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économie et finance - Page 272

  • Pour ne pas en arriver à la fin de l'humanité

    Prière de ne pas penser À l'école de l'info jetable.jpegJean-Gaude Michéa est, tel son maître George Orwell auquel il a consacré deux ouvrages, un « anarchiste tory », un anarchiste conservateur. C'est-à-dire qu'il est tout autant rebelle aux divers totalitarismes qu'aux idéologies libérale ou marxiste. C'est un humaniste au bon sens du terme, défenseur de la culture et pourfendeur de l'idée de Progrès. Selon lui, notre principal ennemi est le culte sans bornes de la croissance, père des désastres écologiques, économiques et humains qui s'offrent à nos yeux.

    Avec L'Empire du moindre mal, Jean-Claude Michéa s'attaque au mythe libéral du « meilleur des mondes possibles », c'est-à-dire au rêve d'une société mondiale seulement régulée par le Droit et le Marché. Les libéraux de droite tiennent pour le Marché, ceux de gauche - les sociaux-démocrates - pour le Droit (sous-entendu les Droits de l'Homme). Et ce depuis le XVIe siècle et l'apparition en Europe de ce qu'on nomme la modernité politique. C'est dans la sortie des guerres de religions, dans la victoire du « parti des politiques » que Michéa voit les prémices de la neutralisation de la politique par le droit libéral et la montée du rôle du commerce international et de la finance dans nos sociétés.

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  • La France contient la pauvreté, pas la misère

    Les outils statistiques mesurent mal un phénomène qui se répand en France : l’explosion du nombre de sans-abri.

    Porte de la Chapelle, porte d’Aubervilliers et même gare de Lyon, des dizaines de tentes sont alignées, alors que nous vivons dans le pays de l’OCDE qui consacre la plus grosse part de son PIB aux dépenses sociales (31 % en 2018, contre 20 % en moyenne dans l’OCDE). Les indicateurs traditionnels de pauvreté traduisent assez mal cette situation, puisqu’ils mesurent davantage les inégalités que la misère. Est considérée comme pauvre une personne qui vit avec moins de 60 % du revenu médian (défini comme le niveau de revenu qui sépare la population en deux parties égales).

    L’Express

  • Luther pire que Marx ?

    Luther pire que Marx ?.jpegSi Marx est mort sans laisser de testament, tel un vampire trop vite repu de sang pour être en mesure d'honorer ses promesses de longévité, c'est le fondateur allemand de la Réforme « évangélique » qui est peut-être bien, avant et après lui, le véritable spectre qui hante l'Europe et le monde depuis plus de quatre cents ans. En les dévastant.

    De même que les lois de la physique nous montrent un devenir de la matière fait de ruptures formelles sur fond de flux informes et continus, comme des terres qui émergent au sein des flots mêmes qui les engloutiront un jour, de même l'histoire humaine nous livre souvent le spectacle récurrent de légitimités politiques et spirituelles portant en leur sein le principe des contestations qui contribueront à les ruiner. Dès lors, si l'on prend la commodité, comme le fait couramment la gent intellectuelle et progressiste, d'appeler « révolution » ou « modernité » la conception philosophique (d'origine occidentale) qui érige le principe de contestation des pouvoirs établis en valeur suprême de la morale et de la foi, il faut infirmer, à la lueur de la dernière décennie, la phrase de Jules Monnerot décrétant qu’ « il n'y a jamais eu qu'une seule révolution dans l'Histoire, la marxiste », pour la corriger en celle-ci : il n'y a jamais eu qu'un seul révolutionnaire idéologique dans l'Histoire, qui se nomme Martin Luther.

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  • Les illusions de Trump sur l’état réel de l’économie américaine

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    Marc Rousset

    Lors de son discours du 4 février sur l’état de l’Union au Congrès, Donald Trump aurait mieux fait d’être un peu moins sûr de lui et triomphant, d’en rabattre un peu sur « tout ce qu’[il a] créé », sur « les réussites les plus palpitantes à venir devant nous », sur l’état réel de l’économie américaine, qui est en fait portée par une croissance malsaine et artificielle.

    Trump n’est pas à l’abri d’un retour de boomerang en pleine figure, d’un krach soudain à Wall Street, même s’il va tout faire dans les mois qui viennent, bien évidemment, pour ouvrir encore plus les vannes de la Fed, poursuivre sa politique de fuite en avant des dépenses publiques afin de passer au moins le cap des élections présidentielles en novembre 2020.

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  • L’euro au plus bas, signe de la relégation de l’économie européenne face à Trump

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    Cette semaine, l’euro a atteint le cours le plus bas depuis avril 2017, à 1,08 dollar pour un euro. Avril 2017, ça ne vous dit rien ? Ce sont les débuts de Trump à la Maison-Blanche, et rappelez-vous, tous les experts nous avaient prédit l’écroulement de l’économie américaine si son programme était appliqué. En fait, la hausse du dollar, depuis trois ans, traduit la confiance des marchés dans la politique suivie aux États-Unis et, a contrario, une défiance envers l’économie européenne engluée dans la stagnation. Depuis 2017, Trump applique fidèlement ses engagements et l’économie américaine se porte comme un charme : croissance à 3 %, chômage à 3 % correspondant en réalité au plein-emploi, hausse spectaculaire des salaires et du pouvoir d’achat, et la balance commerciale commence à se redresser.

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  • Les illusions de Trump sur l’état réel de l’économie américaine

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    Marc Rousset

    Lors de son discours du 4 février sur l’état de l’Union au Congrès, Donald Trump aurait mieux fait d’être un peu moins sûr de lui et triomphant, d’en rabattre un peu sur « tout ce qu’[il a] créé », sur « les réussites les plus palpitantes à venir devant nous », sur l’état réel de l’économie américaine, qui est en fait portée par une croissance malsaine et artificielle.

    Trump n’est pas à l’abri d’un retour de boomerang en pleine figure, d’un krach soudain à Wall Street, même s’il va tout faire dans les mois qui viennent, bien évidemment, pour ouvrir encore plus les vannes de la Fed, poursuivre sa politique de fuite en avant des dépenses publiques afin de passer au moins le cap des élections présidentielles en novembre 2020.

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  • Mondialisation, Hayek et Freidman furent ses prophètes

    Mondialisation, Hayek et Friedman furent ses prophètes 2.jpegHayek et Frieidman furent ses prophètes : La mondialisation expliquée à mon cheval

    Dans les années cinquante, on croyait le libéralisme économique pur et dur renvoyé à jamais dans le passé. On se trompait d'époque. Renvoyé dans le futur, il a fini par soumettre les sociétés qui l'avaient rejeté après 1929. Dans l'intervalle, on l'a rebaptisé. Le libéralisme étant, selon les mots de Valéry Giscard d'Estaing, « une théorie très avancée et nouvelle », on lui a donné « un nom moderne : néolibéralisme ».

    La mondialisation n'a pas attendu les années 1980 pour pousser ses pions et ses capitaux. Partie d'Europe, avec les premières grandes expéditions des navigateurs portugais et la découverte de l'Amérique, elle a progressivement conquis le globe, obéissant vraisemblablement à un dessein de l'espèce conduisant les hommes à coloniser l'ensemble des terres émergées. Restait cependant à les unifier. Ça sera le rôle de la mondialisation, telle qu'elle s'est dessinée au tournant des années quatre-vingt sous la forme de l'économie-monde.

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  • De la viande achetée 3,8 € le kilo aux éleveurs est revendue 42,10 € en supermarché

    Même en tenant compte de la chaîne de la viande, c’est difficilement justifiable.

    « « On n’est pas considérés », c’est ainsi que Nicolas Mazilly résume la situation.
    L’éleveur, installé à La Rochepot, en Côte-d’Or, a de plus en plus de mal à boucler ses fins de mois. Il est d’autant plus amer qu’il voit les bénéfices que d’autres font sur son travail. Il montre la photo d’un tournedos vendu au rayon boucherie d’une grande surface de l’agglomération de Dijon.

    De la viande achetée 3,80 euros le kilo aux éleveurs est revendue 42,10 euros en supermarché

    « Ils vendent ce tournedos 42,10 euros le kilo. Moi, ce morceau-là, je l’ai vendu 3,80 euros. Ca a de quoi énerver, car on se rend compte que notre produit est noble, qu’ils font une marge bénéficiaire exceptionnelle et que nous on n’est pas considérés. »

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  • Le libéralisme : à l’origine de toutes les gauches.

    2737274333.10.jpgNotre ami Christian Vanneste écrivait ici, il y a quelques jours, que le libéralisme n’est pas une idéologie parce qu’il y a un grand nombre de courants en son sein. Mais il en va de même pour le socialisme, pour le nationalisme ou pour le conservatisme, ce qui n’ôte rien à leur caractère idéologique.

    Les libéralismes ont un socle commun, l’individualisme ; or, c’est précisément l’individualisme, lequel est au cœur du libéralisme depuis ses origines au XVIIe siècle, qui pose problème parce qu’il affirme que les communautés (dont les communautés nationales) sont des illusions.

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  • Hongrie d’abord: le gouvernement d’Orbán prouve que la propriété de l’État peut être une formule gagnante

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    La Hongrie prouve qu’une gestion intelligente des actifs de l’État peut être une formule gagnante pour la croissance économique.

    De nombreux Hongrois se souviennent encore du slogan politique de gauche libérale selon lequel «l’État est un mauvais propriétaire», mais comme le gouvernement de Viktor Orbán l’a toujours prouvé, un tel slogan ne s’applique qu’à ceux qui ne sont pas assez intelligents pour diriger un État.

    Vendre les actifs de l’État sans souci partout dans le monde était la politique des gouvernements socialistes-libéraux qui ont régné entre 2002 et 2010, et qui ont envoyé près de 200 entreprises précédemment détenues par l’État en mains privées. C’était essentiellement une continuation de ce que le gouvernement socialiste de Gyula Horn a fait entre 1994 et 1998, période pendant laquelle 65% des participations de l’État ont été privatisées.

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