III. Le président de la Ve République – La pensée gaullienne
Avec ses fidèles, de Gaulle crée, en 1947, le Rassemblement du Peuple Français (RPF), mouvement qui aura au début un bon nombre d’élus à l’Assemblée mais qui déclinera ensuite jusqu’à sa dissolution en 1953. Au cours de ces années, le Général se méfie en particulier de l’influence du PCF, des communistes et de leurs leaders, dont il dit régulièrement qu’ils sont au service de l’URSS, qu’ils ont un projet de domination de l’Europe et que leur but, inavoué et inavouable, est de soumettre le pays à une domination étrangère. En 1951, de Gaulle rejette le caractère supranational de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) et désapprouve au non de la souveraineté nationale le projet d’une Communauté européenne de défense (CED). Il se rallie en revanche à l’idée de l’intégration européenne et approuve l’entrée de la France dans la Communauté économique européenne (CEE) à la suite de la signature du traité de Rome en 1957. Homme de lettres, depuis sa jeunesse, il met à profit la « traversée du désert », pour rédiger les trois tomes de ses Mémoires qu’il publie en 1954, 1956 et 1959.