Le 19 octobre 1812, la Grande Armée évacue Moscou livrée aux flammes par les Russes eux-mêmes. Sur les 450 000 hommes ayant franchi le Niémen avec Napoléon le 25 juin 1812, 100 000 d’entre eux ont fait leur entrée dans la capitale russe en septembre et prennent ainsi le chemin du retour. Ils vont connaître l’une des pires retraites de toute l’histoire militaire, un calvaire dont les sinistres étapes ont pour nom, entre autres, Malojaroslavets, Wiasma, Smolensk ou Krasnoi…
Napoléon avait minutieusement préparé cette campagne. Il avait tout prévu : cartes, dépôt de ravitaillement, itinéraires, troupes de flanquement… Tout ? Non, car ce génie de l’anticipation n’avait pas suffisamment pris au sérieux, d’une part, les conséquences du climat et d’autre part, le potentiel de résistance russes.