L'immigration en France, c'est un peu comme le chômage dans feu l'Empire soviétique. Ça n’existe pas. Sinon dans le cerveau reptilien de Français ataviquement racistes. Un fantasme ! Voyez les chiffres… C'est que les démographes officiels ont un truc, un peu comme les magiciens. Ils font disparaître les immigrés de leurs statistiques. Mais pas de la réalité.
Autruche (politique de l’) : relatif à la politique migratoire de la France. Ou comment ne pas voir que les flux migratoires explosent. Partout. Sauf dans les données officielles, celles que fournissent l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) et l'Ined (Institut national d'études démographiques), où, année après année, ils ne dépassent jamais le seuil dangereux des 10 % de la population. Merveilleuse stabilité.
Il y a une raison à cela. À l'heure de l'antiracisme triomphant, Tartuffe s'est fait statisticien. Couvrez ces immigrés imaginaires que je ne saurais voir, cela fait venir de coupables pensées. Le héros de Molière a donc inventé le blanchiment statistique en proscrivant les critères ethniques des recensements, au prétexte que c'est là - horresco referens - « un moyen d'expression du racisme », comme l'avoue cyniquement Hervé Le Bras, le Lyssenko en chef des études démographiques, l'homme qui traque la bête immonde jusque dans les chiffres.