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anti-national - Page 703

  • L’Europe vue par le FN et LR: une “porosité” croissante?

    Le  8 janvier, le site atlantico  rappelait qu’ « au mois de décembre dernier, Martin Schulz, chef de file des socialistes allemand, appelait les Etats membres de l’UE à former les Etats-Unis d’Europe en adoptant une constitution commune d’ici 2025. Les pays hostiles à cette idée seraient ainsi automatiquement exclus de l’UE. Selon un sondage réalisé par Yougov Allemagne, cette idée ne recueillerait que peu de soutiens parmi les populations de 7 pays européens (Allemagne 30%, France 28%, Royaume-Uni 10%, Danemark 12%, Suède 13%, Finlande 13%, Norvège 12%).» Invité à réagir à cette enquête, Christophe Bouillaud, professeur de sciences politiques à l’Institut d’études politiques de Grenoble, spécialiste de la vie politique européenne, constate l’évidence quand il note que « les chiffres de ce sondage ne sont pas très encourageants pour l’idée d’une fédération européenne (…).  La base de départ d’une conversion fédéraliste de l’opinion européenne semble donc à ce stade très limitée. Et ce n’est là que la vision de l’opinion publique à travers les sondages : si l’on observait l’évolution des forces politiques dans chacun de ces pays, la perspective serait encore plus sombre. Rappelons qu’en Allemagne, les dernières élections ont vu la percée de l’AfD, qui correspond à une poussée radicalement anti-fédéraliste et xénophobe dans l’opinion. De même, en France, les candidats des partis réticents à l’intégration européenne ont recueilli un peu moins de la moitié des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle du printemps 2017. »

    Quel avenir, quelles évolutions possibles et souhaitables pour l‘Union européenne bruxelloise? Christophe Bouillaud, européiste convaincu,  affirme que «la perte de légitimité de l’Union européenne va obliger à bouger. » « Globalement, chacun souhaite rester maître chez soi, et il n’existe pas de grande volonté fédéraliste dans l’opinion. Par contre, l’existence de la zone Euro, mais aussi l’existence d’un grand marché  (…) rendent la fédéralisation souhaitable pour améliorer le sort de tous. Du coup, la question devient celle de la capacité des Européens à supporter encore longtemps cette situation sous-optimale qu’ils ont eux-mêmes créée à partir des traités de l’Acte Unique et de Maastricht. Il faudra bien sortir à un moment donné de ce milieu du gué où nous nous sommes mis depuis un quart de siècle, car cette situation fait désormais de manière bien trop évidente des gagnants et des perdants sans plus aucune légitimité à ces gains et à ces pertes (…). Pourquoi accepter aussi en matière industrielle ces délocalisations qui reviennent simplement, sans aucune imagination, à déshabiller Pierre à l’ouest pour habiller Paul à l’est ?  Rien dans les deux cas, et tout cela ne pourra pas durer éternellement. »

    Cela n’est pas nouveau, certains appellent  donc à la fuite en avant pour justifier une dissolution  encore plus poussée des souverainetés nationales, gage selon eux d’une Europe de Bruxelles qui tiendrait  enfin ses promesses de prospérité et de puissance. Nous retrouvons là  le discours qui était celui des  défenseurs de feu l’Union soviétique qui nous expliquait que si le communisme ne fonctionnait pas c’est qu’il était encore trop timide  et pas assez appliqué dans toute sa rigueur. Une vision de l’Europe qui reste bien un clivage déterminant au sein de partis politiques en pleine recomposition et qui structurera  potentiellement  demain  de nouveaux rapprochements, de nouvelles alliances. Mais aussi qui réactivera de nouveaux anathèmes et autres fatwas lancés par le lobby euromondialiste contre l’opposition patriotique, les tenants d’une Europe des coopérations entre nations libres.

    L’ex ministre Dominique Bussereau, président LR du département de Charente-Maritime,  qui avait  appelé à voter PS pour faire barrage au Front National  – « le FN, c’est tout ce que j’exècre dans la vie politique » affirme-t-il-    a accordé un entretien au  JDD  qui a été publié hier.  Il annonce qu’il ne reprendra pas sa carte d’adhérent d’un parti désormais présidé par Laurent Wauquiez et  fustige la frilosité de LR sur la  question européenne qui découlerait d’une droitisation et  frontisation des espritsqu’il juge intolérable. « Je continuerai à travailler, avec Valérie Pécresse et Libres !, avec Christian Estrosi et la France audacieuse » dit-il mais « après le séisme de 2017 , les partis continuent à faire comme si rien ne s’était passé. Je ne veux pas continuer à jouer la même partition dans l’orchestre du Titanic alors que le naufrage a déjà eu lieu. (…) S’agissant de ma famille politique, nous avions avec Alain Juppé défini nos lignes rouges : aucune porosité avec le Front National, une distanciation avec Sens commun et les idéologies ultraconservatrices, et l’attachement profond, militant, à la construction européenne. Aujourd’hui, je ne peux que constater que les propos tenus par certains porte-parole des Républicains pourraient être ceux du FN (…).  L’UMP, c’était la CDU allemande : un mouvement rassemblant les différentes sensibilités de la droite et du centre. Les Républicains sont devenus la CSU, sa branche conservatrice et droitière (…). Et je ne vois plus d’amour de l’Europe. En revanche, j’entends chez certains, comme Guillaume Peltier, des appels au nationalisme et à se refermer sur nous-mêmes (…)  il n’y a plus de volonté d’être ardemment européen.»

    Pour autant, ce positionnement  de la nouvelle direction de LR que dénonce M. Bussereau, celui  de coller avec les attentes de la très grande majorité de l’électorat de droite, et plus largement des catégories populaires et des classes moyennes, est-il marqué du sceau de la sincérité?  Ou  relève-t-il de la simple tactique pour couvrir un spectre politique le plus large possible, ne pas laisser d’espace à l’opposition nationale? Bruno Gollnisch, à l’instar de Marine, mais aussi de  nombreux Français, à commencer par ceux qui ont été copieusement  cocufiés par la droite (néo) sarkozyste, accueille avec une très  grande circonspection les annonces tonitruantes de M.  Wauquiez et de ses relais, jamais suivies d’effets quand la droite fut au pouvoir 

    Sur le site des inrocks, le politologue Gaël Brustier constate  en tout cas que  « la  ligne Juppé » défendue par M. Bussereau et d’autres au sein de LR,  consiste à « s’aligner sur le centre-droit, libéral et européen. Ce qui représente peu en France en terme d’électorat. Suffisamment pour gêner, mais insuffisant pour construire. Au fond, le juppéisme c’est fait. Ils ont eu Philippe comme Premier ministre. Ils ne peuvent plus aller plus loin. »

    Or, « désormais, le problème de LR n’est pas seulement par rapport au FN (…)  mais aussi par rapport à Emmanuel Macron. Ce dernier n’est pas qu’un centriste libéral au sens classique depuis Maastricht, mais aussi un contestataire possible sur l’euro et la politique économique en Europe. C’est tout à fait nouveau et cela pose davantage de problèmes à LR qu’au FN. Puisque, avec le départ de Florian Philippot, le FN a abandonné sa ligne économique sur la sortie de l’euro qui effrayait certes les milieux économiques mais aussi les milieux populaires » pour « se concentrer sur l’identitaire, l’immigration (…).  De fait, cela favorise des convergences possibles avec LR. Notamment à la base où il y a une pression des élus locaux pour des alliances. »

    « Parallèlement ajoute-t-il, Laurent Wauquiez a fait le constat qu’il y a un énorme électorat qui s’est droitisé. Il faut donc miser sur l’efficacité pour gouverner. Personne ne nie que LR ait les moyens de gouverner. La structure est solide. Mais il y a un doute sur l’aptitude du FN à gouverner – un doute qui est réel, il serait stupide de le nier, mais que l’opposition nationale s’emploiera à lever, c’est aussi un des objectifs principaux de la Refondation! NDLR. Dès lors, on envoie des clins d’œil à l’électorat frontiste pour le ramener à LR (…) Mais entre FN et LR, la ligne eurocritique se rapproche beaucoup. Et ils vont continuer à se rapprocher sous l’impulsion de Wauquiez. Il y a un bloc de droite en France. Avec la porosité croissante, il faut voir où cela va mener. » La réponse à cette question ne tardera pas.

    https://gollnisch.com/2018/01/15/leurope-vue-fn-lr-porosite-croissante/

  • Bruno Gollnisch soutient la Marche pour la vie

    Dans cette vidéo à partir de 3mn57 :

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L’INSÉCURITÉ GRANDIT EN FRANCE

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    Il y a quelque 48 heures, une fusillade à la kalachnikov, sur fond de trafic de stupéfiants, faisait un mort et un blessé grave dans un quartier animé du centre de Marseille. Dans le même temps, à Clermont-Ferrand, paisible ville de province, un jeune homme était sauvagement poignardé pour avoir voulu s’interposer dans une bagarre. Son pronostic vital était engagé. Au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, des surveillants de l’administration pénitentiaire, quant à eux, étaient agressés au couteau et blessés par un djihadiste fanatique, ancien dirigeant d’Al-Qaïda et coresponsable d’un attentat commis en Tunisie en 2002 qui avait fait 21 morts. Ces faits, survenus dans des endroits très différents, mais dans le même laps de temps, démontrent combien la sécurité se dégrade dans notre pays. En effet, sur fond d’augmentation du nombre des homicides survenus en 2016 – notamment du fait des attentats commis sur notre sol -, il apparaît que l’insécurité s’impose peu à peu dans nos villes, dans nos villages, dans nos commissariats et nos gendarmerie (cf. attaques de Limoges, Grenoble et Meylan) et même, aujourd’hui, dans nos prisons.

    À l’extérieur, la même violence touche nos soldats. Engagés sur différents fronts, trois de nos militaires viennent ainsi d’être blessés, dont un grièvement, au Mali. Ils vont s’ajouter à la déjà trop longue liste des 154 tués et des 620 blessés en opérations extérieures depuis 2007. Même le très prudent Haut Comité d’évaluation de la condition militaire, dans l’un de ses derniers rapports, jugeait ce nombre « élevé ».

    Et face à ce déferlement de violence et d’actes criminels, que font nos gouvernants ? Ils discutent, ils tergiversent, ils temporisent mais n’agissent pas. Ils ont laissé, au cours de ces dernières décennies, au nom d’un angélisme coupable, la situation sécuritaire de notre pays se détériorer comme jamais. Les effectifs dans la police, la gendarmerie et l’administration pénitentiaire ont fondu comme neige au soleil. Les matériels n’ont pas été remplacés, laissant nos forces de l’ordre et nos militaires intervenir dans les pires conditions. Et comme si cela ne suffisait pas, ils ont sanctionné ceux qui, conscients de leurs responsabilités, tiraient la sonnette d’alarme. Le général Pierre de Villiers en est l’exemple le plus récent et le plus emblématique.

    Aujourd’hui, tous les Français sont gravement en danger. Nos banlieues sont sous pression, susceptibles d’exploser à la moindre étincelle. Nos prisons peuvent, à tout moment, connaître des émeutes. Nos militaires, nos policiers et, d’une façon plus générale, tous ceux qui, en uniforme ou non, représentent l’État peuvent être agressés et assassinés à tout moment au nom d’une idéologie mais aussi à cause d’un laxisme que l’on a laissés se développer sans aucun discernement.

    Ainsi, la seule question qui vaille, désormais, n’est pas de savoir où et comment interviendra l’événement qui mettra le feu aux poudres, mais bien de savoir quand. En effet, malgré l’engagement sans faille de celles et ceux qui assurent notre sécurité intérieure et extérieure, il est maintenant acquis qu’ils ne peuvent plus que contenir le vaste mouvement d’envahissement qui menace notre pays. Trop peu de personnels, trop peu de moyens, mais surtout trop peu d’envie et un manque de vision globale de la part de politiques qui ont eu, jusqu’ici, plus à cœur de préserver leurs positions et leurs mandats que de se battre pour rétablir la paix sur notre sol.

    Face à ce renoncement, c’est donc à nos forces de l’ordre de se faire entendre par tous les moyens légaux dont ils disposent. À eux d’exiger les moyens d’exercer leurs missions, et de mettre nos politiques au pied du mur.

    http://www.bvoltaire.fr/linsecurite-grandit-france/

  • Invasion migratoire – Macron va-t-il céder ?, par Caroline Parmentier

    Dans le délirant « il faut les accueillir tous » qui est devenu le seul credo (y compris de l’Eglise catholique) quelle est la capacité de résistance de Macron face à ces structures militantes de gauche et d’extrême gauche, face à la presse et aux « assoces », face à sa propre majorité ?

    La une de L’Obs, titrée « Bienvenue au pays des droits de l’homme » sort la grosse cavalerie. On y voit Emmanuel Macron derrière des barbelés évoquant les camps de la Seconde Guerre mondiale, afin de dénoncer sa politique migratoire. Tandis que l’intellectuel qui vit dans les beaux quartiers, Jean-Marie Le Clézio, se fend d’un édito fleuve pour dénoncer le « déni d’humanité insupportable » de la France dans le traitement des migrants.

    2018 a commencé avec son flot de migrants, de « réfugiés » et de clandestins qui errent dans les rues, à Paris et ailleurs. Les centres d’hébergement d’urgence, les hôtels et les foyers déjà remplis en hiver de sans-abris, sont sursaturés. Alors qu’il n’a encore rien fait et qu’il n’annonce que des mesures a minima, modérées au vu de la situation, Emmanuel Macron est dénoncé pour sa « ligne dure » et son « virage sécuritaire » intolérables, jusque dans ses propres rangs.

    « Hébergement inconditionnel »

    Pour tenter de désengorger les centres, le gouvernement a publié en décembre une circulaire sur le recensement des étrangers. Des « équipes mobiles » doivent y être envoyées afin de recueillir des informations sur la situation administrative des personnes hébergées. L’objectif est de savoir précisément qui est accueilli dans ces lieux, de rediriger dans d’autres structures ceux qui ne doivent pas s’y trouver afin de libérer des places pour les sans-abri. Et à terme, tenir la promesse présidentielle (pas tenue) : « Plus personne dans les rues d’ici fin 2017 ». Mais même ça, c’est déjà hautement scandaleux. C’est du nazisme.

    L’éloignement des faux demandeurs d’asile (au bénéfice des vrais !) soulève l’indignation. Vingt-six associations (Fédération des acteurs de la solidarité, Emmaüs, Secours catholique, Médecins sans frontières ou encore la Fondation Abbé Pierre) ont saisi le juge des référés du Conseil d’État pour obtenir la suspension de la circulaire. Pas question que « les équipes du ministère de l’Intérieur » procèdent à des « contrôles », « étiquetages » et « triages » qui rappellent les heures les plus sombres de notre histoire. Personne ne met le nez dans les affaires, la pagaille et les magouilles des « assoces » dans la gestion des migrants, vache sacrée au-dessus des lois. L’Etat (c’est à dire nous) est juste bon à les subventionner.

    « On touche à notre ADN qui est l’hébergement inconditionnel des personnes », a déclaré Bruno Morel, directeur général d’Emmaüs Solidarité. Accueil inconditionnel pour tous les clandestins ! La France est riche, la France est le pays des droits de l’homme, la France est multiculturelle, multireligieuse, pluri-ethnique. Avec les succès que l’on sait, à tous les niveaux.

    Emmanuel Macron est parfaitement conscient de la mission régalienne pour laquelle il est aujourd’hui au pied du mur. « Il faut se garder des faux bons sentiments, il y a beaucoup de confusion chez les intellectuels », a-t-il déclaré à l’intention de Le Clézio. Macron connaît l’opinion publique, il sait qu’elle n’est pas représentée par L’Obs. A 60 % parfois à 70 % et malgré la propagande permanente, les derniers sondages montrent que les Français et les Européens jugent que le nombre d’immigrés est trop élevé et qu’ils souffrent de l’immigration incontrôlée. Le président sait qu’il est attendu au tournant sur cette question-là qui est liée à beaucoup d’autres : crise économique, chômage, communautarisme, islamisation, terrorisme. Si rien ne change, les élections de 2022 vont arriver très vite.

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 13 janvier 2018

    https://fr.novopress.info/

  • Cinquante ans après mai 68...

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    (via: le compte vk de Claude Bourrinet)

    "50 ans après leur révolution de papier, les vieux cons baby-boomers convient leur marmaille à célébrer le cinquantenaire de Mai 68 ! Il paraît même qu’en haut lieu, on s’interroge très sérieusement sur l’opportunité de commémorer cette mascarade montée de fil en aiguille par des fils de fourreurs de la rue d’ Aboukir et un rouquin pédophile plus connu sous le nom de Cohn Bendit. 
    A vrai dire l’éventualité de cette célébration en grandes pompes sous le règne d’un pur produit de Mai 68 n’aurait rien d’incongru si l’on considère en effet que, sous le brouillard des fumigènes de la rue Gay Lussac et les pantomimes « révolutionnaires » de la Sorbonne, les « idéaux » de Mai ont, depuis ses lendemains, bouleversé notre société traditionnelle jusqu’à la transformer en une mosaïque de revendications permanentes, de minorités atomisées et d’individus sans autre foi ni loi que leurs pauvres désirs. Exactement comme les émeutes de Berkeley en 1964 – répétition générale version californienne – bouleverseraient bientôt la société américaine.

    Daniel Cohn Bendit qui organisait, en mars 68, la première contestation sur le campus de Nanterre pour revendiquer le droit des garçons à accéder au dortoir des filles, symbolise assez clairement une des matrices idéologique de Mai 68. Même si l’on se saurait résumer l’acmé des Trente Glorieuses et de la société de consommation aux seules hormones de ce puceau joufflu qui, plus tard, dans un livre dont il fera l’exégèse chez Pivot, confiait sans complexe son goût pour les petites filles et la « sexualité des enfants », « Dany le Rouge » demeure, très fièrement, l’incarnation d’une des entreprises de démolition de la morale traditionnelle portée par 68. 
    Car, Mai 68, loin d’avoir porté au pouvoir des revendications sociales, est surtout le précurseur du « sociétal » tel qu’on l’entend depuis des années. Il y a surtout, dès le début du mouvement, cette obsession autour du sexe qu’on ne saurait expliquer uniquement par la jeunesse ardente des protagonistes (suiveurs et leaders). Certes, quelques années après l’invention de la pilule contraceptive, on sent que le slogan « jouir sans entrave » est à prendre à plusieurs degrés ; et notamment au premier. Car la jeunesse qui a grandi sous le joug moral de l’après-guerre et de Tante Yvonne a soif de se libérer des vieux principes qui régissent sa libido. Surtout quand les filles, déshabillées par la minijupe de Mary Quant, sont un objet de désir obsessionnel de la part des mâles, jeunes et vieux. On ne saurait leur en vouloir…

    Mais, ceux qui ont posé les bases de Mai 68, ceux qui en ont inspiré les principes et les mots d’ordre, ceux qui, plus tard, l’utiliseront comme Cheval de Troie pour assouvir leurs plus viles aspirations, ne se contenteront pas de poser leurs frustrations individuelles en revendication. Ils les érigeront en « droits », en principes généraux à inscrire dans la Constitution. Les obsédés de la muqueuse, au lieu de cantonner leurs « orientations » à la sphère privée, brandiront bien haut ce que la pudeur élémentaire confine dans la chambre à coucher. Mai 68 a inventé le « droit à » pour les minorités et les cinglés.

    Ainsi, cette « obsession sexuelle » qui est à mai 68 ce que la dictature du Prolétariat fut à Octobre 1917, est à considérer d’un point de vue idéologique, un prisme permanent qui culmine aujourd’hui avec ces histoires sordides de LGBT, transgenres, bébés pour hommes homosexuels, Gestation Pour Autrui (GPA) et autres folies. 

    Cohn Bendit et ses émules sont devenus les nouveaux prêtres de la nouvelle Morale. Quand les curés de jadis te soupçonnaient des plus mauvaises « pensées », et tripotaient à l’envi leurs jeunes ouailles, les nouveaux clercs de mai 68, eux, imposeront bientôt à l’Education Nationale qu’elle instaure des cours d’Education sexuelle pour les enfants. Et, pour avoir vécu cette période en tant que jeune écolier, j’ai le souvenir de cette révolte intime devant ces profs de sciences-naturelles qui, en disséquant leurs pauvres grenouilles, maniaient maladroitement leurs allégories autour des organes reproducteurs pour nous expliquer – à 10 ans ! – que notre quéquette servait à autre chose qu’à faire pipi. 
    Cela dit, ma génération s’en tire pas trop mal quand on sait que, désormais, on explique aux petits garçons qu’ils sont peut-être des fillettes qui s’ignorent. 
    Merci Dany !" 
    Christian Rol, Mai 68, Sous les pavés, les larves ( première partie )

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Beaucoup de soignants quittent la profession, écœurés des actes mortifères qu’on leur fait commettre

    6a00d83451619c69e201b7c944ef1b970b-250wi.pngOdile Guinnepain, infirmière en soins palliatifs et responsable de l’antenne « Nos mains ne tueront pas », a bien voulu répondre aux questions du Rouge & le Noir. Extraits :

    "Une délégation de professionnels de santé sera en tête de la marche pour la première fois cette année. Pourquoi ce choix ?

    Tout simplement pour faire entendre la voix des soignants sur toutes ces problématiques liées à la vie parce qu’on oublie qu’elles les concernent directement. Qui pratique les IVG, les IMG, qui délivre les MCU (moyens de contraception d’urgence), qui administre les sédations terminales dont beaucoup sont euthanasiques, qui administre les traitements et pratique les actes pour la PMA, … ? Ce sont des professionnels de santé : médecins, sages-femmes, infirmières, pharmaciens, etc... Par la force des choses, tous ces actes nécessitent l’intervention de soignants. Pour autant, cela ne signifie pas qu’ils le font aisément ou dans une consciencieuse indifférence ! Nous n’avons pas choisi ce métier pour détruire la vie. Nous l’avons choisi pour la servir !

    C’est la raison pour laquelle nous serons présents en délégation à la MPV ; afin de manifester notre refus de participer et de nous rendre responsables de tous ces actes, et indirectement, de leurs conséquences ; mais aussi pour demander une clause de conscience beaucoup plus libre. Beaucoup de soignants quittent la profession, écœurés des actes mortifères qu’on leur fait commettre.

    Quels sont les enjeux pour les professionnels de santé de la révision de la loi de bioéthique qui s’ouvre actuellement ?

    Ils sont nombreux car les projets actuels ne visent qu’à transgresser toujours la loi naturelle ou à continuer d’ouvrir les portes de la culture de mort. Par exemple, la PMA, qui, déjà et en soi, transgresse la conception d’un enfant dans la relation homme/femme, va s’ouvrir à des femmes vivant ensembles ou à des célibataires. Les professionnels vont donc se rendre complices de faire « engendrer » des enfants fabriqués et non conçus que l’on fera sciemment orphelins de père ! Oui, dès les premiers actes, soit les injections aux femmes, d’hormones stimulant la production d’ovocytes (prescrites par des médecins et pratiquées par des infirmières hospitalières ou libérales), les soignants se rendront complices de ces « fabrications » d’enfants moralement illicites. Auront-nous l’accès à l’objection de conscience dans la PMA pour toutes ?

    Si l’aide médicale à mourir ou l’aide médicale au suicide sont légalisés, qui va injecter les produits létaux ? Ce sont les médecins qui vont les prescrires, ce sont les infirmières qui vont poser les seringues contenant les produits ou les injecter directement et ce sont les aides-soignantes qui poursuivront les soins de nursing et de confort en assistant aux agonies provoquées (pas forcément confortables !) des patients. Et ce sont les pharmaciens qui délivreront les produits létaux ! Comme pour la PMA mais aussi l’IVG, l’IMG etc.. à tous les niveaux de la chaîne, ces actes concernent éthiquement et en conscience tous les professionnels de santé : Sacré responsabilité morale !

    Il en sera de même pour la congélation des ovocytes ou des spermatozoïdes effectués par des biologistes, de même pour la GPA qu’elle soit « médicale » ou pour permettre aux hommes vivant ensemble ou célibataires d’avoir des enfants. L’acte et la surveillance médicale des mères porteuses étant faite par des professionnels du soin. Et tant d’autres violations….

    Comment jugez-vous la situation actuelle de la liberté de conscience du corps médical ?

    Actuellement, sous certaines conditions, les médecins ont accès à l’objection de conscience dans 3 problématiques :

    Actuellement, l’objection de conscience est accessible aux médecins pour trois types de situations :

    Le refus de stérilisation : « Un médecin n’est jamais tenu de pratiquer cet acte visée contraceptive mais il doit informer l’intéressé de son refus dès la première consultation. » (article L.2123-1 du code de la santé publique).

    L’interruption volontaire de grossesse : « Un médecin n’est jamais tenu de pratiquer une interruption volontaire de grossesse mais il doit informer, sans délai, l’intéressée de son refus et lui communiquer immédiatement le nom de praticiens susceptibles de réaliser cette intervention selon les modalités prévues l’article L.2212-2.  » (article L.2212-8 du code de la santé publique)

    « Un médecin ne peut pratiquer une interruption volontaire de grossesse que dans les cas et les conditions prévus par la loi ; il est toujours libre de s’y refuser et doit en informer l’intéressée dans les conditions et délais prévus par la loi. » (article R.4127-18 du code de la santé publique).

    Cependant, La loi n°2001-588 du 4 juillet 2001 relative à l’IVG et la contraception a supprimé une disposition de l’ancien article L.2212-8 du code de la santé publique qui reconnaissait aux chefs de services des établissements de santé publics la possibilité de à s’opposer ce que des interruptions volontaires de grossesse soient réalisées dans leur service. Cela signifie donc que le chef de service a le droit de refuser de réaliser personnellement une interruption volontaire de grossesse mais il ne peut imposer ses propres convictions personnelles et professionnelles à l’ensemble de son service.

    La recherche sur l’embryon : « (…) aucun médecin ou auxiliaire médical n’est tenu de participer quelque titre que ce soit aux recherches sur des embryons ou sur des cellules souches embryonnaires autorisées en application de l’article L.2151-5. » (article L.2151-7-1 du code de la santé publique) ;

    Il est aussi important de préciser que ce n’est pas parce qu’un soignant ne pratique pas directement l’acte « grâce » à son objection de conscience qu’il en est complètement détaché. En effet, en âmont ou en aval, il administre les soins nécessaires aux femmes concernées. Ce n’est pas simple à vivre !

    Pour ce qui est de la fin de vie, on assiste à des dérives sérieuses et bien plus fréquentes qu’on ne le croit, au sujet de la sédation à laquelle les soignants ne peuvent rien dire. En effet, la « sédation profonde, continue jusqu’au décès » telle qu’énoncée dans l’article 3 de la loi Claeys/Léonetti, n’est pas « officiellement » un acte euthanasique, donc portant atteinte à une vie humaine ; donc pas de clause de conscience possible dans ces cas-là. Ce souci touche en particulier les infirmières. En effet, les médecins étant prescipteurs et décideurs, ils ne sont pas « obligés » de prescrire une sédation qui, dans l’acte, serait désorsonnée. Par contre, lorsqu’elle est prescrite par un médecin à qui cela ne pose aucun problème de conscience, l’infirmière a obligation d’appliquer la prescription. Beaucoup d’infirmières vivent très mal ces situations et peinent réellement à se faire entendre sur les questions éthiques que posent ces actes et leur multiplicité. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Nous assistons de la part de ceux qui sont pour l’avortement à une agressivité de plus en plus significative

    6a00d83451619c69e201b8d2cf4352970c-250wi.pngCécile Edel, présidente de l’association Choisir La Vie et vice-présidente de la Marche pour la Vie, a bien voulu répondre aux questions du Rouge & le Noir. Extraits :

    "L’adoption l’année dernière de loi sur le délit d’entrave à l’avortement a-t-elle eu des conséquences pour les associations pro-vies ?

    Concrètement, dans l’exercice de nos actions quotidiennes au service de la vie, non, pas spécialement, excepté pour les antennes d’écoute aux femmes enceintes, dont celle de Choisir la Vie « Sos femmes enceintes » qui, ont depuis l’an dernier subit une baisse significative d’appels en raison de la méfiance qu’a pu engendrer le vote de cette loi. Encore une fois d’ailleurs, ce sont les femmes enceintes en difficulté qui en sont les premières victimes car finalement, si on regarde bien, cette loi n’a apporté aucune solution ni à leur détresse, ni à leur souffrance.

    En revanche un constat inquiétant : depuis le vote de cette loi, sur les réseaux sociaux ou dès qu’il y a débat sur l’avortement, nous assistons de la part de ceux qui sont pour l’IVG, à une agressivité de plus en plus significative. Un climat malsain de délation et de dénonciation s’est instauré avec souvent des menaces de poursuites judiciaires juste parce que nous avons osé écrire ou dire que nous étions contre l’avortement ou même tout simplement qu’un embryon n’était pas qu’un amas de cellules ! C’est très grave ! Nombreux sont ceux qui utilisent aujourd’hui cette loi (alors qu’ils n’ont même pas lu les termes de celle-ci) pour faire taire ceux qui défendent la vie et entraver leur liberté d’expression.

    La dénonciation s’est en quelque sorte institutionnalisée. En effet, sans qu’elle soit explicitement mentionnée, celle-ci est en fait sous-entendue et même induite par les textes eux-mêmes. Un des effets pervers de la loi est ainsi d’inciter finalement des particuliers à opter pour une attitude de dénonciation des associations susceptibles d’apporter un autre discours sur l’avortement que celui autorisé par la pensée unique L’aspect répressif de la loi l’emporte largement sur la reconnaissance de droits, le soupçon de mensonges est omniprésent. Tout discours, vérité, arguments qui, normalement participent à tout débat, sont, venant de nos associations, considérées comme des preuves d’un soit disant « délit d’entrave ». [...] 

    Michel Janva

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  • Vers un Waterloo des européistes?

    6a00d83451619c69e201bb09e60c68970d-120wi.jpgC'est le sens de l'analyse d'Hilaire de Crémiers dans le dernier numéro de Politique Magazine.

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    Bien des choses sont en train de changer en Europe. Chacun veut s’en rendre maître. C’est une lutte de projets.

    Le dernier sommet européen qui s’est tenu à Bruxelles, le jeudi 14 décembre, s’est déroulé dans une lourde atmosphère. Aucun accord n’en est sorti. Il n’est pas douteux que les sommets suivants s’en ressentiront. Le Conseil des chefs d’ État et de gouvernement qui était le lieu habituel des discussions et des compromis, dominé par les principaux États qui s’assuraient une sorte d’hégémonie, Allemagne, France principalement, se transforme en lieu d’affrontements. L’actualité médiatique en a fait peu état. Ce dernier Conseil de l’année 2017 fut, pourtant, révélateur de la profonde disharmonie qui, maintenant, caractérise l’Union européenne : elle devient, chaque jour davantage, une désunion.

    La querelle migratoire

    Les Vingt-Sept se sont disputés sur la question migratoire puisque tel était l’ordre du jour. L’Allemagne de Merkel est, une fois encore, à l’origine des désaccords. On se souvient comment les décisions du gouvernement allemand, en 2015, avaient aggravé le problème des flux migratoires, en provoquant des surplus d’arrivées massives, incontrôlées et incontrôlables, de migrants, qualifiés , à l’époque, de Syriens. Il ne s’agissait pas seulement d’ouvrir les frontières, il fallait encore accueillir, « relocaliser », surtout répartir les migrants par pays et par quotas.

    C’était pour la chancelière Merkel « la solution » qu’elle prétendait apporter et surtout imposer par voie européenne et communautaire, avec l’appui de Juncker, à tous les pays de l’Union, sans même, d’ailleurs, les consulter. Les résultats sont connus. Les flots devinrent ininterrompus, se frayant tous les passages possibles maritimes et terrestres en colonnes continues. Chaque pays n’avait plus qu’à essayer de faire front pour échapper à la submersion. L’Allemagne et les pays du Nord en ont, d’ailleurs, subi les conséquences ; les Allemands ont de quoi s’en souvenir : les incidents de Cologne restent gravés dans leur mémoire.

    Merkel tenta de régler, seule encore, et souverainement – financièrement aussi à coups de milliards – au nom de l’Europe – Hollande n’existant pas –, avec la Turquie cette question des frontières.  

    La Turquie, bien évidemment, en profita et en profite, d’ailleurs, encore pour exercer son chantage ; Erdogan mène sa politique sans scrupule et menace, une Europe qui avait décidé fort imprudemment de l’accueillir en son sein ; l’Allemagne en a su quelque chose, insultée qu’elle fut par le Sultan !

    Et maintenant qu’Erdogan se hisse au rang de haut représentant des intérêts musulmans, il est à prévoir que ses exigences seront de plus en plus implacables.

    Réalités et idéologies

    Sur tout le pourtour de la Méditerranée le même genre de pression se fait sentir sur l’Europe, alimentée en outre par les migrations de plus en plus importantes et organisées venues d’au-delà du Maghreb, du Sahel, voire de l’Afrique profonde. Macron voudrait, lui aussi, résoudre le problème à la source ; louables intentions, mais encore faudrait-il avoir une politique africaine dont il a déclaré qu’il ne voulait plus, pour mieux rompre, paraît-il, avec le passé, remettant l’avenir, là aussi, à une Europe future qui n’existe pas et qui, elle-même, n’en veut pas.

    Alors que faire ?  Verrouiller l’Europe ? Mais où et comment ? Aucune troupe, aucune flotte n’y suffirait et, d’ailleurs, il s’agit plutôt de sauver tant de malheureux livrés aux hasards de la mer !  Laisser le contrôle à la Turquie qui abuse de sa situation, et à la Libye où les passeurs et les modernes négriers ont installé des marchés d’esclaves ?  

     Merkel a trop usé de sa position dominante pour faire avaliser par l’Europe les dispositions qu’elle avait cru devoir prendre au nom de tous : un système de répartition qui était censé résorber naturellement  les flux migratoires. Les pays de l’Europe centrale ne s’y sont pas pliés. La Commission présidée par l’inénarrable Juncker,  n’hésita pas à traduire devant  la Cour de justice de l’U.E. les pays récalcitrants, Hongrie, Pologne, Tchéquie, au motif qu’ils n’ont pas rempli leur quota ! Inutile de souligner que de telles procédures ne laissent pas de créer des tensions dans la prétendue « Union » européenne qui, en tant qu’entité supranationale, passe son temps à faire la guerre sociale, économique, politique, non aux ennemis extérieurs, mais à ses propres membres qui n’entrent pas dans son idéologie.

    C’est ainsi qu’à peine 32.000 réfugiés ont été, selon l’expression consacrée « relocalisés » sur les 160.000 qui avaient été sélectionnés – en quelque sorte ! – pour être répartis dans l’année 2016 ! Alors, aujourd’hui…

    Et voilà que ce sommet de décembre se réunissait, dans de telles circonstances, pour reprendre et réexaminer le même problème mais en imposant toujours la même « solution », cette fois-ci de manière définitive et non plus provisoire devant la certitude que, de toutes façons, la crise migratoire n’était plus en soi « une crise », mais un « phénomène permanent » et « régulier » auquel il convenait d’apporter en conséquence des « règles permanentes » !. C’est ce qui se pense dans les hautes sphères des stratégies mondiales et mondialistes. Sur cette ligne se retrouvaient en principe Bruxelles, Berlin et Paris.

    Le refus des peuples

    Mais les peuples rechignent de plus en plus !

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    Paula Corbulon

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  • Remplacement de la taxe d'habitation par un nouvel impôt : Marine Le Pen l'avait prédit

    Suite à l'aveu du secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur Jacqueline Gourault, annonçant que la taxe d'habitation sera en fait compensé par un nouveau prélèvement, voici ce qu'en disait Marine Le Pen lors du fameux débat du second tour face à Emmanuel Macron :

    Michel Janva

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  • Julien Sanchez : « On a l’impression d’avoir un Grand Remplacement du porc dans les cantines »

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    À partir de cette année, les repas de substitution – c’est-à-dire sans porc – sont supprimés dans les cantines des écoles publiques de Beaucaire (Gard). Julien Sanchez, maire Front national de cette ville, explique les raisons de cette décision au micro de Boulevard Voltaire.

    Julien Sanchez, vous êtes maire de Beaucaire. Depuis le premier janvier 2018, les enfants des cantines de Beaucaire n’ont plus de menus de substitution, c’est-à-dire des menus sans porc.
    Pourquoi avoir pris cette décision ?

    « Tout simplement, car les communes sont soumises à la règle de la commande publique. Dès que l’on dépasse 25 000 euros de dépenses par an, on est tenu de mettre en concurrence les entreprises.
    Nous avions un marché de denrées alimentaires qui est arrivé à échéance. Nous l’avons reconduit pour quatre ans. Cette échéance a été l’occasion de se questionner sur ce qui était servi dans les écoles. Nous avons abordé la question des repas de substitution. Depuis le mandat du maire précédent, un repas de substitution était servi uniquement les jours où il y avait du porc.
    Cela m’a interpellé et j’ai donc souhaité mettre un terme à tout cela. Je considère que c’est uniquement basé sur le fait religieux. »
    Y a-t-il des raisons économiques qui justifient ce choix ?

    « Bien sûr, il y a les deux. J’ai pu constater que depuis 10 ans, c’est-à-dire depuis l’instauration de ce système, les enfants musulmans mangeaient sur des tables à part. C’était sans doute par commodité, car il ne fallait pas risquer de confondre ceux qui mangeaient tel plat et ceux qui n’en mangeaient pas. C’était sans doute pratique pour le personnel de cantine, mais j’ai trouvé que ce procédé était anormal.
    Pour mettre fin à cela, il aurait fallu mettre en place des self-services. Ainsi les enfants auraient pu aller se servir eux-mêmes. Le coût de l’installation des self-services était de plusieurs centaines de milliers d’euros. Il fallait également installer des bandes réfrigérées dans cinq cantines.
    Or, nous devons trouver 200 000 euros pour dédoubler les classes de CP et de CE1, car le gouvernement a pondu cette réforme sans nous donner les moyens de financer ce changement. De plus, nous avons une baisse des dotations par l’État. Je crois donc que cette dépense supplémentaire n’est pas souhaitable. »

    Comprenez-vous que ce genre de décisions crée des polémiques ?

    « Je me retrouverais sans doute une nouvelle fois devant le tribunal correctionnel, mais ce n’est pas grave. Je crois qu’aujourd’hui il est particulièrement important de défendre les valeurs de la République et l’école républicaine. L’école républicaine, c’est Liberté, Égalité et Fraternité.
    L’Egalité, c’est chacun mange la même chose. Un seul repas doit être servi.
    La Fraternité, c’est la fraternité avec tous, y compris avec les éleveurs de porcs qui sont en difficulté en ce moment et notre agriculture française qu’il faut sauvegarder.
    Et la Liberté, c’est la liberté d’aller manger ailleurs si on n’est pas content.
    Voilà ce que je dirais tout simplement.
    Encore une fois, le porc n’est pas un aliment particulièrement allergène. La seule prescription qui l’interdit, c’est la religion.
    Si demain on me trouve un écrit d’un prophète qui interdit le bœuf, alors il faudrait que je fasse des repas de substitution sans bœuf. On n’en finit plus. »

    Qu’allez-vous mettre en place pour que ces enfants puissent se nourrir ?

    « Chaque lundi, il y aura du porc au menu. Le fait de fixer un jour dans la semaine permettra aux parents de s’organiser.
    Je trouve assez inadmissible que d’année en année, il y avait de moins en moins de porc servi dans les cantines scolaires, et pas seulement à Beaucaire. Nous avons l’impression d’avoir un grand remplacement du porc dans les cantines tout simplement parce que c’est un aliment qui déplaît à certains. On mangeait du sanglier au temps d’Astérix.
    Les cantines sont des espaces publics. Si y manger déplaît à certains parce qu’il y a du porc, alors qu’ils aillent manger chez eux. L’école est un sanctuaire. »

    Texte daté du 9 janvier et repris du site Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/page/2/