
Gilles-William Goldnadel. JOEL SAGET/AFP
Source : https://www.lefigaro.fr/vox/
L’ancien co-détenu d’Adama Traoré qui l’accuse de viol a été indemnisé mais n’a bénéficié d’aucun traitement médiatique compatissant, tant la famille d’Adama Traoré s’accapare le monopole de la victimisation, regrette l’avocat et chroniqueur.
L’affaire Adama Traoré, jusqu’à son dernier développement, constitue bien plus qu’un fait divers. C’est un symbole, un concentré du drame français, un précipité de ses errements, mensonges, occultations gênées et silences médiatiques et politiques. C’est aussi une histoire d’impunité.
Commençons par ce qui pourrait en constituer la fin: la mise en cause de feu Adama Traoré dans l’agression sexuelle de son ancien codétenu et qui a vu celui-ci indemnisé par la justice.
Comme la famille Traoré est susceptible, allons-y précautionneusement. Il ne saurait donc être question d’accuser le défunt Adama d’avoir violé le plaignant d’abord et avant tout pour la simple raison juridique que les poursuites engagées à son encontre ont été naturellement éteintes lors de son décès dans les conditions actuellement soumises à la justice et que nous ne voulons donc pas commenter.