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anti-national - Page 474

  • Manif des "foulards rouges" : L'ECHEC

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    Pour tenter de sauver la face, le pouvoir avait placé tous ses espoirs sur une pseudo mobilisation de ses supos intitulés pour la farce : les "foulards rouges". Avec un tel nom, on se croirait presque dans l'URSS ou dans la RDA des années 1970...

    Mais n'est pas De Gaulle en mai 68, ni Jacques Foccard, qui veut. Macron et Castaner l'ont appris à leur dépend cet après-midi. Le sursaut tant espéré n'était pas, loin s'en faut et malgré les mensonges de la presse aux ordres, au rendez-vous. Un vrai flop...

    Ce triste conglomérat, rassemblant péniblement les différents ingrédients de la "macronnerie", a eu du mal à faire illusion face aux formidables mobilisations populaires des Gilets jaunes de ces dernières semaines. Les apprentis-sorcier de l'Elysée devront revoir leur copie.

    En attendant, c'est bel et bien la chute totale du Système libéral-mondialiste qu'il faut préparer. L'instauration d'un Etat national et identitaire digne de ce nom est une priorité absolue si on ne veut pas voir notre pays broyé par la volonté des tenants du pouvoir d'imposer leur monde globalisé.

    Pour faire prendre conscience de tout cela à notre peuple, et en particulier aux Gilets jaunes qui incarnent actuellement sa volonté de résister, Synthèse nationale publie dans les jours qui viennent un numéro hors-série. Nous ne pouvons que vous inviter à vous en procurer des exemplaires et à les diffuser autour de vous.

    S.N.

    Synthèse nationale (Hors-série n°6, 120 pages,  l'exemplaire : 15 € (+ 5 € de port)

    Par 5 : 50 € (port offert), par 10 : 80 € (port offert)

    Sortie, le 6 février 2019

    Dans ce n°, vous retrouverez des articles de Emmanuel Albach, Serge Ayoub, Franck Buleux, Charles-Henri d’Elloy, Alain Escada, Georges Feltin-Tracol, Roland Hélie, Pieter Kerstens, Aristide Leucate, Olivier Pichon, Arnaud Raffard de Brienne, Philippe Randa, Jean-Claude Rolinat, Vincent Vauclin, de nombreux Gilets jaunes et de bien d’autres encore...

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • GILETS JAUNES : CASTANER, C'EST LA GUERRE

  • Les masques tombent. Voir les liens ci-dessous. Merci de participer en partageant en masse. Merci.

  • La stratégie « Gilets jaunes » de Macron pour gagner les Européennes

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    Par Pierre Boisguilbert, journaliste spécialiste des médias et chroniqueur de politique étrangère ♦ 

    On passe du grand débat au grand paradoxe. Le mouvement des Gilets jaunes n’avait qu’un dénominateur commun : l’antimacronisme. Or, le pouvoir qui devait être désavoué aux le 26 mai lors des élections européennes risque de s’en tirer… grâce aux Gilets jaunes !

    Listes cannibales

    Le scénario n’est certes pas encore certain, mais il se met en place. Le but du président est bien sur de récupérer les suffrages de la droite la plus bête du monde, celle sans convictions, cette « droite orléaniste » qui a peur de son ombre. C’est quasiment chose faite. La diabolisation médiatique des violences a déjà fait reculer ceux qui trouvaient ce mouvement sympathique vu de leur canapé. La remontée de la REM dans les sondages n’est pas cependant suffisante pour assurer le succès. Il faut encore faire baisser le RN. On connait la méthode, éprouvée depuis longtemps. On multiplie les listes cannibales, destinées à siphonner les suffrages. C’est d’autant plus efficace avec une liste de Gilets jaunes que nombre d’entre eux partagent les priorités marinistes. La stratégie des idiots utiles a déjà fait ses preuves et ça marche à chaque coup, hélas.

    Mais, cette fois, il y a autre chose. Le grand débat doit déboucher sur un référendum à entrées multiples. On aura donc des questions formulées de telles façons que le oui soit certain

    Voulez-vous un réexamen de l’ISF ? Etes-vous pour une régulation de l’immigration ? Une limitation du nombre des députés ? L’introduction d’une dose de proportionnelle ? Etc. Ensuite bien sûr, on verra…

    On prend ici le pari que ce référendum aura lieu le même jour que l’élection européenne. Car comment un électeur répondant oui au président pourrait-il le même jour le désavouer dans d’autres urnes ?

    La ficelle est évidemment grosse, mais on a déjà avalé pire. Le tout pour le respect du peuple et de la démocratie républicaine.

    Il y a un risque certain que le mouvement des Gilets jaunes non seulement ne débouche pas sur un départ du président ni sur des législatives anticipées, mais lui donne de façon indirecte le moyen de sortir de l’enlisement de son quinquennat et de se refaire une santé.

    Ce serait un comble, mais ce n’est pas exclu. Il serait bon d’y réfléchir pour trouver une parade à cette grande entourloupe, digne de l’ancien monde le plus politicien.

    Pierre Boisghilbert 25/01/2019

    Crédit photo : Emmanuel Macron – LeWeb 2014 [CC BY-SA 2.0], via Flickr

    https://www.polemia.com/la-strategie-gilets-jaunes-de-macron-pour-gagner-les-europeennes/

  • « Et si on parlait des gilets jaunes au conseil de sécurité ? » suggère l’ambassadeur russe à l’ONU

    « Et si on parlait des +gilets jaunes+ au Conseil de sécurité ? » , a suggéré samedi l’ambassadeur russe à l’ONU Vassily Nebenzia à son homologue allemand Christoph Heusgen, qui venait d’assurer que discuter du Venezuela entrait dans le cadre d’une « diplomatie préventive ».

    L’échange aigre-doux entre les deux diplomates avait débuté par une adresse directe de l’ambassadeur allemand à son homologue russe, soulignant que la réunion du Conseil sur le Venezuela n’avait pas été demandée par les seuls Etats-Unis mais aussi par la Pérou et la République dominicaine, membres non permanents.

    Au Venezuela, il existe « une menace potentielle à la paix » il faut donc faire « de la diplomatie préventive » a souligné Christoph Heusgen en regardant fixement son homologue.

    « La diplomatie préventive, c’est très beau… » a répondu Vassily Nebenzia, pensif. Et d’ajouter: « Que penseriez-vous si la Russie demandait de discuter au Conseil de sécurité de la situation en France ? Et des +gilets jaunes+ qui sont descendus dans les rues par milliers encore ce week-end ? »

    () Orange actu

    http://www.fdesouche.com/1147695-et-si-on-parlait-des-gilets-jaunes-au-conseil-de-securite-suggere-lambassadeur-russe-a-lonu

  • Malgré le grand débat, la défiance des Français envers Macron subsiste

    ob_a9d91c_212a7af5a6c3b5db2b97be9f8013f.jpgLa crise des gilets jaunes n'a pas changé la façon d'exercer son mandat d'Emmanuel Macron, estiment deux Français sur trois, selon un sondage IFOP-Journal du Dimanche publié ce dimanche.
    Quelque 66% des sondés jugent que le président de la République "n'a pas changé", contre 34% d'un avis contraire.
    Questionnés sur les éléments de la présidence d'Emmanuel Macron qu'ils souhaiteraient voir changer en priorité, les sondés sont 85% à citer "son attention aux préoccupations des Français", devant "sa manière de s'exprimer lorsqu'il est au contact des Français" (80%). Trois quarts des sympathisants de la majorité sont d'ailleurs d'accord avec cette affirmation. 
    ******
    Pour 73% des Français, Emmanuel Macron doit également modifier sa "manière d'incarner la fonction présidentielle". Un avis partagé par 91% des sympathisants de la France insoumise mais par seulement 48% des sympathisants de la République En Marche. Les Français demandent également au chef de l'Etat de changer "sa volonté de se dire en même temps de gauche et de droite". Les sympathisants de la République en Marche le réclament à 38%.
    Sources: lejdd.fr - bfmtv.com

  • Discours de lancement de la Marche pour la Vie

    A_Pouchol.pngLe 20 janvier 2019, Adélaïde Pouchol, rédactrice en chef adjointe de L'Homme Nouveau, était porte-parole de la Marche pour la Vie. Plusieurs milliers de manifestants ont bravé, une fois de plus, les conditions climatiques de début d'année civile, pour défendre la vie : de sa conception à sa mort naturelle. Nous mettons à votre disposition le discours de lancement de cette édition 2019. 

    Cette année, nous ne marcherons pas seulement pour la vie, nous marcherons aussi pour la liberté ! Loi sur le délit d’entrave numérique à l’IVG votée en 2017, projet porté en 2018 par Laurence Rossignol de supprimer la clause de conscience des professionnels de santé, crises d’hystérie dans les bureaux de Marlène Schiappa et déclarations incendiaires dès que quelqu’un ose remettre en cause le droit à l’avortement ou dénoncer les manipulations sur l’embryon... Faut-il continuer la liste de ces attaques multiples, incessantes, contre le droit à la vie et la liberté de conscience ?

    Nous posons aujourd’hui solennellement la question à Emmanuel Macron ainsi qu’à tout son gouvernement : à quoi ressemble un pays dans lequel les médecins, les sages-femmes et les infirmiers sont tenus de marcher au pas de l’État ?

    À quoi ressemble un pays où il est interdit de dire que toute vie humaine doit être respectée, même si elle est inattendue, fragile ou malade ?

    À quoi ressemble ce pays ? J’ai bien une idée et je vais vous donner un indice, c’est un mot qui commence par « dicta » et qui finit par « ture ».

    Il a fière allure, le pays des droits de l’homme... C’est clair, notre liberté de dire que l’avortement est un drame, notre liberté de dire qu’un enfant n’est pas une variable d’ajustement, notre liberté de réclamer une politique de santé respectueuse de toute vie, bref, cette liberté fait peur au gouvernement parce qu’elle met en cause la logique qui prévaut depuis la dépénalisation de l’avortement et qui a fait de l’enfant un droit dont disposent les adultes. 

    Nous qui marchons aujourd’hui, mais vous tous aussi qui nous écoutez, qui nous regardez passer et qui, peut-être, n’êtes pas d’accord avec nous..., vous êtes plus qu’un projet parental qui a bien fini ! Vous êtes une personne, que l’on vous ait désirée, aimée, attendue ou pas ! 

    Sommes-nous, encore en 2019, à ce point dénués de créativité, de solidarité et de courage politique que nous ne sachions pas répondre autrement que par l’avortement à la détresse d’une femme ?

    Sommes-nous, encore en 2019, à ce point dénués de sens commun que nous prenions pour une avancée sociale le fait de congeler le petit de l’homme en attendant que l’on veuille bien de lui ? Car il faut en prendre conscience : aujourd’hui, ce sont quelque 230 000 embryons congelés qui attendent dans les CECOS que l’on décide de leur vie ou de leur mort, soit l’équivalent de la ville de Bordeaux plongée dans l’azote liquide...

    Sommes-nous, encore en 2019, assez cruels pour regarder sans ciller se développer un marché de l’humain, où les enfants sont fabriqués, vendus, soldés... au gré des désirs des adultes ?

    Sommes-nous, encore en 2019, aveugles et incapables de voir combien l’avortement s’est banalisé au point qu’il est plus facile dans ce pays de se débarrasser d’un enfant que de prendre un rendez-vous chez un opticien ?

    « Occupez-vous de vous ! Laissez-nous avorter, c’est notre utérus et pas le vôtre », nous disent-elles ! C’est vrai... Et pourtant nous sommes là ! Nous sommes là parce que nous constatons depuis trop longtemps l’échec de cet individualisme et parce que l’on ne bâtit par une société avec de l’égoïsme mais avec de la solidarité, parce que l’on ne construit pas une société en refusant de se soucier d’autre chose que de son nombril. C’est vrai, c’est exigeant, c’est vrai, cela demande du courage et de la ténacité... Mais je crois que la France en est capable.

    Alors, aujourd’hui, et aussi longtemps qu’il le faudra, nous serons la voix des enfants qui ne pourront jamais parler.

    Nous serons le visage des femmes que l’on ne regarde pas pleurer. 

    Nous serons la protestation salutaire des professionnels de santé que l’on voudrait faire marcher au pas. 

    En un mot, nous sommes depuis treize ans déjà et nous serons cette année encore, le caillou dans la chaussure du moralement correct !

    Parce que notre liberté de choisir la vie n’est pas une option !

    https://www.hommenouveau.fr/2756/culture-de-vie---contreculture-de-mort/discours-de-lancement-de-la-marche-pour-la-vie.htm

  • Jérôme Rodrigues, le blessé de trop

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    La grave blessure à l’oeil de Jérôme Rodrigues, survenue à l’occasion de l’Acte 11 des gilets jaunes ce samedi à Paris, est-elle celle de trop ? Il est vrai qu’au fil des manifestations qui se succèdent depuis maintenant plusieurs semaines, le nombre des blessés graves, notamment de ceux qui risquent de demeurer, d’une façon ou d’une autre, handicapés à vie ne cesse d’augmenter. Et cette situation ne peut plus durer. Le tribut payé par nos concitoyens, au sein duquel il faut inclure les blessés parmi les forces de l’ordre, est en voie de devenir exorbitant et, en tout cas, largement disproportionné au regard des enjeux portés par un mouvement dont on sent bien aujourd’hui, qu’il perd tout sens de la mesure.

    Parti sur les bases de revendications citoyennes légitimes, le mouvement des gilets jaunes a d’abord reçu, dans la population, un large soutien. Nombreux étaient les Français qui, dans leur for intérieur, s’identifiaient à cette frange de la population qui n’en peut plus de travailler pour des salaires de misère. A ces retraités qui, ayant cotisé toute leur vie, voient leurs retraites fondre comme neige au soleil. A ces petits commerçants, artisans, agriculteurs qui n’arrivent pas à faire vivre leurs entreprises ou leurs exploitations, et qui, pour beaucoup d’entre-eux, n’arrivent pas à dégager un salaire décent de leur travail.

    Et puis, comme il fallait s’y attendre lorsqu’un conflit social s’enracine, est venu le temps de la violence. Chaque samedi qui passait, a vu les manifestations parisiennes ou provinciales se durcir. Les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants dégénérer et provoquer de plus en plus de dégâts et de victimes. Bientôt, des dommages irréversibles pour le petit commerce se sont faits sentir, et la solidarité populaire n’a pas manqué de se distendre. Le gouvernement et le président de la République en tête, en répondant à minima aux revendications des gilets jaunes et en instaurant un « grand débat » de façade, n’ont pas manqué d’aggraver une situation déjà d’une exceptionnelle gravité.

    Plusieurs semaines après le début des manifestations, la situation semble donc bloquée. Macron et Philippe sont partis en campagne, tentant par quelques tours de passe-passe oratoires dont ils sont friands de recoller les morceaux d’une majorité partie en quenouille. Et les gilets jaunes, pris par leurs contradictions internes, sont en train de se diviser et de se déchirer pour savoir quels bénéfices chacun pourra tirer du désordre qui s’est emparé de notre pays depuis le 17 novembre dernier. Cela donne, pour certains d’entre eux, une liste putative aux prochaines élections européennes, et, pour d’autres, la poursuite d’un mouvement contestataire qui entend faire de la rue le seul argument qui vaille. Dans ce contexte pour le moins délétère et porteur de tous les dangers, la justice par la voix des magistrats du tribunal administratif de Paris, vient de rendre une décision importante. En refusant de statuer, pour des raisons de fond et de forme peu contestables il est vrai, sur la suspension de l’utilisation du LBD 40 lors des manifestations, la justice administrative ne manquera pas de conforter de nombreux Français dans l’idée qu’ils se font d’un pouvoir corrompu qui n’est désormais plus soutenu que par des institutions judiciaires et policières aux ordres. A cela est venu s’ajouter l’appel au soulèvement d’un Eric Drouet.

    Tous les ingrédients idéologiques et stratégiques sont maintenant réunis pour que notre pays sombre dans le chaos. La crise des gilets jaunes, simple mouvement social et populaire à l’origine, pourrait donc bien devenir l’élément déclencheur de ce « grand soir » attendu par beaucoup.

    Olivier Damien

    http://www.bvoltaire.fr/jerome-rodrigues-le-blesse-de-trop/

  • Le vrai mal : la République jacobine et oligarchique

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    Le mouvement des Gilets jaunes signe la déchéance représentative du pouvoir politique et, plus gravement, la faillite de nos institutions. Soubresauts violents et résignation contrainte se partagent le cœur des Français et des Gilets jaunes. 

    Les actes V, VI, VII, VIII et autres de la mobilisation des Gilets jaunes ont révélé un essoufflement incontestable du mouvement en même temps qu’un certain durcissement. Les annonces du président Macron ont relativement porté. La stratégie gouvernementale est parvenue à diviser le mouvement et à réduire le courant de sympathie dont il jouissait. Beaucoup de gens inclinent à croire que les mesures annoncées sont de peu de poids, n’auront aucune incidence positive réelle, et, de fait, seront annulées par d’autres initiatives gouvernementales, mais ils doutent que la prolongation du mouvement puisse avoir des retombées fastes et que l’exécutif puisse vraiment mettre en œuvre une politique alternative à celle qui a été la sienne jusqu’à présent. Les Français comprennent les Gilets jaunes, dont ils partagent les conditions de vie et les problèmes pécuniaires, mais ils ne croient pas que leur mouvement, prolongé sine die, puisse contribuer à améliorer leur quotidien. Et les Gilets jaunes eux-mêmes baignent dans cet état d’esprit. Devant les caméras, beaucoup d’entre eux, non convaincus par le discours présidentiel du 11 décembre dernier et par les vœux du 31 décembre, et déterminés à persévérer dans leur action, reprochent à Emmanuel Macron de rester muet sur les moyens de financement des mesures sociales qu’il vient d’annoncer et le soupçonnent, à terme, de vouloir “reprendre d’une main ce qu’il a accordé de l’autre”.

    Le fatalisme face à l’omnipotence du pouvoir économique et à l’impuissance du politique

    Les intéressés n’accordent donc aucune confiance au président de la République quant à l’application des mesures qu’il a énumérées. Et les Français en général partagent cette défiance.

    Fort bien. Mais une pleine et exacte compréhension du discrédit qui atteint ainsi le président, le gouvernement et la classe politique, exige l’élucidation de la nature profonde de cette défiance. En quoi consiste exactement cette dernière ? On peut l’entendre comme une accusation tacite contre ce « président des riches », qui applique une politique favorable aux détenteurs de capitaux et défavorable aux travailleurs, aux petits retraités et aux agriculteurs. Mais on peut également l’interpréter comme une absence de confiance en la capacité de l’État à pratiquer une politique qui ne répondrait pas aux exigences des « riches » et serait plus soucieuse des intérêts des salariés et des petits entrepreneurs. La défiance viserait alors surtout l’impuissance de l’État et du gouvernement – et, pour tout dire, l’impuissance du politique – face au pouvoir économique, qui est le vrai pouvoir, celui qui a la faculté d’imposer sa loi et la prévalence de ses intérêts ; et qui se trouve en mesure d’obliger les pouvoirs publics et toute la population à identifier ses intérêts propres à ceux de la nation… et aux intérêts mêmes des travailleurs, dont le sort dépend de la décision des capitalistes d’investir ou de ne pas le faire, de laisser vivre ou de fermer les entreprises, de maintenir l’emploi sur place ou de délocaliser. Ces deux manières de concevoir la défiance à l’égard de la politique économique et sociale de l’exécutif ne s’excluent d’ailleurs pas. Et les propos tenus par les Gilets jaunes eux-mêmes, et par les Français interrogés sur le mouvement et la situation actuelle, montrent que, dans la tête de la plupart des gens, elles vont de pair.

    Nos compatriotes inclinent à percevoir le président comme le représentant des maîtres du pouvoir économique, et ne pensent pas que, de toute façon, même s’il le désirait, ou même s’il était remplacé par quelque autre, il puisse mettre en œuvre une politique qui ne satisferait pas les intérêts des détenteurs de capitaux. Ils sont, au fond, pénétrés de cette conviction fataliste que la politique d’austérité est « la seule politique possible », comme disait Alain Juppé, au temps où il était Premier ministre, en 1995. À cette époque, les Français ne se résignaient pas à ce douloureux principe de réalité, et ils partaient en grève à la moindre annonce de réforme de la SNCF ou du régime des retraites. Puis, vaincus par le découragement et par l’expérience vécue de la dégradation continue de leurs conditions de vie, déçus par les mensonges et palinodies des partis (à commencer par le PS), ils ont accepté ce qu’ils refusaient quelque vingt ans plus tôt : la réforme du Code du Travail, la réforme de la SNCF, celle des études secondaires et de l’accès aux études supérieures, etc. Ils ont, certes, montré avec le mouvement des Gilets jaunes les limites de ce qu’ils pouvaient supporter. Mais ils sont néanmoins sans illusion. Et cela explique à la fois la résignation de ceux qui souhaitent un arrêt du mouvement, persuadés de l’inanité de la poursuite de cette action, et la détermination désespérée de ceux qui rechignent à lever le camp, refusant que tout continue comme avant. C’est la révolte de l’impuissance, de tous ceux qui sont écrasés par des forces économiques qui les asservissent, et qui ne voient pas comment s’en délivrer pour améliorer leur sort, et qui croient leurs dirigeants politiques aussi incapables qu’eux-mêmes de changer les choses (les socialistes, en 1981, disaient « changer la vie »), à supposer qu’ils en aient l’intention. Ce que révèle le mouvement des Gilets jaunes, c’est que les Français sont des victimes impuissantes, et qui croient leurs dirigeants eux aussi impuissants. Et ce ne sont pas les derniers événements qui vont infirmer ce jugement. Dernièrement, nous avons vu Ford refuser tout net le sauvetage de son usine de Blanquefort, malgré ses promesses, à la colère de notre ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui ne peut rien faire d’autre que se déclarer « indigné » et « écœuré », c’est-à-dire trépigner d’une rage impuissante. Certes, M. Le Maire, inspecteur des Finances, connaît très bien le monde de l’industrie et du business, et est donc peut-être moins surpris et indigné qu’il ne l’affirme. Mais cette hypothèse confirmerait alors l’idée d’une collusion entre le pouvoir politique et le pouvoir économique (nonobstant certains accrocs), et cela n’est pas fait pour réconcilier les Français avec leurs représentants et dirigeants.

    La nocive illusion référendaire

    Nos compatriotes sont si mécontents de ces derniers qu’ils demandent l’institution d’un référendum d’initiative citoyenne. Ce référendum pourra être législatif (un citoyen ou un groupe propose une loi, soumise au vote national en cas d’approbation préalable par 700 000 signataires), abrogatoire (suivant les mêmes conditions, pour faire abroger une loi), constituant (pour proposer une modification constitutionnelle) ou révocatoire (visant à démettre tout élu de son mandat).

    Ce type de référendum irait beaucoup plus loin que ceux, de nature comparable, existant en d’autres pays, où ils restent encadrés par de strictes conditions d’application. Les partis « extrêmes » (RN, LFI) s’y montrent favorables, ceux « de gouvernement » (LREM, LR, PS) ne le sont guère. Mais, de toute façon, on se demande à quoi cela avancerait. Les grands problèmes demeureraient dans toute leur acuité, et leurs solutions, quelles qu’elles fussent, impliqueraient des sacrifices dont le refus par une majorité d’électeurs se révélerait une source de paralysie et d’enlisement. M. Macron envisage une grande consultation nationale sous les deux formes de cahiers de doléances et de plateformes en ligne, destinés à recueillir les attentes des Français dans tous les domaines. L’idée est nocive : l’exemple des cahiers de doléances de 1789 montre que le pouvoir recourt à ce type de consultation quand il a échoué dans tous ses essais de réforme, qu’il ne sait plus que faire, qu’il se sent acculé au point de s’en remettre à l’expression des desiderata de ses administrés. Et alors ? Soit cela n’avance à rien, soit c’est la porte ouverte à l’irruption des revendications les plus disparates, les plus contradictoires et les plus irréalistes. De là à penser qu’une révolution (avec toutes ses convulsions et ses misères) puisse se produire, comme en 1789, il y a peut-être un pas, mais plus court qu’on pourrait le croire. Un pouvoir qui demande leurs doléances à ses administrés est un pouvoir qui abdique parce qu’il ne se sent plus maître de la situation, ne sait plus gouverner, et sent vaciller son autorité. Tel est le cas de notre pouvoir actuel, coincé entre ce qu’il estime sans doute être « la seule politique possible » (mondialiste, européenne et néolibérale) et la nécessité que Macron reconnaît, depuis les derniers événements de « prendre le pouls de la France », sans conviction, sans savoir où il va, et en essayant de faire baisser la température par des mesures économiques auxquelles il ne croit pas, qu’au fond il réprouve, et qui, de toute façon, ne résoudront rien… si elles n’ont pas un effet délétère.

    Un pouvoir qui a perdu toute légitimité représentative

    À l’évidence, un tel pouvoir ne peut plus prétendre représenter la nation. Souvenons-nous, d’ailleurs, que M. Macron n’est que l’élu des deux tiers de 43% d’électeurs inscrits, autrement dit d’une très étroite minorité. L’affaire des Gilets jaunes aura aggravé ce déficit de légitimité. Il est d’ailleurs inquiétant de songer à la possible influence de ce mouvement sur notre vie politique. À quoi ressemblerait une république des Gilets jaunes ? À une sorte d’anarchie, sans dirigeants, sans hiérarchie, sans représentants élus. Quelle peut être l’influence des Gilets jaunes sur les élections ? Une phénoménale abstention, ou des listes ou candidatures individuelles de Gilets jaunes absolument dissonantes. Cela promet.

    En définitive, ce mouvement aura surtout fait apparaître en pleine lumière, mais en filigrane, l’inanité, l’épuisement et la faillite finale de notre République d’inspiration jacobine. Il conviendrait de voir là l’occasion d’une refondation de notre modèle politique.     

    Docteur ès-lettres, écrivain, spécialiste de l'histoire de l'enseignement en France, collaborateur de la Nouvelle Revue universelle 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/01/20/le-vrai-mal-la-republique-jacobine-et-oligarchique-6122322.html

  • Sortie le 6 février d'un n° hors-série de Synthèse nationale destiné à être diffusé auprès des Gilets jaunes

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    Au-delà d’une simple jacquerie antifiscale, la révolte des Gilets jaunes marque le début de la prise de conscience par une partie grandissante de notre peule du fait que notre nation n’est plus maîtresse de son destin. Depuis des décennies les pouvoirs successifs ont bradé la France au profit du mondialisme et du libéralisme outrancier. Aujourd’hui, la coupe est pleine, le peuple en a assez, la révolte gronde, la révolution approche....

    Refuser l’enfumage du pseudo Grand débat est un acte civique. Dénoncer les mensonges des leurres du Système style Mélenchon est un devoir. Donner une consistance nationale et identitaire à l’engagement contestataire est indispensable.

    Synthèse nationale, fidèle à sa vocation d’aiguiller ses lecteurs, a donc décidé, en publiant ce numéro hors-série, de s’adresser directement aux Gilets jaunes afin de leur donner une véritable réflexion politique sur le combat courageux qu’ils mènent depuis le mois de novembre dernier.

    Lisez-le, diffusez-le, allez au-devant des Gilets jaunes, sur les ronds-points, dans les manifs ou ailleurs pour expliquer que leur combat est le même que celui que nous menons depuis toujours. Il faut une rupture totale avec le Système libéralo-mondialiste, il faut que la France retrouve sa liberté, sa prospérité et son identité. Tel est le message de ce n° hors-série de Synthèse nationale.

    120 pages,  l'exemplaire : 15 € (+ 5 € de port)

    Par 5 : 50 € (port offert), par 10 : 80 € (port offert)

    Sortie, le 6 février 2019

    Dans ce n°, vous retrouverez des articles de Emmanuel Albach, Serge Ayoub, Franck Buleux, Charles-Henri d’Elloy, Alain Escada, Georges Feltin-Tracol, Roland Hélie, Pieter Kerstens, Aristide Leucate, Olivier Pichon, Arnaud Raffard de Brienne, Philippe Randa, Jean-Claude Rolinat, Vincent Vauclin, de nombreux Gilets jaunes et de bien d’autres encore...

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/01/24/sortie-le-6-fevrier-d-un-n-hors-serie-de-synthese-nationale-6123465.html