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écologie et environnement - Page 149

  • Ces industriels qui ont financé Hulot

    Les grandes armes de la déstructuration et de l'uniformisation des sociétés traditionnelles sont le Réchauffement Climatique anthropogénique, les énergies renouvelables, la migration de masse et le développement durable dont la biodiversité est depuis le sommet de Rio de 1992 le vrai poumon... À la condition toutefois qu'elle ne concerne que les écosystèmes, les espèces et les gènes mais justement pas les races-qui-n'existent-pas que l'on entend fusionner au plus vite. Afin qu'en effet, noyées dans un magma global, elles cessent d'exister.

    D'où l'importance qu'ont prises ces notions dans l'économie du monde au point que plus l'on accuse les banques et le système militaro-industriel de financer les organisations climato-sceptiques et anti-mondialistes et plus en réalité elles sponsorisent l'imposture écologiste par le truchement de leurs Fondations.

    Si on pouvait encore en douter le parcours du charlatan Hulot serait là pour le démontrer. Deux rappels historiques devraient y suffire.

    Sa nomination par Hollande en décembre 2012 au poste « d'envoyé spécial pour la protection de la planète », avec à la clé son rôle majeur dans l'organisation de la COP 21. « Les objectifs de cette mission, dira-t-il, seront de sensibiliser, d'informer et de mobiliser la communauté internationale sur la crise écologique mondiale et les moyens pour y faire face, notamment là où ces enjeux ne sont pas suffisamment pris en compte ». En 2002 déjà il avait accompagné Jacques Chirac au Sommet Mondial du Développement Durable de Johannesburg. « La maison brûle », s'était écrié celui-ci, omettant de préciser que c'était peut-être la conséquence des masses qui y pullulaient. Ils y rencontrèrent longuement le Saint des Saints, Mandela.

    La lune de miel avec Sarkozy dura moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Entre le retrait de la loi carbone pour l'un et la porte du Grenelle de l'Environnement claquée par l'autre, il y a toute la différence existant entre l'écologie utopiste et la réalité d'un monde qui roule vers ses 11 milliards de terriens. Mais c'est également toute la futilité du message de Hulot, étranger à la tragédie à laquelle est confrontée notre planète. Il est vrai que ce nouveau ministre d'opérette, détesté de la plupart des véritables écologistes, n'a jamais cessé d'être un mercenaire des intérêts corporatistes transnationaux. Ayant été stipendié au cours de sa carrière par Bouygues, EDF, L'Oréal, Veolia, Volvo, Autoroutes du Sud, Telekom, TF1, Valoplast, Apple, Décathlon, Lafarge, St Gobain, Tetra Pak, Sanofi, le Groupe Accor, Vinci etc... Eva Joly qui le détestait le disait « candidat des multinationales ». D'autres moins aimables parlèrent « d'escrologiste ». Ou encore de "télécologiste" ou de "hélicologiste". Il faut en effet se garder d'oublier que ce brave garçon, pendant des années, fut payé par TF1 33 000 euros par mois pour quatre émissions annuelles d’Ushuaïa d'une durée d'une heure, sponsorisées par Rhône-Poulenc, véritable archétype d'entreprise capitaliste pollueuse et destructrice de l'environnement.

    Pour trouver aussi profondément inféodé au monde de l'argent et de l'industrie toxique sans doute faut-il aller chercher du côté du WWF et de Greenpeace. Et encore...

    R. B. Rivarol du 6 juillet 2017

  • Nicolas Hulot veut une énergie polluante et deux fois plus chère

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    L’idéologie est imperméable à la raison : Greenpeace enseigne que chaque centrale nucléaire est une menace mortelle. Il faut donc les supprimer toutes et détruire l’outil offert par Charles de Gaulle à la France. Nicolas Hulot prévoit de détruire d’abord un tiers de cet outil, les centrales les plus anciennes. Sait-il – l’idéologie évite l’instruction – que toutes les pièces d’usure d’une centrale nucléaire sont remplacées régulièrement, comme pour les avions, et que la cuve de toutes les centrales nucléaires a été reconnue valable pour 80 ans (tests faits aux États-Unis).


    Pendant que, sur toute la planète, tous les pays qui en ont les moyens se lancent dans le nucléaire à la suite de la Russie, la Chine et l’Inde, l’Europe de l’Ouest, elle, de la Manche à l’Oder, se suicide 1. L’Europe de l’Ouest satisfait les appétits gargantuesques de l’industrie éolienne 2 allemande, danoise et espagnole (chinoise !).

    L’industrie éolienne pollue ! Dans le moins grave des cas, chaque éolienne doit être accompagnée d’une centrale thermique au gaz. La France pourra progressivement se vanter de polluer presque autant que l’Allemagne alors qu’elle est actuellement un modèle dans la lutte contre la pollution. Pour bien copier l’Allemagne, elle pourra installer des centrales au lignite et au charbon…

    Faut-il vraiment rappeler que la France importe tout en matière d’énergie, à part ses centrales nucléaires ? Faut-il préciser que la France vient d’offrir tous les secrets de ses centrales à la Chine ? Elle a agi de même pour les milliers de trains rapides chinois. La Chine vend aujourd’hui en masse la technologie française à toute la planète.

    Pour éviter tout malentendu, précisons que la France, si l’apocalypse Hulot devait se réaliser, se retrouverait tout simplement sans électricité et avec beaucoup de chômeurs supplémentaires : la création artificielle d’usines de matériel producteur d’énergie « verte » est impossible. Même l’Allemagne a fermé sa dernière usine de production de panneaux photovoltaïques et importe presque tout son matériel éolien de Chine ! Seules des variantes bien choisies du nucléaire de 4egénération auraient permis à la France de rester dans le peloton des nations industrielles.

    Malheureusement, en tous domaines, la France fait des choix suicidaires. Ainsi, ses fusées sont pour l’essentiel des engins à poudre sans avenir mais coûteux, elle est assise sur un eldorado énergétique et importe cette énergie, gangrenée par le chômage, elle importe en masse de la main-d’œuvre sans qualification… Si, demain, les taux d’intérêt redevenaient normaux, la faillite de la France ridiculiserait celle de la Grèce, tant elle vit à crédit…

    Et c’est donc cette France, jadis Lumière pour l’Europe, que Nicolas Hulot veut ruiner encore plus vite et qu’il veut plonger dans une pollution croissante. Il prétend sauver l’emploi ! Vraiment, l’idéologie est un obstacle infranchissable pour la raison…

    Notes:

    1. Un exemple ? La Belgique a participé à la mise au point du nucléaire de 4e génération, sans danger, sans déchets, utilisant des matériaux disponibles pour des milliers d’années (MYRRHA), elle est freinée dans sa recherche et finira par acheter les centrales que la Chine met au point grâce e.a. à la technologie belge…. 
    2. La Commission Européenne soutient un projet de 7.000 éoliennes géantes en mer du Nord. L’ensemble produirait 100 gigawatts… à chaque tempête pas trop violente. Ce projet, accompagné d’une île de 30 km² et d’un gigantesque réseau de distribution à travers toute l’Europe de l’Ouest, coûterait selon ses promoteurs (la North Sea Power Hub), 13 milliards d’euros. Le simple bon sens et un petit calcul suggèrent au minimum 1.000 milliards d’euros pour les éoliennes + les centrales thermiques de même puissance à maintenir au moins en stand by car le vent est capricieux + l’immense réseau de distribution. 

    http://www.bvoltaire.fr/nicolas-hulot-veut-energie-polluante-deux-plus-chere/

  • Ces parcs éoliens qui menacent la biodiversité et les espaces naturels

    Dans les zones protégées françaises, nous assistons à la prolifération de parcs éoliens qui menacent la biodiversité et les espaces naturels. Une énergie renouvelable qui met à mal la nature, c’est une absurdité sans nom, un non-sens écologique.

    Dans certaines régions françaises, plus de 50% des éoliennes sont construites en zones Natura 2000 de protection des oiseaux, ce qui pose de sérieux problèmes de cohabitation avec les espèces locales : risque de collisions avec les pales qui dépassent les 250 km/h, déviation des couloirs de migration, ce qui demande plus d’effort pour les oiseaux, fragmentation des espaces naturels qui met à mal la biodiversité de ces zones, dépressions causées par les turbines qui font éclater les capillaires des poumons des chauves-souris… Pour certaines espèces menacées ou rares, chaque cas de mortalité peut avoir un impact irréversible.

    Nous sommes un collectif citoyen qui lutte contre l’incohérence écologique de ces parcs éoliens construits en zones protégées.

    En France, la capacité éolienne cumulée représentait 12 000 MW début 2017. A l’horizon 2020, selon les objectifs du Grenelle de l’Environnement, la capacité devrait passer à 25 000 GW. Si nous nous félicitons de la politique de transition énergétique menée par les gouvernements successifs, nous nous inquiétons des conditions dans lesquelles cette politique est menée.

    Si rien n’est fait pour endiguer ce phénomène, la situation ne fera qu’empirer dans les prochaines années. Il est urgent que la France apprenne à concilier énergie renouvelable et développement durable !  

    Nous demandons à cet effet :

    1. Un moratoire immédiat sur les constructions d’éoliennes dans les zones protégées ou sensibles ;
    2. Des mesures de protection pour les ouvrages existants : bridage ou arrêt des éoliennes en période de risque, installation de dispositifs d’effarouchement ;
    3. Une amélioration de la qualité et de l’accessibilité des études d’impact et de suivi des parcs éoliens ;
    4. Une enquête quantitative sur la mortalité causée par les éoliennes en France.

    Vous aussi, joignez-vous à nous :

    • Signez la pétition qui sera remise à M. Hulot
    • Partagez-la
    • Interpellez directement le Ministre sur Twitter avec le message suivant : @N_Hulot, pour une vraie politique de #DéveloppementDurable, interdisez les éoliennes en zones protégées qui sont un non-sens écologique !

    Facebook : https://www.facebook.com/LeSouffleDBS/
    Twitter : https://twitter.com/LeSouffleDBS

    Un parc éolien ne devrait jamais menacer les espèces locales !

    Cette pétition sera remise à:

    • Ministre de la transition Ecologique et Solidaire
      Nicolas Hulot
    • Conseillère en charge de la biodiversité, de l’eau, de la mer et des territoires
      Justine Roulot

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/ces-parcs-eoliens-qui-menacent-la-biodiversite-et-les-espaces-naturels_188628.html

  • Zéro pesticide, travail collaboratif, permaculture : le pari réussi d’un collectif de vignerons anonyme

    Que cache ce « collectif anonyme » de vignerons ? Une joyeuse bande qui opère, depuis quelques années dans les Pyrénées-Orientales, une petite révolution dans le monde viticole français. Vignerons et vigneronnes adeptes du bio y expérimentent un mode de production alternatif, depuis la taille de la vigne jusqu’à la mise en bouteille. La philosophie de ce « collectif anonyme », soucieux de ne pas attirer l’attention sur le travail d’une seule et unique personne : utiliser le savoir-faire traditionnel, la permaculture, et leurs propres essais afin de produire des vins de qualité. 
    Au fond d’une impasse de Port-Vendres, dans les Pyrénées-Orientales, deux portes bleues marines. Aucun signe distinctif si ce n’est un gros van noir sur lequel est apposé le logo du collectif anonyme, un tire-bouchon limonadier semi-ouvert qui vient rappeler le « A » de « anarchie ». Tout est calme. Loin de l’agitation de la veille, quand Kris et ses deux partenaires, Julia et Jackie, ont mis en bouteille les 650 litres de leur millésime 2015 de grenache gris et blanc, soit plus de 800 bouteilles. A l’intérieur de l’ancien garage dont les murs ont été repeints à la chaux et les poutres à l’huile de lin, on est indéniablement dans un chai. Et plutôt atypique. Dans une des pièces, on trouve une machine pour le triage des grappes à la main, un pressoir à grains activé par une bicyclette fixée au sol, des barriques en chêne, et quelques-unes en plastique. 
    Dans une autre, encore des cuves et des barriques, ainsi qu’un petit bureau. Le matériel a été acquis sur des sites d’occasion. Dans la chambre froide, les cartons de commandes sont prêts à l’envoi, partout « où les gens ont de l’argent et ont soif » plaisante Kris, un des membres du collectif. Nul besoin de négocier avec une grande surface ou une enseigne de cavistes : leur production s’écoule entièrement grâce au bouche à oreille et aux réseaux sociaux. 
    Entretien sans pesticides, récolte et pressage à la main 
    Le collectif anonyme est un groupement d’intérêt économique (GIE) qui produit du vin naturel (ou vin nature) depuis 2012. Il est propriétaire d’une partie des 10,5 hectares de vignes qu’il cultive, certains en métayage, d’autres en fermage. En 2014, ils ont bénéficié d’une aide à l’installation. Kris a le statut d’exploitant agricole, Julia et Jackie sont cotisants solidaires. Les vignobles, achetés grâce à l’argent qu’ils ont gagné en travaillant pour d’autres vignerons, sont tous en coteaux. Dispersés autour de Banyuls, surplombant la Méditerranée, ils sont naturellement protégés du vent local, la tramontane. Ils ont aussi été choisis méticuleusement, car le relief qui empêche toute mécanisation sied à la philosophie du groupe : vendanges manuelles, transport en hottes, pressage à la main. 
    Le sol schisteux, caractéristique de la région, plutôt riche bien que légèrement acide, et les ceps de vieilles vignes sont protégés de l’érosion par le « gazon », des herbacées que le collectif laisse volontairement pousser. Ils désherbent une à deux fois par an afin de maintenir cet humus protecteur. « Nous avons semé du trèfle souterrain pour en faire un couvre-sol, mais nous avons finalement décidé de travailler avec des herbes graminées naturelles et locales. Elles meurent en été, ne sont pas très hautes et concurrencent efficacement l’espace aux plantes invasives », explique Kris. En yourte ou en caravane, c’est au milieu de leurs vignes qu’ils habitent, afin de limiter les coûts et leur consommation énergétique. 
    « Trouver la meilleure manière d’exprimer les raisins » 
    Il fait 16°C en ce jour d’automne. La brise maritime caresse les pieds de grenache noir, gris et blanc, de carignan, de syrah et mourvèdre. Pour cultiver ces cépages, le collectif s’est lancé dans le « bio-scientifique ». « Nous utilisons un bricolage de permaculture, de biodynamie et de pratiques traditionnelles pour trouver la meilleure façon d’exprimer nos raisins. Mieux vaut ne pas être trop spécifique et beaucoup expérimenter. » Ils ont essayé de faire pousser des cultures vivrières – pois chiches, pommes de terre et carottes – entre les vignes afin d’étudier les relations que différentes plantes établissent entre elles, de manière à s’entraider. « C’était une belle expérience » nous dit Kris, mais cela « représentait trop de travail à réaliser sérieusement et à grande échelle. On a dû laisser tomber ». 
    En conversion depuis cinq ans, leurs vignobles n’ont depuis connu aucun pesticide. Contre les prédateurs naturels de la vigne, tel que l’oïdium, le collectif utilise du soufre, du Fenugrec, de la Prêle des champs – qui pousse naturellement près d’une source sur une des parcelles – en bouillie, du limonène contre les termites, du bicarbonate de potassium et parfois, juste sur les pieds de carignan, un peu de bouillie bordelaise. L’équipe s’attache à marcher très régulièrement dans les vignes afin d’observer la bonne croissance des plants. Ils contrôlent aussi la canopée. La pré-taille a commencé le 1er décembre, la taille débutera en début d’année 2017. Entretemps, les vignerons en profitent pour aller dans des salons de vin nature, comme la « Raw Wine Fair » de Berlin. 
    « Apprendre en faisant » 
    Le collectif propose des vins tranquilles de qualité. Un « vin de niche », une micro-cuvée « 100 % manuelle, artisanale, bio et collaborative » précise Kris. Contrairement à la plupart des producteurs de vin nature, le collectif s’autorise une infime quantité de sulfites : « Nous n’aimons pas les vins aériens, trop homogènes. Nous aimons qu’il y ait du corps et de la diversité. Nous sommes doublement des moutons noirs ! » ajoute-il en souriant – « Mouton noir » étant le nom donné à l’un de leurs millésimes de rouge. « Par rapport aux vignerons conventionnels, pour des raisons évidentes, mais aussi pour ceux qui produisent du vin nature, car lorsque cela nous semble nécessaire pour des raisons gustatives, nous ajoutons une petite dose de sulfites et nous ne faisons pas de macération carbonique. Cela demande du travail, de surveiller le vin, mais un petit peu d’oxydation leur donne de la structure. » Le collectif travaille sans œnologue : « Nous ne voulons pas imiter, mais suivre nos envies. » 
    Anarchistes revendiqués, de par leur formation militante et leurs parcours entre l’Australie, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, ils ont « appris en faisant ». Les membres du collectif précisent qu’ils sont « anonymes » parce que leurs vins et leurs pratiques les représentent tous et toutes et que leur « structure collaborative » les protège « contre les hiérarchies et le patriarcat ». Devenus vignerons par « accident », ils ont préféré l’autogestion plutôt « que de continuer à travailler pour quelqu’un d’autre ». Les noms de leurs vins – « Beau Oui comme Bowie », un Collioure rouge, 90% syrah-10% grenache, ou « Redrum », 80% grenache-20% carignan – inspirés par leurs goûts cinématographiques ou musicaux, ont été choisis collectivement. Ils dessinent aussi leurs étiquettes. « Le vin pour nous, c’est un produit complet, comme un objet d’art. Pour une bouteille entre 18 et 22 euros, celui ou celle qui boit notre vin mérite quelque chose de beau ! », s’enthousiasme Kris au moment de la dégustation. Pour le Collectif anonyme, fabriquer du vin, dans ces conditions, c’est « le meilleur métier du monde ! »

  • I-Média#160 Climat et terrorisme, Macron en surchauffe Hambourg

  • Dans MINUTE de cette semaine : un grand entretien avec Alban d'Arguin, auteur du livre Eoliennes un scandale d'Etat

    3380252444.jpgAuteur du récent Eoliennes, un scandale d’Etat (éd. Synthèse), Alban d’Arguin est vent debout contre la prolifération des éoliennes sur tout le territoire français. C’est, pour lui, une impérieuse nécessité de stopper ces implantations, qui nuisent gravement à la santé publique et procèdent, de plus, d’un système contraire aux intérêts économiques de la France.

    « Minute » : Vous parlez de « scandale d’Etat », qui devrait valoir aux ministres responsables de l’implantation d’éoliennes d’être traduits devant la Cour de justice de la République. Vous n’exagérez pas un peu ?

    Alban d’Arguin : Absolument pas. Et plutôt que d’un scandale d’Etat, j’aurais dû dire trois scandales d’Etat. Parce qu’en fait, outre le scandale principal, celui qui attente à la santé publique, il y en a deux autres, un économique et un énergétique. Mais je maintiens que le premier scandale devrait entraîner les ministres décisionnaires devant la Cour de justice.

    Mais pourquoi ?

    Parce que depuis la réforme constitutionnelle de 2005, avec l’intégration de la Charte de l’environnement dans le bloc de constitutionnalité, le principe de précaution (article 5 de cette charte) s’impose à tous. Au nom de celui-ci, on peut protéger les Français contre les risques, même « incertains en l’état des connaissances scientifiques », découlant de décisions publiques. Or avec les éoliennes, ce n’est pas le cas. J’en ap­pelle d’ailleurs aux plus éminents des constitutionnalistes pour voir comment pourrait s’engager une procédure.

    Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, la France est le seul pays – du moins parmi les grands pays – où le périmètre de sauvegarde entre les éoliennes et les habitations n’est que de 500 mètres. Or c’est non seulement dommageable pour la population concernée mais contraire à une préconisation parfaitement claire de l’Académie de médecine. Dans celle-ci, qui date de 2006 – juste après donc que le principe de précaution ait été doté d’une valeur constitutionnelle –, elle réclame que, pour des raisons de santé publique, nulle éolienne ne soit construite à moins de 1 500 mètres de toute habitation.

    Cette distance de 1,5 kilomètre est d’ailleurs la norme partout ailleurs ! En Allemagne, le périmètre défini par l’Etat fédéral est de 1 500 mètres et plusieurs länder réfléchissent d’ailleurs à la façon dont ils pourraient encore l’augmenter. En Espagne, pareil. En Italie, il ne peut être érigé d’éolienne à moins de 2 000 mètres d’une habitation. Le Royaume-Uni a opté pour 1 800 mètres environ et, dans certains comtés, la distance minimale a été portée à 2 200 voi­re 2 400 mètres ! Quant aux Etats-Unis, c’est 1 500 mètres au minimum mais ce­la peut aller jusqu’à 3 000 mètres selon les Etats !

    Pourquoi la France ne s’est-elle pas alignée sur des normes ?

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  • Révélations : au tour de Nicolas Hulot

    Les révélations se multiplient sur les ministres du gouvernement Édouard Philippe. Richard Ferrand, Sylvie Goulard, François Bayrou et Marielle de Sarnez ont déjà démissionné après des révélations. Muriel Pénicaud est également soupçonnée de ne pas avoir respecté des règles de mise en concurrence quand elle était en charge de l’organisme public Business France.

    C’est désormais au tour de Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique. Selon les informations du Canard Enchaîné, la Fondation Nicolas Hulot (rebaptisée "Fondation pour la nature et l’homme" depuis qu’il a passé la main à Audrey Pulvar) a reçu des gros chèques depuis plusieurs années. Ainsi, EDF a versé 460.000 euros à la fondation jusqu’en 2012 – et 100.000 depuis. Un possible conflit d’intérêts pour celui qui va devoir bientôt prendre position sur l’EPR de Flamanville, détenu par EDF…

    "De 2012 à 2017, Veolia a casqué 200.000 euros par an à la Fondation, et ce généreux mécène siège même à son conseil d’administration".

    Dans le champ de compétences du ministre de la Transition écologique, apparaît "l’écologie circulaire" (le recyclage des déchets), un marché brigué par… Veolia.

    Par ailleurs, l’actuel ministre de la Transition écologique détient la société Éole Conseil, essentiellement alimentée par des royalties touchées sur les ventes des shampoings, gels douche et autres lunettes estampillés "Ushuaïa". Et le Canard Enchaîné de préciser :

    "la marque appartient à TF1, mais la chaîne a cédé la licence à une dizaine de grands défenseurs de la nature, tels L’Oréal ou l’opticien Atoll. Hulot, qui a signé un contrat avec TF1, touche une partie des royalties. En 1992, ce deal juteux lui rapportait déjà 113.000 euros".

    "A partir des années 2000, Éole Conseil a dégagé entre 480.000 et 715.000 de chiffre d’affaire par an".

    Nicolas Hulot est le seul salarié de sa société et possède 99,9% des parts. Des bénéfices auxquels il faut ajouter son salaire annuel, 290 000 euros en 2013. Mais depuis, les chiffres sont beaucoup moins transparents. Les comptes de la société des années 2014 et 2015 ont été déposés sous le régime de la confidentialité.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les éoliennes industrielles et les citoyens (1/3)

    Face à l’accélération de l’implantation d’éoliennes industrielles sur le sol de nos régions et la connivence entre les groupes de pression avec les autorités publiques, la résistance s’affermit et prend des formes diverses : création d’associations de défense du patrimoine et des riverains, communiqués de presse, rencontres des politiques en ces temps électoraux, manifestations publiques, blocages de routes. Ces derniers mois trois auteurs ont publié des ouvrages importants sur les énergies renouvelables (ENR).

    Jean Louis Butré, président de la Fédération environnement durable (FED), a fait paraître : Eolien, une catastrophe silencieuse/Vers une France défigurée chez L’Artilleur.

    Alban d’Arguin a publié dans la collection Pourquoi : Eoliennes, un scandale d’Etat.

    Enfin, Michel Gay a lancé comme un défi : Au diable les énergies renouvelables.

    Ces trois livres prennent la question des éoliennes et des ENR sous des angles différents mais qui se recoupent largement.

    Polémia propose, sous la plume de André Posokhow, une recension de leur contenu sous la forme de trois articles :
    -les éoliennes et les citoyens ; les nuisances et les impacts sur l’environnement ;
    -les éoliennes, le bien commun et l’intérêt général ;
    -les éoliennes : l’expression d’une menace pour notre société et notre civilisation ?

    I

    Les éoliennes industrielles et les citoyens : les nuisances et les impacts sur l’environnement

    Environ 7000 éoliennes industrielles sont implantées sur le sol français à ce jour. Les pouvoirs publics souhaitent l’érection de 20.000 de ces machines. Si les objectifs de la transition énergétique étaient poursuivis ce seraient des dizaines de milliers qui affecteraient nos régions. Bien évidemment cette invasion ne peut pas ne pas avoir de conséquences sur les citoyens français, qu’ils soient consommateurs, contribuables et surtout citoyens.

    Le bobard de l’électricité de proximité et décentralisée

    Dans le réseau électrique rêvé par les écologistes un nombre important de producteurs assureraient la fourniture décentralisée d’une électricité simple à produire, d’un coût réduit du fait des faibles distances et qui procurerait l’autonomie énergétique des familles. Dans leur esprit, cette formule serait un moyen idéal de production électrique et constituerait un contre-modèle à la grosse technologie néfaste pour l’homme.

    C’est un argument commercial efficace mais fallacieux.

    En réalité, les éoliennes qui sont érigées produisent une électricité vendue à EDF et centralisée au sein du réseau national, voire européen. Les riverains bénéficient de ce réseau centralisé comme tous les Français. C’est bien pourquoi l’électricité éolienne, dont la production n’est pas décentralisée mais éparpillée, requiert un réseau de raccordement et de transport estimé pour la France à 4000km de lignes à haute tension et des milliers de pylônes et de transformateurs électriques dont le coût sera fabuleux. Gabegie, quand tu nous tiens !

    Selon M. Gay, un système de production décentralisée de courant ne présente pas d’intérêt pour l’intérêt général. Il souffre de défauts majeurs dont les principaux sont le coût et une production inadaptée aux besoins.

    Autre bobard : celui de la réduction du coût de l’électricité

    Jusqu’à récemment ce courant était acheté prioritairement et payé prioritairement au moins 2 fois plus cher que le mix EDF. Ce surcoût est compensé par une ponction sur nos factures EDF au travers de la Contribution du service public de l’électricité (CSPE) qui aura été de 8Md€ en 2017 (dont 71% au titre des ENR) et pourrait atteindre 20Md€ d’ici 10 ans. Les ENR ne peuvent que renchérir le prix à la consommation de notre électricité qui est aujourd’hui l’une des plus faibles d’Europe et environ la moitié de celui de l’Allemagne.

    Un impact visuel catastrophique

    Il faut savoir ce qu’est une éolienne industrielle. Il s’agit d’une machine comportant un mat de plus de 100m et une nacelle de 70 tonnes contenant un générateur d’électricité entraîné par une hélice tripale. Chaque pale peut dépasser 50m, soit une envergure de 100m, supérieure à celle d’un Airbus 380. Ces pales sont bourrées de terres rares particulièrement polluantes. Les éoliennes qui font aujourd’hui 150m dépassent couramment les 200m, soit les 2/3 de la Tour Eiffel ou 5 fois la hauteur des châteaux d’eau que l’on peut voir dans nos campagnes.

    Au plan visuel les parcs éoliens constituent une atteinte pesante à la beauté de nos paysages et également au patrimoine culturel et architectural de notre magnifique pays. Il est vrai qu’il n’y a pas de culture française, a dit un représentant éminent de l’oligarchie administrative. Alors, les paysages, quelle importance ! Aujourd’hui, des régions comme la Picardie, Champagne-Ardennes, l’Aveyron sont dévastées par l’impact visuel de cette industrialisation de nos campagnes. Comme l’écrit J.L. Butré, « les éoliennes, du fait de leur gigantisme, dévorent le paysage et cannibalisent l’espace ». Quant à l’Europe, survoler le nord de l’Allemagne ou l’Espagne est sidérant. Ce sont des km et des km de files d’aérogénérateurs. Au Portugal, la région entre Péniche et Lisbonne est complètement polluée jusqu’aux portes de la capitale.

    Comme le dit Alban d’Arguin, l’éolien industriel est le triomphe du Laid.

    Des impacts dévastateurs sur l’environnement

    Mais ce n’est pas tout. Un parc éolien requiert un socle de béton de 1500 tonnes par éolienne qui restera pour l’éternité. J.L. Butré a calculé qu’avec les projets éoliens actuels on allait couler dans le sol français l’équivalent de la moitié du Mur de l’Atlantique ! Ce parc exige des voies d’accès élargies, des grillages de protection, des ateliers, des hangars. Il faut raser des haies, couper des arbres.

    Ce sont des espaces naturels considérables qui sont livrés inutilement à la cupidité des promoteurs alors que l’urbanisation et la bétonisation de notre malheureux pays progressent à grands pas.

    Le scandale sanitaire

    Une éolienne industrielle et à fortiori un parc éolien font du bruit et émettent des infrasons voire des vibrations solidiennes. De nombreux riverains sont incommodés voire rendus malades par la proximité de ces engins industriels. Les témoignages sont impressionnants de riverains qui tentent d’échapper aux nuisances en couchant dans leur cave ou leur voiture et en déménageant, ce qui n’est pas toujours possible. La Fédération de l’environnement durable a remis environ 200 témoignages à l’Anses [Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail] en mars 2016.

    Ce sont également des centaines d’études de scientifiques, d’acousticiens et de médecins qui, à l’étranger, démontrent l’existence de ces nuisances et leurs effets sur la santé des riverains. L’Anses, dans son rapport de mars 2017, considère que ces effets ne sont pas démontrés, qu’ils ont un caractère psychologique, tout en reconnaissant qu’elle n’a pas procédé à une étude épidémiologique.

    Les promoteurs estiment que les riverains en souffrance s’habitueront. Quant aux pouvoirs publics, sidérés par leur propre idéologie, ils ne tirent aucune leçon du nuage de Tchernobyl, de la vache folle, du sang contaminé et de l’amiante. C’est la constante du mépris des citoyens.

    Le rapport de l’Académie de médecine de mai 2017 estime que si l’éolien terrestre « ne semble pas induire directement des pathologies organiques, il affecte au travers de ses nuisances sonores et surtout visuelles la qualité de vie d’une partie des riverains ». Il juge que le caractère « intermittent et aléatoire » du bruit généré par les éoliennes d’anciennes générations « peut indubitablement perturber l’état psychologique de ceux qui y sont exposés ». Ce sont notamment les modulations d’amplitude causées par le passage des pales devant le mât qui « sont dénoncées comme particulièrement dérangeantes » par une partie des riverains (de 4 à 20% d’entre eux), explique l’Académie.

    L’Académie recommande notamment de déterminer « la distance minimale d’implantation à la première habitation en fonction de la hauteur des nouvelles éoliennes afin de ne pas majorer leur impact visuel et ses conséquences psychiques et somatiques ». Elle appelle aussi à « systématiser » les contrôles de conformité acoustique.

    Ce rapport de l’Académie de médecine est important. Même s’il est prudent et nuancé, il constitue un pas de plus vers la reconnaissance du risque sanitaire de l’éolien grossièrement nié en France par les promoteurs, les pouvoirs publics et leurs fonctionnaires.

    Bénéfices pour les propriétaires ou risques à long terme ?

    En moyenne les propriétaires de terrain encaissent au titre du bail qu’ils signent avec les promoteurs entre 5000 et 10.000€ par éolienne. Pour les gros propriétaires, comme en Beauce, cela peut représenter un chiffre d’affaires considérable sans effort. Pour les petits agriculteurs c’est une aide à la survie. L’oligarchie gouvernante les affame et certains se sauvent en bradant leurs terres et notre sol.

    Ce que ces « bénéficiaires » ne voient pas c’est le risque à terme que constitue le démantèlement des aérogénérateurs. En moyenne la durée de vie de ces machines est de 20 ans. Au bout de cette durée, soit il faudra les remplacer, soit elles seront démantelées. En principe c’est à la société qui a contracté avec le propriétaire de procéder à ses frais à cette opération. Pour ce faire elle est tenue de faire un dépôt d’environ 50.000€ auprès d’une institution financière. En réalité des devis auxquels nous avons accès font apparaître des montants bien supérieurs : autour de 400.000€, par exemple. De surcroît ce n’est pas le promoteur qui contracte directement avec le propriétaire mais le plus souvent une micro-société, SAS ou autre, qui peut disparaître ou être revendue pendant cette période. L’agriculteur risque alors de se retrouver tout seul face à l’exigence de démantèlement et à des promoteurs requins défendus par des cabinets d’avocats spécialisés.

    La dévalorisation de l’immobilier

    A priori personne n’a envie d’investir dans un bien immobilier situé à proximité d’un parc éolien, ce qui ne peut pas ne pas avoir de conséquences sur la valorisation immobilière.

    Certes, les promoteurs font valoir des études, d’ailleurs assez anciennes, concluant à l’absence d’effets de l’éolien industriel dans ce domaine. Cependant des témoignages écrits d’agents immobiliers et de notaires sont éloquents. Des décisions de justice vont dans ce sens.

    Surtout une étude très récente réalisée en Angleterre sur une base statistique très large démontre la réalité de cette dépréciation qui, si elle constitue un obstacle à une fluidité du marché immobilier, pourrait affecter les ressources fiscales des collectivités locales.

    Les clivages et les haines dans les campagnes

    L’implantation d’éoliennes dans les campagnes engendre des désaccords de fond entre les pour et les contre, des jalousies entre ceux qui en bénéficient et les autres, notamment ceux qui en pâtissent. Ces désaccords débouchent sur des rancœurs profondes, des clivages humains jusque dans les familles et des haines destinées à durer. Lettres anonymes, pneus crevés, munitions à sangliers dans les boîtes aux lettres, menaces et injures en plein tribunal prolifèrent.

    En définitive, l’éolien industriel bafoue, au détriment des riverains, le principe de précaution, hautement contestable dans son essence mais inscrit dans la Constitution. Quant à la publicité commerciale de la production électrique décentralisée, elle constitue un bobard intégral qui n’est pas assez souligné.

    André Posokhow 24/06/2017

    (A suivre)

    https://www.polemia.com/les-eoliennes-industrielles-et-les-citoyens-13/

  • Les éoliennes industrielles et les citoyens (2/3)

    Face à l’accélération de l’implantation d’éoliennes industrielles sur le sol de nos régions et la connivence entre les groupes de pression avec les autorités publiques, la résistance s’affermit et prend des formes diverses. Ces derniers mois, trois auteurs ont publié des ouvrages importants sur les énergies renouvelables (ENR) :

    – Jean-Louis Butré, président de la Fédération environnement durable (FED), a fait paraître : Eolien, une catastrophe silencieuse/Vers une France défigurée chez L’Artilleur ;

    – Alban d’Arguin a publié dans la collection Pourquoi : Eoliennes, un scandale d’Etat ;

    – Enfin Michel Gay a lancé comme un défi : Au diables les énergies renouvelables !

    Ces trois livres prennent la question des éoliennes et des ENR sous des angles différents mais qui se recoupent largement.

    Polémia vous propose une recension de leur contenu sous la forme de trois articles :
    -les éoliennes et les citoyens ; les nuisances et les impacts sur l’environnement, paru sur le site de Polémia le 25 juin dernier ;
    -les éoliennes, le bien commun et l’intérêt général, article que nous vous proposons aujourd‘hui ;
    -les éoliennes : l’expression d’une menace pour notre société et notre civilisation ? Cet article à caractère général et politique vous sera proposé rapidement.

    II

    L’éolien industriel en France, le bien commun et l’intérêt général

    L’éolien industriel ne constitue pas seulement une agression à l’égard des riverains et des citoyens français. Pivot de la transition énergétique (TE), il est attentatoire au bien commun et à l’intérêt général, notamment économique et financier, de notre pays. M. Gay se montre particulièrement véhément dans ce domaine.

    La transition énergétique, motivation et nouveau contexte de l’invasion éolienne (TE)

    Les raisons de la TE

    Les raisons affichées de la TE sont :

    • la lutte contre le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre ;
    • la lutte contre la pollution ;
    • l’hostilité au nucléaire ;
    • le poids des énergies fossiles dans le déficit du commerce extérieur.

    Le « grand bond en avant » de la TE (M. Gay)

    L’urgence pour la France de s’engager dans la réduction des émissions de CO2 est très contestable car notre pays en émet fort peu. Malgré cela, la loi de TE de 2015 apparaît incroyablement ambitieuse :

    • réduction de la production de CO2 de 40% en 2030 par rapport à 1990 ;
    • réduction de la consommation d’énergie fossile de 30% par rapport à 2012 ;
    • réduction de la consommation d’énergie finale de 50% en 2050 par rapport à 2012 ;
    • réduction de la part du nucléaire de 75% à 50% en 2025 ;
    • passer de 19% d’ENR en 2016 à 23% en 2020 et 30% ou 40% en 2030.

    Les idées fausses de la TE

    Gay, inspiré par une remarquable étude de la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (IFRAP), dénonce plusieurs idées fausses de la TE :

    -Baisser la consommation de l’énergie de 50% alors que, depuis la crise de 2008, elle n’a baissé que de 0,06%/an avec une croissance du PIB de 0,6%/an, apparaît intenable ;
    -La baisse d’un tiers de l’énergie nucléaire représenterait l’arrêt en 10 ans de 23 des 58 réacteurs existants, ce qui est complètement irréaliste ;
    -Il serait absurde de vouloir réduire drastiquement les émissions de CO2 de la France qui n’en représente que 1%. M. Gay rappelle que grâce au nucléaire et à l’hydroélectricité notre électricité est produite à 90% sans CO2.

    Transition énergétique, ENR et éolien industriel sont inséparables

    Si l’on persiste à vouloir diminuer les émissions de CO2, il est clair qu’aujourd’hui le nucléaire étant diabolisé et l’hydroélectricité ayant atteint ses limites de développement, le solaire étant encore largement en phase de R&D, les pouvoirs publics sont conduits à faire le choix de l’éolien par idéologie et par nécessité..

    L’ADEME, organisme étatique, est devenu selon M.Gay, un organisme militant de propagande en faveur des ENR et en particulier de l’éolien industriel. C’est ainsi que dans son rapport : «Vers un mix électrique 100% renouvelable en 2050 » elle prévoit de multiplier par dix l’implantation d’éoliennes en 2050 pour représenter 63% de la production nationale d’électricité au lieu de 3 ou 4% ce qui représenterait 80 GW soit environ 40 000 éoliennes de 2MW, c’est-à-dire 1 éolienne tous les 13 km2 du sol national.

    Et pourtant écologie et éolien industriel sont incompatibles

    Si l’on en croit l’écologiquement correct, l’éolien est un moyen de production propre et écologique sans production de CO2.

    Rien n’est plus faux et l’éolien est un gros producteur de CO2 et de pollution.

    J.L. Butré et M. Gay montrent le volume de béton – qui restera éternellement dans le sol français – et d’acier (entre 1000 et 1500 tonnes) qu’exige la construction d’éoliennes. Des composites entrent dans la fabrication des pales. Des métaux et des « terres rares » particulièrement radioactives et polluantes composent la nacelle.

    Gay démontre que la totalité de la filière nucléaire nécessite huit fois moins de béton et environ quatre fois moins d’acier que l’éolien pour produire une même quantité d’énergie.

    Mais surtout, comme le souligne J.L. Butré, le faible taux de charge de l’éolien, l’intermittence et le caractère aléatoire de cette production d’électricité conduisent à compenser les baisses de production par l’utilisation de centrales thermiques au gaz et, en Allemagne, au charbon et même au lignite hautement polluantes.

    L’éolien industriel est néfaste à notre économie

    L’éolien n’est pas une énergie à haut rendement

    Si l’on écoute le lobby éolien, le vent est une énergie inépuisable et gratuite et l’éolien terrestre est donc une énergie rentable. En réalité, la production d’électricité éolienne dépend du vent qui souffle de manière intermittente, aléatoire et largement imprévisible. C’est ce qui explique que le rendement moyen ou taux de charge de l’éolien terrestre en France ne dépasse pas 24% contre parfois plus de 80% pour une centrale nucléaire.

    Notons au passage que l’électricité éolienne est une énergie fatale, c’est-à-dire qu’il faut la prendre lorsqu’elle est produite et non quand on en a besoin. En cas de poussée excessive de production elle se déverse dans les réseaux nationaux et ceux des pays voisins dans lesquels elle cause de graves désordres. C’est le cas de l’électricité verte allemande.

    Le surcoût de l’éolien terrestre

    Surtout ce faible rendement explique le surcoût de l’éolien terrestre sans parler de l’éolien off-shore. Les promoteurs affirment que le coût du KWh éolien est concurrentiel avec celui du nucléaire estimé par le rapport de la Cour des comptes de 2014 autour de 60€/MWh, peut-être appelé à augmenter.

    En réalité, comme le montrent J.L. Butré, Alban d’Arguin, sur la base du rapport Montaigne de 2008, et une remarquable et récente étude de l’IFRAP, le véritable coût complet du MWh de l’éolien terrestre pourrait être évalué entre 160 et 180€. En effet, il faut tenir compte du coût des centrales thermiques qui suppléent les fluctuations du vent, des réseaux de distribution, des réseaux intelligents et enfin du stockage de l’énergie, éléments bien entendu oubliés par les groupes de pression éoliens.

    L’éolien : une technologie mature dont l’efficience n’est pas appelée à augmenter        

    Il faut ajouter, comme le note J.L. Butré, que l’éolien n’a pas fondamentalement évolué depuis 30 ans et qu’il s’agit d’une technologie mature en fin d’amélioration qui marque la fin d’une époque. Rien ne permet de penser que l’efficience de l’éolien industriel augmentera sensiblement dans l’avenir.

    Les menaces sur notre secteur électrique et l’économie française

    La France a longtemps été à la pointe du secteur de l’énergie, notamment nucléaire, et EDF est encore le premier producteur mondial. Aujourd’hui, comme insiste J.L. Butré, EDF est en crise et son existence menacée.

    Il faut souligner les deux décisions que prit Bruxelles vers 1990 :

    -libéraliser le marché de l’électricité pour avoir celle-ci à bon marché ;
    -favoriser les énergies renouvelables (ENR) grâce à des aides publiques.

    Il en résulta des distorsions de concurrence et la coexistence d’un secteur concurrentiel avec un secteur administré (solaire et éolien) qui bénéficie d’aides publiques et d’une priorité d’accès au réseau et notamment la baisse des prix de gros du marché sur lequel EDF vend son électricité nucléaire.

    Les énergies subventionnées ont déstabilisé celles qui ne le sont pas et constituent une des principales causes de la crise du secteur énergétique français, pourtant un de nos rares points forts économiques.

    Le poids sur notre commerce extérieur

    7000 éoliennes en France dont les composants fondamentaux : pales, mat, rotor etc., sont importés de Chine, du Danemark et d’Allemagne. Cette activité de construction énergétique ne peut que peser sur notre commerce extérieur déjà en souffrance. Oui, l’éolien procure des emplois mais hors de France et notamment outre-Rhin.

    « La farce tragique » des emplois verts

    A. d’Arguin et M. Gay rappellent qu’en 2012 le Syndicat des énergies renouvelables a promis 90.000 créations d’emplois dans l’éolien et le photovoltaïque entre 2010 et 2020. Aujourd’hui l’éolien emploie en France à peine un peu plus de 10.000 personnes.

    Les emplois verts sont éphémères. L’exploitation des installations des ENR nécessite peu de personnel. En particulier les éoliennes sont contrôlées à distance. Quant à la fabrication elle se déroule en Chine, au Danemark et en Allemagne.

    Un coût financier de l’éolien terrestre dispendieux

    L’éolien une affaire subventionnée

    J.L. Butré se montre particulièrement éloquent sur le coût financier que représente l’éolien industriel pour les Français.

    Comme nous l’avons vu, le coût de production de l’électricité éolienne est bien supérieur à celui du marché. Par nature il n’est pas rentable et, afin de l’encourager, l’éolien a été subventionné depuis le début des années 2000.

    Les opérateurs ont bénéficié jusqu’à aujourd’hui du tarif de rachat obligatoire par EDF très avantageux (initialement de 82cts/KWh pendant 15 ans et indexé chaque année).

    Ainsi l’éolien a été rendu artificiellement rentable grâce à cette obligation d’achat à un prix garanti.

    Le coût pour le consommateur est de plus en plus lourd

    Afin de compenser le coût que représente pour EDF ce tarif de rachat, l’électricien a été autorisé à facturer une « Contribution au service public de l’électricité » (CSPE) aux consommateurs qui est en réalité une taxe cachée et silencieuse. Le coût que la CSPE représente pour la collectivité nationale en un moment où la précarité énergétique est de plus en plus alarmante apparaît en croissance exponentielle.

    Selon le rapport de la Cour des comptes de juillet 2013 : « A l’horizon 2020, (…) le volume global de la CSPE liée aux énergies renouvelables peut être estimé à environ 40,5Md€ pour la période 2012-2020 (9 ans) contre 3,3Md€ pour la seule période 2005-2011 (7 ans) ».

    L’éolien est une affaire purement financière de subventions et de retours juteux sur investissements pour des affairistes

    Il existe un mythe de création de richesse pour notre économie grâce à l’éolien. En réalité, la subvention que représentait la CSPE et l’obligation d’achat à la charge des consommateurs et d’EDF a permis aux investisseurs d’obtenir une rentabilité anormalement élevée. J.L. Butré et Alban d’Arguin citent la Commission de régulation de l’électricité qui s’est insurgée contre ce tarif d’achat qui occasionne une rentabilité des capitaux propres trop importante et des taux de rendement de 20 à 40% après impôts, garantis sur 15 ans.

    J.L. Butré, dans un communiqué de la FED, a vilipendé l’éolien qui est « devenu l’activité des affairistes qui écument quotidiennement le territoire. Des milliards d’euros en provenance de fonds opaques sont investis dans ce business ».

    Un coût global qui fait partie de la gabegie nationale

    Nous avons vu le coût que représente la CSPE pour la collectivité nationale.

    J.L. Butré estime qu’en 2030 il pourrait y avoir jusqu’à 20.000 éoliennes terrestres pour un investissement de 42Md€ auquel il faudrait ajouter 40Md€ pour le renforcement des réseaux de transport et de distribution.

    Ces dépenses inutiles et dont les bénéfices sont captés par des affairistes ne peuvent que creuser davantage le trou de la gabegie publique. En revanche toutes les ressources financières qui se déversent dans l’éolien font défaut aux investissements dans les ENR du futur, ce qui handicape la recherche qui permettrait de les promouvoir.

    La corruption

    En juin 2014, le Service central de prévention de la corruption (SCPC) a dénoncé l’éolien industriel dans un rapport comme « un phénomène d’ampleur » et « une dérive grave ». En effet de nombreuses prises illégales d’intérêt de la part d’élus locaux soudoyés et trompés par des promoteurs ont abouti à des condamnations. C’est un combat que la FED et son président J.L. Butré ont mené et mènent sans relâche sans que l’on puisse dire que les politiques y soient très sensibles.

    Il existe également des scandales financiers, notamment en Allemagne, où un grand groupe éolien qui pratiquait le financement participatif des ENR a fait faillite et spolié des épargnants.

    Enfin, des fortunes immenses comme celle de Paris Moratoglou cité par M. Gay ont été bâties sur l’aubaine qu’ont représenté les débuts de l’éolien.

    Conclusion

    En définitive, l’éolien industriel n’est pas créateur de richesses pour la nation. Dispendieux, sans rendement, rentable pour les seuls affairistes des ENR, il pousse le prix de l’électricité, un de nos rares atouts économiques, à la hausse, pèse sur notre commerce extérieur et constitue l’une des causes principales de la crise du secteur énergétique français et d’EDF.

    Il est néfaste pour l’économie française et vecteur de corruption. Cible d’une cupidité financière réfrénée par de moins en moins d’entraves, il est contraire à l’intérêt général.

    André Posokhow
    Consultant 28/06/2017

    (A suivre)

    https://www.polemia.com/les-eoliennes-industrielles-et-les-citoyens-23/

  • Les éoliennes industrielles et les citoyens (1/3)

    Face à l’accélération de l’implantation d’éoliennes industrielles sur le sol de nos régions et la connivence entre les groupes de pression avec les autorités publiques, la résistance s’affermit et prend des formes diverses : création d’associations de défense du patrimoine et des riverains, communiqués de presse, rencontres des politiques en ces temps électoraux, manifestations publiques, blocages de routes. Ces derniers mois trois auteurs ont publié des ouvrages importants sur les énergies renouvelables (ENR).

    Jean Louis Butré, président de la Fédération environnement durable (FED), a fait paraître : Eolien, une catastrophe silencieuse/Vers une France défigurée chez L’Artilleur.

    Alban d’Arguin a publié dans la collection Pourquoi : Eoliennes, un scandale d’Etat.

    Enfin, Michel Gay a lancé comme un défi : Au diable les énergies renouvelables.

    Ces trois livres prennent la question des éoliennes et des ENR sous des angles différents mais qui se recoupent largement.

    Polémia propose, sous la plume de André Posokhow, une recension de leur contenu sous la forme de trois articles :
    -les éoliennes et les citoyens ; les nuisances et les impacts sur l’environnement ;
    -les éoliennes, le bien commun et l’intérêt général ;
    -les éoliennes : l’expression d’une menace pour notre société et notre civilisation ?


    I

    Les éoliennes industrielles et les citoyens : les nuisances et les impacts sur l’environnement

    Environ 7000 éoliennes industrielles sont implantées sur le sol français à ce jour. Les pouvoirs publics souhaitent l’érection de 20.000 de ces machines. Si les objectifs de la transition énergétique étaient poursuivis ce seraient des dizaines de milliers qui affecteraient nos régions. Bien évidemment cette invasion ne peut pas ne pas avoir de conséquences sur les citoyens français, qu’ils soient consommateurs, contribuables et surtout citoyens.

    Lire la suite