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anti-national - Page 464

  • Grand Débat : Quelle sera l'utilité de tant de palabres ?

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    Entre président de la République et bonimenteur 

    Le « Grand Débat » s'est imposé au Pouvoir comme une issue à l'impasse et au danger.

    Il a été une porte de sortie devant l'urgence. Il s'est imposé après que Paris eut vécu des samedis de guerre civile, après qu'un ministre et ses collaborateurs aient dû être exfiltrés de leur ministère - porte cassée, locaux envahis - et qu'un certain jour, à ce qui se dit, l'on ait dû prévoir un hélicoptère pour exfiltrer aussi le président de la République de l'Élysée, s'il l'avait fallu.  

    Les pouvoirs, si pressants en temps ordinaire, sont fragiles devant la colère du peuple. Ainsi de Louis XIV enfant emmené à Saint-Germain pour fuir la fronde de Paris, Louis XVI prisonnier quittant le Louvre nuitamment dans l'intention de rejoindre l'armée de l'Est, Thiers réfugié à Versailles d'où il matera la Commune de Paris. De Gaulle en 68 craignit aussi un moment de se laisser « faire aux pattes »* - c'était son expression - dans l'Élysée qu'il quitta alors en grand secret pour Baden. 

    Le Pouvoir a eu peur certains des samedis de novembre et décembre 2018 et le renouvellement hebdomadaire du phénomène, ajoutait  à l'angoisse. Quand tout cela finira-t-il ? Comme un couple royal menacé par l'émeute - toujours proche de la Révolution - le couple présidentiel objet d'une étonnante détestation personnelle a bien dû se poser cette question - dont on n'a toujours pas la réponse en ce début de février.  

    Alors, on a ouvert le Grand Débat, on a organisé la palabre, le Chef de l'État est descendu dans l'arène, omniscient, omniprésent, au point de paraître «  en faire trop ». Il y démontre des heures d’horloge durant sa connaissance du détail, son goût pour l'intendance, son imprégnation technocratique, sa maîtrise des dossiers, son agilité de débatteur. Une haute perception de la France, une pensée politique cohérente et claire, non. Point du tout. 

    Alors, à la trappe les débats parlementaires, les auditions grotesques, les commissions, les partis. Exit la démocratie représentative ... Le vieux parlementarisme façon XIXème ou XXème  a peut-être vécu les derniers temps de son règne et il n'y aura pas grand monde pour le pleurer. C'est leur échec, leur obsolescence, leur discrédit et leur faillite que consacre le Grand Débat. Et, en parallèle, le « Vrai Débat », celui que les Gilets Jaunes ont nommé ainsi : le leur.  

    Ainsi Macron – le « souverain » - est-il en dialogue direct avec les Français. Ainsi, chez les gilets jaunes les Français parleront-ils entre eux. Et, comme en 1789, par une curieuse tentative de retour au réel, l'on ouvrira des cahiers de doléances, l’on débattra. Toujours comme en 1789, une dose certaine de récupération idéologique et partisane ne manquera pas de s'exercer. Et la question d'argent - comment répartir la charge de l'impôt, qui le paiera, qui profitera le plus de sa fonction redistributive - ne manquera pas d'être prégnante, sinon dominante. En tout temps, le consentement à l’impôt, la question d’argent, est chose sociale et politique. 

    Quelle sera l'utilité de tant de palabres en dehors de leur fonction cathartique ? Sur quoi déboucheront-elles ? Bainville à propos de 1789 et des débats qui préparèrent les États Généraux, nous donne la clé d'une éventuelle réponse à cette question d'actualité : « Ils soulevaient tous les problèmes et n'en résolvaient aucun ». 

    Pour les résoudre, quand le flot des paroles s'épuise et vient se briser sur le mur des nécessités, il faut une autorité qui tranche, décide, et soit assez reconnue, ait assez la confiance des gens, pour mettre à peu près tout le monde d’accord. 

    Une telle autorité est ce qui manque le plus à la France d'aujourd'hui comme elle a manqué à la France en 1789. On sait, pour parler par antiphrase, qu'il ne s'ensuit pas de très bons résultats.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots (114 à ce jour) en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Radars et accidents de la route

    Radars et accidents de la route

    Lu dans les 4 Vérités :

  • « Macron, rends-moi mon vote ! »

    2063782810.2.jpgChristian Baeckeroot,

    ancien député, Membre du Bureau du Parti de la France

    Le 29 mai 2005, les Français, à 54,68 %, répondaient NON à la question qui leur était posée par référendum en vertu de l'article 11 de la Constitution française par le Président de la République Jacques Chirac, après adoption du texte du projet dans les mêmes termes par les deux Assemblées : « Approuvez-vous le projet de loi permettant la ratification du traité établissant une Constitution européenne ? »

    Couplé au NON des Pays bas, et puisqu’un seul pays refusant de ratifier le texte suffisait à le rendre inopérant, ce refus français aurait dû signer la fin de cette Constitution de l'Union voulue par les supranationaux mondialisés, architecture institutionnelle visant à abattre les derniers murs d'indépendance nationale dont Valéry Giscard d'Estaing fut le maître d’œuvre à la tête de la Convention chargée d'en établir les règles.

    Il n'en fut rien. Dans un déni de démocratie sans précédent, les européistes s'acharnant dans leur projet funeste, réussirent à contourner les décisions populaires en rédigeant un nouveau traité qui reprenait 90 % des éléments de la Constitution sans y mettre ni le mot ni la nature institutionnelle. Ce fut le honteux Traité de Lisbonne que Nicolas Sarkozy devenu Président fit ratifier par le Congrès et signa le 13 décembre 2007.

    Au moment où, désireux de sortir si possible par le haut de la crise des Gilets jaunes, Emmanuel Macron semble vouloir organiser un nouveau référendum à l'issue des débats nationaux/alibis qu'il a voulus, organisés et cadrés, ne serait-il pas juste, souhaitable et pour tout dire réparateur que la République, par la voix de son Président, reconnaisse l'atteinte faite à la souveraineté du peuple français, bafoué dans sa volonté, nié dans sa parole et muselé dans son pouvoir décisionnaire ?

    Le traité de Lisbonne fut une infamie, non seulement dans ses intentions – le fédéralisme comme seule voie pour le destin du Continent - mais dans sa pratique – toujours moins d’indépendance, toujours plus de technocratie et de pouvoir bureaucratique de la Commission – et dans ses effets – la marche en rythme accélérée vers la financiarisation des marchés et vers l’immigrationnisme, ce qui ne fut pas pour rien dans la crise financière de 2008, ni dans celle de la déferlante migratoire de 2017, la première faisant encore sentir ses effets sur nos économies, la seconde étant bien loin de se finir.

    Sans le Traité de Lisbonne, l’Europe et la France auraient été mieux armées pour faire face à ces deux crises majeures.

    En gage de sincérité dans sa démarche affichée de rendre la parole au peuple, les Français attendent du Chef de l'État qu'il déclare, par souci de repentance pour une fois utile et légitime, la responsabilité de la République dans l'injustice politique, nationale et identitaire qui leur a été faite. 

  • BREXIT SANS ACCORD ? UNE MISE EN GARDE DE l'UE POUR LE FREXIT ?

  • La récupération des gilets jaunes par l’extrême gauche, c’est pa

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    Ce n’était pourtant pas gagné. Les premières semaines, les syndicats et partis de gauche ont vu d’un très mauvais œil ces manifestations qui s’affranchissaient des cadres traditionnels, des services d’ordre organisés et des discrètes négociations avec le pouvoir. La spontanéité du mouvement, l’absence de dirigeants et le caractère hétéroclite des revendications n’entraient pas dans les schémas de pensée des professionnels de l’agitation sociale.

    Sans doute le soutien affirmé de la droite non libérale aux premiers jours de la mobilisation a constitué un facteur suffisant pour inciter les centrales à rejeter toute association avec les gilets jaunes. De même que les mots d’ordre anti-fiscaux, toujours ambigus aux yeux de la gauche, sans compter la question écologique devenue un marqueur de gauche, comme en témoigne la déclaration de Laurent Berger, patron de la CFDT, le 4 novembre : « Je n’irai pas manifester le 17 novembre […] Il faut continuer sur cette logique de conversion écologique, nous n’avons pas le choix. » Bref, le combat d’un peuple n’était pas le combat des syndicats. Comme le déclarait Philippe Martinez : « Les gilets jaunes ont démarré contre la taxe pour les produits pétroliers, c’était soutenu par le MEDEF (sic). Quelques jours après, on a vu des revendications sociales. Je suis moins fasciné par une minorité qui porte autre chose qui ne sont pas les valeurs de la CGT. »

    La suite du mouvement n’a guère entamé cette posture, quand ce ne sont pas les manifestants eux-mêmes qui ont exfiltré, parfois sans douceur, les militants gauchistes des cortèges. Néanmoins, sur certains ronds-points, c’est la CGT qui perçait sous le gilet jaune. Mais sa persistance et l’incapacité du gouvernement à y apporter une réponse cohérente rendaient intenable une position d’attentisme, au terme de laquelle la fracture entre gilets jaunes et organisations salariales pouvait devenir irréductible.

    Ce mardi 5 février 2019, la gauche et l’extrême gauche ont jeté le masque. Alors que le mouvement a progressivement changé de nature et que les revendications initiales se sont diluées dans des slogans aux couleurs parfois rougeoyantes, il était temps de reprendre la main. Pour répondre à « l’urgence sociale », la CGT a lancé un appel à la grève, au succès mitigé. 15.000 manifestants environ à Paris, selon la presse officielle, sans doute un peu plus, il ne s’agit pas d’un raz de marée. Et, comme on a pu le constater dans nos rues, la couleur jaune était de la partie.

    Le même Martinez est plus ouvert : « Je suis intéressé par le mouvement des gilets jaunes quand il porte des revendications sociales. » Reste à savoir si l’OPA réussira. Rien n’est moins sûr. Ce n’est pas parce que le retour de l’ISF est une revendication récurrente que les Français qui se sont mobilisés prennent fait et cause pour les positions des syndicats. Ces derniers sont, avant toute chose, des organisations clientélistes, ciblant leurs mots d’ordre en fonction des préoccupations de leurs adhérents. Ils vivent des subventions et surtout des fonds qui leur reviennent au titre de la cogestion des organisations paritaires, de la formation professionnelle et des comités d’entreprise. Les syndicats font partie d’un système qui assure leur survie. Rien à voir avec la colère profonde d’une population qui se sent trahie, abandonnée, en rupture avec les métropoles mondialisées et leurs élites hors-sol.

    Les semaines suivantes nous diront si la greffe a pris. Ce serait un très mauvais signal pour les protestataires, et une excellente nouvelle pour un gouvernement qui rallie progressivement à lui une droite libérale, voire conservatrice, effrayée par le désordre. Et pour achever le travail, rien ne vaut la moustache de Martinez ! La CGT, meilleure alliée de Macron ? Cela n’étonnera que les naïfs.

    François Teutsch

    http://www.bvoltaire.fr/la-recuperation-des-gilets-jaunes-par-lextreme-gauche-cest-parti/

  • Des membres de Génération Identitaire en garde à vue pour l'action dans les Alpes !

  • La “remontada” d’Emmanuel Macron? Logique

    macron-bis.jpgLe gouvernement  poursuit sa politique du court terme (après nous le déluge)  de bradage des bijoux de famille. Après les autoroutes et les barrages, sont programmées  les cessions d’actifs de  trois emblèmes nationaux  : Aéroport de Paris (après celui de Toulouse), Engie et La Française des Jeux (FDJ). Pour autant, les médias commentent ce matin l’incroyable, la formidable, l’inattendue remontada d’Emmanuel Macron si l’on en croit le sondage  Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud-Radio. Une hausse de la cote de confiance du président – 34% de Français approuveraient son action-  qui  tendrait à prouver que « cette fois, Emmanuel Macron reprend vraiment la main.»  Selon l’analyse faite par Paris-Match, « le président récolte les fruits de ses annonces du mois de décembre (10 milliards d’euros en faveur du pouvoir d’achat), de ses vœux offensifs du 31 décembre et surtout du lancement réussi de son grand débat » (sic).  « Il remobilise incontestablement son socle électoral, constate Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Il séduit 42% des professions libérales et cadres sups (+17 points); 35% des cadres moyens (+4) », progresses chez les sympathisants de la droite libérale,  «et surtout il apaise enfin ses relations avec les 65 ans et plus puisqu’il gagne 16 points en deux mois (42%). »  Alors certes,  « le point de chute de ce grand débat est encore flou. Qu’importe, le président s’est redonné des marges de manœuvre » et désormais «  Emmanuel Macron se sent assez fort pour envisager un référendum. »  « Le président est, en tout cas, en campagne. Une campagne permanente. Pas pour l’Europe. Mais pour sa réélection. Il a tout simplement lancé la plus longue campagne de réélection de l’histoire de la Ve République. »

    Cette embellie de l’image d’Emmanuel  Macron   reste à confirmer  mais au-delà de cet article analysant très subjectivement  les résultats de cette enquête, il convient de noter que cette remontée est tout sauf surprenante. D’abord  parce que le débouché concret, politique  des manifestations des Gilets Jaunes n’est pas évident pour nos compatriotes, quand bien même  près de deux Français sur trois «approuvent» encore le mouvement (58% selon l’Ifop). Français abreuvés par les médias d’images de violences commises par l’extrême gauche, les casseurs, les antifas dont l’entrée en scène est une « divine surprise » (encouragée ?)  pour ce gouvernement en ce qu’ils salissent l’image de cette fronde populaire. Nos compatriotes inquiets du chaos, réprouvant  les violences,  se solidarisent  logiquement avec le monarque incarnant un  pouvoir garant de l’ordre républicain, quand bien  même sombre t-il dans des dérives inquiétantes (voir ici et ici).

    Pareillement,  la tentative de mainmise sur cette mobilisation par la gauche syndicale et politique (CGT, SUD, NPA, LFI, PC…) comme on l’a vu notamment hier avec  les défiles cégétistes auxquels avaient été habilement invités des  GJ, est désastreuse pour l’image de cette mobilisation citoyenne. Comment ne pas voir que cette gauche immigrationniste cégétiste,  qui a appelé à voter Macron à la présidentielle,  pour la constitution européenne en 2005,   est  bien  sûr  résolument  rejetée par une majorité de Français. A  commencer par cette France périphérique qui forme l’ossature, qui structure cette révolte populaire, patriotique,  qui réclame une véritable justice sociale, dénonce la fiscalisme confiscatoire et défend intrinsèquement des valeurs de droite.  Enfin, à quelques mois des élections européennes, il n’est pas aberrant  que le tiers de Français (encore) convaincu des bienfaits de l’Europe bruxelloise, se coalise derrière la figure de proue du seul parti, avec EELV à quelques nuances près, qui défende sans ambiguïtés le modèle eurofédéraste  et immigrationniste.

    Notre ressenti est d’ailleurs corroboré  par l’étude réalisée par  David Nguyen – Direction Conseil en stratégies d’influence au Département Opinion et Stratégie d’Entreprise de l’Ifop - portant  sur la  validité structurante du clivage  entre  « nationalistes » et « progressistes » pour le scrutin du 26 mai :  « Deux visions européennes s’opposent : une vision nationaliste et une vision progressiste. Par cette déclaration fin août 2018 à l’attention de M.Orban et M.Salvini, Emmanuel Macron fixait l’axe de sa campagne pour les élections européennes » rappelle M. Nguyen en   préambule de son analyse. Elle démontre, note Bruno Gollnisch,   que les thématiques que  l’opposition nationale a su imposer dans le débat politique ont largement infusé dans l’opinion, sont en phase avec ses attentes…même si elles seront évacuées du référendum macronien.

    A la question « 10 ans après, si c’était à refaire, voteriez-vous oui  ou non au référendum de ratification de la constitution européenne? »  62% des sondés voteraient « non », soit   « 7 points de plus  par rapport à 2005. » Il est notable également que le fait   identitaire, au sens large, est particulièrement prégnant dans les préoccupations de nos compatriotes.  Pour preuve, les réponses  enregistrées par l’Ifop à cette question : « Parmi les problèmes suivants, lequel explique le mieux selon vous la montée du populisme et des votes protestataires en Europe ? » 32 % des sondés placent   « L’immigration » en tête, devant « La dégradation des conditions de vie - pouvoir d’achat, logement » (29%), « Les problèmes d’intégration des personnes d’origine étrangère » (13%), « Les problèmes de sécurité » (12%),  « Le chômage »(9%)…

    « 58% des Français pensent ainsi que dans 10 ans l’UE sera plus fragile et faible qu’aujourd’hui. Comment dès lors vouloir coûte que coûte défendre une institution qui ne vous écoute pas et ne vous apporte pas de résultats? » s’interroge David N’Guyen. « A terme, c’est l’attachement même à un système démocratique qui est remis en question : en octobre 2017, près de 4 Français sur 10 adhéraient à l’idée selon laquelle  la direction du pays devrait être confiée à un pouvoir politique autoritaire, quitte à alléger les mécanismes de contrôle démocratique s’exerçant sur le gouvernement. S’il ne s’agit ici que de déclarations purement théoriques, il serait néanmoins illusoire et naïf de croire en un attachement éternel et universel au système démocratique en Europe »  écrit encore M. N’Guyen. Mais il  peut être pertinent d’être moins catégorique en expliquant  cette remise en question du système démocratique du fait de  sa confiscation par une caste qui refuse justement  de répondre  aux aspirations populaires majoritaires de protections sociale, économique et identitaire…

    Mais nous sommes pleinement en phase avec la conclusion de l’auteur de cette étude quand  il relève qu’ « Il existe bien un clivage transpartisan entre pro et anti-européens au sein de l’opinion française Ces ingrédients laissent présager une montée des suffrages anti-européens dans les prochaines intentions de vote et, par réaction, un regroupement des pro-européens derrière la bannière étoilée la plus haute à ce jour : La République en Marche. » Nous y sommes et le tableau  du  rapport des forces devrait  encore  se préciser dans les semaines à venir.

    https://gollnisch.com/2019/02/06/la-remontada-demmanuel-macron-logique/

  • PERQUISITION À MEDIAPART, GILETS JAUNES : LA MACRONIE DISJONCTE

  • Les Occidentaux doivent-ils planifier leur suicide démographique pour le bien de la planète ?

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    Par  Mathieu Bock-Côté 

    Un commentaire critique vigoureux et pertinent des propos et plus encore des idées d'Yves Cochet, leader écologiste d'esprit extrême ou, si l'on préfère, radical. Au point d'en devenir hideux à force de haine de notre civilisation. Comme souvent cette chronique du Journal de Montréal [6 janvier] est aussi un un cri d'alarme.  LFAR 

    Retour sur un entretien d’Yves Cochet.

    Un leader écologiste français invite les peuples occidentaux au suicide démographique

    Ancien ministre de l’Environnement français, Yves Cochet n’a rien d’un marginal.

    C’est un écologiste dont la parole est sollicitée. Et dans le plus récent numéro de L’Obs, il livre ses réflexions à propos de la logique de la décroissance, qu’il croit nécessaire pour sauver la planète à l’heure des changements climatiques. Et cette décroissance, selon lui, devrait être démographique. Il faudrait prendre les mesures nécessaires pour limiter les naissances, notamment en cessant de financer la natalité. « Faire des enfants n’est plus seulement une question personnelle. C’est devenu un choix politique. Ne pas faire un enfant supplémentaire, c’est le premier geste écologique. Les enfants qui attendent un foyer sont déjà bien assez nombreux ». 

    On ne saurait dire assez à quel point un telle perspective est mortifère, en plus d’être philosophiquement glaçante. C’est l’instinct de vie de l’humanité qu’on entend ainsi étouffer, et l’élan qui pousse les hommes et les femmes, d’une génération à l’autre, à se reproduire pour la suite du monde. On aura compris que les hommes et les femmes ne devraient plus voir dans leurs enfants la suite de leur lignée – un tel principe serait probablement tribal, archaïque, et pourquoi pas, réactionnaire – mais plutôt s’inscrire à un pool collectif d’adoption mondialisé. On aurait envie de répondre que si l’adoption est une grâce et un acte d’une générosité inouïe, elle ne saurait, à l’échelle d’une civilisation non plus que pour la plupart des hommes et des femmes, se substituer à ce qu’on appellera pudiquement la manière traditionnelle d’avoir des enfants. 

    Mais là où Cochet devient carrément effrayant, c’est lorsqu’il tire les conséquences politiques de sa vision du monde.

    Lorsque la journaliste de L’Obs lui demande si c’est la France qui doit faire le plus d’efforts, il répond : « je précise que je ne vise pas les pays les plus pauvres, qui font plus d’enfants que les autres. Au contraire. Les pays riches sont les premiers à devoir décroître démographiquement. Ce sont eux qui ont le mode de vie le plus polluant. Par ailleurs, limiter nos naissances nous permettrait de mieux accueillir les migrants qui frappent à nos portes ». La dernière phrase est ahurissante mais est révélatrice de la tentation nihiliste d’un certain écologisme, qui carbure à l’aversion pour l’Occident et fantasme sur sa disparition. 

    En gros, les peuples occidentaux, coupables d’avoir saccagé la planète, devraient faire pénitence et planifier leur propre extinction démographique. Ils devraient plus exactement s’effacer pour faire de la place à des populations nouvelles, venues du tiers-monde, et qui veulent s’établir chez eux. En cédant la place à de nouveaux peuples et en se suicidant démographiquement, les peuples occidentaux pourraient enfin connaître une certaine rédemption à l’échelle de l’histoire, comme si on pouvait se grandir en s’abolissant soi-même. Il n’est pas certain que cet appel au suicide civilisationnel vertueux soit de nature à enthousiasmer les peuples auxquels il est destiné. Il a néanmoins la vertu de révéler le fond idéologique hideux d’un certain écologisme qui cache derrière sa prétention à la vertu des sentiments profondément haineux pour notre civilisation.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Stéphane Ravier : « Cette loi anti-casseurs n’est pas anti-casseurs, elle est anti-Gilets jaunes »

    Entretien du 5/02/2019 avec Stéphane Ravier, sénateur RN des Bouches-du-Rhône. 
    Pour RT France, il apporte son point de vue sur la loi anti-casseurs qui a été votée par une large majorité des députés et qui doit être examinée au Sénat le 12 mars.
    Source: RT France (YouTube)