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anti-national - Page 313

  • KOSOVO/SEINE SAINT-DENIS, MEME SCENARIO ?

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    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Les urnes ont parlé le dimanche 6 octobre, au Kosovo, comme au Portugal et en Italie. Mais, pour l’heure, examinons le seul cas de cette ancienne province autonome de la défunte Yougoslavie. Il semble que les votants aient sonné l’heure du changement dans cette poche albanaise enclavée dans les Balkans, qui fut le prétexte d’une odieuse intervention contre la Serbie. À noter que seulement 100 pays sur les quelques 194 membres de l’ONU, reconnaissent cet « Êtat » mafieux, un Êtat bidon qui n’aurait jamais dû exister. Regardons d’ailleurs son drapeau, imposé par l’OTAN comme l’a été celui de la pseudo Bosnie-Herzégovine : un pavillon totalement artificiel, sans aucune référence historique et pour cause ! D’ailleurs, les habitants, qu’ils soient Albanais ou Serbes, ne s’y trompent pas : les premiers arborent l’aigle noir à deux têtes sur fond écarlate, - celui de Tirana -, et les seconds le tricolore de Belgrade ! 

    Un espoir pour la paix et la justice ?

    Changement, disions-nous au début de cette chronique. Oui, le parti des « commandants historiques » de l’UCK, cette organisation terroriste kosovare, soutenue en douce par nos bons alliés allemands lors du conflit serbo-albanais, était dirigée par l’ex-Premier ministre et chef de guérilla Ramush Haradinaj. Inquiété par le tribunal spécial international suite à une suspicion de crimes commis par l’Armée de libération du Kosovo, son mouvement gouvernemental est, cette fois-ci, nettement devancé par l’opposition. Cette dernière est représentée par la gauche, le parti Vetevendosje, de tendance social-démocrate, avec 26%, dirigé par Albin Kurti, et par la Ligue démocratique du Kosovo, la LDK, 25%, conduite par Madame Vjosa Osmani. À noter que ce dernier parti, qui était inspiré et animé par Ibrahim Rugova, aujourd’hui décédé. Il ne demandait pas, jadis, la sécession du Kosovo, mais une simple reconnaissance en tant que république constitutive de la fédération yougoslave. Une occasion manquée, peut-être, par feu le président Milosévitch, mort en captivité après l’agression de l’OTAN contre son pays. Remarquons que les enclaves serbes, 100 à 120 000 personnes tout de même, qui vivent dans des poches plus ou moins protégées par les troupiers de l‘OTAN, dont Mitrovitza, la plus importante, ont apporté leurs suffrages aux candidats étiquetés Srbska lista, émanation du pouvoir politique en place à Belgrade. Ils auront donc les 10 sièges sur 120 députés, ces 10 strapontins qui sont constitutionnellement attribués à la minorité serbe.

    Un rejet de l’UCK et de ses héritiers ?

    La population, surtout les jeunes, rejette les héritiers de l’UCK qui s’en sont mis plein les poches après leur victoire sous protection, il faut le rappeler, otanienne. Corruption, médiocrité des services publics, clientélisme, sont les plaies du « pays », - le mot pays à écrire, bien sûr, entre guillemets -, dont souffre le Kosovo. Le président Hashim Thaçi, lui-même ancien chef de l’Union des combattants du Kosovo, soupçonné d’avoir trempé dans le trafic du sang des prisonniers de guerre et des civils serbes, devra composer avec l’opposition devenue majoritaire. Pour cela, il faudra qu’Albin Kurti, vieil adversaire des commandants, mais jeune et charismatique juriste, s’entende avec Mme Vjosa Osmani pour bâtir une coalition crédible. L’Union européenne et l’OTAN les guettent, car il leur faudra aussi réussir à normaliser les relations entre Pristina et Belgrade. Sur quelles bases ? Un échange de territoires ? On en a parlé, mais ce n’est pas du goût des occidentaux qui restent cramponnés sur la sacrosainte intangibilité des frontières. Des droits supplémentaires pour la minorité serbe ? Le président serbe Aleksander Vucic n’a pas fermé la porte à des négociations avec le nouveau cabinet de Pristina. Ce ne serait pas une première, il y déjà eu des conversations entre les parties sous les auspices de l’U-E. Mais que peuvent se concéder ces adversaires/partenaires ?

    Une similitude entre le  Kosovo et le  « 9- 3 » ?

    La réalité, le fond de la question, c’est que les Kosovars, - disons des Albanais musulmans -, sont devenus majoritaires dans cette ancienne province historique serbe, - comme une partie de l’île de France de nos rois, en tout cas la Seine-Saint-Denis -, grâce à l’immigration et à la natalité. Seine Saint-Denis/Kosovo, même combat ? Il faut raison garder, mais restons pragmatiques.

    Aujourd’hui, il y a un fait accompli. Le Kosovo est devenu, majoritairement, albanais. (Comme le département 93, j’aurais tendance à dire la « willaya », est majoritairement peuplé de mahométans). Que faire ? La partition, une solution, comme en Bosnie, avec des mini républiques ou cantons ethniques ? Ou alors, rattacher les zones serbes à la Serbie, et le reste à l’Albanie ? Car, posons-nous la question : réellement, le Kosovo en tant que tel, a-t-il une raison, une justification pour exister sous la forme d’un État indépendant, souverain et internationalement reconnu ? L’Espagne, la Russie, la Chine et bien d’autres, ont dit  non. Une entité autonome, peut-être, au sein de la Serbie ou de l’Albanie ? Le rattacher à l’Albanie, créerait un terrible précédent. (On imagine les revendications en cascades, des Hongrois de Roumanie et de Slovaquie, des germanophones du nord de l’Italie etc.) Et, en plus, cela accentuerait une sorte d’injustice territoriale au détriment de la Serbie, mais surtout évacuerait un fait historique.

    Oui, le Kosovo fut le berceau de la Serbie, comme l’île de France, grâce à nos rois, fut la matrice de notre nation. Mais, tant que cette question, latente, des droits des uns et des autres, ne sera pas réglée, le Kosovo sera comme une tumeur au sein du corps européen. Et quid de nos départements métropolitains, à nous « Français de souche », - quelle vilaine association de mots devenus « grossiers » ! -, par trop, disons, « exotiques » ?

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/10/09/kosovo-seine-saint-denis-meme-scenario-6181653.html

  • Aide médicale de l’État : le scandale est encore bien pire !

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    Si vous critiquez l’aide médicale de l’État, vous avez toutes les chances d’être catalogué comme un xénophobe. Si vous ajoutez qu’il existe des abus patents, que des étrangers, en situation irrégulière ou non, profitent de l’AME sans même remplir les conditions pour en bénéficier, vous aggravez votre cas : vous voilà irrémédiablement classés dans le camp des ennemis de l’humanité ! Pourtant, ce n’est pas un fantasme : Le Figaro de ce mercredi publie un article sur « les effarantes dérives de l’aide médicale d’État » en se fondant sur un ouvrage de Véronique Prudhomme, qui a travaillé pendant onze ans à la direction financière d’un hôpital d’Île-de-France : La Vérité sur l’AME.

    Agnès Buzyn, le ministre de la Santé, qui a défendu, devant l’Assemblée nationale, « le droit à la santé pour tous », ajoutant qu’« on ne laisse pas des gens périr parce qu’il leur manque le bon tampon sur le bon document », tout en annonçant le déploiement d’un « plan de lutte contre les fraudes », ferait bien de lire ce livre. Elle y apprendrait, si elle l’ignore – ce qui serait un comble, compte tenu de la fonction qu’elle occupe –, que touristes, étrangers fortunés, fraudeurs en bande organisée, resquilleurs de tout poil profitent du système.

    Quelques exemples suffisent à en montrer les dysfonctionnements.

    Un patient venu d’Afrique du Nord débarque de l’avion et se présente aux urgences avec le courrier d’un médecin de son pays pour un traitement chirurgical précis. Ce n’est pas la première fois qu’il se rend ainsi dans l’Hexagone. Il n’est ni clandestin, ni réfugié. Il bénéficie de l’AME, tout en continuant de résider chez lui. La médecine française a sans doute bonne réputation, mais est-il normal qu’un étranger vienne faire du tourisme médical pour se faire soigner aux frais des contribuables ?

    Le cas le plus fréquent, selon cet ouvrage, est celui du patient qui arrive avec un visa touristique et attend que son autorisation de séjour soit périmée pour devenir un étranger en situation irrégulière et avoir droit à l’AME. Il cite l’exemple d’un homme en rééducation fonctionnelle qui refuse d’être transféré dans un hôpital de son pays, où il pourrait être soigné, jurant qu’« il préférerait se jeter dans la Seine ». Il continue de bénéficier de l’AME. « Près d’un tiers des lits de rééducation » seraient, ainsi, occupés « par ce type de patients », témoigne un professeur de médecine, privant ainsi de places des Français qui « ont contribué toute leur vie au système par le paiement de cotisations sociales ».

    La fraude devient parfois un véritable trafic. On voit ainsi « arriver des personnes de tous les coins de la planète, notamment des pays du Golfe », accompagnées d’un interprète qui connaît tous les rouages. Les interprètes se relaient, disposent de quelques adresses autour de l’hôpital : « la preuve d’une organisation bien rodée ». Apparemment, le gouvernement ferme les yeux ou laisse faire. Craint-il des incidents diplomatiques ? Craint-il d’être accusé de racisme ou d’islamophobie ? Dans tous les cas, il est le premier responsable de la situation.

    D’aucuns objecteront qu’il s’agit de dérives et que ces resquilleurs n’ont rien à voir avec les migrants clandestins. Sans doute. Mais quand un système permet de telles fraudes, c’est qu’il est fondamentalement mauvais et abusivement permissif. Il serait temps que le gouvernement s’en rendît compte et prît les mesures qui s’imposent, non pas pour des raisons électorales, mais pour des raisons de justice sociale à l’égard de tous les Français. Son impéritie en la matière lui ôte, s’il en était besoin, toute légitimité politique.

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/aide-medicale-detat-le-scandale-est-encore-bien-pire/

  • Entre Edouard le Couard et Edouard le Jobard

    Entre Edouard le Couard et Edouard le Jobard

    Edouard : prénom du Premier ministre français

    Couard : poltron, lâche, capon

    Jobard : très naïf, facile à tromper

    JDD : Journal du Dimanche.

    Edouard, Premier ministre essentiellement connu pour la vista de sa prise de décision concertée et intelligente instaurant le 80 km/h sur les routes françaises, était interrogé par les journalistes du JDD la veille de l’édition du dimanche 6 octobre 2019.

    Le journal prévient : Edouard s’explique sur tous les dossiers chaudsA la fin des explications, on avoue hésiter entre l’image d’Edouard le Couard et celle d’Edouard le Jobard.

    Ca commence par Edouard le Couard : Après une semaine de débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de bioéthique ; après de nombreuses affirmations pour le moins étonnantes de ses ministres (Agnès Buzyn : « une femme peut être un père, évidemment ») ; après le vote d’un amendement par sa majorité parlementaire sortant la GPA de ce statut hypocrite que son Gouvernement entretient ; à la veille d’une manifestation nationale contre la PMA sans père et autres manipulations filiatives et génétiques propres à asservir l’individu un peu plus à ses désirs, au marché et à l’Etat : pas un mot d’Edouard sur ce sujet dans l’entretien (3 pages) ! Peut-être objectera-t-on que les journalistes n’ont pas posé de question à ce sujet. Soit. Mais, en ce cas, cela signifierait-il qu’Edouard n’a même pas eu la capacité d’imposer pour partie son ordre du jour à l’entretien ? Ou bien Edouard le Couard a-t-il voulu surtout ne rien dire sur ce sujet fondamental ?

    Cela a continué avec l’évocation des mesures prises après l’attentat terroriste musulman à la Préfecture de police. Edouard ne parle que de radicalisationRadicalisation musulmane, voire radicalisation islamiste, cela n’existe pas dans le vocabulaire d’Edouard ; sans doute tout à la fois Couard et Jobard.

    Un silence que d’aucuns jugeront prudent pour ne pas cliver, comme disent justement les couards ? Nous avons pour juger de l’efficacité de cette attitude l’exemple même de l’historique de l’attentat : il est avéré que le Harpon avait prononcé des paroles de soutien après les attentats de Paris. Qu’ont fait ses collègues ? Il semblerait (mais tout est tellement soumis à doute dans cette mélasse…) qu’ils aient décidé de ne pas faire de rapport écrit à leur hiérarchie. Et là, on peut s’interroger sur leurs motivations. On peut en supputer quatre.

    • La première serait des pressions exercées par leur hiérarchie. On ne sait pas.
    • La deuxième, inquiétante mais on espère peu plausible, c’est que les collègues, également musulmans radicalisés, soutenaient sur le fond leur collègue.
    • La troisième serait la bienveillance de ces collègues : ils n’auraient pas voulu discriminer. Tout le catéchisme officiel de la bienpensance met la honte sur le discriminateur. En plus, Harpon était malentendant !
    • La quatrième, dérivée de la troisième et très plausible, serait liée à l’idéologie folle de ce qui est appelé antiracisme. Comment ? Alerter sur les dires d’un métis ? Ne vais-je pas être accusé de racisme ? Comment ? Alerter sur les dires d’un musulman ? Ne vais-je pas être accusé de racisme ? Et pensez à la combinaison des deux ? Explosif !

    Et à l’arrivée, on a eu quatre morts à la Préfecture de police. Mais on n’a ni clivé, ni discriminé, ni risqué d’être accusé de racisme. Et Edouard le Couard/Jobard fait pareil. Combien de morts à la prochaine étape ?

    Enfin, dans l’entretien, Edouard le Jobard est particulièrement en forme à propos de Christophe Castaner, son ministre de l’Intérieur. Question des journalistes : Le ministre de l’intérieur (qui avait affirmé que Harpon n’avait « jamais présenté de difficultés comportementales ni le moindre signe d’alerte ») a-t-il parlé trop vite ? Son autorité est-elle entachée ?

    La réponse d’Edouard le Jobard est éclairante :

    « Certainement pas. J’ai toute confiance en Christophe Castaner, qui a fait état de ce qu’il savait au moment où il s’est exprimé. Il est dans le rôle du ministre de l’Intérieur dans de telles circonstances ».

    Comprenons bien : C.Castaner a fait état de ce qu’il savait, il était dans son rôle. Donc, pour Edouard le Jobard, le rôle du ministre de l’Intérieur est de répéter ce qu’il sait, autrement dit ce qu’on lui a dit. On pensait, sottement certainement, qu’un ministre pouvait avoir comme compétence d’exiger de ses collaborateurs des informations exactes, quitte à les presser de questions, à les secouer et à faire des validations multiples et au final ne pas s’en contenter. Mais visiblement, ce n’est pas là une compétence de C.Castaner, qui s’est fait enflé, pour parler vulgairement, par ses troupes puisque des faits étaient sus.

    Comprenons bien toujours. On pensait par ailleurs, sottement certainement, qu’un ministre de l’Intérieur pouvait avoir un brin de raisonnement personnel. Après tout, quatre morts par attaque au couteau dont égorgement, ce n’est pas tout à fait dans les coutumes françaises (dont on sait que heureusement elles sont constamment enrichies par le multiculturalisme…). C’aurait pu éventuellement être considéré comme alarmant. Didier Lallement, préfet de police de Paris, l’avait dit lors de sa conférence de presse le 4/10 : « Notre lucidité de policier nous amène à n’exclure strictement aucune hypothèse à ce stade ». Mais lucidité de policier, c’est trop pour C.Castaner. D’un autre côté, ça fait longtemps qu’on n’entretient plus d’illusion sur la personne.

    Et l’étonnant, c’est de voir Edouard le Jobard, chef de gouvernement, accepter tout ça : « J’ai toute confiance en C.Castaner ». Il est bien le seul, sans doute.

    Nonobstant, Edouard le Jobard-Couard n’est pas plus inquiet que ça comme il le dit en fin d’entretien : « Un Premier ministre peut rester en fonction aussi longtemps qu’il a la confiance du président, le soutien de la majorité et l’envie de continuer. Il me semble que les trois conditions sont toujours réunies ». Il a la confiance du Président : et il la mérite comme C.Castaner mérite la confiance du Premier ministre ?

    https://www.lesalonbeige.fr/entre-edouard-le-couard-et-edouard-le-jobard/

  • Plus aucun intervenant public ne dit réellement ce qu’il pense

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    Entretien d’Eugénie Bastié avec Richard Malka*

    Le Figaro. - Des voix réclament qu’on bannisse des médias des personnalités soit condamnées par la justice pour provocation à la haine, soit mises en cause après des déclarations publiques. Assiste-t-on à une judiciarisation du débat d’idées ?

    Ce n’est pas la judiciarisation qui est inquiétante, mais le triste renoncement à la culture du débat. La polémique est l’oxygène de nos sociétés. C’est un droit reconnu par les tribunaux et obtenu après des siècles de douloureuses luttes et de maturation démocratique. La libre expression des idées gênantes est une nécessité, parce que ces idées sont présentes dans l’esprit de chacun de nous. À défaut de pouvoir en débattre, nous les ruminons, elles métastasent, se répandent d’autant plus facilement qu’il n’existe plus de moyens techniques pour les endiguer, deviennent séduisantes par goût de la transgression et de l’interdit, alimentent le complotisme et créent des martyrs et des héros de la pensée « non officielle », là ou le débat démontrerait l’inanité et la pathologie de leurs thèses. Nos sociétés ne survivront pas si nous n’acceptons pas l’expression des idées qui nous blessent. C’est un impératif collectif qui nous dépasse.

    N’y a-t-il pas une tendance à vouloir restreindre le champ des propos jugés légitimes et autorisés ?

    Jamais, dans notre histoire, la justice n’a été aussi protectrice de la liberté d’opinion des journalistes et des intellectuels, et, par un effet paradoxal, ce sont main- tenant journalistes et intellectuels qui ré- clament des excommunications médiatiques. Mieux, on voudrait transformer des juges, qui n’ont pas le pouvoir de prononcer des interdictions professionnelles, en directeurs de publication des médias. Ainsi, certains voudraient qu’une condamnation pour des propos passés interdise de s’exprimer pour le futur, ce qui porte un nom : la censure. Une telle règle, qui n’existe dans aucun code, ni même charte déontologique, entraînerait une multiplication exponentielle des poursuites de tous contre tous afin d’obtenir le Graal permettant d’écarter tel ou tel adversaire du débat public. Elle influerait sur les décisions des juges qui n’oseraient plus condamner et déresponsabiliserait les dirigeants de médias. Quand comprendrons-nous qu’interdire une personne d’expression, c’est laisser croire à un grand nombre qu’elle détient une vérité interdite ?

    Qu’en est-il des sanctions non judiciaires ?

    Le danger pour la vie des idées, c’est précisément le transfert de la responsabilité de sanctionner à des autorités administratives composées de personnes nommées par le pouvoir politique. Celles-ci, très respectables, privilégieront toujours l’air du temps, les pétitions et la sensibilité de leur entourage plutôt que les problématiques extrêmement complexes de la liberté d’expression qui n’est pas leur culture. Je ne crois pas que l’avenir des chaînes de télévision ou de radio soit de s’adresser uniquement au centre droit et au centre gauche, et encore, pas sur tous les sujets ni sur tous les tons.

    Les partisans de cette surveillance affirment que « les mots tuent ». N’ont-ils pas raison d’établir un continuum entre la parole et les actes ?

    Cela me semble indiscutable. Au commencement, il y a toujours le verbe. Sans remonter à la propagande nazie, Radio Mille Collines a méticuleusement préparé les esprits au génocide rwandais et on ne se réveille pas Mohamed Merah allant tuer des enfants juifs de 4 ans sans lavage de cerveau préalable. Avant, il y a, partout, les mêmes discours victimaires : « Vous êtes humiliés, bafoués, méprisés, exploités... Il est temps de réagir en exterminant vos ennemis. » Cette rhétorique primaire fait des ravages dans les têtes avant de se transformer en actes. Pour autant, je ne veux pas l’interdire - ce qui serait impossible -, mais la déconstruire.

    En définitive, qu’est-ce qu’un délit d’opinion ? En existe-t-il aujourd’hui dans notre droit ?

    Théoriquement, non, l’opinion et les jugements de valeur sont libres, protégés par la Cour européenne des droits de l’homme, nos lois et nos tribunaux, et cela s’étend expressément aux idées « qui heurtent ou qui choquent ». Aux États-Unis, cette liberté est quasi absolue, protégée par le premier amendement de la Constitution. On peut y défiler avec des croix gammées. Et une loi prohibant le négationnisme serait inimaginable. Ce choix consiste à parier sur le bon sens du peuple censé être effaré par la violence de propos extrêmes, alors qu’il pourrait être séduit par un discours délétère mais lissé sur la forme ou codifié pour éviter les foudres de la loi.

    Sous nos latitudes, bien plus traumatisées par les crimes du nazisme, ce système juridique serait culturellement inacceptable et la liberté d’expression est plus encadrée. Le délit d’incitation à la haine et à la discrimination est un délit d’opinion. Dire que les Juifs sont responsables de tous les malheurs du monde ou que les musulmans vont exterminer les « Français » relève de l’opinion, mais aussi des tribunaux, en raison du nécessaire maintien de la paix publique.

    Il y a donc des opinions interdites. N’est ce pas-là une boîte de Pandore pour la liberté d’expression ?

    La jurisprudence de la Cour de cassation a évolué en 2017 dans un sens libéral. Pour que le délit d’incitation à la haine ou à la discrimination soit retenu, il est maintenant exigé une « exhortation » à la haine ou à la discrimination, ce qui explique qu’un groupe de rap qualifiant la France de «pays de nazillons puants et de petits Gaulois de souche, racistes et assassins » ait été relaxé. De même pour Alain Soral et un dessin représentant une caisse enregistreuse marquant 6 millions à côté du camp d’Auschwitz en ironisant sur la « Shoah business ». De même pour Christine Boutin dénonçant l’homosexualité comme « une abomination ». Ces propos sont écœurants, mais on ne peut pas interdire tout ce qui nous choque si ce n’est en renonçant au débat. L’interdiction d’une opinion, la plus monstrueuse soit- elle, est toujours un aveu de faiblesse de la démocratie, elle dit que nous ne croyons pas en nos capacités de conviction et à la maturité du peuple. Plus nous interdisons, plus nous avouons avoir perdu la foi et être incapables de protéger nos valeurs autrement qu’en bannissant de la cité le point de vue adverse. Les délits d’opinion doivent rester exceptionnels, réservés à l’insupportable - d’où l’exigence d’une véritable exhortation – et à l’incontestable, car, sur nombre de sujets, ce que l’un estimera légitime sera nauséabond pour l’autre. Qui détient la vérité ?

    Vous êtes l’avocat de Charlie Hebdo. Diriez-vous que, près de cinq ans après la tuerie, la liberté d’expression a régressé en France ?

    Vu le journal dans lequel je m’exprime, permettez-moi de citer la fameuse réplique de Figaro : « Pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l’opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tien- ne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l’inspection de deux ou trois censeurs. »

    Deux cent cinquante ans plus tard, malgré une révolution, la proclamation de la liberté d’expression comme un des droits les plus précieux de l’homme, la grande loi protectrice de 1881, et un siècle de plus pour que la justice se transforme en ultime garant et non en censeur de cette liberté, nous sommes revenus à l’état décrit par Beaumarchais par l’effet de l’irrépressible besoin des hommes d’interdire les opinions qui ne sont pas les leurs, par peur du doute et amour des certitudes. Si seulement c’était l’inverse ! Les tabous ne sont plus les mêmes qu’à l’époque de Beaumarchais, mais la liste des interdits s’allonge chaque jour : les religions, les communautés, le sexe, le genre, le climat, l’humour noir, tout y passe jusqu’aux pièces du théâtre antique accusées d’être racistes. On doit parler avec des pincettes géantes sur un tel nombre de sujets que plus aucun intervenant public ne dit réellement ce qu’il pense. Le double discours devient la norme par peur du lynchage. C’est un mouvement profond et d’ampleur. Ce qui a changé, c’est que l’État ou la justice n’y sont plus pour rien, c’est nous-mêmes qui dressons la liste.

    (*) Richard Malka est l’avocat au barreau de Paris qui a notamment défendu « Charlie Hebdo », est un ardent partisan de la liberté d’expression. 

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/10/09/plus-aucun-intervenant-public-ne-dit-reellement-ce-qu-il-pe-6181555.html

  • ATTAQUE À LA PRÉFECTURE - MENSONGE D'ÉTAT ?

  • Débat sur l’immigration : Marine Le Pen « bouscule » l’hémicycle, par Franck Deletraz

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    Pensé et programmé par Macron pour couper l’herbe sous le pied du RN à quelques mois des municipales, le fameux débat sur l’immigration, qui s’est tenu lundi à l’Assemblée nationale, a sans surprise accouché d’une souris. Prenant tout à tour la parole devant un hémicycle quasiment désert, Edouard Philippe, Jean-Yves Le Drian, Christophe Castaner et Agnès Buzyn, tout en déplorant une situation migratoire « difficile » qu’ils ont pourtant grandement aggravée depuis leur arrivée au pouvoir, ont ainsi présenté « six axes de travail » non seulement très en dessous de ce qu’exige la situation, mais dont on sait d’ores et déjà qu’ils ne seront (comme toujours) jamais mis en œuvre. Bref, seul véritable moment fort de ce débat : l’intervention énergique de Marine Le Pen, qui a une nouvelle fois demandé un « moratoire » ainsi que l’organisation d’un grand référendum sur l’immigration.

    « Un argument électoral […] à quelques mois des municipales »

    Certes, du côté des résistants à l’invasion de notre pays, personne n’attendait quoi que ce soit de ce débat. Ainsi, avait déclaré auparavant Nicolas Dupont-Aignan, « c’est un débat publicitaire, qui ne va déboucher sur aucun vote, aucune loi, simplement pour se donner bonne conscience ». Un avis partagé par Marine Le Pen qui, en se félicitant quand même « d’avoir brisé le mur du silence », avait aussi dit ne rien attendre de ces discussions qui étaient avant tout « un argument électoral sorti [d’un] chapeau à quelques mois des municipales ». En outre, avait-elle observé, « des débats comme celui-là, nous en avons vécu des dizaines. Mais les lois et amendements que nous avons proposés au gouvernement lors de la loi asile et immigration ont tous été rejetés par la majorité, et d’ailleurs aussi par Les Républicains »… Il faut dire qu’en ce domaine, Macron et son gouvernement, qui réclamaient encore il y a quelques jours du Parlement européen qu’il sanctionne les Etats membres refusant d’accueillir des clandestins, ont perdu toute crédibilité depuis bien longtemps. Aussi, Philippe a eu beau parler lundi de « réviser nos logiciels » et proposer ces fameux « axes de travail », il n’a guère convaincu, y compris dans les rangs de la majorité. Parmi ces « six axes », rappelons-le : une éventuelle mise en place de « quotas par nationalité, ou par secteurs professionnels », une possible « révision des régimes d’asile européens », « l’harmonisation de nos systèmes nationaux », un « plan de lutte contre les fraudes » à l’AME (et non sa suppression, bien sûr…), ou encore « davantage de solidarité au niveau européen ».

    « Lois cosmétiques » et « propos tartarinesques »

    Bref, autant de mesures qui, même si elles venaient à être mises en œuvre, sont clairement insuffisantes pour endiguer le déferlement migratoire auquel la France est confrontée depuis tant d’années. Ce que n’a pas manqué de souligner lundi Marine Le Pen, lors d’une prise de parole qui n’est pas passée inaperçue. En effet, a déclaré la présidente du RN, « des lois il y en a eu beaucoup depuis 30 ans et elles n’ont abouti qu’à des lois cosmétiques, des propos tartarinesques ».

    Or, a-t-elle poursuivi, les Français « ont conscience que l’immigration anarchique est une menace pour leur vie quotidienne ». Dénonçant une « véritable submersion migratoire », avec un « flux ininterrompu dans nos villes », Marine Le Pen a alors rappelé très justement : « Le rôle premier des politiques est de protéger leur peuple. Ce n’est pas ce que les dirigeants ont fait. Derrière ces dissimulations et ces abandons, il y a certes l’incompétence de nos dirigeants, mais cette idéologie mondialiste d’un homme qui n’est qu’un rouage. » Pointant ensuite du doigt les « ONG complices des passeurs », associations qui exposent les pays européens « à une déstabilisation démographique, culturelle », la présidente du RN s’est indignée d’un débat « sans vote, sans décision » et aux allures de « répétition d’une pièce de théâtre de lycée ». Appelant à un « moratoire » sur l’immigration, Marine Le Pen a alors conclu son intervention dans l’hémicycle en invitant l’exécutif à « avoir le courage d’organiser enfin un grand référendum » sur l’immigration.

    Franck Deletraz

    Article paru dans Présent daté du 8 octobre 2019

    https://fr.novopress.info/215750/debat-sur-limmigration-marine-le-pen-bouscule-lhemicycle-par-franck-deletraz/

  • Dérision de nos sécurités d'État

    6a00d8341c715453ef0240a48e5e18200c-320wi.jpgOn met en cause le ministre Castaner dans l’affaire de l’attentat islamiste dans l’enceinte de la Préfecture de Police. Voilà qui semble bien compréhensible. Ce personnage est nul et il faut une grande solidarité gouvernementale pour ne pas le critiquer et le destituer. “Auteur de bourdes à répétition, le ministre de l’Intérieur se trouve une nouvelle fois sous le feu des critiques et des appels à la démission” soulignaient dans L’Opinion le 7 octobre Nathalie Segaunes et Ivanne Trippenbach[1].

    Mais on ne saurait se dissimuler, non plus, la part politicienne de l’angle d’attaque : il s’agit, aussi, pour la presse de gauche de mettre en cause le symbole de la répression bien plus que le dérisoire bobo ministériel.

    On le présente comme le maillon faible au sein du gouvernement. Soit. Mais alors quel est le maillon fort ?

    Frédéric Péchenard ne passe pas pour un soutien du pouvoir actuel. Il souligne cependant que “le procès fait à Castaner, c’est l’arbre qui cache la forêt. Quand on s’acharne sur un individu on passe à côté de l’essentiel.“[2]

    Une partie de ceux qui le clouent aux gémonies ne visent pas les incertitudes du pouvoir face à l’islamisme pas même l’incapable en tant que tel, mais tout simplement le chef des méchants flics.

    L’auteur de cette chronique n’a pas attendu pour dénoncer ici, plutôt deux fois qu’une, ses responsabilités[3]

    Chaque jour qui passe voit se préciser ce qu’on appelle du terme un peu trop technique de “dysfonctionnements” dans la protection du cœur même de la centrale policière parisienne. Faillir dans sa propre sécurité augure mal du rôle de protection qu’en attend le public et pour lequel sont supposés contribuer les lourds impôts que nous supportons.

    On n’a su en haut lieu gérer correctement, ni la crise des gilets jaunes en elle-même, ni sa captation par la stratégie des blacks blocs.

    La médiocrité des autorités républicaines continue, tout simplement, ses ravages à balles réelles.

    Or, l’horrible crime commis par un islamo-terroriste, doublement traître, et le sang de ses victimes pourrait aussi contribuer à éclairer l’opinion, sur quelque chose de plus large.

    Nous avons, de façon logique et légitime, de moins en moins confiance en l’État. Surtout quand il prétend nous protéger.

    Yannick Jadot, à sa manière lourdingue habituelle, car ce citoyen n’a pas inventé l’écol-eau tiède, le soulignait à l’envi ce 3 octobre sur les ondes de RTL[4], entrecoupé hélas par les hoquets publicitaires et les gloussements de basse-cour de Ruquier, il s’époumonait à réclamer “une plus grande crédibilité de la parole publique”. Son intervention portait sur l’affreux mais révélateur incendie, petit tchernobyl chimique, survenu dans l’usine Lubrizol de Rouen filiale du conglomérat constitué par Berkshire Hathaway du génial boursier Warren Buffet.

    Ne nous encombrons pas ici de généralités excessives, mais si ce type d’investissements étrangers met beaucoup moins la France à l’encan que les folies de l’étatisme, constatons que l’entreprise américaine semble bien d’après les informations qui se dégagent, avoir violé les règles élémentaires de précaution, nonobstant l’inscription chiraquienne de ce principe dans la constitution, et contourné les contrôles de notre si prétentieuse et si coûteuse administration.

    C’est pour toutes ces raisons que les protections d’État paraissent de plus en plus dérisoires aux personnes de bon sens.

    [1] cf. “Attentat, explosion, violences…: le problème Castaner”
    [2] cf. entretien du 8 octobre avec Nicolas Beytout
    [3] cf. L’Insolent du 26 novembre 2018 “Castaner ministre de la chienlit”
    [4] L’invité de RTL Alba Ventura

    Jean-Gilles Malliarakis

    https://www.insolent.fr/2019/10/derision-de-nos-securites-detat.html

  • Immigration : les camps du nord de Paris au cœur de la campagne des municipales

    Alors que le nombre de migrants à Paris s’envole depuis février, les candidats commencent à avancer des propositions sur ce thème ultrasensible.

    Des centaines de tentes installées à la va-vite sous une bretelle d’autoroute, des camps de fortune qui resurgissent sitôt démantelés, des milliers d’étrangers vivant ou survivant aux franges de la ville, entre la porte de La Chapelle et celle d’Aubervilliers… A Paris, la question des migrants ne relève pas de la théorie. A cinq petits kilomètres de l’Assemblée nationale où les députés ont discuté, lundi 7 octobre, de la politique de la France en la matière, se trouve l’une des plus importantes concentrations de migrants du pays. Un sujet devenu un des dossiers-clés de la campagne des municipales.

    Le Monde

    https://www.tvlibertes.com/actus/immigration-les-camps-du-nord-de-paris-au-coeur-de-la-campagne-des-municipales

  • Jacqueline Eustache-Brinio : « C’est une honte ! La manifestation de soutien au terroriste Mickaël Harpon ne sera pas interdite ! »

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    Alors que la France fait son deuil des victimes de l’attentat de la préfecture de police de Paris, un militant, Hadama Traoré, organise une manifestation de soutien au terroriste Mickaël Harpon à Gonesse jeudi.

    La sénatrice du Val-d’Oise Jacqueline Eustache-Brinio a immédiatement saisi la préfecture pour faire interdire la manifestation. Sans succès.

    Elle réagit au micro de Boulevard Voltaire.

    Madame la Sénatrice, alors que la France fait le deuil des quatre victimes de Mickaël Harpon, une manifestation est organisée à Gonesse en soutien non pas aux quatre victimes, mais au terroriste lui-même, par un militant du nom de Hadama Traoré. Vous avez demandé au préfet si cette manifestation allait être maintenue, quelle est la réponse que vous avez reçue ?

    Comme tous les Français, je ne peux pas être insensible à ce qui s’est passé au sein même de la Police. Et en tant que sénatrice du Val-d’Oise, je m’offusque qu’à Gonesse quelqu’un s’autorise à organiser une manifestation de soutien à un terroriste, à un assassin. La vidéo diffusée sur YouTube est un véritable appel à la haine, un appel à la remise en cause de notre République et de notre dignité.
    J’ai donc bien évidemment appelé la préfecture ce matin pour demander si cette manifestation allait être interdite. Or, dans ces cas-là, c’est toujours la même chose : « On ne peut pas interdire, on n’a pas le cadre pour interdire, etc. » Stupéfaite, je me suis permis de penser : à situation exceptionnelle, peut-être, attitude exceptionnelle et courageuse ?
    On a essayé de me rassurer en me disant qu’il y aurait des services de police, etc. Mais la manifestation en elle-même ne sera pas interdite ! C’est une honte !
    On nous demande d’être courageux. Le Président aujourd’hui demande aux citoyens de lutter tous ensemble, alors que les services de l’État eux-mêmes ne peuvent empêcher une telle manifestation. C’est totalement inadmissible ! On ne peut plus, et on ne doit plus laisser faire ça !

    Pourquoi cette préfecture réagit-elle comme cela, selon vous, alors que le Président a demandé de ne plus rien laisser passer ? Peut-on parler lâcheté ?

    On nous dit qu’on n’a pas le cadre et que ce n’est pas si simple d’interdire. Moi je dis : « Quand on ne veut pas, on ne fait pas, et quand on veut, on peut ». Il y a bien des manifestations qui sont interdites sur ce territoire, et on trouve le cadre nécessaire pour les interdire.
    Ça ne serait pas la première manifestation qui serait interdite. Et là, comme par hasard, on ne trouve pas le cadre pour l’interdire. On est dans le même concept, on ne veut pas lutter. Si on ne lutte pas de l’intérieur, si l’État n’est pas courageux pour lutter, ça ne sert à rien de nous demander d’être courageux. C’est vraiment une honte ! Je suis vraiment très en colère.

    Pour vous, cette initiative de Hadama Traoré, c’est une preuve de la fracture sociale, de la partition ?

    C’est une preuve qu’on peut tout se permettre dans notre pays ! Avez-vous vu les commentaires ? Avez-vous le texte ? Le texte dit à peu près en substance : « Nous allons rentrer en guerre contre votre pays. » J’exagère un petit peu, mais c’est pas loin de ça. « On nous frappe à terre », « la guerre est ouverte ».
    J’ai d’ailleurs fait un signalement sur le site du gouvernement pour toutes ces choses un peu violentes. Au lendemain de ce qui s’est passé au cœur même de nos services de police, cette vidéo aurait dû être supprimée de YouTube.
    Nous sommes dans une situation où, si l’État ne met pas en place des décisions et des actions très fortes, ce n’est pas la peine de palabrer. Les mots n’ont plus d’importance aujourd’hui. Seuls les actes et les actions feront que nous pourrons retrouver notre unité, retrouver cette laïcité qui est une chance pour ce pays. Pour se battre contre l’islam radical, contre l’islamisation des banlieues, contre les Frères musulmans qui ont tissé des petites toiles d’araignée depuis des années chez nous, on ne peut pas se payer de mots ! Il faut faire, et faire vraiment !

    https://www.bvoltaire.fr/jacqueline-eustache-brinio-cest-une-honte-la-manifestation-de-soutien-au-terroriste-mickael-harpon-ne-sera-pas-interdite/

  • Lier fiscalisme et immigrationnisme est décisif pour le combat politique

    Lier fiscalisme et immigrationnisme est décisif pour le combat politique

    Dans Les 4 Vérités, Guillaume de Thieulloy revient sur le tome 2 des Mémoires de Jean-Marie Le Pen :

    […] Mais ce livre est surtout une passionnante leçon politique. Tout d’abord, je relève une insistance à laquelle nous ne sommes plus habitués sur les méfaits du fiscalisme. Jean-Marie Le Pen est connu comme le principal tribun contre l’ immigration de masse. On oublie trop qu’il est aussi un pourfendeur de l’État obèse. Ce n’est pas pour rien qu’il débuta en politique dans le mouvement de Pierre Poujade.

    Or, lier fiscalisme et immigrationnisme est décisif pour le combat politique: l’État-providence est la principale pompe aspirante de l’ immigration et l’ immigration oblige l’État-providence à grossir sans cesse. C’est pourquoi la ligne Philippot était vouée à l’échec : on ne peut pas sérieusement lutter contre l’ immigration en renforçant l’État-providence.

    Je note aussi un rapprochement dont nous n’avons plus l’habitude aujourd’hui : le lien entre avortement et dénatalité d’un côté et immigration de l’autre. La démographie n’est certes pas la seule raison de s’opposer à l’avortement. Mais, pour la survie du peuple français, il est impératif d’une part de stopper le grand remplacement et d’autre part de stopper le véritable génocide en cours (sait-on que plus de 10 millions de petits Français ont été légalement tués depuis 1975 ?).

    J’ai été également frappé par le plaidoyer pour la justice sociale. Le Pen fait observer que, si les travailleurs français avaient été correctement payés pour leur travail, l’oligarchie n’aurait pas pu faire venir en masse des travailleurs étrangers dont l’accueil coûte si cher (et pas seulement financièrement) à la nation. Une autre leçon touche à la «dédiabolisation». Très justement, l’auteur fait remarquer qu’il n’appartient pas au « diabolisé » de se « dédiaboliser ». Qu’on le veuille ou non, en s’opposant à la destruction de la France, on s’oppose à des intérêts puissants qui peuvent aisément vous grimer en « fascistes». C’est déplorable, mais c’est ainsi. Naturellement, il faut veiller à être aussi sérieux que possible, mais nous n’y pouvons rien et la stratégie de dédiabolisation est vouée à être extrêmement décevante.

    La dernière leçon politique que je voudrais relever ici concerne la droite. Jean-Marie Le Pen remarque avec beaucoup de franchise que, si Chirac avait été clairement de droite, le FN aurait rencontré un succès bien plus faible. Le FN est essentiellement le reproche vivant des électeurs de droite contre les trahisons de leurs représentants. Si cette leçon pouvait être méditée par les dirigeants des LR et du RN, ce livre pourrait être aussi la base d’une renaissance française !

    https://www.lesalonbeige.fr/lier-fiscalisme-et-immiationnisme-est-decisif-pour-le-combat-politique/