
Chaque génération peut avoir vécu des phases critiques de l'histoire qui l'ont bouleversée, au risque de paraître incompréhensible aux suivantes.
Ainsi, dans ses très beaux Poèmes de Fresnes, Robert Brasillach, la veille d'être fusillé, rappelle un événement, considérable aux yeux de sa génération, ce 6 février 1934, qui explique tant d'engagements, et parfois d'errements, ultérieurs : "je pense à vous ce soir ô morts de Février"...
Vingt ans plus tard, vint une nouvelle tranche d'âge parmi les jeunes Français qui avaient fait le choix, réprouvé par les bonnes consciences : celui du patriotisme. Nous voulions devenir les soldats, et nous ne nous retrouvâmes plus modestement que les militants de la Classe Soixante. Nous avions été, pour la plupart d'entre nous, déterminés par un autre drame, celui de la guerre d'Indochine.
Lire la suite