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anti-national - Page 478

  • Marc Doyer, le macroniste, candidat sur la liste “gilets jaunes” aux européennes – Le gouvernement applaudit un « processus intéressant »

    Le système a plus d’un tour dans son sac. Il y a quelques jours, une certaine Ingrid Levavasseur annonce qu’elle présentera une liste “gilets jaunes” aux élections européennes.

    Parmi  les premiers candidats de cette liste figure le nom de Marc Doyer, un drôle de gilet jaune.

    Aux élections législatives, Marc Doyer se présentait “En marche”.

    Marc Doyer ne tarissait pas d’éloges à l’égard des Macron. En mai 2017, il était tout fier d’avoir offert un brin de muguet à Brigitte Macron.

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  • Encore une convergence entre les Gilets jaunes, la Manif pour Tous et la Marche pour la vie

    Encore une convergence entre les Gilets jaunes, la Manif pour Tous et la Marche pour la vie

    Pourtant Le Salon Beige n’y est pour rien (enfin je crois). CheckNews, le site de décryptage de l’info de Libération, s’étonne de retrouver la même banderole dans plusieurs manifestations différentes.

    A la Manif Pour Tous :

    Dans les manifestations de Gilets jaunes :

    A la Marche pour la vie :

    Bon alors, ces élus, vont-ils rendre des comptes ?

    https://www.lesalonbeige.fr/encore-une-convergence-entre-les-gilets-jaunes-la-manif-pour-tous-et-la-marche-pour-la-vie/

  • Entretien avec Eric Drouet – les Gilets jaunes doivent passer à la vitesse supérieure avec la «Nuit jaune»

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    RT France a diffusé, le 22 janvier, un entretien avec Eric Drouet.

    L’un des porte-paroles des Gilets jaunes revient sur la mise en place de la «Nuit jaune», un appel à manifester de nuit pour «être entendu une bonne fois pour toutes».

    https://fr.novopress.info/213345/entretien-avec-eric-drouet-les-gilets-jaunes-doivent-passer-a-la-vitesse-superieure-avec-la-nuit-jaune/

  • Tribune libre : BERNANOS, VIDEO STAR

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    Christian Rol, écrivain

    Antonin Bernanos, descendant dégénéré du "grand écrivain catholique" Georges Bernanos, vient une fois de plus défrayer la chronique des manifs parisiennes ; à ses dépends.

    En croisant la route de nos amis les « Zouaves », ce rejeton de la grande bourgeoisie du VIème arrondissement, a résolument découvert le retour du concret dans sa gueule puisque la poignée de militants nationalistes qui lui faisait face, ainsi qu’à ses nombreux amis, a remis les pendules à l’heure de manière expéditive.

    Nous ne parlons pas là de « grande politique » mais de sport de rue, un registre dans lequel notre camp a toujours excellé, et auquel la nouvelle génération de natios redonne une certaine vigueur (y compris à Lyon).

    A mon âge canonique, ces gamineries devraient me laisser indifférent mais, comme pas mal d’entre nous, je ne vois jamais sans déplaisir la permanence d’une certaine tradition consistant à faire mordre la poussière aux fils à papas « antifas » qui brandissent le drapeau rouge avant de rentrer dans l’appartement familial à 1 million d’Euros où officie une femme de ménage philippine payée au lance-pierre.

    Je caricature à peine puisque, le sieur Bernanos, déjà connu défavorablement de nos services, s’est fait connaître il y a quelques années pour avoir mis, avec ses amis, le feu à une voiture de flics lors d’une manif. Je n’ai rien contre le principe mais le fait que sa propre mère, prof de gauche à Nanterre ou quasiment, ait rameuté tout le ban et l’arrière ban de ses relations et réseaux pour soustraire le « rebelle » aux foudres de la Justice prouve assez bien dans quel sens pèse la balance. Quand le boxeur Christophe Dettinger fait reculer à lui seul trois hommes armés et casqués, il risque 7 ans ferme ; quand un fils à papa nommé Bernanos incendie une voiture de flics et attaque à dix contre un tel représentant de l’ordre, c’est à peine un peu de préventive. En échange de ce service, le révolutionnaire, fera un très bon indicateur de police...

    Sur la vidéo qui rend compte de l’échauffourée entre nos cadets et les fiottes antifas, on s’aperçoit de la veulerie, celle physique et morale, du personnage. « Retenez-moi ! » semble implorer l’Antonin auprès de ses copains qui scandent « Wesh ! » à la manière de ces racailles qui les fascinent tant. Mais, rien ne viendra de ces révolutionnaires de la rue des Ecoles puisqu’ils n’ont ni les épaules, ni les tripes pour cela. Normal, puisque leur « combat » est une illusion virtuelle, une lutte sans ennemis.

    Leur plus sûr ennemi, ainsi que, probablement, le leur suggèrent leurs psys, c’est eux-mêmes. Ils aimeraient bien être virils, avoir de belles nanas, savoir se battre, être intellectuellement courageux. Mais, les hasards de l’hérédité, de la sociologie et de la génétique sont cruels qui les ont fait naître riches, laids et lâches. C'est Georges qui doit se retourner dans sa tombe.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/01/23/tribune-libre-bernanos-video-star-6123122.html

  • Une (des) liste(s) GJ aux européennes: une bonne idée?

    agora.jpgLe sondage Elabe  pour BFMTV publié hier confirmerait une embellie pour la liste LREM/MoDem aux élections européennes qui retrouverait le  score d’Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle (23,5%). En seconde position,  le Rassemblement National  est crédité de 20,5%, loin devant LR  (12,5%), LFI (9,5%),  EELV (9%),  le PS (6%), DLF (5%) ,le PC (2%), Les Patriotes (1,5%)… BFM précise sur son site que  l’enquête a été publié avant l’annonce du lancement d’une liste de “Gilets Jaunes”, menée  Ingrid Levavasseur. Le sondage  émettait cependant l’hypothèse  d’une telle liste, qui pénaliserait  principalement le Rassemblement National, puisque dans ce cas de figure LREM arriverait en tête avec 22,5% des suffrages, le RN  à 17,5%, la liste GJ à 13%, LR à 11,5%…  « Pour comprendre les bons augures autour des listes LaRem/MoDem et EELV, qui enregistrent les gains les plus nets, il faut examiner l’intérêt suscité par le rendez-vous électoral. Et il est encore bien limité, avec 53% de Français se disant intéressés (…). De plus, les électorats les plus pro-Union européenne, bien qu’avec certaines réserves parfois, concentrent l’essentiel de ces concitoyens enthousiastes à l’idée de se rendre dans l’isoloir (…). Les électorats les plus partagés quant à la marche des institutions européennes sont aussi les moins enclins à se passionner pour le sujet. La perspective de l’élection n’éveille l’intérêt que de 51% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et 55% de ceux de Marine Le Pen. Dans la population, ce sont les jeunes et les classes populaires qui s’annoncent les moins intéressés, avec des seuils respectifs de 41% et 42%. Les cadres et les classes moyennes envisagent bien davantage le vote, avec 69% d’intéressés dans le premier cas, et 56% dans le second. »

    Un constat factuel  auquel  l’analyse de sondage ajoute les thèmes de campagne  plébiscités  par les sondés : « le réchauffement climatique » est cité par  37%. De quoi  réjouir les participants au très controversé  Forum de Davos qui a mis  largement en avant les  questions environnementales. Mais faites ce que je dis et pas ce que fais:  l’Afp rapportait que 1500 jets privés ont acheminé les happy few, 200 de plus que l’année dernière… Les autres thématiques arrivant en tête sont  « La maîtrise des flux migratoires » et « la lutte contre le terrorisme » (tous deux à 34% ), «  la lutte contre le chômage et la croissance économique »  ( 33%) ,  « la lutte contre la fraude fiscale » (28%)…

    Alexandre Jardin ou encore Francis Lalanne ont émis chacun de leur côté le souhait de mettre sur pied une liste de GJ aux élections européennes, mais l’annonce la plus concrète de sa mise sur pied a donc été faite par Ingrid Levavasseur sous l’appellation consensuelle du RIC « Ralliement d’initiative citoyenne», sigle faisant bien évidemment référence à celui  du Référendum d’Initiative citoyenne.  Les premiers noms annoncés pour figurer sur cette liste  n’ont pas été accueillis avec enthousiasme par les GJ sur les réseaux sociaux, et c’est un euphémisme. Fdesouche rapportait le passif européiste et immigrationniste de plusieurs d’entre eux, en tant qu’anciens du PS (Hayk Shahinyan). de l’UDI, (Brigitte Lapeyronie)  ou même  comme Marc  Doyer tout récent candidat à l’investiture LREM aux européennes !

    La constitution d’une ou de listes de GJ était un souhait exprimé de longue date par la macronie, notamment par  Richard  Ferrand  avec la commande  à la clé mi-décembre  d’un sondage IPSOS   pour  donner de la visibilité à cette hypothèse. Une enquête  qui créditait déjà une liste de GJ de 12% des intentions de vote.  « Qu’ils (les gilets jaunes, NDLR) s’organisent, qu’ils fassent une plateforme de propositions et qu’ils aillent aux élections européennes, par exemple (sic) puisque c’est la prochaine échéance» déclarait-il  sur France 3 le 16 décembre. Invité sur France 2 ce matin, le député LR Bruno Retailleau  s’est lui aussi  réjoui   de cette liste (« C’est le jeu de la démocratie, je les félicite, je les encourage », tout comme le chef de file des députés LR, Christian Jacob, sur CNews qui a repris les mêmes arguments que M.  Ferrand : « c’est une bonne initiative, à partir du moment où on se revendique au nom du peuple, et c’est ce que font les gilets jaunes qui disent: nous sommes le peuple, hé bien il faut accepter de s’y soumettre, c’est la règle de la démocratie; »

    Le 18 décembre,  RT relayait les témoignages de Gilets Jaunes sur l’hypothèse d’une liste aux européennes : « c’est exactement ce que veulent Macron et l’oligarchie, pour affaiblir leurs opposants !»;  «  la pire erreur des Gilets Jaunes  serait de se constituer en parti politique. C’est l’ultime erreur qui va les enfoncer et arranger le pouvoir. Plus ils conserveront leur caractère apolitique et protéiforme mieux ils constitueront une menace contre le régime »; « pourquoi tout le monde insiste tant que que les Gilets Jaunes constituent une liste européenne ? Tout simplement parce que ceux qui voteront GJ ne voteront pas pour la FI ou le RN, permettant ainsi LREM de garder le leadership ! »… « L ‘avantage  d’une telle liste ne fait aucun doute pour   les têtes pensantes de la majorité  ne s’y trompent pas, à l’image du président de l’Assemblée nationale  Richard Ferrand (…).  Dans les colonnes du Monde, un cadre du parti ne s’embarrasse même plus de l’argument de la démocratie : Ce serait la meilleure chose qui pourrait nous arriver.»

    Michel Geoffroy relevait sur Polemia le 13 janvier  que le mouvement  des GJ  est  « clairement politique même s’il s’affirme non partisan : quoi de plus politique en effet que la question de l’impôt ou de la représentation du peuple ? A-t-on oublié que la réunion des Etats Généraux en 1789 a achoppé sur ces deux questions ? »« Mais les revendications des Gilets Jaunes sont multiples, pour ne pas dire brouillonnes tout en étant incomplètes : car elles font curieusement l’impasse sur les questions sécuritaires ou relatives à l’immigration, par exemple, qui pourtant concernent aussi la France périphérique. Pour devenir un mouvement crédible, il fallait les mettre en ordre, les hiérarchiser et les replacer dans un cadre politique cohérent. Bref avoir une ambition et un programme (…)Les Gilets Jaunes ont beau crier  Macron Démission  ou réclamer le  référendum d’initiative citoyenne  (RIC) sur l’air des lampions. Cela ne suffit pas à créer une nouvelle dynamique politique dans la France de 2019. » « Dans un tel contexte, la perspective de créer un parti des Gilets Jaunes pour les élections européennes ne peut déboucher en outre que sur un score ridicule et profiter en réalité à Emmanuel Macron, en fractionnant un peu plus l’opposition à sa politique. Comme l’écrivait Lénine dans son célèbre essai La Maladie infantile du communisme : Sans théorie révolutionnaire pas de mouvement révolutionnaire. Le constat, qui remonte à 1920, reste valable. »

    Le mouvement des GJ ajouterons-nous,  est l’expression  d’un peuple se réappropriant le champ politique, qui prend conscience de ses intérêts communs, d’une commune volonté de rupture avec leSystème oligarchique, la Caste,   mais certainement pas un parti politique.  Ce qui fait  sa force (son hétérogénéité, le côté protéiforme de ses revendications, son  absence de leaders, de hiérarchie, toutes choses soulignées et/ou défendues par les Français se revendiquant  de ce mouvement),  ferait sa faiblesse dés qu’il entrerait dans le champ électoral. Or, Il apparait en effet assez évident, note Bruno Gollnisch que tout ce qui peut contribuer à affaiblir, diviser le mouvement d’opposition le plus puissant électoralement,  le plus radical, le plus identifiée, le plus vertébré; cohérent  dans son opposition  à la politique macroniste,  à l’euromondialisme  au sens large, est une aubaine pour le régime. Rejetés par  trois français sur quatre,   Emmanuel Macron et ses soutiens remporteraient  ainsi une victoire symbolique,  celle d’apparaître comme le premier parti de France à  la première  élection majeure  depuis la présidentielle.

  • Emmanuelle Gave : « Fraude à la Sécurité sociale, il est temps qu’une certaine transparence soit instaurée ! »

    Déficit de la Sécurité sociale dû, selon une rumeur, à la crise des gilets jaunes, lutte contre les fraudes et présélection des maires susceptibles de participer au grand débat organisé avec Emmanuel Macron, autant de questions auxquelles répond Emmanuelle Gave au micro de Boulevard Voltaire.

    Le trou de la Sécu serait une des conséquences collatérales du mouvement des gilets jaunes. Cette information vous paraît-elle crédible ?

    Oui, bien sûr, je crois que c’est tout à fait crédible… Je pense que le mouvement des gilets jaunes est aussi à la source des invasions de sauterelles en Égypte et de la déforestation au Brésil ! Et je pense que l’on n’en parle pas assez. Je crois que si on était à l’époque des pharaons, les gilets jaunes auraient, aussi, été la cause des sept plaies d’Égypte ! Je ne suis pas tellement surprise, parce que monsieur Le Maire avait expliqué, avant les vacances de décembre, que la baisse ressentie dans l’économie était due à l’activité des gilets jaunes. Il est certain que si l’on bloque des centrales d’achats pendant le week-end, les gens consomment moins. N’importe quel individu de génie ayant raté ou non Normale Sup’ arrive à ce constat. Néanmoins, la baisse de l’économie n’est pas simplement due à cela. Je suis bien désolée pour monsieur Le Maire.

    Charles Prats s’était fait connaître en dénonçant, notamment, les fraudes au numéro de Sécurité sociale attribué aux étrangers. Le trou de la Sécurité sociale ne pourrait-il pas être comblé en résolvant ce problème de fraude ?

    Je ne maîtrise pas toutes les données sur lesquelles Charles Prats a travaillé, mais je sais très bien que cela a été un travail de fond. Nous savons tous plus ou moins instinctivement qu’il y avait des fraudes à la Sécu. Cela avait, d’ailleurs, été montré dans des rapports que Contribuables associés avait publiés.
    Il serait peut-être intelligent d’essayer de trouver où va ce pognon, de confier à la Cour des comptes la possibilité de pouvoir suivre plus avant les dossiers et de porter ces questions devant la juridiction. Pour l’instant, la Cour des comptes remet des rapports qui, la plupart du temps, pointent du doigt des problèmes, mais sans être suivis d’effets. C’est un peu dommage. Pour qu’on reprenne confiance dans ces institutions étatiques, il serait peut-être bien qu’une certaine transparence soit instaurée et que nous ayons accès à ces informations. J’aime bien qu’on me montre les choses et j’aime voir les chiffres.

    Vous avez suivi les premiers déplacements du Président dans le cadre du grand débat. Qu’en retenez-vous ?

    J’étais reçue tout à l’heure par une radio où Robert Ménard intervenait. J’ai appris qu’il fallait passer par une espèce de centrale des maires pour être sélectionné ou non, pour aller à ce fameux grand débat. Ce fameux grand débat n’est donc rien d’autre qu’un village Potemkine.
    On assiste à une sorte de débat avec des présélections d’intervenants qui seraient bien habilités au nom du parti qui intervient. On sait qu’ils ne diront pas un mot plus haut que l’autre. Cela dit, le maire de Montauban a été courageux. Elle a posé des questions sur l’immigration et a été pointée du doigt. Sinon, ce ne sont que des apparatchiks ou, au moins, des gens sélectionnés sur dossier pour leur docilité. Je ne vois pas comment de ce débat naîtrait la moindre étincelle.

    Emmanuelle Gave

    http://www.bvoltaire.fr/emmanuelle-gave-fraude-a-la-securite-sociale-il-est-temps-quune-certaine-transparence-soit-instauree/

  • Oui, les journalistes ont des comptes à rendre, par Ivan Rioufol

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    Les journalistes seraient-ils inattaquables ? Les imbéciles qui s’en prennent physiquement à des reporters de terrain, lors des manifestations de Gilets jaunes, se comportent comme des petits fachos. Les insultes que reçoivent des personnalités médiatiques laissent souvent voir la bêtise de leurs accusateurs complotistes. Tout ceci est insupportable. Pour autant, l’erreur serait d’ériger le journaliste en une sorte de martyr, ou de vache sacrée. “S’attaquer à la presse, c’est s’en prendre à un des piliers de notre démocratie”, avait déclaré Benjamin Griveaux, il y a un mois. “S’attaquer à la presse procède de la haine des libertés. A quand les autodafés ?“, avait dit avant lui Richard Ferrand, le patron des députés LaRem.

    Ce lundi, sur RTL, le ministre de la Culture et de la Communication, Franck Riester, s’est à son tour indigné : “Les attaques répétées contre les journalistes ne devraient pas exister dans une démocratie comme la nôtre (…) On ne peut pas faire siffler les journalistes quand on est en démocratie“. Est-ce à dire que le journalisme serait un nouveau clergé, dont la parole ferait naturellement autorité ? Faudrait-il inventer un délit de blasphème pour punir ceux qui accusent la presse de ne pas toujours assumer sa mission d’information équilibrée ? Evidemment non. Les raisons de la défiance contre les médias et leur suivisme ne peuvent se réduire à des attaques contre la démocratie, comme le soutient le discours gouvernemental. Plaider pour une impunité médiatique reviendrait à assigner la presse à un rôle de caste protégée par l’Etat. Une obligée du pouvoir en somme. Non, merci ! D’évidence, les journalistes ne sont pas des petits saints. Ils ont naturellement des comptes à rendre.

    Relire Roland Barthes : “Le fascisme n’est pas d’empêcher de dire, c’est d’obliger à dire“. Depuis des lustres, le journalisme s’est majoritairement rangé du côté du discours dominant, aseptisé et hygiéniste. Nombreux sont les faux curés à cartes de presse qui prétendent dire le Bien et décréter les excommunications. Alors qu’il n’est détenteur d’aucune légitimité démocratique, le journaliste peut décider de ce qui existe et de ce qui doit être tu. Le syndrome de la grosse tête accompagne souvent cet abus de pouvoir. Celui qui n’entend pas se plier à cette règle d’essence totalitaire se condamne le plus souvent à la caricature et à la marginalisation. Si les Gilets jaunes n’aiment pas la presse, c’est parce que celle-ci n’a jamais eu un regard pour cette société trop enracinée et trop française. “Nous n’avons rien vu venir“, reconnaissent d’ailleurs la plupart des commentateurs.

    Cette honnêteté intellectuelle les honore. Mais elle dit le manque de curiosité d’une profession qui s’est laissé envahir par l’idéologie et ses idées fausses. Ce matin, Riester a dit vouloir mobiliser la profession et l’Etat contre la “désinformation”, les “fake news”, les “infoxs”. Le ministre a annoncé que le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), le gendarme de la pensée officielle, allait “monter en puissance en termes de pouvoir”. Or cette prétention de l’Etat à contrôler des vérités labellisées s’apparente à de la propagande. Cette dérive est une menace pour la liberté d’expression. C’est cette clef de voute de la démocratie que les journalistes doivent défendre, plutôt qu’un grotesque statut d’intouchables.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 21 janvier 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/213335/oui-les-journalistes-ont-des-comptes-a-rendre-par-ivan-rioufol/

  • Les patrons du MEDEF en gilet jaune

    Les patrons du MEDEF en gilet jaune

    Lu ici :

    Le patronat partage “intégralement” le sentiment de ras-le-bol fiscal des gilets jaunes, mouvement dont il revendique “d’une certaine manière” la paternité, a expliqué mardi sur RFI le président délégué du Medef Patrick Martin. […]

    Non seulement il les entend, il les comprend, mais il est d’une certaine manière à l’origine du mouvement, il s’y est associé, pourquoi? Parce que ce sentiment de ras-le-bol fiscal, nous le partageons intégralement”. “N’oublions jamais que les entreprises françaises sont au sein de l’OCDE celles qui supportent le plus d’impôts et de charges pour des résultats dans la sphère publique qui ne paraissent pas toujours optimum“, a justifié Patrick Martin.

    https://www.lesalonbeige.fr/les-patrons-du-medef-en-gilet-jaune/

  • Le traité d’Aix-La-Chapelle serait inconstitutionnel selon un professeur de droit (MàJ)

    Le président français doit veiller « au respect de la Constitution, ce qui est loin d’être le cas » dans ce traité, affirme en effet le professeur à l’université Paris II-Panthéon-Assas, Olivier Gohin. Ce texte est « à travers ‘l’intégration’, la reprise du projet fédéralisant, mis en échec pourtant par le peuple français » quand il a rejeté en 2005 le projet de Constitution européenne, assure encore cet agrégé de droit public, réputé pour ses prises de position souverainistes.

    (…) Au-delà de cette grille de lecture politique, que reproche-t-il au traité d’Aix-la-Chapelle? Le fait que la France puisse « être représentée par des politiques ou des diplomates allemands » au Conseil de sécurité de l’ONU serait « une atteinte à la souveraineté nationale », s’inquiète-t-il. Quant au renforcement de la coopération transfrontalière entre les deux pays, il se demande si une « collectivité européenne d’Alsace » sera une des parties de ce traité, « en méconnaissance du caractère constitutionnellement unitaire de la République française ».

    En matière de bilinguisme, Olivier Gohin prend ses distances avec les critiques exprimées notamment par le Rassemblement national: il ne « s’agit nullement ici de rattacher l’Alsace à l’Allemagne ou, même, de ‘germaniser la plaine’: il faut savoir raison garder ». Pour autant, « la langue de la République est bien le français », prévient-il en mettant en garde contre l’introduction de l’Allemand dans la sphère publique en Alsace-Moselle.

    (…) Si cette requête lui semble parfaitement légitime, l’éminent constitutionnaliste Didier Maus semble toutefois peu convaincu par les risques d’anticonstitutionnalité posés par le traité d’Aix-la-Chapelle. (…) Qu’il s’agisse du projet de renforcement de la coopération bilatérale entre Paris et Berlin ou de la promotion du bilinguisme en Alsace, « beaucoup de ces dispositions existent déjà. (…)

    Idem sur la coopération internationale privilégiée que les pays entendent mettre en oeuvre. « Nous avons déjà un système de coopération à l’international avec l’UE. Qu’en dehors de ce cadre, cela s’applique avec tel ou tel partenaire, n’a rien de bien nouveau », conclut le constitutionnaliste qui pointe également le caractère non-obligatoire de plusieurs dispositions.

    Plusieurs articles du traité d’Aix-la-Chapelle ne constituent pas de réelles nouveautés mais davantage une promesse d’intégration plus forte entre les deux Etats signataires. Ce que contestent certains élus d’opposition pour qui le modèle économique et social allemand constitue un repoussoir.

    « S’il y a des doutes, conclut Didier Maus, alors saisissons le Conseil constitutionnel sur la base de l’article 54. Après tout, c’est bien son rôle de distinguer ce qui relève du juridique et du politique ».

    Huffington Post

    http://www.fdesouche.com/1145389-un-professeur-de-droit-estime-que-plusieurs-clauses-du-traite-daix-la-chapelle-signe-entre-macron-et-merkel-ne-sont-pas-conformes-a-la-constitution-et-demande-la-saisie-du-conseil-constitutionnel

  • Le mirage d'un islam de France

    6a00d8341c715453ef022ad3b5d533200d-320wi.jpgCe 21 janvier était annoncée pour imminente la création d'une association des musulmans pour l'islam de France l'AMIF, à vocation officielle. Saluée comme nécessaire et salutaire, aussi bien par les bien-pensants laïcistes, que par le quotidien La Croix, elle est inspirée par un brillant normalien, musulman de nationalité française, de mère protestante, Hakim el Karoui. Cette structure en projet se propose de construire un modèle bien intentionné, et qu’on juge d'avance bien en cour, mais dont on peut se demander s'il existera jamais[1].

    L'AMIF militera donc pour un islam de France. Candidate à l'organisation des pèlerinages à La Mecque, qui drainent chaque année quelque 25 000 possesseurs de passeport français, elle se préoccupe également de la gestion du label halal et de la redevance correspondante. Les fonds collectés ainsi serviraient à assurer la formation d'imams français, respectueux des principes républicains et que l'on assimilerait aux ministres des autres cultes.

    Première petite objection : une telle fonction ne correspond pas à la foi de Mahomet. Celle-ci ne connaît que des prédicateurs et des docteurs de la loi coranique. Elle englobe d'ailleurs la plupart des aspects concrets de la vie quotidienne. Elle n'opère pas de distinction entre le temporel et le spirituel. Or, cette seule caractéristique pose, comme chacun devrait le savoir, le problème de la citoyenneté. Et celui-ci est inscrit, en théorie, par le gouvernement dans la liste des sujets abordés dans le grand débat national.

    Le projet d'AMIF plaît d'autant plus aux pouvoir publics. Ceux-ci ont échoué sur ce terrain depuis 30 ans. Et cependant ils reviennent toujours à peu près aux mêmes schémas, que le ministre de l'Intérieur s'appelle Chevènement ou Pasqua, Joxe ou Sarkozy, Valls ou Cazeneuve.

    Or, en face se dessine une autre structure naissante, autour du militant islamiste Marwan Muhammad. Beaucoup plus proche des salafistes, il prend le relais de la défunte UOIF, qui s'appelle provisoirement L.E.S.musulmans. Et, reconnaissons-le, son programme ressemble beaucoup plus aux critères mahométans[2].

    Faire coïncider une organisation centrale de l'islam en France, à vocation officielle, avec les principes constitutionnels du régime républicain relève en effet de la gageure.

    Il faudrait d'abord contrevenir à des règles réputées intangibles définies par la loi de séparation de 1905. Car cette charte de la laïcité est devenue fondamentale, au gré du préambule de 1946, réaffirmé par la constitution de 1958. C'est son contenu, affirmé comme inamovible, qui institue une république laïque.

    Or, la seule définition de ce concept consiste à dire que cette forme d'État ne reconnaît ni ne salarie aucun culte.

    Mais, l'organisation projetée de l'islam tendrait, au contraire, à institutionnaliser et subventionner cette prédication.

    L'islam français éventuel ne pourrait exister d'autre part sans prendre parti entre les différentes écoles, comme le font ses homologues marocains, sénégalais, tunisiens, turcs ou iraniens, qui se réfèrent dans chaque pays à des jurisprudences particulières. Qui choisira donc à Paris entre les rites hanéfites, malékites, chaféites, hanbalites voire à la Shi'a des partisans d'Ali.

    Quelle place enfin pour les confréries ?

    Comment prendre au sérieux une administration laïque intervenant dans un domaine pareil ?

    On imagine une fois de plus de péremptoires technocrates s'auto proclamant omnicompétents. Votre serviteur pour sa part, les a entendus déjà deux fois dans sa vie dire, sans rire : "je ne connais rien à votre problème, mais je vais vous l'expliquer".

    Non, par conséquent, il ne faut pas monter dans leur taxi.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] On ne saurait douter que tout est possible… N'oublions jamais le premier mirâj. Ce voyage nocturne, reconnu comme une vérité de foi par les adeptes de l'islam a conduit un jour précis de l'année 620 Mahomet de La Mecque à Jérusalem. Il serait monté aux cieux puis descendu aux enfers en compagnie de l'ange Gabriel sur une monture appelée Bouraq après s'être rendu sur le mur du temple à Jérusalem. Cet événement, commémoré durant la nuit de l'ascension (lailat al-miraj) est supposée légitimer les revendications islamiques sur la Ville Sainte.

    https://www.insolent.fr/