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économie et finance - Page 272

  • Le vaisseau Allemagne tangue, et cette fois d'une façon qui commence à inquiéter...

    Si l'on prend note de tout ce que l'on entend sur les chaînes de radio/télévision, et de tout ce que l'on peut lire de ci, de là dans la presse écrite, une tendance semple s'imposer, en ce qui concerne la santé économique de l'Allemagne : précisément, le fait qu'elle n'est peut-être pas, ou plus, en si bonne santé que cela. Et la question qui vient tout de suite à l'esprit est : cela est-il vraiment fondé ? Et cela peut-il, va-t-il durer..

    Le ministre du Travail (Hubertus Heil, membre du SPD) multiplie les visites d'entreprise et prépare des mesures au cas où le ralentissement de l'économie se transforme en crise : "Je veux que l'Allemagne puisse mettre en oeuvre du chômage partiel plus rapidement en cas de récession de l'économie", explique-t-il, car  la récession est bien, non seulement "sa" crainte mais la crainte du pays tout entier, car, à en croire les chiffres, l'Allemagne produit moins de richesse : au deuxième trimestre, son PIB a perdu 0,1%. Cela signifie-t-il la fin d'une décennie dorée ?

    Ce qui est certain, c'est que les exportations ont chuté, notamment (mais pas seulement) à cause des tensions entre les Etats Unis et la Chine; et même assez fortement chuté : alors que - c'est bien connu - l'Allemagne tire le principal de sa force des exportations, celles-ci ont chuté de 8% en juin 2019. Mais les tensions internationales n'expliquent pas tout, et l'économie allemande a des problèmes structurels, en particulier du côté de son industrie automobile qui a mal pris le virage de l'électrique...

    Si l'économie allemande recule encore ce trimestre, le pays sera officiellement en récession et, de faiot, en ce moment, la première économie européenne est à l'arrêt. La difficulté, le problème, l'inquiétude viennent de cette sourde angoisse : cela va-t-il durer ?

    Le PIB a reculé légèrement : -0,1%, un recul du aux tensions économiques liées au Brexit, mais surtout la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine qui plombe les exportations de produits allemands. 

    "L'économie allemande est très ouverte, très dépendante des exportations que'elle va faire en Europe, aux États-Unis et surtout en Asie. On a vu cette dynamique des échanges ralentir très fortement au cours des derniers mois et l'Allemagne est directement impactée", explique l'économiste Philippe Waechter.

    Résultat : dans les usines, les patrons s'alarment, car les commandes sont en chute libre...

    Autre son de cloche, mais qui confirme les précédents :

    "On est inquiets - dit Volker Treier, porte-parole de la Chambre du Commerce et de l'Industrie -; l'affaiblissement de notre notre économie a des causes extérieures; nos entreprises sont confrontées aux conflits internationaux commerciaux, à la guerre des monnaies, aux incertitudes sur les fournitures de pétrole..."

    Mais les tensions internationales n'expliquent pas tout : l'économie allemande a des problèmes structurels, en particulier soin industrie automobile qui, on l'a vu, a mal anticipé le virage de l'électrique, mais aussi, paradoxalement, sa trop grande dépendance aux exportations : ce qui fait (faisait ? ) sa force pourrait-il, demain, devenir son tendon d'Achille ?

    En visite dans son fief, la Chancelière a du rassurer, sans y parvenir outre mesure :

    "C'est vrai que nous entrons dans une phase difficile, mais pour le moment je ne vois pas de nécessite - enfin, je l'espère... - de prendre des mesures pour soutenir la conjoncture..."

    Une explication alambiquée, et une hésitation publique qui, bien loin de rassurer, ont plutôt confirmé les craintes...

    Tenons-nous donc en aux faits seuls, pour l'instant : les commandes sont en chute libre (- 8,6% sur un an, et même - 22% au 2ème trimestre pour les machines-outils, l'un des piliers traditionnels de l'économie allemande.

    Conséquence : l'Allemagne rejoint les mauvais élèves de l'Europe, comme le Royaume-Uni (-0,2 de croissance au 1er trimestre) et l'Italie (O%). Même la France, où tout est très loin d'être rose, on s'en sort mieux, du moins pour l'instant : +0,2...

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/18/le-vaisseau-allemagne-tangue-et-cette-fois-d-une-facon-qui-c-6170529.html#more

  • La Récession, annonciatrice du déluge, à nos portes

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    Le lingot d’or a coté 44.049 euros à Londres ce vendredi 23 août tandis que les bourses continuent de chuter. L’énarque politiquement correct Alain Minc avoue que « ses certitudes sur l’économie s’effondrent » et ne trouve rien de mieux dans le Figaro du samedi 24 août que d’implorer un nouveau Keynes ou Friedman pour nous sortir miraculeusement d’affaire alors que nous l’avons déjà trouvé depuis longtemps avec le courageux, humble et génial Maurice Allais qui a été rejeté et même moqué par les médias. Alain Minc n’hésite même pas à manger publiquement son chapeau en recommandant l’immobilier, l’or et l’art comme placement !

    Pas besoin d’un nouveau pape médiatique d’une nouvelle théorie monétaire moderne « bidon » pour aggraver la situation, ni d’un ridicule « aggiornamento complet de la pensée économique » comme le demande naïvement Alain Minc, mais tout simplement, comme en matière d’immigration, besoin impérieux de retour au bon sens, à la règle de trois et aux réalités ! Les peuples vont tout simplement payer la note effroyable, suite au manque de courage et à l’irresponsabilité des élites technocratiques qui ont pratiqué la fuite en avant du comblement du déficit public par la « planche à billets » (QE), ce que reconnait enfin Alain Minc, ces mêmes élites qui n’ont pas maîtrisé les dépenses publiques, tandis que les Etats et les entreprises continuent à s’endetter d’une façon irresponsable en raison de la baisse artificielle des taux par les banques centrales et des taux d’intérêt négatifs.

    Suite aux pressions de Trump, il est probable que la Fed baissera encore de 0,25  ou 0,5 % son taux d’intérêt le 18 septembre. La guerre commerciale de Trump avec Pékin semble maintenant irréversible avec sa décision de frapper de taxes douanières élevées (30 % et 15 % selon la catégorie de produits), à partir des 1er septembre et 1er octobre, la totalité des 550 milliards de produits chinois importés aux États-Unis. La Chine avait en effet manifesté son intention d’imposer de nouveaux droits de douane, en représailles, aux 75 milliards d’importations américaines. Trump a 100 % raison vis-à-vis de la Chine, mais il risque d’échouer, car il devrait en fait taxer tous les pays émergents pour obliger les industriels américains à relocaliser aux Etats-Unis plutôt qu’au Vietnam.

    Pour la troisième fois en huit jours, la courbe des taux d’intérêt sur les bons du trésor américain à 10 ans et 2 ans s’est inversée avec un écart irrationnel de -0,5 %, signe qui a toujours préfiguré une crise économique dans les 12 mois. Les marchés financiers sont déboussolés puisque « l’indice Vix de la peur » qui mesure la volatilité, s’est envolé brusquement de 12 à 25. Même l’Allemagne qui espérait obtenir 2 milliards d’euros sur des obligations à 30 ans et à coupon zéro, n’a finalement récolté qu’un peu plus de 800 millions d’euros.

    Aux États-Unis, l’indice Markit d’activité manufacturière est passé en territoire négatif pour la première fois depuis la récession de 2009. Trump envisage déjà des baisses d’impôt face au spectre de la récession.Et l’Allemagne, selon la Bundesbank, pourrait entrer en récession, dès le 1er octobre, si la prévision de recul, pour le troisième trimestre, du PIB se confirme. Au premier semestre, les commandes allemandes de machines-outils ont chuté de 9 %. Les cours mondiaux des métaux industriels (cuivre, cobalt, lithium), signes de récession, sont en train de plonger (15 % pour le cuivre).

    De plus, les entreprises gèlent leurs investissements partout dans le monde et seraient assises, selon Standard & Poor’s, sur une trésorerie gelée de 6.000 milliards de dollars, alors que 16.000 milliards de dollars d’obligations à rendement négatif ont déjà été émises. Dans les 8.000 milliards de dollars d’obligations émises par les entreprises américaines, il y a aujourd’hui 3.000 milliards de dollars de la catégorie à haut risque BBB, et 1.000 milliards de dollards d’obligations pourries, soit plus que le double de 2007. Dans les bilans des banques centrales, il y a pour 14.000 milliards de dollars d’obligations, suite au « QE » non conventionnel et ces dernières n’ont plus rien sous le pied pour relancer le crédit et baisser les taux d’intérêt lorsque la récession viendra.

    Quant aux dépenses du gouvernement américain, elles ont augmenté de 30 % en un an avec un déficit supplémentaire chaque année de 1.000 milliards de dollars. Malgré des taux d’intérêt ridicules, le coût de la dette américaine va bientôt éclipser le budget militaire US le plus élevé du monde, (soit la moitié des dépenses militaires dans le monde). La récession est à nos portes et il ne manque plus qu’une étincelle italienne, iranienne, bancaire ou boursière pour déclencher le déluge !

    Marc Rousset

    https://www.bvoltaire.fr/la-recession-annonciatrice-du-deluge-a-nos-portes/

  • Faillite imminente de General Electric, l’entreprise à qui Macron a vendu Alstom

    « Expert en comptabilité frauduleuse, Harry Markopolos est le lanceur d’alerte qui a révélé l’affaire Madoff.Aujourd’hui, il annonce la faillite imminente de General Electric, l’entreprise qui a racheté Alstom avec l’aide d’Emmanuel Macron ; l’entreprise américaine qui, depuis, contrôle notre « indépendance » nucléaire.
    Harry Markopolos est un commissaire aux comptes américain à la réputation bien établie. Pendant neuf ans, il alerta la Commission des Opérations de Bourse de Wall Street au sujet de ce qui allait devenir l’affaire Madoff, la plus grande escroquerie jamais réalisée à Wall Street. La Commission a ignoré ses conclusions. 
    Bernard Madoff était entre autres le président de la deuxième bourse de New York après Wall Street. Lorsque les propres fils de Madoff ont alerté le FBI, il fallait se rendre à l’évidence : Bernard Madoff avait escroqué de plus de 64 milliards de dollars des investisseurs aussi cupides que naïfs. Son arnaque était vieille comme un roman de Dickens. Elle a été rendue célèbre par un escroc notoire, Charles Ponzi ; il lui a d’ailleurs depuis donné son nom. L’arnaque de Ponzi consiste ni plus ni moins à faire ce que font toutes les banques privées : Proposer un taux attractif de rémunération du capital… et espérer que les clients ne réclament pas tous en même temps leur argent. Les investissements des derniers paient les revenus des investissements des premiers. Bernard Madoff fut arrêté et condamné à 150 de prison. Son propre fils se suicidera ainsi qu’un de ses partenaires français, ex-PDG de la filiale américaine du Crédit Lyonnais, René-Thierry Magon de La Villehuchet.
    Aujourd’hui Harry Markopolos alerte sur une autre escroquerie : les comptes falsifiés de General Electric.
    Il s’agirait d’une escroquerie encore plus grande que celle qui a mené à la faillite d’Enron, la plus grosse société américaine à l’époque. Elle porterait sur 38 milliards de dollars. Harry Markopolos prévoit que la firme américaine dépose son bilan au plus tard en 2020.
    Pourquoi cette faillite nous concerne tous ? Parce que General Electric a racheté Alstom dans des conditions plus que discutables. Il suffit d’écouter Frédéric Pierucci ou Arnaud de Montebourg pour comprendre l’arnaque.
    Mais surtout il est important de réaliser qu’une grande partie de feu notre « indépendance » nucléaire dépend aujourd’hui de General Electric.
    Bruno Lemaire serait bien inspiré de profiter du besoin en liquidités de l’entreprise General Electric pour faire une offre de rachat d’Alstom afin de retrouver la maîtrise de nos centrales nucléaires, de nos sous-marins nucléaires, de notre fameux porte-avion à propulsion nucléaire, le très mal-nommé Charles de Gaulle.
    Quand les Américains découvrent l’intérêt d’une sécurité sociale publique
    Les Américains ont pris l’habitude d’apprendre que leurs plus importantes entreprises ont des comptes falsifiés comme ce fut le cas pour Enron, Worldcom, Lehman Brothers ou encore la société de Jeffrey Epstein tout récemment.
    Dans un rapport disponible en ligneHarry Markopolos se veut encore plus alarmant : « En fait, la fraude comptable de 38 milliards de dollars de General Electric (GE) représente plus de 40% de la capitalisation boursière de GE, ce qui la rend bien plus grave que les fraudes comptables d’Enron ou de WorldCom. »
    Comme son nom ne l’indique pas, General Electric (GE) vend aussi des assurances santé. Et c’est cette unité qui risque de faire couler l’entreprise. 8 contrats de couverture d’assurance médicale longue durée représentent au moins 95% du déficit. Et Harry Markopolos est catégorique : « Soit ces 8 compagnies d’assurances ont déposé de faux bilans, soit le bilan financier de GE a été falsifié. » ERAC est l’une des sociétés d’assurance médicale de GE Capital, celle qui enregistre les pertes les plus importantes. 
    L’âge moyen de ses souscripteurs est de 75 ans. GE a alloué une réserve de 15 milliards de dollars pour faire face aux demandes de remboursement de soins médicaux. Malheureusement, la tranche d’âge des 76/80 ans devrait afficher une augmentation de 77% de la demande de remboursements des frais médicaux. Les pertes de GE devraient alors connaître une croissance exponentielle, de l’ordre de 750% à 1 000%.
    En fait, GE aurait besoin de 29 milliards de dollars pour couvrir ces pertes, dont 18,5 milliards immédiatement. Or GE manque cruellement de liquidités ; ils avouaient posséder 495 millions de dollars en 2018. Et ils ont déjà dû demander une dérogation spéciale du Kansas Insurance Department (KID) pour pouvoir financer sur 7 ans la réserve supplémentaire de 15 milliards de dollars.Et, d’après les équipes de Harry Markopolos, cette réserve supplémentaire ne sera pas suffisante pour éviter la faillite ».
    Yamine BoudemaghLe Club de Mediapart, le 22 août 2019

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/08/faillite-imminente-de-general-electric.html

  • Immigration : l'Aide médicale d'Etat bientôt réformée ?

    C'est Le Monde qui en a parlé, le jeudi 1er août :  le gouvernement a commandé à deux services étatiques un rapport sur l'aide médicale d'État (un milliard d'euros versé chaque année pour soigner les migrants illégaux, soit 300.000 étrangers : un comble, qui revient à favoriser ceux qui se mettent hors-la-loi et qui envoie un curieux message à tous : plutôt que de respecter la loi, les lois, bravez-les, vous ne serez pas perdants...).

    Le gouvernement, nous dit Le Monde, a commandé à l’inspection générale des finances (IGF) et à l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) un rapport sur l'aide médicale d'État; les conclusions de ces travaux, débutés cet été, doivent être rendues en octobre (moment de l’examen parlementaire du budget de l’État).

    La mission a déjà procédé à plusieurs auditions; elle est composée de trois inspecteurs de l'IGF et d'une inspectrice de l'IGAS : "Ils répondent à une commande politique, qui est de réformer l’AME pour en limiter les abus", explique au Monde l'une des personnes auditionnées; "Ils estiment que la France a le système le plus généreux en Europe. Ils posent des questions sur les filières d’immigration et nous ont parlé des Géorgiens, des Albanais et des Algériens qui viennent se soigner, notamment pour des pathologies coûteuses comme le cancer et l’hépatite B."

    Une autre de ces personnes auditionnées déclare : "J’étais étonné de constater à quel point le discours des inspecteurs était politique. Ils veulent rendre le dispositif plus acceptable pour éviter que le Rassemblement national ne s’empare du sujet."
    Parmi les pistes envisagées, écrit Le Monde, "la mise en place d’un ticket modérateur (un reste à charge pour le patient), des centres de santé dédiés ou encore la réduction du panier de soins pris en charge". La dernière mesure pourrait inclure, par exemple, l'exclusion des soins psychiatriques de l'AME.
    Pour nous, tout ceci n'est, de toutes façons, que scandale et/ou poudre aux yeux : c'est l'AME elle-même, dans son principe, qu'il faut supprimer, et renvoyer immédiatement tout clandestin vers son pays d'origine.
    Quand "le tam-tam de Jonathan" - pour reprendre le titre du livre de Jean Raspail - avertira les candidats au départ en Afrique ou ailleurs que "en France, c'est fini", la pression migratoire diminuera forcément, chez nous...
  • Les radars tourelles déjà en feu : Macron, Philippe et Castaner n’ont décidément rien compris !

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    Ici même, il y a quinze jours, Jean-Luc Tari vous informait de l’implantation des nouveaux radars tourelles, plus performants, plus sûrs, plus, plus… et terminait par la question que les concepteurs et les décideurs auraient dû se poser avant toute implantation : « Quelle sera la réaction des Gaulois réfractaires au changement ? »

    Certes Christophe Castaner avait donné aux préfets des consignes d’extrême discrétion pour cette opération de remise en état du parc de radars détruit aux deux tiers à l’occasion de la révolte des gilets jaunes, qui, faut-il le rappeler, partit de là.

    Un début de réponse vient d’être apporté par des Gaulois de…Savoie. Le Parisien, dans un article au titre éloquent (“Les «invincibles» radars tourelles déjà vandalisés“), rapporte qu’en une nuit, du 12 au 13 août, sur 6 nouveaux radars, l’un a été incendié et deux autres détruits avant même leur installation. Mais il n’y a pas que la Savoie à abriter d’irréductibles Gaulois : dans l’Aude, ce ne sont pas moins de huit radars tourelles sur 14 qui ont été dégradés ou incendiés ! Le Parisien ajoute sobrement que « partout en France, les actes de vandalisme se multiplient. Masse, essence, peinture… tout est bon pour neutraliser ces serial flasheurs. »

    Il y a un an jour pour jour, en plein cœur du mois d’août, j’indiquais ici même que les attaques contre les radars partout en France annonçaient une véritable révolte.

    Un an après la crise des gilets jaunes, les mêmes responsables, Emmanuel Macron, Edouard Philippe et Christophe Castaner, sont toujours à leur poste et commettent les mêmes grossières erreurs. Au moment où il a de nouveau le feu à ses radars perchés, le Président Macron, tweete en anglais sur la forêt amazonienne : “Our house is burning“. N’a-t-il pas vu que ses “serial flasheurs are also burning in his own house” ? Mais peut-être faudrait-il qu’il se mette enfin à l’apprentissage intensif du gaulois pour la rentrée.

    Au fait, à ce stade d’aveuglement, de bêtise et d’imprudence dans la conduite d’un peuple et d’un pays en crise, vous diriez que ce sont des “serial” quoi, nos trois amis ?

    Dominique Monthus

    https://www.bvoltaire.fr/les-radars-tourelles-deja-en-feu-macron-philippe-et-castaner-nont-decidement-rien-compris/

  • Aude Mirkovic : « Si nous ne voulons pas du business de la fabrication des bébés, il faut dire NON à ce projet. »

    Boulevard Voltaire vient de publier un entretien intéressant avec Aude Mirkovic qui dénonce le projet de remboursement de la PMA – par la Sécurité sociale – à toutes les femmes.

    1) Le ministre de la Santé Agnès Buzyn a confirmé, fin juin, que la PMA, qui sera ouverte à toutes les femmes, serait remboursée à toutes. Les députés Valérie Boyer et Pierre-Henri Dumont (LR) dénoncent un dévoiement des principes de la Sécurité sociale. Partagez-vous leur avis ?

    Tout à fait. Le but de l’assurance maladie est de permettre aux assurés de faire face à des maladies, des pathologies. Déjà, parmi les soins pris en charge, il est nécessaire d’opérer une hiérarchisation des dépenses en raison de la croissance des dépenses et du déficit récurrent : on assiste à une baisse tous azimuts de l’offre de soins au fil des années. Demandez, par exemple, aux parents des enfants autistes s’ils ont de quoi payer l’ergothérapie dont leurs enfants ont besoin, aux personnes âgées qui n’ont pas de mutuelle complémentaire si elles peuvent remplacer leurs lunettes, et à de nombreuses personnes pourquoi elles ne remplacent pas les dents qui leur manquent. Autant de soins que l’assurance maladie ne prend pas ou peu en charge, faute de moyens. En dernier lieu, la fin du remboursement de l’homéopathie vient d’être décidée au motif que l’efficacité thérapeutique de l’homéopathie ne serait pas prouvée. Je ne me prononce pas sur le point de savoir si l’homéopathie est efficace ou pas, ce n’est pas de ma compétence. En revanche, chacun peut percevoir l’injustice qu’il y a à dérembourser des médicaments au motif que leur efficacité thérapeutique n’est pas prouvée, tout en prévoyant le remboursement total de PMA qui ne s’inscrivent dans aucune démarche thérapeutique, ni prouvée ni même alléguée, puisque les intéressés ne souffrent pas d’infertilité.

    2) Le remboursement de la PMA à toutes les femmes susciterait-il d’autres problèmes que cette dérive de la fonction de la Sécurité sociale ?

    Il y aurait, notamment, un détournement du rôle de la médecine, dénoncé par plus de 1.700 médecins dans une tribune en ce sens (https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Ethique/petition-contre-PMA-signee-1-700-medecins-2018-06-01-1200943665). Les médecins deviennent des prestataires de service, sans compter qu’inséminer une femme fertile par un donneur fertile ne requiert aucune compétence médicale : la blouse blanche ne suffit pas à donner un caractère médical à une prestation devenue un business. Et cela ne concerne pas seulement les femmes seules ou en couple de femmes : le projet de loi offre la PMA non seulement à toutes mais à tous, y compris les couples fertiles qui pourront recourir à la PMA et au don de gamètes dans une branche ou les deux si tel est leur choix. La PMA pour les femmes est l’arbre qui cache la forêt : le projet est celui de la « procréation sans sexe pour tous », comme le dit explicitement le rapport parlementaire du député Jean-Louis Touraine. Le but est d’organiser la production industrielle de l’humain avec, bien entendu, programmation et sélection des enfants pour réaliser le projet du ou des adultes en désir d’enfant. En effet, si un couple fertile recourt à la PMA, ce n’est pas pour avoir un enfant sans plus – ce qu’ils peuvent faire tout seuls. C’est pour avoir tel enfant qui correspond à tel projet. Si nous ne voulons pas du business de la fabrication des bébés, il faut dire NON à ce projet.

    3) Une manifestation nationale unitaire contre le projet de loi bioéthique est prévue, le 6 octobre 2019, à Paris. Pensez-vous que cette mobilisation puisse contribuer à enrayer le mouvement « progressiste » qui nous entraîne aujourd’hui vers la PMA pour toutes remboursée par la Sécurité sociale, demain vers la GPA ?

    Bien sûr qu’elle le peut ! Ce projet va à l’encontre de la justice en privant légalement certains enfants de père, et de la dignité humaine par la programmation et sélection des enfants en fonction du projet parental qu’ils sont sommés de satisfaire ou de telle ou telle préférence personnelle recherchée par les adultes. Il est encore possible de contribuer à une prise de conscience, encore faut-il que chacun s’y mette : il est possible, par exemple, de commander gratuitement un petit livret explicatif sur le site www.pmagpa.fr. À chacun de le lire et de le donner ensuite à quelqu’un. C’est à la portée de tous ! Et offrir ne serait-ce qu’un seul livret à une seule personne sera plus efficace que des heures de lamentations !

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/

  • A qui profite la crise ?

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    L'avis de Jean-François Touzé
    Contrairement à la raison, la crise est la chose du monde la moins bien partagée. En témoignent les montants records de dividendes versés aux actionnaires qui atteignent le chiffre vertigineux de 514 milliards de dollars au deuxième trimestre 2019.
    Le capitalisme, on le voit, se porte bien malgré la conjoncture internationale, et les entreprises françaises cotées en bourse, viennent, elles aussi, de franchir un nouveau record d'attribution de dividendes: 54 milliards, ce qui les place, et de loin, au rang de meilleurs payeurs d'Europe.
    On ne peut bien sûr que se féliciter de ce que nos entreprises dégagent bénéfices et profits.
    Mais l'on préférerait que ces profits soient, pour une part bien plus large quelle ne l'est, utilisés pour l'investissement et le développement technologique, et pour une autre part, certes plus minimes, redistribués aux salariés sous forme d'intéressement.
    En versant plus de 46 % de dividendes à leurs actionnaires, les entreprises hypercapitalisées du CAC 40 rémunèrent à la fois les sommes investies, ce qui est naturel mais devrait se faire sur le temps long, tout en versant une sorte de prime de risque immédiate aux actionnaires dont la voracité cupide va s'accroissant.
    En ces temps d'iniquité et de désarroi, pouvoirs publics et présidents de grandes sociétés devraient réfléchir aux moyens les plus sûrs de raffermir les liens sociaux entre français, liens qui garantissent seuls la cohésion nationale, tout en assurant l'avenir et l'essor de leurs entreprises.
    La prospérité nationale ne viendra que de la synergie des forces entrepreneuriales, de la sagesse des actionnaires et de l'énergie participative des salariés, sous la houlette d'un État fort.
    L'esprit national en matière économique et sociale est, lui aussi, à réinventer.

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  • G7 : un sommet contre les inégalités ? – Journal du jeudi 22 août 2019

     

    G7 : un sommet contre les inégalités ?

    Le sommet du G7 qui s’ouvre samedi à Biarritz a pour thème principal la lutte contre les inégalités. Un sujet qui devrait vite être éclipsé par une actualité internationale chargée.

    Uber à l’assaut des transports publics

    L’entreprise américaine Uber lorgne sur les services publics ! A la recherche de nouveaux débouchés pour maintenir son développement, l’application commerciale noue des partenariats avec des structures publiques… une approche qui suscite de vives inquiétudes.

    Amazonie : le poumon part en fumée

    La forêt amazonienne en proie à des incendies sans précédent. Depuis 17 jours un feu ronge la jungle devant l’impuissance des secours. Un drame qui s’inscrit dans une année particulièrement meurtrière pour le poumon de la planète.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/g7-un-sommet-contre-les-inegalites-journal-du-jeudi-22-aout-2019

  • Charles Gave constate la réalisation de l'intuition de Tocqueville : l'Europe des technocrates, c'est la dictature molle...

    Ecoutez ces quatre minutes de Charles Gave, essayiste: "On est en train de violer les peuples. Jamais on a demandé au peuple, "est-ce que vous voulez que votre justice soit mis sous les ordres de Bruxelles ?", jamais!".

    Mais aussi, et surtout, comment ne pas songer à cette sorte de prophétie de Tocqueville, au milieu du siècle dernier ? :

    « Je pense que l’espèce d’oppression, dont les peuples démocratiques sont me­na­cés ne ressemblera à rien de ce qui l’a précédée dans le monde. [...] Je cherche en vain moi-même une expression qui reproduise exactement l’idée que je m’en forme et la renferme ; les anciens mots de despotisme et de tyrannie ne conviennent point. La chose est nou­velle, il faut donc tâcher de la définir, puisque je ne peux la nommer.

    Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d’eux, mais il ne les voit pas ; il les touche et ne les sent point ; il n’existe qu’en lui-même et pour lui seul, et, s’il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu’il n’a plus de patrie.

    Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. il est absolu, détaillé, régulier, pré­voyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages, que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ?

    C’est ainsi que tous les jours il rend moins utile et plus rare l’emploi du libre arbitre ; qu’il renferme l’action de la volonté dans un plus petit espace, et dérobe peu à peu à chaque citoyen jusqu’à l’usage de lui-même. L’égalité a préparé les hommes à tou­tes ces choses : elle les a disposés à les souffrir et souvent même à les regarder comme un bienfait.   

    Alexis de Tocqueville 

    Le Despotisme démocratique - 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/14/charles-gave-l-europe-des-technocrates-c-est-la-dictature-mo-6169931.html#more

  • Anti-sommet du G7 : la réunion des outres à vent ?

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    Les G7 ou autres G20 ne sont guère utiles. On y prend rarement des décisions. Ils permettent surtout aux puissants de ce monde de se parler et d’échanger leurs vues. Le dialogue, même s’il est stérile, est toujours préférable à la confrontation.

    Mais que dire des contre-sommets organisés par des « associations » ? Cette année, nous sommes gâtés, nous en aurons deux : un (plutôt anecdotique) en langue euskara, qui se tiendra de chaque côté de la frontière et qui n’est qu’une façon, pour les indépendantistes basques, de diffuser leur propagande à bon compte. Un autre, plus important, qui s’ouvrait lundi 19 août à Hendaye, rassemble 80 associations (Oxfam, ATTAC, Terre solidaire, Les Amis de la Terre, le lobby LGBT, Les Verts, Europe Écologie, NPA, La France insoumise, des syndicats…). Les partis politiques et les syndicats, tous bien-pensants de gauche, ont une once de légitimité, même s’ils ne représentent, au mieux, que 23 % des électeurs et si aucune formation politique n’est propriétaire des voix de ceux qui ont voté pour elle.

    Mais que dire des ONG gavées de subventions et s’agitant pour exister. En étant cynique, on pourrait avancer qu’une partie de ces associations (pas toutes, heureusement) n’ont, en fait, qu’un seul but : assurer à la petite caste qui les dirige une vie confortable en abusant ceux qui les financent. Ces ONG ne sont que des outres à vent qui se gonflent d’importance au point de s’imaginer avoir le droit d’intervenir dans les affaires de la planète et, surtout, de représenter « le peuple ». Cette prétention est insupportable, révoltante.

    Je n’aime pas la politique de M. Macron, je ne cesse de la dénoncer dans ces colonnes, mais lui seul est légitime pour gouverner notre pays, car il a obtenu sur son nom la majorité des suffrages exprimés. Les ONG ne peuvent, sous aucun prétexte, se comparer à lui. Elles nous rejouent, en fait, la farce de « Tout le pouvoir aux soviets », ce court-circuitage du peuple par une poignée d’apparatchiks qui s’emparent du « pouvoir » après qu’une infime minorité a voté pour eux.

    À la fin du XIXe siècle, la mode était aux papes autoproclamés. On ne compte plus le nombre d’illuminés qui ont prétendu être le successeur légitime de saint Pierre. Personne ne les prenait, bien entendu, au sérieux, si ce n’est une poignée de fidèles. La démarche de ces ONG est, d’une certaine façon, comparable et participe du même phénomène d’auto-investissement. La raison, le respect du principe fondamental « un être humain vaut une voix et une seule » devraient les disqualifier totalement. Hélas, les médias, au lieu de sourire de leurs prétentions, leur ouvrent généreusement leurs colonnes et retranscrivent leurs propos comme s’il s’agissait des paroles sacrées.

    Ces ONG auront autant d’importance dans les journaux et les reportages des télévisions que des dirigeants de pays élus démocratiquement. Le décervelage qui permet à une petite caste hors-sol d’imposer ses vues continue de plus belle.

    Christian de Moliner

    https://www.bvoltaire.fr/anti-sommet-du-g7-la-reunion-des-outres-a-vent/