
Il ne fallait pas être grand clerc pour deviner que la large victoire de la CDU en Allemagne ne serait pas une bonne nouvelle pour la France. Présenté à la fois comme un atlantiste et un grand européen, le futur chancelier Friedrich Merz n’a pas attendu longtemps pour abattre son jeu : profiter d’un vacillement dans les relations entre l’Europe et les États-Unis pour lorgner sur les armes nucléaires britannique et française en vue de les « partager ». Si le chancelier n’est pas sans savoir que l’arme britannique est à la main des États-Unis, en revanche, il compte bien profiter des lubies de « souveraineté européenne » de Macron qui a déjà plusieurs fois émis l’idée d’un tel partage, et répondu aussitôt favorablement au futur chancelier outre-Rhin qui, en bon nationaliste allemand, cherche à retrouver la suprématie en Europe.






