Michel Festivi
A l’image de la société française, la communauté juive est également fracturée, divisée. A l’instar de nos élites sclérosées qui se refusent à voir le réel et de nommer les choses telles qu’elles existent, les élites de la communauté juive française, se partagent entre l’aveuglement et la clairvoyance.
Ainsi, Gilles-William Goldnadel vient de déclarer dans une tribune du Figaro Vox du 13 novembre : « A quoi bon manifester si l’on s’interdit de nommer les responsables de l’antisémitisme ? ». Présent à la manifestation de dimanche dernier, et ce malgré beaucoup d’hésitations, à cause dit-il de son écœurement sur « la polémique surréaliste sur le RN » et par le mot d’ordre niais et hors sol de cette manifestation : « contre l’antisémitisme et pour la République », il a finalement, et au dernier moment, opté pour sa participation.