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L'HOMME VICTIME DES DROITS DE L'HOMME ? [CONFÉRENCE UDT CIVITAS]
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Immigration. Le Grand Déversement, révélateur de la crise totale de l’Europe
Par Jure Georges Vujic, écrivain franco-croate, politologue
Le grand mérite de l’immigration massive à laquelle on assiste sur le continent européen est de remettre les pendules à l’heure et de poser les vraies questions dont les dimensions sont économiques, sociales, mais aussi culturelles et civilisationnelles. En effet, les implications de ce phénomène « total » peuvent se mesurer sur l’ensemble des sphères culturelles, identitaires, économiques, sociales et démographiques des communautés nationales.
Une phénomène global
Il y a plusieurs façon de déchiffrer et d’interpréter le phénomène migratoire, allant de l’eschatologie fantasmagorique en l’assimilant à un péril biblique, soit en le réduisant aux nombreuses grilles d’interprétations scientifiques réductrices de la sociologie, la démographie en passant par l’économie.
Et pourtant, si l’on dépasse les seuls effets et conséquences visibles, exogènes, il convient de constater que ce grand mouvement migratoire qui est à l’oeuvre actuellement en Europe est le résultat d’un long cycle endogène de déstructuration sociale, économique et démographique depuis la fin du XIXe siècle et que l’on peut, pour reprendre la thèses d’Alfred Sauvy, assimiler à un « grand déversement ». Le fameux « grand remplacement » n’étant que l’épiphénomène visible de ce même déversement au niveau global.En effet, selon cette théorie, il existe un transfert (ou déversement) de la population active du secteur primaire, l’agriculture, vers le secteur secondaire, l’industrie, puis vers le secteur tertiaire. Sous l’effet des gains de productivité dégagés par le progrès technique (par exemple, la mécanisation agricole ou la diffusion du fordisme dans l’industrie), les volumes produits augmentent, les prix baissent, la demande croît, ce qui permet de créer de nouveaux emplois. Dans les faits, ce mécanisme correspond bien à ce qu’a connu la France depuis le début de la révolution industrielle : la « fin des paysans », avec le départ des ouvriers agricoles vers l’industrie via un exode massif (50 % d’actifs dans l’agriculture en 1900, contre 3 % aujourd’hui), puis le déversement des emplois industriels vers les services à partir du milieu des années 1970, quand s’affirme la tertiarisation de l’économie. Ce mécanisme est à l’œuvre depuis le début de la Révolution industrielle.
Transfert d’emplois et explosion démographique
Sauvy montrait à raison que le progrès technique et l’automatisation croissante, par les gains de productivité qu’ils génèrent, entraînent un transfert des emplois de l’agricuture vers l’industrie, puis vers les services.
A terme, la machine remplacerait l’homme, processus de robotisation-automatisation des emplois qui est à l’oeuvre actuellement. Alors que cette phase de déversement de la population active restait jusque là dans les années 80 plus ou moins localisable et endogène, s’apparentant à une immigration socio-professionnelle interne, aujourd’hui avec la globalisation, la mobilité sociale, la dérégulation, et les délocalisations transnationales de l’économie, ce phénomène de déversement s’est lui aussi internationalisé et correspond très bien aujourd’hui au phénomène de disruption néolibérale et d’ubérisation de l’économie, qui pourrait très bien, à long terme, prendre les formes de la quaternisation de l’économie liée à l’externalisation de certains métiers – maintenance, paye, gestion du parc informatique… Le recours à l’immigration (parfois sous la forme de main d’œuvre qualifiée mais le plus souvent sous la forme de main d’œuvre à bon marché) constituerait alors une des armes géo-économiques redoutables de ce processus de déversement global.Une vague migratoire du tiers-monde vers le Nord
En effet, ce cycle de déversement à l’heure de la globalisation néolibérale, reste inséparable comme le constate Sauvy, de l’explosion démographique dans les pays du Sud qui dans le sillon des décolonisations en Asie et en Afrique, et aujourd’hui avec la destruction programmée manu militari de nombreux Etats du Moyen-Orient comme la Syrie, l’Irak, le La Lybie etc., généreront la « prolifération des pauvres » du sud vers les pays plus riches et développés de l’hémisphère Nord, qui bien sûr en sont plus en mesure d’absorber de tels vagues migratoires massives.
En effet, bien sûr la théorie du déversement énoncée par Sauvy applicable dans les pays développés à forte différenciation socio-profesionnelle, n’est pas transposable au tiers-monde où les grands contrastes et la stratification socio-économiques subsistent, mais pourtant les stratégies géo-constructivistes néo-imperiales des Etat-Unis depuis 1990. avec l’application du « chaos constructif » au Moyen Orient ont favorisé les vagues d’immigration massive vers l’Ouest. Une immigration jeune extra-européenne qui devait compenser les « grands vides » du déversement socio-professionnel et du vieillissement de population. A terme, cela équivaudrait avec les politiques suicidaires des élites mondialistes de transposer ce chaos constructif (que certains économistes rapprochent de la « déstruction créatrice » de Joseph Schumpeter) sur le continent européen en multipliant les fractures ethno-religieuses et une communautarisation accrue, l’immigration économique prenant la forme d’une immigration de peuplement étant alors au service de la dé-souverainisation nationale.
La chute démographique, une crise en gestation
Parallèlement à l’explosion démographique et la croissance de la population jeune du tiers monde, la population européenne de souche stagne et ne cesse de vieillir, de sorte que certains pays européens comme l’Allemagne font appel à l’immigration et à la main d’œuvre étrangère pour combler ce manque démographique.
En effet, le taux de natalité de la population allemande a toujours été bas depuis les années 1970. Et, en 2015, le nombre de décès s’élevait à 187 625. La persistance de taux de natalité très bas, comme au cours des quatre dernières décennies, prédit de graves problèmes sociaux, économiques et géopolitiques pour l’Allemagne.
On estime ainsi que d’ici à 2025, l’Allemagne aura besoin de 6 millions de travailleurs étrangers pour pouvoir payer les retraites des baby boomers qui partiront alors à la retraite. Le cas de figure Allemand est applicable aussi aux autres nombreux pays européens demandeurs et capteur et de main d’oeuvre étrangère à bon marché, ces populations supplétives de remplacement le plus souvent extra-européennes étant considérées comme des contingents palliatifs de compensation face au phénomène de vieillissement de la population autochtone européenne.La boucle bouclée
Ainsi, la boucle serait bouclée, après la déversement et la transfert du primaire (fin du monde paysan) et du secondaire (monde ouvrier-industrialisation) vers le tertiaire (services, précarisation et ubérisation), on assiste actuellement à un déversement démographique qu’s’apparente à un transfert de population et de main d’oeuvre jeunes du tiers monde vers les pays développés du Nord et de l’Ouest, qui devraient occuper les emplois dont les populations de souche ne veulent pas tout en remédiant au problème social et démographique du vieillissement de population.
En effet, la plupart des pays européens se trouvent actuellement dans une situation de pénurie de main d’oeuvre qualifiée et non qualifiée (bâtiment-construction, agriculture, ouvriers qualifiés, informatique, etc.) et en moyenne, 20 % des entreprises industrielles européennes estiment que leur production est limitée par les difficultés de recrutement de main d’oeuvre.Le déclin démographique aggrave cette situation comme en Allemagne où le manque de main d’oeuvre généralisé s’aggravera jusqu’à “perdre” 6 millions de travailleurs d’ici 2030.
L’Europe de l’Est sera également pénalisée par l’émigration d’une partie de ses travailleurs vers les pays de l’Ouest (Allemagne, Royaume-Uni).
Il faut rappeler que l’ONU parle ouvertement de migrations de remplacement. C’est ainsi que la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales a publié un rapport intitulé Migration de remplacement : est-ce une solution pour les populations en déclin et vieillissantes ? Le concept de migration de remplacement correspond à la migration internationale dont un pays aurait besoin pour éviter le déclin et le vieillissement de la population qui résultent des taux bas de fécondité et de mortalité. Dans chaque cas on considère différents scénarios pour la période 1995-2050, en mettant en relief l’impact que différents niveaux d’immigration auraient sur la taille et le vieillissement de la population.Le déversement idéologique et ontologique
Bien sûr, cette phase de déversement déstructurante et l’appel à l’immigration économique massive depuis 1945 – comme le remarque Gérard Noiriel – n’a pu se faire sans un discours de légitimation le plus souvent sansfrontièriste et pro-migrationiste, lequel s’apparentait à un changement de paradigme au sens Khunien du terme (sur le plan économique, paradigmes de l’Etat providence, paradigme de la croissance sans limites, paradigme de la globalisation, paradigme du développement durable etc…), qui coïncidait au passage d’un modèle de société organique traditionnelle correspondant à l’Etat nation souverain au modèle anarchique et atomisée mécaniciste individualiste et multiculturelle de la société de consommation de la mondialisation néolibérale, la croissance sans fin et la toute–puissance du marché. Le déversement progressif et déstructurant de la société et de l’économie s’accompagnait d’un déversement idéologique voire ontologique qui correspondait à l’économicisation de tous les autres sphères de la vie publique et au triomphe de l’inversion des valeurs sociales et culturelles.
L’immigration : un nouveau Pharmakon ?
Ce vaste mouvement d’inversion correspondait à l’ascension des forces abstraites et marchandes du marché qui symbolise cet « arrière-monde » nietzschéen au mépris du réel (la terre, le corps, les phénomènes, la culture), l’inversion idéelle sous-entendant un principe de dé-liaison et de dé-réalisation.
Bien sur, l’idéologie mondialiste pro-migrationniste fondée sur la promotion de la culpabilisation colonial victimaire et le principe de repentance permettra de mieux faire avaler la pilule imigrationniste aux peuples, se dédoublant d’une vision économiciste des populations, les peuples étant interchangeables et réduits à leur seule dimension quantitative.
Pourtant, nul ne sait si ce processus d’inversion sociétal et de déversement est irrémédiable et irréversible, en témoignent les résistances de l’opinion publique face à l’immigration massive, à l’Est comme à l’Ouest et le refus les pays du groupe de Visegrád de participer à la politique des quotas de l’UE.
Tout poison étant en même temps un remède, l’immigration massive pourrait à terme jouer le rôle d’un pharmakon, puissant levier de conscientisation et de résistance qui préfigurerait alors l’aube d’un nouveau renversement, d’une réévaluation fondamentale des valeurs, d’une restauration d’un savoir-vivre en commun.Toutefois, il faut garder à l’esprit que toute possibilité de rémission, de renaissance, ne peut se fonder sur la seule stigmatisation de boucs émissaires et des seuls symptômes d’une maladie sociale, mais devra s’attaquer aux causes profondes de cette maladie que certains appellent la « mondialisation heureuse », qui – tout comme le déclare Bernard Stiegler sous sa forme ultra-libérale et marchande – aura fini par planétariser l’immonde…..
Jure Georges Vujic 31/08/2018
Alfred Sauvy, La machine et le chômage : les progrès techniques et l’emploi—Paris : Dunod/Bordas.
Cahuc Pierre, Zylberberg André, 2004, Le Chômage, Fatalité ou nécessité ?, Flammarion 2005.
L’Allemagne facilite l’immigration des étrangers qualifiésCrédit photo : Domaine public, via PixaBay
https://www.polemia.com/immigration-grand-deversement-crise-europe/
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Paris : Des riverains du 18ème contre l’ouverture d’un camp de migrants (MàJ : gain de cause pour les riverains)
Au 151 de la rue des Poissonniers (XVIIIe), un gymnase de l’US-Metro appartenant à la RATP doit accueillir une centaine de migrants. Mais la décision n’est pas du goût des riverains qui refusent de devoir partager leur espace de vie et leur cour avec ces nouveaux voisins.
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Monsieur le Président, les Gaulois vous disent… bien des choses
Bernard Plouvier
En cette fin d’été, après avoir traité les Bretons de Maffiosi, notre génialissime Président-Dictateur-Général s’en prend aux Gaulois, qu’il juge irréductiblement opposés à ses merveilleuses réformes. Analysons la chose !
Grand Timonier et sa Dame ont inauguré l’été, au Palais de l’Élysée, en transformant la Fête de la musique en gay-pride africaine. Libre à eux d’afficher leurs goûts. Mais certains Gaulois auraient peut-être vu avec plaisir quelques-uns des leurs - pianistes, violonistes ou violoncellistes, certains étant de réputation internationale - être invités à se produire au milieu des ors de la République et faire entendre de la musique, sinon gauloise du moins européenne.
Durant l’été, l’immigration exotique s’est donnée en spectacle dans la ville de Nantes où l’éclairage public fut artificiellement renforcé par les incendies volontaires à répétition. Que l’on sache, les Gaulois n’ont guère protesté, alors que l’occasion aurait été bonne de contester la politique macronienne en faveur de l’immigration de masse. Les protestations se font entendre en Italie et en Europe danubienne, prouvant qu’il existe encore des dirigeants qui se sentent européens dans notre continent.
On sait qu’il a fallu beaucoup de représentations, en ville et sur les plages, données par le couple présidentiel, que l’on a prudemment mis en contact avec des sympathisants – surtout pas des Gaulois frondeurs -, pour faire oublier le scandale de la barbouzière élyséenne et celui, qui ne fait que débuter, de la tentative d’étouffement de l’affaire par les conseillers les plus proches de notre distingué contempteur de Bretons et de Gaulois.
De fait, si l’une des barbouzes, qui avaient tabassé des manifestants tout en n’étant pas membres des forces de l’ordre, était de souche européenne, l’autre était une de ces « chances pour la France » issue de l’immigration maghrébine. N’en déplaise à notre Guide Génial, les Gaulois bons enfants n’ont pas trop relevé cette ignominie : de l’extra-Européen qui se permet de tabasser du manifestant parisien, espérant l’impunité du fait de ses relations avec le couple présidentiel.
Il est exact que, sans une fuite savamment organisée, les Gaulois n’en auraient rien su. Si cette conception de la Démocratie et de la transparence dans l’information est l’une des « réformes » du Président Macron, les Gaulois n’ont guère de raison d’approuver.
De même, faut-il applaudir l’équipe gouvernementale lorsqu’elle promet de multiplier les parcs d’éoliennes et de diminuer la production d’électricité fournie par la fission du noyau atomique ? Ce choix, pour le quel le Peuple souverain n’a nullement été consulté, n’aboutira qu’à une seule chose : augmenter considérablement le prix de l’électricité. Même le plus sot des Gaulois commence à le savoir.
On peut concevoir une légère grogne du Français non millionnaire en euros qui constate, en cette année, une reprise de l’inflation. Si, par un facétieux hasard, l’inflation dirigée - une idée chère à Lord Keynes (encore un inverti !) - était une « réforme » macronienne « pour faire repartir la croissance », on pourrait estimer légitime la contestation : la chose a été largement tentée au XXe siècle et a constamment échoué, sauf bien sûr à remplir les poches des intermédiaires de la distribution, petite et grande.
Autre réforme sublime : la limitation à 80 km/h de la vitesse sur routes. Cet été, le nombre de contraventions radars-dépendantes a pulvérisé tous les records. Même bons enfants, les Gaulois ne peuvent qu’être sceptiques quant à la motivation de cette réforme. On évoque, en haut lieu, une (éventuelle) réduction des morts par accident ; le bon peuple constate surtout un accroissement monstrueux des taxes répressives.
Génial Président frappe les retraités, certes modérément dans l’immédiat, mais des guignols parlementaires de sa majorité estiment que les retraités « vont devoir faire davantage d’efforts ». Les Gaulois qui ont travaillé longtemps et souvent fort bien ne sont pas forcément ravis de cette réforme qui annonce des lendemains qui chantent de moins en moins… sauf à aimer le rap.
Si « réformer » signifie pour M. Macron insulter les Présidents Trump et Poutine, aux résultats économiques et sociaux supérieurs aux siens, on peut comprendre une certaine gêne des Gaulois, certes chauvins, mais pas forcément idiots au point d’être incapables de comparer les succès des uns, l’échec des autres, singulièrement celui du couple mal assorti Macron-Merkel.
Des parades sexuelles bizarres approuvées par nos bons princes, un accroissement du coût de la vie et des taxes à la consommation (jetez un œil au prix des carburants), une immigration extra-européenne toujours plus importante et quelque peu « turbulente », des parlementaires qui amusent la galerie avec la négation de la notion de race, l’introduction des chats dans les palais de la République et des projets réellement débiles, une diminution constante des services de l’État alors que les sommes payées en impôts directs et indirects augmentent indéniablement, un chômage qui croit aussi rapidement que l’insécurité, enfin un couple présidentiel de style people entouré de personnages louches… s’il s’agit là des « réformes » de Super-Macron, on peut comprendre l’ironie des Gaulois.
Et l’on en vient à murmurer, avant de le crier très fort : « Gaulois, réveillez-vous ! »
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Il faut les accueillir? Ben non!
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Salvini et Orbán ensemble contre l’immigration et contre Macron
Les deux leaders populistes se sont rencontrés mardi, à Milan, avant d’exprimer leurs convergences de vues sur l’immigration illégale lors d’une conférence de presse commune. Le Premier ministre hongrois a estimé que son pays avait prouvé qu’il était possible de stopper l’immigration illégale par voie de terre et que c’est désormais au tour du ministre de l’Intérieur italien de montrer que c’est aussi possible pour l’immigration par voie de mer.
Ces déclarations intervenaient quelques jours après que Salvini eut expliqué que son but ultime n’était pas la relocalisation des immigrants postulée par Rome mais l’arrêt total de l’immigration illégale. Le leader de la Ligue cite explicitement le modèle australien, la politique « No Way » qui fonctionne très bien depuis sa mise en place en 2013. Il veut faire en sorte « qu’aucune personne arrivant en canot pneumatique ne puisse mettre les pieds en Europe, car sinon nous ne démonterons pas le business de la mafia des passeurs ». Son homologue du Fidesz dit exactement la même chose : tous les immigrants arrivés illégalement doivent être renvoyés chez eux car, sinon, « les trafiquants d’êtres humains auront gagné » et « les immigrants continueront de venir par vagues ». Il dirige, certes, un pays de taille modeste, mais a le soutien des trois autres pays du Groupe de Visegrád. Ensemble, le V4 compte 65 millions d’habitants (autant que la France ou l’Italie) et pèse plus que la France dans le commerce extérieur de l’Allemagne. Mais pour le Premier ministre hongrois, la défense des frontières de l’Europe face à l’immigration-invasion est aujourd’hui entre les mains de Matteo Salvini, dont il a dit qu’il était son héros.
C’est important de le souligner, car ainsi que l’a énoncé Orbán à Milan, ce sont deux camps qui s’opposent, aujourd’hui, en Europe. Le premier, mené par le Président français Emmanuel Macron qui profite des problèmes de Merkel, rassemble Bruxelles, Berlin, Paris et Madrid. Ce sont les capitales qui cherchent « à gérer au mieux l’immigration [illégale] », pour reprendre les mots du Premier ministre hongrois. Le deuxième camp, qui rassemble le V4, l’Italie, l’Autriche et quelques autres pays, de plus en plus nombreux, cherche à stopper cette immigration illégale. Aux côtés de Viktor Orbán, Matteo Salvini a proposé une alliance contre les socialistes, et plus généralement contre les gauches en Europe.
À l’inverse, dans son discours tenu le 27 août à la conférence des ambassadeurs, Emmanuel Macron a nié, contre toute évidence, que la crise migratoire durait encore, estimant qu’il ne s’agissait plus que d’une crise politique, et il s’en est pris directement au Premier ministre hongrois accusé d’être pour l’Europe des fonds structurels mais « contre l’Europe quand il s’agit de tenir de grands discours sur la chrétienté ». Macron donne ainsi un sens très particulier à la notion d’Europe. Une Europe qui ne pourrait, semble-t-il, correspondre qu’à ses idées libérales-libertaires. Mardi, à Milan, Salvini lui a répondu en ces termes, soulignant l’hypocrisie du Président français : « Macron, dont la popularité dans son pays atteint des niveaux historiquement bas, est le premier qui devrait faire preuve de solidarité en rouvrant la frontière à Vintimille. »
Entre les gouvernements populistes et les gouvernements mondialistes de l’Union européenne, les hostilités sont ouvertes. La prochaine étape : les élections du 9 septembre en Suède, où l’on s’attend à une forte progression du parti anti-immigration Démocrates de Suède et à un résultat historiquement bas du parti social-démocrate qui a orchestré la grande vague d’immigration de 2015.
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Voir plus loin: l’Ethique macronienne et l’Esprit du mondialisme
En déplacement au Danemark pour plaider de nouveau pour plus d’Europe, plus d‘intégration, et notamment pour l’harmonisation des régimes fiscaux, Emmanuel Macron a souhaité réagir aux propos formulés la veille par les pugnaces Viktor Orban, Premier ministre hongrois, et Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur italien. Nous l’évoquions hier , ceux-ci l’ont nommément désigné comme étant en Europe le chef de file de l’immigrationnisme, un des fléaux de l’idéologie mondialiste. Piqué au vif, M. Macron s’est fendu d’une formule convenue, souvent entendue dans la bouche d’un Chirac, d’un Sarkozy, d’un Hollande, pour affirmer qu’il « ne (céderait) rien aux nationalistes et à ceux qui prônent ce discours de haine. S’ils ont voulu voir en ma personne leur opposant principal, ils ont raison. » Provocation calculée ou non ? Art de la petite phrase pour occuper l’actualité? Dérapage (in)contrôlée ? : M. Macron s’est livré mardi à une saillie qui a fait également réagir. Il a affirmé, tout à sa volonté de flatter les Danois, qu’ « Il ne s’agit pas d’être naïf, ce qui est possible est lié à une culture, un peuple marqué par son histoire. Ce peuple luthérien (danois, NDLR), qui a vécu les transformations de ces dernières années, n’est pas exactement le Gaulois réfractaire au changement ! Encore que ! Mais nous avons en commun cette part d’Européen qui nous unit. » Une réflexion intéressante en ce qu’elle révèle encore une fois la pensée profonde de M Macron. Une resucée des vieilles attaques des progressistes contre les Gaulois, ces indécrottables ploucs de Français attachés à leur terroir, à leurs racines, à leur identité, à leur mode de vie. Village gaulois qui résiste aux bienfaits du changement en marche, de la mondialisation sauvage; sédentaires bornés qui ne sont toujours pas convaincus des avantages du monadisme planétarien …
Cette phrase de l’ancien de la banque Rothschild est peut-être aussi une réminiscence de la lecture, si ce n’est de Werner Sombart, du moins de Max Weber qui, dans son célèbre ouvrage « L’Ethique protestante et l’Esprit du capitalisme » (1905), entendait démontrer non sans quelques arguments d’ailleurs, comment ladite culture, morale, vision du monde protestante était particulièrement bien adaptée au système capitaliste moderne, aux bouleversements qu’il entraîne, et expliquait la prédominance dans ce domaine des hommes d’affaires, des pays protestants sur les pays catholiques. Ajoutons cependant que l’historien Fernand Braudel, entre autres, s’est chargé de rappeler que cet esprit capitalistique-là fut à la base dés le Moyen-Age du commerce florissant des cités italiennes catholiques , à Gênes, Venise, Florence, Padoue…
Nous ignorons si la national-libéral Alice Weidel, présidente du groupe parlementaire au Bundestag du parti anti-immigration et eurosceptique Alternativ für Deutschland (AfD), est de culture protestante ou catholique. Mais ce qui est certain c’est que dans un entretien accordé au Parisien mardi (et relayé notamment par Valeurs actuelles et le Salon beige) elle n’a pas ménagé elle non plus le président Français : « Emmanuel Macron fait fausse route. Plus d’Europe, c’est la fausse réponse au scepticisme grandissant dans beaucoup de pays membres de l’Union européenne face à la mise sous tutelle des États par Bruxelles. Beaucoup de nations ne participeront pas aux projets de fiscalité et de budget commun ou d’armée européenne. La tentative de centraliser encore plus l’Europe en insistant sur le principe de répartition – vers un État fédéral européen – est vouée à l’échec (…). Je pense au contraire qu’Emmanuel Macron finira par accélérer la division de l’Europe. » Et Mme Weidel d’ajouter encore : « lorsque des responsables politiques pensent au bien-être de leur propre pays et de ses citoyens, comment peut-on parler de nationalisme ? (mot particulièrement tabou Outre-Rhin, NDLR). C’est de la démocratie, au contraire. En parlant d’épidémie contagieuse (« lèpre populiste », NDLR) , Macron ne fait pas preuve d’un grand sens de la démocratie. »
Sens de la démocratie bafoué par la prédominance des lobbies financiers de tout poil et qui expliquerait la démission de Nicolas Hulot, son ras-le-bol d’être court-circuité dans ses vœux et ses prises de décision. Le site d’Europe 1 s’en est fait l’écho , « dix ONG écologistes » ont interpellé Emmanuel Macron « sur la question de la transition écologique et lui demandent de changer de cap. » « Cette démission surprise est le symptôme d’une immense incompréhension », « la transition écologique n’est ni une promenade de santé ni un supplément d’âme pour politiciens sans imagination. »
Sur son blogue Ivan Rioufol a taclé aussi bien le gouvernement que M. Hulot et a fait état de quelques avis que nous partageons… et que le Front National avait déjà formulé dans une publication parue… en 1978 ! : « S’il est un ennemi de l’écologie, c’est le progressisme dont se réclament les idéologues Verts. Une écologie bien comprise est d’abord une démarche conservatrice : celle qui vise à protéger les ressources, les espèces, les paysages. Le progressisme n’aime pas la limite. Il reste dans une fuite en avant qui légitime le bétonnage des sols, l’urbanisation à outrance, l’agression des sites. »
M. Rioufol affirme en outre que « c’est pour amadouer Hulot que Macron a avalisé le programme off-shore des éoliennes. Des sites maritimes superbes risquent demain d’être défigurés par des champs d’éoliennes de 200 mètres de haut qui viendront saccager des horizons maritimes, comme entre Noirmoutier et l’île d’Yeu (62 éoliennes de 202 mètres chacune, sur 112 km2, à 11 km des côtes). L’écologiste Antoine Waechter parle, à propos du développement de l’éolien terrestre, d’une escroquerie intellectuelle et politique et dénonce les spéculateurs du vent. Hulot n’est pas l’écolo que l’on croit. »
La position des nationaux sur cette question écologique est assez invariante depuis des décennies. Bruno Gollnisch l’a souvent dit l’écologie, au sens le plus noble du terme, thématique classée historiquement à droite, voire réactionnaire, mais préemptée, détournée, défigurée, manipulée par la gauche et le gauchisme depuis l’après-guerre est, doit être au cœur de la réflexion d’un mouvement national digne de ce nom.
« Le patrimoine de la France s’incarne dans un peuple et dans une civilisation, mais aussi dans un terroir, avec ses paysages, sa faune et sa flore. Il y a une cohérence complète, un lien évident entre la défense de l’identité nationale et celle de notre environnement. Les valeurs portées par les nationaux, notre refus de la marchandisation du monde, font de nous par essence des écologistes véritables, l’écologie étant la défense de l’harmonie entre la nature et l’activité humaine. » Or, « le matérialisme a détruit cette harmonie avec son cortège de ravages: pollution de l’air, de l’eau, des sols; une agriculture vouée au productivisme ; des conditions d’élevage effrayantes, le mépris de la vie animale; la transformation de certains villages en cités dortoirs; la volonté d’étendre l’immigration à des communes jusqu’à présent préservées; la remise en cause par Bruxelles des libertés traditionnelles; la construction de grands ensemble sans âme et criminogène par les technocrates et les grands groupes du BTP, bailleurs de fonds des partis du Système ; la prolifération de grandes zones commerciales… »
Ce modèle-là est lui aussi rejeté par les Français et est aussi surement voué à l’échec, à la catastrophe que l’Europe hos-sol et liberticide voulue par M. Macron. Encore s’agit-il de pouvoir sauter du train à temps avant le déraillement. Ou de modifier rapidement l’aiguillage.
https://gollnisch.com/2018/08/30/voir-plus-loin-lethique-macronienne-et-lesprit-du-mondialisme/
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Trappes : dans l’ombre du djihad
Par Jean-Louis Hervois ♦
Le lecteur appréciera la perspicacité du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb.
Un homme a tué sa sœur puis sa mère d’un coup de couteau hier matin dans une petite ville des Yvelines. Il a blessé une troisième personne, une voisine, avant d’être abattu par la police.
Le fait divers serait passé inaperçu si Amaq, la voix de l’Etat islamique, n’avait revendiqué le crime, si ce drame ne s’était déroulé à Trappes, ville symbole des ravages du djihadisme chez les jeunes musulmans français et si le meurtrier n’avait crié” Allah akbar” avant de mourir.
Sur place, Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, et la meute des chasseurs d’images n’ont pu que témoigner de la banalité de cette tragédie. Tout porte à croire à un crime de la folie ordinaire, commis par un homme fiché pour apologie du terrorisme, sans qu’on puisse mettre en avant sa radicalisation ou invoquer la misère sociale du quartier.
A côté de grands ensembles et au milieu d’un département parmi les plus favorisés de France, Trappes compte des pavillons de banlieue, identiques à ceux des villes voisines, aussi anonymes que Trappes est célèbre. C’est là qu’a eu lieu la tragédie.
Fin de l’histoire. Ou presque. La revendication djihadiste n’a ici rien d’innocent. Défait par les armes en Irak et en Syrie, l’Etat Islamique n’a rien perdu de son pouvoir d’influence dans les esprits et sur les réseaux.
Toutes les occasions sont exploitées pour mener le combat. Ne serait-ce que l’acte d’un déséquilibré massacrant au couteau sa propre famille. A Nice, à Paris, en France ou à l’étranger, les derniers attentats ont montré combien la frontière est mince entre tuer au nom du djihad et céder à une pulsion de délire.
Que les faits d’hier aient eu lieu à Trappes ne fait qu’ajouter un éclairage indirect sur l’ombre terroriste qui nous menace. Cette ville devait être une cité exemplaire, une référence à l’idéal communiste des années 60.
Elle a vu naître les talents de Jamel Debbouze, Omar Sy et Nicolas Anelka avant que l’intégrisme musulman ne prenne racine au cœur de sa vie sociale. Trappes, le Molenbeck français, a vu partir en quelques mois 67 de ses jeunes vers l’Irak et la Syrie.
Depuis, rien de ce qui s’y passe ne peut nous laisser indifférent.
Edito de Jean-Louis Hervois, publié le 23 août 2018, modifié le 24 août 2018.
Source : Charente Libre, 24/08/2018
Crédit photo : Domaine public, via PxHere
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La Seine-Saint-Denis, département pilote de la tiers-mondisation de la France
André Posokhow Polémia cliquez ici
Polémia vient de faire paraître un article particulièrement pertinent de Nicolas Faure sur la tiers-mondisation de la France. Il est illustré et corroboré par le rapport d’information déposé le 31 mai 2018 par le comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale sur l’évaluation de l’action de l’Etat dans l’exercice de ses missions régaliennes en Seine-Saint Denis.
Ce rapport confirme également l’analyse que nous avions faite dans un article paru sur Polémia en novembre 2017 L’invasion en Île-de-France selon l’INSEE et qui concluait ainsi : « Si la tendance actuelle se poursuit, les conditions de la transformation de notre région d’Ile de France en un bastion de l’invasion migratoire et d’une partition seront réunies. Les taux de natalité des allogènes tels que les articles de Polémia sur la drépanocytose l’ont démontré, ne pourront que renforcer et accélérer cette dépossession des Français et des Européens de leur capitale, Paris, la Ville lumière, la vieille Lutèce. »
De fait, le rapport d’évaluation de l’Assemblée Nationale montre les échecs des politiques prioritaires dans le 93 et la débâcle de l’action des pouvoirs publics. En revanche le responsable est désigné : c’est l’Etat français, l’invasion migratoire étant à peine mentionnée.
La commission en charge du rapport d’évaluation de l’Assemblée nationale (A.N.) a été présidée par Monsieur Cornut-Gentille (LR) et Rodrigue Kokouendo (LREM) natif de Centrafrique. Le groupe de travail était composé de 4 députées LREM dont celle, native du Togo, qui mord les chauffeurs de taxis en cas désaccord de paiement de la course et d’un député communiste.
La commission aux yeux de qui le 93 fait office de véritable laboratoire d’étude a retenu trois domaines d’évaluation : l’éducation, la sécurité et la justice.
Un département riche de potentialités
Si l’on en croit le rapport, le 93 est un territoire comblé de dons.
- En forte progression démographique, c’est le 5èmedépartement de France par le nombre de sa population (1,6 millions) qui est particulièrement jeune (43% de moins de 32 ans).
- Au plan économique, stimulés par la proximité de la capitale et de Roissy, des transports en commun particulièrement favorables et probablement les facilités d’une main d’œuvre à bon marché, de grands groupes y ont installé leur siège social : SNCF, Veolia, BNP, etc.
- Du point de vue de la culture, il n’y a pas que le Stade de France. Le département compte le plus grand nombre d’établissements culturels labellisés par l’État et l’université Paris 8 à Saint-Denis.
La Seine-Saint-Denis est devenue au fil des décennies le territoire par excellence des politiques publiques dites prioritaires. Elle a expérimenté tous les dispositifs instaurés par les gouvernements depuis le début des années 1990. A titre d’exemple, les dépenses de l’Etat, hors rémunération des fonctionnaires, se sont élevées à 5,57 Md€ en 2009 !
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« Mineurs » étrangers : la nouvelle filière d’immigration
Par André Posokhow, consultant ♦
Article initialement paru le 4 juin dernier. Du fait de l’asphyxie financière des départements due à l’arrivée massive de MIE, principalement africains, sur le sol français depuis 2 ou 3 ans, une mission a été confiée à l’inspection générale de l’administration (IGA), l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), l’inspection générale de la justice (IGJ) et l’ADF qui a eu pour objectif d’identifier des solutions opérationnelles permettant d’améliorer l’efficacité et la soutenabilité budgétaire de la phase d’évaluation et de mise à l’abri des Mineurs Non accompagnés étrangers (MNA).
Cette mission a rendu son rapport le 15 février 2018 et a proposé différents scénarios de prise en charge de ces flux qui n’ont guère d’intérêt face aux véritables enjeux pour la nation.
En réalité ce qui importe ce sont les informations et les données chiffrées sur le phénomène des mineurs isolés qu’il contient et qui montre sa nature funeste pour la France : au moins 50 000 MNA présents en France au 31 décembre 2017, probablement autour de 50 000 entrants à évaluer en 2018 et un coût unitaire de prise en charge par les ASE départementales de 50 000€ au minimum.Qu’est-ce qu’un Mineur Isolé Etranger (MIE) ou un Mineur Non Accompagné (MNA) ?
Selon France Terre d’Asile un mineur isolé étranger (MIE) désigné depuis 2016 comme un Mineur Non Accompagné est un jeune de moins de 18 ans qui n’a pas la nationalité française et se trouve séparé de ses représentants légaux sur le sol français.
Le fonctionnement du dispositif national
Le 31 mai 2013, un protocole entre l’Etat et l’Assemblée des Départements de France (ADF) et une circulaire du garde des sceaux ont posé les bases d’un dispositif national, visant à organiser une solidarité interdépartementale dans l’accueil des MIE en orientant ceux-ci après évaluation, selon une clef de répartition, sur l’ensemble du territoire métropolitain. (Voir le schéma en annexe)
D’une manière générale la protection de l’enfance est confiée aux départements, qui, à ce titre, assurent la prise en charge des MIE. Les services d’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) accueillent ces jeunes pour une durée provisoire de cinq jours, qui doit leur permettre « d’évaluer leur situation ».
L’objectif est d’établir, sur la base d’entretiens, s’ils sont effectivement mineurs – rares sont ceux qui disposent de papiers d’identité – pour pouvoir décider de leur prise en charge et notamment de leur hébergement. Un décret du 24 juin 2016 encadre la participation de l’Etat au financement de l’abri et de l’évaluation des MIE.
Lorsque la personne est évaluée mineure privée temporairement ou définitivement de la protection de sa famille, le département saisit l’autorité judiciaire aux fins d’assistance éducative et d’orientation géographique. Les moins de 16 ans peuvent s’inscrire à l’école, et tous ceux pris en charge par l’ASE ont droit à la couverture maladie universelle.
Dans le cas contraire, le département a l’obligation de lui notifier une décision motivée de refus de prise en charge.