Didier Lecerf
Bien que le gouvernement Barnier soit loin d’être idéal, il a de bonnes chances de durer plus longtemps que d’aucuns peuvent le penser.
Rappelons brièvement la situation.
D’abord, à l’issue des dernières législatives, les profondes fragmentation et division de la population ont trouvé tout naturellement leur traduction, sur le plan politique, dans l’atomisation de la représentation nationale et, conséquemment, l’absence de majorité de gouvernement. Ainsi, le palais Bourbon compte désormais onze groupes politiques (auxquels il faut ajouter les non-inscrits) et trois grands blocs, parmi lesquels aucun n’atteint la majorité absolue de 289 députés : le bloc de gauche, 192 élus ; le bloc centriste (du centre-gauche au centre-droit), 206 ; le bloc de droite nationale, 141. Résultat : jusqu’en juillet prochain, le pays se trouve, de fait, dans une impasse politique qui, de plus, pourrait bien déboucher, à terme, sur une crise institutionnelle…