culture et histoire - Page 1852
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Rassemblement des Patriotes Girondins le 24 mai à Libourne
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Pie XII : le mauvais procès
Le Spectacle du Monde - 01/01/2008
Le procès médiatique de Pie XII n'en finit pas de rebondir. Alors que la recherche historique ne cesse de démontrer que, pendant la Deuxième Guerre mondiale, le pape a fait tout ce qui était en son pouvoir afin de venir au secours des juifs persécutés.
C’était il y a cinquante ans. Le 9 octobre 1958, Pie XII était mort. Golda Meir, ministre des Affaires étrangères d'Israël, faisait alors cette déclaration : « Pendant les dix années de la terreur nazie, quand notre peuple a souffert un martyre effroyable, la voix du pape s'est élevée pour condamner les bourreaux et pour exprimer sa compassion envers les victimes ». Cet hommage, rendu par un des fondateurs de l’État juif, couronnait d’innombrables prises de position qui, depuis la guerre, s’étaient exprimées sur un ton analogue. En 1945, « au nom de toute la communauté juive », le Congrès juif mondial avait manifesté « sa profonde gratitude pour la main protectrice tendue par Sa Sainteté aux juifs persécutés pendant ces temps terriblement éprouvants ». La même année, reçu en audience par Pie XII, Moshe Sharett, futur Premier ministre d’Israël, lui avait dit que « son premier devoir était de le remercier et, à travers lui, l’Église catholique, au nom de la communauté juive, pour tout ce qu’ils avaient fait pour secourir les juifs ». Le 26 mai 1955, un orchestre composé de musiciens juifs originaires de quatorze pays avait exécuté la Neuvième symphonie de Beethoven, au Vatican, « en reconnaissance de l’œuvre humanitaire grandiose accomplie par Sa Sainteté pour sauver un grand nombre de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ».
Un demi-siècle plus tard, le procès médiatique de Pie XII ne cesse de recommencer. Termes du réquisitoire : conscient de la persécution subie par les juifs, et même informé de leur extermination massive par l’appareil nazi, le pape n’aurait rien dit et rien fait. Par indifférence vis-à-vis des victimes, si ce n’était par complicité avec les bourreaux. Fantastique renversement de perspective. Et pourtant, les faits sont là : dès la fin du conflit mondial, la génération des survivants de l’Holocauste a témoigné en faveur de Pie XII. Il faut lire Pie XII et les juifs, le dernier livre du rabbin David Dalin. Spécialiste de l’histoire juive et des relations juives et chrétiennes, cet Américain, professeur d’histoire et de sciences politiques à Ave Maria University, s’était déjà signalé, en 2001, par un article paru dans The Weekly Standard dans lequel il réclamait que Pie XII, en reconnaissance des nombreuses vies juives qu’il avait sauvées, fût reconnu comme « Juste des nations » par Israël. Dans son ouvrage publié en 2005 aux États-Unis et traduit l’an dernier en français, l’auteur administre les preuves de cet engagement du Souverain Pontife.
Sous-titré Le mythe du pape d’Hitler, le livre de Dalin constitue une réponse au pamphlet du journaliste britannique John Cornwell, Hitler’s Pope (« Le pape d’Hitler »), publié à grand renfort publicitaire, en 1999, et paru le même jour dans une demi-douzaine de langues occidentales. Cornwell y reprenait les accusations lancées, en 1963, par la pièce de l’Allemand Rolf Hochhut, Le Vicaire, pièce adaptée au cinéma, en 2002, par le film de Costa-Gavras, Amen : face au martyre juif, Pie XII serait resté silencieux.
Dans une étude publiée aux États-Unis, en 2007, dans la National Review, le général Pacepa, ancien patron des services secrets roumains passé à l’Ouest en 1978, soutenait qu’au début des années 1960, les généraux soviétiques Agayants et Sakharovsky avaient conçu une opération de désinformation visant à dénigrer la mémoire de Pie XII, opération passant par l’instrumentalisation de la pièce de Hochhuth… Depuis la première représentation du Vicaire, ce sont les mêmes arguments qui sont brandis contre Pie XII, mais qui ne reposent sur rien de nouveau : aucun document ou aucun témoignage, depuis quarante ans, n’ont étayé l’acte d’accusation. En sens inverse, le dossier de la défense n’a fait que s’enrichir, et parfois par d’anciens procureurs. En 2004, John Cornwell a livré cet aveu : « À la lumière des débats qui ont eu lieu, et des preuves qui ont été fournies suite à la publication de mon livre, je dirais maintenant que Pie XII avait une marge de manœuvre si réduite qu’il est impossible de juger de son silence pendant la guerre, alors que Rome était sous la botte de Mussolini et occupée ensuite par les Allemands ».
Né en 1876, ordonné prêtre en 1899, Eugenio Pacelli entre dès 1901 à la Secrétairerie d’État. Nonce apostolique en Bavière de 1917 à 1920, puis à Berlin de 1920 à 1929, ce brillant sujet de la diplomatie pontificale est rappelé à Rome où il est créé cardinal et nommé secrétaire d’État en 1930. Devenu le bras droit de Pie XI, il suit de près la situation en Allemagne, assistant avec préoccupation à l’ascension du nazisme. En 1931, une déclaration épiscopale interdit aux catholiques allemands d’adhérer au Parti national-socialiste. Le 30 janvier 1933, Hitler accède au pouvoir. Cherchant le soutien des conservateurs, le nouveau chancelier commence par mettre son antichristianisme en sourdine. Par souci d’apaisement, les évêques lèvent l'interdiction d'adhérer au parti national-socialiste.
Le 20 juillet 1933, un Concordat est signé entre le Saint-Siège et l’Allemagne. En supervisant son élaboration, le cardinal Pacelli n’a fait qu’appliquer la politique de Pie XI, partisan d’accords concordataires avec tous les États, quel que fussent leurs régimes : le pape avait envisagé un Concordat avec l’URSS et en avait signé un avec l’Italie de Mussolini. Le Concordat signé, cependant, le régime nazi reprend l’offensive contre l’Église. En 1934, lors de la Nuit des longs couteaux, de nombreux militants chrétiens, dont Klausener, le chef de l'Action catholique, sont assassinés, ouvrant la voie à une longue phase de persécution religieuse.
En février 1937, Mgr Pacelli convoque au Vatican le président de la conférence épiscopale allemande, le cardinal Bertram, et quatre évêques qui sont des amis personnels : Mgr von Preysing (Berlin), Mgr Schulte (Cologne), Mgr von Faulhaber (Munich) et Mgr von Galen (Münster). Il est décidé de rédiger un texte condamnant le national-socialisme. Une première version, œuvre de Faulhaber, est durcie par Pacelli lui-même. Signée ensuite par Pie XI, imprimée secrètement en Allemagne, l'encyclique Mit Brennender Sorge (« Avec un souci brûlant ») est lue en chaire, le 21 mars 1937, dans les 15 000 églises catholiques du pays. Une semaine auparavant, le Saint-Siège avait publié l’encyclique Divini Redemptoris, condamnant le communisme.
Le 2 mars 1939, Mgr Pacelli succède à Pie XI sous le nom de Pie XII. L’Europe roule vers la guerre. Fin août, après le pacte germano-soviétique, l’invasion conjointe de la Pologne par le Reich et par l’URSS précipite les événements : en septembre, les hostilités sont déclarées par la France et la Grande-Bretagne. En mai 1940, sur instruction de Pie XII, le Vatican informe les Alliés de la proche offensive allemande : il n’est pas écouté. « Pas la moindre trace de naziphilie au Vatican ; Hitler est vraiment considéré comme l'ennemi de la civilisation chrétienne », souligne Wladimir d’Ormesson, ambassadeur de France auprès du Saint-Siège, dans un rapport qu’il adresse le 28 octobre 1940 au ministère des Affaires étrangères. Son successeur, Léon Bérard, nommé par Vichy, tient un propos similaire le 22 février 1941 : « Le Saint-Siège aperçoit une opposition foncière, théoriquement irréductible, entre la doctrine de l’Église et celle dont s'inspire le national-socialisme. » Ce qui ressort des rapports des ambassadeurs occidentaux, c’est que, face à l’emprise du Reich sur l’Europe, Pie XII place ses espoirs dans la Grande-Bretagne et dans l’intervention américaine. Le 21 août 1941, deux mois après l'attaque allemande contre l'Union soviétique, Bérard rapporte à l'amiral Darlan cette confidence du Souverain Pontife : « Je redoute Hitler encore plus que Staline. »
Pas plus que Pie XII ne peut être taxé de faiblesse vis à vis du nazisme ou d’avoir été aveuglé par l’anticommunisme, il ne peut être incriminé d’antisémitisme. En 1928, sous Pie XI, un décret du Saint-Office avait condamné « la haine contre le peuple jadis élu de Dieu ». En octobre 1939, dénonçant le racisme, la première encyclique du nouveau Souverain Pontife, Summi Pontificatus, réaffirme la doctrine catholique de l’unité du genre humain.
Les archives du Saint-Siège prouvent que, dès avant la guerre, quand les juifs allemands avaient encore la possibilité d’émigrer, Pie XII est intervenu afin de trouver un pays d’accueil pour les juifs convertis, frappés par les lois nazies. Un peu partout, il se heurtera à un mur d’indifférence.
En 1942, les nazis mettent en œuvre leur plan de déportation systématique des juifs européens. La réalité des camps ne se dévoilera que de manière parcellaire, en 1943 et 1944, avant d’éclater au grand jour en 1945. Quand commencent les rafles à Paris, en juillet 1942, et que les évêques français, sous la plume du cardinal Suhard, protestent auprès du maréchal Pétain, Pie XII confie qu'il a trouvé cette lettre « bien pâle ». Dans son message de Noël 1942, stigmatisant les cruautés du conflit en cours, le pape évoque « les centaines de milliers de personnes qui, sans aucune faute propre, parfois uniquement en raison de leur nationalité ou de leur race, sont destinées à la mort ou au dépérissement ». Dans le film Amen, le discours de Pie XII est amputé de cette phrase essentielle, et l’on voit le héros écouter la radio avec découragement, attendant en vain le coup d’éclat qui réveillera toute l’Europe. Pur anachronisme : le message de Noël 1942, lu en italien, a été émis par Radio Vatican, station à peine captée au-delà de la Péninsule.
En réalité, Pie XII craint les mesures de rétorsion que pourraient prendre les Allemands. Pas pour lui (il a adopté des dispositions visant à assurer son intérim dans le cas où ils l’enlèveraient), mais pour les cibles de la fureur nazie. En Hollande, en juillet 1942, l’épiscopat catholique, en accord avec le synode de l’Église réformée, a publié une condamnation très ferme de la déportation des juifs : les Allemands ont riposté en raflant les chrétiens d'origine juive, dont la carmélite Édith Stein, aujourd’hui canonisée. La conduite du pape s’inspire de ce souci, ainsi qu’il l’écrit à l'évêque de Berlin, Mgr von Preysing, le 30 avril 1943 : « Nous laissons aux pasteurs en fonction sur place le soin d'apprécier si, et en quelle mesure, le danger de représailles et de pression conseille la réserve, malgré les raisons qu'il y aurait d'intervenir, afin d'éviter des maux plus grands ».
Si Pie XII parle peu, il agit dans la mesure de ses moyens. En septembre 1943, les Allemands envahissent Rome. La communauté juive doit leur livrer cinquante kilos d'or, sous peine de déportation générale. Le grand rabbin de Rome, Zolli, fait appel au pape afin de compléter la rançon. Malgré ce chantage, l’arrestation des juifs de Rome commence un mois plus tard. Pie XII fait savoir qu’il va émettre une protestation officielle. Moyennant le silence du pape, l'ambassadeur von Weizsäcker obtient l'arrêt de la rafle : 4000 juifs romains sont sauvés, beaucoup trouvant refuge dans les couvents de la ville. La diplomatie vaticane, par des actions de ce type, a sauvé des centaines de milliers de personnes, en 1943-1944, en Italie, en Slovaquie, en Croatie, en Roumanie et en Hongrie.
Lors de la tragédie qui s’est abattue sur les juifs d’Europe, Roosevelt, Churchill ou De Gaulle n’ont pas plus parlé que le pape. Pourquoi alors cette campagne rétrospective contre le Souverain Pontife ? Le 8 mai 2007, à Rome, la Congrégation pour la cause des saints a reconnu « l’héroïcité des vertus » de Pie XII, étape décisive vers sa béatification. Il est étrange d’observer qu’à chaque avancée de cette cause, la polémique est relancée. L’hostilité à Pie XII, en dehors ou au sein de l’Église catholique, procèderait-elle non d’une démarche historique, mais de l’hostilité à une certaine idée de la papauté ? Ce serait donc un autre débat.
Jean Sévillia http://www.jeansevillia.com
À lire
Pierre Blet, Pie XII et la Seconde guerre mondiale d’après les archives du Vatican, Perrin, 1997 ; Tempus, 2005.
Philippe Chenaux, Pie XII, Cerf, 2003.
David Dalin, Pie XII et les juifs, Tempora, 2007. -
Les messages subliminaux dans les dessins animés et le Rock
[Article de Laurent Glauzy en exclusivité pour Contre-info]
Dans les années 1970, les pays européens se dotent d’une législation interdisant les messages subliminaux. En 1988, entre les deux tours de la présidentielle, le scandale éclate. François Mitterrand, président en exercice, candidat à sa propre succession, aurait usé de cette technique dans le générique du 20 heures sur Antenne 2. Nombreux sont aussi ceux qui prétendent et argumentent que ces messages seraient utilisés à des fins peu louables, notamment dans les dessins animés et la musique Rock.
L’œil et l’oreille sont bombardés chaque jour de deux cent mille à quatre cent mille messages mais nous ne sommes conscients que d’une infime partie (5 % à 7 %) d’entre eux. L’inconscient n’a pas la capacité d’analyser cette forme de message. Il ne peut donc pas l’accepter ou le refuser. Le cerveau le mémorise alors directement. Nous savons par ailleurs que les Américains ont utilisé ces procédés pendant la guerre du Golfe, sous l’appellation d’armes non létales et non conventionnelles, pour annihiler la résistance des soldats ennemis.
Incitation à l’homosexualité
En Europe, un enfant regarde en moyenne la télévision trois heures et demie par jour. En une heure, il est la cible de trente actes de violence ou d’actes sexuels plus ou moins explicites. Par conséquent, son cerveau aura assimilé en dix jours trois cents messages ; en un mois, mille ; et dans une année près de douze mille. Les jeux Nintendo, Playstation, Gameboys, les dessins animés Pokemon, Digimon, Dragonball Zeta, Sailormoon, Beyblade constituent les vecteurs principaux de ce fléau.
Or le Japon, producteur de ces dessins animés, a interdit chez lui dès 1999 la diffusion des Sailormoon et Pokemon dont la traduction montre toute la malfaisance préméditée. Pokemon signifie « Pocket Monster » (le monstre de poche). Ce sont des démons ayant un pouvoir maléfique particulier. Un autre dessin animé très célèbre, Pikachu, signifie « cent fois plus puissant que Dieu ». DragOnball Z : le O de « DragOn » dessine en son centre le symbole satanique de l’étoile à cinq branches ou pentacle, ball fait référence à Baal, un démon que les Hébreux adorèrent dans le désert à la place de Dieu et auquel ils sacrifiaient des enfants en les immolant dans le feu. D’autres dessins animés comme les Razmokets, le jeu pour console vidéo Tomb Raider, détruisent l’identification sexuelle de l’enfant. Ce sont des corps de femme avec des comportements agressifs et très masculins. Les quelques femmes qui apparaissent dans les consoles Nintendo et Playstation sont toutes androgynes.
Les Simpson illustrent cette « parfaite anti-éducation ». Les personnages sont bien entendu laids, grossiers et stupides. Les Teletobbies représentent quatre peluches reprenant des symboles de la Gay Pride, un triangle inversé avec des couleurs rose, violet, des fleurs. Ils sont destinés à des enfants d’un an et demi, chez lesquels il a été constaté un comportement opposé à leur identité sexuelle.
Le vrai visage de l’empire Disney
Il est difficile d’étudier l’aspect démoniaque et destructeur des dessins animés sans entrer dans l’empire de Walt Disney. Une de ses dernières productions est Le roi Lion. Scar y symbolise le démon. Il apprend à son neveu, le petit lion, à se rebeller contre ses parents, et contre Dieu par le biais de son père « qui te restreint avec ses commandements et ses interdictions ». En images subliminales, le mot « Sex » apparaît cinq fois sur la pellicule. Sachant qu’il faut de 24 à 30 images pour créer l’effet d’un mouvement, l’œil ne peut rien détecter. Cette technique de l’image subliminale a été utilisée par Disney sur le dessin d’une femme nue crucifiée avec le visage du diable dans Bernard et Bianca, quand ils passent de nuit dans un palais volant sur le dos d’un albatros. A l’époque, la firme Disney avait dû payer 74 millions de dollars pour éviter un procès public. Elle avait présenté des excuses au spectateurs américains en reconnaissant qu’« il est vrai que Bernard et Bianca est une incitation à la pornographie infantile ». L’entreprise avait fait retirer 3,5 millions de pellicules. Aujourd’hui, des images subliminales ont été découvertes dans d’autres dessins animés comme La Petite Sirène, La Petite Sirène 2, La Belle et la Bête 2.
Sur l’affiche du film Le Silence des Agneaux, nous voyons un papillon posé sur la bouche d’une dame, où une tache blanche ayant la forme d’une tête de mort. Mais en regardant attentivement cette tache blanche, apparaissent neuf femmes nues. Que dire aussi des poupées Barbie de Mattel, détruisant toute notion de pudeur ? Il est vrai qu’elles développent l’instinct maternel, mais bizarrement, la jeune fille demandera à sa maman pourquoi sa poupée a des seins formés, des hanches aussi marquées et des jambes de stars de cinéma. Les mini-jupes, le maquillage suscitent un sentiment de vanité, des idées très précoces. Pour toutes ces raisons, en 1998, l’Italie est le premier pays à avoir interdit la poupée Barbie. Dans leur adaptation en dessin animé, les Bratz ont des têtes de démon dont certaines sont couronnées de l’auréole des Saints.
Musique satanique
La musique Rock, Pop, Techno, Rap, Reggae, Hip-Hop est émise sur une fréquence correspondant aux cadences des cultes africains comme les musiques de transe Vaudou ou Macumba. L’inventeur de ce nouveau rythme dans les années cinquante est l’Afro-Américain Little Richard. Sataniste déclaré, il transforme la manière d’écrire le Jazz. Il en fait une musique syncopée. Little Richard se convertira au chritianisme et reconnaîtra : « La musique que j’ai inventée n’est pas de la musique, mais un culte rendu à Satan ! » La première mouvance est le Soft Rock auquel appartint Elvis Presley. Vient ensuite l’Acid Rock (Acid signifiant Drogue), dont les Beatles sont le groupe emblématique. Leur formule Sex, Drugs and Rock and Roll exprime à l’origine un rapport sexuel dans une voiture. A ce mouvement succèdent des Rocks de plus en plus violents comme le Hard Rock, le Punk Rock avec les groupes Afrodite Child, Kiss ou Kings in Satanic Service. Le Black Rock recense des célébrités aux noms certes peu imaginatifs mais toujours très explicites : Sepultura, Venom, etc. Cette musique se joue avec une guitare basse qui émet des infrasons, une batterie cadençant des sons lourds et répétitifs jusqu’à 120 pulsations à la croche (la musique Techno atteint 380 à 420 pulsations). Leurs ondes font vibrer les masses liquides du corps humain, dans le ventre, la bouche et dans la région du cerveau avec le liquide céphalo-rachidien. Elles dérèglent la glande hypophyse qui se met à sécréter une hormone, l’endorphine ou morphine naturelle, provoquant les mêmes effets que de la drogue : le cerveau devient hyper réceptif aux influences extérieures. Il compense ce déséquilibre avec les glandes surrénales qui produisent les hormones sexuelles…
La personne se retrouve en état d’hyperexcitation sexuelle, de violence : elle est livrée à ses pulsions. Cette musique atteint 80 à 120 décibels. Au niveau supérieur, le niveau létal, le fonctionnement des organes principaux s’altèrent très rapidement. Cela explique que beaucoup d’adolescents souffrent de maladies cardiaques, oculaires, auditives, cérébrales, normalement observées sur des patients sexagénaires. A cela s’ajoute une autre nuisance, celle de la lumière stroboscopique et psychédélique. Elle est composée de rayons envoyés par des dizaines voire des centaines de spots. Au milieu de la discothèque, est suspendue une sphère composée de centaines de facettes ou petits miroirs qui réfléchissent dans toutes les directions les rayons des spots envoyant une lumière à une fréquence hertzienne réglée (bien entendu) sur le groupe qui se produit sur scène. Habituellement, au début, la fréquence des spots est de six impulsions à la seconde. A cette fréquence, nous perdons toute notion de profondeur et d’équilibre. Ces pertes d’équilibre font ensuite place à la perte des défenses psychologiques et à des comportements agressifs pour dissimuler ses propres angoisses. Quand le rythme monte jusqu’à quinze, vingt impulsions de lumière par seconde, il s’interfère avec la production des ondes alfa du cerveau, nécessaires au décodage de notre environnement. A vingt-cinq impulsions, le cerveau ne s’adapte plus : il bloque ! Que se passe-t-il ? Le sujet devient un vrai zombie. Il obéit aux pulsions les plus animales, à tous les messages extérieurs (et subliminaux). Et comme rien ne doit être laissé au hasard, ces lieux de déchéance abreuvent de vidéos érotiques ou pornographiques les jeunes dépravés, tentés de plus par la consommation facile d’ecstasy.
L’arme du futur
Qui sait que les Beatles ont eu recours aux messages subliminaux ? Cela démontre encore une fois l’étendue de cette pratique. Dans la chanson Revolution number one, il est répété à dix reprises « number 9 ». Quand ce morceau est écouté à l’envers, des paroles faisant implicitement référence à la crucifixion de Notre Seigneur, sont prononcées : « Turn me on, dead me » (excite-moi sexuellement homme mort). Dans Another one bite the dust, le groupe Queen prononce à quatre reprises ce titre. En sens inverse, nous entendons « Start to smoke marijuana » (commence à fumer de la marijuana). Dans I am slave for you de Britney Spears, à l’envers cela donne : « te quieto, te quieto, Satana, Satana, mi dulce dulce fruto » (Je t’aime Satan, mon fruit très doux). Dans Nunca te hare llorar des Back Street Boys, l’enregistrement à l’envers dit de crucifier Jésus et de se consacrer à Lucifer. Le chanteur italien Zucchero, dans Miserere, les paroles inversées de « A volte la migliore musica è il silenzio », produisent « Hashis, eroina ». Les groupes et chanteurs Las Ketchup, L5, Shakera, Jennifer Lopez, au succès aussi rapide qu’éphémère, ne cachent pas leur attirance pour Satan. Est-ce un hasard ?
Hesekiel Ben Aaron, troisième homme de l’Eglise de Satan, converti au christianisme, confirme cette sombre réalité. En 1985, il explique au journal New Solidarity que de nombreux groupes de Heavy Metal très célèbres comme Black Sabbath, The Blue Oyster Cult, The Who, Ozzy Osbourne adhèrent à la secte.
Laurent Glauzy http://www.contre-info.com
Article tiré de l’Atlas de géopolitique révisée, tome I.Laurent Glauzy est aussi l’auteur de :
Illuminati. « De l’industrie du Rock à Walt Disney : les arcanes du satanisme ».
Karl Lueger, le maire rebelle de la Vienne impériale
Atlas de géopolitique révisée, tome II
Chine, l’empire de la barbarie
Extra-terrestres, les messagers du New-Age
Le mystère de la race des géantsLien permanent Catégories : actualité, culture et histoire, lobby, magouille et compagnie 0 commentaire -
Rébellion #58: "La rue abattra les tyrans !"
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Michel de Saint-Pierre
J'ai connu une triste époque où il était devenu de bon ton de railler Michel de Saint Pierre, et ce non seulement à gauche, où il avait effectivement tout pour irriter, mais aussi, hélas, au sein de ce qu'il était convenu d'appeler la «droite nationale», où l'on aurait dû saluer, outre son talent, son courage et son refus obstiné de mettre son drapeau dans sa poche.
J'ai connu Michel au tournant même de sa carrière, alors qu'il venait, en publiant Les nouveaux prêtres, de jeter un énorme pavé d'autant plus énorme qu'il fut vendu à 200 000 exemplaires - dans le bénitier de l'Eglise progressiste d'alors. Cela eut pour effet immédiat de transformer le romancier estimé de La mer à boire, le best-seller admiré des «Aristocrates», en une sorte de monstre au pied fourchu et à la langue crochue - en bref, en un abominable homme de droite.
Or, Michel savait parfaitement ce qu'il faisait et ce à quoi il devait s'attendre - il me l'expliqua tranquillement à notre première rencontre, devant un carafon de whisky en cristal taillé . Mais il estimait qu'après ce qu'il avait découvert au fil de trois ans d'enquête dans les paroisses _de banlieue, il n'avait pas le droit de garder le silence. Le marquis de Saint Pierre était monté sur son destrier, et il n'en redescendit plus, si ce n'est pour rendre l'âme.
Je ne fus pas surpris quand, des années plus tard, alors que nous étions devenus de proches amis, il me confia que l'un des livres-clés de sa vie était Le voyage du Centurion d'Ernest Psichari, point sur lequel nous nous retrouvâmes, car, pour moi aussi, cet ouvrage avait revêtu une signification particulière. C'était de ces secrets qu'il gardait généralement pour lui, ne les livrant qu'à des amis de confiance, avec sa prudence de paysan normand.
En effet, les beaux intellectuels qui se plaisaient à dénigrer Michel ne le connaissaient pas vraiment, le comprenaient encore moins et étaient finalement ses dupes. Sa couronne de marquis aidant, il aimait à jouer les rustauds et jubilait intérieurement quand le jeu prenait. De même, il aimait à jouer les pingres alors qu'il était naturellement généreux. Je puis en parler, car, à un moment très difficile de ma vie, je vis trois personnes se précipiter pour me venir en aide : Hubert Monteilhet, Henry Bonnier et Michel de Saint Pierre. Celui-ci m'empoigna littéralement par la peau du cou, me fit faire un somptueux déjeuner, et, au dessert, me demanda :
- Et maintenant, qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
Il était ainsi, il allait droit au but, sans flâner ni tergiverser, ce qui ne plaisait pas à tout le monde, non plus que la familiarité spontanée avec laquelle il abordait les hommes. Cet aristocrate de vieille souche n'avait que faire des manières de cour. Sa politesse était celle du cœur, et son cœur était vaste.
S'il lui arrivait de jouer les faux naïfs, ses enthousiasmes, eux, n'étaient pas feints. Pas plus feints que ses amitiés.
Jean BOURDIER , National Hebdo. -
Vouloir c’est pouvoir !
par Pieter Kerstens
La seconde moitié du XXe sicle a vu s’instaurer en Europe occidentale une mainmise des États dans la plupart des secteurs économiques.
Nos corporations n’ont pas échappé à ce phénomène et les moteurs de nos professions, la Créativité et la Technologie, ont été grippés ces vingt dernières années par des décisions administratives plus extravagantes les unes que les autres. Il est vrai que l’Administration perd de plus en plus le contact avec la réalité économique tout en croyant détenir la Vérité…
Ces dernières années nous avons même assisté à la culpabilisation de nos activités « dévoreuse d’énergie », en parallèle avec la publicité et les notions de profit, clouées au pilori par une opinion publique malade d’informations.
Il n’est pas encore trop tard pour réagir et dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Cela signifie que nous devons abandonner notre climat pessimiste et fixer notre regard devant nous en reconnaissant nos torts et en retroussant nos manches, quels que soit le milieu auquel nous appartenons.
Notre profession (fabricants et installateurs d’enseignes lumineuses) essentiellement artisanale, à quelques exceptions près, s’accommode mal des théories sur la croissance douce, la diminution de la durée du temps de travail ou la civilisation des loisirs. Tout cela coûte cher, et je m’aperçois aujourd’hui que pour répondre aux critères du progrès social il faut beaucoup d’argent. Cet argent il faut le gagner avec un effort de travail. Cela exige une croissance aussi forte que possible. Le laisser-aller auquel nous assistons dans notre secteur depuis dix ans ne peut nous conduire qu’à une décadence, et à la fermeture inéluctable de nos entreprises car peu d’hommes de bonne volonté seront désireux de reprendre le flambeau. En effet, soumis à des contraintes administratives, sociales et économiques de plus en plus restrictives, l’expansion de notre activité sera limitée, et peu nombreux seront les créateurs de sociétés.
Il m’a été rétorqué que cela était le sens de l’Histoire, et qu’il ne servait à rien de se battre contre les moulins à vent.
Très bien ! Alors puisque nous assistons à une fin de civilisation et qu’il est bon ton de contester en permanence tout et n’importe quoi, mettons notre avenir et celui de nos entreprise entre les mains de l’État Providence qui pourvoira à notre existence !
Malheureusement, l’expérience prouve qu’il n’en est rien et que les longues années de travail intense, avec les déceptions et les joies, qui ont abouti à la réelle existence de nos sociétés seront balayées par le diktat d’une quelconque Administration.
Nous nous trouvons donc devant cette alternative : oser prendre des risques et être réellement un entrepreneur (c’est-à-dire un chef d’entreprise qui supporte un « risque calculé ») ou bien … disparaître.
(Article paru en mars 1980 dans la revue Enseignes et Éclairage. 33 ans plus tard, rien n’a changé sous le soleil, mais la moitié des entreprises a disparu et l’État Providence est en faillite !)
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Il y a 35 ans : KOLWEZI, par Pieter Kerstens
Le 2ème REP aux faisceaux avant embarquementLe 19 mai 1978 débutait l’opération “Léopard”, celle qui a vu l’Armée Française sauter à Kolwezi et qui a permis par la suite de l’engager au Liban, d’intervenir dans le Golfe, sauver des otages en Afrique, s’investir en Afghanistan et en Irak, puis en Côte d’Ivoire et actuellement au Mali.N’en déplaise aux pacifistes et autres attardés soixante-huitards, Kolwezi fut une histoire de héros et une affaire d’hommes. Un réel condensé de force virile pour la bonne cause qui enflammerait les esprits les mieux trempés, encore de nos jours. Et en comparaison avec ce qui se passe au Mali avec « Serval », « Léopard » fut une opération militaire rapide comme l’éclair et redoutablement efficace, en même temps qu’un fabuleux pari politique, car en 1978 nous étions en pleine guerre froide entre l’Occident et le monde communiste. D’ailleurs Fidel Castro avait envoyé ses contingents dans plus de 15 pays africains, dont 20.000 soldats cubains en Angola, 17.000 en Éthiopie, 1.000 en Tanzanie, entre autres.En 1977 le Katanga (Shaba à l’époque) avait déjà été le théâtre d’une 1ère rébellion des « Tigres » -ex gendarmes katangais- vite matée par les Forces Armées Zaïroises (les FAZ) déjà soutenues par une logistique française.Mais un an plus tard, le samedi 13 mai 1978, mieux entraînés, encadrés et armés, les Tigres du Front National de Libération du Congo, mouvement dirigé par Nathanaël M’Bumba, attaquent en force à Kolwezi avec plus de 4.000 hommes venant d’Angola et passant par la Zambie pays complice.C’est grâce à l’ambassadeur français, son Excellence André Ross, et au colonel Gras, chef de la mission militaire au Zaïre, à leur persuasion et leur ténacité que le Président Valéry Giscard d’Estaing donnera le feu vert à une intervention aéroportée au départ de Calvi, le 18 mai.C’est le 2ème Régiment Étranger de Parachutistes, commandé par le colonel Philippe Erulin qui avec ses 400 hommes sautera sur Kolwezi.Malgré les 3.000 européens (dont de très nombreux belges) pris en otages dans la ville par les rebelles du FNLC, la France assume seule l’intervention armée. En effet, à Kinshasa un officier supérieure de l’armée belge avait déclaré au colonel Larzul, adjoint du colonel Gras : « Je puis vous assurer qu’une intervention française serait considérée par nous comme inopportune et inamicale »…Le 2ème REP va gagner un pari stratégique (ni soutien, ni appui feu, ni renforts à moins de 3 jours) par une intervention militaire exemplaire doublée d’une opération humanitaire remarquable, opération qui fut enseignée durant de longues années tant dans les écoles de guerre en Europe qu’aux États-Unis.En moins de 24 heures, les unités vont vite s’emparer des points cruciaux de la ville, en cherchant à déstabiliser l’adversaire et faire arrêter les massacres de ressortissants européens et de citoyens zaïrois, tout en leur permettant de se regrouper auprès des points sécurisés. Dans les jours suivants, une fois la majorité des civils mis à l’abri ou évacués, le régiment a sécurisé les faubourgs et les villages environnants pour repousser l’ennemi sur ses bases de repli en Angola, fin mai. Vite fait, bien fait !Si les militaires des FAZ, présents à Kolwezi en permanence, ont perdu 382 hommes, les civils zaïrois ont eu 151 tués et sur les 3.000 civils blancs, 131 ont été assassinés par les Tigres du FNLC.Grâce aux soldats du 2ème REP de la Légion Étrangère (5 morts et 20 blessés) un massacre général de la population civile fut évité à Kolwezi.GLOIRE A EUX !Sur le sujet, voir aussi les articles du Gaulois : -
La gauche supprime le mot "race" de la législation
Décidément, la gauche n’aime pas la Nature. En effet, l'Assemblée Nationale a adopté jeudi une proposition de loi du Front de gauche supprimant le mot "race" de la législation française. Ces lamentables députés continuent ainsi d’exceller dans l’inutile et l’absurde ! N’ont-ils donc rien d’autre à faire ? Il est vrai qu’ils ont transféré la plupart de leurs « compétences » à l’UE… Alors il faut bien que ces gens-là tentent de justifier leurs indemnités parlementaires !Le texte, débattu dans le cadre d'une "niche" parlementaire réservée aux propositions du Front de gauche, se propose donc de supprimer le mot "race" du Code pénal, du Code de procédure pénale et de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.Le rapporteur de la proposition, Alfred Marie-Jeanne, a fait valoir que le mot "race", "ce concept aberrant, ayant servi de fondement aux pires idéologies, n'a pas sa place dans notre ordre juridique".Pour ne pas risquer de faire tomber l'incrimination de racisme, les députés socialistes ont fait adopter un amendement affirmant explicitement, dans l'article premier, que "la République combat le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie. Elle ne reconnaît l'existence d'aucune prétendue race". On ne peut pas mieux faire en matière de négation de la réalité !Autrement dit :Pour supprimer le racisme, on supprime les races…Pour supprimer les accidents de voiture, on supprime les voitures…Pour supprimer les cancres, on supprime les programmes…Pour supprimer le chômage, on le déclare illégal…Pour supprimer les coupables, on supprime les délits…Et pour supprimer les imbéciles, comment fait-on ?...Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/ -
[Vidéo] Paris, 11 et 12 mai 2013 : le meeting et le défilé
La Vidéo, réalisée par La Faute à Rousseau, du meeting d’AF, samedi 11 mai 2013.
Un document à diffuser largement !
Et pour que vive la France... vive ... ?
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L’absurdité ou la fin de l’Algérie Française, par Jean Faure
Commençons par définir l’absurdité et l’absurde. D’après le dictionnaire Paul Robert, en six volumes, « absurde » signifie « qui viole les règles de la logique, de la raison ». Selon Lalande (Vocabulaire de la Philosophie) : « l’absurde doit être distingué du non-sens ; car l’absurde a un sens, et est faux, tandis que le non-sens n’est probablement ni vrai ni faux. »Un certain nombre d’écrivains ont examiné le monde absurde ou les situations absurdes. Il faut remonter à la Grèce antique pour trouver l’absurde dans le mythe de Sisyphe. Un terrible châtiment est infligé à Sisyphe qui est condamné à faire rouler éternellement un rocher sur une pente pour atteindre le sommet d’une montagne, alors qu’il sait que dès qu’il est parvenu à son sommet, le rocher retombera. Et Sisyphe devra recommencer éternellement son ascension jusqu’au sommet.Selon Albert Camus, qui a écrit une œuvre intitulée « Le Mythe de Sisyphe », le mythe signifie que l’on vit une situation absurde, répétitive, dont on ne voit jamais la fin ou l’aboutissement. Quatre œuvres de Camus ont été écrites sur le thème de l’absurde : « Le Mythe de Sisyphe », « L’étranger », « Caligula » et « La peste ».Selon notre grand écrivain d’Algérie, l’homme est le seul vivant à prendre conscience que le monde est silencieux, et que jamais ce dernier ne répondra à nos appels de la raison. C’est en cherchant un sens à son existence que l’homme s’est dénaturé, car la nature ne lui répond pas. D’où ce sentiment de l’absurde, qui résulte d’une séparation de l’homme et de la nature. « L’absurde nait de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde. »C’est en prenant conscience de ce silence qu’il ressent un sentiment d’absurde. Camus nous dit que l’absurde fait partie de la vie et que chercher à le supprimer conduit à nier la vie, comme c’est le cas pour le suicide. Il parvient même à penser que Sisyphe arrive à être satisfait de son destin, par ce qu’il en prend conscience, assume cette douloureuse épreuve avec courage et lucidité, ce qui lui permet de surpasser sa douleur. Sisyphe n’est pas celui qui pousse indéfiniment son rocher, mais une personne lucide et courageuse, quelle que soit sa corvée. Camus arrive même à imaginer Sisyphe heureux. Il refuse le poids de l’absurde sur la vie. Et ce refus provoque la révolte. « Ce n’est pas la révolte elle-même qui est noble, mais ce qu’elle exige », a écrit Camus dans « L’homme révolté ». Dans ce livre, il écrit : « Qu’est-ce qu’un homme révolté ? C’est un homme qui dit non. Mais s’il refuse, il ne renonce pas, c’est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement. » Il faut être révolté pour goûter pleinement de la vie.D’autres écrivains se sont aussi intéressés à l’absurde.Eugène Ionesco, né en Roumanie, a écrit des œuvres théâtrales ayant pour sujet l’absurde : La Cantatrice chauve, Les chaises, Le Rhinocéros et La Leçon.Louis Ferdinand Céline écrivit : Voyage au bout de la nuit, qui révèle l’absurdité du monde, de la première guerre mondiale qu’il a qualifiée « d’battoir international en folie ».Kafka a aussi écrit des romans traitant de l’absurde, en particulier La métamorphose, qui est l’histoire absurde d’un homme qui se réveille un matin transformé en scarabée ; Le Château, où le personnage principal vient d’un pays lointain pour un emploi de géomètre-arpenteur, et à qui on répond que l’on a pas besoin de lui puisque toutes les mesures ont été effectuées ; Le Procès, qui relate l’histoire d’un homme, qui, à la barre des accusés, ne sait pas pourquoi il est accusé.Il convient de faire remarquer que Camus a consacré un chapitre du Mythe de Sisyphe à Kafka.LA SITUATION ABSURDE DE LA FIN DE L’ALGÉRIE FRANÇAISEL’arrivée de De Gaulle après la révolution du 13 mai 1958 avait donné un grand espoir aux Pieds-Noirs et aux Musulmans fidèles à la France. Après avoir déclaré au monde entier qu’il était partisan de l’Algérie Française « de Dunkerque à Tamanrasset », il changea sa politique en se déclarant pour l’indépendance de notre belle Algérie, violant ainsi la constitution de la 5ème République qu’il avait fait faire pour lui-même.C’est à l’époque où le plan Challe obtenait d’excellents résultats sur le domaine militaire, le FLN étant pratiquement vaincu, qu’il décida d’établir une rencontre entre les représentants de l’État français et certains dirigeants du FLN.Cela a abouti à ce qu’on a stupidement appelé « les accords d’Évian ». En effet, ces accords signés par les deux belligérants ne devaient être respectés que par la France, les terroristes ayant déclaré, dès la signature de ces accords, qu’ils ne les respecteraient pas.C’est à cette époque (1961-1962) que l’absurde situation commença du côté français, aussi bien dans l’Armée, chez les Pieds-Noirs, et chez les Harkis et les Musulmans qui étaient pour la France. Cette époque totalement absurde eut pour résultat de créer une division au sein de l’Armée, c'est-à-dire entre les troupes d’élite (Parachutistes et Légionnaires) et les troupes du contingent qui n’avaient qu’un objectif : la quille, c’est-à-dire rentrer dans leurs foyers en métropole.La raison principale de cette absurdité était que l’Armée Française avait pratiquement vaincu le FLN, et que la France, dans ces « accords » avait la position d’une armée vaincue. Nous avons tellement été dominés politiquement à Évian, que de Gaulle accepta de laisser la Sahara à l’Algérie avec toutes ses réserves d’hydrocarbures, estimées être bien supérieures à celles du golfe persique. C’était vraiment absurde !Étant vainqueurs nous avons agi comme des vaincus. Le Sahara pouvait, si nous l’avions gardé, nous apporter une indépendance énergétique pour plusieurs dizaines d’années. Nous aurions même eu un fort excédent, ce qui nous aurait permis d’exporter du pétrole et du gaz.Cette terrible absurdité consécutive à l’attitude stupide de celui qui avait déclaré à des officiers, lors de la tournée des popotes du 3 au 5 mars 1960 : « Le combat va durer longtemps. Mais il n’y aura pas de Diên Biên Phu en Algérie. L’indépendance de l’Algérie est une absurdité ». Il faut signaler aussi cette autre absurdité : après les « barricades », 200 officiers furent mis aux arrêts de rigueur, plus de 500 furent mis en congé spécial, 500 furent rayés des cadres de l’armée et 1300 démissionnèrent en 1961.D’ailleurs, Camus avait écrit : « Les accords d’Évian sont une absurdité. »Lors de la seconde tournée des popotes, de Gaulle a déclaré à des officiers : « Moi vivant, le drapeau vert et blanc ne flottera jamais sur Alger. » Une absurdité de plus, et un mensonge de plus !Tout le monde sait que de Gaulle est mort après l’indépendance de l’Algérie. Comme le dirait Monsieur de la Palice : De Gaulle était donc vivant à l’indépendance de l’Algérie.Messmer n’a pas hésité à dire à de Gaulle que : « La grande majorité (des officiers) ne comprend pas la politique du général de Gaulle. »Puis, d’absurdités en absurdités, la révolte se déclencha aussi bien dans l’Armée que chez les Pieds-Noirs.LA RÉVOLTEIl y eut d’abord le putsch des généraux Challe, Salan, Zeller et Jouhaud, qui ne dura que trois jours, Challe ayant refusé que sang français coule dans un affrontement entre les putschistes et les gaullistes.Puis ce fut la révolte de l’OAS qui dut combattre, à la fois, le FLN et les forces gaullistes (gendarmes mobiles et CRS).Ce fut ensuite une des dernières phases de cette révolte avec les condamnations et exécutions de certains officiers putschistes.Lorsque Salan fut condamné à la prison à perpétuité, le 23 mai 1962, de Gaulle a déclaré : « Nous sommes un pays complètement décadent. N’importe qui serait condamné à mort en Grande-Bretagne, en Allemagne ou aux États unis, mais en France, on vous envoie jouer au ballon dans la cour de la prison de Tulle. »La fusillade du 26 mars 1962, que l’on pourrait qualifier de génocide, vint encore endeuiller notre Algérie. Sur un ordre du pouvoir gaulliste, des tirailleurs furent installés pour arrêter la marche pacifique et silencieuse des Algérois qui voulaient soutenir le quartier de Bab el Oued qui était victime d’une attaque des forces gouvernementales. Des avions T6 sont même passés à l’offensive en larguant des bombes et en utilisant des mitrailleuses. J’ai pu observer ces attaques du boulevard Bru, d’où je voyais toute la ville. Ces attaques m’ont fait penser à l’attaque par les nazis du ghetto de Varsovie.La marche des Algérois vers Bab el Oued fut attaquée à la mitrailleuse et au fusil-mitrailleur par des tirailleurs qui n’avaient pour mission que de stopper cette marche pacifique, sans utiliser leurs armes.Il y eut plus de 100 morts au voisinage de la Grande Poste, et plusieurs milliers de blessés. Je puis apporter mon témoignage, m’étant trouvé au voisinage de cette tuerie, mais ayant eu la chance de ne pas me trouver dans l’axe des tirs. Cette tuerie fut l’un des prémices de la fin de notre Algérie. De Gaulle voulait nous prouver que nous devions accepter sa politique.Puis ce fut la fin de notre belle Algérie. L’exode de plus d’un million de Pieds-Noirs et de quelques milliers de Harkis, qui purent être sauvés grâce à des officiers français qui n’ont pas obéi aux ordres de notre sanglant dictateur, mais qui ont préféré obéir à leur conscience.En conclusion, il semble nécessaire de citer encore Albert Camus :« La vérité jaillira de l’apparente injustice. » (La peste, Albert Camus)« La liberté, seule valeur impérissable de l’histoire. » (L’homme révolté, Albert Camus)¢Références1 – Œuvres complètes, Albert Camus2 – Eugène Ionesco Wikipédia fr.wikipedia.org/wiki/Eugène_Ionesco3 – Louis Ferdinand Céline Wikipédia fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Ferdinand_Céline4 – Absurde http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Absurde&oldid=88616606