Comme un coucou régulier, Daniel Cohn-Bendit surgit de temps à autre de la pendule dans laquelle il s’est confiné à double tour. Sa dernière apparition furtive s’est produite lors de l’émission « C politique » de France 5 où un journaliste esseulé attendait avec impatience le cri mélodieux de l’ex-soixante-huitard reconverti en horloge parlante du macronisme. Les mécanismes résistent malgré les coups de boutoir opérés par la perspective d’un « monde d’après » un tantinet moins mondialiste que celui d’avant.
Effaré par ce cataclysme qui menace, le militant des causes impopulaires propose de sauver les meubles pendant qu’il en est encore temps. Entre autres urgences, la pandémie peut servir de prétexte idéal à régulariser les sans-papiers à tour de bras. Un tremblement de terre également, un incendie, un calme plat, une jaunisse… Les exemples d’occasion de régularisations massives ne manquent pas, mais on fait avec ce qu’on a sous la main.