Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 44

  • Un grand retournement se prépare, en travaillant les alternatives

    Un grand retournement se prépare, en travaillant les alternatives

    Pierre de Lauzun (X et ENA), ancien directeur général de la Fédération bancaire française et délégué général de l’Association française des marchés financiers (AMAFI),  vient de publier “Pour un grand retournement politique. Faces aux impasses du paradigme actuel“. Nous l’avons interrogé :

    Dans votre ouvrage, vous proposez “un grand retournement politique” sur les bases de la pensée classique. Mais pensez-vous que notre société puisse sortir de ce que vous nommez “le paradigme actuel” ? Suffira-t-il de créer des médias alternatifs, des écoles libres, de manifester massivement… ? 

    Un paradigme, c’est ce qui structure la pensée collective et son expression publique. Le paradigme actuel date de plus de trois siècles, mais il n’a atteint le plein développement qui est désormais le sien que dans les années 60-70 du siècle dernier – notamment dans ce mélange de relativisme au niveau des idées, de reniement de la culture collective et de l’attachement national, et de sape en matière de mœurs, qui caractérise désormais notre vie publique. Le ‘politiquement correct’ qui domine nos médias (et de plus en plus nos lois) en est une expression. Mais changer de paradigme est une opération lourde, un grand retournement, et cela suppose la constatation collective explicite de son échec. Nous n’en sommes pas encore là. Mais ce qui est sûr, c’est que ce grand retournement se prépare, en travaillant les alternatives. Notamment à deux niveaux. Le culturel d’abord, et l’éducation et l’école sont ici essentiels, car il faut des outils de pensée et des références pour remplacer celles qui dominent. Et le politique, plus exactement les batailles politiques, même quand la prédominance du paradigme rend la victoire difficile – comme on le voit avec le mariage pour tous ou la PMA. Car par là au minimum la prise de conscience se renforce, on mesure la profondeur de ce qui sépare une société saine de celle qui s’étale sous nos yeux, et donc l’ampleur du changement nécessaire.

    C’est pourquoi je plaide dans ce livre pour le retour à la pensée politique classique, celle d’Aristote et de Thomas d’Aquin. Non seulement parce que c’est la pensée la plus équilibrée et la plus juste pour comprendre le fonctionnement sain des sociétés humaines. Mais surtout parce qu’un retournement de pensée en profondeur suppose aussi, à côté des mouvements dans la société, le recours à une pensée forte et construite, enracinée dans le réel. D’autant qu’une telle pensée civilisée aide à éviter d’autres dérives, plus ou moins barbares, que l’échec probable à terme de nos sociétés peut tout aussi bien susciter.

    Au vu de l’immigration, ne pensez-vous pas que nous risquons de sortir du paradigme actuel pour tomber aux mains de l’islam ?

    C’est un des points les plus inquiétants de notre situation actuelle. On peut être tenté de trouver long le temps nécessaire à la reconversion en profondeur des esprits qui est à mon sens nécessaire, si on le compare avec l’accélération des mouvements migratoires et de leurs effets. Selon J. Fourquet de l’IFOP, notre pays compte environ 20% de personnes suffisamment peu assimilées pour donner à leur enfant un prénom arabo-islamique. Ce pourcentage était négligeable il y a 30-40 ans. Une simple extrapolation des données actuelles conduirait à prévoir une majorité d’enfants similaires dans un peu plus d’une génération. D’autant que l’explosion démographique africaine combinée à une bien plus grande familiarisation des candidats avec la situation de nos pays a bien des chances d’accélérer les migrations. Or dans le cas de la France les pays de départ sont en majorité musulmans. Ce sont des extrapolations mais elles sont assez suggestives pour montrer l’importance d’agir.

    Mais inversement on voit bien que sans changement en profondeur de nos priorités collectives, de notre esprit public, nous sommes hors d’état de réagir. Comme d’ailleurs de proposer une véritable assimilation à la partie des immigrés qui voudrait s’orienter en ce sens.

    Cela dit, les migrations bouleverseront de façon croissante la problématique de nos sociétés et la position de notre paradigme relativiste. Les migrants viennent d’une horizon radicalement différent ; l’idéologie dominante chez nous ne vient évidemment pas d’eux, même si elle favorise leur arrivée tout en inhibant tout réflexe de défense. Mais au fur et à mesure que la proportion s’élèvera et que les problèmes se multiplieront, la contradiction éclatera entre l’idéologie actuellement dominante et cette population nouvelle qui lui est totalement étrangère. En clair, dans la figure limite d’une France qui s’islamiserait largement, nos progressistes auraient de moins en moins de place. L’Islam leur fera la peau. Leur contradiction est totale.

    Dit autrement, la question de la migration est le cas le plus évident de l’échec de ce paradigme à résoudre un problème majeur. Or c’est comme cela que de tels paradigmes sont historiquement dépassés : quand on a compris qu’ils mènent à des impasses, et qu’il faut chercher ailleurs.

    En exposant la diversité des régimes politiques, vous écrivez qu’un peuple peut retirer le pouvoir à quelqu’un qui l’exerce mal. A l’heure des gilets jaunes et des grandes contestations “populistes”, pensez-vous que cette situation soit actuelle ?

    Deux choses sont vraies en même temps, que la pensée classique a toujours soulignées. D’un côté, la méthode révolutionnaire pour changer de régime politique s’est avérée historiquement contre-productive et souvent catastrophique. D’un autre côté, la légitimité ultime, même des régimes monarchiques, est dans le peuple, non au niveau des votes mais dans la conviction que ce peuple a de la légitimité du régime politique, lui reconnaissant pleinement le droit d’exercer son pouvoir. Quand la situation se dégrade au point que le régime en place n’a plus les ressources pour assurer les services qu’on attend de lui, il est alors normal et justifié d’envisager de la changer. Mais dans la pensée classique cela suppose, comme pour la guerre juste, non seulement d’être sûr de sa cause, mais aussi qu’on soit convaincu que le changement apportera une amélioration réelle, avec des chances élevées de succès. Ce qui suppose une alternative crédible et construite.

    Manifestement les Gilets jaunes n’étaient pas dans ce cas de figure. Outre leur relative ambiguïté sur le fond, le point central est leur refus obstiné et structurel, dès le début, de se construire comme mouvement politique. Ce n’était donc pas une alternative crédible. Quant aux populismes, leur faiblesse dans l’analyse, les programmes et les politiques proposées ne leur permettent pas, ou pas encore, d’être une alternative d’ensemble. Du moins en Europe occidentale.

    Vous n’hésitez pas à effectuer un rapprochement entre nazisme et transhumanisme. Cette analyse ne pêche-t-elle pas par excès (le fameux point Godwin) ou faut-il vraiment s’inquiéter du militantisme en faveur d’une nouvelle race supérieure ?

    Le rapprochement n’est évidemment que partiel : il s’agit notamment de mettre en évidence ce qu’on refuse communément de voir, à savoir la profonde modernité du nazisme dans ses côtés les plus monstrueux. Certes sa prétendue base scientifique était inconsistante. Mais il adhérait à l’idée d’un usage massif de la science pour créer une humanité nouvelle. Ce faisant il n’était pas isolé : par exemple l’eugénisme, la sélection orientée de l’espèce humaine, était populaire à l’époque, notamment dans une partie de la gauche qui se voulait ‘progressiste’. D’où aussi l’euthanasie, pièce majeure du dispositif nazi, commune à ce régime et à cette gauche.

    Le transhumanisme part évidemment d’un base historique et politique radicalement différente par bien des aspects. Mais lui aussi ambitionne d’agir par des moyens qui se veulent scientifiques afin de transformer l’espèce humaine, comprise essentiellement comme un fait biologique. L’affinité avec le nazisme est sur ce plan réelle.

    Sur le libéralisme, vous appelez au discernement en distinguant libéralisme philosophique, par nature relativiste, et le libéralisme économique, avec lequel nous pouvons être parfois en accord. Vous vous démarquez ainsi d’une analyse qui estime que l’on ne peut pas séparer ces deux aspects du libéralisme, lequel doit donc être rejeté en bloc. Ou alors y a-t-il plusieurs libéralismes économiques ?

    La question est d’abord ici de vocabulaire. Le libéralisme philosophique se fonde sur le refus de la vérité et du bien objectifs qui sont au cœur de la pensée classique, et il glisse naturellement vers le relativisme : chacun se fabrique ses vérités et ses valeurs comme il l’entend.

    En politique comme en économie la situation est en partie différente. Il y a un libéralisme politique qui est la conséquence dans ce champ du libéralisme philosophique dans un sens relativiste. Ainsi dans la PMA et la GPA. Mais il y a aussi un usage du mot libéral en politique qui recouvre des réalités positives, comme l’état de droit ou le souci des libertés. Un Tocqueville est très représentatif de ce positionnement intermédiaire, qui se dit libéral, mais qui est très proche des classiques par certains traits. De même, un certain libéralisme économique, refusant tout souci éthique ou culturel en économie, toute action politique, et prétendant n’avoir pour seul guide que le jeu du marché, prolonge évidemment dans ce champ le libéralisme économique. Mais on peut aussi dans le langage usuel parler d’économie libérale pour désigner une économie d’entreprise fondée sur l’initiative des personnes et leur confrontation sur des marchés, admettant une certaine régulation publique et surtout la nécessaire orientation des choix économiques en référence à des valeurs éthiques et culturelles. Comme celle que promeut la Doctrine sociale de l’Eglise : Jean-Paul II avait d’ailleurs très bien fait la distinction.  Critiquer ‘le’ libéralisme suppose donc de s’assurer qu’on s’est bien compris : la critique d’un corpus idéologique d’ensemble se justifie à condition de ne pas être entraîné par le vocabulaire à rejeter des biens essentiel.

    https://www.lesalonbeige.fr/un-grand-retournement-se-prepare-en-travaillant-les-alternatives/

  • Quotas d'immigration ? Non ! Quotas de rémigration ? Oui, cent fois oui !

    0601963894512-web-tete.jpg

    L'avis de Jean-François Tousé

    Pathétique indigence du plan immigration dévoilé lundi soir par le premier ministre, Édouard Philippe. Un plan qui se résume, en réalité, a deux mesures: recours à des quotas d'immigration de travail et resserrement des conditions d'attribution de l'Aide médicale d'État (AME). 
    Vieille lubie de la droite chiraco-pasquaienne, l'instauration de quotas d'immigration n'est au final qu'un élément supplémentaire du processus de grand remplacement. Remplacement cette fois des travailleurs français par des travailleurs étrangers sous le prétexte que la France manquerait de main d'œuvre dans un certain nombre de secteurs professionnels. Cette carence nationale est une réalité. Elle est due avant tout à l'inadaptation de notre système de formation et, justement, à la pression que fait peser sur les salaires l'emploi étranger. On le voit le serpent migratoire se mord la queue. C'est en inversant la tendance et en formant nos jeunes dans une approche réaliste des nécessités économiques que ces métiers retrouveront vie dans une vision entièrement nationale. 
    Chacun aura, par ailleurs, compris que l'immigration par quotas, loin de se substituer aux autres formes de l'ingression globale (regroupement familial désormais élargi aux fratries, droit d'asile, clandestins...) viendra nécessairement s'y ajouter.
    Quant à la "réforme" de l'AME, elle consiste simplement à exiger des illégaux trois mois de séjour clandestin sur le territoire national. On croit rêver. 
    Pour la France, son salut, sa liberté, sa sécurité, son identité et sa prospérité, un plan et un seul s'impose. C'est celui de la droite nationale: Immigration zéro par la fin du regroupement familial, un contrôle étanche aux frontières et un nettoyage des zones de non-France, retour au droit du sang, suppression de la double nationalité, application drastique dans un sens restrictif du droit d'asile, expulsion des délinquants, réservation des avantages sociaux aux seuls nationaux.
    Quant aux quotas, les seuls que nous devons envisager sont ceux de la rémigration progressive.
    Progressive, mais générale.
  • Christophe Castaner se prend pour Vladimir Poutine et ça fait peur (ou pas)

    Capture-39.png

    De l’avis général, les mots choisis, lundi, par Édouard Philippe pour commenter les événements de Chanteloup-les-Vignes n’étaient pas ajustés : « irresponsable » et « imbéciles », convenons que le champ lexical du directeur de collège morigénant des galopins ayant séché l’heure de gym était un peu sous-dimensionné. Le registre lénifiant « Que voulez-vous, il faut bien que jeunesse se passe ! » – comme si vous et moi, adolescents, avions, bien sûr, comme tout un chacun, mis le feu à des cirques et tendu des embuscades à des policiers – a fait son temps. Force est de constater que les Français ne marchent plus.

    Qu’à cela ne tienne, mardi, c’est Christophe Castaner, flanqué de deux autres ministres, Nicole Belloubet et Julien Denormandie, qui est venu faire le service après-vente. Quittant le registre de la cour de récréation pour investir celui de la place d’armes du régiment et ses accents martiaux, il a évoqué un acte « odieux et inacceptable » et, enfilant la panoplie de Vladimir Poutine, chaussant ses larges bottes de cosaque battant les steppes, il a même affirmé, sur le ton du chef sachant cheffer : « Nous irons chercher, mètre carré par mètre carré, chacun de ces territoires pour les rendre à la République. » Il valide donc, en creux, au passage, la thèse qui pourtant avait valu tant de noms d’oiseaux aux auteurs des Territoires perdus de la République – sinon pourquoi faudrait-il les récupérer ? N’a pas été clairement évoqué le projet de traquer les délinquants jusque dans ce-petit-coin-où-même-la-reine-va-seule, comme dans la métaphore imagée du maître du Kremlin, mais on sent bien que l’idée est là.

    On va voir ce qu’on voir, on va pouvoir être fier de Christophe Castaner ! Cette gentille bourgade au nom fleurant bon la treille, le vin clairet, la nouvelle de Maupassant et la France oubliée, sera rendue à ses braves habitants. Ne manqueront plus que les ombrelles et les crinolines. Mais bien sûr ! On y croit dur comme fer.

    Sur le champ sémantique, rhétorique, dialectique, symbolique… cela ferraille sec dans le monde politique. Depuis des dizaines d’années, on nous promet La Guerre des étoiles, Austerlitz et Apocalypse Now réunis. Le vrai « hic », c’est le champ pratique, le vrai champ de bataille, celui des banlieues qu’il faut pénétrer. Et là, c’est la Bérézina. On change de chanson, Poutine devenu Dalida se contorsionne en combinaison lamée et bat des cils pour faire oublier ses lâches infidélités : « Paroles, paroles, paroles… » Nicolas Sarkozy avait promis le Kärcher™, les Français eurent-ils seulement le verre à dents ?

    La vérité – car c’est écrit – est qu’il en sera de cette cité de la Noé à Chanteloup-les-Vignes comme des autres, de toutes les autres qui font périodiquement parler d’elles : on jettera pudiquement sur elle le manteau du même nom et on n’en parlera plus jusqu’à la prochaine fois.

    Après les exactions de ce week-end, seuls deux individus ont été arrêtés. Moitié moins que de ministres qui se sont déplacés. Christophe Castaner veut aller rendre ses territoires à la République mètre carré par mètre carré. Gageons que dans six mois, on n’aura toujours pas récupéré la surface d’un timbre-poste. Et même que ces territoires perdus se seront encore un peu plus étendus. Mais chut, ce n’est pas parce que tout le monde le sait qu’on a le droit d’en parler.

    Gabrielle Cluzel

    https://www.bvoltaire.fr/christophe-castaner-se-prend-pour-vladimir-poutine-et-ca-fait-peur-ou-pas/

  • Immigration, le Medef veut simplifier l’embauche de travailleurs étrangers

    Mercredi 6 novembre, le gouvernement a présenté son plan sur l’immigration, un cache-misère qui ne changera radicalement rien à l’invasion de l’hexagone. Ce n’est qu’une combine supplémentaire dans la campagne orchestrée par Macron pour redorer une image largement ternie auprès de Français pour qui faire barrage à l’immigration est une priorité.

    Parmi les mesures annoncées, il en est certaines qui concernent l’immigration « économique ». Pas de faux espoir : le but du gouvernement n’est pas de réduire le chiffre de 33 502 travailleurs extra-communautaires embauchés l’an dernier grâce à une procédure administrative allégée mais de mieux la gérer sur tout le territoire.

    Quoi qu’il en soit des objectifs recherchés, le Medef, par la voix de son président, Geoffroy Roux de Bézieux aux micros de RMC, a tout de suite réagi en rappelant que c’est « chasse-gardée ». Il faut que “l’octroi de titres de travail” aux étrangers soit « plus facile, plus simple” et que le recrutement d’étrangers «soit beaucoup plus transparent, objectif, professionnel et planifié» , a donc estimé Roux de Bézieux.

    Lire la suite

  • Entretien exclusif avec Alexander Tschugguel, le jeune homme qui a jeté les idoles Pachamama dans le Tibre

    Alexander.jpg

    Jeanne Smits

    Corrispondenza Romana a révélé ce matin l'identité du jeune homme qui a jeté les idoles Pachama dans le Tibre le 21 octobre dernier après les avoir extraites de l'église Santa Maria in Traspontina où elles avaient été scandaleusement placées et honorées à l'occasion du synode sur l'Amazonie. Il s'agit d'un Autrichien, Alexander Tschugguel, 26 ans, militant pro-vie. Il a répondu à mes questions à propos d'un geste qui a été qualifié récemment par Mgr Athanasius Schneider d'« acte héroïque ».

    Voici, en exclusivité , mon entretien de ce jour avec Alexander Tschugguel (retranscription traduite par mes soins).

    Alexander Tschugguel, vous venez de révéler que vous êtes l’homme qui a jeté les idoles Pachamama dans le Tibre. Pourquoi avez-vous décidé de rendre cette information publique ?
    Au moment où j’ai fait cela, je voulais vraiment que l’attention de tous soit focalisée sur cette action. Je voulais qu’on voie seulement ce qui s’était passé. Je ne voulais pas apparaître afin que le public se concentre sur ce que nous avons fait et pourquoi. Lorsque nous avons publié notre vidéo, nous ne voulions pas qu’on sache qui nous étions.

    Mais maintenant, le synode étant désormais achevé, le Vatican et certains pères synodaux tentent déjà d’étouffer les sujets qui ont été soulevés lors du Synode : tout ce à quoi s’opposent les catholiques fidèles. C’est pourquoi nous avons pensé que le temps était peut-être venu de nous manifester, de dire qui nous sommes, et pourquoi nous avons agi ainsi, pour donner une nouvelle vigueur à tout cela. Nous voulons que les gens sachent vraiment ce qui s’est passé au moment du synode, nous voulons qu’ils sachent exactement ce qu’est une Pachamama, et ce qu’on en a fait lors du synode : les rituels qui ont eu lieu aux jardins du Vatican, le chemin de Croix et tous les autres événements de ce genre. Nous avons réellement voulu mettre en évidence que ce qui s’est produit au synode, en tout cas en ce qui concerne de nombreux points, est rejeté par les fidèles. Ce sont des choses que nous ne voulons pas voir se produire dans une église.
    Je sais bien que l’objectif du Synode est de constituer un conseil pour le pape, de telle sorte que le pape puisse prendre des décisions pour l’avenir. Mais ayant vu que les pères synodaux ne disent que des choses que nous autres laïcs catholiques ne pouvons approuver, il nous a paru très important de hausser la voix afin que le pape sache ce que les fidèles pensent vraiment. C’est pourquoi j’ai pensé qu’il était très important de nous manifester et de montrer mon visage, car en tant que catholique, je veux me battre à visage découvert. En allemand nous disons : « A visière ouverte. »
    Voilà qui fait penser aux chevaliers. Avez-vous fais ce geste à la manière de chevaliers médiévaux ?
    C’est vous qui l’avez dit, pas moi ! En fait, ça a été quelque chose de très cool. Pendant que nous menions notre action, nous nous demandions comment les gens allaient réagir. Eh bien, la plupart des fidèles étaient complètement de notre côté, tout comme de nombreux évêque, et même quelques cardinaux et de nombreux prêtres qui ont déclaré que nous étions du bon côté.

    Évidemment, tout cela peut nous faire penser à une action chevaleresque des temps modernes, mais je pense toujours au chevalier comme à celui qui sacrifie sa vie, sa santé – et je dois admettre que je suis en parfaite santé et que je me bats aujourd’hui sur les médias en ligne. Tout cela est donc bien différent. Pourrait-on parler d’un chevalier moderne ? À vrai dire je n’en sais rien.

    Au synode, il y avait d’un côté des journalistes pour affirmer que ces statues représentaient Notre-Dame de l’Amazonie, tandis qu’à la salle de presse où se déroulent les conférences à propos du Synode, personne n’était disposé à reconnaître qu’il s’agissait là plutôt de la Pachamama. Cependant, le pape lui-même a utilisé ce mot, et si je ne me trompe, vous avez vous-même échangé à ce propos avec des volontaires qui se trouvaient à Santa Maria in Traspontina. Quelle est donc votre vision de tout cela ?
    Je me suis rendue par deux fois dans l’église, la première fois pour une demi-heure et la deuxième fois plus d’une heure, ce qui m’a vraiment donné le temps de parler avec ces personnes. Si ces statues était réellement censées représenter notre Sainte Mère, pourquoi donc sont-elles nues ? Première question… Deuxième question : si elles étaient réellement censées représenter notre Sainte Mère, pourquoi l’organisation indigéniste REPAM ainsi que ces personnes elles-mêmes ont-elles affirmé que ces statuettes ne représentent pas notre Sainte Mère ?
    Je crois que nous pouvons être tout à fait certains de ce qu’elles ne la représentent pas. Jamais, jamais, jamais je n’aurais jeté dans le Tibre une statue de Notre Dame. Jamais je ne ferais une telle chose.
    Pour moi, les choses étaient très claires. J’étais à Rome pour assister à diverses conférences au moment du début du Synode. Je me suis rendu à Santa Maria in Traspontina. Pour moi, il était absolument clair que ces statues sont des idoles païennes. Des personnes se sont prosternées devant elles, devant des images taillées de la Terre-Mère, et sur ce point, nous pouvons tous être d’accord, car même lors des conférences de presse au moment du Synode, on nous a dit qu’il s’agissait de symboles de la fertilité et de la Terre-Mère. Ce fait me suffit pour savoir qu’il s’agit de symboles de la Terre-Mère, parce que la Terre-Mère est déjà en soi un objet païen.
    En tant que catholique, je crois que Dieu est le créateur de la terre. Il nous a donné à nous autres êtres humains la liberté, c’est l’histoire d’Adam et Ève et du péché originel : par le jeu de notre liberté, il y a aujourd’hui des maladies, des épidémies, des guerres et toutes les choses mauvaises qui se produisent sur cette terre. Dieu a tout créé à la perfection. L’idée d’une Terre-Mère est théologiquement inacceptable. C’est du paganisme et rien d’autre et j’ajouterais que la Terre-Mère est l’exemple type du paganisme. Cela me suffit pour être absolument certain de ce que ces statuettes représentent une idole païenne. Nous sommes donc très heureux de ce succès qui nous a permis de les enlever de cette église et de le jeter dans le fleuve.
    Les personnes que vous avez rencontrées à Santa Maria in Traspontina ont-elles confirmé ce point de vue ?
    Oui, absolument. Elles m’ont dit bien d’autres choses. Elles m’ont dit qu’il n’était pas nécessaire de baptiser les indigènes, et pour moi, cela est vraiment quelque chose de très mauvais. On parle tellement du racisme dont nous serions coupables, mais ça, c’est vraiment du racisme ! C’est vraiment raciste de dire : « Je sais et que je crois que Notre Seigneur et Rédempteur veut que nous soyons baptisés mais je ne veux pas que ces personnes le soient. » Mais que sont-ils, sinon des fils et des filles de Dieu ? Eux aussi doivent avoir la possibilité d’aller au ciel, donc évidemment il nous faut les baptiser. Cela a été pour moi la première grande cause de scandale, cela m’a vraiment choqué.

    Nous avons également parlé des statuettes et ils m’ont confirmé qu’il s’agissait de symboles de la Terre-Mère et de la fertilité.
    Je veux répéter ici que des personnes se sont prosternées devant ces images, et qu’elles ont été portées en procession. Si ce ne sont pas des symboles de la Terre-Mère, pourquoi les porter en procession ?
    Les personnes avec qui vous avez parlé étaient-elles indigènes ou d’origine occidentale ?
    À peu près moitié-moitié. Il y avait quelques indigènes et un peu plus d’Occidentaux – pour la plupart, des Brésiliens ne provenant pas de tribus indigènes mais plutôt d’origine portugaise. J’étais avec un ami qui comprend parfaitement le portugais, de telle sorte que nous avons pu parler avec eux de sujets sur lesquels ils n’auraient peut-être pas pu s’exprimer en anglais, de même que moi je ne sais pas m’exprimer en portugais.
    Lorsque nous leur avons posé des questions sur l’aspect théologique du synode ils nous ont dit, frontalement : « Ce n’est pas du tout le sujet du synode. Le synode est une affaire politique. » Ainsi, ces personnes indigènes et leurs croyances sont utilisées à des fins politiques.
    Lorsque le Saint-Père nous a dit quelques semaines avant le début du synode que nous devons obéir aux Nations unies, et qu’il fait venir la politique mondiale et le « Zeitgeist », l’esprit du temps au sein de l’Église, cela m’a mis sur mes gardes et me porte à tout scruter avec attention, car si l’Église obéit à l’esprit du temps, alors l’église qu’ils essaient de construire , l’église avec un visage amazonien, est vouée à s’écrouler.
    Êtes-vous au courant du fait que depuis plusieurs décennies, l’ONU a fait la promotion de l’image de la Terre-Mère ?
    Cela fait trente ans qu’elle le fait. Bien sûr que je le sais, j’ai beaucoup lu à ce sujet. Comme vous le savez, à la COP 21 à Paris, il y a même eu un rituel indigène autour de la Pachamama.
    Ce qu’il est intéressant de noter, c’est qu’il s’agit d’une religion fabriquée. Ainsi, les gens qui étaient dans l’église de Santa Maria in Traspontina étaient des Brésiliens pour la plupart. Au Brésil, il n’y a pas de Pachamama parmi les tribus indigènes : elle fait partie des religions des Andes. C’est une nouvelle religion, résultant de mélanges, qui a été inventée il y a quelques décennies, et qui est aujourd’hui promue par notre propre Eglise, par la seule Eglise véritable qui seule peut nous donner toutes les grâces. C’est pour cela que Dieu l’a érigée, pour qu’elle nous donne la doctrine, les grâces, la voie afin de pouvoir suivre le Christ et d’entrer au ciel. Tel est l’objectif de l’Eglise ; il ne lui appartient pas de redéfinir ce qu’est la religion ni, à partir de là, d’inventer une nouvelle religion. Cela n’est pas possible.
    Dans le récit que vous faites sur la vidéo qui a été diffusée aujourd’hui vous notez que Santa Maria in Traspontina ouvre normalement à 6 h 30 du matin, mais que le jour de votre action, elle n’a été ouverte que plus tard, au moment précis où vous acheviez le chapelet que vous aviez décidé de dire en attendant. Quel enseignement en tirez-vous ?
    Cela m’a appris ceci. Nous avons dit des tonnes de chapelets avant de passer à l’acte, mais cela m’a appris que sans la prière, rien ne peut marcher. Rien. C’était vraiment au moment du dernier « Je vous salue Marie » que la porte de l’église s’est ouverte. Et c’était merveilleux. Nous sommes entrés au moment ou à l’intérieur, on préparait la messe du matin. Il y avait une dame devant la belle statue de Notre-Dame dans une chapelle latérale à côté de celle où j’ai récupéré les Pachamamas. Elle était en train de la préparer avec de nouveaux cierges. Il y avait une autre personne qui disait son chapelet dans un banc. Pour nous, cela a été une grande grâce.
    Et si j’ai bien compris, vous avez pu récupérer les statuettes sans être le moins du monde gênés. Vous êtes simplement entrés, et vous êtes ressortis.
    Oui, nous sommes entrés et ressortis sans la moindre violence. Il y a des gens aujourd’hui qui me demandent pourquoi nous avons agi au petit matin ; ils me disent que nous aurions dû le faire en plein jour. Oui, évidemment, j’aurais pu agir ainsi, pourquoi pas avec des dizaines de personnes dans l’église, mais alors on aurait voulu se battre contre moi, et je ne voulais pas de ça. Je ne voulais pas me battre physiquement : il s’agit ici d’une bataille spirituelle, il s’agit du Premier Commandement qui nous dit de ne pas nous prosterner devant les idoles, les dieux païens. Il n’y a qu’un seul Seigneur, un seul Sauveur ; il n’y en a pas d’autre. C’était vraiment cela qui nous guidait. Et je suis très heureux que le bon Dieu nous ait donné la possibilité de mener notre affaire aussi bien, en toute sécurité.
    On a pu dire que ces statuettes, très nombreuses…
    Oui, il y en avait 6 dans l’église et certainement d’autres ailleurs, dont une dans la salle du Synode. Dans l’église, j’ai pu en prendre cinq sur six.
    On a dit qu’il s’agissait de symbole de la fertilité féminine. Mais seule la fertilité féminine se voit ainsi « honorée ». Que se serait-il passé, à votre avis, s’il y avait eu des statuettes symbolisant la fertilité masculine ?
    S’il vous plaît, ne me faites même pas penser à la présence d’une statuette symbolisant la fertilité masculine dans une Eglise catholique !
    Je suis pro-vie. Je suis 100 % pro-vie. Je pense que la bataille la plus importante, celle sur laquelle nous devons tous nous accorder, avant même de faire quoi que ce soit d’autre, c’est d’être pro-vie. C’est facile : nous sommes tout simplement contre le fait que des enfants à naître puissent être tués.
    Je suis vraiment pro-vie, et ces statuettes, je les ai vues de près, je les ai portées et j’ai pu les voir en détail. Ci ces statuettes étaient vraiment au service d’une cause pro-vie, elles seraient très différentes. Elles ne sont même pas bien faites : ce sont des statuettes en bois très léger, très minces. Et je peux vous dire que les gens qui se sont prosternés devant elles ne s’inclinaient pas devant la fertilité, mais bien devant la Terre-Mère.
    Les avez-vous trouvé laides ? Qu’avez-vous pensé de l’expression de la femme sculptée ?
    Peut-être que mon regard autrichien européen est un peu différent de celui des personnes qui apprécient ce genre d’art. De fait, ce n’est pas mon genre. Mais pour ce qui est de l’expression, elle était pour moi le signe que ces statuettes ne pouvaient représenter Notre Dame. Normalement, une statue de Notre Dame doit être magnifique, belle, elle doit montrer sa dignité, elle doit montrer que Marie est la Mère de Dieu et sans péché. Ce n’est pas cela que ces statuettes
    représentent. Elles représentent quelque chose de très profane.
    Regrettez-vous aujourd’hui de ne pas les avoir brûlées ?
    Non, pas du tout. Beaucoup de gens m’ont dit : il fallait les détruire, il fallait les brûler… Je suis un laïc, je ne suis ni exorciste ni prêtre. Il y a certes beaucoup de choses que les prêtres peuvent faire aujourd’hui. Je crois même qu’un cardinal a demandé et que l’on reconsacre cette église. Mais cela relève du clergé. Je ne peux pas les faire, je suis un laïc et je ne veux pas me mêler de ce qui appartient au clergé. Le fait de les avoir jeté dans le Tibre, le fleuve qui normalement évacue de Rome tout ce qui n’a pas sa place dans la ville, me paraît une action adequate.

    Voulez-vous dire que c’était symbolique ?
    Oui, c’était symbolique, et ce fut un grand succès puisque tout le monde en a parlé et que nous avons réussi à faire sortir ces statuettes de l’église en évitant qu’elles paraissent au cours de la messe de clôture du Synode. Aujourd’hui, les gens savent vraiment ce qui s’est passé et ce qui se passe encore à Rome. C’est bon pour le Saint-Père car il voit aujourd’hui que les laïcs vraiment que la foi soit claire.
    Il nous dit toujours que nous devons nous rapprocher des gens dans la rue, de tous ceux qui croient. Eh bien voilà : il y a des millions de fidèles qui veulent que l’Église demeure catholique. Ils ne veulent pas d’une église à visage amazonien, mais d’une l’église à visage romain, le saint visage romain qui a été imprimé à l’Eglise par le sacrifice de Notre-Seigneur sur la croix, par les Apôtres et tous les martyrs. C’est cela que nous voulons et rien d’autre. Nous voulons l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique.
    Craignez-vous des suites judiciaires ?
    Il se peut bien qu’il y en ait, mais je crois que Dieu nous donnera la force d’y faire face. Nous venons de fonder l’Institut Saint-Boniface (www.boniface-institute.com) de manière à rassembler ceux qui veulent nous soutenir. Nous avons l’intention de publier des lettres d’information. On pourra nous faire des dons qui doivent aller à l’Institut. Si quelque chose devait se passer je suis sûr
    qu’il y aura des tonnes de gens pour nous aider : je n’ai pas du tout peur.
    Ne serait-ce pas une bonne idée de demander à tous les catholiques, tous les fidèles, de se rendre spontanément dans une église le 12 décembre prochain – la fête de Notre Dame de Guadalupe, la Vierge enceinte – pour aller dire un chapelet, en réparation et par affection ?
    C’est une excellente idée. C’est exactement ce que devraient faire les catholiques qui voudraient prier
    pour les indigènes. Notre Dame de Guadalupe est vraiment la sainte patronne des indigènes !

    Virgen_de_guadalupe1.jpg

  • Immigration : sus au tourisme médical – Journal du mercredi 6 novembre 2019

    Immigration : sus au tourisme médical

    Un mois après le débat parlementaire sur l’immigration souhaité par Emmanuel Macron, un rapport des inspections générales des affaires sociales et des finances met l’accent sur les abus liés aux dépenses de santé pour les étrangers. Parmi les principales recommandations : mettre fin au tourisme médical.

    Islam : le voile qui cache la forêt

    Après l’affaire de l’accompagnatrice scolaire au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, la question du voile islamique n’en finit plus de faire parler d’elle. Une question qui révèle avant tout le communautarisme grandissant et l’immigration hors de contrôle en France.

    En Chine, Macron en petit VRP de la culture française

    Alors que le voyage présidentiel en Chine touche à sa fin, Emmanuel Macron a tenté de vendre un peu de culture française à son homologue chinois. Au programme : Romanée Conti et viande de bœuf… de jolies images qui ne feront pas oublier le déséquilibre abyssal des relations commerciales entre les deux pays.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/immigration-sus-au-tourisme-medical-journal-du-mercredi-6-novembre-2019

  • La Petite Histoire : La France carolingienne face aux Vikings


    Les raids vikings sur l’empire carolingien s’étendent du IXe au début du XIe siècle. Avides de butin, profitant de l’instabilité politique de l’Europe et dotés d’une mobilité à toute épreuve, des milliers d’hommes venus de Norvège et du Danemark ont déferlé sur la France durant plus de deux siècles. Les différents rois francs auront bien tenté de leur résister, mais c’est finalement en leur cédant des terres que les grandes invasions vont cesser. C’est, par ailleurs, l’acte de naissance de la Normandie.

    https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-la-france-carolingienne-face-aux-vikings

  • Cadres et retraités : les vaches à lait

    Cadres et retraités : les vaches à lait

    André Rougé, député (RN) français au Parlement européen, dénonce des réformes qui s’attaquent… aux principaux électeurs d’Emmanuel Macron. Il serait temps de commencer à baisser les finances dispendieuses de l’Etat, surtout si l’on veut continuer à pouvoir financer les retraites. A titre d’exemple, même si ce n’est pas grand chose dans le budget de l’Etat, les finances de l’Elysée sont encore à la hausse pour 2020.

  • Royalistes : Formation et militantisme : Clermont Ferrand, Perpignan, Saint Etienne...

    Annotation 2019-11-03 01251.jpg

     

    Annotation 2019-11-03 1436.jpg

     

    Annotation 2019-11-03 14.jpg

     

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/11/05/formation-et-militantisme-clermont-ferrand-6187497.html