Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

anti-national - Page 1184

  • PS et ouvriers : « On est passé de l’abandon au mépris »

     

     

    La plume est cinglante comme après un amour déçu. «De l’abandon au mépris : comment le PS a tourné le dos à la classe ouvrière», ainsi s’intitule le livre publié jeudi par Bertrand Rothé, professeur d’économie à l’université de Cergy-Pontoise.

    Dans cet ouvrage historico-économique, l’auteur revient sur les «trahisons» du parti à la rose vis-à-vis de ceux auxquels il avait tant promis en 1981, lors de sa première accession au pouvoir sous la Ve République. (…) Interview.

    Comment se manifeste cette rupture que vous dénoncez ?

    En 1981, François Mitterrand est élu président de la République. Au premier tour, les ouvriers ont plus voté pour lui que pour le communiste Georges Marchais. Pourtant, trois ans plus tard, l’idylle s’achevait avec Laurent Fabius et le tournant de la rigueur. A l’époque, par exemple, le gouvernement affronte déjà l’hostilité des métallos lorrains, car il fait le choix de ne plus avoir d’industrie sidérurgique en France, en supprimant 21.000 emplois dans les usines nationalisées. Il s’agit bien d’un choix politique, car, de son côté, l’Allemagne, avec des coûts similaires, produit aujourd’hui 25% ou 30% de l’acier européen.

    Et quel est ce «mépris» dont vous parlez ?

    Il est le fait autant du PS que des élites françaises en général. Il consiste à représenter les ouvriers en imbéciles violents, voire racistes.

    (…) dans quelle mesure l’Europe a-t-elle influé sur les changements que vous dénoncez au PS ?

    Le PS n’a jamais été une force de résistance face aux progrès du libéralisme porté par l’Union européenne. Au contraire, il a, plus que les autres partis, contribué à ces progrès. Il faut revenir à 1983, où, après le tournant de la rigueur, il doit faire le deuil de son programme originel. L’Europe va faire office de projet de substitution. Sans projet précis à ce sujet, Jacques Delors, ministre de l’Economie puis président de la Commission, est à l’écoute de la «Table ronde européenne», un lobby patronal qui veut renforcer la concurrence pour créer des géants économiques comme aux Etats-Unis et au Japon.

    L’Acte unique de 1986 ouvre un âge d’or des fusions-acquisitions. Mais les socialistes ont oublié l’avertissement de Pierre Mendès-France, en 1957, pour qui une telle ouverture appelait d’abord «l’égalisation des charges et la généralisation rapide des avantages sociaux à l’intérieur de tous les pays du marché commun». Au début des années 2000, on a ainsi intégré à l’UE les pays de l’Est, dont certains affichaient un salaire minimum inférieur à 200 euros.

    Mais historiquement, le PS a-t-il jamais été le parti de la classe ouvrière ?

    Il a longtemps eu à disputer ce rôle au Parti communiste. Ce n’est donc pas systématique, mais il l’a été dans certaines régions, le Nord par exemple. (…)

    A partir des années 1980, en revanche, les socialistes ont abandonné cette catégorie sociale pour se consacrer à la défense des minorités ethniques. Et pas de tous les immigrés, pas des vieux par exemples : des jeunes immigrés, sous la devise un brin condescendante «Touche pas à mon pote». C’est médiatique, ça passe bien, ça fait festif.

    D’ailleurs, le travail est alors invité à devenir une fête. Et en Lorraine, Jacques Chérèque, le père de François, délégué pour le redéploiement industriel, propose de remplacer les aciéries par un parc d’attraction sur le thème des Schtroumpfs.

    Cette classe ouvrière est-elle toujours une réalité aujourd’hui ?

    Au juste, il n’y a jamais eu de classe ouvrière absolument homogène, il vaudrait mieux parler de monde ouvrier. Mais il est absolument faux d’affirmer que celui-ci soit en voie de disparition. En 2003, Aurélie Filipetti, aujourd’hui ministre de la Culture, écrivait un roman intitulé : «Les derniers jours de la classe ouvrière». Alors qu’à l’époque, celle-ci était encore le premier groupe social de France ! Bien sûr, les effectifs vont diminuant, et les ouvriers sont désormais éclatés en de multiples catégories et statuts, notamment depuis l’essor de l’intérim.

    Mais je crois que, si cette catégorie a perdu de son homogénéité, c’est aussi parce que le discours qui la constituait est lui-même en déclin. On n’existe qu’à travers le regard des autres. Or, le monde intellectuel a abandonné la classe ouvrière. Des économistes comme Philippe Cohen, des sociologues comme Alain Touraine, font l’éloge de la société post-industrielle, d’une France qui ressemblerait à un grand musée. A la télévision, on ne montre jamais les ouvriers qu’en bloqueurs de route ou en vandales. (…)

    Libération  http://fortune.fdesouche.com/

  • Manifestation à Paris le 13 janvier ! Mais pas n’importe où…

     


    Attention, ne vous trompez pas de lieu de rendez-vous.
    Plusieurs cortèges partiront en effet cet après-midi du 13 et le gros des manifestants défilera plus ou moins sans le savoir « contre l’homophobie ».
    En effet, la réaction populaire contre le projet de « mariage » entre invertis a été scandaleusement détournée par des agitateurs sans repères : une « Barjot » adepte des nuits « gays » parisiennes, une militante de gauche et un militant homosexuel, tous partisans de l’« amour (sic) homosexuel ».
    Le discours de ce trio infernal reste en partie inacceptable, comme son choix de mettre en place un « char dansant gay », sa volonté de cacher les chapelets et les soutanes, d’interdire qu’en fin de cortège les associations catholiques fassent un défilé… normal.

    Les catholiques sont encore les dindons de la farce, à la remorque de la gauche, et alors qu’ils constituent le gros des troupes, ils feront pour beaucoup, dimanche, semblant de ne pas être catholiques pour tenter de plaire aux médias et au lobby homosexuel… Croient-ils obtenir un réel succès et le secours de Dieu de cette façon ?

    La manifestation qui débutera place Pinel sera, elle, une démonstration de normalité, de catholicité, ouverte aux Français de bon sens.
    Organisée par Civitas, elle est soutenue par diverses organisations : Renaissance catholique, SOS Touts-petits, Parti de la France, Renouveau français, etc.

    Contre-info invite ses lecteurs à y participer.

    Par ailleurs, la  paroisse St Nicolas du Chardonnet organise un rosaire qui sera récité près de l’Assemblée Nationale, square Edouard HERRIOT, le mardi 29 janvier de 20h00 à 22h00, pour demander l’échec du projet de loi.

    http://www.contre-info.com/

  • L'art contemporain et la titrisation du néant

    L’art contemporain ne serait-il pas aujourd’hui déjà la valeur fantôme d’un marché de zombies ?

    A l'heure où se tient la Fiac, à Paris, comment se porte le marché de l'art contemporain ? On peut constater qu'au cours des deux années écoulées, il a mieux résisté que lors du précédent krach de 1990. La leçon avait été retenue… Les collectionneurs d'art contemporain rationalisèrent dès lors leur spéculation en imitant les financiers et leur création de produits sécurisés « scientifiquement ». Ils s'organisèrent et fabriquèrent leurs « artistes spéculatifs » en réseau. Les acquéreurs, cooptés parmi les « too rich to fall », devaient désormais être entièrement propriétaires de l'oeuvre, afin de ne pas devoir être affectés par les crises. Par ailleurs, le réseau engloba, dans une sorte de trust, tous les stades de la valorisation de l'oeuvre : galeries, médias, institutions muséales, salles des ventes mondiales…

    En 2008, si le marché de l'art contemporain ne s'écroule pas comme en 1990, il perd cependant 75 % de sa valeur. A partir de mars 2009, on constate une remontée, suivant ainsi l'amélioration du marché financier. Dès le printemps, s'affirme une gestion rigoureuse de la crise de l'art contemporain par les maisons de vente. Christie's et Sotheby's en particulier, grâce à leur place hégémonique et stratégique dans l'International, fabriquent les événements du marché avec une stratégie très étudiée et en maîtrisent avec précision la communication.

    En observant la vente récente à New York et à Londres de la collection Lehman, on remarque les méthodes habituelles : estimations très basses des oeuvres par rapport à la cotation des années précédentes afin d'être vendues « au-dessus de l'estimation haute », citation des ventes positives, omissions des ventes négatives, diversions, comme la provocation de l'artiste-performer Geoffroy Raymond.

    Que se passe-t-il exactement ? L'art contemporain ne serait-il pas aujourd'hui déjà la valeur fantôme d'un marché de zombies ? Par ailleurs, sa valeur ne serait-elle pas aujourd'hui réduite aux services qu'il rend ? Vecteur de visibilité, moyen de communication efficace dans l'International, support de marques, occasion de rencontres régulières d'un milieu d'affaires mondialisé, facilités monétaires ? Dans ce cas, il ne disparaîtra que remplacé par un autre support.

    On observe aussi la démonétisation de l'art contemporain. Le public comprend jour après jour un peu mieux sa nature hybride : il n'est pas une avant-garde de plus mais un système de pouvoir doublé d'un produit financier.

    Le fait est que Murakami dans la Galerie des Glaces à Versailles en 2010 pose plus de problèmes que Jeff Koons en 2008. Il n'échappe plus au grand public que « l'élite » culturelle et administrative française n'arrive pas à avancer un seul argument qui tienne pour justifier une certaine privatisation de Versailles.

    Viendra le moment, mais n'est-il pas déjà là, où un mégacollectionneur, possédant le réseau le plus complet comprenant en particulier une salle des ventes internationale, doublée des services d'un Etat, aura la tentation de « tirer les marrons du feu » avant qu'ils ne brûlent.

    Mais en 2010, il fera cela de nuit et masqué. Il vendra dans la foulée de chaque événement prestigieux, comme à Versailles, ses produits dérivés toxiques. Mais personne ne saura que c'est lui. Les collectionneurs sauront qu'ils sont ruinés, mais bien plus tard !

    Aude de Kerros
    Les Echos
    22/10/2010

    L'art de la titrisation culturelle

    puis Aude de Kerros dans Les Echos : la « titrisation culturelle » va bon train. La titrisation consiste initialement à noyer des produits financiers toxiques au milieu de produits sûrs : c’est une des pratiques du mercantilisme mondial qui a engendré la Crise de 2008. Elle se pratique aussi dans l’Art Financier, à tous les niveaux : Versailles, valeur sûre, se voit farci en Koons et Murakami ; les collections nationales, comme l’or de la Banque de France, sont la garantie des œuvres contemporaines (proposées à la vente par ailleurs) : Koons ou Murakami vaudraient autant que le joyaux de l’histoire séculaire d‘un peuple, ils créeraient le patrimoine du futur…

    Mais la titrisation se joue aussi à l’échelon d’une galerie, comme le révélait la visite de la Fiac ou de ses émules. Une galerie expose un beau Soulages des années 50, par exemple, soit il n’est pas à vendre, soit il vaut très très cher (il faut le conserver pour rééditer ce genre d’opération). Mais à côté ou pas très loin, on expose un second couteau de l’Abstraction lyrique, une œuvre moyenne, même époque, même mouvance, mais avec un prix beaucoup plus abordable. L’astuce consiste à mettre en appétit l’acheteur avec une pièce maîtresse pour qu’il se rabatte sur ce qu’on veut lui fourguer… Beaubourg expose régulièrement Jean Prouvé : normal, cet architecte, ingénieur et designer présida le jury du concours international qui choisit…. l'architecture du Centre Pompidou. La Monnaie de Paris vient de lui rendre hommage et Prouvé a également une exposition à l’Hôtel de Ville de Boulogne, ajoutons à ce tir groupé, la Maison Ferembal remontée aux Tuileries, le temps de la Fiac. Or l'événement de la rentrée, l'arrivée du roi new-yorkais du marché de l'art international, Larry Gagosian, débute comme par hasard… avec une expo Prouvé (en association avec la galerie Seguin) au 4, rue de Ponthieu. Là, dans le nouveau White Cube du maître du Financial Art, on ne s’étonnera pas de trouver le plus ennuyeux, le plus standard, de l’industrieux et industriel Prouvé. Les plus belles pièces sont en musée… avis aux cobayes de la titrisation culturelle !

    On s’étonnera en revanche de voir le catalogue de l’autre exposition d’ouverture de Gagosian, celle de Twombly, rédigé par Mme Marie-Laure Bernadac, par ailleurs conservateur chargée de l’Art contemporain au Louvre. Il y a 25 ans, on chapitrait les élèves de l’Ecole du Louvre : il est strictement défendu à un conservateur, agent de l‘Etat, d’avoir une activité liée au privé, au commercial. Ceci afin d’éviter les conflits d’intérêt… Au fait, cette loi (fort sage) a-t-elle été abrogée ? Un poste confortable dans le giron de l’Etat, qui permet d’abriter des activités lucratives, la titrisation de la culture a pignon sur rue (de Ponthieu).

    Christine Sourgins
    Historienne de l’Art
    www.magistro.fr

    Correspondance Polémia – 09/11/2010

  • Aborder de front la « surdélinquance » des jeunes issus de l’immigration

    Prévention de la délinquance et des violences urbaines : selon Jean-Claude Sommaire, il faut prendre en compte la « surdélinquance des jeunes d’origine maghrébine et africaine sub-saharienne » en concevant à leur intention des interventions spécifiques en matière éducative et sociale dans le cadre d’un nouveau modèle français d’intégration n’ignorant plus le fait communautaire.

    Au moment où le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault s’apprête à réorienter la politique de la Ville et prépare des mesures visant à mettre en oeuvre la priorité du programme présidentiel de François Hollande concernant la « jeunesse », dans un contexte budgétaire extrêmement contraignant, cette note vise à ouvrir de nouvelles pistes qui pourraient permettre à l’action publique d’être plus efficace à terme, à un moindre coût humain et financier, dans un domaine qui reste très sensible au niveau de l’opinion publique (…)

    Depuis le début des années 80 notre pays connaît régulièrement, dans les quartiers en difficulté, des moments de violences urbaines auxquels les gouvernements successifs se sont efforcés, sans grand succès jusqu’à maintenant, de porter remède. Cette situation, qui ne se limite pas, loin de là, aux grands épisodes émeutiers spectaculaires et médiatisés s’est aggravée ces dernières années malgré la politique de sécurité mise en oeuvre, depuis 2002, par l’ancienne majorité.

    En effet, dans tous les quartiers sensibles et au-delà, les incivilités et la petite délinquance sont restés à un niveau élevé, les incendies de voitures et de bâtiments publics ou privés n’ont pas régressé et les violences à l’égard des personnes ont augmenté.

    Ces violences et cette délinquance, dont il n’est plus possible d’ignorer que les auteurs sont très souvent d’origine maghrébine et, de plus en plus, africaine sub-saharienne, témoignent de la crise du « modèle d’intégration » que notre vieille nation d’immigration s’est forgée au cours de son histoire.

    Depuis de nombreuses années nous ne parvenons plus à intégrer socialement une part importante de nos jeunes compatriotes issus de nos immigrations post-coloniales. Trop souvent confrontés à l’échec scolaire et aux discriminations, beaucoup de ces jeunes se retrouvent alors dans une situation de désespérance sociale et de malaise identitaire qui contribue à nourrir ces comportements délictueux mais aussi les divers « replis communautaires » que l’on observe aujourd’hui avec de plus en plus d’inquiétude.

    En effet, dans ces quartiers, parallèlement à la montée de la violence et de la délinquance, on ne peut que constater l’affirmation croissante d’un islam fondamentaliste que notre laïcité républicaine ne parvient manifestement pas à contenir. (…)

    Rue 89  http://www.fdesouche.com/

  • Nigel Farage: l'euro est une dictature rampante et émergente.

  • Crise économique : les États fragilisés

    Tout va très bien, madame la marquise. Les déclarations des responsables politiques ont pu donner l'impression au lendemain du G20 que l'économie mondiale avait enfin abordé la sortie de crise ; pourtant, rien n'est moins sûr.
    « It walked » (ça a marché) : les dirigeants du G20 réunis à Pittshurg fin septembre ont salué en ces termes les résultats des plans de relance étatiques. Mais la reprise économique occidentale, due à des dépenses publiques en augmentation vertigineuse, n'a rien d'enthousiasmant. Le FMI annonce une croissance américaine de 1,5 % en 2010, succédant à une chute de 2,7 % celle année. Aux États-Unis, 263 000 emplois ont été détruits eu septembre (le taux le plus élevé depuis juin 1983), plaçant le chômage à 9,8 % : c'est le 21e mois consécutif de destruction d'emplois. Le solde - négatif - de l'emploi depuis l'intronisation du président Obama, en janvier, s'établit à 3,6 millions. La tendance à la moindre augmentation du chômage de ces derniers mois s'est inversée : en septembre, l'Amérique a supprimé plus d'emplois que le mois précédent. La durée moyenne du travail y est tombée à trente-trois heures par semaine : les employeurs ne sont pas près de recommencer à embaucher. On a affaire à une reprise sans emploi. C'est le cas non seulement aux USA, mais aussi dans le reste de l'Occident. Une fois épuisé l'effet cyclique de la reconstitution des stocks et de la stimulation des plans de relance, la croissance du PNB va de nouveau ralentir.
    La remontée du cours des actions et des obligations d'État occidentales est trompeuse. La crise de 2007 fut déclenchée par l'explosion de la bulle spéculative immobilière. Celle-ci eût été impossible sans la gigantesque masse monétaire due aux faibles taux d'intérêt pratiqués par les banques centrales, au premier rang desquelles celle des États-Unis : c'est une création monétaire ex nihilo, sans lien avec l'activité économique. Les monnaies n'étant plus adossées à l'étalon or (le dollar a été découplé de l'or en 1971), les banques centrales en augmentent la masse sans retenue. Cette création monétaire débridée engendre de gigantesques bulles spéculatives, comme celle de l'immobilier, qui explosa en 2007. Sept ans plus tôt, on avait vu la désintégration de la bulle Internet formée dans les années 1990.
    Les États, pompiers pyromanes
    Après la crise de 2007 - comme après les précédentes -, les pouvoirs publics n'ont pas laissé jouer les mécanismes d'ajustement économiques et financiers qui auraient purgé les dettes accumulées dans la période passée et fait repartir l'économie sur des bases saines. Les marchés des actions et des obligations d'État occidentales ont été revigorés par les achats massifs financés par les milliards de dollars fabriqués par les banques centrales. Développant leur activité de faux-monnayeurs, qui avait pourtant conduit à la crise, les banques centrales fabriquent de nouvelles bulles financières. Principalement due à des dépenses publiques effrénées, la reprise économique est bâtie sur du sable. Les consommateurs sont tétanisés par la montée du chômage : en septembre, la confiance du consommateur américain a baissé à 53,1 (contre 54,5 en août), selon le centre de recherche du Conference Board. Les entreprises, en surcapacité de production, évitent de se lancer dans des investissements productifs. Aussi, la reprise économique n'a-t-elle pas, loin de là, une vigueur en rapport avec les anticipations des valeurs boursières et obligataires actuelles. Comme les bulles précédentes, celles qui se dilatent actuellement vont, elles aussi, finir par exploser.
    Après avoir été les pyromanes de cette crise, les États en sont les pompiers, à coup de surendettement public. Mais ils s'exposent à un krach obligataire. Un État surendetté peut faire faillite, lorsque ses citoyens exsangues ne peuvent plus alimenter ses caisses par l'impôt et qu'il ne trouve plus de bailleurs de fonds sur le marché international des capitaux. La banqueroute des États propagerait un climat de panique. Les systèmes d'aide sociale mis en place par les États providence seraient sinistrés. Les États ne seraient même plus capables d'assurer correctement leurs missions régaliennes : défense,justice, maintien de l'ordre...
    Vers qui se tourner, alors, pour demander de l'aide ? Des populations - notamment celles de l'Europe de l'Ouest - accoutumées à la tutelle de l'État seraient tragiquement démunies. Les mécanismes correcteurs de la crise entreraient alors en action de la façon la plus cruelle. Les plans de relance mis en œuvre actuellement par les États apparaîtraient, rétrospectivement, comme un expédient ayant seulement permis de reculer pour mieux sauter... dans le vide.
    Laurent Artur du Plessis monde & vie du 12 octobre 2009

  • Syrie : l'ouragan se rapproche

    Alors que le conflit en Syrie entre dans son vingt-deuxième mois, rien ne bouge toujours sur le plan diplomatique, mais les gesticulations militaires extérieures s'accentuent.
    Au large des côtes syriennes, la Russie est en train de procéder au renforcement de sa flotte et, sur la frontière turque, les États-Unis déploient un système de missiles ultra-performant.
    Le 13 décembre, le secrétaire américain à la Défense, Léon Panetta, a annoncé que l'armée américaine déployait six batteries de missiles sol-air Patriot PAC-3 ; une arme redoutable. Pour armer ces batteries, les Allemands dépêcheront 400 soldats, les Américains autant (à moins qu'ils ne soient déjà en place, via leur base aérienne d'Incirlik à l'extrême est de la Turquie, non loin des frontières irakienne et syrienne) et les Néerlandais, 360. Ces trois pays sont les seuls à posséder au sein de l'Alliance Atlantique de tels missiles, capables d'intercepter des missiles balistiques tactiques ou de croisière, mais aussi des avions.
    Rappelons que les Pays-Bas avaient déjà déployé des Patriot en Turquie en 1991 et 2003 lors des deux guerres du Golfe. Le déploiement est décidé sous le prétexte de « défendre » la Turquie contre une éventuelle attaque syrienne. Il constitue, en fait, une escalade significative de la politique guerrière américaine. Les systèmes de missiles peuvent être utilisés à la fois contre des avions de combat et des missiles, afin d'assurer une couverture aérienne aux forces d'opposition ou d'établir une zone dite « d'exclusion aérienne » le long de la frontière, deux éléments précurseurs d'une action militaire directe.
    La décision est intervenue quelques jours seulement après une réunion de la Conférence internationale des amis du peuple syrien à Marrakech, lors de laquelle les principales puissances, dont les États-Unis, ont officiellement donné leur bénédiction à la « Coalition nationale de la révolution syrienne et des forces d'opposition ». Ce groupuscule a été bricolé if y a un mois seulement par le gouvernement Obama dans le but d'être sacré gouvernement officiel.
    Si le régime d'Assad venait à tomber, selon le vœu des Américains et de leurs alliés, cela représenterait une cuisante défaite pour l'Iran, la Chine et, surtout, pour la Russie. La Syrie « anti-impérialiste » est un verrou qui, d'une certaine façon, protège l'accès à ces pays qui sont encerclés aujourd'hui par de multiples bases militaires américaines.
    Alors que les États Unis accentuent leur pression, la Russie procède à la relève de sa petite flotte de guerre qui croise au large des côtes syriennes. Le patrouilleur Iaroslav Moudryi, les navires de débarquement Kaliningrad et Alexandre Chabaline, le remorqueur SB-921 et le navire de ravitaillement Lena ont quitté leur port d'attache de Baltiïsk en mer Baltique à destination de la Méditerranée. La Russie a démenti les informations selon lesquelles elle utilise ces navires pour acheminer des armes. Selon certains, Poutine se préparerait à évacuer ses ressortissants de Syrie à un moment où les forces du régime multiplient les bombardements des banlieues rebelles près de Damas et d'Alep. Va-t-il lâcher Assad ou contrer Obama ?
    Les Russes, défenseurs de facto des chrétiens d'Orient
    Moscou ne se bat pas pour la Syrie, ni même pour, coûte que coûte, garder une base dans la région. Comme tous les États, elle lutte pour le pouvoir, le prestige, c'est-à-dire pour continuer à être perçu comme une force qui compte, à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur, notamment au Caucase menacé d'islamisation. Car après la Syrie, les terroristes accentueront sans nul doute leur pression du côté de la Tchétchénie. La position russe n'est comprise ni dans le monde arabe, ni en Occident. Au début, elle a été interprétée comme purement mercantile. Il se disait que le régime de Bachar El Assad était un bon client pour l'industrie militaire russe qui, dépitée de la perte de ses marchés en Iran, en Libye et ailleurs, aurait fait des pieds et des mains pour garder son dernier débouché.
    Mais la Russie entend aussi exercer son rôle traditionnel de protecteur des chrétiens orthodoxes du Levant et en particulier de Syrie, où ils constituent la majorité des chrétiens locaux. Le patriarcat orthodoxe russe, dont l'influence sur Vladimir Poutine est notoire, exerce, dit-on, d'intenses pressions à ce sujet. Cela compte pour les autorités russe, même si en Occident ceux qui nous gouvernent souffrent d'amnésie civilisationnelle. De plus, environ 5 000 citoyens russes résident officiellement en Syrie, mais le ministère des Affaires étrangères russe évalue leur nombre réel à plus de 25 000 personnes, comptant les conjoints de citoyens syriens et leurs enfants...
    Les Russes savent très bien que la mise à l’écart et, a fortiori, l'exil d'Assad, signifierait la démoralisation des forces loyalistes et la désagrégation immédiate de la Syrie. Et ruinerait donc vingt mois de stratégie diplomatique russe, sans parler d'incalculables dommages en terme d'influence et de prestige pour le Kremlin. La Russie redeviendrait, comme l'était l’URSS avant 1990 - mais en pire, puisque ayant perdu ses glacis d'Europe orientale et d'Asie Centrale -, un pays stratégiquement isolé et encerclé par l'alliance atlantique sur son flanc ouest et par une mosaïque d’États islamistes alliés pervers de l'Occident sur son flanc sud. Poutine n’est pas homme à se laisser enfermer dans ses frontières. Aussi est-on en droit de penser qu'il va assurer à son client syrien un approvisionnement en armes et continuer de lui assurer l’assistance logistique requise. Dans cette configuration d’une Russie droite dans ses bottes, les assauts des insurgés islamistes continueront d'être repoussés, mais pour combien de temps encore ?
    Henri Malfilatre monde & vie 26 décembre 2012

  • Comment Marine Le Pen est revenue à la raison

    Première alerte pour la présidente du FN.

    Ça, c’est fait. Suite à la pression exercée sur la direction du Front national depuis la parution du dernier numéro de « Minute », mercredi dernier (1), pression qui n’a cessé de monter en puissance, le bureau politique du FN a adopté une motion claire et nette en faveur de la participation à la Manif pour tous de dimanche. Plus fort encore : Louis Aliot et Steeve Briois ont annulé leurs galettes des rois pour y être ! Merci qui ?

    Marine Le Pen a certes ses défauts mais elle a aussi des qualités, notamment celle de sentir venir… les emmerdes. Or un avis de forte tempête, de force 11 sur l’échelle de Beaufort – le dernier stade avant l’ouragan –, était annoncé sur le Carré, le siège du FN à Nanterre, pour lundi matin 10 heures, soit l’heure fixée pour la réunion du bureau politique. A l’origine de cette alerte politico-météorologique : les atermoiements de la présidente du FN au sujet de la manifestation nationale de dimanche contre le mariage homosexuel et l’autisme de son conseiller numéro un, Florian Philippot, qui, pour paraphraser Alain Juppé parlant alors du pape Benoît XVI, « commence à poser un vrai problème ».

    Un front interne trop puissant pour Marine

    Chacune de leur côté, les différentes figures légitimes du FN avaient prévu de monter au créneau pour réclamer un engagement clair, net et carré du FN, non seulement contre le mariage des homosexuels mais en faveur de la participation à la manifestation. A cet égard, le communiqué publié vendredi par Marine Le Pen, mi chèvre mi chou, qui avait pour but de régler l’affaire en mettant le bureau politique devant le fait accompli, a plutôt eu pour effet d’envenimer les choses.

    La présidente du FN, tout en affirmant son opposition au mariage homo et à tout ce qui en découle et en soutenant, du bout des lèvres, les frontistes qui entendaient participer à la « manifestation citoyenne » (sic) de dimanche : 1. dénonçait une « instrumentalisation » de ces défilés par l’UMP et le PS (?); 2. rappelait qu’elle était favorable à un référendum sur le sujet (ben non, quand c’est « non », c’est « non »!); 3. dénonçait encore un « enfumage sociétal de la part de l’UMP et du PS […] visant à détourner l’attention des Français des questions urgentes que sont la sécurité, la prospérité », etc.; 4. indiquait qu’en conséquence, elle n’irait pas à cette manifestation.

    Ce communiqué surprise en forme de coup de Jarnac, limite coup de force, alors qu’il avait été officiellement annoncé que la ligne du parti serait fixée par le bureau politique du 7 janvier, a été extrêmement mal perçu en interne. D’autant que l’inspiration « philippotiste » du texte n’a échappé à personne. Or, plutôt que de se résigner une fois de plus, le moment de colère passé, chacun a décidé d’agir. De sorte que, sans concertation entre les différents clans, une sorte de front… unitaire était en train de se constituer qui aurait pu aboutir à un « Tous ensemble! » du plus mauvais aloi.

    Dimanche, alerte rouge chez Marine Le Pen !

    En arrivant lundi matin au Carré donc, où « Minute » était sur toutes les lèvres, Bruno Gollnisch était bien décidé à passer à l’offensive. Ainsi que Marion Maréchal- Le Pen, député du Vaucluse, qui n’avait pas digéré de s’être fait souffler dans les bronches – une fois de plus… – par sa tante qui lui avait expliqué, à elle qui avait dit dès le départ qu’elle serait à la manifestation, qu’elle ne comprenait rien à la politique! Ainsi que Louis Aliot, compagnon de Marine mais farouche adversaire du mariage homo.

    Ainsi, également, que Steeve Briois, le secrétaire général du parti, mariniste certes et depuis longtemps, mais lui aussi opposé au dit mariage. Ainsi, enfin, que Jean-Marie Le Pen, lequel avait redonné espoir aux vieilles troupes en déclarant, la veille, que, absent de Paris, il participerait « mentalement » à la manif, ajoutant: « Je crois que le bureau politique de lundi va quand même étudier la question, peut-être faire revenir la présidente sur sa décision de non-participation. »

    Alerte rouge donc dimanche chez Marine Le Pen. Elle qui avait méprisé « Minute » – alors que, de l’aveu de nombreux cadres, ce numéro a « libéré la parole en interne » –, qui n’avait pas tenu compte des nombreux appels de militants courroucés au standard du FN, qui avait dédaigné de répondre aux vives inquiétudes de responsables départementaux, a tout de suite com pris, quand elle a lu les propos du président d’honneur, ce qui lui pendait au nez. Un fait inédit dans les annales du parti; un séisme politique à l’onde de choc immaîtrisable : une mise en minorité par « son » propre bureau politique!

    Et elle allait se retrouver avec, pour seuls soutiens, les plus improbables des alliés par rapport à la « modernité » qu’elle entend incarner: deux fervents « cathos tradis », Wallerand de Saint-Just, le trésorier du FN, et un conseiller régional hostile à toute participation à une manifestation soutenue « par l’Eglise conciliaire » (sic), selon ses propos tenus lors du bureau politique du 7 décembre; et un gaullo-chevènementiste, Florian Philippot. Auxquels il faut ajouter, pour être complet, son « conseiller spécial » – et ancien directeur de cabinet – Eric Domard, mais pour un autre motif: il est, lui, favorable au mariage homo.

    La meilleure défense étant… le repli stratégique sur une position bricolée la veille à la hâte, c’est tout sourire que Marine Le Pen est arrivée au bureau politique. Le Pen (père) était lui aussi d’agréable humeur ainsi que Florian Philippot, qui a même pris la peine de serrer des louches, fait assez rare pour être signalé. Et la guerre n’a pas eu lieu… « Il y a longtemps que je n’avais pas assisté à un bureau politique aussi serein », nous confie l’un des participants, propos confirmé par un autre: « Ce fut très consensuel. »

    Repli stratégique sur une position bricolée la veille

    Et pour cause… Marine Le Pen avait fait préparer une motion qui ne pouvait que faire consensus… de tous ceux qui s’apprêtaient à batailler contre sa position. Et c’est d’ail leurs, de façon tout à fait exceptionnelle, sous le titre « Motion du bureau politique du Front national » que le communiqué de presse a été envoyé, comme cela avait été le cas… lors de chacune des crises internes.

    Que dit ladite motion? Que le FN « a toujours fait de la défense de la famille un pilier de sa politique », que son opposition au mariage homo et à l’adoption est « historique », que le FN « condamne l’insolence et le mépris avec lesquels ce gouvernement entend imposer une modification aussi radicale des règles fondatrices et plurimillénaires de notre société et de notre civilisation », et que le parti « appelle » tous ceux qui veulent manifester leur opposition à ce projet de loi à se retrouver dimanche. Bref, une motion comprenant très exactement les mots qui étaient attendus mais qui n’étaient pas parvenus à sortir de la bouche de Marine Le Pen depuis des semaines… Une fois quelques lignes ajoutées pour donner un lieu de rendez- vous (porte Maillot, en bas de l’avenue de la Grande Armée), le texte a été adopté à l’unanimité.

    Un défilé frontiste organisé par Nicolas Bay

    Après quoi la présidente du FN s’est lancée dans une de ses diatribes contre « le véritable ennemi » (« le mondialisme ») et contre les médias qui lui veulent tant de mal (« Le Monde » et « Minute » étant mis dans le même sac, avec une mention particulière pour nous puisque nous serions « appelés à disparaître ». Jean- Marie Le Pen a rappelé qu’il serait de bon ton de ne pas oublier le problème vital de l’immigration – à bon entendeur… Et Steeve Briois a annoncé la nomination de deux nouveaux responsables départementaux, faisant sourire l’assemblée en disant qu’il allait mettre « deux ex-mégrétistes homosexuels » – en fait non, un père de famille de sept enfants et une mère de famille de trois enfants –, tandis que certains, qui n’avaient pas encore lu « Minute » à cause des fêtes, se le refilaient discrètement.

    Au final, et comme quoi il est des décisions faciles à prendre pour peu qu’on le veuille bien, Louis Aliot, qui avait commis une grosse, grosse boulette en disant qu’il passerait une tête à la manifestation de Perpignan, qui n’existe pas, a annulé sa présence à la galette des rois organisée à Castres dans le Tarn – à deux heures et demie de Perpignan, soit dit en passant – et manifestera dimanche à Paris. Steeve Briois, qui devait de son côté présider une galette des rois à La Roche-sous- Foron, en Haute-Savoie, a également annulé sa venue et manifestera lui aussi dimanche à Paris. Avec tous les élus du FN qui auront fait le déplacement, dont Nicolas Bay, conseiller régional de Haute-Normandie et désormais secrétaire général adjoint du FN, qui a la charge d’organiser le défilé frontiste.

    Ne manquera à l’appel que Marine Le Pen, qui campe sur sa ligne personnelle et dont Louis Aliot a pris la défense en ces termes: « Ce n’est pas la place d’un dirigeant d’un parti d’opposition » que de défiler dans la rue. Jean-François Copé, Christine Boutin, Philippe de Villiers, Frédéric Nihous ou encore Carl Lang ne seront donc pas à leur place dimanche.

    Antoine Vouillazère http://fr.novopress.info

    (1) Disponible sur : www.minute-hebdo.fr

  • [Vidéo] Martinique – Raymond Occolier (maire PS) ne mariera jamais des homosexuels

    Raymond Occolier, maire du Vauclin en Martinique, était interrogé au JT de la télévision M1re. Il se positionne clairement contre le mariage homosexuel et affirme qu’il ne mariera jamais des personnes du même sexe. Raymond Occolier est une figure locale du parti… socialiste !

    « Nos grands intellectuels n’auraient jamais proposé une chose comme ça. Nos grands-parents nous ont transmis des valeurs et nous devons transmettre ce flambeau à nos enfants ! » [...] « Je ne désobéirai jamais au commandement de Dieu sur cette affaire-là ! »

  • Najat a la censure qui la démange !

    Pauvre Najat Vallaud-Belkacem ! Tellement pleine de bonnes intentions, tellement soucieuse de faire plaisir « aux associations », comme on dit sur les médias traditionnels. A comprendre, en tête : le MRAP, l’UEJF, SOS Racisme et la Licra, rassemblés hier matin devant le tribunal de Grande instance de Paris ...

    ...pour y poursuivre Twitter afin que soient bloqués les échanges honteux sur des hashtags « racistes, antisémites ou homophobes ».

    Pauvre Najat Vallaud-Belkacem, tellement pleine de bonnes intentions (bis). Elle qui voudrait tant que le monde soit beau, gentil, et propre sur lui, qu’elle est prête à couper les doigts de tous les malpolis à l’humour malséant qui pianotent en continu leurs sales blagues de lapins crétins.

    Sans même peut-être en être consciente, notre belle brune vertueuse appartient à la race des despotes. Tous ces exaltés qui veulent faire notre bien à coups d’interdits, ces rééducateurs dans l’âme qui sont prêts à toutes les extrémités pour nous faire entrer dans le crâne leur notion du Bien et du Mal. On en a connu, de ces bienfaiteurs de l’humanité, des Robespierre et des Saint-Just, des petits Pol Pot et des grands Mao, ces gentils organisateurs de camps de redressement pour déviationnistes. [...]

    Marie Delarue - La suite sur Boulevard Voltaire