Je trouve sous la plume d’Alain Besançon cet argument (à propos de la conversion des Occidentaux, ou peut-être devrait-on dire des anciens chrétiens à l’islam) dont la justesse me frappe :
« Un argument fort est d’habitude opposé à ces hypothèses de conversion : jamais les femmes ne consentiront au statut prévu pour elles dans la loi de l’islam. Peut-être, mais il faut considérer le sort peu enviable des femmes dans la société démocratique contemporaine. Pour mille raisons, qu’il n’y a pas lieu de détailler ici, elles sont exposées à un risque très fort de célibat, de stérilité, de solitude.
L’islam leur offre une condition qu’aujourd’hui elles trouvent peu plaisante, mais qui comprend tout de même, et presque automatiquement, l’accomplissement d’un désir que l’on n’ose plus qualifier de naturel, mais présent tout de même chez beaucoup, bien qu’il leur arrive de le nier : le mariage et les enfants. »