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culture et histoire - Page 1785

  • « Démonie de l’économie »

    Ainsi donc sommes nous en août, mois privilégié pour les vacances, y compris pour les parlementaires et ministres, comme s’il pouvait y avoir motif à repos les concernant, puisque le travail vital pour la France et la civilisation, n’a bien entendu pas été effectué. La dernière information en date concerne la prohibition du voile islamique au sein des facultés qui bien entendu fait sourire ou haïr selon les tempéraments. Il me semble, et je crois que je suis loin d’être le seul, que le dernier contrôle policier à ce sujet s’est effectué à Trappes avec les conséquences que l’on sait. On peut toujours légiférer sur le sujet, interdisant ce voile dans l’enseignement supérieur, que la loi s’avérerait donc dans son application, immédiatement dans les faits, caduque. Nous pouvons donc en déduire que dans certains domaines désormais, ce n’est plus l’Etat qui fait la loi.

    Bien sur, Cher lecteur, cela, nous le savons depuis très longtemps et c’est là probablement un des motifs majeurs expliquant notre engagement. Alors que beaucoup de Français continuent naïvement à croire que l’Etat est resté souverain, nous ne sommes nous, pas dupes. Pour autant, tant que les Français ne souscriront pas à l’idée hegelienne de la « prière rationnelle » à effectuer tous les jours – la lecture des journaux et la quête d’information – ils seront les victimes des différents gouvernements successifs. Le savoir dont nous disposons vous et moi Cher lecteur, n’est nullement tombé du ciel durant une nuit providentielle; il est le fruit de milliers d’heures de dur labeur nous permettant par la suite de comprendre le monde contemporain. Si je suis l’un des premiers à défendre l’idée d’Etat, ne serait-ce que parce que celui-ci est, surtout durant ces dernières années, particulièrement menacé par Bruxelles, je ne pense pas que nous devons tout attendre de lui : chacun est acteur dans l’histoire et doit par conséquent prendre ses responsabilités.

    Croire pour autant que l’Etat, ou plus exactement l’hyperstructure pour employer une terminologie de type communiste, soit absent, est faux. L’Etat se désengage là où il l’entend mais aussi se fait très oppressif dès qu’il le veut. Ainsi en est-il par exemple de la dissolution récente de deux groupuscules même si je considère qu’il ne s’agit là que d’un écran de fumée. En matière d’économie par exemple, la pesanteur se fait de plus en plus lourde. A titre d’exemple et afin d’imager, la nouvelle baisse du livret d’épargne, placement de prédilection de ceux qui ne sont pas riches, est emblématique de la clef de voûte de l’actuel système.

    Le reste, à commencer par l’interdiction du voile à l’université, ne sert qu’à masquer une mise au pas d’ordre économique.

    « Démonie de l’économie » (Le Baron)

    Alain Rebours http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EFZyFAVkEAmDCLRwKe.shtml

  • Hommage à Monique Crokaert, poétesse, épouse de Marc. Eemans, décédée le 4 janvier 2004

    Ce texte a été lu le jour de ses obsèques par Robert Steuckers.

     

     

    12810.jpgChers parents, chers amis,

     

     

    Il est l’heure de prendre congé définitivement de Monique, aujourd’hui, en cette triste journée de janvier. 

     

     

    Monique, la fille de Jacques, cet esprit politique génial, jamais remplacé et surtout irremplaçable, Monique l’effrontée, Monique la poétesse, Monique la compagne de Marc, Monique qui aimait la vie mais qui n’en avait plus le goût depuis la mort de son grand artiste de mari, nous a quittés, il y a un peu plus d’une semaine.

     

     

    Une page d’histoire se termine ainsi, trop abruptement. Des souvenirs poignants et incommunicables viennent de s’effacer. Une époque de créativité extraordinaire, artistique, littéraire et philosophique, s’éteint encore un peu plus, avec la disparition de Marc et de Monique à quelque cinq ans d’intervalle, plongeant ce Pays encore un peu plus dans la froide obscurité du Kali Youga [Âge de la discorde].

     

     

    La langueur qui s’était emparée de Monique depuis le 28 juillet 1998, quand Marc s’est éteint, est sans nul doute empreinte d’une immense tristesse, mais elle nous interpelle, aujourd’hui, au-delà de sa mort. En effet, cette langueur est un appel, qu’elle a lancé à nous tous sans toujours cherché à bien se faire comprendre, un appel pour que nous continuions à œuvrer pour faire connaître, pour défendre la mémoire des peintures, des poèmes, de la pensée mystique de Marc, pour nous souvenir à jamais des poèmes de Monique, pour nous replonger dans l’œuvre politique de Jacques Crokaert.

     

     

    Car tel était bel et bien le message de cette langueur, et parfois de cette rage, qui a progressivement exténué Monique au cours de ces cinq dernières années. Il serait incorrect de ne pas y répondre, car c’était, au fond, son vœu le plus cher. Que cette formidable mobilisation de l’intellect, de la volonté, de la sensibilité, de l’esprit n’ait pas été qu’un simple passage voué au néant. Que ce formidable feu d’artifice ne soit pas qu’une beauté éphémère. Qu’il y ait pour lui un lendemain. Une réhabilitation totale et définitive.

     

     

    Tel était le contenu de mes conversations avec Monique au cours de ces cinq dernières années.

     

     

    Je vous demande donc à tous, selon vos moyens, de réaliser son vœu, si ardent, si noble, si pressant, et de le lui promettre, ici, devant sa pauvre dépouille, devant celle qui ne pourra plus jamais nous parler, nous enjoindre de travailler, ou, même, — et je le dis avec tendresse — de nous “engueuler” parce que les choses ne bougent pas assez vite à son gré. Justement parce que la verdeur occasionnelle de son langage ne sera plus, pour aucun d’entre nous, un aiguillon ou un agacement, je vous demande de continuer ce travail.

     

     

    Adieu, Monique, nous allons tous regretter tes poèmes, ta nostalgie de Marc, ta fidélité très difficile, vu les circonstances, à son œuvre, nous allons aussi regretter ta verdeur langagière, tes remontrances corsées, comme nous avons aimé les rouspétances de Marc, aigri d’être sans cesse boycotté par les Iniques.

     

     

    Adieu, donc, et nous travaillerons, pour que les “Fidèles d’Amour” reprennent le flambeau et leur rôle de guide d’une humanité régénérée, pour que les “Lumières archangéliques et michaëliennes” resplendissent à nouveau, comme l’a voulu Marc pendant de longues décennies de combat mystique et philosophique.

     

     

    Adieu, Monique, tu nous manqueras, parce que tu incarnais, tant bien que mal, parfois en tâtonnant, parfois en te débattant, plusieurs pages sublimes de l’histoire de notre pays. Adieu, mais, pour ne pas t’oublier, nous parlerons et reparlerons de ce qui t’a été si cher au cœur.

     

     

    * * *

     

     

     

     

     

     

    10489410.jpg[...] Ce qui séduit cependant dans la démarche poétique de Monique Crokaert c'est qu'on y parle le langage de tous les jours, de tous les cœurs. L'auteur n'invente pas des images sophistiquées et ne se contorsionne pas pour être originale.
    La vraie poésie se passe des exercices de gymnastique.
    Son écriture est donc limpide, plus que son âme peut-être. Mais au fond de toute femme, la fillette innocente ne subsiste-t-elle pas, ajoutant un charme ambigu à des confidences qui ne sont pas les siennes ? [...]

    ► Thomas Owen, extrait de son avant-propos de Sulfure d' Alcyone.
  • La prétention totalitaire de l’éducation nationale

    La tentation hégémonique de Vincent Peillon sur l’éducation des enfants est issue directement de l’idéologie révolutionnaire, laquelle désire S’Approprier l’homme, comme l’indique le titre du dernier ouvrage de Xavier Martin, avec, comme à l’accoutumée, moult citations des penseurs et des acteurs de la Révolution Française :

    A« Oui, l’éducation est chose trop sérieuse, elle est trop divine pour qu’on la laisse aux père et mère par la nature, quel que soit d’ailleurs leur niveau social. Bourdon [auteur d’un plan d’éducation nationale présenté à l’Assemblée en 1789, NDMJ] lui-même sera très net à cet égard : « l’enfant riche » trouvera chez les siens « des leçons pratiques d’orgueil, d’aristocratie, de despotisme ; l’enfant pauvre sera l’élève de la superstition et des préjugés ». Et la conclusion qu’il généralise est sans équivoque : « L’éducation domestique ne convient sous aucun rapport à un être né pour la société » ; elle « ne saurait donner que des esclaves ou des despotes ». Robespierre et Danton, malgré leurs divergences, se trouvent d’accord pour estimer que la famille « rétrécit » l’esprit des enfants. Si l’on veut bien alors considérer d’un œil neuf l’abandon par Rousseau de ses cinq nourrissons, paradoxalement elle est réductible à une simple délégation de pouvoirs ; on sait d’ailleurs comment les Confessions nous la traduisent – ça aussi en dit long : « [E]n livrant mes enfants à l’éducation publique […], je crus faire acte de citoyen et de père » (sic). […]

    Cueillir l’homme « dès le berceau » pour le modeler intégralement sans plus le lâcher ? L’idée explicite, se confirme-t-il, en parcourt l’échine de la décennie révolutionnaire. « Nous nous emparons de la génération qui nait » : Rabaut Saint-Etienne s’en est flatté. Il faut, dit encore Heurtault-Lamerville à une tribune parlementaire du Directoire, « saisir l’enfant au berceau, s’emparer de l’homme pendant toute sa vie […] et le conduire enfin à sa demeure dernière » ; et il enfonce le clou : il faut « que nos institutions, pour produire tout l’effet de la Terre entière (sic) attend de nos efforts, prennent l’homme au berceau, et ne quittent dans la tombe que sa dépouille mortelle ». […]

    Intervenir dès le berceau ? Certains –osera-t-on le dire ?- eussent voulu faire plus vite encore. Comme ne craint pas de l’exprimer avec une force extrême le conventionnel Michel-Edme Petit, « l’éducation (…) doit remonter plus haut ; elle doit aller chercher l’homme dans l’embryon de l’espèce », ce qu’il prétend affirmer là, c’est qu’elle doit vaquer, en priorité, à conditionner psychologiquement les pères et les mères, - les « mères surtout » précisait-il. Rabaut Saint-Etienne n’en dira guère moins. Faisant distinction de « l’instruction publique », destinée au modelage de l’esprit, et de « l’éducation national », dont l’objet propre, plus profond, est de « former le cœur », il ne craint pas de conférer à cette dernière un monopole originel exorbitant : « Toute sa doctrine consiste donc à s’emparer de l’homme dès le berceau, et même avant sa naissance ; car l’enfant qui n’est pas né, appartient déjà à la patrie ».

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Guerre et bons sentiments

    Le Figaro Magazine - 28/06/2013
    Le droit d'ingérence est né au Liban en 1860.
          De pression en pression sur le régime de Bachar el-Assad, les Occidentaux seront-ils conduits, en dépit de l'opposition de Poutine, à intervenir en Syrie ? Sont-ils conscients que remplacer le dictateur de Damas par un Etat islamiste ne rendra pas service au peuple syrien ? Le précédent de la Libye n'a-t-il pas servi de leçon ? Telles sont quelques-unes des questions que pose l'historien Yann Bouyrat, au terme d'une étude du premier cas d'ingérence humanitaire dans lequel se soit engagée la France.
         En 1860, les Druzes musulmans massacrent les maronites du mont Liban. La France, traditionnelle protectrice des chrétiens de l'Empire ottoman, force l'Europe (et surtout l'Angleterre) à envoyer une force de 12 000 hommes, dont elle fournit la moitié, sous la direction du général d'Hautpoul. Selon Napoléon III, il s'agit d'une « opération à but humanitaire ». Au terme de l'expédition, la Sublime Porte met au point, en 1861 et 1864, un statut qui accorde au Mont-Liban une autonomie garantie par les grandes puissances, avec la nomination d'un gouverneur chrétien assisté d'un conseil où les différentes communautés religieuses sont représentées. Tous ces événements s'accompagnent, en Europe et aussi en France, de débats qui ressemblent furieusement à ceux d'aujourd'hui.
         Yann Bouyrat souligne deux différences essentielles avec notre époque. Les nations européennes ont alors des intérêts divergents sur ces théâtres lointains, ce qui les contraint à trouver un compromis acceptable par tous. Tandis que toutes les interventions qui se sont produites depuis la guerre froide ont amené les Occidentaux à agir dans le même sens et donc à imposer leurs vues. Or, au XXIe siècle, c'en est fini de la prééminence occidentale : d'autres puissances se sont affirmées, que ce soit la Chine, le Brésil ou l'Inde, avec l'avis desquelles il faudra compter. Quant aux 115 Etats du Mouvement des non-alignés, ils se sont prononcés contre toute ingérence pour motif humanitaire. « L'heure n'est plus, observe Yann Bouyrat, à l'opposition simpliste entre Etats civilisés (ou démocratiques) et monde barbare. » Le monde est devenu plus complexe : nos gouvernants s'en souviendront-ils ?
    Jean Sévillia http://www.jeansevillia.com/index.php?page=fiche_article&id=282
    Devoir d'intervenir ? L'expédition « humanitaire » de la France au Liban, 1860, de Yann Bouyrat, Vendémiaire, 322 p., 20 €.

  • « Une bibliothèque idéale – Que lire de 5 à 11 ans ? » par Anne-Laure Blanc

    « Raconte-moi une histoire ! Encore un livre juste un seul ! » À la maison, la lecture du soir est un moment de complicité partagée entre les adultes et les plus petits. Pour les enfants plus grands, c’est une fenêtre grande ouverte sur la liberté. Mais comment faire entre le fatras commercial et l’omniprésence du politiquement correct pour discerner quels livres proposer ?
    Le choix est difficile car si la « littérature de jeunesse » est prolifique le pire y côtoie le meilleur.

    Une sélection raisonnée de 500 livres vrais, simples et beaux
    C’est tout l’intérêt du livre d’Anne-Laure Blanc, édité par TerraMare et la Fondation pour l’école : offrir un guide de littérature enfantine ; proposer aux enseignants, aux bibliothécaires, aux parents, une sélection raisonnée de 500 livres, classiques, récents ou nouveaux de qualité.
    La bibliothèque idéale : que lire de 5 à 11 ans ? propose des livres à la fois vrais, simples et beaux. L’auteur a utilisé un carré magique pour effectuer sa sélection.
    Un bon livre est d’abord écrit dans une belle langue ; la richesse du vocabulaire et la qualité de la syntaxe sont essentiels.
    Un livre de qualité ne déconstruit pas les repères traditionnels de la société et les valeurs, il les respecte ; il vise à éveiller la conscience à des aspirations élevées.
    Un beau livre est illustré avec goût… même si cette notion est éminemment subjective.
    Un livre lumineux propose à l’enfant des mondes imaginaires optimistes ; c’est un livre qui forme son esprit et sa sensibilité et qui « forge » le caractère.

    Des livres écrits en « bon français »
    En suivant ce fil d’or, Anne-Laure Blanc propose une sélection de livres écrits en « bon français », riches en vocabulaire et joliment illustrés. Elle présente des œuvres mettant en scène des héros positifs auxquels les enfants peuvent s’identifier, des héros qui les enthousiasment, et leur donnent envie de s’élancer à leur tour dans l’aventure de la vie. L’humour et le réalisme y font bon ménage avec la poésie et le rêve.
    Ainsi chemine La bibliothèque idéale.
    Les plus jeunes encore en maternelle se verront proposer : de Grands Auteurs pour petits lecteurs, des Poésies et des Chansons, des Contes d’ici et d’ailleurs, Nos Amis les animaux, Aventures et Découvertes et Quelques Valeurs sûres. Pour les plus grands, d’autres rubriques apparaissent : Romans d’aventures, Romans historiques, Fantastique, Policiers, Grands Textes de l’Antiquité, Bandes dessinés. La littérature religieuse n’est pas oubliée : des livres sont proposés pour chaque cohorte d’âge.
    Bien sûr, les grands classiques de la littérature enfantine : Babar, Croc Blanc ou Tom Sawyer ont toute leur place.

    Le Gault et Milliau des livres pour enfants
    La littérature idéologique et politique se complaît parfois dans la dénonciation de ce qui ne va pas. Rien de tel dans le livre d’Anne-Laure Blanc. De même que le guide Gault et Milliau signale les bons restaurants et dédaigne les autres, La bibliothèque idéale présente des livres qui en valent la peine. On pourra bien sûr contester tel choix ou regretter tel oubli, mais le lecteur ne perdra pas son temps à lire des critiques d’ouvrages médiocres, vulgaires ou aux illustrations agressives, voire désespérantes.
    Assurément les institutrices neurasthéniques n’y trouveront pas leur compte. L’ouvrage n’est pas non plus destiné aux ronchons ni à ceux qui croient que « tout est foutu ». L’identité, ce n’est pas s’opposer aux autres. C’est d’abord être soi-même, devenir ce que l’on est, appartenir à une lignée, partager les richesses d’une civilisation, s’enrichir de foi et de croyances partagées. L’identité, c’est aussi transmettre sa culture et faire partager ses valeurs, sa morale, son esthétique à ses proches et d’abord à ses enfants et petits-enfants.
    Aussi les esprits libres qui veulent voir leur lignée et leur communauté se projeter dans la grande aventure de la vie commanderont ce guide pratique.
    À ce stade, qu’il nous soit permis de formuler une demande à Anne-Laure Blanc et à la Fondation pour l’école : continuer la série si brillamment commencée. Quelle Bibliothèque idéale pour les 11/15 ans ? Quels films pour les petits et pour les plus grands ? Quelles bandes dessinées et même Quels jeux-vidéos ? Au travail !
    Andrea Massari
    03/11/2010 http://www.polemia.com/une-bibliotheque-ideale-que-lire-de-5-a-11-ans-par-anne-laure-blanc/
    Anne-Laure Blanc, Une bibliothèque idéale : que lire de 5 à 11ans ?  Editions TerraMare et Fondation pour l’école. octobre 2010, 282 p., 12€ + 3€ de port.

    À commander sur: http://www.fondationpourlecole.org 
    L’aventure continue sur: www.chouetteunlivre.fr

  • Seule la Monarchie est "populaire" !

    Les “conquêtes” du Front populaire... Laissez nous rire ! Tout juste des mesures, certes pas toutes mauvaises, mais accordées par des démagogues aux abois à des semeurs de troubles beaucoup plus désireux d’’exploiter la misère ouvrière que de lui porter remède. En fait, plusieurs des lois votées en 1936-1937 auraient pu l’être depuis longtemps, si les débats n’avaient été bloqués par la gauche, et, bien souvent, le centre.
    À cela rien d’’étonnant pour quiconque fait remonter la question sociale à sa véritable origine, c’est-à-dire 1789. Il s’est agi cette année-là de conditionner les Français à être “libres”, libres non plus au rythme des vieilles libertés, naturelles, familiales, corporatives, provinciales, paroissiales, mais de la “Liberté” d’’hommes sans attaches et sans transcendance, réduits à l’état d’individus, libres de tout, même de mourir de faim. Cet individualisme forcené eut sa charte dans la Déclaration des droits de l’homme du 26 août 1789, au nom de laquelle furent votés, deux ans plus tard, le décret Allarde supprimant les corporations et jurandes, ainsi que les maîtrises, les octrois et les aides, et surtout ce monstre de sottise que fut, le 14 juin 1791, la loi Le Chapelier proclamant : « L’’anéantissement de toutes espèces de corporations de citoyens du même état ou profession étant l’’une des bases fondamentales de la Constitution française, il est défendu de les rétablir en fait sous quelque prétexte ou quelque forme que ce soit. » Donc interdiction aux citoyens de prendre délibérations ou conventions sur « leurs prétendus intérêts communs » (sic) lesquelles seraient « inconstitutionnelles, attentatoires à la Liberté et à la Déclaration des droits de l’’homme et de nul effet ».
    “Martyrologe ouvrier”
    De ce jour, l’’historien Jean Dumont a daté le commencement d’’un « martyrologe ouvrier ». Car la loi fut votée sur fond de répression de grèves d’ouvriers réclamant du pain ! Les décennies qui suivirent furent celles de la révolution industrielle : plus les patrons devenaient puissants, plus l’’ouvrier restait isolé. Le travail devint une marchandise dont le prix variait selon le mécanisme de la libre concurrence. Le règne absolu de Mammon… avec le retour à l’’esclavage : enfants de dix ans douze heures par jour à l’’usine, hommes et femmes trimant quatorze à seize heures par jour pour des salaires de misère, pas même de repos dominical, menace constante de chômage……Pratiquement personne dans le monde politique ni dans celui des affaires n’avait conscience de la cruauté d’’un tel sort. C’’était l’’avènement du libéralisme, cette philosophie issue des principes de 1789, fondée sur la raison individuelle divinisée, toute tournée vers l’’exaltation de l’’individu, considérant toute solidarité comme une contrainte, et professant que de la recherche par chacun de son bien particulier sortirait le bien général, comme si le “Progrès” faisait automatiquement concourir l’’addition des égoïsmes à l’’intérêt général.
    Dans ce monde soumis à la loi d’’airain, et, qui plus est, en train de se déchristianiser, apparut au XIXe siècle le socialisme, lequel n’’était qu’un avatar du libéralisme profitant de la destruction des sociétés concrètes pour préconiser l’’étatisme, la lutte des classes, et pour les plus “avancés”, l’’idée que seule la violence peut arracher aux patrons des concessions. Pour quiconque s’’enferme dans une telle optique, le Front populaire peut évidemment apparaître comme une victoire du “peuple”… Lequel déchanta bien vite !
    À la pointe du combat social
    Il serait temps de rendre justice à ceux qui, les premiers, voulurent briser cette spirale infernale, et à qui les classes laborieuses ne savent pas qu’’elles doivent beaucoup plus qu’’aux hommes de 1936. N’’oublions jamais que le premier grand texte social date du 20 avril 1865, deux ans avant le Capital de Karl Marx ; il émanait de l’’héritier des Capétiens, Henri V, Comte de Chambord, et, sous forme d’’une Lettre sur les Ouvriers, réclamait contre les nouveaux féodaux la reconstitution de corporations libres, sous l’’arbitrage d’’un État fort et indépendant. En somme, des organisations de métiers, au sein desquelles, dans la complémentarité des services, patrons et employés se rencontreraient pour résoudre, dans le souci du bien commun et sans tout attendre de l’’État, les questions relatives aux salaires, aux heures de travail, à l’’entraide, aux caisses de retraite, à l’’apprentissage, etc.
    Ces leçons réalistes, tirées de la grande tradition royale et chrétienne, ne furent hélas pas écoutées par ceux qui, contre pourtant une forte opposition de gauche, votèrent en 1884 la loi Waldeck Rousseau autorisant les syndicats, mais sans préciser si ceux-ci seraient verticaux, donc mixtes, ou horizontaux, purement ouvriers, additionnant des individualismes dans un esprit de lutte des classes. C’’est hélas ce mauvais esprit qui prévalut à une époque où, de toutes façons, les pères ou grands-pères des hommes de 36 se souciaient beaucoup plus de créer l’’école laïque pour apprendre au peuple à penser “républicain”, que d’’aider ce même peuple à vivre décemment dans ses familles, ses usines et ses ateliers.
    Toutefois, les grandes idées lancées par le comte de Chambord ne restèrent pas lettre morte, toute une cohorte de catholiques sociaux en était imprégnée : Frédéric Le Play, Maurice Maignen, Albert de Mun et surtout René de la Tour du Pin, marquis de La Charce, militèrent pendant des décennies pour un ordre social chrétien. Ils aidèrent largement le pape Léon XIII dans la préparation de son encyclique Rerum novarum (15 mai 1891) qui, juste un siècle après l’’ignoble loi Le Chapelier, dénonçait la « misère imméritée » et rappelait aux États leur devoir de laisser se constituer des organisations professionnelles.
    Pionniers des lois sociales
    L’’action des catholiques sociaux, presque tous royalistes, connut aussi une réelle efficacité au Parlement, et ce, dès le début du XIXe siècle. Le 22 décembre 1840, Alban de Villeneuve Bargemon, alors député du Nord, demandait de ramener la journée de travail de 15 à 12 heures, proposait un repas au milieu de la journée, et réclamait un jour de repos par semaine. Il fallut attendre 1848 pour que ses propositions aboutissent.
    En 1872, tous les élus monarchistes soutinrent une proposition de loi d’’Ambroise Joubert interdisant d’’employer des enfants de moins de 10 ans et de faire travailler la journée entière des enfants de moins de 13 ans. La gauche y fit échec.
    La même année, le baron Chaurand, député de l’’Ardèche, déposait une proposition de loi sur le repos dominical. Projet refusé, les “modérés” s’’étant courageusement abstenus.
    Quant à Albert de Mun, il multiplia entre 1886 et 1891 les propositions de loi réduisant le temps de travail des enfants et des femmes. Il scandalisa ses collègues en préconisant dès 1890 la journée de 8 heures ! Ses propositions sur la suppression, par exemple, du travail de nuit pour les femmes et les enfants n’’aboutirent qu’’après 1900.
    Il faut encore dire que c’’est à la droite catholique et monarchiste qu’’on doit les premières lois sur les logements insalubres (22 avril 1850), sur les caisses de retraite (18 juin 1850), sur les sociétés de secours mutuels (15 juillet 1850), sur les accidents du travail (1898), sur les retraites ouvrières (1902)… Citons aussi Léon Harmel qui prit la première initiative de salaire familial (1891) dans son usine de Val des Bois, suivi en 1910 par les Michelin à Clermont Ferrand. Émile de Romanet, à Grenoble, entre 1917 et 1920, alla plus loin : il mit au point avec d’’autres patrons le système des caisses de compensation, premier exemple d’’allocations familiales, suivi en 1921 par Charles de Montgolfier dans ses papeteries d’’Annonay. Il fallut attendre 1932 pour que le système fût appliqué à tous les salariés.
    En 1930, six ans avant le Front populaire, Xavier Vallat, député de l’’Ardèche, s’’acharnait à faire passer dans la loi sur les assurances sociales en discussion l’’idée que le travailleur doit se préoccuper de l’’avenir des siens, donc avoir l’’esprit d’’économie et la volonté d’’épargne, et se créer un patrimoine. Son contre-projet fut repoussé, mais en dépit de son caractère individualiste, la loi fut votée contre l’’opposition d’’une grande partie du patronat, de l’’extrême gauche, et de la CGT !
    Qu’’en conclure, sinon que comme apôtres du combat social, les bavards du Front populaire font bien pâle figure, et même une inquiétante figure, comparés aux Français fidèles aux grandes traditions capétiennes.
    Michel Fromentoux L’’Action Française 2000 du 18 au 31 mai 2006
    * Lire :
    - Xavier Vallat : La Croix, les Lys et la peine des Hommes, Éditions Ulysse, Bordeaux, 1982.
    - Antoine Murat : Le catholicisme social en France, Éditions Ulysse, 1980.

  • Le nationalisme, un socialisme organique.

    Le nationalisme, un socialisme organique. Considérons que le National-communisme et l'ultranationalisme comme les deux extrémités (gauche et droite) d'un même camp, le camp révolutionnaire, le camp de la résistance au mondialisme. Le camp de l'ordre naturel, au final.

    Là ou le national-communisme, au travers ses multiples avatars, théorise de manière factuelle son socialisme (qu'il soit collectiviste, étatique, localiste ou hybride), à la manière des marxistes-léninistes, on reproche souvent aux nationalistes ""orthodoxes"" de ne pas avoir de notions de socialisme et de n'être attachés qu'à une dimension romantique et abstraite de la communauté. Une communauté qui serait définie par l'identité plutôt que par son organisation économique.

    Il est vrai qu'aujourd'hui en France, la majorité des nationalistes ne se posent pas la question de l'économie et du socialisme. Ils restent dans une définition culturelle et territoriale, qui n'est pas suffisante en elle-même (mais qui n'est pas non plus facultative et dispensable comme l'estiment les marxistes purs et les "gauchistes"). Ce défaut n'incrimine pas pour autant la doctrine nationaliste (au sens de Barrès) mais plutôt le milieu nationaliste, au travers d'organisations comme l'Oeuvre Française ou encore les Jeunesses Nationalistes.

    Si ces groupes ont certes très bien définis ce qu'était l'identité française charnelle, il leur manque une réflexion d'ordre social et économique. Celle-ci leur répugne de par leur matérialisme. De l'autre côté, la solution pour les ultranationalistes ne consiste pas à faire un ""collage"" maladroit d'idées ""de gauche" sur un canevas ""de droite"" (selon l'observation de notre camarade Sébastien Derouen). C'est même là l'erreur à éviter.

    Les ultranationalistes (ou nationalistes intégraux) se revendiquent d'une doctrine qui, peut-être même malgré elle, véhicule la base du socialisme: c'est à dire l'appartenance à une communauté définie et charnelle. Donc un socialisme "instinctif" et ""naturel"". Un socialisme abstrait, propre à la définition du nationalisme (qu'il soit Maurassien ou Barrèsien). Une telle pensée sociale, propre au nationalisme et même inséparable de celui-ci mériterait un travail de théorisation et d'exploration intellectuelle à part entière. Malheureusement depuis Sorel, peu de théoriciens se sont penchés sur la question.

    La pensée sociale charnelle et naturelle du nationalisme pouvant se résumer à la maxime:

    ""Une place pour chacun, chacun à sa place."""
    Guillaume Lenormand http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EFZyuEFVFVkinYKcOX.shtml

  • Hervé Ryssen, La guerre eschatologique ; la fin du monde dans les grandes religions (Baskerville, 2013)

    I-Grande-13031-la-guerre-eschatologique-la-fin-des-temps-dans-les-grandes-religions.net.jpgNeuvième livre d’Hervé Ryssen, La guerre eschatologique ne surprendra pas les amateurs de l’auteur qui, ici encore, persiste et signe. Si ce nouvel ouvrage semble, de base, trancher avec les habituels sujets traités par Hervé Ryssen, il n’en est rien et il se veut un appel au combat et à la résistance comme on va le voir.

    La première partie permet à l’auteur de nous présenter les grandes lignes de l’eschatologie (étude de la fin des temps) dans les trois grandes religions monothéistes mais aussi dans le paganisme européen. Le monothéisme possède une vision linéaire de l’histoire mais l’avenir et la fin des temps divergent selon la religion concernée. Cette constatation est de première importance car elle influe directement sur la manière dont les fidèles vivent leur foi et agissent en son nom dans le présent. En effet, dans le judaïsme, la fin des temps se caractérisera par la domination éternelle d’Israël sur l’humanité. Cette domination ne se fera toutefois pas toute seule, elle ne sera possible que par l’arrivée du messie que les juifs appellent de leurs vœux. Le messie ne viendra cependant délivrer les juifs que lorsque la paix sur terre sera effective. Ceci explique ainsi l’ardeur qu’ont les juifs à « travailler sans relâche à détruire toutes les différences entre les hommes : les nations, les races, les religions et les particularismes locaux » et à vouloir instaurer un monde unifié. Leur religion leur propose un projet pour l’humanité mais pour parvenir à mener à bien ce projet, les juifs doivent agir ;  c’est ce qu’ils font. Les musulmans, quant à eux, considèrent également que leur travail sur terre favorisera le triomphe de leur religion, en particulier l’Islam chiite iranien qui, depuis Khomeiny, partage avec le judaïsme militant un aspect messianique très développé en préparant la venue du « 12ème imam ». L’eschatologie chrétienne possède quelques similitudes avec le judaïsme et l’Islam mais en diffère finalement beaucoup car, pour le catholicisme par exemple, l’Eglise ne triomphera pas glorieusement sur cette terre. Le Christ ne reviendra en effet que lorsque l’Eglise sera au plus bas, qu’elle sera faible et méprisée ; ce qui explique que les chrétiens attendent la décadence, la fin des temps et l’Antéchrist avec confiance car leur combat terrestre est voué à l’échec. L’action du croyant n’est donc pas destinée à faire triompher sa religion qui, pour ce faire, n’a besoin que du retour du Christ… On est donc loin de trouver dans l’eschatologie chrétienne l’espoir et le goût du combat présents dans l’Islam et le judaïsme et qui expliquent énormément le caractère militant de ces deux religions aujourd’hui… 

    Dans la seconde et la troisième partie intitulées respectivement « Un projet pour l’humanité » et « La guerre psychologique », Hervé Ryssen va plus loin dans le raisonnement amorcé avec l’étude de l’eschatologie des trois grandes religions monothéistes. Il commence par présenter les grands traits du projet planétarien poursuivi par les cosmopolites et rappelle que « le judaïsme est la matrice du mondialisme » en tant que projet politico-religieux. Il précise plus loin : « le judaïsme est d’abord et avant tout un projet politique d’unification mondiale. Il s’agit d’araser toutes les différences entre les individus, afin de parvenir à une paix absolue et définitive, propice à l’avènement du messie […] Ainsi, l’essence même du judaïsme est de détruire tout ce qui n’est pas juif ». Ce projet s’appuie sur une offensive totale contre les peuples par le biais conjugué du pouvoir de la finance, de l’immigration de masse, d’une propagande ou plutôt d’un terrorisme intellectuel de tous les instants visant à détruire toute culture enracinée, à promouvoir l’éternelle culpabilisation de l’homme blanc et à métisser tous les peuples entre eux. Cette offensive s’accompagne, comme on le sait, de toute la rigueur des pouvoirs judiciaires entièrement aux ordres…

    Reprenant les concepts développés dans ses précédents ouvrages sur tous ces points, Hervé Ryssen insiste sur le désarmement moral caractéristique des chrétiens actuels. Désarmement qui permet aux visées mondialistes de croître car, face à elles, elles n’ont que peu d’obstacles. L’Eglise catholique pourrait en être un mais est malheureusement philosémite depuis trop longtemps (Pie XI ne déclarait-il pas, en 1938 : « Nous sommes spirituellement des sémites » ?) pour qu’on puisse espérer de sa part une opposition à la république universelle, d’autant que Vatican II n’a rien arrangé… Le christianisme dans son ensemble n’est d’ailleurs pas, de base, opposé au projet politique juif, le meilleur exemple étant les chrétiens évangéliques qui soutiennent le sionisme et Israël de toutes leurs forces. Pourquoi ? Car selon eux, le Christ ne reviendra que lorsque tous les juifs seront en Israël. L’eschatologie explique donc pourquoi ces millions de chrétiens américains sont les premiers alliés des juifs et comment ils influencent la société et la politique de leur pays dans cette voie…

    Pour l’auteur, l’eschatologie explique également pourquoi beaucoup de païens ou de « traditionalistes » professent, face à la tournure du monde moderne et à la décadence de l’Europe un « fatalisme désespérant ». Adeptes d’une conception cyclique de l’histoire et considérant souvent que nous arrivons au terme d’un cycle de décadence, ils considèrent toutefois que celle-ci s’opère en ligne droite et qu’elle est inéluctable. Il faudrait donc attendre et caresser l’espoir d’une renaissance future à l’image de la renaissance du monde qui suit le Ragnarök. D’ici là, rien à attendre de l’action directe et Ryssen déplore que, comme dans le christianisme, on ait renoncé, chez beaucoup, à l’idée même d’une lutte victorieuse. Il écrit justement : « La vérité est qu’il n’y a pas de cycle qui tienne devant la volonté des hommes et leur détermination à écrire leur histoire et à forger leur destin ». Partant du constat que le projet mondialiste porté par le judaïsme est notre plus grand ennemi, l’auteur en profite pour tirer quelques boulets de canon –citations à l’appui- sur de nombreux intellectuels de cette sensibilité ou chers à celle-ci : Alain de Benoist, Robert Dun, Julius Evola et d'autres encore sont dénoncés pour être des auteurs « incapacitants » et/ou préférant critiquer le christianisme que le judaïsme en sachant pourtant très bien quelle en est la nature réelle. De plus, ces auteurs qualifiés de « véritables boulets idéologiques » sont tellement pessimistes qu’ils dissuadent le militant nationaliste d’emprunter la voie la plus importante : celle de la lutte. Ryssen écrit ainsi : « Nous crevons de ces intellectuels, qui sont trop lâches, trop bourgeois, pour dénoncer la source de nos maux, et qui, de surcroît, nous invitent à ne rien faire, ne rien tenter pour combattre nos ennemis. » L’auteur des Espérances planétariennes en profite pour dénoncer par ailleurs une « extrême-droite terrorisée » où l’on est également très souvent politiquement correct, à l’image de cette déclaration (effectivement stupéfiante) d’Alain De Benoist disant préférer avoir comme voisin « un universitaire musulman plutôt qu’un skinhead » (Tariq Ramadan plutôt qu’Estéban quoi…).

    Dénonçant ainsi les idées défaitistes chez nombre de ceux qui veulent, paradoxalement, résister à la décadence de l’Europe, Hervé Ryssen propose ce qu’il appelle « la victoire comme religion » pour contrer cette guerre totale mais avant tout psychologique que nous subissons de plein fouet. Or, comme on le sait, un adversaire qui a perdu le moral est déjà à moitié battu, d’où la nécessité de nous ressaisir ! Pour cela, il faut continuer à œuvrer pour la libération de la parole. Grâce à internet, « le mur du politiquement correct est aujourd’hui largement entamé » et les autorités sont dépassées et ne peuvent réprimer toutes les opinions « judéo-sceptiques » et anti-mondialistes tant celles-ci sont désormais communes et répandues. Pour Ryssen, il faut en outre nous montrer et nous affirmer en tant que défenseurs de l’Europe et éviter de nous recroqueviller sur nous-mêmes dans des BAD. Constatant que l’on s’habitue à tout et que les Français et Européens continueront de toute façon à s’habituer à une immigration toujours plus importante et à tout le reste, l’auteur exhorte les résistants à agir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard, car c’est notre survie, donc l’essentiel, qui est en jeu. Le cours de l’histoire peut changer même avec peu de monde, de multiples exemples pouvant être trouvés dans le passé. Mais attention à agir concrètement et à rester optimistes car « c’est la volonté humaine qui façonne l’histoire et non l’espérance ».
    Du pur Ryssen qui, encore une fois, fera grincer des dents à beaucoup mais qui n’en demeure pas moins un livre de combat rafraichissant, réellement incorrect politiquement et qui soulève certains vrais problèmes auxquels nos mouvances sont confrontées. Le lecteur dispose, avec les livres d'Hervé Ryssen, de très sérieuses cartouches pour expliquer le projet planétarien et tout ce qui en découle pour nous et notre époque mais il conviendra à ce dernier de bien comprendre que la décadence et la dégénérescence de l'Europe actuelle ne sont pas explicables uniquement par ce facteur, aussi important soit-il.
    Rüdiger

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2013/08/01/chronique-de-livre-herve-ryssen-la-guerre-eschatologique-la.html