Selon le projet de budget 2011 présenté en Conseil des ministres par François Baroin, ministre des Comptes publics et de la Réforme de l'État, le déficit de la France est attendu au niveau record de 7,7 % de la richesse nationale en 2010, contre 7,5 % en 2009 et 8,2 % prévu initialement. Le gouvernement prévoit qu'il recule ensuite à 6 % du PIB (produit intérieur brut) en 2011, à 4,6 % en 2012, à 3 % (la limite autorisée par les traités européens) en 2013 et à 2 % en 2014. La dette publique, elle, explose : 82,9 % du PIB en 2010, 86,2 % en 2011, jusqu'à un pic historique de 87,4 % en 2012. Elle diminuerait à partir de 2013, selon le projet de budget. Rappelons que le seuil autorisé par Bruxelles est fixé à 60 %.
1 591,5 milliards : c'est le montant impressionnant de la dette publique de la France fin juin, soit près de 83 % du Produit intérieur brut (PIB). Ou encore 24 867 euros par Français. Or, qui ne voit que la charge des intérêts de la dette asphyxie les marges de manoeuvre budgétaires de l'État ? Les intérêts que l'État paye pour l'argent emprunté coûteront l'année prochaine quasiment autant que ce qu'il dépense pour l'éducation (autour de 45 milliards d'euros). Et dès 2012, la charge de la dette deviendra même, pour la première fois, la principale dépense du pays (soit 50 milliards), une véritable folie ! Ensuite, le risque est grand que la capacité de l'État français à rembourser sa dette soit jugée de moins en moins crédible par les agences de notation, conduisant à une dégradation de sa note (la dette française a toujours aujourd'hui la meilleure des distinctions, le fameux AAA), et par les opérateurs de marché, ce qui risque de faire grimper les taux d'intérêts auxquels la France emprunte. Donc d'alourdir encore la charge de sa dette. Un point de hausse des taux d'intérêt équivaut à alourdir de 10 milliards d'euros la charge de la dette. C'est ce cercle vicieux qui a bien failli couler la Grèce au printemps dernier.
Le pays n'est parvenu à respirer temporairement que grâce au prêt de 110 milliards d'euros accordé par les pays de la zone euro et le FMI, lui permettant de sortir du financement des marchés mais cela n'a réglé en rien le problème de fond. Ne nous y trompons pas, une évolution à la grecque d'ici quelques années, peut-être moins nous pend au nez. Face à cette situation gravissime, le projet de budget n'est évidemment pas à la hauteur. Il fait l'effet d'une cautère sur une jambe de bois. Il prévoit de réduire le nombre de fonctionnaires en supprimant 33 749 postes. Mais ces réductions ne sont pas toujours judicieuses : est-il pertinent de diminuer le nombre de policiers et de magistrats compte tenu de l'explosion de la violence, des crimes et des délits que nous connaissons ? D'autre part, réduire le nombre de postiers, d'instituteurs n'est sans doute pas la meilleure chose à faire dans des campagnes qui se dévitalisent sauf à favoriser l'exode rural et à asphyxier davantage des villes déjà surpeuplées et polluées.
La réduction des niches fiscales qui devrait représenter des recettes budgétaires supplémentaires de 9,4 milliards d'euros n'est pas une mesure plus heureuse car elle va appauvrir davantage encore nos compatriotes avec la fin de l'avantage fiscal lors des déclarations de revenus l'année du mariage, du pacs ou du divorce, la réduction immédiate de moitié du crédit d'impôt sur les panneaux solaires, le remboursement ramené de 35 % à 30 % sur certains médicaments, la suppression du taux réduit de TVA sur les offres Internet « Triple Play » comprenant Internet, la télévision et le téléphone, ce qui aura bien évidemment des conséquences sur le coût global de la facture des abonnés, puisque les opérateurs devront nécessairement refléter la hausse de la taxe sur la facture réglée par le consommateur, comme l'a déjà annoncé Orange par exemple. Les ménages seront également touchés avec la suppression de l'abattement de 15 points sur les cotisations patronales de Sécurité sociale pour un employé déclaré au salaire réel.
Alors que pendant sa campagne présidentielle Nicolas Sarkozy s'était engagé à réduire fortement les impôts et les charges, tant d'ailleurs pour les particuliers que pour les entreprises, le taux de prélèvements obligatoires va encore augmenter, passant de 41,9 % du PIB en 2010 à 42,9 % en 2011. Il sera à 43,2 % en 2012 et atteindra même un pic à 43,9 % en 2014. Qu'il est loin le temps où le chef de l'État avait promis de réduire de quatre points le taux de prélèvement obligatoire au cours de son quinquennat !
On le voit, que la droite ou la gauche du Système soit aux Affaires, tout augmente : les impôts, la dette et les déficits dans une spirale sans fin. Or si l'augmentation continue des prélèvements était un moyen efficace de réduire l'endettement, cela se saurait. C'est au contraire en diminuant la pression fiscale, en libérant les énergies, en abandonnant la ruineuse « politique de la ville » qui est en réalité un impôt payé aux occupants allogènes, en cessant de subventionner des associations parasites et souvent antifrançaises et antinaturelles, en quittant une Union européenne qui nous coûte plus que ce qu'elle nous rapporte que nous pourrions recouvrer des marges de manoeuvres et en finir avec une politique qui nous spolie et nous entraîne dans l'abîme.
Jérôme Bourbon Rivarol du 8 octobre 2010
anti-national - Page 1183
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Budget de rigueur, les Français dans le collimateur (2010)
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Manifestation contre le « mariage » homosexuel : le Renouveau français était massivement présent
La manifestation organisée dimanche, au départ de la place Pinel et à l’instigation de l’institut Civitas, c’est la France de toujours qui s’est mobilisée, étendards frappés du Sacré-Coeur en tête du cortège, pour rappeler qu’ « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ». Cette France, fidèle à ses racines, venait rappeler qu’il existe un ordre naturel dont l’homme n’est pas l’auteur, et qu’aucun législateur ne peut donc défaire sans briser l’équilibre humain (qu’il a vocation à défendre au sein de la société). Parmi les différentes associations présentes, le Renouveau français, mouvement nationaliste et contre-révolutionnaire, était là et n’est pas passé inaperçu.
Voici son compte-rendu et son communiqué suite à la manifestation :« Grand succès de la manifestation contre le pseudo mariage homosexuel
Le RF y a donné de la voix et de nombreux patriotes ont défilé derrière notre bannière.
Avec environ un million de manifestants contre le projet de loi Taubira, le gouvernement ne peut plus dire sans mentir éhontément que les Français ne s’intéressent pas à la question du mariage (et tout ce qu’elle implique).
Devant l’obstination d’une gauche toujours plus folle, aux ordres d’un lobby peu nombreux mais puissant, la journée du 13 janvier ne doit pas être qu’une réaction sporadique de sain sursaut populaire.
La mobilisation extra-ordinaire que l’on a constatée ne doit pas être un aboutissement, mais au contraire un encouragement, une stimulation, une étape dans la lutte déterminée et radicale qu’exige notre époque.
Face à la culture et aux forces de Mort, la crise sociétale en cours doit aboutir à une prise de conscience et un engagement politiques forts de la part des Français de bon sens, encore nombreux comme l’a souligné cette manifestation.
Nous y travaillerons au mieux. » -
Bruno Gollnisch participait à un débat sur le “mariage gay” dans l’émission Mots Croisés
Sous le titre « La renaissance de Bruno Gollnisch, l’émergence de Marion Maréchal», le site du quotidien Le Monde clôturait ( ?) hier la série de la centaine d’articles consacrés à la présence du FN dans l’immense manifestation de ce dimanche contre le mariage homosexuel. Son auteur, Abel Mestre, est au nombre des journalistes se voulant des témoins attentifs (ce qui ne veut pas toujours dire, loin s’en faut, objectif) de « l’extrême droite » et du FN comme l’atteste son blog « droites extrêmes ».
Il réaffirmait hier à ses lecteurs que Bruno « reste très populaire à la base du FN »et qu’il a pris « les rênes » du cortège du FN. Le député européen FN et Président de l’AEMN – le député britannique Nick Griffin, président du BNP et membre dirigeant l’AEMN était aussi présent à la manifestation dimanche- était en tout cas également présent hier soir sur le plateau de Mots croisés sur France 2.
Yves Calvi a réuni pour cette émission partisans et détracteurs de cette loi. Bruno Gollnisch ainsi pu débattre a avec Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, Henri Guaino, député UMP des Yvelines, Barbara Pompili, députée EELV de la Somme, l’abbé Pierre-Hervé Grosjean, du diocèse de Versailles, et l’avocat militant progressiste Emmanuel Pierrat …
Retrouvez l’émission dans son intégralité en cliquant ici ou sur l’image ci-dessous.
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Le ministre britannique des Finances lance un ultimatum à l’Union européenne
Dans une interview accordée au quotidien allemand Die Welt, George Osborne, le ministre britannique des Finances, a estimé que l’Union européenne devait changer si elle voulait que la Grande-Bretagne en reste membre.
Le chancelier britannique de l’Échiquier, George Osborne, est clair : « Je souhaite vraiment que la Grande-Bretagne reste membre de l’UE mais pour que nous restions dans l’Union européenne, l’UE doit changer ». La citation a été confirmée par le Trésor britannique à Londres.
Cette déclaration, sous forme d’ultimatum, marque un durcissement de la position du gouvernement britannique. Le chef du gouvernement britannique est sous la pression de certains membres de son parti conservateur qui veulent obtenir l’organisation d’un référendum sur une éventuelle sortie du pays de l’UE. Mais cette perspective n’est pas du goût des Américains. Le secrétaire d’État adjoint aux Affaires européennes d’Obama, Philip Gordon, a en effet mis en garde la Grande-Bretagne contre un tel référendum et affirmé que la présence du Royaume-Uni dans l’UE était importante pour les intérêts américains.
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La longue collaboration des socialistes à la construction d’une Europe libérale
En France, l’UMP s’occupe du sale boulot en matière de dérégulation et laisse la culture et le sociétal au PS.
Cette dichotomie malsaine, qui en réalité dénote l’absence totale de différences idéologiques entre ces deux partis, ne se retrouve pas dans la construction européenne, œuvre destructrice du cadre national, qui est le fait quasi exclusif de la social-démocratie.
L’UE a permis aux trois grandes libertés, liberté de circulation des marchandises, des capitaux et des personnes, de prospérer sans entrave. Les socialistes, censés limiter l’impact de la libéralisation de l’économie, ont en fait largement collaboré à sa mise en œuvre.
Cette énumération en offre la preuve irréfutable :
- 1/ Traité de Rome (1957) : Guy Mollet, Président du Conseil, majorité SFIO.
- 2/ Accords de Schengen (1985) : Laurent Fabius, Premier ministre, majorité PS.
- 3/ Acte unique européen (1986) : Laurent Fabius, Premier ministre, majorité PS ; Jacques Delors, PS, président de la Commission européenne.
- 4/ Traité de Maastricht (1992) : Pierre Bérégovoy, Premier ministre, majorité PS ; Jacques Delors, PS, président de la Commission européenne.
- 5/ Traité d’Amsterdam (1997) : Lionel Jospin, Premier ministre, majorité PS.
- 6/ Création de la BCE (1998) : Lionel Jospin, Premier ministre, majorité PS.
- 7/ Création de la zone euro (1999) : Lionel Jospin, Premier ministre, majorité PS.
- 8/ Sommet de Lisbonne (2000) : Lionel Jospin, Premier ministre, majorité PS.
- 9/ Traité de Nice (2001) : Lionel Jospin, Premier ministre, majorité PS.
- 10/ Sommet de Barcelone (2002), Lionel Jospin, Premier Ministre, majorité PS.
- 11) Ratification du Traité de Lisbonne (2008), approuvée grâce à l’appui du PS.
- 12) MES et TSCG : Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, majorité PS.
À tous ceux, qui comme Emmanuel Todd voyait dans le hollandisme un caractère révolutionnaire, il est désormais temps de sortir de la naïveté prépubère ou de la subversion de confort.
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Le Gouvernement connaît les vrais chiffres sur le nombre de personnes présentes aux manifs de hier…
“À la nuit tombée, ils corrigeaient le chiffre à la hausse en considérant que la mobilisation a franchi la barre du million de personnes. Ce qui en ferait, en termes de fréquentation, le troisième plus important rassemblement dans la capitale en trente ans, juste derrière le défilé pour la révision de la loi Falloux en 1994 et celui pour la défense de l’école libre de 1984, où un million d’hommes, de femmes et d’enfants avaient battu le pavé parisien pour faire reculer le pouvoir socialiste.”
source Le Figaro
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Hollande régresse
Réformer les institutions, pourquoi pas. Mais pas dans ce sens-là et pas comme ça.
Si l’on reprend l’histoire de la Ve république, on constate qu’il est parfois regrettable, mais en tout cas très habituel, qu’un président en début de mandat envisage de réviser la constitution.
En somme, il était assez normal que François Hollande se laisse tenter à son tour, comme il s’en est expliqué le 7 janvier lors de ses voeux au Conseil constitutionnel. « J’entends, a-t-il alors déclaré, mettre fin au statut de membre de droit du Conseil Constitutionnel des anciens présidents de la République. Je proposerai donc d’y mettre un terme mais uniquement pour l’avenir ». Par ailleurs, il a évoqué, pêle-mêle, la consolidation de l’indépendance du Conseil supérieur de la magistrature, la suppression de la Cour de justice de la République, déclarant en revanche avoir renoncé à l’idée du “parrainage citoyen” des candidats à la présidentielle. Enfin, toujours très normalement, notre président normal a émis le souhait « que ces dispositions soient adoptées par le Parlement réuni en Congrès, dans les mois qui viennent ».
Soyons honnêtes : la plupart de ces propositions – et notamment la plus emblématique d’entre elles, la suppression des membres de droit du Conseil constitutionnel -, apparaît techniquement pertinente. En vertu de l’actuel article 56 alinéa 2 de la constitution, font de droit partie à vie du Conseil constitutionnel . Cette règle avait été instituée en 1958 pour des raisons à la fois conjoncturelles (fournir au président Coty, qui s’était obligeamment retiré devant De Gaulle, une fonction au sein de l’État), et politiques (le prestige de la fonction présidentielle exigeant que ses anciens titulaires ne se retrouvent pas à la rue… ). À l’époque, elle paraissait d’ailleurs d’autant moins contestable que le Conseil constitutionnel était conçu comme un organe politique, principalement chargé d’éviter une rechute dans le régime d’assemblée. Cependant, petit à petit, la situation s’est très profondément modifiée, et à la suite d’évolutions jurisprudentielles et de révisions constitutionnelles riches de conséquences, le Conseil constitutionnel s’est transformé en une véritable Cour, au même titre que ses homologues étrangers : répondant aux voeux du chef de l’État, Jean-Louis Debré, évoquait d’ailleurs, le 7 janvier dernier, “l’achèvement de la juridictionnalisation du Conseil”, réalisée depuis 2010. [...]
Frédéric Rouvillois - La suite sur Causeur
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Nicolas Domenach à propos de la manif pour tous : « une foule blanche et catholique »
Le jouet est en train de dépasser Hollande; vous savez, c’est une manifestation énorme ! C’est vraiment digne de 1984 – Eric Zemmour
I-télé, ça se dispute, édition spéciale du dimanche 13 janvier 2013 -
Manifestation monstre contre le « mariage » homosexuel : record battu !
En dépit d’un climat défavorable, une véritable marée humaine a envahi Paris ce dimanche, avec probablement près d’un million de participants au total ! Le record en matière « sociétale » depuis 30 ans.
Le chiffre de 340 000, avancé par la préfecture, est d’évidence absurde.Voici en accéléré le passage d’un des trois cortèges de la « Manif pour tous », parti de la place d’Italie :
Il y avait donc cette gigantesque manifestation, soutenue par l’Eglise de France et l’UMP, malheureusement cornaquée par un trio de farfelus qui aura dit et fait beaucoup de bêtises ces dernières semaines.
Il y avait aussi un quatrième cortège, à l’initiative de l’institut Civitas, où cette fois les catholiques n’étaient pas obligés de se cacher et qui était ouvert aux associations et mouvements.
Il a lui aussi connu un vif succès avec des dizaines de milliers de manifestants, un record pour cette mouvance :
(nous mettrons une meilleure video dès que possible)Ce défilé-là aura subi un traitement inadmissible de la part des autorités : celles-ci appliquant avec zèle les exigences de « Frigide Barjot » qui demandait que le cortège catholique soit maintenu très à l’écart ; les manifestants ont du poireauter trois heures dans le froid avant que la police les laisse démarrer…
La démonstration de force de ce dimanche va-t-elle porter ses fruits ?
On peut craindre que non. François Hollande, en bon démocrate, avait déjà dit dans l’après-midi d’hier qu’en dépit d’une mobilisation « consistante », son ignoble projet serait maintenu, sans débat supplémentaire.
Le gouvernement ne se fait pas « dicter sa conduite par la rue ». Sauf quand c’est la gauche qui défile, bien sûr. -
Abolition de la peine de mort 20 ans après . archive 2001
Le 17 septembre 1981, la gauche appuyée par des dizaines de députés de droite dont Jacques Chirac adoptaient le projet de loi gouvernemental abolissant la peine capitale en France. A la tribune de l'Assemblée nationale, Robert Badinter ; Garde des Sceaux exulte, « Abolir la peine de mort est un premier pas dans la lutte contre la violence. Nous prenons là une option de civilisation, une option d'élévation du niveau de protection du citoyen » ...
Ce discours d'une extrême irresponsabilité, sacralisé par les médias à l'occasion du 20e anniversaire de l'abolition de la peine de mort, résonne comme une insupportable provocation pour la famille de Karine, dernière de ces innocentes victimes, violée et brûlée dans un bois d'Alsace en juillet dernier. « La France est aujourd'hui débarrassée de la peine de mort » où l'on compte 591 criminels condamnés à la perpétuité (en réalité à une peine de sûreté de 30 ans) contre 371 en 1981. Un pays où la violence et la barbarie se sont banalisées. Un pays, où une classe politique persiste à considérer l'abolition de la peine capitale comme une « réaffirmation constante des valeurs des droits de l'homme ». Des droits de l'assassin plus précisément qui dans une société sans repères et sans valeurs prévalent sur ceux de la victime.
A l'heure où la France abolitionniste fête les vingt ans de la suppression de la peine de mort, et milite désormais pour l'abrogation des longues peines et des peine de sûreté, considérée comme « une nouvelle étape de civilisation », combien de familles endeuillées ont payé dans l'indifférence des pouvoir publics cette hérésie judiciaire ? Accrochés à leur dogmatisme sophistique, ceux qui se présentent avant tout comme des défenseurs de la vie (sauf celle des enfants à naître) rabâchent à qui veut l'entendre que la peine de mort n'a jamais été dissuasive. Dans les pays où elle n'est pas appliquée c'est une évidence, mais elle n'en constitue pas moins un garde-fou indispensable dans ceux qui la maintiennent. C'est cette peur de la sanction suprême qui avait fait dire au tueur d'enfants Van Geloven que « s'il n'avait jamais enlevé d'enfants aux USA, c'est parce que là-bas on encourt la peine de mort ... ».
Or ce qui a poussé les assassins de policiers au Plessis-Trevise ou un Guy George, un Mamadou Traoré, un Sid Ahmed Rezala à massacrer leurs victimes, c'est bien parce qu'ils avaient pertinemment conscience que l'acte de tuer n'entraînait pas le risque de mourir. Dissuasive, la peine de mort l'est si l'on veut bien se référer au taux de criminalité extrêmement bas recensé dans les pays du Golfe Persique où elle est appliquée, mais plus encore que son aspect dissuasif, c'est l'annulation de tout risque de récidive qui justifie son rétablissement. Auteur de « Serial Killer », Stéphane Bourgoin a souvent rappelé cette vérité implacable : « sur 300 tueurs en série relâchés depuis 1900, tous ont tué au moins une fois ». Guy Georges, multirécidiviste en est le dramatique exemple.
Dans un système judiciaire où la réclusion à perpétuité n'existe pas, peut-on dès lors encore parler d'une réelle « option d' élévation du niveau de protection du citoyen » ? Depuis l'adoption de la loi de présomption d'innocence en juin 2000, une « quinzaine de condamnés à la perpétuité ont déjà bénéficié de la libération conditionnelle ». Combien récidiveront demain ? Cette question n'intéresse pas les politiques, mais elle brûle les lèvres des futures victimes. Dans ce débat partial où seules les abolitionnistes ont la parole, (l'Ordre des avocats de la Cour de Rouen a invité les collégiens de Seine-Maritime à participer à un concours pour « sensibiliser les jeunes générations à la nécessité que soit mis fin à la peine de mort, ce châtiment inhumain qui a prouvé son échec en matière dissuasive »), la peine de mort demeure cette indispensable protection que l'Etat doit aux plus faibles, à ceux qui ne peuvent pas se défendre, à ces petites gens que la gauche méprise tant...
Eric Domard
CES ASSASSINS SAUVÉS PAR LA GAUCHE ...
Entre le mois d'octobre 1980 et le mois de mai 1981, les jurés des cours d'assises avaient prononcé neuf condamnations à mort. Deux ont été annulées par la Cour de Cassation, un détenu (Philippe Maurice, aujourd'hui libre), avait été gracié par François Mitterrand. Parmi les six autres, deux sont morts en détention, les quatre autres sont toujours en prison. Trois d'entre-eux, André Pauletto condamné pour avoir tué sa fille et profané son cadavre, Jean-Pierre Declerck, condamné pour le viol et le meurtre d'une lycéenne de 15 ans et Patrick François condamné pour le meurtre d'un adolescent, auront peut-être demain droit à cette deuxième chance « qui replace l'individu dans la société », et lui accorde ce privilège de tuer une deuxième fois.
Français d'abord! - 2' quinzaine octobre 2001