Une politique d'immigration a des effets néfastes sur l'équilibre écologique, la surconsommation, la démographie mondiale et l'environnement.
De nombreux aspects qui, par aveuglement humanitaire ou idéologique, ne sont pas abordés, sont les conséquences, sur l'écologie, d'une politique d'immigration des habitants du tiers monde vers les pays développés.
Un des plus grands défis qui se pose à l'humanité est la réduction de la natalité globale (on a chaque année 90 millions d'individus supplémentaires). La population mondiale atteindra 12 milliards d'individus dans cinquante ans. Les ressources alimentaires et énergétiques ne suivront pas cette croissance démographique et il est à craindre que l'humanité n'arrive plus à satisfaire ses nouveaux besoins.
Or, toute politique d'immigration favorise la natalité des habitants des pays émigrants. En effet, les immigrés bénéficient dans les pays d'accueil d'allocations familiales et de logement qui favorisent les naissances et peuvent être même leur unique source de revenus (ces familles se retrouvant dans l'obligation d'avoir perpétuellement de nombreux enfants, leur raison sociale et économique d'exister, le prestige d'un père de famille pouvant être le fait de posséder une nombreuses progéniture, plus que le travail).
En acceptant les excédents de population de ces pays, les Occidentaux n'incitent pas ceux-ci à réduire leur natalité puisqu'ils envoient l'excès de leur population en Europe ou en Amérique du Nord.
On a heureusement l'exemple de la Chine qui a fait de gros efforts pour réduire sa natalité et n'a pas, jusqu'à maintenant, cherché à exporter vers l'extérieur une démographie qui aurait pu être galopante.
L'immigration réduit à néant cet équilibre des naissances qui s'était passé sans coercition dans les pays européens (avec deux enfants au moins par famille).
Les habitants d'Europe, avec l'arrivée d'immigrés, se sentant menacés démographiquement dans leur propre pays, peuvent même par réaction augmenter leur natalité.
L'immigration favorise la consommation puisque les immigrants épousent très vite les habitudes de consommation des pays développés, ce qui a pour effet de polluer un peu plus la planète, alors que les habitudes de consommation occidentale ne devraient plus être un modèle pour le reste de l'humanité. Quand ils retournent chez eux durant leurs vacances, ils propagent ce mode de vie à grande consommation. L'immigration implique aussi un effet d'entassement et de surpopulation dans des mégapoles déjà saturées avec tous les effets néfastes de pollution supplémentaire aggravante et même dangereuse sur la nature et l'esthétique des banlieues autour de ces grandes villes. A ceci s'ajoutent tous les phénomènes inévitables de drogue, violence, délinquance, affrontements entre populations d'origines diverses en plus de nouvelles émissions de produits polluants, actuellement très nocives pour les citadins des grandes villes.
Après avoir constaté toutes ces nuisances écologiques: natalité mondiale favorisée, surconsommation aggravée, destruction de l'environnement des pays d'accueil, les pays occidentaux doivent stopper leur politique d'immigration (et pourquoi pas favoriser l'aide au retour), inciter au contrôle des naissances des pays émigrants tout en les aidant à subvenir à leurs besoins alimentaires locaux. Cette politique mondiale concourra à limiter les effets dévastateurs d'une démographie galopante et d'une surconsommation généralisée. Les pays occidentaux qui ont de façon naturelle déjà contrôlé leur natalité, quant à eux, doivent faire l'effort d'une consommation moins néfaste pour l'environnement.
La vision et la pensée nationales non seulement ne s'opposent pas, mais au contraire sont complémentaires d'une politique écologique mondiale, les intérêts nationaux pouvant être en phase avec ceux de l'espèce humaine.
Il ne faudrait pas ainsi que l'on se trouve dans une situation perverse, où les pays européens paient pour une politique d'immigration qui détruise leurs pays et participe à la destruction de la planète.
Patrice Gros-Suaudeau
anti-national - Page 1183
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Immigration et écologie
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TROP D'IMPOTS TUE L'IMPOT
L'adage ci-dessus doit être rappelé avec force à l'heure où la folie taxatoire de Hollande-Ayrault ne s'arrête pas. Nous proposons l'adage inverse : moins d'impôts multiplie l'impôt. Avant de l'expliquer évoquons cette furie taxatoire.
Les sages autoproclamés du Palais Royal ont censuré la taxe à 75 % sur les hauts salaires. Elle serait injuste et confiscatoire dans certains cas. Quels que soient les arguties juridiques, c'est un raisonnement dénué de sagesse car tout impôt est confiscatoire. Quant à Hollande, il a promis sans tarder de la rétablir dès que possible par un texte adapté, ce sur quoi les connaisseurs disent que c'est impossible. Pour bien montré qu'il ne perdait rien de son allant, il a remarqué que la majorité des nouveaux impôts prévus pour 2013 étaient passés sans encombre, ceci pour un total de plus de vingt milliards.
Les médias ont détaillé le menu des réjouissances pour cette année 2013. Tout le monde est taxé : entreprises, riches, pauvres, familles, retraités, titulaires de niches, stock-options, retraites chapeaux. Par exemple pour un prétexte environnemental le pouvoir, sans que personne ne proteste vraiment, vient de créer une écotaxe sur les camions : tout le monde en souffrira par réduction du pouvoir d'achat. Grâce à la solidarité républicaine, rien n'est prévu pour rogner les privilèges scandaleux des élus nationaux et locaux.
EXPLIQUER L'ADAGE
L'explication de l'adage et de son contraire est simple. L'excès d'impôt ralentit nécessairement la croissance et, diminue donc la matière à taxer : au bout du compte l'impôt pourrait disparaître. S'il n'y a plus de riches, il n’y aura que des pauvres pour payer. L'adage inverse s'explique ; l'allègement et, mieux encore, la suppression totale de certains impôts déclenche la création de richesse.
À cet égard, il faut mettre en vedette le rôle des entrepreneurs, seuls vrais créateurs de richesse. En combinant sans cesse des capitaux, du travail, de la recherche, et maints autres éléments, ils créent des surplus qui n'existeraient pas sans eux ; ce type d'action est aussi bien valable pour l'entreprise d'un seul que pour celle de milliers de personnes. La suppression de certains impôts les frappant durement déclenche le cercle vertueux de la création de richesse et augmente la base fiscale des impôts restants.
À Londres, il y a une nouvelle Silicon Valley qui fonctionne très bien : Tech City. Le nombre de start-up y a triplé depuis deux ans, pour atteindre 700 entreprises. Il est sur que si rien ne change les Français qui voudront fonder une start up seront attirés par Tech City. Des entrepreneurs importants avec des noms prestigieux partent de la France en disant qu'ils ne partent pas pour des raisons fiscales : il est sur que c'est pour ces raisons. Des facteurs divers s'ajoutent dans l'exode : instabilité des lois fiscales, risque de nationalisation, difficultés pour la transmission des entreprises. Les gens qui prennent des risques importants en créant une entreprise, veulent pouvoir récolter le fruit de leur travail.
Bien entendu, il ne peut être question de diminuer seulement des impôts, ce qui ne crée pas de choc, car un impôt diminué revient toujours. Il faut supprimer complètement certains impôts bien ciblés : plus de déclarations, plus de fonctionnaires, plus de bureaux, plus de contentieux, plus de contrôles.
L'économiste Auguste Laffer avait bien mis en lumière l'adage en traçant sa célèbre courbe. C'est une modélisation économique fondée sur l'idée que la relation positive entre la croissance du taux d'imposition et la croissance des recettes de l’État (l’État étant défini au sens large, c’est-à-dire que le terme représente ici toutes les administrations publiques) s'inverse lorsque le taux d'imposition devient trop élevé. Cela vient comme expliqué plus haut de ce que les agents économiques ne sont plus incités à travailler.
UN CERCLE VERTUEUX
Dans la perspective du cercle vertueux, si un pouvoir voulait l'appliquer, il devrait réfléchir à l'équilibre des comptes publics sous l’œil attentif des marchés. Il pourrait s'appuyer sur le jeu mécanique du nouvel adage, mais cela risquerait de ne pas être rapide et suffisant.
Il serait impératif de faire des économies ; là aussi il ne faudrait pas se contenter de mesurettes. Les économies devraient être massives, immédiates et certaines. Dans un pays socialisé à 70 % la marge de manœuvre est immense.
Un pouvoir le fera-t-il ? Ce serait un coup de tonnerre, la France étant accusée par tous ses voisins de ne pas se réformer. Le pouvoir actuel pourrait le faire : il faudrait à cette fin qu'il abandonne ses intérêts électoraux pour s'occuper enfin du bien commun.
MICHEL de PONCINS http://libeco.net -
De la liberté d'expression
HENRY de Lesquen répète souvent, sur Radio Courtoisie, que les entraves à la liberté d'expression ne datent pas de la loi Gayssot de 1990 (qui interdit la recherche historique), mais de la loi Pleven de 1972, qui condamne les propos racistes. En remontant un peu dans le temps, on trouve aussi le décret-loi Marchandeau, qui date de 1939. Robert Brasillach en a laissé un témoignage amusant dans son livre Notre avant-guerre : « L'antisémitisme, écrit Brasillach, malgré l'éloignement de M.Blum, s'affermissait. Un décret-loi étrange prévit des sanctions "contre ceux qui exciteraient à la haine, pour des motifs de race ou de religion, contre les citoyens de la France ou même de ses habitants" ». Et Brasillach ajoutait avec ironie : « On n'appela plus les Juifs que les "habitants". » Les "habitants", fraîchement naturalisés, étaient surtout dénoncés à cette époque par les "autochtones" pour être des bellicistes poussant furieusement à une guerre contre l'Allemagne.
VICHY, LA FRANCE ET LA JOIE DE VIVRE
Le décret-loi Marchandeau fut heureusement abrogé par le gouvernement de Vichy en 1940, et les Français, pour quelques années, redevinrent à nouveau libres de dire ce qu'ils pensaient de tous ces étrangers qui s'étaient incrustés chez eux sous la République. Ce fut une époque bénie. On n'avait pas ri comme ça en France depuis bien longtemps. Sur les Juifs, les Noirs et les Arabes, on s'en donnait à cœur joie. Tout le monde laissait libre cours à son imagination : on se moquait de leurs travers, de leurs physiques ingrats ; on faisait des bons mots sur leurs mœurs douteuses. A ce jeu-là, les meilleures plumes du journalisme français rivalisaient avec adresse, et les caricatures les plus farfelues faisaient se tordre de rire le petit peuple. Ah la la, quelle heureuse époque !
C'ÉTAIT LE BON TEMPS
Evidemment, il y avait la guerre. Ce n'était pas facile tous les jours, mais on ne se plaignait pas trop : on savait bien qu'à des milliers de kilomètres de là, sur le front russe, de valeureux soldats de toutes les nations d'Europe combattaient le judéo-bolchevisme à visage inhumain. Pour les "Franzouses", il y avait là encore matière à plaisanter. On raillait à qui mieux-mieux ces visages horribles de commissaires politiques bolcheviques, tous, invariablement, sortis des ghettos de Pologne, d'Ukraine et de Moldavie. Nos pioupious en étaient tellement hilares que les gens en uniforme noirs étaient parfois obligés de les rappeler à l'ordre : « Ho ! les gars ! Ça va maintenant ! La guerre, c'est sérieux ! Et n'oubliez jamais que ces crapules ont massacré des millions de chrétiens. » (Dit en allemand, d'un ton impérieux, c'est plus impressionnant). On se calmait un peu en graissant nos fusils et en cirant nos croquenots, mais vraiment, on a tous gardé d'excellents souvenirs de cette période.
LA PESTE DU MONDE
Après la guerre, c'était moins tordant. Pendant un temps, on a même été obligés de se planquer, tellement les autres étaient remontés contre nous. Pourtant, on n'avait rien fait d'autre que de défendre notre pays et de rigoler un peu sur les étrangers, c'est tout ! Plein de gars y sont restés : tous ont été fusillés sans procès par les "Résistants". Les Juifs, surtout, avaient une haine pas possible et participaient à la répression avec un bel entrain. Mais il ne faut pas croire que c'était parce qu'ils avaient souffert pendant la guerre... En fait, ils étaient comme ça déjà avant la guerre. Tenez, regardez ce qu'écrivait Julien Benda en 1937, vous savez, l'auteur de La Trahison des clercs. Dans son livre intitulé Un Régulier dans le siècle, il écrivait : « Pour moi, je tiens que, par sa morale, la collectivité allemande moderne est une des pestes du monde et si je n'avais qu'à presser un bouton pour l'exterminer tout entière, je le ferais sur-le-champ, quitte à pleurer les quelques justes qui tomberaient dans l'opération. » À la "Libération", ils ne se sont pas gênés ; ça c'est sûr. Là, il faut l'admettre, on ne rigolait pas beaucoup ! C'était comme si une grave épidémie s'était abattue sur le pays et sur tout le continent.
BRASILLACH OU PICASSO ?
C'est à ce moment-là qu'on a fusillé Robert Brasillach. D'aucuns (toujours les mêmes) trouvaient ses écrits "abjects", "immondes", "nauséabonds", etc. - on connaît bien maintenant cette musique yiddish. Surtout, ses dons d'écrivain risquaient d'éclipser la prose des vainqueurs. Marcel Aymé, qui était resté neutre pendant la guerre, avait sollicité les signatures des principales figures littéraires et artistiques pour obtenir sa grâce : « Parmi ceux que je sollicitai personnellement, écrit-il en 1950, un seul refusa, ce fut M. Picasso, le peintre. Comme je lui demandais, avec toute la déférence à laquelle il était accoutumé, de signer cette pétition pour le salut d'un condamné à mort, il me répondit qu 'il ne voulait pas être mêlé à une affaire qui ne le regardait pas. Sans doute avait-il raison. Ses toiles s'étaient admirablement vendues sous l'occupation et les Allemands les avaient fort recherchées. En quoi la mort d'un poète français pouvait-elle le concerner ? »
LES NARINES DU GÉNÉRAL
Le problème est que l'on ne parvenait pas à mettre la main sur un procureur qui acceptât de soutenir l'accusation. On le trouva finalement, et la comédie du procès put commencer. Le général De Gaulle, qui venait de débarquer d'Angleterre, où il était resté pendant toute la durée de la guerre, avait les narines qui fumaient. Ecoutons encore Marcel Aymé, qui écrit, dans le numéro 11 du Crapouillot, en 1950 : « On chercherait en vain, dans sa vie publique, la moindre manifestation de générosité, de bonté, le plus petit élan de pitié ou de charité. L'homme est sec. » Dans son Hommage à Brasillach, en 1965, Marcel Aymé ironisait : « Par malheur, ce grand homme au grand cœur animé d'une grande foi chrétienne craignait de se laisser aller à son aimable naturel. Il redoutait l'excès de sa bonté. » Et c'est ainsi que Brasillach fut fusillé. Il avait d'ailleurs lui-même prévu cette fin : Et ceux que l'on mène au poteau.
Dans le petit matin glacé, Au front la pâleur des cachots, Au cœur le dernier chant d'Orphée, Tu leur tends la main sans un mot, O mon frère au col dégrafé...
LOURDE AMBIANCE
Cette atmosphère malsaine ne s'est pas dissipée dans les années qui ont suivi. Les journaux, dans leur totalité, avaient été confisqués par les vainqueurs, qui déversèrent dans les esprits une incroyable quantité de poison cosmopolite. Communistes, socialistes, démocrates-chrétiens : tout le monde était d'accord pour condamner les vaincus, et de ce côté-ci, rien n'a vraiment changé. Nous vivons encore dans l'atmosphère de 1944, et ce n'est vraiment pas amusant. Voici ce qu'écrivait ce bon Marcel Aymé en 1950 dans son article du Crapouillot intitulé L'Epuration et le délit d'opinion : « Aujourd'hui la notion de délit d'opinion est profondément ancrée dans l'esprit des Français de tous âges. Chacun se montre prudent et personne ne bronche... En fait, la liberté d'opinion n'existe pas en France et il n 'existe pas non plus de presse indépendante. »
LE POMMIER IDÉOLOGIQUE
Quant aux intellectuels les plus en vue, ils étaient déjà soigneusement triés pour leur conformisme aux idées dominantes. Dans le premier numéro de La Parisienne, en janvier 1953, le très paisible Marcel Aymé écrivait encore ceci : « Dans l'ensemble, les écrivains français sont très raisonnables. Ils se persuadent sans peine qu'ils jouissent d'une liberté suffisante. N'ont-ils pas le droit de farcir leurs livres de gros mots ? d'y évoquer les situations les plus scabreuses ? de tirer à boulets rouges sur la religion, les curés, le capitalisme, le marxisme, la famille, l'armée, les bons sentiments ? Dans le paradis des lettres françaises, il leur est permis de toucher à tout, sauf à un certain pommier bien en vue. Tel qui passe pour un écrivain d'une incroyable hardiesse n'a jamais touché et ne touchera jamais à l'arbre défendu. Il peut bien, cet audacieux porte-plume, déclarer qu'il est "engagé" des pieds à la tête, son engagement nous a tout l'air d'un alibi. Faire acte d'écrivain libre, c'est contrarier de gros intérêts, se rendre odieux à des individus et des groupes puissants et sans scrupules. En fait d'engagement, le reste n'est que foutaise et balançoire. Il suffit d'y réfléchir seulement une minute pour en être convaincu. »
C'EST DUR LA VIE
Marcel Aymé nous fait un peu penser à Marcel Pagnol, en ce sens que ses livres ne recèlent pas de mauvaises pensées. Ce sont des livres sains, des livres propres ; des livres écrits par des goys, pour nous... les goys ! Il faut les lire et les faire lire pour nourrir et nettoyer son esprit et celui de nos compatriotes. Les Contes du chat perché sont une petite merveille, il nous semble, à mettre entre les mains des enfants, des grands enfants et aussi des enfants plus âgés. On est ici très loin des histoires de drogués, de transsexuels et de désaxés en tous genres qui font la littérature et le cinéma d'aujourd'hui. Exemple : « À 32 ans, Steven est déchiré entre son amour pour Caria, une prof de gym, et sa passion pour Nik, son patron, avec qui il vit quelque chose de fort. Bientôt, sa rencontre avec Jeff, un jeune travesti déluré, va bouleverser sa vie. Le problème est que Jeff ne souhaite pas quitter Farid, un Pakistanais sans papiers, qui est en instance d'expulsion. Comment essuyer les affronts de la vie, sans papiers ? Bientôt, tous vont se mobiliser contre cette incroyable injustice. » « Un film bouleversant » (Le Bigaro) ; « un petit chef-d'œuvre » (Labération) ; « Le dernier film de Steven Choukroun est une perle rare » (Téléramala), etc.
Nous vivons une époque difficile, mes amis. Une bande de tarés s'est emparé du pouvoir médiatique et empêche les gens sains de s'exprimer, de rire et de chanter normalement. Le pire est qu'ils s'imaginent être la crème de l'humanité ! Si l'on n'a pas le droit d'en rire, on peut au moins en sourire ... Essayez d'être discrets !
Hervé RYSSEN. RIVAROL 11 MARS 2011 -
COMMENT L'ALGERIE FABRIQUE-T-ELLE DES CENTENAIRES ?
Savez-vous qu’on vit plus vieux en Algérie que partout ailleurs dans le monde ? C’est l’intéressante découverte faite par la Cour des comptes qui, en épluchant les comptes de la CNAV (caisse nationale d’assurances vieillesse), l’organisme qui paye les retraites, a constaté que le nombre de retraites des centenaires algériens était particulièrement important. Il était même supérieur au total des centenaires recensés par l’état-civil en Algérie.
Rolande Ruellan, présidente de la 6e chambre de la Cour des Comptes qui a présenté le 9 juillet dernier un rapport sur la fraude sociale devant une commission parlementaire reconnait le problème : « Il y a des retraités qui ne meurent plus dans les pays étrangers » dit-elle, insistant, en particulier, sur le nombre de retraités centenaires algériens.
Pourquoi ? Comment ? C’est ce qu’a tenté de savoir la Commission. « Il suffit de ne pas déclarer à la Caisse de retraite le décès de l’ayant-droit » précise la magistrate. « Mais il n’y a pas de contrôle ? » s’étonne un membre de la Commission. « En Algérie nous n’en avons pas les moyens. Il faudrait mettre des contrôleurs itinérants dans tous les pays. Ce n’est pas évident ! » , souligne-t-elle.
C’est ainsi que les Algériens bi-nationaux, ayant travaillé en France deviennent immortels à partir du moment où ils se retirent en Algérie pour leur retraite. Ce sont leurs enfants, voire leurs petits-enfants, qui continuent à percevoir la pension de retraite, bien après leur mort. Et il ne faut évidemment pas compter sur les autorités algériennes pour faire la chasse aux fraudeurs.
On peut s’étonner, tout de même, qu’un organisme comme la CNAV qui verse chaque année 4 milliards d’euros de retraite à l’étranger, dont 1 milliard pour la seule Algérie, ne soit pas en mesure d’effectuer un minimum de vérifications, soit en demandant, tous les deux ans par exemple, aux bénéficiaires de donner une preuve de leur existence - comme cela se fait en France pour les professions libérales notamment. Soit, en les invitant à se présenter dans les consulats de France pour percevoir leurs pensions.
Alors que le dossier des retraites est au coeur des préoccupations des Français, il serait bon que nos gouvernants se penchent aussi sur cette question.
Nous lançons cet appel sans beaucoup d'espoir.
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Banque Centrale Européenne : les opinions évoluent
La principale objection formulée contre le rôle des Banques centrales nationales était qu'elles généraient de l'inflation. En effet, au cours des années 1970, et jusqu'au début des années 1980, l'inflation a flambé : l'augmentation des prix était générale et durable. Il y a notamment inflation quand la banque centrale émet trop de monnaie, des billets, par rapport à la quantité de biens introduits dans le circuit économique. On comprend en effet que « l'argent facile » et abondant qui permet et crée une demande active mais artificielle en comparaison d'une offre limitée tire les prix à la hausse. Une demande active et une offre limitée créant de l'inflation n'ont cependant pas de lien automatique avec l'excès de création monétaire. L'inflation peut évidemment avoir pour seule et autre cause l'augmentation des coûts de revient, les salaires augmentant plus vite que la productivité ou les constituants des coûts (matières premières, services, prix de l'énergie) étant en hausse brutale et rapide. De même, des éléments structurels liés à des choix politiques, par exemple la hausse des prix agricoles quelle qu'en soit la raison. À ces causes rationnelles peuvent s'ajouter des facteurs psychologiques irrationnels. Ne s'agissant pas d'un cours d'économie, nous n'en dirons pas plus. Quant aux effets de l'inflation ils sont multiples. Certains les trouvent abominables, d'autres les considèrent bénéfiques. On se souviendra que dans les années 1970 et au début des années 1980 l'inflation a fluctué en France entre deux points relativement bas, 5,7 %,en 1970 et 5,8 % en 1985, avec des pointes supérieures à 13 %. Mais, comme les salaires suivaient parce qu'il y avait le plein emploi, et même si les taux d'emprunt étaient élevés, l'acquisition de biens à crédit s'amortissait plus facilement, peu se plaignaient de cette situation. Depuis que l'inflation est très faible, que les salaires ne progressent pratiquement pas, voire diminuent, mais que les taux d'intérêt sont bien supérieurs à la hausse des salaires, la chanson est différente.
LES EFFETS DE L'INFLATION
Néanmoins, l'inflation présente de sérieuses et graves conséquences. Elle favorise les importations par rapport aux exportations, et les détenteurs de biens ou d'actifs par rapport aux détenteurs de monnaie. On a vu que les acquéreurs de biens immobiliers à crédit ont plutôt apprécié l'inflation aussi longtemps que les débiteurs ne se sont pas prémunis contre les effets de l'inflation en introduisant des clauses permettant d'adapter les taux d'intérêt en proportion de celle-ci. Lorsque l'émetteur de monnaie la crée ex nihilo, c'était le privilège des États, en donnant des instructions à la Banque centrale, la Banque de France pour notre pays, l'inflation ainsi générée peut être assimilée à un impôt inavoué, faussement indolore, qui affecte les détenteurs de monnaie puisqu'elle se dévalue, et diminue donc le pouvoir d'achat. Cette création de monnaie permettait à l'État de réduire sa dette tant pour la part détenue par les nationaux que par les étrangers, mais les conséquences ont apparu trop négatives pour l'économie. Aussi, certains États ont-ils renoncé à créer de la monnaie. Seule alors l'inflation ne tirant pas son origine de la création de monnaie, permet aux États qui ont renoncé à créer de la monnaie, en abandonnant le plus souvent leur souveraineté monétaire, le pouvoir de battre monnaie, de réduire le poids de leur dette. Pour autant, on retiendra cette définition de Jacques Rueff, qui au retour du général De Gaulle, présida un comité d'experts pour remettre de l'ordre dans les finances publiques : « l'inflation c'est de subventionner des dépenses qui ne rapportent rien avec de l'argent qui n'existe pas ». Mais il avait affirmé aussi dès 1949 : « L'Europe se fera par la monnaie ou ne se fera pas. » Comme quoi, même les plus grands esprits peuvent se tromper...
LA MONNAIE AU POUVOIR DE LA TECHNOCRATIE
C'est à l'exemple de l'Allemagne et de la Suisse dont les banques centrales sont constitutionnellement indépendantes du pouvoir politique, pays où l'inflation était maîtrisée, que l'idée est venue de retirer aux Etats le pouvoir de donner des instructions à leurs banques centrales, donc de les rendre indépendantes de ceux-ci pour la création de monnaie. Soyons bref, la nouveauté donna satisfaction du milieu des années 1980 à 2000. Mais on était passé de la démocratie - des élus se présentaient-tous les cinq, six ou sept ans aux élections et pouvaient être changés, - à la technocratie inamovible ou presque. À des fonctionnaires non élus, les politiques avaient abandonné le pouvoir régalien de battre monnaie. C'était d'autant plus aberrant qu'il était extrêmement difficile de définir les limites du pouvoir d'action délégué à la technocratie. Le pouvoir monétaire avait été abandonné à des fonctionnaires non élus. Ils pouvaient en toute irresponsabilité, sans mandats électoraux, mettre en œuvre leurs propres idées et conceptions politiques et économiques. Charles Gave, économiste français, président de l'Institut Turgot, "think-tank" libéral francophone, auteur de nombreux livres traitant de la situation économique, politique et financière de l'Europe, et plus particulièrement des causes de la catastrophique situation de la France, mais présentant aussi des solutions pour en sortir, vient d'écrire sur son blog au sujet de la BCE : « En Europe, le but de nos technocrates non élus (si bien représenté par Monsieur Trichet) est de consolider leur tout nouveau pouvoir régalien et de le mettre à l'abri de l'électeur national en le passant à l'échelle européenne, l'idée étant de créer une monnaie indépendante de ces pouvoirs élus et que seuls nos fonctionnaires non élus pourraient administrer et gérer, à l'abri des pressions des électorats. Chacun peut voir aujourd'hui que ce tout nouveau pouvoir a des tendances dictatoriales et entend bien soumettre les élus des nations indépendantes à ses lois d'airain, avec tous les dégâts collatéraux que chacun peut voir. Tous les gardes fous qui avaient été mis par les Allemands pour éviter cette dérive sont bien sûr en train de sauter les uns après les autres et nous nous retrouvons là aussi avec une dictature technocratique. Les années qui viennent vont donc être marquées par une lutte sans merci entre les banquiers centraux devenus fous de pouvoir, et les peuples. Il est de bon ton de condamner les élus et d'encenser les technocrates. Je me permets de ne pas être d'accord. Je peux me débarrasser par l'élection des élus qui m'indisposent alors que nul n'a pu nous débarrasser de Monsieur Trichet, responsable d'au moins 1 million de chômeurs en France depuis sa prise de contrôle d'abord de la politique monétaire en France, puis ayant échoué dans son pays, promu à la tête de la BCE. ». M. Gavé donne également des conseils, très généraux, et sommaires de placements pour ceux qui disposeraient d'avoirs, il ajoute donc : « Parallèlement il faut concentrer ses avoirs dans des pays où la banque centrale, tout en étant autonome ou indépendante, gère au profit des intérêts du pays et non pas en fonction des foucades de quelque fonctionnaire se prenant pour Napoléon ou Charlemagne et ayant un projet politique de création d'un État européen dont personne ne veut. Parmi ces pays, on trouve la Suède, le Danemark, la Norvège, la Grande-Bretagne, le Canada, l'Australie, Hong-Kong, Singapour et bien d'autres encore. » Il est probable que nombreux sont les membres de l'Institut Turgot qui, tel Claude Bébéar, créateur d'Axa, Paul Dubrule, cofondateur de la chaîne Novotel, coprésident du conseil de surveillance d'Accor, ancien sénateur UMP, exilé fiscal en Suisse en 2006, où il affirme économiser 2,3 millions d'euros d'impôts par an, ne partagent pas ses opinions, notamment sur l'Europe.
LA MANIPULATION IDÉOLOGIQUE DES "THINK TANKS"
Des voix se sont également élevées pour remettre à leur place les "think tanks". En fait d'experts indépendants qui expriment des avis argumentes, raisonnables et neutres, les membres de ces instituts sont des idéologues excessifs et intolérants, représentants de la pensée unique la plus conventionnelle. Leur priorité, leur rôle étant de déconsidérer et de faire passer pour des imbéciles ceux qui présentent dans leur programme la volonté de sortir de l'euro pour revenir au franc. Mme Le Pen et, dans une moindre mesure, Nicolas Dupont-Aignan étant la cible privilégiée et quasiment unique de leurs critiques. C'est, bien sûr, l'axe d'attaque autant du PS que de l'UMP à leur égard, comme si le bilan de l'économie française (dette, chômage, pauvreté, défit commercial) autorisaient leurs membres à plastronner, mais également des média et de journalistes qui s'autoproclament économistes, mais qui en réalité, comme des perroquets, sont la voix de leurs maîtres.
Par exemple, sur le site LePoint.fr, le 4 février dernier, on pouvait lire sous le titre : Marine Le Pen, l'erreur économique, les commentaires suivants : « Marine Le Pen ferait sortir la France de l'OMC et de l'Union européenne, qui interdit d'augmenter sans discernement les droits de douane et de le faire à l'échelle nationale uniquement. Pas seulement par idéologie, (sic !) mais pour éviter que les autres pays ne prennent des mesures de rétorsion [....]. Ensuite le retour au franc. Dans l'esprit de Marine Le Pen, cela redonnerait de la compétitivité à la France par la dévaluation. Mais à quel prix ? (sic, on ne le saura pas, car le journaliste n'en sait rien). La candidate précise bien qu'il ne peut s'agir que d'une sortie de l'euro concertée avec les partenaires européens. Encore faut-il les convaincre de laisser tomber ce qu'ils ont eux-mêmes bâti : une monnaie qui réduit les coûts des échanges européens. (Où a-t-il été chercher ça ? L'euro "fort" a détruit ou affaibli l'industrie française et italienne au profit de l'Allemagne). Si l'euro disparaissait, les entreprises étrangères, qui ont créé 30 000 emplois dans le pays en 2010, n'auraient plus forcément envie (sic) défaire de l'Hexagone leur porte d'entrée sur le marché européen [...]. À supposer que Marine Le Pen fasse preuve de persuasion et que la dette française soit convertie en francs, cela générerait une dépréciation de la monnaie de près de 10 % (selon les chiffres du FN). Avec, à la clé, de l'inflation importée [...]. Les gains attendus à l'exportation seraient donc plus que compensés par l'explosion du prix des importations. Les salariés réclameraient à cor et à cri des hausses de salaire, enclenchant par là même une spirale inflationniste destructrice pour la croissance. Les marchés craindraient, à tort ou à raison (sic !), de ne jamais être remboursés et fuiraient les titres de dette française. Marine Le Pen serait bien en peine de trouver les quelque180 milliards d'euros par an que la France emprunte chaque année sur les marchés pour refinancer sa dette et combler le déficit budgétaire. Les taux d'intérêt réclamés exploseraient et pousseraient la France au défaut de paiement pur et simple. (Quel visionnaire, ce journaliste !) Alors, Marine Le Pen pense avoir trouvé une seconde parade : obliger la Banque de France à financer l'État à hauteur de 100 milliards d'euros par an pour se libérer enfin des marchés financiers et des intérêts qu'ils réclament. Ce qui revient à faire marcher la planche à billets et à renforcer la spirale inflationniste, avec le risque de faire du franc une monnaie de singe. » On appréciera la conclusion de cet article : « Car l'euro est une monnaie crédible, grâce à la lutte contre l'inflation poursuivie depuis des années par la BCE. Il en serait tout autrement pour le nouveau franc piloté par Marine Le Pen. » La BCE dont Charles Gave souligne la nuisance.
Ce journaliste du Point a pris à son compte les excès de l'Institut Montaigne qui s'est décrédibilisé en publiant il y a quelques semaines une étude économique selon laquelle la sortie de l'euro serait une catastrophe. Un million d'emplois perdus - cela a été fait depuis 2007, sans sortir de l'euro - ; de 6 à 19 points de PIB en moins ; 500 milliards de dollars dilapidés... Sans rien démontrer. De "vrais" experts étrangers pensent au contraire que la France serait peu affectée, et même qu'elle en tirerait avantage. Voilà une manipulation, une fantaisie, une outrance reprise en boucle par les politiques, les média, les journalistes, les économistes aux ordres.
Mais en ce qui nous concerne, sortir de l'Union européenne, abandonner l'euro, revenir au franc, redonner à la Banque de France, sous le contrôle des politiques - on parie sur leur compétence, leur indépendance, leur patriotisme - le pouvoir de créer de la monnaie en limitant toutefois l'inflation, et retrouver le privilège qui lui a été retiré en 1973 de prêter à l'État à taux nul ou faible pour les besoins des investissements de la nation, voilà le programme national garant de l'indépendance, de la souveraineté et de la prospérité de la France et des Français, qu'il faut promouvoir et appliquer.
Pierre PERALDI Rivarol du 10 février 2012 -
Le « plan de paix » de l’ONU pour la Syrie est une supercherie
L’ « ambassadeur de la paix » des Nations Unie (ONU) Lakhdar Brahimi tente de négocier une transition gouvernementale avant les prochaines élections en Syrie. Non seulement les efforts de Brahimi sont vains, ils sont aussi totalement hypocrites. Proposer un « gouvernement transitoire » au beau milieu de ce qui constitue en réalité une invasion étrangère, financée, armée et ouvertement perpétuée par des intérêts étrangers, viole à la fois la souveraineté de la Syrie et la propre charte fondatrice de l’ONU.
C’est comme si un envoyé de l’ONU visitait la Pologne au début de la Seconde Guerre mondiale et proposait un gouvernement transitoire en pleine invasion nazie. L’ONU serait de toute évidence un facilitateur de l’injustice, non pas un médiateur pour la paix.
Le Los Angeles Times rapporte ceci dans son article « Lakhdar Brahimi s’efforce de raviver le plan de paix pour la Syrie » :
« L’ambassadeur de la paix Lakhdar Brahimi a fait une nouvelle avancée jeudi pour amener les représentants syriens et les rebelles à négocier, visant à raviver un plan favorisant un gouvernement transitoire et la tenue d’élections, lequel avait échoué en raison de désaccords sur l’avenir du président Bachar Al-Assad. »
L’ONU n’a pas du tout réussi à discerner l’opposition légitime en Syrie des bandes de terroristes armés vagabonds commettant des atrocités à grande échelle contre le peuple syrien, nombre d’entre eux non originaires de Syrie, tous armés par les États-Unis, l’OTAN et leurs alliés régionaux incluant Israël, l’Arabie Saoudite et le Qatar dans le cadre d’un plan de longue date pour procéder à un changement de régime à la fois en Syrie et en Iran. La presse occidentale n’appuie pas seulement les tentatives hypocrites de l’ONU, elle s’est acharnée à délégitimer toute opposition en Syrie refusant de prendre les armes ou s’opposant à une intervention étrangère.
Alors que le Los Angeles Times tente de présenter le plan de l’ONU comme étant raisonnable et le président syrien Bachar Al-Assad et la Russie comme seuls obstacles à la paix, ce plan constitue en fait encore une autre tentative de dépeindre le conflit comme une lutte politique au lieu de l’invasion étrangère qu’il est réellement.
La Syrie est envahie par des terroristes étrangers
Les « rebelles » armés que l’ONU refuse de condamner comprennent des combattants étrangers d’Al-Qaïda, incluant des organisations terroristes internationales figurant sur les listes du département d’État des États-Unis, des Nations Unies et du département de l’Intérieur du Royaume-Uni, soit le Groupe islamique combattant libyen (GICL), Al-Nosra, également connu sous le nom d’Al-Qaïda en Irak et des extrémistes des Frères musulmans syriens. Les pays occidentaux ne négocieraient avec aucune de ces factions terroristes, si d’une façon ou d’une autre, leurs armes se détournaient de la Syrie pour viser l’Occident. Pourtant, l’Occident exige non seulement que la Syrie les reconnaisse et qu’elle négocie avec eux, mais aussi qu’on les laisse régner sur tout le pays.
En novembre 2011, dans l’article « Un dirigeant islamiste libyen a rencontré l’Armée syrienne libre, un groupe d’opposition » le Telegraph rapportait :
Abdelhakim Belhadj, dirigeant du Conseil militaire de Tripoli et ancien chef du Groupe islamique combattant libyen a « rencontré des dirigeants de l’Armée syrienne libre à Istanbul et à la frontière turque », a déclaré un représentant militaire travaillant avec Mr. Belhadj. Il a été envoyé par Moustapha Abdel Jalil (le président libyen intérimaire).
« Les nouveaux dirigeants libyens offrent des armes aux rebelles syriens », un autre article du Telegraph, admettait :
The Daily Telegraph a appris que les rebelles syriens ont tenu des pourparlers secrets avec les nouvelles autorités libyennes vendredi dans le but d’obtenir des armes et de l’argent pour leur insurrection contre le régime du président Bachar Al-Assad.
À la réunion qui s’est tenue à Istanbul et où se trouvaient des représentants turcs, les Syriens ont demandé de l’« aide » aux représentants libyens, se sont fait offrir des armes et peut-être des volontaires.
« Un plan est mis en œuvre pour envoyer des armes et même des combattants libyens en Syrie » a affirmé une source libyenne ayant requis l’anonymat. « Une intervention militaire est en cours. Vous verrez dans quelques semaines. »
Plus tard ce mois-là, on rapportait qu’environ 600 terroristes libyens étaient entrés en Syrie afin de commencer des opérations de combat. Le journaliste de CNN Ivan Watson a accompagné des terroristes au-delà de la frontière turco-syrienne et à Alep. En juillet 2012, CNN révélait qu’effectivement, des combattants étrangers, surtout des Libyens, se trouvaient parmi les militants.
Entre-temps, des résidents du village où les Faucons syriens avaient établi leur quartier général ont dit que des combattants de plusieurs nationalités nord-africaines servaient également dans les rangs de la brigade. Un combattant volontaire libyen a par ailleurs déclaré à CNN qu’il compte voyager de la Turquie vers la Syrie dans les prochains jours afin d’ajouter un « peloton » de combattants libyens au mouvement armé.
Mercredi, l’équipe de CNN a rencontré un combattant libyen qui avait quitté la Turquie et s’était rendu en Syrie avec quatre autres libyens. Le combattant portait une tenue de camouflage et avait un fusil Kalashnikov. Il a dit que d’autres combattants libyens étaient en route.
Certains combattants étrangers sont clairement attirés parce qu’ils voient cela comme […] un djihad. C’est donc un aimant pour les djihadistes qui voient cela comme une lutte pour les musulmans sunnites.
En somme, la Syrie est envahie depuis presqu’un an par des terroristes libyens. De plus, immédiatement après que les États-Unis aient reconnu leur propre « coalition d’opposants » triée sur le volet comme les « représentants du peuple syrien », son chef, Moaz Al-Khatib, a tout de suite exigé que les États-Unis lèvent les sanctions contre l’organisation terroriste d’Al-Qaïda, Al-Nosra.
« Il faut réviser la décision de considérer un groupe luttant contre le régime comme un groupe terroriste. Nous pouvons être en désaccord avec certains groupes, leurs idées et leur vision politique et idéologique, mais nous affirmons que toutes les armes à feu des rebelles servent à renverser le régime criminel et tyrannique. »
L’Occident refuse non seulement de reconnaître que la Syrie est confrontée au terrorisme étranger et intérieur, il participe aussi activement à l’armement, au financement et à l’hébergement en lieu sûr de ces factions terroristes. La Turquie, membre de l’OTAN, est un complice direct de l’agression extraterritoriale de la Libye, qu’elle facilite en accueillant les combattants libyens à l’intérieur de ses frontières, tout en coordonnant leur armement, leur financement et leur logistique lorsqu’ils traversent la frontière turco-syrienne. La CIA des États-Unis facilite également l’invasion libyenne de la Syrie le long des frontières turques.
En juin 2012, dans son article « La C.I.A. aiderait à acheminer des armes à l’opposition syrienne », le New York Times (NYT) a concédé que « des officiers de la CIA opèrent en secret au sud de la Turquie » et acheminent des armes, dont « des armes semi-automatiques, des grenades propulsées par fusée, des munitions et quelques armes antichars ». Le New York Times insinue que la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar sont les principaux fournisseurs d’armes alors que la CIA coordonne la logistique.
Image: Les « amis de la Syrie » comprennent de nombreux conspirateurs mentionnés dans le reportage exhaustif de neuf pages de Seymour Hersh, « La redirection ». La violence en Syrie n’est pas le résultat d’un soulèvement du peuple syrien porteur d’« aspirations politiques », mais plutôt celui de la conspiration et de la machination d’une élite mondiale ayant prémédité il y a longtemps la destruction de la Syrie pour son propre programme géopolitique global.
La politique étasunienne envers la Syrie remonte aussi loin qu’à 2007, où les représentants des États-Unis ont admis qu’ils planifiaient le renversement du gouvernement syrien à l’aide d’extrémistes sectaires étrangers et en utilisant des pays comme l’Arabie Saoudite pour acheminer des armes et du financement, surtout pour maintenir l’illusion qu’ils n’étaient pas impliqués.
Le long reportage de neuf pages de Seymour Hersh, « La redirection », publié dans le New Yorker en 2007 expose les plans étasuniens visant à utiliser des moyens clandestins pour renverser le gouvernement syrien dans le cadre d’une action plus vaste ayant pour but de miner et détruire l’Iran. « Le renforcement de groupes extrémistes sunnites épousant une vision militante de l’islam, hostiles aux États-Unis et sympathisants d’Al-Qaïda, sont un sous-produit de ces activités », écrit Hersh.
Al-Nosra est ouvertement affilié à Al-Qaïda. Dire que le GICL est « sympathisant d’Al-Qaïda » serait toutefois trompeur : le GICL, c’est Al-Qaïda.
Selon le rapport du West Point Combating Terrorism Center de l’armée étasunienne, « Les combattants étrangers d’Al-Qaïda en Irak », le GICL a fusionné en 2007 avec l’organisation terroriste créée par les États-Unis et l’Arabie Saoudite.
L’apparent essor de recrues libyennes se rendant en Irak pourrait être lié à la coopération accrue entre le Groupe islamique combattant libyen et Al-Qaïda, laquelle a atteint son point culminant le 3 novembre 2007 lorsque le GICL s’est officiellement joint à Al-Qaïda. (page 9, .pdf)
Hersh poursuit son reportage en déclarant « le gouvernement saoudien, avec l’approbation de Washington, fournirait des fonds et de l’aide logistique afin d’affaiblir le président syrien Bachar Al-Assad ». Cela comprenait l’offre de milliards de dollars à des factions pro-saoudiennes au Liban soutenant des groupes militants qui traversent maintenant la frontière libano-syrienne pour rejoindre leurs homologues libyens.
La conspiration élaborée, mise à exécution en 2007 et décrite par Seymour Hersh citant une myriade de sources étasuniennes, saoudiennes et libanaises, se déroule de toute évidence devant nos yeux. Cette conspiration n’était pas fondée sur des considérations humanitaires ou la « démocratie », mais plutôt sur les intérêts mutuels des États-Unis, d’Israël et de l’Arabie Saoudite, et consistant à renverser les gouvernements de pays souverains vus comme des menaces à leur influence collective extraterritoriale à travers la région.
En ne reconnaissant pas une conspiration documentée, fomentée par des intérêts étrangers et visant à faire tomber violemment le gouvernement de la Syrie (et éventuellement de l’Iran) l’ONU démontre une fois de plus qu’elle est un instrument servant des intérêts spécifiques. Sa tentative de négocier un « plan de paix » avec des terroristes étrangers envahissant la Syrie en tant que mandataires des puissances occidentales est dépourvue de toute légitimité. Le gouvernement syrien et ses alliés doivent redoubler d’efforts pour présenter le conflit pour ce qu’il est, une invasion, et réclamer l’appui et la patience de la communauté internationale alors que la Syrie confronte et met en échec ces envahisseurs étrangers et les intérêts étrangers qui les arment et les guident.
Lakhdar Brahimi, tout comme Kofi Annan avant lui, ne fait que gagner du temps pour le discours chancelant de l’Occident. La Syrie et ses alliés doivent finalement le laisser s’écrouler afin que le véritable sauvetage de la Syrie puisse avoir lieu, par des opérations de sécurité antiterroristes dans tout le pays et la confrontation diplomatique des intérêts étrangers soutenant le terrorisme à l’intérieur et autour de la Syrie.
Tony Cartalucci Mondialisation.ca
Le 28 décembre 2012
Le blog de Tony Cartalucci : Land Destroyer
Article original : The United Nations Syria “Peace Plan” is a Fraud
Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca
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Une piste contre le chômage.
A l’heure où le chômage ne cesse de grandir dans notre société, confirmant les pires prédictions de ceux qui mettent en garde depuis longtemps (et j’en suis, avec mes amis royalistes !) contre une mondialisation qui ne cherche que le profit de quelques uns et non l’intérêt de tous, il est utile de réfléchir à toutes les pistes possibles pour endiguer la montée de cette marée de licenciements et, surtout, contribuer à la création d’emplois nouveaux ou à la réactivation d’activités anciennes susceptibles de ranimer l’activité économique dans nos territoires aujourd’hui en « dormition ».
A cet égard, rappelons que l'un des grands viviers d'emplois en France peut se trouver dans un aménagement intelligent du territoire, par une sorte de ruralisation équilibrée des populations qui ne trouvent plus leur place dans les banlieues ou les centres-villes financièrement inaccessibles aux moins aisés : deux familles (quatre adultes et plus de quatre enfants, par exemple) de plus dans une petite commune de Bretagne centrale ou de Basse-Normandie, cela équivaut souvent au maintien d'une classe, voire d'une école ; cela peut permettre de maintenir ou de créer un café, une épicerie, etc. Imaginez si, au lieu de deux familles par commune sur un an, il y en avait cinq, six ou plus...
Voilà une piste à creuser, mais la république centraliste peut-elle le faire, perdue qu’elle est dans ses propres contradictions ? J'en doute ! Une monarchie fédérale des provinces et communes de France, avec un Etat central fort et des communautés démocratiques vivantes et actives, a plus de cartes dans son jeu pour mener cette politique...
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Oscars 2013 : propagande en perspective
Le 24 février prochain se tiendra la traditionnelle cérémonie des Oscars, qui récompense pour leur qualité les « meilleures » productions cinématographiques sorties depuis l’édition précédente. Si par hasard on était tiraillé par le suspens de cette 85ème édition, pas de panique ! Comme pour les élections présidentielles, les médias, en s’appuyant sur des « expertises » à la partialité indiscutable, nous indiquent qui seront les favoris dont on pourra trouver, du coup, le succès tout à fait normal.
En l’occurrence, comme nous en informe Le Figaro [1] , il est important d’applaudir à l’avance deux productions tout juste sorties aux États-Unis et qui arriveront en France fin janvier : Lincoln, de Steven Spielberg, et Zero Dark Thirty, de Kathryn Bigelow. Les deux films ont en effet été hautement distingués récemment par le New York Film Critics Circle, une association journalistique américaine de critiques de cinéma.
Sommes-nous donc face à des monuments d’originalité ? Pas si sûr… Une bonne recette qui marchait hier marche encore aujourd’hui, et si l’on regarde les teasers de ces deux opus qui nous seront bientôt servis sur un plateau doré, on peut s’attendre à des messages de fond qui donneront une impression de déjà vu…
Ainsi, Avec Lincoln, Spielberg semble garder ses habitudes de révision manichéenne de l’histoire à la sauce mondialiste. Au cours des dernières décennies, il nous a déjà longuement exposé, dans des séquences pleines d’émotion dont on ne peut que reconnaitre la qualité cinématographique, le passé dégueulasse des peuples occidentaux, affreux génocidaires sans pitié, ignobles esclavagistes assassins. Cette haine viscérale, qui bien sûr est propre aux Blancs européens, est servie en grosse portions fumantes, jusqu’à nous en donner des nausées, dans La Liste de Schindler (1993) et Amistad (1997). [2]
On remettrait donc le couvert avec Lincoln : le teaser nous fait comprendre immédiatement que l’on aura droit à une illustration audio-visuelle à nous faire péter la rétine de la version officielle et romancée de la guerre de Sécession : elle se résumerait à une lutte entre les forces du bien, supporters cosmopolites de l’égalité et de la liberté, et les méchants sudistes, salauds esclavagistes, sorte de nazis de l’époque, avec comme seul et unique question centrale : l’esclavage. On ne peut que regretter (sans s’étonner) que les analyses alternatives sur la guerre de Sécession ne soient pas autant promues que les productions de Spielberg... [3]
Le film raconte donc l’épopée tragique du président Abraham Lincoln, qui a dirigé les États de l’Union pendant la guerre et surtout (on comprend que cela sera le point central du film) qui a fait accepter le 13ème amendement, supprimant l’esclavage. Ce film biographique sur le célèbre président, qui a en outre beaucoup supporté la cause de la communauté juive outre-Atlantique [4], garantit succès, honneurs et bon pactole pour Steven.
À coté de cette détermination à épicer le film à grandes pincées de propagande au mépris de toute honnêteté historique, on peut imaginer que le choix du titre, lui, a fait l’objet d’hésitations comiques. Dans ce type de production biographique, le prénom est en effet généralement préféré au nom, afin de mettre en évidence le côté humain derrière le personnage historique. Ici, on a visiblement évité de prendre le prénom. Et oui, Il s’agit d’un film de divertissement, enfin ! Et seulement ! Inutile de jeter le doute avec ce prénom à connotation biblique !
Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow semble être sur une autre méthodologie, plus subtile. Apparemment, il s’agira de nous raconter la traque d’Oussama Ben Laden, baptisée ici « la plus grande chasse à l’homme de l’histoire » (rien que ça…). Tout comme pour Démineurs (2008), on peut s’attendre à une stimulante ambiance « d’immersion » et à un fond apolitique de façade. Seulement là, les journaux frétillent autour de ce film, qui s’annonce très controversé car il montrerait... la torture dont auraient fait usage les services américains pour parvenir à leurs fins [5]
Ah ! C’est incroyable ! De la torture pratiquée par des services secrets ! Quelle horreur ! Comment cela est-il possible ? A-t-on vu un jour une chose pareille dans l’histoire ?! Quelle subversion, quelle provocation que d’en parler !
Ce qui est bien avec cette tartufferie, c’est qu’on en oublierait presque d’autres questions qui se posent sur cette affaire d’attentats du 11 Septembre et de Ben Laden débusqué, dont la dépouille, aux preuves matérielles restées « confidentielles » [6] a été balancée à la va-vite en haute mer. Pas certain, cependant, qu’un film traitant de ces vraies interrogations, sources de débats qui pourtant font rage, loin du box office, serait en bonne position pour un Oscar….
Bref, Hollywood nous apparaît comme un véritable nectar du mensonge de la démocratie contemporaine. Le 7ème art d’aujourd’hui prétend ne proposer que du « divertissement » ou, au pire, de « l’information » et de la « sensibilisation ». Les deux exemples cités, tout comme le long historique d’Hollywood, nous prouvent pourtant que toutes ces images, ces sons, ces scènes d’émotions, en bref ces mélanges sensoriels percutants, qui pénètrent en force dans l’esprit amorphe du spectateur d’aujourd’hui (qui, en France, passe plus de trois heures par jour devant la télévision et va en moyenne quatre fois par an au cinéma) sont porteurs de nombreux messages.
Ces messages sont facilement lisibles : depuis la culpabilisation à outrance des peuples enracinés jusqu’à la promotion du nomadisme, du transgenre et du cosmopolitisme en passant par des nouveautés comme l’anti-islam, Hollywood est décidément bien l’exposition condensée de l’idéologie mondialiste. Par l’impact de sa propagande audio-visuelle, elle en est aussi le moteur.
Il serait tant souhaitable que le Français éteigne la « téloche » et arrête d’aller entretenir son diabète en se gavant de pop corn au cinéma, car par son consentement passif se réalise la destruction de sa civilisation, et s’organise des interventions militaires meurtrières en Orient. Ces souffrances, ce sang versé comme toujours pour l’intérêt des mêmes et assumés de force par d’autres, ça ne sera pas dans un film à sensation au Pathé du coin. Ça sera pour de vrai.
http://www.egaliteetreconciliation.fr
Pour un autre cinéma, visitez la DVDthèque de Kontre Kulture :
Notes
[1] http://www.lefigaro.fr/cinema/2012/12/04/03002-20121204ARTFIG00463—zero-dark-thirty-et-lincoln-recompenses-a-new-york.php
[2] Voir l’analyse de David Duke au sujet d’Amistad : http://www.youtube.com/watch?v=_tfDcyODfUw.
[3] Voir par exemple l’excellent article de Christian Boucher : http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EFpAZkAAplvyvGDxRW.shtml.
[4] Voir http://www.aish.com/j/f/Abraham_Lincoln_and_the_Jews.html (lien en anglais).
[5] http://lci.tf1.fr/cinema/news/zero-dark-thirty-polemique-autour-de-l-utilsiation-de-la-torture-7739585.html
[6] http://www.cbsnews.com/8301-503544_162-20059739-503544/obama-i-wont-release-bin-laden-death-photos/
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Le désert rural a bien été planifié par les Chambres d'Agriculture
L'intervention, au dernier congrès de la Coordination Rurale, de François Lucas, son ancien président et aujourd'hui son vice-président, mérite une attention particulière. Il présenta en effet l'essentiel d'un rapport commandé par le ministère du Plan en 1988, peu diffusé par ses auteurs, et que des manifestants de la Coordination découvrirent lors d'une occupation un peu musclée des locaux de l'APC A, en septembre 1992. Pour Lucas s'y trouve développé en fait « le volet agricole du Xe Plan 1989/1992 » avec les lignes de force de ce qui deviendra la sinistre Politique Agricole Commune. Dans un premier temps le rapport fut transmis par le gouvernement français au Commissaire européen à l'Agriculture, Ray Me Sharry, lequel l'imposa aux autres pays européens pour en faire la PAC 1992. « Ses auteurs, explique-t-il, sont un agglomérat de hauts fonctionnaires de l'Agriculture et de très hauts dignitaires du syndicalisme agricole et de ses épiceries : Mutualité, Crédit Agricole, ANIA (Association nationale des Industries Alimentaires) etc. », avec en maître d'œuvre l'APC A, organe directeur des Chambres d'Agriculture, et son président d'alors, Louis Perrin. « Parmi ces personnalités, déguisées en agriculteurs, on trouve : Luc Guyau, ancien président de la FNSEA puis de l'APC A, actuel directeur du conseil de la FAO. Philippe Mangin, président du syndicat mastodonte qui représente les coopératives agricoles de France. Henri Jouve, président d'une des principales MSA, celle d'ArdècheIDrôme/Loire. Etc. »
Ce rapport, « privilégiant par-dessus tout le choix d'une agriculture orientée vers le marché », aboutit le 23 décembre 1988 sur le bureau du ministre au Plan Lionel Stoléru, ancien président de la Chambre de Commerce France/Israël. On doit déjà à cet apparatchik UDF de triste mémoire les lois qui ouvrirent la France au déferlement migratoire, lorsque, entre 1978 et 1981 il était en charge du ministère des Travailleurs manuels et immigrés dans le gouvernement Barre 3.
Ces lignes de force expliquent évidemment l'effondrement - planifié - d'une agriculture qui jusqu'à ce que l'Europe apparaisse avait été florissante.
Parmi les plus décisives, celle qui consista à faire de « l'agrandissement des propriétés nécessaires à la compétitivité une nécessité », fut sans doute la plus nocive. Vingt-cinq ans plus tard et un millions de paysans en moins, elle est toujours d'actualité.
Affirmant que les 2 ou 3 principaux pays producteurs suffiraient, à l'horizon 2000, pour nourrir l'ensemble de la population européenne, les auteurs du rapport, rappelons le, placés sous la tutelle des Chambres d'Agriculture, brandirent la menace d'une surproduction impliquant la nécessité structurelle d'exporter ainsi que celle de satisfaire les Industries Agro-Alimentaires (IAA) au risque que celles-ci n'aillent s'approvisionner ailleurs. On voit donc clairement esquissé le schéma global qui, un quart de siècle plus tard, a délibérément enchaîné les agriculteurs résiduels aux géants multinationaux et à la mondialisation agro-alimentaire placée sous le signe des exportations généralisées.
La chose est d'autant plus scandaleuse, et François Lucas le fait très justement observer, que « la soi-disant surproduction européenne n'est qu'un excédent d'importations. L'Europe des Douze de cette époque-là manque de 7 millions d'hectares pour pouvoir être auto-suffisante ».
D'où cette affirmation figurant dans le Rapport en page 53, à la fois aberrante et
criminelle, surtout avec le recul des 25 dernières années : « L'Uruguay Round - qui précéda la dévastatrice OMC -,est à la fois une chance à saisir et un défi à relever si on veut mettre fin aux déséquilibres des marchés, abandonner une guerre commerciale stérile et asseoir l'avenir de l'agriculture sur des bases solides ». Bien entendu ces trois affirmations sont parfaitement oiseuses et ne sont que le résultat de la détestable politique mondialiste poursuivie depuis des décennies par les Eurocrates. Ce que souligne Lucas dans un commentaire judicieux : « Il faut se souvenir que, le 20 septembre 1986, François Guillaume, ministre de l'Agriculture et ex-président de la FNSEA a signé les Accords de Punta del Este qui lancent cet Uruguay Round responsable de tous nos maux ». On ajoutera ici que Guillaume, tiers-Mondiste et mondialiste actif, fut pendant 14 ans député gaulliste et haut responsable RPR, parti auquel il avait rigoureusement inféodé la FNSEA. Mais lui n'hésita pas, lorsque, à l'occasion des législatives de 1997, il fut très menacé sur sa gauche, à se rapprocher du Front National.
François Lucas ne manque jamais une occasion de proclamer bien fort qu'il n'a pas les mêmes valeurs que le Front National. Espère-t-il rallier ainsi les suffrages, dont il a grandement besoin, d'électeurs qui pensent très exactement le contraire de ce qu'il dit ?
Et c'est bien dommage parce qu'une partie de son discours ne peut que ravir la majorité des paysans. Surtout lorsqu'il martèle que « le credo des auteurs de ce rapport, c'est celui d'une agriculture compétitive qui ne retrouvera une raison d'exister que lorsqu'elle saura produire que le moins cher. En embrassant le mythe de la vocation exportatrice de l'agriculture européenne, ils ont empoisonné notre métier ». Nous ne pourrions mieux dire.
P. A. Rivarol du 11 janvier 2013 -
"Mariage pour tous" : Mots codés et fausses questions
Le projet de loi sur le mariage des personnes de même sexe comporte de grands risques pour la société. Cette loi institutionnaliserait en effet une situation artificielle et confuse pour tous, même pour les familles ‘naturelles’, pour lesquelles le sexe des parents géniteurs serait nié, contre toute évidence, par les étiquettes de ‘parent 1’ (ou A) et parent 2’ (ou B).
Ce serait une sorte de mensonge légal, préjudiciable au climat de clarté indispensable à l’éducation, et de mauvaise augure pour l’avenir de notre civilisation. De plus pour satisfaire le désir d’enfant de certains adultes, la loi priverait l’enfant soit d’un père soit d’une mère. Enfin, si elle allait jusqu’à la procréation médicalement assistée, la loi serait contraire à l’éthique en instrumentalisant la personne donneuse de gamètes et en gommant délibérément pour l’enfant à naître l’identité d’un de ses géniteurs biologiques. Présentée comme une ‘réforme de civilisation’ par le Garde des Sceaux, cette loi mérite donc un profond débat. Mais il est actuellement étouffé, car déclarer son opposition au projet de loi c’est très probablement s’exposer à être taxé d’homophobie : très peu se risquent donc à contester ouvertement le projet.
Le projet de loi identifie par un même mot et gouverne par une même règle deux réalités de nature aussi différente que le mariage d’un homme et d’une femme, et l’union de deux personnes de même sexe. Or ces deux réalités sont fondamentalement différentes pour la société puisque la première produit les enfants qui formeront la société future, tandis que la deuxième est stérile. On ne peut donc éviter de se demander les implications à long terme d’une telle démarche.
Pourtant, par un préjugé dominant, celui qui émet un doute sur le bien-fondé du projet de loi s’expose au jugement d’homophobie. Même dans les conversations privées, le débat est largement verrouillé, la cause est entendue : c’est une bonne loi, elle va dans le sens de l’égalité en supprimant des discriminations entre les couples. Et s’il n’était pas signe d’homophobie, un désaccord sur ce projet ne pourrait être que ringardise. Le sujet est donc pratiquement tabou. Il s’ensuit que l’opinion majoritaire des Français est inconnaissable. Rien ne prouve qu’en leur âme et conscience ils soient majoritairement favorables à ce projet et à la refonte correspondante du code civil. Mais, fort de sa majorité politique dans les deux chambres, le gouvernement peut faire passer le projet en très peu de temps, alors que rien ne presse pour réformer des centaines de paragraphes du code civil ! Si cela arrivait je songe à la civilisation dans laquelle évolueraient plus tard nos enfants et petits enfants, et cela m’empêche parfois de dormir. [...]
par Odile MACCHI, de l’Académie des Sciences - La suite sur France Catholique