
La France, ce grand corps malade, n’en finit plus de sombrer économiquement, financièrement, moralement, politiquement. Il faut une sacrée dose d’optimisme ou une imagination frôlant la démence pour trouver des sujets de satisfaction dans notre pays aujourd’hui. Bayrou déclenche le 49.3 pour faire passer un budget qui n’apportera que le pâle contentement d’avoir un budget. Les peureux, ceux, comme Jospin, qui pensent que voter la censure « ce ne serait pas responsable », évitent cependant de nous expliquer en quoi cela le serait. Bien entendu les craintifs, ceux qui vont se réjouir d’avoir enfin ce fameux budget, oublieront dans quelques mois qu’ils ont pleuré pour l’avoir et seront vent debout face aux excès et dérapages qu’il engendrera, nécessitant de nouvelles hausses d’impôts et l’établissement de taxes supplémentaires. Car c’est bien ce qui se passe factuellement : ils votent les uns derrière les autres, des budgets qui engendrent de nouveaux déficits qu’il faut combler en levant de nouveaux impôts, dans le pays déjà le plus imposé.