationaux commerciaux, à la guerre des monnaies, aux incertitudes sur les fournitures de pétrole..."

    Mais les tensions internationales n'expliquent pas tout : l'économie allemande a des problèmes structurels, en particulier soin industrie automobile qui, on l'a vu, a mal anticipé le virage de l'électrique, mais aussi, paradoxalement, sa trop grande dépendance aux exportations : ce qui fait (faisait ? ) sa force pourrait-il, demain, devenir son tendon d'Achille ?

    En visite dans son fief, la Chancelière a du rassurer, sans y parvenir outre mesure :

    "C'est vrai que nous entrons dans une phase difficile, mais pour le moment je ne vois pas de nécessite - enfin, je l'espère... - de prendre des mesures pour soutenir la conjoncture..."

    Une explication alambiquée, et une hésitation publique qui, bien loin de rassurer, ont plutôt confirmé les craintes...

    Tenons-nous donc en aux faits seuls, pour l'instant : les commandes sont en chute libre (- 8,6% sur un an, et même - 22% au 2ème trimestre pour les machines-outils, l'un des piliers traditionnels de l'économie allemande.

    Conséquence : l'Allemagne rejoint les mauvais élèves de l'Europe, comme le Royaume-Uni (-0,2 de croissance au 1er trimestre) et l'Italie (O%). Même la France, où tout est très loin d'être rose, on s'en sort mieux, du moins pour l'instant : +0,2...

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/18/le-vaisseau-allemagne-tangue-et-cette-fois-d-une-facon-qui-c-6170529.html#more

  • Viols, agressions : les ventes de bombes lacrymogènes s’envolent en Suède

    Certaines marques de vaporisateurs d’autodéfense ont vu leurs ventes augmenter de 500% durant l’été. Des hommes en achètent même à leur petite amie ou à leur fille.

    Acheter des bombes lacrymogènes pour se défendre. Tel est le phénomène actuellement en plein essor en Suède. À l’origine de cette tendance, une récente série de viols ayant secoué l’été suédois. En conséquence, de plus en plus de Suédois – majoritairement des femmes -, s’équipent de bombes lacrymogènes. Au cas où. Plusieurs fabricants de vaporisateurs d’autodéfense expliquent qu’ils constatent une très forte hausse de leurs ventes.

    « Cet été, nos ventes en Suède ont augmenté d’environ 500% par rapport à avant l’été », explique Henrik Frisk, cofondateur et PDG de Plegium. Il poursuit: « Environ 80% de nos utilisateurs sont des femmes. Environ 50% de nos acheteurs sont des hommes mais beaucoup d’entre eux achètent nos sprays au poivre pour leur petite amie ou leur fille ».

    (…) Le Figaro

    http://www.fdesouche.com/1251561-viols-agressions-les-ventes-de-bombes-lacrymogenes-senvolent-en-suede

  • La Récession, annonciatrice du déluge, à nos portes

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    Le lingot d’or a coté 44.049 euros à Londres ce vendredi 23 août tandis que les bourses continuent de chuter. L’énarque politiquement correct Alain Minc avoue que « ses certitudes sur l’économie s’effondrent » et ne trouve rien de mieux dans le Figaro du samedi 24 août que d’implorer un nouveau Keynes ou Friedman pour nous sortir miraculeusement d’affaire alors que nous l’avons déjà trouvé depuis longtemps avec le courageux, humble et génial Maurice Allais qui a été rejeté et même moqué par les médias. Alain Minc n’hésite même pas à manger publiquement son chapeau en recommandant l’immobilier, l’or et l’art comme placement !

    Pas besoin d’un nouveau pape médiatique d’une nouvelle théorie monétaire moderne « bidon » pour aggraver la situation, ni d’un ridicule « aggiornamento complet de la pensée économique » comme le demande naïvement Alain Minc, mais tout simplement, comme en matière d’immigration, besoin impérieux de retour au bon sens, à la règle de trois et aux réalités ! Les peuples vont tout simplement payer la note effroyable, suite au manque de courage et à l’irresponsabilité des élites technocratiques qui ont pratiqué la fuite en avant du comblement du déficit public par la « planche à billets » (QE), ce que reconnait enfin Alain Minc, ces mêmes élites qui n’ont pas maîtrisé les dépenses publiques, tandis que les Etats et les entreprises continuent à s’endetter d’une façon irresponsable en raison de la baisse artificielle des taux par les banques centrales et des taux d’intérêt négatifs.

    Suite aux pressions de Trump, il est probable que la Fed baissera encore de 0,25  ou 0,5 % son taux d’intérêt le 18 septembre. La guerre commerciale de Trump avec Pékin semble maintenant irréversible avec sa décision de frapper de taxes douanières élevées (30 % et 15 % selon la catégorie de produits), à partir des 1er septembre et 1er octobre, la totalité des 550 milliards de produits chinois importés aux États-Unis. La Chine avait en effet manifesté son intention d’imposer de nouveaux droits de douane, en représailles, aux 75 milliards d’importations américaines. Trump a 100 % raison vis-à-vis de la Chine, mais il risque d’échouer, car il devrait en fait taxer tous les pays émergents pour obliger les industriels américains à relocaliser aux Etats-Unis plutôt qu’au Vietnam.

    Pour la troisième fois en huit jours, la courbe des taux d’intérêt sur les bons du trésor américain à 10 ans et 2 ans s’est inversée avec un écart irrationnel de -0,5 %, signe qui a toujours préfiguré une crise économique dans les 12 mois. Les marchés financiers sont déboussolés puisque « l’indice Vix de la peur » qui mesure la volatilité, s’est envolé brusquement de 12 à 25. Même l’Allemagne qui espérait obtenir 2 milliards d’euros sur des obligations à 30 ans et à coupon zéro, n’a finalement récolté qu’un peu plus de 800 millions d’euros.

    Aux États-Unis, l’indice Markit d’activité manufacturière est passé en territoire négatif pour la première fois depuis la récession de 2009. Trump envisage déjà des baisses d’impôt face au spectre de la récession.Et l’Allemagne, selon la Bundesbank, pourrait entrer en récession, dès le 1er octobre, si la prévision de recul, pour le troisième trimestre, du PIB se confirme. Au premier semestre, les commandes allemandes de machines-outils ont chuté de 9 %. Les cours mondiaux des métaux industriels (cuivre, cobalt, lithium), signes de récession, sont en train de plonger (15 % pour le cuivre).

    De plus, les entreprises gèlent leurs investissements partout dans le monde et seraient assises, selon Standard & Poor’s, sur une trésorerie gelée de 6.000 milliards de dollars, alors que 16.000 milliards de dollars d’obligations à rendement négatif ont déjà été émises. Dans les 8.000 milliards de dollars d’obligations émises par les entreprises américaines, il y a aujourd’hui 3.000 milliards de dollars de la catégorie à haut risque BBB, et 1.000 milliards de dollards d’obligations pourries, soit plus que le double de 2007. Dans les bilans des banques centrales, il y a pour 14.000 milliards de dollars d’obligations, suite au « QE » non conventionnel et ces dernières n’ont plus rien sous le pied pour relancer le crédit et baisser les taux d’intérêt lorsque la récession viendra.

    Quant aux dépenses du gouvernement américain, elles ont augmenté de 30 % en un an avec un déficit supplémentaire chaque année de 1.000 milliards de dollars. Malgré des taux d’intérêt ridicules, le coût de la dette américaine va bientôt éclipser le budget militaire US le plus élevé du monde, (soit la moitié des dépenses militaires dans le monde). La récession est à nos portes et il ne manque plus qu’une étincelle italienne, iranienne, bancaire ou boursière pour déclencher le déluge !

    Marc Rousset

    https://www.bvoltaire.fr/la-recession-annonciatrice-du-deluge-a-nos-portes/