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anti-national - Page 1144

  • Chômage : là aussi, Hollande ne tiendra pas ses promesses

    François Hollande prépare l'opinion avant de faire marche arrière sur son objectif d'inverser la courbe du chômage en 2013. Il doit effectivement prendre en compte les prévisions de croissance de la Commission européenne de vendredi.

    Même si dans les rangs de la majorité on assure que François Hollande tiendra ses promesses en 2013, l'inversion de la courbe du chômage est un objectif qui semble s'éloigner. Les chiffres du chômage dévoilés ce mardi devraient être en hausse pour le 21e mois consécutif.
    Dans ses vœux aux Français, François Hollande avait affirmé vouloir parvenir « coûte que coûte » à inverser la courbe du chômage d’ici fin 2013 laissant les Français sceptiques. Cette promesse aussi est aujourd'hui remise en question, après les prévisions européennes d'une croissance française quasi nulle.
    Le président l'a d’ailleurs reconnu lors de sa visite au Salon de l'agriculture ce week-end : « Avec une croissance faible, l'année 2013 sera marquée par une progression du chômage ».¢

    Mais certains membres du gouvernement veulent toujours y croire. « 2013 va jusqu'au 31 décembre », indique Jérôme Cahuzac, ministre du Budget. Son collègue Michel Sapin, ministre du Travail et de l'emploi assure que le président François Hollande ne renonce pas à sa promesse. « Même avec une croissance plus faible, les mesures prises par le gouvernement permettront d’y parvenir », affirme le ministre.

    Sauf que du côté des socialistes on parle déjà de 2014. Pour la porte-parole du PS Frédérique Espagnac, il est clair que la promesse présidentielle sera retardée : « Le président de la République a fait cette annonce, il faudrait revoir cette perspective et donc la retarder puisque vraisemblablement on sera plus en 2014 qu’en fin 2013. »
    Et les chiffres du chômage qui vont être publiés ce mardi devraient être en hausse pour le 21e mois consécutif et flirter avec le record de 1997 (3,2 millions de demandeurs d’emploi).
  • Étienne Chouard - 10 raisons de sortir de l'Union Européenne

  • Écoracialisme (5) - La réalisation politique de la Modernité en France

    Cette fois, Frédéric Malaval se penche sur la Modernité. Il voit dans la période que nous vivons actuellement depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale un nouvel Age d’or pour aboutir à la mondialisation, étape ultime de la colonisation américaine.
Polémia
    Des trois étapes essentielles installant la Modernité nous éluderons le XIIIe siècle et le XVIe siècle en relevant toutefois que ces deux époques sont des Ages d’or succédant à des périodes troublées. Ainsi, le XVIe siècle conclut une période dominée par les grandes pestes qui décimèrent la population européenne. La période que nous vivons depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale est aussi un Age d’or. Aucune guerre, épidémie ou famine n’est venue dévaster l’Europe. Les hécatombes de la guerre de 1914-1945, les épidémies comme la grippe espagnole de 1919 ou la crise économique de 1929 relèvent de l’Histoire pour l’immense majorité d’entre nous qui n’a connu que la prospérité. Nous laisserons aux historiens le soin d’exposer pourquoi le XIIIe siècle et le XVIe siècle sont à ranger dans la catégorie des Ages d’or. Concentrons-nous sur la deuxième moitié du XXe siècle. Cette prospérité commence dans des conditions politiques où l’Europe est dominée par les deux porteurs de la Modernité : les USA capitalistes à l’ouest, l’URSS socialiste à l’est.
    Le 14 juin 1940, le général allemand Rommel, à la tête de ses chars, faisait près de 260 km en une journée en Normandie. En face, il n’y avait plus rien. Le 10 juillet 1940, l’Assemblée nationale à l’origine du Front populaire de 1936 confiait les pleins pouvoirs au maréchal Pétain pour gérer la débâcle. La classe dirigeante française fut ébranlée par ce séisme, elle qui avait participé à la régence du monde après 1918.

    Le 6 juin 1944, le débarquement américain en Normandie eut comme conséquence de décapiter définitivement ce qui en restait après la débâcle de 1940. L’Epuration et la diffusion de listes d’infamie créèrent des vides au sommet de la hiérarchie sociale. Ceux-ci furent comblés à l’issue d’un processus méritocratique encadré par des protagonistes ayant fait allégeance au vainqueur. Puis, ce furent les Trente Glorieuses au cours desquelles le territoire français connut un bouleversement sans précédent. Géographique, avec la fin d’une France millénaire structurée par la paysannerie. L’exode rural vida les campagnes ; de rurale, la France devint urbaine. Social, avec un baby-boom entre 1945 et 1955. Ce sont ces enfants qui rompirent avec la France traditionnelle pour l’engager dans le matérialisme bourgeois. Le modèle politique qui s’impose repose sur la reconstruction, puis le développement. C’est au nom de ce développement que fut organisée l’arrivée massive de populations allogènes en Europe de l’Ouest, particulièrement en France et au Royaume-Uni dont les réservoirs issus de leurs empires éclatés ne cessaient de croître. Jusqu’alors les migrations ne concernaient que des peuples européens. L’américanisation est depuis irrépressible. Seule l’Europe de l’Est, dominée par l’URSS, échappa à cette politique. Depuis sa disparition, l’américanisation de l’Europe s’étend vers l’Est. Portée par toutes les institutions créées depuis, cette américanisation a assuré la paix et la prospérité dans un espace européen chroniquement affecté par la guerre et la misère. Chacun y succombe et accepte volontiers cette tutelle car, pour l’immense majorité, « on vit bien ».

    Pour savoir où tout cela nous conduit et comment cela s’organise, regardons l’Amérique. Le déploiement de son modèle politique à l’ensemble du monde s’appelle désormais « la Mondialisation ». Le stade ultime de la Modernité, telle qu’elle est envisagée aujourd’hui, est une ploutocratie mondialisée garante de l’optimisation du bonheur collectif. La Mondialisation est le terme nuancé pour décrire l’américanisation de l’écosphère.

    Alors que la crise financière de l’automne 2008 commençait, le président de la Banque centrale européenne, interrogé sur son origine, reconnaissait, sûr de lui, que le monde que lui et ses semblables cherchaient à édifier souffrait encore de quelques imperfections. Cette crise allait contribuer à les révéler et à les résoudre. Quel monde est-il donc envisagé ? Qui le construit ? Cette opacité sur la finalité du processus engendre rumeurs et fantasmes incessants, pourtant le but apparaît de plus en plus évident pour une multitude. Nous assistons à un processus d’américanisation du Monde uni par un même modèle politique, relayé par les bourgeoisies locales que les Etats-Unis ont promues. Le développement est le but et le moyen d’accéder au stade ultime.

    Plusieurs références sont indiscutables. Deux ont déjà été évoquées : le Paradis, les USA. Se pose alors la question de l’identité et des motivations des protagonistes les plus actifs et de leur vision du monde. Une certitude s’impose alors : l’ambition ultime de la Modernité est d’artificialiser les écosystèmes, c’est-à-dire sortir l’Homme, conçu comme Unité, des contingences imposées par l’état naturel. La production de biens, matériels ou immatériels, est donc le but absolu. Cela s’appelle le Développement ; hier, la Civilisation. L’artificialisation de l’écosphère permet alors le découplage de l’Homme et de la Nature. Capitalistes et socialistes s’accordent sur la dissociation Homme/Nature, mais il y a divergence sur le mode d’appropriation des moyens de subsistance. Au nom de l’efficacité, pour les capitalistes, tout doit être fait pour favoriser le triomphe des intérêts privés ; pour les socialistes, ces moyens d’existence doivent être collectivisés. Les premiers ont gagné. Le pôle socialiste a implosé en 1991, les plus radicaux des capitalistes envisageant une Fin de l’Histoire (Fukuyama) par la réalisation d’un Nouvel Ordre mondial (George H.W. Bush). Tout ce qui s’oppose à cette promesse de l’Eden est alors éliminé. La certitude de participer à l’augmentation du bonheur collectif est ancrée dans leurs esprits. Les capitalistes se conçoivent, sous la protection armée des Etats-Unis, comme la  classe dirigeante de nos sociétés ploutocratiques. Le triomphe du marché comme espace d’arbitrage des conflits est le but et le moyen de réaliser ce Paradis où les antagonismes de classes, de races, de nations, etc., auront disparu au profit du bien-être matériel garanti par cette élite capitaliste dans un monde unifié par une gouvernance mondiale. L’espérance du profit, donc l’enrichissement, est la ruse de l’Histoire pour amener des individus à réaliser cette entreprise collective. La Mondialisation est alors le but de toute politique. La combattre est un crime assimilable à ceux commis par les plus réactionnaires des ennemis du peuple. Tout ceci est fait et pensé au nom de la Modernité envisagée comme le paradigme inaliénable de la noosphère. Aussi, ce n’est plus le bonheur ou la prospérité de tel ou tel peuple qui importe, mais l’augmentation générale de la quantité de biens et de services accessibles au plus grand nombre. C’est l’esprit guidant une mondialisation heureuse, sacrifiant parfois un peu de confort chez les uns pour l’augmenter sensiblement chez les autres. (…). L’augmentation du bonheur collectif en est la justification.

    Bien évidemment, les critiques fusent pour contester cette suprématie politique autoproclamée vertueuse. Ecologistes, philosophes, nationalistes, religieux, etc., sont en embuscade pour sortir du bois le jour où la fatuité de ces promesses s’imposera à tous. Déjà les premières failles ne cessent de s’agrandir. Tradition et PostModernité s’associent alors pour construire un discours alternatif. L’Ecologie comme science politique s’impose à l’interface de ces deux courants.

    Frédéric Malaval http://www.polemia.com
    22/02/2013
    Ecoracialisme (5) La réalisation politique de la Modernité en France

    À lire :

    Écoracialisme (1) / Introduction
    Écoracialisme (2) / Un homme, une femme ; un homme/femme, une femme/homme
    Écoracialisme (3) / L’Âge d’or
    Écoracialisme (4) / L’insondabilité de l’origine des peuples

  • L’UMPS pour la diversité ethnique…mais pas pour la diversité politique

     

    C’est aujourd’hui que devrait se dérouler, avec le soutien des familles, une « marche blanche », -mal vu par Manuel Valls…-  à la mémoire des deux policiers tués le 21 février  dans leur véhicule sur le périphérique parisien,  Cyrille Genest et Boris Voelkel, tous deux mariés et pères de famille. Un  troisième policier, Fred Kremer, a été  gravement blessé. Ils ont été percutés à pleine vitesse par  la voiture de grosse cylindrée qu’ils tentaient de ralentir,  conduite  par  le délinquant multirécidiviste Malamine Traoré, qui roulait  sans permis, avec à ses côtés  le dénommé Mehdi Bensassou qui  devait être jugé fin février pour son implication présumée dans un trafic de stupéfiants.  C’est aujourd’hui  également que le gouvernement, comme  ce fut le cas également sous le tandem Sarkozy-Fillon, réuni un  « comité interministériel de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, au cours duquel les ministres vont réfléchir aux moyens de lutter contre les préjugés liés à l’origine ou la religion » explique Libération.  La Lettre A nous informe également que pour traquer les comportements discriminatoires, Christiane Taubira  vient de s’adjoindre les services de Sihem Souid,  fonctionnaire et journaliste gravitant dans l’orbite du PS. En 2010,  Mme Souid dénonçait dans un livre très controversé, « Omerta dans la Police »,  le racisme qui régnerait en son sein. Le site fdesouche souligne que cette femme fut  sanctionnée en 2011 « pour avoir participé au Jury des Ya bon Awards ! et se (vengea) en accusant des policiers de viols, avant d’être elle-même  accusée de vol... ».  Le CV adéquat pour travailler auprès du ministre de la Justice ?

    C’est aussi dans ce contexte que vient d’être publié, dans le quotidien gratuit 20 minutes,  un sondage Harris commandé par le  Club Averroès portant sur la « diversité   en politique ». Un club présidé par   Amirouche Laïdi, adjoint au maire UMP de Suresnes, lequel a bénéficié notamment , comme  Hakim El Karoui, fondateur du Club XXIe siècle,  Karim Zeribi, président de la Régie des transports de Marseille ou encore  Sihem Habchi, la présidente de Ni putes ni soumises, des programmes de recrutement  développés par le gouvernement américain et relayés par son ambassade à Paris. Ils sont  destinés à repérer dans les quartiers pluriels et  à  former  de  futurs «leaders français issus des minorités »  favorables à Washington.

    Au terme de cette enquête rapporte Libération, «deux tiers des Français (66%) ne voient aucune amélioration en matière d’égalité des chances depuis l’élection de François Hollande » ; « 61 % des Français considèrent que la société discrimine les citoyens selon des critères de sexe, d’âge, d’origine géographique ou de couleur de peau ». Toutefois, la majorité des Français se contrefiche d’une « amélioration » de ladite diversité.

     Ainsi à la question « la diversité (terme qui renvoie aux citoyens issus de l’immigration est-il précisé) de la population devrait elle être plus, moins ou ni plus ni moins représentée qu’aujourd’hui ? », que ce soit « au gouvernement, à l’Assemblée nationale, au Sénat » ou « dans les organes de direction des partis politiques », 53% des sondés répondent « ni plus ni moins qu’aujourd’hui ». Environ une personne interrogée sur cinq souhaite une représentation de la diversité  plus importante « qu’aujourd’hui » ; à l’inverse 22% à 23% des Français interrogées  souhaitent  à l’avenir une représentation de la  diversité  « moins présente qu’aujourd’hui. »

    Ce sondage tend à prouver implicitement, constate Bruno Gollnisch,  le rejet  par nos compatriotes  de la mise en place de quotas artificiels ou de toute autre forme de « discrimination positive », les Français restant attachés à la méritocratie.  Il est d’ailleurs intéressant de relever, et 20 minutes le souligne, que «les personnes dont au moins l’un des deux parents était de nationalité étrangère à leur naissance sont à peine plus nombreuses que la moyenne à revendiquer une meilleure représentation de la diversité : 53 % se disent favorables au statu quo au gouvernement et au Parlement et 54 % au sein des partis politiques. »

    Le vrai clivage sur cette question de la diversité est bien d’ordre politique : «La pression de l’opinion publique n’est pas forte sur ce sujet-là, constate Jean-Daniel Lévy, directeur du département opinion d’Harris Interactive. Mais l’opinion est en réalité très polarisée.  En effet, près de 48 % des sympathisants de gauche estiment que la diversité devrait être plus représentée au gouvernement ou au Parlement (45 % en ce qui concerne les organes de direction des partis politiques), contre à peine 9 % des sympathisants de droite. »

    Autre exemple, nous l’avons vu, si « 61 % des Français estiment que l’égalité des chances (…) ne correspond pas à une réalité en France aujourd’hui (contre 35 % qui pensent le contraire),  les sympathisants de gauche se montrent plus pessimistes. 79 % d’entre eux estiment que l’égalité des chances n’est pas effective, alors qu’à droite, une majorité des sympathisants (57 %) pensent qu’elle est une réalité. « Cette perception de la société permet d’expliquer que les gens de droite se satisfont davantage de la représentation de la diversité en politique, décrypte Jean-Daniel Lévy. Mais c’est aussi leur regard sur les personnes immigrées qui est différent. »

     Amirouche Laïdi, questionné dans ce même quotidien,   a dit son souhait de « commander d’autres sondages deux fois par an environ tout au long du quinquennat et au-delà. Et nous nous attendons à ce que l’attente de l’opinion vis-à-vis de la diversité progresse ». Nous ne pouvons  pas reprocher à M. Laïdi, une certaine logique, celle  de prêcher  pour sa vision du monde  américanomorphe  et obamaniaque, il serait plus intéressant d’entendre sur ce sujet les dirigeants de l’UMP…

    D’un égalitarisme l’autre, l’Assemblée nationale a adopté le 20 février,  malgré l’opposition de l’UMP, de l’UDI, d’EELV, des communistes, du FN,  un projet  de loi sur les élections locales voulu  et défendu âprement  par Manuel Valls. Soit  la création du scrutin majoritaire paritaire pour les départements, avec deux candidats par canton, un homme et une femme. Ubu pas mort… L’article 3   prévoit la réduction de moitié du nombre de cantons, afin de garder le même nombre d’élus départementaux. Ce projet avait été rejeté par le Sénat en janvier. Les élections cantonales, au terme de cette réforme,  seront  rebaptisées élections départementales.

    A l’évidence remarque Bruno Gollnisch,  M. Valls prône  la diversité ethnique, mais certainement pas la diversité politique dans les assemblées!  Il  entend en effet  par cette réforme verrouiller à l’avance  cette élection pour préserver le Système du danger d’une poussée du FN. Cette réforme sert en effet à asseoir la domination du bipartisme, du PS et de l’UMP.  Le parti de MM. Copé et Fillon, a d’ailleurs  joué pleinement son rôle de figurant en mimant l’opposition. Or, dans les faits, les avantages pour l’UMPS l’emportent grandement sur les inconvénients – la colère des supplétifs des petits partis servant de forces d’appoints.  Faut-il rappeler encore que le mode de scrutin majoritaire en vigueur aux élections cantonales  («départementales») donne en effet beaucoup plus de chance  aux deux écuries qui se partagent le pouvoir  de rafler des cantons. Espérons que ces tripatouillages se retournent rapidement  contre leurs auteurs,  en cas de  tsunami électoral tricolore,  la condition nécessaire au redressement de notre pays.

    http://www.gollnisch.com

  • La trahison des élites françaises

     

    La trahison des élites françaises
    Il est certes légitime de s'interroger sur la nature actuelle du peuple, tel qu'il a dérivé depuis une trentaine d'années, cédant aux sirènes corruptrices de la consommation de masse, gobant tous les mensonges des politiciens, jetant sa mémoire historique aux orties.

    Néanmoins, ceux qui votent Marine Le Pen sont issus de ce peuple, et même si leurs motivations ne sont pas édifiantes, c'est toujours mieux que rien. En Italie, c'est Beppe Grillo qui attire le vote protestataire. Il n'est sans doute que cela, hélas !

    Toutefois, l'une des questions essentielles qui vaudrait autant que d'ausculter sans cesse la France d'en bas, est d'essayer de comprendre pourquoi, en masse, les responsables politiques sont passés dans le camp du mondialisme apatride marchand, et pourquoi ils ont abandonné, comme un seul homme, le peuple français (et c'est le cas aussi dans les autres pays européens).

    Il aurait pu y avoir une partie d'entre eux se détachant du troupeau, et assumant un combat rugueux contre l'esprit de capitulation. Ce qui restait de gaullistes au RPR chiraquien aurait pu jouer ce rôle, et l'on a cru, espérer un moment que le refus de participer à la seconde Guerre du Golfe en était le signe. Malheureusement, les ténors d'un néogaullisme affiché par intermittences, de Villepin, Alliot-Marie, Juppé, se sont rendus, de grâce ou de force, à la raison dominante de l'oligarchie. Le Parti communiste, dont les positions, dans les années soixante, rejoignaient implicitement celles de la droite patriote, avait sans doute, potentiellement, des virtualités à contester la dérive libérale du pays, et l'abandon de la Nation, voire des pouvoirs étatiques en matière économique. Mais sa collusion avec un Parti socialiste atlantiste, et la chute de l'empire soviétique, qui illustrait une contestation occidentalisée triomphale de l'idéologie marxiste, et, partant, de toute espèce de politique s'inspirant des principes de gauche, ne lui laissaient guère espérer, ses effectifs fuyant le navire naufragé, qu'une petite place au soleil, pour ses notables, moyennant une attitude docile et « compréhensive ». Hue, Gayssot, Buffet seront ces traîtres qui basculeront le « parti de la classe ouvrière » en groupement bobo, ouvert aux revendications sociétales, et faisant la part belle à la « diversité ».

    Quant à l' « extrême droite », telle qu'elle émergea des années de plomb de la Guerre d'Algérie, on sait qu'elle se retrouva dans la figure emblématique de Jean-Marie Le Pen, non sans ambiguïtés, lesquelles apparaissent ouvertement, dans le contexte d'une Europe largement inféodée aux intérêts états-uniens et sionistes. Car la lutte d'après-guerre contre le « péril communiste », une fois l'hypothèque des guerres coloniales révolue, laisse jouer encore le réflexe « occidentaliste », assimilé au libéralisme économique, aux valeurs bourgeoises de sécurité et de « christianisme » sociétal, ou, à la rigueur, à la prédominance de la « race blanche », dont, in fine, les meilleurs défenseurs s'avéreraient être les USA et Israël.

    Inutile d'évoquer l'"extrême gauche", qui ne l'est que du mondialisme conquérant, paravent internationaliste du dérèglement planétaire marchandisé.

    Il faudrait cependant, avant d'évaluer la classe politique française actuelle, la replacer dans une longue histoire, qui prend ses racines dans l'état de la France d'avant guerre. Il serait nécessaire de lire l'ouvrage fondamental de Simone Weil, L'Enracinement, qui détaille le vide idéologique et spirituel de l'élite politique qui prit les rênes du pays après la grande boucherie de 14-18. Car s'il est un déclin de la France, il est à situer non seulement dans la dépression démographique que le conflit mondial provoqua, mais aussi dans l'abdication de toute volonté et de toute énergie, dans la diffusion, l'universalisation, par-delà les clivages politiques, de la veulerie, du cynisme, de l'affairisme et d'un pacifisme bêlant, lequel était plus le signe de la lâcheté que d'une idéologie inspirée de Ghandi. Chacun cherchait alors à s'en tirer le mieux possible, prolétariat, paysannerie, bourgeoisie, politiciens et soldats. On sait ce qui advint en juin 40.

    A vrai dire, Simone Weil situe le clivage historique entre le peuple et l'élite française au traumatisme de la Commune, qui a détaché les classes supérieures du sort des classes "dangereuses", et a ancré dans la vision populaire la certitude amère qu'elle ne pouvait plus avoir confiance en la Nation.

    L'esprit de guerre civile larvée, de capitulation nationale, d'égoïsme chafouin, de cynisme tartufard, on peut le reconnaître encore en mirant le petit écran, notamment dans les interventions de la caste journalistique et dans celles, stipendiées, des experts de tous poils, qui ont singulièrement proliféré et prospéré depuis Radio Paris.

    Finalement, la « divine surprise » ne fut pas tant la chute d'un arbre que d'aucuns pressentaient pourri jusqu'aux racines, que la réaction d'orgueil d'une poignée d'hommes, mus par l'amour de la France et le souvenir de ses mémoires (culturelle, religieuse, guerrière, populaire, ouvrière...). On peut dire que ces êtres libres, parfois humbles, isolés, résistant au lâche soulagement, à l'esprit de collaboration et au matérialisme neurasthénique, ont porté haut le drapeau de la Nation.

    Ils eurent à affronter aussi les réticences, voire l'hostilité des puissances anglo-saxonnes, qui pressentaient la domination américano-anglaise des lendemains de victoire, et qui ne voulaient pas d'une France placée dans le camp victorieux. Car la France, malgré ses fils défaillants, a toujours cru qu'il était de son devoir de défendre certaines idées d'honneur, de liberté et de générosité. Que ce discours ait parfois été en porte-à-faux avec la réalité est un autre problème. Sans lui, il n'y aurait pas eu De Gaulle.

    On ne comprendra pas le sursaut français d'après-guerre si l'on ne rappelle pas la mystique de la Résistance, le programme social et politique du C.N.R., l'élan donné par des habitudes de sacrifice et la fraternité de combattants qui, de droite et de gauche, ont ensemble, dans le sang et la souffrance, affronté l'Occupant. Là fut le vrai miracle français.

    Mais la quatrième République, c'est encore la France d'avant-guerre, ses magouilles, sa petitesse, son esprit de défaite. Le coup de 58 était-il une anomalie, ou l'expression directe de la volonté populaire ?

    Probablement les deux. Pour ceux qui ont vécu à cette époque, il est indéniable que le projet gaulliste, largement au-dessus de l'influence économique du pays, était exaltant, ambitieux, un peu fou. Les « réalistes » libéraux ont assez critiqué le général en le traitant de Dom Quichotte, tandis qu'à gauche on l'accusait de fascisme. Toutefois, la grandeur résidait encore dans une partie du peuple, et dans les cadres gaullistes et communistes qui se souvenaient de la Résistance.

    Ces cadres ont maintenant disparu. Ne restent que des nains, des médiocres, des lâches et des épiciers avides de récupérer des miettes du système oligarchique mondial, que le Général avait d'ailleurs pressentis. Ne disait-il pas qu'après lui, ce serait, non le vide, mais le trop plein ? On voit dorénavant de quelle nature sont les crabes qui garnissent le panier ! La caste politique française a fait le choix de se fondre dans l'hyperclasse atlantiste aux dépens d'un peuple qui a la faiblesse de voter encore pour elle.

    A tous points de vue, la situation n'est pas sans analogies avec juin 40. Notre armée est sous commandement ennemi, notre économie est ruinée ou pompée par le concurrent déloyal, l'information est dans les mains d'une force propagandiste, l'administration et l'Etat sont dirigés par une puissance ennemie de la Nation. Malheureusement, l'Eglise, en partie, et contre ses intérêts de force spirituelle ayant la vocation de guider le peuple, est pleine de complaisance avec l'idéologique dissolvante de la modernité.

    La France, l'Europe enracinée, sont-elle finie, boutées hors de l'Histoire ? Apparemment, tout se conjugue pour qu'il en soit ainsi, et avant tout la trahison des élites. Mais rien n'interdit de s'inspirer de la geste des grands ancêtres, de ceux qui relevèrent la France quand elle gisait, déshonorée, bafouée, humiliée, dans la boue.
    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com
  • La gauche institutionnelle et son combat contre les valeurs

    Avec une constance idéologique qui n’a d’égal que son aptitude à dissimuler ses intentions véritables, la gauche a décidé d’anéantir les fondements séculaires qui structurent en profondeur la société française.

    Au fil de réformes ‘‘sociétales’’ habilement programmées, une puissante offensive souterraine est à l’œuvre : celle-ci demeure dès lors bien peu perceptible par une opinion publique largement anesthésiée par la propagande libertaire du système politico-médiatique en place. Les signes récents qui se multiplient ici ou là nous persuadent en tous les cas de la détermination des activistes de la gauche institutionnelle, aujourd’hui solidement installée à la tête de l’Etat, à bouleverser patiemment tous nos repères ancestraux au nom d’une conception dévoyée de la modernité, en réalité toute acquise aux dogmes permissifs du matérialisme ambiant. Au cœur de ce projet politique subversif, un objectif domine : la destruction méthodique du cadre anthropologique qui configurait depuis toujours la conception universelle de l’homme, dans le but inavoué de promouvoir l’émergence d’un homme nouveau qui serait dépouillé des attributs de son irréductible dignité.

    Contre l’avis de la majorité silencieuse des Français, le pouvoir socialiste s’apprête à adopter la loi autorisant le ‘’mariage’’ entre personnes homosexuelles, en attendant de faire inscrire dans notre droit ses inévitables prolongements législatifs, de la procréation médicale assistée à la gestation pour autrui : après avoir fait son entrée discrète dans les manuels scolaires dès la rentrée 2011, la théorie anglo-saxonne du gender, - qui récuse la différence naturelle des sexes pour mieux promouvoir une conception déstructurée de la sexualité - trouve ici une formidable consécration normative. Pour convertir les esprits, surtout les plus vulnérables, les prosélytes ne manquent pas à l’appel : appliquant par avance les consignes de son collègue au gouvernement, Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, qui invitait début janvier 2013 les recteurs d’académies à « s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités », Najat Vallaud-Belkacem n’a-t-elle pas su, en ministre zélée, porter la bonne parole dans l’enceinte des établissements scolaires dès octobre 2012 pour y vanter les mérites du ‘‘mariage’’ homosexuel auprès de nos chères têtes blondes !

    Puisque que le terme de parent remplacera sous peu celui, beaucoup moins neutre, de père et mère, - non sans ce séisme législatif ne bouleverse par ailleurs les règles de la filiation - pourquoi, dans la foulée, ne pas profiter de cet effet d’aubaine, au nom de la « lutte contre les stéréotypes », pour débaptiser l’école maternelle et remplacer cette appellation, comme le suggère Sandrine Mazetier, député PS, par la dénomination de « première école » ou celle d’« école élémentaire » qui neutraliserait enfin toute « charge affective maternelle » ! Témoignant d’une volonté sournoise d’abolir toutes les différences y compris et surtout dans le champ sémantique, cette proposition passablement surréaliste a pour elle malheureusement d’être en cohérence avec l’esprit du temps présent : n’est-ce pas en effet sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy que l’usage administratif du mot « mademoiselle », au parfum si suranné, fit les frais de cette détestable « novlangue » à raison de son caractère jugé « discriminatoire ». Georges Orwell, encore et toujours….

    Pour nos gouvernants socialistes, la mutation anthropologique doit s’accompagner d’une révolution toponymique qui épouserait une mémoire historique ‘‘revisitée’’, exclusive autant que possible de toute allusion à l’histoire de l’Ancien régime ou au passé colonial de la France. La refonte controversée de nos manuels scolaires, expurgés ces dernières années des références traditionnelles aux évènements marquants de l’Histoire de France ou de toute lecture chronologique de notre passé, encourage bien des municipalités socialistes à normaliser leurs toponymie, à l’exemple de la municipalité de Rouen qui a débaptisé récemment le ‘‘Salon Louis XVI’’ de l’hôtel de ville pour le renommer "Salon République", postérité révolutionnaire oblige ; car nul ne doit ignorer que la France est bien née sous X en 1789 ! Sous le prétexte commode d’attribuer le nom du poète Aimé Césaire, alors disparu, à un lieu de la ville de Gonesse, n’a-t-on pas vu dans le même esprit les édiles socialistes de cette commune du Val d’Oise, quelques années plus tôt, profiter de la circonstance pour débaptiser au passage la place Maréchal Lyautey dont le nom est assurément beaucoup moins conforme au politiquement correct ?

    En relançant récemment la question du droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales, le pouvoir socialiste exhume enfin, dans un dessein purement électoraliste, une promesse de campagne présidentielle qui heurte profondément les traditions républicaines de la France. Sur cette question éminemment symbolique, on oublie trop souvent que le droit de vote a toujours été, en France, indissociable de la citoyenneté que seule confère, en droit, la qualité de ressortissant français. Alors que, sous l’effet anxiogène d’une immigration devenue incontrôlable, la population de notre pays se recompose en profondeur, - altérant par là-même l’homogénéité des traits culturels d’une civilisation encore marquée par sa dimension catholique traditionnelle - le maintien légitime du lien indissoluble entre le droit de vote et la nationalité demeure vital : concevoir autrement le droit de vote serait donc porté ouvertement atteinte aux ressorts d’un ‘‘pacte républicain’’ depuis toujours ordonné au bien commun.

    De fractures anthropologiques en ruptures consommées avec les traits authentiques de notre civilisation, jusqu’où ira donc la frénésie dogmatique d’une oligarchie socialiste qui se sait cependant bien peu soutenue par une base militante davantage préoccupée par les questions économiques et sociales ? Nul ne le sait encore mais, avec une droite parlementaire frileuse, qui peine à tenir un discours véritablement décomplexé sur toutes ces questions capitales, il y a urgence à réagir intensément pour ceux qui, refusant pareilles dérives mortifères, entendent ne pas se soumettre à la dictature du relativisme absolu : les partisans résolus d’un conservatisme éclairé doivent désormais prendre le maquis, dans l’action politique comme dans le débat des idées, en demeurant fidèlement attachés au credo des valeurs spirituelles et morales de la France.

    L’AF 2857  http://www.actionfrancaise.net

    * Karim Ouchikh est président exécutif de Souveraineté, indépendances et libertés

  • Culture de mort : les bien-pensants dénoncent les propositions d’alternatives à l’avortement

    Un article du Monde s’en prend aux sites d’information sur l’IVG tenus par des associations pro-vie, tels que EcouteIVG.org, ou bien SOSbébé. Ce que dénonce le Monde ? Le manque de neutralité des sites en question. Mais peut-on être neutre face aux questions relatives à la transmission de la vie et au sort de l’embryon humain ? Et en quoi consisterait alors une telle neutralité ? Le planning familial, par exemple, est-il neutre sur la question de l’avortement ?

    Quoiqu’il en soit, Le Monde déplore que la vérité soit dite sur les dangers physiques et psychologiques de l’avortement, il déplore surtout que les sites en questions puissent offrir des alternatives à un acte dont personne ne nie pourtant le caractère dramatique. N’est-ce pas là non plus la preuve d’un regard proprement idéologique porté sur l’avortement, considéré alors comme l’étendard symbolique d’une bataille menée au nom du féminisme ? Car qu’est-ce qui est en cause finalement : que l’on puisse proposer une autre solution que l’avortement aux femmes en détresse ? Que l’on puisse trouver une alternative à cela ?

    Preuve de la grille de lecture idéologique de ces pseudos-journalistes : aucun mot sur la validité des informations, en tant que telles, portées à la connaissance des visiteurs sur les sites pro-vie ! Et pour cause, le sérieux des sites en question, derrière lesquels travaillent des médecins et du personnel spécialisé, ne peut être mis en cause. Ce qui anime donc les journaleux, ce n’est pas la recherche de la vérité, c’est simplement que des sites relatifs à l’avortement puissent être tenus par des personnes qui ne partagent pas leur point de vue sur l’IVG !

    http://www.contre-info.com/

  • Sciences éco ? Non : pensée unique !

    La réforme du lycée se met doucettement en place dans la plus grande impréparation. Il faudra parler plus à fond de cette initiative du gouvernement de Sarkozy visant à moderniser l'enseignement sur fond de technologies nouvelles et d'abandon de plus en plus appuyé de la culture littéraire. En attendant, je viens de découvrir le programme de « sciences économiques et sociales » sur lequel nous allons nous arrêter aujourd'hui. La grande nouveauté de la classe de seconde par laquelle la réforme commence est la mise en place d'« enseignements d'exploration » (où l'on a casé le latin et le grec, objets d'une précédente chronique) qui sont au libre choix des élèves, pourvu qu'ils optent pour au moins une matière économique. Si le programme est assez succinct, les nouveaux manuels de sciences économiques et sociales ne le sont pas moins... À quoi s'ajoute un fort penchant idéologique qui mériterait (une fois de plus) une levée de boucliers des parents.
    Le voici donc, le tout nouveau manuel à peine sorti des presses des éditions scolaires Belin, trop tard pour coïncider avec la rentrée scolaire et bien trop tard pour que les professeurs affectés à cette nouvelle matière aient eu le temps de préparer leur cours... Comme tant de manuels actuels, sa surface est occupée au bas mot au tiers (un tiers qui se rapproche de la moitié) d'illustrations, de bulles, de schémas envahissants ; quant aux textes, une belle part en est puisée dans la presse quotidienne et magazine. Courts, surtout, les textes. Dès qu'il y a plus de deux ou trois paragraphes, comment attendre de nos jeunes lycéens qu'ils s'attellent à la lecture ?
    C'est pourquoi, sans doute, le manuel est visuellement conçu comme un site Internet, avec ses mots-clefs et sa mise en page incitative au zapping.
    Je ne vous parle même pas du goût des illustrations qui varient du moche au banal en passant par la photo digne de figurer à l'examen de passage du code de la route ici, c'est pour faire dire à l'élève qu'un radar est un « bien public » qui « produit un service » sur les routes.
    L'idée du programme est de fournir à tous les élèves de seconde des notions d'économie et de sociologie aptes à les aider à bien choisir leur orientation future dans des études qui « débouchent sur des postes d'encadrements nombreux et variés aussi bien dans la fonction publique que dans le secteur privé » (Bulletin officiel de l'Education nationale, numéro spécial du 29 avril 2010). Mais point trop n'en faut... « Les objectifs d'apprentissage retenus pour cet enseignement d'exploration sont volontairement limités et ne doivent pas conduire à une étude exhaustive des notions et des outils figurant dans le programme », assure le même numéro du BOEN.
    Le résultat ? Une série de « thèmes » qui seront effleurés tout au long de l'année et où l'accent est mis - c'était à prévoir - non sur l'esprit d'entreprise et le rôle social et humain du travail ; mais, comme on le voit dans la traduction en manuel des exigences du programme, sur les inégalités, le réchauffement climatique, et même l'idéologie de genre. La discrimination positive affleure, la tarte à la crème est partout.
    Idéologie de genre, mais oui : au chapitre de la « socialisation » (page 148 du manuel Belin), on apprend « comment la famille "fabrique" filles et garçons ». On laisse la parole à Christian Baudelot et Roger Establet, sociologues de gauche et grands pourfendeurs de « l'école capitaliste en France ». Ils expliquent comment, par la description pleine de préjugés des garçons et des filles, les exigences différentes, les encouragements à l'autonomie réservés à ces messieurs plutôt qu'à ces demoiselles, les « jouets sexués », on « fabrique » les sexes. « Bref tout cet ensemble de comportements différenciés, de stimulations, d'attentes, d'injonctions, de récompenses ou de désapprobations contribuent à forger peu à peu des identités de genre qui, pour n'avoir rien de naturel, finissent par coller à la peau des garçons et des filles comme une seconde nature. »
    Comme si c'était la chose la plus normale du monde, voilà donc niée la fondamentale différence et la bienfaisante complémentarité entre l'homme et Ia femme. Au détour d'un manuel proposé aux gamins de 15 ou 16 ans, on explose ainsi la notion du réel. Il faut bien voir que ces imbécillités assénées avec tout le sérieux apparent d'un manuel scolaire s'adressent à des jeunes dont le sens critique n'est pas des plus développés (quand ils savent lire). Et l'affaire est d'autant plus pernicieuse que, par ailleurs, le propos des auteurs semble être de mettre en garde les lycéens contre le poids des marques et du consumérisme : il y a donc un fort moralisme dans la présentation qui se traduit aussi par la constante référence au réchauffement climatique. Il faut croire ce que le programme et le manuel enseignent.
    S'agissant de l'idéologie du genre, cette seule page, ce seul article véritablement révolutionnaire devrait disqualifier le manuel Belin, mais on suppose que les autres sont pareils...
    Ce qui est sûr, toutefois, c'est que le programme de sciences économiques et sociales permettra aux jeunes de jargonner à qui mieux mieux. Ils sauront dire « élasticités-revenu » (pas forcément en sachant ce que cela veut dire) et, avec un peu de chance, comprendre en quoi la photo d'un automate de vente de tickets de métro et celle d'une file de passagers attendant de recharger leur pass-navigo au guichet « illustrent la substituabilité de deux facteurs », et même de dire lesquels.
    Nos chers adolescents apprendront pourquoi il faut une taxe carbone, combien peu l'arrivée de l'euro a poussé les prix à la hausse depuis 2001 (lesquels ? en France ? dans l'UE ? mystère !), ils sauront que les délocalisations sont relativement moins dangereuses pour l'emploi qu'on ne pourrait le croire. Amusant : dans le graphique sur les coûts du travail dans le monde, le manuel Belin ne présente que ceux de l'OCDE (où la France caracole en tête) et point ceux de la Chine ou de l'Inde ou du Vietnam, dont, il est vrai, le salaire de base risquerait d'être invisible à l'échelle retenue.
    Chapitre après chapitre, les jeunes sont invités à découvrir comment leur origine sociale influe sur leurs choix, leurs goûts, leur réussite future. À voir que des gens de petite naissance (ce n'est pas dit comme cela !) ont réussi : ainsi les auteurs rendent-ils leur hommage de caste à Pierre Bourdieu, porté aux nues et plusieurs fois cité par ailleurs, et leur hommage démagogique à Mohamed Dia, « gosse de Sarcelles », « créateur franco-malien de vêtements de sport et de tenues de ville (sportswar et streetwear) ». L'article cité est de Libération, vous aurez compris que la « tenue de ville » n'est pas celle à laquelle on pense d'emblée. Nos jeunes ont-ils vraiment besoin d'apprendre que des « genres musicaux hybrides nés dans les grandes mégapoles » s'appellent le « baile funk », le « coupé décalé », le « cumbia digital »? Et est-ce si étonnant, ensuite, de les faire constater que dans les familles les plus riches ou les mieux instruites on va plus au théâtre ou au concert classique que dans les autres - alors même que l'école pourrait, théoriquement, leur donner le goût du beau ?
    Je vous laisse pour finir méditer sur cet « exercice », où il s'agit de trouver « les agents participant à la socialisation de Grégoire » et le « mode de transmission des normes et des valeurs (par inculcation ou par imprégnation) ». Voici le texte Dure journée pour Grégoire : « Fichue "'panne" de réveil (...). Une fois remis de ses émotions, il envoie un sms à sa copine pour lui signaler qu'il passe sous la fenêtre de sa classe, dans la cour. Quel romantique ! Un surveillant le regarde gesticuler en fronçant les sourcils. Grégoire le salut (sic) poliment et rejoint sa classe. (...) Enfin la récréation, l'occasion de serrer la main à ses potes, ils forment ensemble le noyau de l'équipe de basket du lycée. Mais aujourd'hui ils vont se retrouver après les cours pour jouer à la Wii ... Ben quoi, c'est du sport, non ? Ils se sont organisés hier soir sur Msn... Pour l'heure, on se raconte le dernier sketch de Gad Elmaleh, on se moque des "bouffons" qui s'assoient toujours au premier rang... »
    Nul ne saura jamais l'auteur de ce texte immortel. On sait seulement qu'il n'emmènera pas les lycéens bien haut.
    JEANNE SMITS PRÉSENT  Vendredi 15 octobre 2010

  • La nouvelle lutte des classes : les nations contre les marchés financiers

    Par Aristide Leucate *

    Les nations sont devenues les nouveaux prolétaires de la mondialisation, exploitées, vidées de leur substance et, finalement, aliénées entre les mains irresponsables de la haute finance apatride, des marchés financiers, des banques, des fonds monétaires et autres fonds de pensions, tous concourant à ce mortifère turbo-capitalisme d’arraisonnement du monde.

    Depuis que l’ancien Premier secrétaire du PS, devenu locataire de l’Elysée le 6 mai 2012, a ratifié, les 28 et 29 juin2012, le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), notre pays est littéralement placé sous tutelle de la Commission de Bruxelles. Un peu comme nos communes l’étaient sous celle de l’Etat, avant les lois Deferre de décentralisation. Flamby Normal ne fit, cependant, qu’emboîter le pas de son prédécesseur qui, le 21 février 2012, ratifia le Mécanisme européen de stabilité (MES), sorte de FMI européen que la France devra abonder à hauteur de 142,7 milliards d’euros et qui prohibe les déficits publics au-delà de 0,5% du PIB des Etats. Or, dans son dernier rapport public annuel, la Cour des comptes a estimé irréaliste la politique du gouvernement socialiste de tenir le déficit public de la France en dessous des 3% du PIB. Partant, la France, ayant vraisemblablement atteint, fin 2012, un déficit proche de 90% de son PIB (environ 1700 milliards d’euros, soit 11 151,27 milliards de Francs), s’expose, à un programme drastique d’ajustement structurel, « comportant une description détaillée des réformes structurelles à établir et à mettre en œuvre pour assurer une correction effective et durable de son déficit » (art. 5 du TSCG).

    En d’autres termes, notre pays est, volens nolens, condamné à une politique libérale d’austérité sans précédent, coincé dans l’étau incoercible de Bruxelles et de Francfort, sous l’œil vigilant de la Cour de justice de Luxembourg. Dès lors, que pèsera la pâle réforme des banques promises par François Le Normal ? Ayant déclaré emphatiquement, hier, que son « ennemi sans visage » était la « Finance », le voilà, aujourd’hui, embrasser les dogmes libre-échangistes de la Banque centrale européenne. L’économiste, Gaël Giraud, a raison de dire que « ce projet n’est pas du tout ce que prétendent ses promoteurs, [quand] ils affirment qu’il s’agit de séparer les activités utiles à l’économie [dépôt et épargne, NDLR] des activités inutiles [spéculation, NDLR], et de sécuriser les dépôts des Français ». En réalité, note-t-il, « il s’agit d’un projet qui (…) déploie un filet de sécurité supplémentaire pour les banques, qui, en cas de malheur, risquent d’être à nouveau renflouées par le contribuable ! (…) En cas de faillite d’une banque, le gouverneur de la Banque de France et le directeur du Trésor disposent de la majorité absolue pour décider comment et par qui elle sera renflouée. (…) C’est un projet qui a été rédigé sous la dictée des grands banquiers français. Il y a une collusion d’intérêt évidente entre le Trésor, Bercy et les banques » (L’Expansion, 8 février). [...]

    La suite dans L’AF 2857

    *Aristide Leucate est rédacteur à L’Action Française

    http://www.actionfrancaise.net

  • INDECT : un projet européiste totalitaire

    INDECT est un projet de recherche qui doit déboucher à l’élaboration d’outils innovants, permettant d’assurer la protection des citoyens européens.

    Un priorité donc : renforcer la vidéosurveillance, automatiser la reconnaissance des menaces via une analyse intelligente du comportement des citoyens. Dans cette optique, le projet Indect vise aussi à renforcer la surveillance du web : analyse des données, des vidéos, des photos, des textes…

    Bref, sous couvert de protection des citoyens, Big Brother is watching you !

    http://www.contre-info.com/