L’éditorial de François Marcilhac
Son soixante-cinquième anniversaire va-t-il être l’occasion, en guise de cadeau, pour la Constitution de la Ve République, d’un nouveau lifting, afin de cacher — ou de mettre en valeur, car il n’y a rien de pire qu’un lifting raté — son vieillissement avancé ? Pêle-mêle, retenons, à la suite de son discours du mercredi 4 octobre devant le Conseil constitutionnel l’élargissement de l’article 11 afin d’ouvrir le référendum à « des domaines importants pour la nation qui [y] échappent », le fait de rendre « plus simple » la mise en œuvre du référendum d’initiative partagée, (RIP) « aujourd’hui excessivement contrainte », l’inscription, plutôt que du droit (version de l’Assemblée), de « la liberté des femmes (version du Sénat) de pouvoir recourir à l’interruption volontaire de grossesse », de nouvelles mesures concernant la Nouvelle-Calédonie et, surtout, l’inscription de la Corse qui, « par sa singularité insulaire et méditerranéenne » – une double nouveauté ! —, compte tenu» aussi «des insuffisances de la mise en œuvre de la Loi organique existante et à la lumière de la situation politique de la dernière décennie, ouvre la voie à une forme d’autonomie».
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