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écologie et environnement - Page 148

  • La Lettre d’Allemagne – N°6

    Ce jeudi 18 février, NDR Info (chaîne d’information du Norddeutsche Rundfunk, la radio de l’Allemagne du Nord) fait part d’une nouvelle stupéfiante :

    Le gouvernement du Land de Basse-Saxe serait sur le point de prendre la décision d’abattre un loup, et c’est le ministre de l’Environnement du Land, un écologiste, qui l’annonce.

    Incroyable ! Inimaginable ! Dans ce pays où le retour d’Ysengrin est perçu comme le signe tangible que la Nature reprend peu à peu ses droits, lui conférant à nouveau le statut d’animal sacré, une telle décision devrait soulever les foules, révolter ses défenseurs. Le journaliste donne quelques détails, expose les motifs. L’animal est bien connu des services compétents : il exerce son activité sur le terrain de manœuvre de Munster, dans la lande de Lünebourg, avec d’autres de ses congénères. Il s’est montré, à plusieurs reprises, peu enclin à observer l’attitude toute de réserve et de timidité que lui prêtent les spécialistes, n’hésitant pas à accomplir quelques foulées avec un joggeur, à s’inviter à une promenade du lundi en famille, à escorter un landau. Peut-être était-il de ce groupe sympathique – sept individus – qui a raccompagné galamment à sa voiture une dame qui sortait ses chiens, il y a presque un an, peut-être était-ce lui, qui, il y a quelques mois, a rejoint pendant quelques minutes les rangs des rabatteurs, apportant une contribution incontestable à la battue.

    Ou bien était-ce lui qui, de concert avec un congénère, a revendiqué la dépouille d’un cerf fraîchement abattu, laissant à peine au chasseur, heureux puis dépité, le temps de descendre de l’Ansitz…

    Mais tout cela, d’autres l’ont fait avant lui, sans encourir les rigueurs d’une administration peu encline à contrevenir au tabou écologiste. De quoi Ysengrin s’est-il donc rendu coupable ? Quelques mots, une phrase, concluent le propos du journaliste : ce loup a pris un repos, certainement mérité, à proximité de la clôture de la caserne de Bad Fallingbostel, autrefois résidence des troupes de Sa Majesté britannique ; les nouveaux occupants ont également franchi la mer, mais ils venaient du sud.

    Une crise allemande

    Avant de se rendre, ce jeudi, à Bruxelles – certains ont évoqué Canossa – Frau Merkel a fait selon l’usage une déclaration devant le Bundestag. Elle a ainsi décliné les trois aspects, déjà bien connus, de sa politique des Réfugiés, afin de rassurer les parlementaires, et avec eux le « deutscher Michel ».

    Le premier aspect consiste à traiter la cause de l’exode, en Syrie : nul ne doute qu’avec la poignée d’avions de reconnaissance Tornado déployés en Turquie et la frégate intégrée au groupe aéronaval du Charles de Gaulle, on va contribuer puissamment à stabiliser la situation dans le pays, et à rendre aux camps de réfugiés de Jordanie ou d’ailleurs leur lustre d’antan, y fixant les candidats à l’exode ; quelques esprits chagrins noteront tout au plus que la Syrie n’est pas, tant s’en faut, la source unique du flot des migrants.

    Le deuxième aspect consiste à « protéger » les frontières extérieures de l’Union. Là encore, les solutions sont évidentes : « Dormez, braves gens, les courageux garde-frontière de FRONTEX veillent et traquent sans relâche les passeurs » ; et encore : « Nous allons convaincre la Sublime Porte, en bonne intelligence avec Athènes, de retenir les migrants sur ses côtes ». Ici, la voix des esprits chagrins se renforce, qui notent que le dernier – supposé – passeur dont la presse ait fait mention était le père du petit Aylan et que personne n’a évoqué à son encontre la moindre enquête… D’autres se grattent la tête, y cherchant désespérément le souvenir d’une action de police accomplie par FRONTEX : en vain, car s’il y a bien des témoignages, ils n’évoquent que la sombre besogne de ramasser et compter les cadavres des malheureux naufragés, ou le sourire qui éclaire le visage des sauvés, parfois aussi les menaces, les exigences des rescapés, et le sentiment confus des sauveteurs après les avoir amenés sur le sol européen, finissant ainsi le travail des passeurs. Quant à la Turquie, comme l’a fort justement noté madame Sahra Wagenknecht (Die Linke), lui demander de juguler le flot migratoire, c’est la transformer en gigantesque prison, une prison dont on glisserait la clef dans la poche de monsieur Erdogan, lui offrant un moyen de pression inestimable sur l’Union européenne : ce n’est pas une solution, mais une déclaration de faillite de la politique européenne.

    Le troisième aspect, enfin, consiste à répartir « justement » les migrants au sein de l’espace européen. Entre l’Alliance de Višegrad, rejoint par l’Autriche, qui s’oppose très officiellement à cette répartition qu’elle juge inique – « Nous n’avons invité personne » – et les « amis » d’Angela, au premier rang desquels le président français, qui désirent surtout ne s’engager sur rien, notre chancelière se préparait évidemment à des débats difficiles à Bruxelles.

    Finalement, l’attentat d’Ankara, mercredi soir, en retenant la délégation turque, lui a évité Canossa. Son plan n’est pas encore mort, puisqu’il n’a pas été débattu et réduit à néant. Début mars, un sommet EU-Turquie aura lieu, juste avant des élections, capitales, aux Landtage de Rhénanie-Palatinat, de Bade-Wurtemberg et de Saxe-Anhalt. Dans ce dernier Land, l’AfD ambitionne de passer la barre des 20%. Si elle y parvenait, le Land pourrait être quasi ingouvernable, avec une coalition à trois aux affaires… La crise est bien là, et elle est allemande.

    François Stecher 19/02/2016

    Revue de presse

    Crise des Réfugiés

    Die Welt – 10.02.16 – Saint-Sylvestre à Cologne
    Chronique d’une nuit qui a tout changé
    Pour la première fois, une liste des procédures de police montre l‘étendue des agressions commises lors de la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne. Dès le 1er janvier au matin, plus de 100 plaintes avaient été déposées, elles sont désormais plus de 1000.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article152018368/Chronik-einer-Nacht-die-alles-veraenderte.html

    FAZ – 16.02.16 – Crise des réfugiés
    Pourquoi nous ne pouvons nous en remettre à la France

    Avant le sommet européen, Paris s’oppose au souhait allemand de contingents de réfugiés. Berlin essaie en vain d’obtenir un accord de principe qui aille au-delà d’un agrément de façade.
    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/fluechtlingskrise-deutsch-franzoesische-belastungsprobe-14071954.html

    FAZ – 17.02.16 – Politique des réfugiés en Europe
    Faymann : Berlin emboîtera bientôt le pas à Vienne
    Au contraire de l’Allemagne, l’Autriche applique une politique des réfugiés restrictive. Le chancelier autrichien Faymann prophétise que Berlin, « confronté à la réalité », changera de politique. Le président de la Commission, Juncker, prédit au contraire un avenir radieux à Merkel et à sa politique.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/laut-werner-faymann-strengere-fluechtlingspolitik-in-deutschland-14074484.html

    Die Welt – 17.02.16 – Crise des réfugiés
    La chancelière joue son va-tout au sommet européen
    Lors du sommet européen, Angela Merkel va s’opposer frontalement à ses contradicteurs. Pour l’instant, rien ne laisse prévoir un succès de la chancelière. Comment va-t-elle se sortir de ce mauvais pas ?

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article152309016/Fuer-die-Kanzlerin-geht-es-auf-dem-EU-Gipfel-um-alles.html

    Die Welt – 17.02.16 – Rapport du Bundeskriminalamt (BKA)
    Les immigrés originaires de ces pays commettent de nombreux crimes et délits
    Syriens, Afghans et Irakiens constituent le groupe le plus important parmi les réfugiés, mais ils sont, en proportion, plus rarement auteurs d’actes répréhensibles. Dans un rapport, le BKA s’intéresse aux délits des migrants.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article152320433/Zuwanderer-aus-diesen-Laendern-begehen-viele-Straftaten.html

     FAZ – 17.02.16 – Crise des réfugiés
    L’Autriche n’accorde plus que 80 asiles par jour
    L’Autriche a fixé « jusqu’à nouvel ordre » une limite supérieure aux demandes d’asile. Le nombre de réfugiés simplement autorisés à traverser le pays sera également limité. La Slovénie annonce qu’elle va confier des tâches de police à ses soldats.

    http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/oesterreich-akzeptiert-nur-noch-80-asylantraege-pro-tag-14075431.html

    FAZ – 17.02.16 – Politique des réfugiés
    Merkel sur la défensive
    Avant le sommet européen, Angela Merkel est sur la défensive. Son « bilan intermédiaire » pourrait bien consister en une seule phrase, amèrew : encore heureux qu’il y ait l’Autriche.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/vor-dem-eu-gipfel-zur-fluechtlingspolitik-merkel-auf-dem-rueckzug-14075935.html

    Handelsblatt – 18.02.16 – Les contingents de réfugiés demeurent
    L’Autriche refuse de faire allégeance à Bruxelles
    L’Union européenne met un carton jaune à l’Autriche à cause du durcissement de sa politique des réfugiés. La république alpine garde néanmoins le cap, et renvoie à une pratique allemande qui, jusqu’ici, n’a fait l’objet d’aucune critique [ndT : selon la ministre de l’Intérieur autrichien Johanna Mikl-Leitner (ÖVP) l’Allemagne n’admettrait actuellement que 50 migrants par heure, avec une limite quotidienne à 6.000].

    http://www.handelsblatt.com/politik/international/kontingente-fuer-fluechtlinge-bleiben-oesterreich-verweigert-bruessel-den-gehorsam/12985470.html
    Handelsblatt – 18.02.16 – Sommet de l’Union européenne à Bruxelles
    La fin brutale du monde bien ordonné de Merkel
    L’annulation du mini-sommet des « volontaires » après l’attentat d’Ankara est pour Angela Merkel un revers amer. En effet, dans la crise des réfugiés, la chancelière a tout, sauf le temps. Une analyse.

    http://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/eu-gipfel-in-bruessel-das-jaehe-ende-von-merkels-geordneter-welt/12981542.html

    FAZ – 18.02.16 – Réfugiés
    Une crise allemande
    Dans quelle mesure la crise des réfugiés est-elle en réalité une crise allemande typique ? Torsten Albig y a répondu – involontairement.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/harte-bretter/harte-bretter-ueber-die-fluechtlingspolitik-eine-deutsche-krise-14077648.html

    Spiegel-Online – 19.02.16 – Sommet de l’Union européenne à Bruxelles
    Merkel insiste sur la nécessité d’une rencontre spécifique avec la Turquie début mars
    Avant les importantes élections aux Landtage du printemps, la chancelière veut présenter enfin des succès dans la crise des réfugiés. Elle place ses espoirs dans la Turquie, les bâtiments de guerre de l’OTAN et le ralliement tardif des partenaires européens.

    http://www.spiegel.de/politik/ausland/eu-gipfel-angela-merkel-besteht-auf-tuerkei-sondertreffen-anfang-maerz-a-1078206.html

    FAZ – 16.02.16 – Politique des réfugiés
    Une question de confiance
    Si la coalition continue comme cela, Merkel n’aura même pas besoin de se soumettre à la question de confiance. Elle aura la réponse le 13 mars.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingspolitik-der-koalition-eine-frage-des-vertrauens-14073801.html

    Handelsblatt – 17.02.16 – Election au parlement du Bade-Wurtemberg
    La défaite menace Kretschmann
    Selon les derniers sondages, le ministre-président Kretschmann doit se préparer à l’échec le 13 mars. Mais son concurrent de la CDU, Wolf, ne s’en tirera pas plus facilement. L’AfD devrait complètement chambouler les rapports de majorité.

    http://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/landtagswahlen-2016/landtagswahl-in-baden-wuerttemberg-kretschmann-droht-die-niederlage-/12966234.html

    FAZ – 17.02.16 – SPD
    Gabriel qualifie l’AfD de raciste
    Le président du SPD, Gabriel, a entrepris d’attaquer l’AfD frontalement. Il a, dans une interview accordée à un journal, accusé le parti de droite conservatrice d’être ouvertement raciste.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/spd-chef-sigmar-gabriel-nennt-afd-offen-rassistisch-14074640.html

    Die Welt – 17.02.16 – Sondage de l’institut Forsa
    Pertes pour l’AfD – Le parti de Petry repasse derrière
    Pendant des semaines, l’AfD s’est située de manière stable à 10% dans les sondages de Forsa. Pour la première fois depuis longtemps, le parti de Frauke Petry perd un point – et se retrouve derrière les Verts et Die Linke.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article152318883/Verluste-fuer-die-AfD-Petry-Partei-wird-durchgereicht.html

    Kölnerstadt-Anzeiger – 18.02.16 – Soirée de campagne électorale à Zeitz
    L’AfD est-elle en train de devenir la deuxième force politique de Saxe-Anhalt ?
    L’AfD en Saxe-Anhalt et son chef André Poggenburg veulent devenir la deuxième force politique du Land. Pour cela, ils misent avant tout sur les déçus de la CDU. Selon un tout récent sondage, le parti se situerait déjà à 17%.

    http://www.ksta.de/politik/-wahlkampfabend-in-zeitz-sote-afd-auf-dem-weg,15187246,33814432.html

    Die Welt – 18.02.16 – Idéologie de droite
    L’endroit où l’AfD peut compter sur au moins 15%
    S’agit-il d’un mouvement de protestation « contre l’échec du gouvernement » ou bien d’une disposition générale favorable à l’idéologie de droite ? Dans une ville de Bade-Wurtemberg, l’AfD se dirige vers les 15% à l’occasion des élections au parlement du Land.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article152363069/Wo-die-AfD-locker-mit-15-Prozent-rechnen-kann.html?config=print

    Société

    FAZ – 10.02.16 – Ministre de l’Intérieur de la Sarre
    « Je vois la paix civile menacée dans notre pays »
    Le ministre sarrois de l’Intérieur et président de la conférence des ministres de l’Intérieur, Klaus Bouillon, s’exprime dans un entretien sur la migration de masse – et montre de la compréhension pour les garde-frontière grecs, qui laissent passer les réfugiés.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/klaus-bouillon-cdu-wenn-noch-mehr-kommen-sehe-ich-den-inneren-frieden-in-unserem-land-in-gefahr-14060942.html

    Die Welt – 17.02.16 – Ghettos de réfugiés
    La CDU met en garde contre une situation « à la parisienne » dans les villes
    Le chargé de travail « Grandes Agglomérations » de l’Union voit le danger des ghettos de réfugiés. Il demande que les demandeurs d’asile soient plus massivement hébergés en zone rurale.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article152314435/CDU-warnt-vor-Pariser-Verhaeltnissen-in-Staedten.html

    Deutschlandfunk – 04.02.16 – Russes-Allemands
    Exploités politiquement par des groupuscules de droite extrême
    « Attention ! C’est la guerre ! »

    Une fille de 13 ans a été violée à Berlin. C’est ainsi que commençait, il y a presque deux semaines, un appel Whatsapp pour une manifestation à Berlin, auquel environ 500 Russes-Allemands ont répondu. L’organisateur de l’événement s’appelle Heinrich Groth, président du convent international des Russes-Allemands. Il veut saisir sa chance. [ndT : en réalité, il ne s’agissait ni de viol ni d‘enlèvement ; la fille était chez son ami et voulait masquer la chose à ses parents]
    http://www.deutschlandfunk.de/russlanddeutsche-von-rechten-gruppen-politisch-benutzt.862.de.html

    Badische Zeitung – 17.02.16
    Les Russes-Allemands ne se considèrent pas comme des réfugiés
    Le libéralisme occidental est étranger à de nombreux Russes-Allemands. Quelle est l’influence des médias étatiques russes ? D’où vient leur sentiment d’insécurité ? Un expert livre ses réponses dans un entretien.

    http://www.badische-zeitung.de/suedwest-1/russlanddeutsche-sehen-sich-nicht-als-fluechtlinge–117613358.html

    FAZ – 18.02.16 – Echec de la plainte
    Il reste interdit d’avoir des relations sexuelles avec des animaux
    Deux sodomites ont porté plainte devant le tribunal constitutionnel fédéral contre l’interdiction des relations sexuelles avec des animaux. Ils en appelaient à leur droit à l’autodétermination sexuelle. Pour leur répondre, les juges se sont appuyés sur la loi de protection des animaux.

    http://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/tiere/bverfg-in-karlsruhe-bestaetigt-verbot-von-sex-mit-tieren-14077513.html

    NDR.de – 18.02.16 – Il va bien falloir le faire
    Le ministre Wenzel étudie le prélèvement d’un loup
    Pour la première fois depuis que le loup est revenu en Basse-Saxe, on envisage d’abattre l’un de ces prédateurs. Il s‘agit là d’un animal au comportement remarquable, de la meute du pays de Munster, a déclaré le ministre de l’Environnement Stefan Wenzel (Verts) à la commission de l’Environnement du parlement de Basse-Saxe ce jeudi. « Je fais prendre toutes les dispositions nécessaires pour procéder au prélèvement », a déclaré le ministre. Le transfert vers un enclos est également envisagé. En Allemagne, les loups sont strictement protégés et ne peuvent être chassés.

    https://www.ndr.de/nachrichten/niedersachsen/hannover_weser-leinegebiet/Wenzel-Munsteraner-Wolf-soll-entnommen-werden,wolf2290.html

    http://www.polemia.com/la-lettre-dallemagne-n6/

  • Ce drôle de référendum annoncé...

    Le projet d'aéroport sur les terres de Notre-Dame-des-Landes continue à animer le débat politique français et pas seulement autour de Nantes, et l'annonce étrange d'un référendum local pour trancher la question de sa construction ou du refus de celle-ci a ajouté à la confusion mais aussi à la colère des uns et des autres, pour des raisons diverses et parfois contradictoires. Dans la région parisienne, loin du bocage nantais, le débat semble un peu surréaliste : « un référendum pour un aéroport ? Alors qu'il n'y en a pas eu depuis 2005 au niveau national et que les derniers présidents de la République ne semblent guère apprécier cette procédure démocratique particulière et, souvent, périlleuse pour les gouvernements ? Comme c'est bizarre... »

    Effectivement, l'annonce de l'autre jeudi faite devant les caméras convoquées par la présidence de la République en a surpris plus d'un et énervé plus de trois : personne ne semble partisan, sorti de l’Élysée et de Matignon, de cette consultation (nom préférable à celui de référendum, et plus juste en définitive), et ni le département de Loire-Atlantique ni la région des Pays de la Loire ne veulent l'organiser, arguant de leur incompétence légale en ce domaine. D'ailleurs, ne faudrait-il pas faire voter tout le pays puisque c'est l’État qui détient la clé de cet aéroport, en attendant de la céder définitivement au groupe Vinci ? Cela ne serait pas illogique, en définitive, mais il ne semble pas, évidemment, que cela soit le souhait du gouvernement qui, par tous les moyens, cherche à se débarrasser du sparadrap « Notre-Dame-des-Landes »... La décision gouvernementale, évoquée ce mercredi 17 février, de ne faire voter que les électeurs du département apparaît comme une manœuvre supplémentaire de M. Valls mais elle ne règle rien et ne risque pas de mettre un terme au débat…

    Cette affaire de référendum n'est pas une mince affaire mais plutôt un guêpier, et il n'est pas certain que, une fois réglée « définitivement » (sic !), elle ne révèle d'autres problèmes, comme une poupée russe : recours juridiques, résistances diverses des perdants (qu'ils soient partisans ou adversaires du projet d'aéroport), etc. La démocratie majoritaire n'est plus, en ces temps incertains, aussi... certaine qu'auparavant... Sommes-nous revenus à cette époque où Wolinski faisait répondre par un de ses manifestants de dessin, à la remarque désolée d'un bon démocrate endimanché qui s'exclamait « Mais nous sommes la majorité ! », un péremptoire et provocateur « La majorité n'a pas le droit d'imposer sa connerie à la minorité ! » ? Ce n'est pas impossible, au regard du discrédit de la classe politique officielle (« républicaine », comme elle se définit dans un exercice d'autojustification assez pathétique et peu audible aujourd'hui) et des jeux électoraux qui inspirent plus le mépris que l'intérêt et la considération. Discrédit inquiétant pour qui aime la politique car il frappe indistinctement (et injustement) tous ceux qui font, pensent ou proposent en politique, et altère le sens même de la « polis » et de son service.

    Alors, que penser de tout cela ? D’abord, la consultation locale ne résoudra rien, quel que soit le résultat, et cela qu’on le regrette ou non ; ensuite, la République, par son projet mal ficelé de référendum, risque bien de décrédibiliser pour longtemps cette pratique de « démocratie directe locale » (pourtant intéressante si l’on n’en méconnaît pas, néanmoins, les limites) et peut-être est-ce, en définitive, voulu par ce gouvernement souvent jacobin dans ses démarches et sa pratique ; enfin, l’acharnement des responsables politiques des grands partis dits modérés à vouloir, coûte que coûte (c’est le cas de le dire…), la réalisation de cet aéroport dont les inconvénients apparaissent chaque jour plus visibles, ne cesse d’intriguer l’observateur, et devient même gênant, et peut-être demain motif de scandale… Il sera intéressant d’entendre les réactions des élus locaux pro-aéroport aux récentes révélations du Canard enchaîné sur ce fameux rapport (en fait, une note interne de deux pages, ce qui n’enlève rien de sa valeur) de 2014 commandé par le préfet de Région et qui remet en cause la légitimité « écologique » du transfert de l’actuel aéroport de Nantes vers Notre-Dame-des-Landes… A moins qu’il faille attendre de nouvelles révélations du même journal sur les relations particulières de quelques édiles de Nantes et des communes limitrophes avec le groupe Vinci : qui sait ?

    Justement, on aimerait bien savoir !

    http://jean-philippechauvin.hautetfort.com/

  • Le vent s’essouffle dans l’emploi éolien

    La concentration des acteurs du marché de l’éolien offshore et la sortie d’Areva de ce secteur se confirme, comme le prédisaient les opposants et certains professionnels de la branche.

    Mauvaise nouvelle pour les emplois en France qui vont se concentrer en Allemagne.

    Quand des entreprises sont en avance sur un marché, comme Siemens (plus de 1.000 éoliennes offshore) et le géant danois Vestas, alors ceux qui sont partis trop tard, comme Areva ou Alstom, ne peuvent plus être compétitifs. Il était donc à prévoir que le marché s’adapterait aux règles économiques.

    Le rachat d’Adwen/Gamesa par Siemens n’est pas une bonne nouvelle pour les opposants à l’éolien. Siemens aura les moyens financiers de développer la turbine de 8 mégawatts (MW) de puissance promise dans les appels d’offre français. Le prototype Adwen était toujours à l’étude et Areva / Gamesa n’avait pas les moyens financiers de développer à la fois la turbine de 8 MW, dont le coût de développement est d’environ 100 millions d’euros (M€), et de mettre en place son seul projet éolien offshore « Vikinger ».

    Malheureusement, l’éolien offshore n’apportera presque pas d’emplois en France. Les habitants de la région qui escomptaient du travail peuvent se faire du souci. Il ne faudra pas compter sur les postes locaux de maintenance : c’est l’entreprise allemande Siemens qui en sera responsable. Les Allemands vont d’abord utiliser leurs effectifs, et ils ne formeront des « locaux » à la marge que pour des tâches subalternes. Il n’est en effet pas économiquement pertinent pour une entreprise de former quelques dizaines de personnes éparpillées ici et là. Le personnel doit être transférable, « mutualisable ».

    Par ailleurs, Siemens a déjà ses outils de production et ses fournisseurs pour construire les éoliennes, et ils ne se sentiront pas obligés d’embaucher des Français. Si l’État français demande des garanties d’emplois locaux dans les accords de rachat avec Gamesa / Adwen / Areva, ce sera juste une façade rutilante pour rassurer la population et calmer les esprits.

    C’est affligeant mais, en clair, il n’y a aura pas d’emplois locaux. Les élus avaient été prévenus il y a un an, mais ils ne savaient comment allait se dérouler le scénario. Maintenant, ils savent. L’éolien offshore en France sera allemand, danois, mais pas français.

    Alstom sortira de l’éolien quand cette entreprise aura mené à terme les trois projets offshore français promis, à contrecœur, au gouvernement français par General Electric lors du rachat d’Alstom Power, sauf s’ils trouvent une solution de sortie d’ici là

    Les turbines des six projets français d’éoliennes devaient être de fabrication française (trois projets avec Alstom et trois autres avec Areva). Mais maintenant, adieu la filière éolienne française et les emplois locaux avec la sortie de notre fleuron français Areva.

    En revanche, les nuisances visuelles, le tourisme sacrifié, les dégâts environnementaux, les prix d’électricité en hausse, les populations divisées, et les élus décrédibilisés sont une réalité.

    Et tout ça pour des projets inutiles, ruineux pour les contribuables, et… si peu d’emplois français.

    Michel Gay, 5/02/2016 0

    Source : Contrepoints, le nivellement par le haut

    http://www.polemia.com/le-vent-sessouffle-dans-lemploi-eolien/

  • Trente-cinq ans de destruction agricole

    Début des années 80, je travaillais à la Préfecture. Comme à chaque manifestation prévue, les cars de CRS étaient stationnés sur le parking intérieur. Les fenêtres de mon atelier étaient ouvertes et la discussion s’engagea avec un CRS :

    • « On attend qui, aujourd’hui ? »
    • « Les agriculteurs légumiers du nord du Département qui vont venir foutre le bordel »

    Et sans que je lui demande quoi que ce soit, ce policier me déballa tout le bien qu’il pensait de ce genre de manifestation et des méthodes de « maintien de l’ordre » auxquelles il était astreint, lui et ses collègues.

    • « On sait par où ils arrivent et ce qu’ils vont faire. Les renseignements généraux les suivent et nous informent de leur avancée, de leur dispositif et de leurs intentions. Ils ont monté leurs fourches sur leurs tracteurs et leurs remorques sont pleines de légumes qui baignent dans le lisier et ils vont en foutre partout, en attendant de s’en prendre aux bâtiments publics. On aura l’ordre de ne pas bouger jusqu’à ce soir et puis on nous demandera de charger pour dégager les accès et vous permettre de sortir. Voilà, c’est toujours comme ça que ça se passe avec les agriculteurs, alors qu’on pourrait facilement les arrêter en rase campagne. On n’a qu’à nous laisser faire un peu et croyez-moi, quelques phares ou rétroviseurs de tracteurs pêtés avec nos matraques, ça leur ferait réfléchir à deux fois avant de revenir ».

    Il parlait cash notre CRS et les choses se sont passées globalement comme il le disait et même en pire.

    Une fois arrivés, les agriculteurs ont commencé à vider leurs bennes sur la quatre voies qui jouxtait la Préfecture en écrasant et étalant bien les légumes souillés et ont commencé à labourer le terre-plein central dont le gazon commençait juste à pousser et ont arraché les arbres qui agrémentaient ce terre-plein.

    Après le casse-croûte, vint l’heure de la réunion avec le Préfet, rituel incontournable, duquel dépendait la suite des évènements et là il faut croire que les instructions données à ce fonctionnaire ne correspondaient pas aux attentes des manifestants puisque quelques instants plus tard, une cohorte de tracteurs entoura la Préfecture et commença à s’attaquer aux grilles avec leurs fourches.

    A notre grande stupéfaction, les grilles de cette Préfecture inaugurée l’année précédente qui n’avaient visiblement pas été conçues pour résister à un tracteur normal s’effondrèrent les unes après les autres provoquant la stupéfaction du personnel et l’agitation soudaine des forces de polices qui jusque-là étaient restées l’arme au pied. 

    Commença alors la riposte qui dura assez longtemps, les forces de l’ordre n’étant pas assez nombreuses. Leur faible équipement en grenades lacrymogènes nécessita même l’appel à un hélicoptère de la gendarmerie qui put atterrir sur la piste du parc de la Préfecture pour les ravitailler.

    La charge finale fut violente et ponctuée de jets de grenades offensives au bruit caractéristique et lorsque nous pûmes sortir de l’enceinte de la Préfecture, un spectacle de désolation s’offrit à notre vue et une réflexion nous vînt immédiatement à l’esprit : « Comment avait-on pu laisser faire ? »

    Aujourd’hui, rien n’a changé. Des recettes de impôts et des sièges de la MSA brûlent, des dégradations affectent les voiries, des tonnes de matériaux (plastiques, palettes, plaques d’amiantes, bidons,…) sont déversés dans les rues. Tout cela aux frais des contribuables.

    Trente-cinq ans après les faits que je relate, les agriculteurs, enfin ceux qui croient encore au modèle proposé par la FNSEA et les banques qui repose sur l’endettement et le productivisme (la France est en tête des utilisateurs de pesticides), continuent à chaque crise des cours à casser et à détruire le patrimoine commun et à pénaliser le citoyen lambda avec l’assentiment de fait des pouvoirs publics.

    Trente-cinq ans que les élus et les gouvernements successifs s’accusent mutuellement de n’avoir rien fait lorsqu’ils étaient au pouvoir, qui accusent « Bruxelles » ou qui somment aujourd’hui leurs concurrents politiques d’agir vite (point de vue de P. Méhaignerie dans Ouest France du 17/02) alors qu’ils ont toujours caressé dans le sens du poil cet électorat qui vote de moins en moins pour eux et part désormais en bataillons serrés vers le FN.

    Trente-cinq ans qu’on présente cette image d’Epinal d’une agriculture respectueuse et qui préserve la nature, immédiatement démentie pas les exactions de ceux qui, empêtrés dans le système syndical et bancaire, ne savent plus comment s’en sortir.

    Trente-cinq ans d’élevage intensif hors sol qui favorise la propagation des maladies et l’abattage de troupeaux l’appauvrissement des terres, la pollution de l’eau et la propagation des algues vertes.

    Trente-cinq ans de faillite politique. Lorsqu’on est confronté à une crise industrielle, on parle (un peu) accompagnement, reconversion, indemnisation et si des salariés, d’aventure, se montrent un peu violent ou retiennent un dirigeant d’entreprise pendant 24 heures, le bras armé du maintien de l’ordre et de la justice s’abat sur eux sans trembler : il n’est pas question de laisser faire, alors que pour les exactions de syndicalistes agricoles égarés, on fait preuve d’une grande tolérance pour ne pas dire de laxisme.

    Trente-cinq ans que ça dure. J’aimerais bien que chacun prenne enfin ses responsabilités, en particulier la FNSEA, qui sous couvert de protection des agriculteurs, les mène inexorablement à leur perte. 

    par Michel DROUET (son site)

    http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/trente-cinq-ans-de-destruction-177781

  • Brésil : le produit anti-moustique pulvérisé est plus toxique que le virus Zika

    La peur du virus Zika continue d’alimenter l’actualité. Au Brésil, l’armée a été mobilisée pour visiter plus de trois millions d’habitations. Le but officiel est d’y déceler tout lieu propice au développement des moustiques porteurs du virus.

    A la fin de ce reportage diffusé au journal télévisé belge, il est pourtant dit que seuls 41 cas d’encéphalites sont attribuées avec certitude au virus Zika. Par contre, selon certains chercheurs, les produits toxiques anti-moustiques pulvérisés abondamment pourraient être les vrais responsables de la majorité des encéphalites constatées au Brésil !


    Les militaires mobilisés pour éradiquer le virus Zika au Brésil avant les JO

    http://www.medias-presse.info/bresil-le-produit-anti-moustique-pulverise-est-plus-toxique-que-le-virus-zika/49184

  • Monsanto va être poursuivi pour crimes contre l’humanité à la Cour pénale internationale

    DE L’UNION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE NAÎT UN TRIBUNAL INTERNATIONAL CONTRE LE COLOSSE DES BIOTECHNOLOGIES.
    Après les maintes controverses autour de ses OGM et de sa stratégie impérialiste, la firme américaine Monsanto est encore une fois sous le feu des projecteurs !
    Elle est invitée du 12 au 16 octobre 2016 à La Haye (Pays-Bas) à venir se défendre devant un tribunal contre de multiples chefs d’accusation. En effet, un collectif international de juristes, d’ONG, de mouvements citoyens et de personnalités (constitué en un comité de 24 personnes et 21 associations) souhaite poursuivre en justice la multinationale, accusée
    « de polluer l’eau, les sols ou l’air, d’accélérer l’extinction de la biodiversité et la progression de ce que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle l’« épidémie de maladies chroniques évitables » (cancers, maladies d’Alzheimer ou de Parkinson…) ou encore de menacer la souveraineté alimentaire des peuples, par le jeu des brevets sur les semences et de la privatisation du vivant »(Libération).
    Voici ce qui a été annoncé lors d’une conférence de presse jeudi dernier, en pleine COP21. Mais est-ce possible en l’état actuel du droit ou ne s’agit-il que d’un énième coup médiatique ? En quoi ce tribunal est-il insolite et novateur ? Tour d’horizon des différents enjeux avec cette revue de presse de la Mission Agrobiosciences.
    Rien n’a été laissé au hasard…
    Le procès, tout d’abord.
    Même s’il est vrai que ce tribunal n’aura pas de reconnaissance institutionnelle, il se différencie des précédentes actions menées en ce sens car il se composera de véritables juges et avocats internationaux, à l’image de Corinne Lepage (avocate et femme politique française engagée fortement en faveur de l’écologie et spécialiste du droit de l’environnement). Il s’agira aussi de vrais chefs d’inculpation, établis à l’aide du droit international en vigueur, notamment les « Principes directeurs sur les entreprises et les droits de l’homme »(approuvés en 2011 par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies) et les crimes de droit international tels que définis par la Cour Pénale Internationale (CPI).
    Marie-Monique Robin, réalisatrice entre autres du documentaire « Le Monde selon Monsanto » et « marraine » du Tribunal Monsanto, l’affirme clairement dans Le Monde : «  une vraie procédure judiciaire, de vrais juges, de vrais avocats, de vrais témoins ». L’entreprise Monsanto est d’ailleurs invitée à se présenter munie de son aréopage d’avocats pour tenter de contrer les arguments de l’accusation.
    Le choix du lieu.
    La Haye, ville où siège le gouvernement des Pays-Bas mais aussi la CPI et la Cour internationale de justice, ainsi que de nombreuses autres institutions européennes et internationales, notamment l’Office européen des brevets… Le Monde nous rappelle que la Haye a été en outre le théâtre d’un autre tribunal (un vrai, celui-ci) qui a condamné en juin 2015 l’Etat néerlandais à réduire ses émissions de GES (gaz à effet de serre) de 25 % d’ici à 2020 par rapport à 1990. Cette décision donnait alors raison à l’ONG Urgenda qui estimait que « l’effort actuel était insuffisant au regard de la contribution des Pays-Bas au réchauffement planétaire, et qu’il était du devoir du gouvernement de protéger sa population contre les impacts attendus du dérèglement climatique ».
    Des actions similaires ont depuis vu le jour en Belgique et en France, portées respectivement par les associations Klimaatzaak et « Notre affaire à tous ».
    Un pavé dans la mare pendant la COP21 ?
    Même si l’estimation du niveau d’émissions de GES provenant de l’ « agriculture industrielle » varient en fonction des sources (ONU, Inra, Greenpeace, etc.) et des variables prises en compte, tous semblent au moins s’accorder sur le fait qu’il s’agit d’un paramètre important ayant un impact non négligeable sur le changement climatique. C’est en fait « le symbole d’une agriculture industrielle et chimique qui pollue, accélère la perte de biodiversité, impacte la santé des peuples et contribue de manière massive au réchauffement climatique » explique Bio à la une, et ce, parce que les firmes comme Monsanto semblent courir uniquement après le profit. Elles menacent donc « la santé des humains et la sûreté de la planète ».
    Le cas Monsanto devrait servir d’exemple pour toutes les autres (sous-entendu, Syngenta, Bayer, BASF et compagnie) en situation oligopolistique sur les marchés des biotechnologies et des produits phytopharmaceutiques.
    Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
    Les faits ne datent pas d’hier. Plusieurs actions isolées ont déjà été menées contre Monsanto aux quatre coins du monde. Mais Libération pointe du doigt la façon habile dont les firmes « très bien outillées » de ce type contrent tout recours en justice en provisionnant chaque année des sommes astronomiques dédiées à cet enjeu et en rendant le parcours des victimes difficile. Enfin, en cas de défaut avéré, elles préfèrent toujours « conclure un règlement amiable, de manière à éviter qu’émerge une jurisprudence défavorable. » En outre, « pour l’heure, aucun outil juridique ne permet de poursuivre au pénal une entreprise ni ses dirigeants qui sont responsables d’un crime contre la santé humaine ou l’intégrité de l’environnement » explique Marie-Monique Robin.
    Ce tribunal se fait donc l’écho de toutes les victimes via une attaque, certes factice, mais groupée et d’ampleur inégalée.
    Et maintenant ?
    La mission est de taille. Le travail consiste désormais en l’établissement de « tous les faits reprochés au géant de l’industrie biochimique avant de le juger pour les dégâts directs et indirects causés par ses produits vendus dans le monde entier » (Bio à la une). Seront mis en exergue les exemples du glyphosate (molécule active du fameux herbicide de Monsanto, le Round up) et ses multiples conséquences potentielles ou avérées (autisme, cancer, intolérance au gluten et intoxication, selon Bio à la une), mais aussi les PCB (polychlorobiphényles, ou pyralènes, des polluants organiques persistants (Libération)) et la dioxine. Et la liste n’est pas exhaustive…
    Un an ! C’est à peu près le temps qu’il reste pour rassembler ces chefs d’inculpation, les participants issus des cinq continents mais aussi et surtout les fonds nécessaires estimés à 1 million d’euros (rien que ça !)
    « à travers la plus vaste plate-forme de crowdfunding international jamais réalisée à ce jour » (Libération). L’enjeu est de parvenir à faire évoluer un droit naissant, celui de l’environnement et d’impulser une dynamique de modification du droit international, notamment en amendant « le statut de Rome à l’origine de la Cour pénale internationale » (Le Monde) pour intégrer le crime d’ « écocide » (au sens général de destruction de l’écosystème, et donc de notre planète) dans les compétences de jugement de la CPI, au même titre que les « Les crimes :  de génocide, contre l’humanité,  de guerre et  d’agression ».
    Est-ce enfin l’heure de vérité de Monsanto ?
    Pas encore. La firme n’est plus à un scandale ou procès près. Dans l’immédiat, le message ne s’adresse de toute façon pas tant aux titans du secteur phytopharmaceutique qu’aux grandes instances juridiques et pénales qui auront sans doute les yeux rivés sur cet autre tribunal à la Haye en octobre prochain. S’il s’avère que ce projet rencontre bel et bien le succès attendu (en terme de modification du droit), il se pourrait alors que le géant Monsanto montre des premiers signes de faiblesse…
    Revue de presse de la Mission Agrobiosciences, 8 décembre 2015.
    Sources :
    Monsanto : pour que justice germe Coralie Schaub, Libération, 2 décembre 2015
    Justice environnementale : « Pour nous citoyens, le droit est une arme » Angela Bolis, Le Monde, 4 décembre 2015
    Des citoyens et des ONG s’unissent pour créer un tribunal international contre Monsanto Camille Anger, Bio à la une, 6 décembre 2015

  • Nous allons devoir réapprendre à vivre avec plus de simplicité et de frugalité

    Il n'y a pas que la haute technologique qui permette de changer les choses. Des techniques plus traditionnelles sont parfois bien plus indiquées pour réhabiliter des écosystèmes mourants ou endommagés, ou pour en améliorer la productivité.Cette agriculture de subsistance fondée sur la permaculture et la biodynamie est adaptée à une faible consommation d'eau, d'engrais et de pesticides. La permaculture, dont le concept a été rendu populaire par des chercheurs agronomes comme Bill Molison et David Holmgren, permet de créer des terres agricoles qui copient les types de relations qui existent dans la nature entre différentes plantes, tout en leur conférant une grande productivité. On a d'ailleurs pu constater qu'après l'effondrement de l'URSS, la Corée du Nord et Cuba se sont retrouvés sans pétrole et sans soutien agricole. La Corée du Nord, avec son organisation centralisée et dirigiste, a souffert d'une famine gigantesque qui a provoqué plusieurs millions de morts. Cuba, en libéralisant l'agriculture, en maximisant les surfaces agricoles (sur les toits des immeubles, dans les parcs et terrains vagues, etc.) et en utilisant des techniques de permaculture, a réussi non seulement à faire survivre sa population, mais aussi à augmenter la production et la qualité de la nourriture.
         Dans l'habitat, les constructions passives permettent d'utiliser la lumière et la chaleur du soleil, comme on le faisait déjà de manière traditionnelle. Ces techniques avaient été laissées pour compte à cause du chauffage et de la climatisation bon marché. L'architecture moderne, narcissique et indulgente, a longtemps fabriqué des bâtiments difficiles à chauffer, refroidir et à aérer.
          Nous sommes aujourd'hui familiarisés avec des ampoules plus économes, les éoliennes et les capteurs solaires, le tri des ordures et des déchets ménagers, le recyclage du papier et la suppression progressive des bouteilles et des sacs en plastique, des voitures hybrides ou électriques, le covoiturage, le slow food, la nourriture bio... Mais ces habitudes n'ont qu'un effet de marge si nous n'apprenons pas à vivre avec le moins de consommation d'énergie fossile possible. (Surtout, cette manière de vivre rentre tout à fait dans le cadre du capitalisme vert et met plus en évidence une vision alternative de la société de consommation qu'un changement en soi : note de l'équipe d'oragesdacier).
         Il faut être réaliste : les énergies renouvelables ne sont pas compatibles avec les échelles des systèmes développés en s'appuyant sur des énergies fossiles abondantes.
         Le système doit changer.  
         Au lieu de chercher à faire rouler une voiture avec autre chose que du pétrole, il serait temps de réfléchir à un mode de vie sans voitures. La structure sociale va devoir évoluer, perdre ses habitudes et accepter ses limites : on ne peut pas, par exemple, faire voler des avions commerciaux à l'électricité tout comme on ne fabrique pas des pièces en titane avec la seule électricité. C'est bien l'ensemble de nos habitudes et de notre culture qu'il faut changer. Sans nouvelles valeurs, nous n'y arriverons pas. 
         C'est ainsi que l'on voit se développer dans les milieux écologistes l'éloge de l'inefficience. Comme le dit avec humour l'écrivain américain James Howard Kunstler, critique du système urbain et financier moderne, "l'efficience est la route la plus rapide pour l'enfer". Une économie inefficace est plus chaotique, voire plus complexe sur certains aspects, qu'une économie efficace qui réduit la diversité des espèces cultivées, qui concentre les processus en augmentant leurs volumes et donc augmente sa propre dépendance envers ceux-ci. Ce que l'on conçoit comme une complexité technologique est en réalité une simplification des flux. Or, l'écologie d'une prairie n'est pas efficace. De nombreuses variétés de fleurs et d'herbes gardent le sol fertile et sain. Une seule espèce cultivée en monoculture est certes efficace mais va épuiser le sol de ses éléments nutritifs, faciliter l'érosion et finalement détruire rapidement ce sol, et pour longtemps. Toute la nature est un système inefficace ! 
         En plus de l'inefficience, il nous faut apprendre la suffisance. Être satisfait d'assez. Prendre soin des vrais besoins et non des fausses envies. C'est une des clés du bonheur que de mesurer sa propre vie non pas à la quantité mais à la qualité. Aux relations plutôt qu'aux choses. Ajoutons aussi l'imagination et le refus des carcans et des dogmes. Soyons créatifs pour trouver des solutions aux problèmes, pour découvrir une saine satisfaction dans des modes de vie plus positifs. Nous devons apprendre à devenir une culture qui soit comparable à celle à laquelle les Russes s'identifient et qu'ils surnomment Непобедимый -nepobedimyi, c'est-à-dire invincible. Nous devons apprendre à devenir invincibles
         Nous allons devoir réapprendre à vivre avec plus de simplicité et de frugalité, la simplicité ne voulant pas dire vivre pauvre et dans la misère. Il suffit d'avoir ce dont on a besoin et de ne pas vouloir ce dont on n'a pas besoin. Quant aux villes et à l'urbanisme, les Romains savaient construire en béton armé des immeubles de cinq étages leur empire était sillonné de routes. Les anciens Chinois avaient déjà, il y a 3 000 ans, un commerce florissant grâce à leur réseau de canaux et leur science. Une civilisation sans pétrole peut exister et peut être florissante. 
         Mais la population mondiale actuelle et son accroissement exponentiel programmé interdisent tout retour en arrière. les programmes d'aide aux populations dites sous-développées supposent une croissance massive du PNB mondial et des ressources alimentaires par habitant. La question n'est donc pas de réduire la croissance, mais de la réorienter vers des ressources sûres et renouvelables. La production agricole devra certainement doubler d'ici une trentaine d'années et cette production sans précédent devra être indéfiniment maintenue. Or, on ne sait comment réagir face à la perte programmée des sols et des ressources. L'enjeu sera de gérer la contraction. L'unique réponse possible à un tel défi passe par des investissements massifs dans la recherche, l'irrigation, l'entretien des sols, l'organisation de l'exploitation des ressources marines, etc. Ensuite, la question n'est pas de savoir si le changement est possible techniquement (il l'est sans doute), mais de savoir si nos gouvernements seront capables d'avoir la volonté, la vision, la compétence nécessaire pour coordonner un effort global, pour affronter rapidement tous ces problèmes, et si l'on disposera du temps nécessaire pour le faire, avant qu'une crise majeure n'arrive et que l'on converge allègrement, tous ensemble, vers un effondrement global de notre système économique et de notre civilisation. 
         L'expérience de ces dernières décennies permet d'en douter.
    Piero San Giorgio, Survivre à l'effondrement économique

    http://www.oragesdacier.info/2016/02/nous-allons-devoir-reapprendre-vivre.html

  • ILS VEULENT NOUS DÉTRUIRE…

    Ecoutons le biologiste Konrad Lorenz dans son livre L’agression : une histoire naturelle du mal :« Dans la pensée occidentale, il est devenu courant de considérer comme étranger au monde des valeurs tout ce qui peut être expliqué par les lois de la nature. Être scientifiquement explicable équivaut à une dévalorisation ».

    La société de consommation, aux ordres du mondialisme néglige notre environnement, dans un silence complice. Cette volonté du profit à outrance, détruit le monde rural et agricole, au nom d’un soi-disant progrès industriel, afin d’éliminer en assouvissant les derniers métiers encore libres. Les  » ripoux » qui nous gouvernent, falsifient l’histoire en faisant de notre passé « des temps obscurs » pour ainsi installer leur « prêt à penser » dans une société d’esclaves, délocalisables pour un enfer mondialiste. Il ne faut pas que le peuple comprenne la lente robotisation qui s’installe. Notre écologisme est fondé sur le drame de l’homme déraciné, la dégradation des rapports humains, l’inhumanité des villes, la destruction de la nature n’est que la partie visible de cette tragédie…

    Afin de mieux contrôler le monde agricole, on brevette les graines, de telle sorte qu’il deviendra impossible d’ensemencer sans passer par les grands groupes agroalimentaires qui détiendront les semences et empêcheront toute initiative personnelle de culture, comme cela se fait depuis la création. Imagine-t-on un catalogue de semences autorisée ? Peut-on breveter le vivant et de quel droit ? Alors que les semences appartiennent à l’humanité ? Seule une invention peut l’être, jusqu’où iront-ils ? Puis vient l’ère des OGM, semences, fertiles qu’une fois, permettant au monde agro-alimentaire de contrôler définitivement toute production mondiale. Une question vient à l’esprit, qui gouverne ? La France était autrefois autosuffisante. Depuis l’industrialisation du monde agricole, fin des années 50, elle est devenue importatrice de nourriture, qu’elle produisait avant ! Comme l’Europe d’ailleurs. « Il n’y a plus de sécurité alimentaire, le devoir d’un Etat c’est de nourrir sa population ?S’insurge l’ingénieur agronome Claude Bourguignon, spécialiste de la microbiologie des sols, puis il poursuit : « On a fait disparaitre 92% de nos agriculteurs depuis 1950, grave constat de faillite. Un phénomène de désertification des campagnes a suivi, la diversité des légumes a fait place aux grandes terres ensemencées pour une seule culture. Ces surfaces énormes furent industrialisés à coup de fertilisants et pesticides sortant des usines qui en temps de guerre fabriquent les gaz de combat. Pour éliminer les petits producteurs fabriquant des fromages fermiers, on fait imposer à l’Europe par du lobbying des normes d’hygiène extrêmes… afin d’être dans les normes, comme le petit fermier ne peut suivre, il disparait et des zones se désertifient…En un siècle nous avons détruit autant de terres qu’en 6000 ans d’agriculture qui nous ont précédées ».

    Il dénonce la mort des terres étouffées par les engrais chimiques, comme par un profond labourage devenu destructeur. Ces affirmations inquiétantes, nous laissent présager un avenir dramatique quant à la survie de l’humanité. Quant aux produits sortis de cette industrie alimentaire, quelles sont les conséquences à plus ou moins longue échéance sur le métabolisme humain ? Lorsque nos sols appauvris ne pourront plus donner le nécessaire vital, que ferons-nous ? Selon Claude Bourguignon :« L’état désastreux des sols ne nous permet déjà plus de faire vraiment de la culture, pour autant que cela consiste encore à faire pousser des plantes saines. Tout ce que nous sommes actuellement capable, c’est d’essayer, par des moyens chimiques, « de maintenir en vie des plantes qui ne demandent qu’à mourir tellement elles sont malades »

    Le réchauffement climatique risque de changer la face du monde, dans sa géographie, comme dans ses multiples conséquences environnementales. Il est important que l’homme soit à l’écoute de ce qui l’entoure car la disparition d’une espèce pourrait avoir de graves conséquences pour notre survie. On est proche de la catastrophe avec les abeilles, mais on continu à traiter les champs jusqu’à quand ? Ne faut-il pas sortir d’un monde consumériste nous entraînant vers une faillite risquant de nous être fatal ? Ne faudrait-il pas retrouver les valeurs de notre civilisation qui pendant des siècles produisait dans l’esprit de la qualité et du beau, dans le soucis du consommateur, en respectant le rythme des saisons ? Comment continuer à soutenir une agriculture intensive et consommer des produits qu’il faut traiter avec des combinaisons et des masques ? Existe-t-il des gens pour croire qu’ils n’absorbent pas cette chimie et qu’elle ne les rendra pas malade à plus ou moins brève échéance, voir les tuer. Mais désire-t-on la santé des citoyens, le business compte plus, alors que la nourriture, le disait Hippocrate, reste la première médecine ! La dégradation de l’environnement, la déforestation, les migrations des peuples, la pollution et le gaspillage, tout cela va changer non seulement les sociétés mais tout l’écosystème.

    C’est la vie de l’homme à travers les espèces, d’abord, qui est en danger, l’environnement, saccagé aura de graves conséquences… Notre destin n’est-il pas de préserver et d’enrichir au lieu de détruire ? L’écologie, c’est transmettre le respect des hommes et de toute vie dans le cycle de l’ordre naturel. N’est-il pas préférable de produire moins mais de meilleure qualité ? Nous préserverions alors l’écosystème dans une gestion plus responsable des denrées alimentaires. Au-delà des questions de gâchis, se posent celles d’une société de consommation produisant à outrance et appauvrissant les sols. N’est-il pas urgent au nom de l’expérience positive, de renouer avec les temps où nous vivions mieux et plus sainement. Le relèvement souhaitable implique de renouer ce qui fut dénoué, de ramener ce qui fut éloigné, de rappeler ce qui fut oublié, bref, de faire une révolution vers la richesse de notre passé et de se réenraciner dans l’essentiel de la vie communautaire, l’humanisme de notre identité. Je garde à l’esprit que dans toute souffrance humaine ou animale, il y a le regard qui vous transperce, l’appel à l’aide et à la charité. Que pour être vraiment ce que nous devons être, telle l’ancienne chevalerie, nous devons aider, soutenir, défendre, bref répondre à l’appel. Tout cela ne peut se faire qu’avec humilité et détachement.

    Notre résistance sera celle d’hommes désirant retrouver les libertés contre ce monde de robots. Nous reprendrons notre destin face à ce monde vieillissant. Bref des citoyens retrouvant toute l’étendue autonome de leurs droits sur les affaires des communautés proches. Une sorte d’anarchie où plutôt une autonomie, laissant au sein de l’Etat, une famille qu’une couronne écologique semée de lys représentera mieux, comme elle le fit jadis, notre destinée… Alors

    Libérons-nous ! Notre jour viendra…

    Frédéric Winkler

    http://www.actionroyaliste.com/

  • Billet hebdomadaire de l’Action française Provence - Point de vue sur l’actualité : Les boues rouges et le mythe du Progrès

    La Provence possède par ses calanques un paysage et une faune extraordinaire transmis de génération en génération. Il est regrettable que dans cette transmission, ait été inclus depuis 120 ans, l’habitude de rejeter l’aluminium dans la mer Méditerranée. En effet, en 1893 fut installée à Gardanne une usine d’aluminium spécialisée dans la fabrication d’alumines spéciales. Celles-ci ont la particularité de produire des déchets toxiques de couleur rouge. Aujourd’hui, l’usine appartient à Alteo, premier producteur d’alumines et ces pratiques écologiquement désastreuses persistent. Pourtant, dès 1963 le biologiste Alain Bompard dénonçait déjà le processus dévastateur.

    Malgré cette mise en garde, rien n’a été fait pour enrayer la catastrophe. Il aura fallu attendre la fin de l’année dernière pour apercevoir un vague changement de discours. Alteo a en effet déclaré qu’il cesserait de rejeter de la boue rouge dans la mer à partir du 31 décembre 2015 - il bénéficie de l’autorisation de rejeter pendant six ans ses déchets dans l’eau-. Il s’agit donc de savoir pourquoi Alteo bénéficie d’une telle indulgence depuis le début du scandale des boues rouges ? Pourquoi Manuel Valls et Ségolène Royal ont appuyé la reconduction d’autorisation d’Alteo comme le révèle le Canard enchainé ? Tout simplement parce qu’Alteo a pratiqué ce qu’on appelle le chantage à l’emploi. L’entreprise fournit en effet dans la région, de l’emploi direct à 400 personnes et indirectement contribue à celui d’un millier de personnes. Dans une région en crise, Alteo a alors beau jeu de déclarer que tout encadrement de son activité l’obligerait à licencier ou à fermer. Obsédés par l’idée de croissance et guère sensibles à la question du rapport entre la personne et son environnement, nos hommes politiques ont cédé à ce chantage. L’économie et la sainte croissance valaient bien de tuer un environnement millénaire et nuire à la santé des personnes. Il y a là, la marque d’un double problème de nos dirigeants : premièrement, ceux-ci, depuis la Révolution, considèrent que leurs actions visent uniquement au bien-être économique traduit par la courbe de croissance. [.....]

    La suite sur La page Facebook de l’Action française Provence

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Billet-hebdomadaire-de-l-Action