Hayek et Frieidman furent ses prophètes : La mondialisation expliquée à mon cheval
Dans les années cinquante, on croyait le libéralisme économique pur et dur renvoyé à jamais dans le passé. On se trompait d'époque. Renvoyé dans le futur, il a fini par soumettre les sociétés qui l'avaient rejeté après 1929. Dans l'intervalle, on l'a rebaptisé. Le libéralisme étant, selon les mots de Valéry Giscard d'Estaing, « une théorie très avancée et nouvelle », on lui a donné « un nom moderne : néolibéralisme ».
La mondialisation n'a pas attendu les années 1980 pour pousser ses pions et ses capitaux. Partie d'Europe, avec les premières grandes expéditions des navigateurs portugais et la découverte de l'Amérique, elle a progressivement conquis le globe, obéissant vraisemblablement à un dessein de l'espèce conduisant les hommes à coloniser l'ensemble des terres émergées. Restait cependant à les unifier. Ça sera le rôle de la mondialisation, telle qu'elle s'est dessinée au tournant des années quatre-vingt sous la forme de l'économie-monde.