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  • Les Cours suprêmes contre le peuple et l’histoire

    733826402.jpgGeorges Feltin-Tracol

    Le mardi 24 septembre 2019 restera dans l’histoire européenne comme une journée de deuil. Ce jour-là, les Cours suprêmes britannique et espagnole ont pris des décisions contraires à la volonté populaire et à la réalité historique.

    La Cour suprême du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord existe depuis 2009. Elle remplit des fonctions judiciaires jusque-là assumées par la préhistorique Chambre des Lords. Elle décrète à l’unanimité que la suspension du Parlement pour cinq semaines voulue par le Premier ministre Boris Johnson est « illégale, nulle et sans effet ». Le Speaker (président) de la Chambre des Communes, John Bercow, convoque alors pour le lendemain une nouvelle session parlementaire.

    Il s’agit d’un indéniable coup d’État judiciaire qui accélère la mutation du système politique britannique. De régime parlementaire rationalisé dans lequel le Premier ministre détenait un pouvoir discrétionnaire pour une durée illimitée, seulement interrompue par les électeurs ou par sa propre majorité, la Grande-Bretagne passe dans un régime d’assemblée soumis à la pression permanente des cléricatures médiatique et judiciaire.

    Boris Johnson est devenu Premier ministre parce qu’il veut réaliser le Brexit approuvé par 51,89 % des votants. Or la classe politique britannique n’entend pas se séparer de l’Union dite européenne. Certains anti-Brexit suggèrent même l’organisation d’un nouveau référendum. Et si on refaisait les élections dès que leurs résultats déplaisent au politiquement correct ? Le cas s’est déjà présenté pour l’Irlande avec le traité de Lisbonne, d’abord rejeté par les Irlandais, le 12 juin 2008, avant que cette pâle copie du Traité constitutionnel européen soit finalement adopté le 2 octobre 2009.

    Le même jour à Madrid, la Cour suprême espagnole rejette les recours déposés par la Fondation Franco, bientôt interdite pour une supposée « apologie du franquisme », l’Association de défense de la Valle de los Caidos et la communauté bénédictine du lieu. Elle autorise le gouvernement minoritaire et prébendier du sociétaliste Pedro Sanchez à exhumer la dépouille du Caudillo Francesco Franco ainsi que, dans un second temps, celle du martyr José Antonio Primo de Rivera. La violation illégitime de la sépulture du chef d’État espagnol a eu lieu jeudi dernier, 24 octobre, dans des conditions iniques qui bafouent le respect dû au défunt et à sa dignité. Le gouvernement espagnol souhaiterait ensuite transformer ce lieu de recueillement historique en « Disneyland » de la mémoire hémiplégique. Il s’agit d’effacer la victoire incontestable de la Croisade de libération nationale commencée en juillet 1936. Pedro Sanchez aimerait réécrire, huit décennies plus tard, un conflit largement perdu par les siens de la gauche dégénérée.

    Exhumer les tombes de Franco et de José Antonio relève de la profanation, acte tristement pratiqué par les « Rouges » entre 1936 et 1939. Cette pratique infâme sape d’ailleurs les piliers d’une Espagne contemporaine toujours redevable à Franco. Dans De Gaulle, 1969. L’autre révolution (Perrin, 2019, 301 p., 22 €), Arnaud Teyssier rapporte ce propos du Général De Gaulle à son collaborateur, Pierre-Louis Blanc, après son séjour passé en Espagne au printemps 1970. Il évoque l’œuvre du Caudillo : « Tout bien pesé, le bilan de son action est positif pour son pays. Mais, Dieu, qu’il a eu la main lourde ! (note 17, p. 254) » L’auteur de cet ouvrage précise que « De Gaulle avait noté un jour dans ses carnets cette phrase de Joseph de Maistre : “ Un acte politique ne se juge pas aux victimes, mais aux maux qu’il évite ” (p. 252) ». Pas sûr que le minable Pedro Sanchez comprenne cette profonde réflexion.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°145, mise en ligne sur TVLibertés, le 28 octobre 2019 cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/11/08/les-cours-supremes-contre-le-peuple-et-l-histoire-6188930.html

  • Manif contre l’islamophobie : la gauche y va, y va pas… droit dans le mur

    Johnny Hallyday avait mal à la hanche, mais ça ne le gênait pas pour chanter. Aujourd’hui, la gauche a mal à l’islam et ça la gêne pour marcher. Ainsi, le 10 novembre prochain, les forces de progrès entendent prendre l’air ; ce qui n’est pas une mauvaise idée, surtout en période d’asphyxie électorale.

    Seulement voilà, c’est plus facile à dire qu’à faire, sachant que, de manière plus qu’imprudente, nombre de ténors du camp du bien ont signé la pétition publiée dans Libération du 1er novembre dernier, laquelle appelait à dire « Stop à l’islamophobie ! »», avant de se demander si, tout bien réfléchi, cela était vraiment l’idée du siècle.

    Au cœur du débat, l’attaque de la mosquée de Bayonne et les « lois liberticides » ; bref, le « climat ambiant » d’islamophobie. Et c’est là que réside l’actuel dilemme de la gauche : comment être laïciste et antiraciste à la fois ? Comment être en même temps féministe et partisan du voile ? Comment être à l’avant-garde des actuels combats sociétaux (mariage pour tous, PMA, GPA, théories du genre, quasi-divinisation des morpions, antispécisme oblige) et défiler de conserve avec certaines personnes pour lesquelles la place d’une femme est globalement à la cuisine et celle d’un homosexuel au bout d’une corde ?

    Du coup, la gauche se cherche. Cherche à conserver, entre clientélisme et passéisme, ce qu’il lui reste d’électorat : les grands frères des cités, subventionnés par l’argent public, ou les derniers hussards de l’école républicaine ? Elle cherche surtout à éviter le ridicule, lequel tue certes pas, mais peut faire aussi très mal.

    Ainsi, Olivier Faure, le charismatique patron du PS qu’on sait, n’ira pas manifester. Chez les Insoumis, François Ruffin, pourtant signataire de cette pétition, passera également son tour. Logique : « Il a foot », tandis que son collègue Ugo Bernalicis excipe, lui, « de raisons personnelles » pour ne pas s’y rendre. Il doit avoir piscine ce jour-là…

    Jean-Luc Mélenchon, s’il a signé la pétition tout en récusant le terme « d’islamophobie », ne dit pas s’il se joindra ou non au cortège. Adrien Quatennens, son nouveau bras droit, affirme qu’il ne fera pas le déplacement. À force de louvoyer, le dernier quarteron républicain de La France insoumise finira guillotiné par Clémentine Autain et Danièle Obono…

    Côté EELV, Yannick Jadot, lui aussi signataire de ce même texte, mais qui n’en valide pas « l’ensemble » tout en en assumant la « philosophie », évoque la « montée du racisme antimusulman ». On ignorait que l’islam était un groupe ethnique. On peut être arabe et chrétien, normand et musulman, ce qu’il semble ignorer. Il est vrai que, partageant la vie d’une ancienne journaliste de radio, on comprend que le bon usage de la langue française ne soit pas forcément son fort.

    Au PCF, ou plutôt ce qu’il en reste, c’est plus compliqué. Ian Brossat ira, à ses risques et périls, peut-être. Son confrère Fabien Roussel, lui, n’ira pas pour cette raison : « Il n’y a jamais eu autant de tags nazis […] et c’est cela dont je préfère parler. » Il est vrai que ces « tags » tuent plus sûrement que l’attentat perpétré à la préfecture de police de Paris, le 3 octobre dernier.

    Pour ajouter à la clarté ambiante, il y a encore cet édile socialiste, cité par Le Huffington Post de ce jeudi 7 novembre, lequel explique : « Je n’étais pas favorable à cette manifestation, mais le problème, c’est qu’on ne dit rien derrière, on ne fait pas de proposition et ce qui apparaît, c’est que quand il s’agit de Noirs et d’Arabes, on s’en fout. »

    Bien vu ! C’est vrai que lorsqu’un « Français de souche » est agressé parce que « de souche » et « Français » par d’autres Français un peu moins de « souche », les médias se mobilisent, Emmanuel Macron bouscule l’agenda présidentiel, tandis que Booba et Kaaris se réconcilient pour, illico, enregistrer un rap de soutien.

    Pas de doute, la gauche est en marche. Même si c’est droit dans le mur.

    Nicolas Gauthier

    https://www.bvoltaire.fr/manif-contre-lislamophobie-la-gauche-y-va-y-va-pas-droit-dans-le-mur/

  • Ce qu'ils appellent chute du Mur

    6a00d8341c715453ef0240a4c42576200d-320wi.jpgÀ la veille du 30e anniversaire du renversement, le 9 novembre 1989, par le peuple berlinois du Mur de protection antifasciste érigé en 1961 par les communistes les commémorations s’amoncèlent Elles rivalisent de désinformation et d'hypocrisie.

    Tout d'abord, on pourrait et on devrait donc s'interroger honnêtement sur les craquèlements du bloc soviétique qui ont précédé plus encore qu'ils n'ont accompagné la liquidation du régime est-allemand. C'est en effet d'abord l'épuisement interne de leur propre système ignoble et corrompu qui a conduit les dirigeants du Kremlin à renoncer à leur occupation de la partie de l'Allemagne que Roosevelt les avait laissés conquérir en 1945.

    On doit se souvenir par conséquent de la chronologie proche précédant les événements de 1989 en Europe centrale.

    Et, à cet égard il doit être rappelé, au besoin énergiquement, que ce qui s'est passé en novembre 1989 ne doit rien aux intellectuels germanopratins et aux dirigeants hexagonaux. Ni Mitterrand ni Giscard n'y ont jamais cru vraiment. Qu'on se souvienne du président élu par la droite française allant fleurir le mausolée de Lénine. Qu'on relise le message adressé par le soi-disant humaniste Mitterrand en 1991 aux putschistes de Moscou.

    La libération de l'Europe de l'est n'a été possible que grâce à Solidarnosc en Pologne[1], grâce indistinctement au courage de tous les opposants, dans toutes les nations captives, y compris en Russie, grâce au virage représenté en occident par la présidence Reagan aux États-Unis, par l'élection du pape polonais Wojtyla en 1979. Les manifestations de Saxe en l'été 1989 font certes la première page du Spiegel : elles passaient pratiquement inaperçues à Paris.

    Votre chroniqueur garde ainsi le souvenir très précis d'avoir traduit et présenté les informations du Spiegel chez son ami Serge de Beketch devant un auditoire qui les découvrait avec stupéfaction, et parfois n'imaginait même pas que le glacis pouvait fondre.

    Qu'à Dresde et Leipzig en 1989 ou, bien plus encore à Bucarest lors de la liquidation de Ceaușescu ce soit l'appareil communiste lui-même, et sa nomenklatura, qui aient cherché à sauver leur domination en changeant l'apparence du régime on pouvait le savoir et il ne fallait pas chercher à le dissimuler.

    Seulement voilà : tous ceux qui, détenant le monopole de la parole officielle, s'investissent 30 ans plus tard dans la célébration de ce qu'ils appellent chute du Mur s'emploient à présenter cet événement heureux comme une sorte d'accident aléatoire, sans aucune corrélation avec la faillite autant morale qu'économique du socialisme marxiste, et pas seulement celle du stalinisme. La période krouchtchevienne, puis celle de la stagnation brejnevienne ont fait autant et parfois plus de mal. Elles expliquent le "moment Gorbatchev"[2], cette fausse mort du communisme.

    Hélas en effet le cadavre démoniaque de Marx bouge encore. Comme celui de son fils légitime Lénine, et du successeur de celui-ci Staline, ils se recomposent par nichées pullulante, sanguinolentes et destructrices. Il ne s'agit pas seulement des continuateurs avoués, les Castro, les Maduro, aux couleurs indianistes en Bolivie, africanistes au Zimbabwe, ou les Khmers rouges. On les retrouve en effet sous les masques et les visages trompeurs de l'économisme technocratique, de l'égalitarisme et du conformisme politiquement correct.

    Tout cet univers prétend pouvoir récupérer jusqu’à ce qu'il rebaptise de cet euphémisme architectural "la chute du mur".

    Ainsi sur le site quotidien Le Monde on pouvait lire, ce 5 novembre un docte entretien[3] avec Joachim Ragnitz, économo-statisticien du Land de Saxe. Le journal se permet d'imprimer tranquillement que "la République démocratique allemande [RDA] était considérée par les organisations internationales comme un pays fortement industrialisé, au même titre que certains pays occidentaux. En 1988, 35 % de la population active est-allemande travaillait dans le secteur manufacturier, contre seulement 28,5 % en République fédérale d’Allemagne [RFA]." Quelle réussite, n'est-il pas vrai ? Est-on sûr que le mur de protection antifasciste est bien tombé ? Du bon côté ?

    Le regretté Vladimir Boukovski, qui vient de mourir après avoir, comme dissident soviétique, passé 12 ans emprisonné dans un hôpital psychiatrique de l'ère brejnevienne, prévenait les Occidentaux dans ces termes : "J’ai vécu dans votre futur et cela n’a pas marché… En URSS, nous avions le goulag. Je pense qu’on l’a aussi dans l’Union Européenne. Un goulag intellectuel appelé politiquement correct. Quand quelqu’un veut dire ce qu’il pense sur des sujets tels que race ou genre, ou si ses opinions sont différentes de celles approuvées, il sera ostracisé. C’est le début du goulag, c’est le début de la perte de votre liberté. »

    Le 9 novembre devrait être fêté comme une Fête européenne de la Liberté. Le conformisme politiquement correct récupère cette commémoration, il la dénature et l'aseptise. Ne le laissons pas faire.

    JG Malliarakis  

    La Sociologie du communisme de Jules Monnerot.
    Jules Monnerot avait décrit, dès 1949, au lendemain du coup de Prague, le communisme comme l'islam du XXe siècle.
    À l'époque, on doit le rappeler, cette comparaison semblait osée. Elle peut, pour d'autres raisons, être contestée par les mêmes bons esprits politiquement corrects. Non que l'on puisse ignorer les crimes de "l'entreprise léniniste", ainsi que le qualifie l'auteur de la Sociologie du communisme. Tout ou plus cherchera-t-on à les minimiser, à les relativiser, et, tout doucement à les faire oublier.
    Le léninisme d'hier fonctionnait déjà comme se développe aujourd'hui une certaine forme d'islamisme cherchant à faire renaître les conquêtes militaires de ses prétendus "pieux ancêtres".
    L'un comme l'autre se ressemblent dans leur action implacable pour l'Imperium Mundi, l'empire du monde.
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    [1] Adam Michnik le soulignait dans Le Monde en ligne le 7 novembre : "C’est en Pologne, avec Solidarnosc, que le mur de Berlin s’est fissuré" car le syndicat ouvrier y a "décrédibilisé le Parti communiste" (question de votre chroniqueur : était-il crédible ???) et dans son sillage, des millions de Polonais ont exigé la liberté et le retour de leur identité nationale.
    [2] Titre d'un livre hautement recommandable et prophétique de Françoise Thom publié en 1991 coll. Pluriel.
    [3] cf. ses "Propos recueillis par Jean-Michel Hauteville"

    https://www.insolent.fr/

  • L’OTAN en état de mort cérébrale – Journal du vendredi 8 novembre 2019

     

    L’OTAN en état de mort cérébrale

    Le président Emmanuel Macron jette un pavé dans la mare en évoquant l’OTAN comme étant en état de mort cérébrale. Un constat lucide qui a suscité de vives critiques chez ses alliés.

    Conflit au Yémen, une sortie de crise envisagée

    Après 4 ans de conflit au Yémen, l’Arabie Saoudite a engagé des pourparlers avec les rebelles houthis. Une annonce faite après la signature d’un accord de partage du pouvoir au sud du pays laissant envisager une possible sortie de crise.

    Immobilier : vers un exode parisien ?

    Un marché immobilier en pleine ébullition et des modes de vie qui en subissent les conséquences ! Quand certains paient leur mètre carré plus de 10 000 euros dans la Capitale, d’autres profitent de tarifs bien plus intéressants… un phénomène qui pousse certains à travailler à Paris tout en vivant de plus en plus loin de la capitale.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/lotan-en-etat-de-mort-cerebrale-journal-du-vendredi-8-novembre-2019

  • Remigration

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  • Les musulmans victimes de discrimination en France ?

    Lorsque le conseiller régional Rassemblement national de Bourgogne-Franche-Comté, Julien Odoul, exige en pleine séance plénière qu’une mère accompagnatrice retire son voile, c’est tout le débat sur la place des musulmans au sein de la société française qui a ressurgi. Fatima s’épanche alors dans les médias français, évoquant cet ostracisme permanent dont les musulmans seraient les victimes. La polémique s’amplifie, le débat enfle, chacun apporte son grain à moudre à l’affaire.

    Pour Abdallah Zekri, président de l’Observatoire national contre l’islamophobie rattaché au Conseil français du culte musulman (CFCM), dont il est aussi un délégué général, l’affaire est déjà entendue : « Pour certains hommes politiques, tous les maux de la France viennent des [8 millions de] musulmans et de l’islam, c’est leur fonds de commerce », affirme-t-il sur les ondes de France Info.
    Les musulmans, les enfants maudits de la République que le reste de la nation voue aux gémonies ? C’est ce que sous-entend un sondage IFOP commandé par la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) et la Fondation Jean Jaurès. Selon cette étude, 42 % des musulmans affirment avoir été victimes d’une forme de discrimination liée à leur religion. La police responsable ? 28 % parlent d’un racisme ordinaire lors de contrôles de police ou encore 17 % lors d’une recherche d’emploi. Pour François Kraus, de la Fondation Jean Jaurès, les attentats islamistes de 2015 ont contribué à créer un amalgame entre une majorité intégrée et une minorité radicalisée. Et si le gouvernement dénonce la montée du communautarisme, Abdallah Zekri rétorque en pointant du doigt ces « maires des grandes villes, qui ont parqué les Noirs et les Arabes dans des banlieues qui sont devenues ingérables ».

    Le CFCM va même plus loin. En aval d’une rencontre avec le président Emmanuel Macron, fin octobre, et après la tentative d’incendie de la mosquée de Bayonne, l’organe de représentation des musulmans de France décrit une « hystérie islamophobe agressive, voire criminelle qui s’est installée dans notre pays ». Le culte musulman qui compte, parmi ses élus, deux membres de l’Union des organisations islamiques de France, un mouvement lié à la ligue des Frères musulmans. Cette dernière désignée comme terroriste par plusieurs pays comme l’Egypte ou la Russie, mais jugée interlocuteur crédible pour la République française.

    La Fondation Jean Jaurès entend pourtant nuancer la portée de ce sondage, préférant parler de « musulmanophobie » en lieu et place d’« islamophobie ». Tout est dans la nuance. Relayé par la presse à grand renfort d’articles, il a tout le goût de la culpabilisation. Exit celui paru peu de temps avant, qui, curieusement, montrait un autre visage de la réalité musulmane en France. Dans ce sondage publié par l’IFOP-Le Point, 27 % d’entre eux estiment que « la charia devrait s’imposer par rapport aux lois de la République », et pour 37 % que « c’est à la laïcité de s’adapter à l’islam, et non l’inverse ». Une progression de 10 % en 20 ans, nous indique le magazine Marianne. Pourtant tout n’est pas aussi manichéen qu’il y paraît. En 2018, le ministère de l’Intérieur a fait publier les chiffres annuels sur les faits à caractères antisémites, antichrétiens et antimusulmans. 1 063 actes antichrétiens avaient été recensés contre à peine 100 pour les musulmans. A chacun d’en tirer les conclusions qui s’imposent.

    Jean-Louis Leroy

    Article paru dans Présent daté du 7 novembre 2019

    https://fr.novopress.info/

  • L'émission "Synthèse" avec Lionel Baland sur Radio Libertés

    2987946482.3.jpgEcoutez

    l'émission

    cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/11/07/l-emission-synthese-avec-lionel-baland-sur-radio-libertes-6188678.html

  • Municipale au Mans : alliance RN et PCD

    Municipale au Mans : alliance RN et PCD

    Brigitte Dujardin est la nouvelle déléguée départementale du parti Chrétien-démocrate. Ancienne candidate aux élections législatives dans les Hauts-de-Seine en 2012 et 2017 sous les couleurs du SIEL (Souveraineté, indépendance et libertés), elle rejoint la liste conduite par le conseiller municipal RN, Louis de Cacqueray-Valmenier et baptisée « Bâtissons ensemble Le Mans ».

    Il s’agit pour le parti de poursuivre une stratégie d’alliances pour les élections municipales « avec les gens de bonnes volontés »précise Jean-Frédéric Poisson.

    « Dans la lignée de l’appel d’Angers lancé en 2018, nous voulons rassembler un certain nombre de partis de la droite. Depuis juin, nous constatons l’arrivée au PCD de militants de Debout la France, de RN, de Sens commun, de LR. Nous représentons le dernier parti conservateur et de droite en France et cela correspond à ce qu’attendent un certain nombre de Français ».

    https://www.lesalonbeige.fr/municipale-au-mans-alliance-rn-et-pcd/

  • Le président ne vend pas la peau de Marine Le Pen avant l’heure !, par Philippe Bilger

    marine-le-pen-le-26-mai-2019.jpg

    On ne peut pas reprocher au Président de la République un excès de confiance.

    Même si beaucoup installent par avance, en 2022, une confrontation entre Marine Le Pen et lui et qu’il pourrait avoir la tentation de considérer que la cause est entendue, il demeure prudent.

    D’abord parce qu’il est intelligent et rien n’est plus contraire à cette qualité qu’une bête présomption.

    Ensuite il n’a pu que constater, dans un récent sondage, une égalité parfaite au premier tour et un score honorable de la présidente du RN au second tour, de l’ordre de 45 %. Cette évaluation est d’autant plus significative qu’une précédente estimation l’avait déjà située au même niveau alors que nous étions plus proches de son catastrophique débat de 2017.

    Il se garde bien, contre tous les prophètes de bon augure, de laisser croire à un résultat déjà acquis. Je ne suis pas persuadé que sur ce plan il ait validé l’intervention du Premier ministre répondant à l’Assemblée nationale à une question de Marine Le Pen et paraissant tenir pour acquise leur rencontre républicaine en 2022.

    Quel que soit le désir d’Emmanuel Macron “d’en finir avec les polémiques… de “reprendre la main pour ne plus subir l’actualité” (Le Monde), même s’il déteste paraît-il qu’on exprime tout pessimisme sur la situation sociale, notamment pour la journée de grève prévue le 5 décembre (Le Canard enchaîné), il est clair qu’il est plus que jamais attentif à la future configuration présidentielle.

    A l’évidence il ne compte plus seulement sur l’affligeante atonie des oppositions classiques de droite et de gauche. Il s’efforce, notamment pour la première qui sort chaque jour de son chapeau un possible candidat pour 2022 – le dernier étant François Baroin – de lui ôter l’herbe sous le pied, l’argumentation résiduelle qui lui reste en matière de sécurité et de Justice.

    Consciencieusement il parcourt le terrain de la droite et même si on peut juger plus que réaliste, cynique, sa focalisation de fraîche date sur l’immigration, le communautarisme et le “tourisme médical” puisque ces problèmes existaient avec la même intensité depuis son élection, il est clair que cette tactique, si elle va laisser indifférent le RN – toujours trop de mollesse pour lui – va troubler encore davantage LR, désespérément à la recherche d’une contradiction authentique et spécifique (Le Figaro).

    Si on se rapporte à certains propos d’Emmanuel Macron (Le Canard enchaîné), il semble sincèrement, et doublement, en éveil. Quand il affirme: “S’il suffisait d’avoir des pudeurs pour lutter contre le FN, il n’en serait pas là à l’heure actuelle. C’est la cécité d’une forme de bien-pensance passive qui m’abasourdit“, il a évidemment raison. Comme lorsqu’il réplique à ceux qui trouvent “dangereux qu’il soit le seul rempart face à l’extrême droite: “Mais que ceux qui disent cela fassent le boulot au lieu de me critiquer ou de finasser”.

    Le président actuellement est inséré dans une configuration idéale puisque sa lucidité, son attention au réel et la conscience des limites d’un humanisme verbeux s’accordent parfaitement avec ses intérêts et son souci constant de maintenir ses adversaires dans une forme de néant quand lui serait dans l’être.

    Le seul risque qui pourrait advenir et lui porter préjudice : un trop grand écart entre ses engagements et sa politique. Que soit multipliée, de manière démesurée, la bourde d’Edouard Philippe traitant de “petit groupe d’imbéciles et d’irresponsables” des criminels à Chanteloup-les-Vignes. Pour peu que le volontarisme et la fermeté affichés par le président ne se traduisent par rien d’effectif, on y verra une manoeuvre politicienne, rien d’autre.Seulement une politique du verbe

    Le président, en tout cas, ne vend pas la peau de Marine Le Pen avant l’heure. Pour avoir été élu de manière surprenante et fulgurante, il n’exclut pas que des défaites puissent surgir aussi contre toutes les prévisions et attentes.

    Philippe Bilger

    Texte repris du site Philippebilger.com

    https://fr.novopress.info/215956/le-president-ne-vend-pas-la-peau-de-marine-le-pen-avant-lheure-par-philippe-bilger/#more-215956