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écologie et environnement - Page 151

  • Huit thèses d’écologie profonde

    1 – Le bien-être et l’épanouissement de la vie humaine et non humaine sur terre possèdent une valeur inhérente ou intrinsèque, une valeur en soi. La valeur des formes de vie non humaines est indépendante de l’utilité instrumentale que représente le monde non humain par rapport aux objectifs de l’humanité.

    2 – La richesse et la diversité des formes de vie sont elles-mêmes des valeurs en soi. Elles contribuent à l’épanouissement de la vie humaine et non humaine sur terre. « Richesse » veut dire ici abondance de la vie dans chacune de ses formes.

    3 – Les hommes n’ont pas le droit de réduire cette richesse et cette diversité ni d’interférer de façon destructrice avec la vie non humaine, sauf pour satisfaire des besoins vitaux.

    4 – L’épanouissement des cultures et de la vie humaine est compatible avec une substantielle diminution de la population humaine. L’épanouissement de la vie non humaine exige une telle diminution. Le volume de la population humaine devrait toujours rester compatible avec le maintien de la richesse et de la diversité des formes de vie non humaines. Mais l’épanouissement de la vie humaine et la diversité des cultures ne doivent pas non plus être menacés par cette limitation. Celle-ci n’exclut donc pas le point de vue optimiste fréquemment exprimé selon lequel des politiques écologiques appropriées seront bientôt mises en place, de sorte qu’on pourra voir alors si une réduction de la population s’avère ou non nécessaire.

    5 – La façon dont les hommes interfèrent aujourd’hui avec le monde non humain est excessive et nuisible, et la situation s’aggrave rapidement.

    6 – Les programme en vigueur doivent donc être modifiés. Les changements doivent affecter les structures économiques, technologiques et idéologiques de base. Plus on attendra avant de les mettre en œuvre, plus on sera finalement obligé de recourir à des mesures draconiennes. La situation qui résulterait de ces changements serait profondément différente des conditions présentes et nous permettrait de faire une expérience plus joyeuse de la relation entre tout ce qui existe.

    7 – Le principal changement idéologique consisterait à mettre en valeur la qualité de la vie (en s’intéressant d’abord aux situations dans lesquelles se révèle une valeur inhérente) plutôt qu’à rechercher un niveau de vie moyen toujours plus élevé. Cela implique de se pénétrer de la différence qui existe entre « gros » et « grand ».

    8 – Ceux qui sont en accord avec les points précédents ont l’obligation directe ou indirecte, de contribuer aux efforts qui visent à aboutir aux changements nécessaires.
    Arne Naess

    Philosophe norvégien, théoricien du mouvement de l’Ecologie profonde

    Ozon.overblog

    http://www.voxnr.com/379/huit-theses-decologie-profonde

  • Le Japon après Fukushima (Laurent James, Jean-Michel Vernochet)

  • Agriculture : c’est vraiment la crise

    L’année 2016 ne va pas rester dans les annales agricoles comme une année d’abondance. Elle le restera plutôt comme celle d’une année creuse et d’une année de crise, où la plupart des feux étaient au rouge. Les secteurs touchés ? Le porc, les céréales, le lait, la viande bovine, etc. Seuls les viticulteurs (ceux qui ont été épargnés par les orages de grêle) et quelques filières de qualité (labels) s’en sortent mieux.

    Les céréaliers réalisent, en moyenne et bon an mal an, entre 50 et 80.000 euros de revenus (avant impôt). Ils devraient en perdre la moitié cette année. Non seulement la récolte de céréales (blé dur, blé tendre, orge d’hiver et de printemps) en France est catastrophique mais en plus la surproduction des autres pays, concurrents directs de la France (États-Unis, Canada, Ukraine, Russie) font chuter les cours mondiaux du blé. Ainsi, à la Bourse de Chicago, les cours du blé américain étaient, le 4 août, proches des plus bas niveaux constatés depuis dix ans. À Paris, les prix sur Euronext sont en deçà de 170 euros la tonne. Les intempéries de mai-juin ont eu raison de la floraison et du remplissage des grains et ont favorisé la prolifération de maladies et des ravageurs. En France, le rendement attendu est en baisse de 30 %. « Du jamais vu depuis 1986 », selon le ministère de l’Agriculture.

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  • L’histoire complète de Monsanto, « La société la plus maléfique au monde »

    De toutes les méga-sociétés folles furieuses, Monsanto a largement surpassé ses rivales, remportant le titre glorieux de la « société la plus maléfique sur Terre » ! Non contente de siéger simplement sur son trône de mort au sommet d’une montagne de cadavres, elle continue de mettre au point de nouveaux moyens scientifiquement innovateurs pour nuire à la planète et à ses habitants. 
    Comme pour les vrais champions du mal, elles ne s’arrêteront pas avant…eh bien, qu’on les arrête ! Mais qu’est Monsanto et comment est-elle devenue si incroyablement maléfique ? Je pense que la meilleure manière de démarrer ce périple est de retourner vers les profonds et glauques égouts de son sinistre passé, alors munissez-vous d’un en-cas et de boissons sans OGM et allons-y. 
    1901 : La société est fondée par John Francis Queeny, membre des Chevaliers de Malte, avec derrière lui 30 ans d’expérience dans l’industrie pharmaceutique ; il épouse Olga Mendez Monsanto, dont le nom deviendra celui de la société,Monsanto Chemical Works. La société produit au début de la saccharine de synthèse, qui est vendue à Coca-Cola comme édulcorant artificiel
    Le gouvernement savait déjà que la saccharine était un poison et il lui fit un procès pour stopper sa fabrication mais le perdit en cour d’appel, ouvrant ainsi la Boîte de Pandore Monsanto qui commença à empoisonner le monde avec ce soda. Olga Mendez Monsanto, qui donna son nom à la société et son mari John Francis Queeny 
    Années 20 : Monsanto étend son activité aux produits chimiques industriels et aux médicaments, devenant le plus gros fabricant mondial d’aspirine, l’acide acétylsalicylique (toxique, bien sûr). C’est aussi l’époque où les choses commencent à se précipiter horriblement pour la planète avec l’introduction de leurs polychlorobiphéniles (les PCB). 
    « Les PCB étaient vus comme une merveille chimique par l’industrie, un liquide visqueux résistant aux fortes températures et à la dégradation et ayant des applications presque illimitées. Les PCB sont aujourd’hui considérés comme l’une des plus graves menaces chimiques pour la planète. Largement utilisés comme lubrifiants, fluides hydrauliques, huiles de coupe, revêtements imperméables et produits d’étanchéité, ce sont des carcinogènes potentiels et on les retrouve impliqués dans des maladies de la reproduction, de la croissance et du système immunitaire. Le centre mondial de fabrication des PCB était l’usine Monsanto aux abords de St Louis dans l’Illinois, qui possède le plus fort taux de morts fœtales et de naissances prématurées de l’état. »(1) 
    Bien que les PCB aient été finalement interdits après 50 ans de dégâts, ils existent toujours dans le sang et les cellules des animaux et de l’homme à travers le globe. Des documents présentés plus tard au tribunal ont montré que Monsanto était parfaitement conscient des effets meurtriers, mais l’a criminellement caché au public pour conserver le filon des PCB ! 
    Années 30 : Création de sa première semence de maïs hybride et extension de la fabrication de détergents, savons, produits de nettoyage industriels, caoutchouc synthétique et plastiques. Oh oui, tous toxiques bien sûr ! 
    Années 40 : Ils démarrent la recherche d’uranium, qui servira pour la première bombe atomique du Projet Manhattan, qui sera larguée ensuite sur Hiroshima et Nagasaki, tuant des centaines de milliers de japonais, coréens et militaires américains et en empoisonnant des millions d’autres. 

  • Abattoirs : peut nettement mieux faire !

    Le 29 juin dernier, des vidéos d’animaux victimes de maltraitance dans les abattoirs ont circulé sur les réseaux sociaux.
    Le 29 juin dernier, des vidéos d’animaux victimes de maltraitance dans les abattoirs ont circulé sur les réseaux sociaux. Diffusées par l’association L214, ces vidéos mettent directement en cause deux établissements : celui de Pézenas (Hérault) et celui du Mercantour à Puget-Théniers (Alpes-Maritimes). Sur ces vidéos, on voit clairement des animaux, mal étourdis, reprendre conscience lors de la saignée, un mouton cherchant à fuir alors qu’il a la gorge ouverte ou encore un veau à moitié décapité tentant de se relever.

    C’est la quatrième fois, en huit mois, que cette association diffuse de telles images pour sensibiliser tout un chacun sur le bien-être animal et sur les conditions de mise à mort de ces veaux, vaches, cochons… La première fois, c’était en octobre 2015. L’association en question avait diffusé une première vidéo tournée dans l’abattoir d’Alès, dans le Gard. Puis avaient suivi celle du Vigan (Gard), un abattoir certifié bio, dénoncé juste avant le Salon de l’agriculture, et une troisième, tournée à Mauléon-Licharre, dans les Pyrénées-Atlantiques. Cette dernière était sortie à quelques jours des fêtes de Pâques.

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  • La baisse des prix du pétrole renverse l’échiquier géopolitique

    La baisse des prix du pétrole a démenti la théorie du « pic de Hubbert ». Il ne devrait pas y avoir de pénurie énergétique dans le siècle à venir. La baisse des prix a probablement aussi commencé le démantèlement de la théorie de « l’origine humaine du réchauffement climatique ». Elle a privé de toute rentabilité les sources d’énergie alternatives et les investissements dans les hydrocarbures de schistes et les forages en eaux profondes. Renversant l’échiquier géo-politique, elle est susceptible de rappeler les militaires US au Proche-Orient et de contraindre le Pentagone à abandonner définitivement la théorie du « chaos constructeur ».

    En deux ans, le marché mondial des sources d’énergie a été bouleversé. D’abord, l’offre et la demande ont considérablement changé, puis les flux commerciaux, enfin les prix qui se sont écroulés. Ces changements radicaux remettent en cause tous les principes de la géo-politique du pétrole.

    Le mythe de la pénurie

    Le ralentissement de l’économie des pays occidentaux et celui de certains pays émergents s’est traduit par une baisse de la demande, tandis que la croissance continue en Asie l’a, au contraire, augmentée. En définitive, la demande globale poursuit son lent développement. Côté offre, non seulement aucun État producteur n’a vu ses capacités s’effondrer, mais certains ont pu l’augmenter comme la Chine, qui amasse désormais d’importantes réserves stratégiques. De sorte qu’au total, le marché est très excédentaire.

    Ce premier constat contredit ce qui était la doxa des milieux scientifiques et professionnels durant les années 2000 : la production mondiale s’approchait de son pic, le monde allait connaître une période de pénurie au cours de laquelle certains États allaient s’effondrer et des guerres de ressources éclater. Dès son retour à la Maison-Blanche, en janvier 2001, le vice-président Dick Cheney avait formé un groupe de travail sur le développement de la politique nationale de l’énergie (National Energy Policy Development — NEPD), qualifié de « société secrète » par le Washington Post [1]. Dans une ambiance ultra-sécurisée, les conseillers de la présidence auditionnèrent les patrons des grandes entreprises du secteur, les scientifiques les plus reconnus, et les patrons des services de Renseignement. Ils arrivèrent à la conclusion que le temps pressait et que le Pentagone devait garantir la survie de l’économie états-unienne en s’emparant sans attendre des ressources du « Moyen-Orient élargi ». On ignore qui participa exactement à ce groupe de travail, sur quelles données il travailla, et les étapes de sa réflexion. Tous ses documents internes ont été détruits afin que nul ne connaisse les statistiques auxquelles il avait eu accès.

    C’est ce groupe qui conseilla de mener des guerres contre l’Afghanistan, l’Iran l’Irak, la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie et le Soudan ; un programme qui fut officiellement adopté par le président George W. Bush lors d’une réunion, le 15 septembre 2001, à Camp David.

    Je me souviens d’avoir rencontré à Lisbonne, lors d’un congrès de l’AFPO, le secrétaire général du groupe de travail de la Maison-Blanche. Il avait présenté un exposé sur l’étude des réserves annoncées, l’imminence du « pic de Hubbert » et les mesures à prendre pour limiter la consommation d’énergie aux USA. J’avais alors été convaincu —à tort— par son raisonnement et son assurance.

    Nous avons constaté avec le temps que cette analyse est complétement fausse et que les cinq premières guerres (contre l’Afghanistan, l’Irak, le Liban, la Libye et la Syrie) ont été de ce point de vue inutiles, même si ce programme se poursuit aujourd’hui. Cette énorme erreur de prospective ne doit pas nous surprendre. Elle est la conséquence de la « pensée de groupe ». Progressivement une idée s’impose au sein d’un groupe que nul n’ose remettre en question au risque de se voir exclure du « cercle de la raison ». C’est la « pensée unique ». Dans ce cas, les conseillers de la Maison-Blanche sont partis et sont restés dans la théorie malthusienne qui domina la culture anglicane du XIXe siècle. Selon elle, la population augmente à un rythme exponentiel, tandis que les ressources ne le font qu’à un rythme arithmétique. À terme, il ne peut pas y avoir de ressources pour tous.

    Thomas Malthus entendait s’opposer à la théorie d’Adam Smith selon laquelle, lorsqu’il est libre de toute réglementation, le marché se régule de lui-même. En réalité, le pasteur Malthus trouvait dans sa théorie —non démontrée— la justification de son refus de subvenir aux besoins des innombrables pauvres de sa paroisse. À quoi bon nourrir ces gens si, demain, leurs nombreux enfants mourront de faim ? Le gouvernement de George W. Bush était alors largement WASP et comprenait de nombreuses personnes issues de l’industrie pétrolière, à commencer par le vice-président Cheney, ancien patron de l’équipementier Halliburton.

    Si le pétrole est une ressource non renouvelable et qu’il aura donc une fin, rien ne permet de penser que celle-ci est proche. En 2001, on raisonnait en fonction du pétrole de type saoudien que l’on savait raffiner. On ne pensait pas exploitables les réserves du Venezuela par exemple, dont on admet aujourd’hui qu’elles suffisent à pourvoir à l’ensemble des besoins mondiaux pour au moins un siècle.

    On observera que la théorie de l’« origine humaine du réchauffement climatique » n’est probablement pas plus sérieuse que celle du pic pétrolier. Elle procède de la même origine malthusienne et a en outre l’avantage d’enrichir ses promoteurs à travers la Bourse des droits d’émission de Chicago [2]. Elle a été popularisée dans le but d’apprendre aux Occidentaux à diminuer leur consommation d’énergie d’origine fossile, donc de se préparer à un monde où le pétrole serait devenu rare et cher.

    La fin des prix artificiels

    La hausse du prix du baril à 110 dollars a semblé conforter la théorie de l’équipe de Dick Cheney, mais sa chute brutale à 35 dollars montre qu’il n’en est rien. Comme en 2008, cette chute a débuté avec les sanctions européennes contre la Russie qui ont désorganisé les échanges mondiaux, déplacé les capitaux et en définitive crevé la bulle spéculative du pétrole. Cette fois, les prix bas ont été encouragés par les États-Unis qui y ont vu un moyen supplémentaire de couler l’économie russe.

    La chute s’est aggravée lorsque l’Arabie saoudite y a trouvé son intérêt. En inondant le marché de ses produits, Riyad maintenait le cours du baril d’Arabian light entre 20 et 30 dollars. De la sorte, il détruisait la rentabilité des investissements dans les sources alternatives d’énergie et garantissait son pouvoir et ses revenus à long terme. Il est parvenu à convaincre ses partenaires de l’OPEC de soutenir cette politique. Les membres du cartel ont pris la décision de sauver leur autorité à long terme quitte à gagner beaucoup moins d’argent durant quelques années.

    Par conséquent, la baisse des prix, encouragée par Washington contre Moscou, a fini par l’atteindre lui aussi. Si plus de 250 000 emplois ont été détruits dans les industries de l’énergie en deux ans dans le monde, environ la moitié l’ont été aux États-Unis. 78 % des plateformes pétrolières US ont été fermées. Même si le recul de la production n’est pas aussi spectaculaire, il n’en reste pas moins que les États-Unis ne sont probablement plus indépendants énergétiquement ou ne vont pas tarder à le devenir.

    Et ce ne sont pas que les États-Unis : tout le système capitaliste occidental est impacté. En 2015, Total a perdu 2,3 milliards de dollars, ConocoPhillips 4,4 milliards, BP 5,2 milliards, Shell 13 milliards, Exxon 16,2 miliards, Chevron près de 23 milliards.

    Cette situation nous renvoie à la « Doctrine Carter » de 1980. À l’époque, Washington s’était donné le droit d’intervenir militairement au Proche-Orient pour garantir son accès au pétrole. Par la suite, le président Reagan avait créé le CentCom pour appliquer cette doctrine. Aujourd’hui on exploite du pétrole un peu partout dans le monde et sous des formes assez différentes. Le fantasme du « pic de Hubbert » s’est dissipé. De sorte que le président Obama a pu ordonner de déplacer les troupes du CentCom vers le PaCom (théorie du « pivot vers l’Asie »). On a pu observer que ce plan a été modifié avec l’accumulation de forces en Europe orientale (EuCom), mais il devra l’être encore si les prix stagnent entre 20 et 30 dollars le baril. Dans ce cas, on cessera d’exploiter certaines formes de pétrole et l’on reviendra vers l’Arabian light. La question du repositionnement des forces au Proche-Orient se pose donc dès à présent.

    Si Washington s’engage dans cette voie, il devra probablement également modifier les méthodes du Pentagone. La théorie straussienne du « chaos constructeur », si elle permet de gouverner des territoires immenses avec très peu d’hommes sur le terrain, exige beaucoup de temps pour permettre l’exploitation de vastes ressources, comme on le voit en Afghanistan, en Irak et en Libye. Peut-être faudra-t-il revenir à une politique plus sage, cesser d’organiser le terrorisme, admettre la paix, pour pouvoir commercer avec les États ou ce qu’il en reste.

  • On s'inquiète pour nous

    On m'a beaucoup téléphoné. De l'étranger ! La moitié des appels venait aux nouvelles des Nouvelles Maldives, Paris sous l'eau, la cote 1910 dépassée, savoir combien mesurait la Tour Eiffel (ah bon, quand même !), l'Arc de Triomphe fondrait-il comme un pain de sucre... bref, on s'inquiétait, amusés de nos déboires. Je dus répondre à chacun que la crue était d'abord médiatique et que nos journalistes d'information en continu étaient le fond du panier que personne n'avait voulu embaucher, comme à Fox News par exemple. Des cuistres qui avaient de l'eau sous leurs fenêtres ; facile d'ameuter pour pas cher. L'Atlantide, on attendra !
    L'autre moitié me demandait si je pourrais faire face à la guerre civile annoncée sur toutes les chaînes sportives et s'il me fallait plus de cartouches. A quoi je dus répondre qu'en France, seuls les vilains avaient droit au port d'arme, les citoyens (parfois appelés contribuables) étaient désarmés légalement pour simplifier le dispositif sécuritaire. C'est toujours plus facile d'avoir les assassins d'un côté et les cons de l'autre ! Il suffit de regarder les Experts Miami pour comprendre le scénario simplifié. Alors il me fut répondu, deux fois, qu'on m'enverrait un billet d'avion si ça se gâtait. Entre-temps un musulman désespéré a égorgé une policière chez elle, pas bien loin de chez moi, avant de trucider son commissaire de mari à coup de couteau quand il est rentré du poste. La police l'a fini sur place. Effrayant ? Non, la routine, ici.
    Dès qu'il fait beau, le secteur public entre en insurrection pour protéger le secteur libre d'une révision de la Somme de saint Thomas d'Aquin que constitue le Code Du Travail que le monde entier nous envie en pissant de rire ! Aux abois comme un cerf sans bois ni couilles, le pouvoir socialiste combat la populace à coup de milices gauchistes qu'il est défendu d'alpaguer, pour bien déconsidérer les manifestants-électeurs en colère. C'est à n'y rien comprendre mais dans ce merdier gigantesque le pays organise, plutôt bien, un énorme compétition de football européen qui vide les rues à chaque match après les avoir remplies d'ivrognes au vin mauvais. Les chaînes mangent bien finalement. On attend la bombe promise et cent morts pour relancer le débat politique...
    Chemin faisant, Dame Bêtise qui gère ce pays est parvenue à ruiner le crédit public et la parole des dirigeants jusqu'à faire douter de la pertinence d'une démocratie représentative. Les jeux parlementaires bloquent tout. Tout est fait en fonction de la manipulation des factions contre le chantage des minorités. La tactique des frondeurs est à cet égard exemplaire : au lieu de basculer carrément dans l'opposition et contraindre l'Elysée à dissoudre une chambre ingouvernable - ce qui les priverait de prébendes et privilèges - ils harcèlent le pouvoir pour le tirer vers leurs thèses, anticipant la valorisation électorale de la déviation obtenue. C'est petit.
    Ainsi les réseaux sociaux sont-ils envahis de politiciens du modèle courant qui préparent l'élection présidentielle de mai 2017. Il y a du monde de partout puisque l'ectoplasme élu par surprise la dernière fois sera incapable de se représenter avec une popularité inférieure à celle de Landru. C'est l'étiage accepté en sociologie après le zouave pontifical du Pont de l'Alma pour les inondations. Les "mesures" qu'ils proclament amusent le bon peuple qui sait pertinemment qu'aucune ne sera appliquée en cas de victoire par les tribuns de préaux. Eux ne rêvent que de profiteroles au chocolat, armagnac hors d'âge et d'une escort chic en bas-jarretelles après le cigare. Ils ont raison, rien à faire ? Ne rien faire. C'était la devise du regretté Chirac. Le secteur public soviétisé ne voudra pas bouger d'un iota, lui qui bouffe déjà la moitié du PIB de ce pays béni des dieux. Quant à l'énarchie, elle a jugé la république mourante suffisamment grasse encore pour s'en repaître jusqu'à la retraite ! Elle a tort. La république a des gaz !
    Alors je raccroche, et comme le Marius de Pagnol, je rêve d'ailleurs. Car vous ne le savez peut-être pas ou vous l'avez oublié, tellement abrutis par notre Etat total, mais il est des pays libéraux où le travail est bien récompensé, où l'Etat assume l'essentiel sans trop déborder, sans trop de corruption, sans politiciens véreux, des pays fiers d'exister, et même... sans musulmans ou presque. Je plonge dans mon atlas géographique et je vous rappelle dans deux minutes et vingt secondes :

    C'était l'appel du 18 juin de Royal-Artillerie

    http://royalartillerie.blogspot.fr/2016/06/on-sinqui-pour-nous.html