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anti-national - Page 536

  • Les radars brûlent par dizaines mais Édouard Philippe n’a toujours pas compris

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    Le 20 août dernier, alors que l’on parlait canicule, que le prix du gazole n’en était qu’au début de sa grimpette et que les gilets jaunes étaient sagement pliés dans tous les vide-poches, je signalais ici la révolte sourde de la France périphérique contre le matraquage fiscal du gouvernement d’Édouard Philippe ciblant systématiquement les automobilistes. Cette pré-révolte, comme un prologue du mouvement des gilets jaunes, s’attaquait aux radars, que l’État multipliait et qui, avec le passage autoritaire et généralisé aux 80 km/h, devenaient le symbole d’un État préleveur et culpabilisateur et des cibles privilégiées pour l’exaspération populaire.

    Vandalisme par destruction ou coups de peinture, c’étaient des dizaines de radars dans certains départements, des centaines en France, qui étaient concernés. Dès ce moment-là, le pouvoir aurait dû comprendre qu’une révolte couvait chez ces Français contraints de prendre leur voiture pour travailler et faire vivre leurs familles. Édouard Philippe resta sourd.

    Ce qui est sûr, c’est que les Français concernés avaient vu juste : le passage aux 80 km/h a dopé l’activité des radars, prenant au piège de plus en plus d’automobilistes. Dans certains départements et sur certaines périodes, les radars ont flashé deux ou trois fois plus qu’avant et, ainsi, multiplié les gains pour l’État, aux dépens du Français qui roule et qui bosse. Rappelons, pour les bonnes âmes, que 95 % de ces infractions concernent des dépassements de moins de 20 km/h et une grande majorité de moins de 10 km/h.

    Trois mois après, en plein mouvement des gilets jaunes, la révolte contre les radars repart de plus belle. Depuis dix jours, plus de 130 radars ont été détruits. Au total, ce sont plus de 600 radars qui sont hors service. Comme cet été, certains départements sont davantage touchés : dans le Doubs, cinq radars fixes ont été incendiés au cours de la même nuit et l’un d’eux avait été installé le jour même, comme l’indique le site radars-auto.com. Dans l’Aisne, neuf radars en une semaine. Les départements du Gard et de la Haute-Loire sont aussi bien placés dans la contestation.

    Mais aux espiègles coups de peinture de cet été a succédé la destruction par le feu. Ces dégradations se chiffrent à environ trois millions d’euros de dégâts pour l’État, sans compter le manque à gagner des infractions non enregistrées.

    Avec ces 80 km/h et la multiplication des radars, le gouvernement comptait pulvériser le milliard d’euros de gains. Or, malgré l’augmentation totale des flashs, les recettes sont en diminution… grâce à (ou à cause de ; chacun son point de vue) l’action de ces révoltés des radars. Selon RTL, les recettes seraient en baisse de 15 %. C’est une nouvelle démonstration du principe que trop d’impôts non consentis par le peuple se soldent par moins de rentrées pour l’État. Surtout quand ces prélèvements ciblent toujours les mêmes catégories socio-géographiques et qu’elles sont imposées systématiquement avec le même discours culpabilisateur très contestable sur la préservation des vies.

    En août, nous écrivions qu’une révolte commençait parfois par un coup de peinture sur un radar. En novembre, les radars brûlent et les gilets jaunes sont partout, déterminés, certains érigeant même des sapins sur leurs ronds-points.

    Mais ce mercredi matin, Édouard Philippe a redit qu’il ne reviendrait pas sur cette politique. À ce stade d’aveuglement, je ne me risque plus à prédire la suite.

    Dominique Monthus

    http://www.bvoltaire.fr/les-radars-brulent-par-dizaines-mais-edouard-philippe-na-toujours-pas-compris/

  • La mobilisation des Gilets jaunes révèle un état pré-insurrectionnel de la France périphérique

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    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Depuis une dizaine de jours, près de 300.000 Français ont revêtu leur gilet jaune pour descendre dans la rue et organiser 2.000 barrages partout dans le pays. Demandons-nous ce matin qui sont ces Gilets Jaunes autant conspués par le système qu’ils sont massivement soutenus par les Français.

    Il s’agit de ce que le géographe Christophe Guilluy a nommé « la France périphérique ».

    A bien regarder les rassemblements de Gilets Jaunes, on observe une population massivement blanche et provinciale. Ces Français chassés dans les périphéries des villes par la hausse du coût de la vie dans les centres villes et par l’immigration des banlieues.

    Les Gilets Jaunes sont les Français délaissés par les institutions. La nouvelle taxe sur le carburant a cristallisé le ras-le-bol fiscal. Cette politique fiscale dont les Gilets Jaunes voient le bénéfice leur échapper pour le profit des banlieues de l’immigration.

    On constate une structure déconcertante, puisque ce mouvement spontané ne met pas en avant de représentant officiel.

    Cette configuration affole l’autorité publique qui n’a pas d’interlocuteur classique. C’est une force car le pouvoir ne peut pas intimider de groupe clairement identifié ou soudoyer des syndicats pour saper le mouvement. Les Gilets Jaunes possèdent aussi une capacité de mobilisation très forte et sans avoir de consigne à respecter.

    Cependant, ce défaut de représentation ne permet pas de porter des revendications claires. Le mouvement risque de s’essouffler si les manifestants ne sont pas capables de se structurer, à l’image du parti italien « 5 étoiles », créé à la suite d’une journée de colère.

    De leur côté, les autorités publiques laissent transparaître leur affolement par un recours à la désinformation, au mensonge et à la menace.

    Une enquête de Valeurs Actuelles révèle que Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, était informé par les forces de l’ordre, sur le terrain, que les casseurs, sur les Champs-Élysées, étaient des bandes d’extrême-gauche, toujours plus violentes et impunies. Mais le ministre a préféré désigner ce qu’il appelle « l’ultra-droite » et son préfet de police a agité le spectre d’une dissolution !

    https://fr.novopress.info/

  • Révolte des Gilets Jaunes : l’histoire est bien le lieu de l’imprévu !

    Le grand historien Dominique Venner aimait à dire que « l’histoire est le lieu de l’imprévu ». La révolte des Gilets Jaunes le démontre une fois de plus.

    En Europe, la révolte des peuples contre le Système oligarchique qui les met en servitude, a pris avant tout une tournure identitaire et anti-immigration.

    C’est pourquoi les pays du groupe de Visegrad sont entrés en dissidence contre l’Union Européenne. Et c’est la question migratoire qui explique l’opposition croissante à Mme Merkel en Allemagne et la victoire de la Ligue du Nord et du mouvement Cinq Etoiles en Italie. Comme elle explique pour une part aussi le vote britannique pour le Brexit.

    Révolte sociale en France

    En France le moteur de la crise est social : la France invisible, celle que le Système a rejeté dans les ténèbres périphériques, a revêtu un gilet jaune qui la rend visible, parce qu’elle a tout simplement de plus en plus de difficultés à vivre décemment.

    Parce qu’elle voit son niveau de vie diminuer, parce qu’elle paye de plus en plus d’impôts et de taxes, parce que l’ascenseur social ne fonctionne plus et parce que l’Etat, si complaisant vis-à-vis des racailles, ne la protège plus. Parce que personne ne répond plus à son angoisse.

    Il y a bien sûr un lien entre la question identitaire et la question sociale. La France invisible souffre d’autant plus qu’elle sent bien que le Système a plus d’égards pour les immigrants, surtout entrés irrégulièrement en France, que pour elle.

    Mais la question migratoire n’a pas été pour autant mise en avant par les Gilets Jaunes : dommage pour le Pouvoir qui se préparait déjà à pourfendre la « xénophobie » ou la « peste brune [1]» !

    Les astrologues n’ont rien vu venir

    Evidemment les écrans de nos télévisions sont, depuis samedi dernier, pleins d’experts qui nous « expliquent » la révolte des Gilets Jaunes. Comme des météorologues qui nous présentent le temps qu’il fera ….hier.

    Mais à vrai dire personne n’avait prévu l’ampleur de la réaction populaire.

    Surtout pas l’oligarchie, qui vit dans sa bulle, dans ses « résidences de standing » protégées par les digicodes ou dans ses palais dorés protégés par la police.

    Pas la classe politique, qui n’a rien vu venir, comme à son habitude.

    Pas les clubs de réflexion, qui n’ont que peu de contacts avec la France qui souffre, notamment ceux de droite.

    Pas les syndicats, qui ne représentent plus qu’une part déclinante de la population.

    Pas les médias, évidemment, trop occupés à nous bassiner à longueur d’antenne avec les « migrants », les « violences faites aux femmes » ou avec « le dérèglement climatique ».

    Un manifestant a bien résumé la problématique : « Ils craignent la fin du monde pendant que nous on craint les fins de mois. »

    Avec les Gilets Jaunes, nos astrologues institutionnels viennent, une nouvelle fois, de tomber dans le puits ! Et avec lui un système politique coupé du peuple.

    Le pouvoir désemparé

    Les Gilets Jaunes ont désemparé un pouvoir déjà bien ébranlé depuis l’été dernier. Avec un Président de la République qui bat les records d’impopularité[2]. Et qui continue de donner le sentiment de vivre sur une autre planète.

    La presse étrangère ne s’y trompe pas.

    « Les Français ont l’impression d’être pris pour des imbéciles. A juste titre. » écrivait la semaine dernière le journal allemand Die Welt.

    La phrase est sévère mais juste : le Pouvoir ne se rend pas compte que sa propagande ne fonctionne plus auprès d’une part croissante de la population. Ni que l’en-même-temps ne fait plus rire personne : tout le monde voit bien qu’Emmanuel Macron n’a obtenu aucun résultat positif concret pour le plus grand nombre depuis qu’il a été élu.

    La France ne marche plus, à l’évidence.

    Les Gilets Jaunes : le signe de la révolte qui vient

    Personne n’a rien vu venir : c’est un signe qui ne trompe pas.

    Qui pouvait penser qu’une obscure question de taxe sur le thé, allait précipiter la révolte des Amériques contre la couronne britannique ? Qui pensait que la réunion des Etats Généraux déboucherait sur la chute de la monarchie en France ? Qui croyait que l’assassinat d’un obscur archiduc autrichien allait précipiter l’Europe dans la guerre mondiale et provoquer, par contre coup,le communisme puis le fascisme ?

    Qui pouvait penser que les « sans-dents » sortiraient de leur apathie ?

    Les Gilets Jaunes viennent à leur tour d’entrer dans l’histoire. Et peut-être finiront-ils par la faire.

    [1] Expression employée par le ministre Darmanin
    [2] En novembre 2018 , Emmanuel Macron bat le record d’impopularité de François Hollande : 26% d’opinions favorables contre 29% pour son prédécesseur et 48% pour N.Sarkozy à la même date (sondage BVA, Orange RTL/la Tribune des 21 et 22 novembre 2018)

    Michel Geoffroy

    Texte repris du site dePolemia

    https://fr.novopress.info/212764/revolte-des-gilets-jaunes-lhistoire-est-bien-le-lieu-de-limprevu/

  • Mobiliser l’opinion publique contre le Système

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    Ligne Droite cliquez ici

    Dans son combat pour donner un avenir à notre peuple et à notre civilisation, la droite nouvelle se heurtera de plein fouet au Système qui dirige aujourd’hui notre pays. Fonctionnant comme une oligarchie, il impose son idéologie politiquement correcte, diabolisant les opinions dissidentes et marginalisant le peuple. Afin de contrer son pouvoir totalitaire, Ligne droite préconise pour la droite nouvelle une stratégie visant à dresser l’opinion publique contre lui en le faisant connaître pour ce qu’il est.

    Le Système, une menace pour la droite nouvelle

    Par ses idées et ses valeurs, la droite nouvelle se situe en effet aux antipodes du Système, lequel représente l’obstacle le plus important à la bonne fin de son projet. Si d’ailleurs la droite nouvelle n’a pas encore émergé, c’est précisément parce que le Système s’efforce d’empêcher l’apparition d’une force dont le projet est exactement l’inverse du sien.

    L’oligarchie veut en effet aller toujours plus loin sur la voie de la globalisation et pousse les feux de l’immigrationnisme, de l’ultralibéralisme, du multilatéralisme ainsi que de l’européisme, de l’atlantisme et de l’écologisme. La droite nouvelle, au contraire, entend défendre notre identité, juguler l’immigration, rétablir les frontières et réguler les échanges.

    Le Système mène par ailleurs un travail de déconstruction de notre société traditionnelle, cherchant à niveler, à gommer, à éradiquer pour créer une société sans repères, capable de se diluer dans un monde globalisé. À l’inverse, la droite nouvelle veut défendre nos valeurs de civilisation, privilégier les familles et œuvrer à la création d’une puissance européenne forte, protectrice et souveraine.

    Le Système en situation dominante

    Si le Système s’oppose en tous points à la droite nouvelle, il le fait de surcroît avec une puissance considérable car il se trouve en situation de domination absolue. Il contrôle les médias, il a le soutien de l’appareil judiciaire, il est en phase avec la Commission de Bruxelles. Il dispose par ailleurs du pouvoir économique puisque les patrons des grandes entreprises mondialisées du cartel de Davos sont derrière lui. Quant au pouvoir politique, désormais entre les mains de M. Macron et de son parti, il a été forgé de toutes pièces par lui, au point qu’on peut qualifier la République en marche de parti officiel du Système.

    Mobiliser les Français contre le Système

    Aussi, pour combattre cette puissance totalitaire, Lignedroitepropose-t-elle comme stratégie de s’appuyer sur le peuple français, la seule force susceptible de la contenir et de la détruire. Cependant, pour mobiliser le peuple contre le Système, il faut d’abord le convaincre de son existence et de la réalité de l’entreprise totalitaire et destructrice qu’il mène actuellement dans notre pays. En effet, à l’exception des partis politiques, toutes les composantes du Système avancent masquées et ce dernier apparait donc pour beaucoup de nos compatriotes comme une abstraction. Certes, les Français sont pour la plupart mécontents des effets de la politique qu’il conduit, s’agissant par exemple de l’immigration, de l’Europe de Bruxelles ou de la repentance. Mais, s’ils se méfient déjà de la classe politique, ils sont encore nombreux à ignorer le rôle néfaste des autres facettes du Système telles le cartel de Davos, la justice et les médias, même si ces derniers ont déjà beaucoup perdu de leur légitimité.

    Mettre en cause les composantes médiatique, judiciaire et patronale du Système

    La droite nouvelle doit donc cibler une par une les principales composantes de l’oligarchie pour les mettre en cause et informer l’opinion de leurs actions et de leurs projets. Au-delà du parti de Macron, qui demeure l’adversaire principal, il s’agira donc de s’attaquer à tous les pouvoirs politiquement corrects.

    Il conviendra de commencer par les médias et de dénoncer les mécanismes de diabolisation et de désinformation qu’ils utilisent pour dominer le pouvoir politique et amener chaque personnalité officielle à se soumettre à l’idéologie de la pensée unique.

    De même, des campagnes d’opinion devront être lancées contre la justice pour faire comprendre à quel point elle est sortie de son rôle et comment, s’immisçant partout, elle cherche à contrôler et à orienter notre société. N’hésitant pas, elle aussi, à s’impliquer dans le débat public pour favoriser les adeptes de la pensée unique et combattre ses opposants, comme elle l’a fait pour disqualifier Fillon en pleine campagne présidentielle.

    Il faudrait aussi informer les Français sur les agissements des patrons des grandes entreprises mondialisées en montrant à quel point ils sont sortis de leur rôle de producteurs et de commerçants pour chercher à faire du monde un espace globalisé, déraciné et marchandisé au service de la superclasse mondiale.

    Gageons que, si une majorité de Français prend conscience de la réalité du Système et de son projet, ce dernier perdra mécaniquement de sa force et de sa crédibilité. En apparaissant tel qu’il est, il sera progressivement neutralisé. Aussi la ligne stratégique de dénonciation du Système est-elle capitale car elle peut changer le rapport de force. Et si l’oligarchie est rejetée, tout redevient possible.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Discours de Macron : en attendant la fin du monde…

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    Disons qu’il a fait un effort. Pas dans la longueur du discours, trop long comme d’habitude. Mais il n’a pas insulté les Français. C’est déjà ça. Ça devait le démanger mais les conseillers en com’ avaient dû lui dire de garder cela pour les grandes occasions, lorsqu’il porte jaquette à l’étranger.

    Il ne les a pas insultés ; enfin, tout du moins, formellement. C’est vrai, aussi, qu’il s’est dépassé, ces derniers temps. Pas plus tard que dimanche, à Bruxelles, il se penchait, nous racontait hier ici-même notre ami Nicolas Gauthier, sur la misère de « nos classes laborieuses », comme not’ bon maître sur le sort de « nos gens ».

    Dans ce discours de mardi matin qui devait répondre à la colère des gilets jaunes, Emmanuel Macron n’a pas insulté les Français, mais il s’est quand même un peu moqué d’eux. Un discours technocratique enrobé, pour le coup, d’un peu d’empathie d’apparat. Visiblement, à entendre les premières réactions des gilets jaunes, ça n’a pas marché.

    Emmanuel Macron veut donc faire croire que l’on va s’occuper en même temps de la fin du monde et de la fin du mois. En attendant, si des dizaines de milliers de Français sont rassemblés sur les ronds-points, ce n’est pas pour observer le ciel dans l’attente de l’Apocalypse mais parce qu’ils ne savent pas comment ils vont boucler leur fin de mois cataclysmique. Rien de bien concret et immédiat n’est donc sorti de ce discours, si l’on excepte la promesse d’une évolution de la taxation en fonction des cours du pétrole. Un truc qui avait été essayé sous Jospin et qui n’avait pas été concluant. Comme quoi on peut être un fan de cuisine d’un nouveau monde et, néanmoins, utiliser les vieilles recettes (fiscales). Les Français des ronds-points, qui savent compter et comptent par nécessité, ne s’y retrouveront sans doute pas.

    Emmanuel Macron garde le cap : « Ne pas changer d’avis, ne pas changer la vérité », a-t-il déclaré. Car, rappelons-le, Emmanuel Macron EST la vérité. Certes, il a parfaitement compris la situation des Français les plus modestes, ceux qui sont obligés de prendre leur voiture pour aller travailler, qui ne peuvent changer la chaudière au fioul sur un coup de tête. Ces Français, « ils disent que ce sont, au fond, toujours les mêmes qui font les efforts, et ils ont raison », constate le Président-sociologue. Que n’a-t-il fait ce constat durant la campagne de 2017 et pris les mesures en conséquence ! Peut-être n’aurions-nous pas les gilets jaunes dans la rue aujourd’hui. Et en décryptant le discours présidentiel, on a le sentiment que ce sont toujours les mêmes qui feront les mêmes efforts.

    Mais au-delà de la question du prix des carburants, Emmanuel Macron n’a pas donné de réponses concrètes à la question centrale du pouvoir d’achat. L’avalanche d’augmentations de taxes diluées dans le quotidien des Français pèse lourd dans le budget des plus faibles : assurances, contrôle technique des véhicules, etc. Une liste longue comme un jour sans pain.

    Et plus encore, rien, dans le discours d’Emmanuel Macron, n’était de nature à rétablir la confiance entre, d’une part, le Président, le gouvernement et sa majorité et, d’autre part, les Français. Parmi les revendications des gilets jaunes, on entend celle d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Elle peut paraître, en première approche, farfelue. Elle fait sourire et même rire parmi les membres de la majorité. J’entendais, mardi soir, sur BFM TV, le député de Vaucluse Morenas, suppléant de la secrétaire d’État Poirson, dire aux gilets jaunes qu’il recevait à sa permanence, qu’il ne porterait pas cette revendication à Paris. Personne ne sait comment la situation peut évoluer dans les prochaines semaines. Mais l’on devrait se souvenir de Mai 68. Nous n’en sommes pas encore là, Dieu merci, mais faut-il rappeler que le général de Gaulle a dissous l’Assemblée nationale le 30 mai 1968 après les « événements ». 293 UDR (sur 487 députés) entrèrent au palais Bourbon. Un raz-de-marée. De Gaulle avait rétabli la confiance avec le peuple. Si Emmanuel Macron est si certain d’être dans la vérité…

    http://www.bvoltaire.fr/discours-de-macron-en-attendant-la-fin-du-monde/

  • La mobilisation est générale, par Francis Bergeron

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    De la taxe sur les carburants à la folie des éoliennes

    C’est l’augmentation perpétuelle de la taxe sur les carburants qui a mis en marche cette extraordinaire révolte sociale des Gilets jaunes. Le gouvernement vient d’annoncer qu’il renonçait aux péages urbains et à la nouvelle taxe poids lourds, ce qui est une première victoire. Mais la colère ne retombera que s’il est mis un terme à l’inflation des taxes sur les carburants. Déjà, le Sénat vient de voter un gel de la hausse des taxes. Bruno Retailleau, le chef des Républicains au Sénat, préconise que le projet de budget 2019 soit construit sans les augmentations de ces taxes.

    Ce vote sera-t-il vu comme une porte de sortie possible à la crise ? Alors que le prix du pétrole est fortement en baisse, le fait que le prix à la pompe, lui, continue à augmenter, rend hystériques les Français. Retailleau expliquait dimanche qu’il faut « sortir de l’écologie idéologique, qui est un gauchisme, et de l’écologie médiatique que Nicolas Hulot incarne ».

    Si Macron cède sur ce point, son schéma de « transition écologique » aura du plomb dans l’aile. Et c’est toute sa stratégie d’occupation de l’espace politique de l’écologie qui sera remise en cause. L’aile gauche du conglomérat « En marche » risque alors d’aller marcher… dans une autre direction.

    « Peste brune » sur les plateaux du Limousin ?

    Mais s’amorce déjà une seconde vague de contestation, plus rurale, tout aussi déterminée, concernant cette fois les implantations d’éoliennes. La colère contre les éoliennes prend en effet un virage radical. Et les Darmanin et autres Castaner auront beau chercher, ils trouveront encore moins de traces de « peste brune » sur les plateaux du Limousin que sur les Champs-Elysées. La radicalité, ce sont d’abord les très nombreuses associations qui sont en train de se fédérer, ces « vents de colère » qui soufflent sur les campagnes et créent de nouvelles solidarités rurales. Mais jusqu’à ce jour, les manifestations anti-éoliennes, si elles attirent du monde, ne font pas la une des journaux, y compris de la presse de province.

    Le second symptôme d’une radicalisation contre l’écologie idéologique, ce sont les sabotages d’éoliennes. Une liste impressionnante a été mise en ligne, qui montre que de nombreuses éoliennes ont été prises pour cibles et sont à présent à l’arrêt. L’information est pour l’instant mise sous le boisseau pour éviter les phénomènes de contagion.

    Qui sont les saboteurs ? Des gaucho-écolos ? Impossible, puisque ces éoliennes, ce sont eux qui les voulaient ; elles font partie du plan de transition énergétique. Des « pestes brunes » ? Ils auraient alors une capacité de dissimulation extraordinaire ! Non, les anti-éoliennes sont tout simplement ceux qui habitent à proximité des éoliennes. Ils ont pris conscience du préjudice esthétique, du saccage des paysages, ils découvrent le bruit, les conséquences sur l’équilibre écologique, précisément. Or les éoliennes de seconde génération sont en train d’arriver. Elles mesurent 150, 200 mètres de haut. Chacune d’elles nécessite une emprise au sol de 300 ou 400 mètres carrés. On ne peut pas les fixer sur les anciens emplacements. 1 000 ou 1 500 tonnes de béton et de structures métalliques doivent être coulées dans le sol. Ce sont donc des milliers d’énormes blocs bétonnés qui truffent peu à peu nos champs et nos collines, faisant s’effondrer l’immobilier local.

    La fin des éoliennes ? Ce serait aussi la fin de la COP 21, de la transition énergétique, de la dictature de l’écologiquement correct. C’est le combat de demain des Gilets jaunes ruraux.

    Francis Bergeron

    Article paru dans Présent daté du 27 novembre 2018

    https://fr.novopress.info/

  • «Gilets jaunes»: les Français appuient de plus en plus massivement le mouvement

    «Gilets jaunes»: les Français appuient de plus en plus massivement le mouvement

    SONDAGE - Selon notre enquête Odoxa-Dentsu Consulting, 84 % des Français trouvent désormais la contestation justifiée.

    Plus les jours passent, plus l'adhésion des Français aux «gilets jaunes» progresse. 84 % des Français trouvent le mouvement justifié, selon notre enquête Odoxa-Dentsu Consulting réalisé avec Franceinfo. C'est 7 points de plus que lors de la dernière vague du 22 novembre, et 10 points de plus par rapport à la première mesure, du 16 novembre. «Ni les images de violences et de dégradations choquantes de ce week-end, ni surtout l'intervention d'Emmanuel Macron mardi n'ont permis d'atténuer le soutien au mouvement.

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  • Gilets jaunes : cette fois c’est différent. Reportage de Politique Magazine au coeur de l'actualité

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    3230962538.jpgNotre reportage dans la manifestation Gilets jaunes du 24 novembre le prouve : c’est la France profonde qui s’est montrée ce jour-là. Une France qui durcira sa contestation car elle n’a plus le choix. 

    Ils sont venus de toute la France pour montrer leur ras-le-bol. Leur but ? Obtenir gain de cause. Hors de question, pour cette France qui bosse et a du mal à boucler ses fins de mois, de faire machine arrière. « S’il le faut on reviendra », nous ont dit plusieurs manifestants. Peu de Parisiens dans le cortège de samedi, mais des Jurassiens, des Tarnais, des Auvergnats, etc.(Photo : « Macron, rends-nous notre pognon ».)

    L’un d’eux est arrivé avec deux amis la veille au soir et a dormi dans un hôtel Formule 1. Il explique que, dans sa région, les bus cessent de fonctionner à 19h. Lui part au travail à 21h.

    « C’est pas comme à Paris ou les grandes métropoles, ici vous avez tout. Nous, on est obligé de prendre la voiture. »

    À elle seule, l’essence lui coûte désormais plus de 100 euros par mois. « C’était la goutte d’eau. Les médias ne parlent que de l’essence, ils nous font passer pour des beaufs, mais c’est un tout ». 

    Paris est verrouillé.

    « J’ai vu mes parents galérer toute leur vie. Et moi je continue à galérer. Il y en a marre », nous a dit un jeune habitant d’un petit village. Un peu plus tard, dans un abri protégé des gaz lacrymogènes incessants, un homme originaire de Brioude montrera avec fierté sur son téléphone les blocages organisés par les gens restés au pays. Des barrages en pleine campagne, là où les populations sont livrées à elles-mêmes.

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