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culture et histoire - Page 914

  • Feu sur le tirage au sort à l’université !

    Le 27 avril 2017, soit quelques jours avant le second tour de l’élection présidentielle, le Bulletin officiel de l’Éducation nationale publiait une circulaire prévoyant le tirage au sort lorsque l’effectif des candidatures en première année d’accès à l’université excède les capacités d’accueil de cette dernière. Ultime présent laissé à ses successeurs par le plus malfaisant ministre de la rue de Grenelle : Najat Vallaud-Belkacem.

    Par la voix de son avocat, Me Henri de Beauregard, l’association SOS Éducation déposait une requête en référé devant le Conseil d’État pour demander la suspension de cette circulaire. Par ordonnance du 2 juin 2017, le juge rejeta la requête au motif que parce que « depuis plusieurs années le nombre de candidatures à une formation en première année de licence excède notablement, dans quelques établissements universitaires et pour certaines filières, le nombre de places disponibles » et « eu égard au droit pour tout bachelier à être inscrit », il peut être « nécessaire [de recourir] à un tirage au sort entre les candidats classés au même rang et ne pouvant être inscrits en totalité pour la formation désirée sans excéder les capacités d’accueil de l’établissement ».

    Il ne s’agissait, ici, que d’une ordonnance rendue sur le caractère suspensif de ladite circulaire, sans préjuger de ce qui allait être jugé plus tard, par une formation collégiale (et non plus un juge unique) au sein du Conseil d’État.

    Ce sera chose faite, ce 13 décembre, quand les juges du Palais-Royal examineront la requête au fond. Le rapporteur public se prononcera pour l’annulation de cette circulaire, ce qui, statistiquement, entraîne une décision similaire de la part des autres magistrats. 

    Quelques mois plus tôt, le 16 juin 2016, le tribunal administratif de Bordeaux estima que le tirage au sort était un procédé illégal, attendu qu’il appartient au recteur chancelier des universités, dès lors qu’il serait confronté à un nombre inhabituel de demandes d’inscriptions pouvant dépasser les capacités d’accueil de l’établissement en cause, de trancher lui-même la question – donc sans s’en remettre au hasard – « en fonction du domicile, de la situation de famille du candidat et des préférences exprimées par celui-ci »« selon la réglementation établie par le ministre chargé de l’Enseignement supérieur »

    En d’autres termes, le ministre comme le recteur ne peuvent se dédouaner de leurs responsabilités en se retranchant piteusement derrière l’aléa, en invoquant, au doigt mouillé, le destin. Outre que cette pratique semble ressortir aux temps lointains où quelques augures patentés savaient encore déchiffrer l’hermétique langage du sort, elle heurte en pleine figure le sacro-saint principe républicain selon lequel « tous les Citoyens étant égaux [aux yeux de la loi] sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents » (article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789).

    Le tirage aux sorts contrevient, d’évidence, à cette pierre angulaire républicaine qu’est la réussite fondée sur le mérite. Cette idée saugrenue révèle surtout en creux l’insurmontable naufrage de la « Déséducation » nationale qui, entraînant, année après année, la majorité d’une classe d’âge au baccalauréat, a abouti à l’engorgement des universités, désespérées de devoir éponger ces masses surnuméraires incultes et quasiment analphabètes.

    En droit, on recourt normalement au tirage au sort pour l’attribution de ressources techniques rares comme les préfixes téléphoniques ou les fréquences hertziennes. Que l’université y soit assujettie démontre, ab absurdo, que tout le monde n’a pas vocation à y entrer. Dura lex, sed lex…  

  • LE CLUB TVL (Avec Julien Rochedy) - 01 LE MALAISE MASCULIN DANS LA SOCIÉTÉ ACTUELLE

  • Éric Zemmour : “Qui est Johnny et qui ne l’est pas ?”

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    Les polémiques se multiplient après la manifestation à La Madeleine autour de Johnny Hallyday. On aurait pu croire pourtant à une unanimité nationale.

    Il est mort comme il a vécu. Dans le fracas et le bruit. À 17 ans, la jeunesse cassait les fauteuils pour ses concerts, tandis qu’écrivains et ministres s’étripaient dans la presse à son propos. À sa mort, tout recommence.

    Ce n’est ni un calcul, ni un hasard, ni une erreur. C’est un destin. Le destin de Johnny. Jeune, il incarnait le coup d’état de sa génération qui arrachait le pouvoir à une société d’adultes qui ne demandait qu’à se laisser subvertir.

    Mort, il voit descendre dans la rue le “petit peuple des petits blancs” (dixit Alain Finkielkrault), cette France périphérique qui communie avec son héros, en se moquant bien de ses frasques fiscales.

    Il est amusant d’entendre ceux qui exigent habituellement de voir de la diversité partout (…) prendre soudain des pudeurs de chaisière pour regretter qu’on classe ainsi les gens par races ou religions.

    Amusant de voir les thuriféraires exaltés de la France black-blanc-beur et du vivre-ensemble rester cois face à cette preuve par le réel que leurs chimères n’existent pas.

  • Les États, c’est moi

    La féodalité avait été un compromis entre le mode de gouvernement de l’Empire romain et les lois franques (car les Capétiens, tout comme les Mérovingiens et les Carolingiens, étaient des Francs). L’Empire romain n’avait jamais été centralisé et ne connaissait même pas vraiment la notion d’état. Les peuples les plus divers vivaient sous une pax romana doublée d’une pax christiana, dont le pape et l’empereur étaient les arbitres.

    Les historiens modernes ont cherché avec passion et découvert avec délices, dans chaque événement, la naissance et l’affirmation du sentiment national. Pour en tirer aussitôt une justification à l’extension du pouvoir royal, à laquelle quiconque s’oppose est considéré comme un traître. Ils ont été aidés par les rois eux-mêmes, et par l’intense propagande qui suivit, par exemple, la bataille de Bouvines, bataille féodale pourtant, dont le caractère national est plus que douteux, pour ne pas dire introuvable.

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