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divers - Page 307

  • Grenoble lundi 19 mars, Centre Lesdiguières : soirée exceptionnelle de 2 conférences dont l'une d'Hilaire de Crémiers

    Soirée exceptionnelle organisée avec le Cercle Dauphinois de Documentation et de Communication Culturelle et Alliance Royale du Dauphiné).

    Dès 18h30une première conférence évoquera le dernier Connétable de France, François de Bonne, Duc de Lesdiguières. lequel a légué son nom à notre association. Ce prince oublié fut un grand serviteur de la France, des rois Henri IV et Louis XIII. Avec Jean Nemoz-Rajot, nous retracerons sa vie, ses exploits de chef de guerre et d’homme politique, ses réalisations de bâtisseur, d’administrateur du Dauphiné et de stratège, de pacificateur des esprits après l’édit de Nantes. Nous tacherons de retenir ensemble quelques leçons d’actualité pour notre temps.

    A 20 heures, seconde conférence, ce sera à Hilaire de Crémiers, directeur de Politique Magazine et Rédacteur en chef de la Nouvelle Revue Universelle,de traiter de la question : Où va la France ?
    Après une revue de l’état de notre pays, Hilaire de Crémiers tentera de discerner comment la France, afin de servir le bien commun et renouer avec sa vocation dans le concert des nations, pourrait réinventer les voies du bon sens, du sens politique et social, du sens de son destin de communauté la plus large en paix et en harmonie avec ce qui lui a toujours permis de vivre et prospérer.
    Venez ombreux et invitez largement autour de vous !  

    Un buffet convivial suivra nos échanges. Inscriptions souhaitées avant le samedi 17 mars

    CONTACT

    centreslesdiguieres@laposte.net

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Découverte Vive l'Europe - La chaîne "Mite dans la Caverne" fait du super boulot pour la cause

  • Marine Le Pen rencontre l’association des journalistes parlementaires à Assemblée Nationale

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray [XXV]

    Travailleur immigré au travail chez Renault Cléon 

    Nous poursuivons la publication d'une série qui devrait faire date ; qui forme un ensemble à lire en entier : une étude de Pierre Debray parue en novembre 1985 dans le mensuel Je Suis Français, sous le titre Une politique pour l'an 2000. Nous sommes ici dans la 2ème partie de cette étude. La lecture de ces textes expliquera aux lecteurs qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

    2ème partie : Une révolution copernicienne 

    LA DÉMOCRATIE OU LA VIE

    Il conviendra d'analyser les causes de cet effondrement. Les attribuer purement et simplement aux « réformes » qui furent mises en œuvre à cette époque (développement de la contraception, libéralisation de l'avortement, divorce par consentement mutuel) serait aller trop vite en besogne. Elles remplirent leur rôle. Cependant tous les pays occidentaux, quelle que fût la politique suivie, subirent la même évolution. La crise morale qui commence à affecter, vers 1964, un Occident, en proie au doute, a certainement joué. La « société de consommation »,qui corrode les valeurs familiales tout en provoquant un sentiment généralisé d'insatisfaction, engendre un mouvement de contestation qui commence sur les« campus » californiens et gagne l'Europe. Dans le même temps, la publicité fait du désir, moteur d'une société de consommation, l'unique ressort d'une existence humaine réduite à la satisfaction de l'instant.

    Même entre 1946 et 1964, constate Sauvy, les enquêtes d'opinion montrent que les Français étaient demeurés malthusiens. Curieusement, ils faisaient des enfants, mais s'en effrayaient. La crainte que l'augmentation du taux de fécondité des couples n'engendre le chômage demeurait sous-jacente. Quand l'expansion commence à donner des signes d'essoufflement, le vieux réflexe se met à jouer. Avec la crise économique, en 1974, il retrouve toute sa vigueur d'autant que « le club de Rome » relayé par les grands médias agite les menaces d'une surpopulation mondiale. L'on est bien obligé de se demander s'il n'existe pas un vieillissement psychologique des peuples, qui se manifeste par une perte de confiance dans l'avenir. L'écologie, le pacifisme, constitueraient des signes pathologiques d'une angoisse collective. Ils relèveraient d'une idéologie sécuritaire que la gauche vertueuse condamne quand elle se manifeste par le désir d'un renforcement de la protection policière contre une délinquance qui était, incontestablement, plus grave au début du siècle. Les peuples vieillissants aspirent à une assurance tous risques.

    Selon M. Sauvy, il existe une constante historique, dont il trouve des exemples dans la Grèce Antique, le Bas-Empire romain, la Venise décadente du XVIIIème siècle. La sénilité du corps social crée «un curieux phénomène non d'auto-défense, mais d'auto-analgésie ». L'opinion se bourre de tranquillisants. Tout lui est bon pour s'étourdir et éloigner du champ de la conscience un processus inéluctable qui débouche sur un suicide collectif. Les Français, comme jadis les Grecs, les Romains ou les Vénitiens, s'enivrent de l'illusion de la France éternelle, fille aînée de l'Eglise pour les uns, Patrie des droits de l'homme pour les autres. Il leur faut oublier que le mot de Pascal vaut aussi pour les peuples. « Le dernier acte est toujours sanglant ».

    Sans sombrer, comme lui, dans le pessimisme, il faut bien reconnaître que la proportion des Français de plus de soixante-cinq ans est passée de 4,4 % à 14 % entre 1780 et 1979. Le progrès de la médecine n'y est pour rien. Si l'on prend la période où il se développa le plus rapidement — 1854 à 1964 — le nombre des Français de plus de soixante-cinq ans a augmenté de trois millions et celui des moins de quinze ans d'un demi-million. Pourtant la baisse de la mortalité infantile fut spectaculaire. Sans le déclin du taux de fécondité, l'allongement de la vie humaine demeurant ce qu'il fut, le pourcentage des Français de plus de soixante-cinq ans, bien loin d'augmenter, aurait dû tomber de 4,4 % à 3,8 %. La France serait plus jeune aujourd'hui qu'elle l'était à la veille de la Révolution. Il y aurait autant de vieillards et beaucoup plus d'enfants. Une telle évolution, prolongée pendant deux siècles, en dépit d'une rémission d'une vingtaine d'années ne peut que scléroser, à la longue, le corps social, l'atteindre dans son élan vital.

    Il est certain que l'opinion se nourrit de fables. On lui raconte, sans que personne n'ose démentir, que l'immigration est nécessaire au progrès économique. Ce sophisme repose sur une apparence de vérité. Les Français ont toujours répugné à certaines tâches, pénibles et mal payées. Ils les ont volontiers abandonnées à des immigrés. Ces tâches se révélaient indispensables, il y a encore quelques décennies. Des manœuvres et des manutentionnaires étaient nécessaires. On les a fait venir de l'étranger. Il se trouve que le pays le plus avancé industriellement, le Japon, est celui qui compte le moins d'immigrés, des Coréens traditionnellement voués à des tâches jugées indignes d'un véritable Japonais. Là où nous avons utilisé des Africains ou des Maghrébins, attirés par des promesses fallacieuses et parfois, amenés de force par des négriers, le patronat nippon a robotisé, automatisé, rationalisé. L'immigration fut certainement une source de profits pour quelques capitalistes français. Elle fut une cause de sous-développement industriel, non de progrès économique. Elle le sera de plus en plus, puisqu'elle contribue, pour des raisons que l'on peut comprendre, à ralentir les nécessaires restructurations. Quel avenir proposer à des dizaines de milliers de travailleurs africains ou maghrébins, qui n'ont plus de place sur le marché du travail ? Il convient d'avoir le courage de reconnaître que le recours séculaire à l'immigration nous a conduits à adopter la solution de facilité, comme c'en fut une autre que de ne pas transférer progressivement nos chantiers navals à Casablanca, à Dakar ou à Abidjan, en procédant chez nous aux indispensables reconversions qu'aujourd'hui nous devons improviser.   •  A suivre  (A venir : La démocratie ou la vie 2 et fin).

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    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     

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  • Ils s'inquiètent de la remise en cause de Mai-68

    6a00e008d99039883401b7c958c1ce970b-120wi.pngSerge Audier enseigne la philosophie morale et politique à l’université Paris-IV. Il a publié en 2008 « La Pensée ­anti-68 ». Dix ans plus tard, il déclare au Monde :

    "Dans les milieux conservateurs de la droite et de l’extrême droite françaises, le discours s’est radicalisé. Sous le quinquennat de François Hollande, La Manif pour tous s’est voulue un Mai 1968 à l’envers : semblant parfois mimer l’activisme subversif soixante-huitard, elle a accentué la rhétorique conservatrice sur le déclin des valeurs, de l’autorité et des cadres familiaux. La croisade « anti-genre » a instrumentalisé la cause de la nature, avec la revue Limite et son « écologie intégrale ». S’ils se réclament du pape François, certains de ses protagonistes ont des affinités avec les milieux catholiques intégristes et d’extrême droite, qui n’ont jamais digéré l’émancipation des femmes. Enfin, le contexte international pèse en ce sens, avec l’élection de Donald Trump, incarnation d’un « virilisme » haïssant les luttes des années 1960 des Noirs, des femmes et des homosexuels.

    Il suffit en outre de parcourir la littérature monotone des milieux conservateurs pour saisir leur détestation de ce qu’ils appellent parfois le « libéralisme libertaire », fruit empoisonné de Mai 1968. Le philosophe catholique Pierre Manent voit ainsi dans Mai 1968 une catastrophe individualiste décomposant l’Etat-nation, l’intellectuel François-Xavier Bellamy fustige la mise à mort de la transmission culturelle contenue dans la sociologie de Pierre Bourdieu, l’essayiste Bérénice Levet, proche d’Alain Finkielkraut, accuse la génération de 68 d’avoir décomposé la famille, l’école et la nation. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html