Le dossier des retraites, flou, variable, plus flexible qu’une canne de bambou au printemps, illustre à nouveau la méthode du président. On tente de satisfaire les intérêts de tous en commençant par ceux qui crient le plus fort. Sur les retraites, c’est l’Europe qui exige des réformes. Mais les syndicats sont écoutés aussi, on réduit le départ à 64 ans. On écoute encore LR dont les voix seront nécessaires à l’Assemblée. Le tout après avoir annoncé une campagne éclair et reculé indéfiniment l’échéance. L’aiguille du baromètre n’a jamais montré de direction très claire, elle s’agite aujourd’hui sans fin, elle est devenue folle. « En même temps ». La formule macronienne décrit décidément le mieux possible l’incapacité du président à prendre un cap, à déterminer la hiérarchie des priorités, à choisir et à trancher.