États-Unis, puissance postmoderne de tutelle
Comme on l'a vu lors des émeutes interraciales de Ferguson, les États-Unis, puissance postmoderne de tutelle, est elle-même confrontée à des replis et des lignes de fractures raciales et communautaristes que la postmodernité croyait avoir proscrits, grâce aux bienfaits pacificateurs du marché et de la société de consommation. Il serait loisible de vérifier la pertinence de la thèse postmoderne de l'écroulement des systèmes de pensée modernes dans le cadre de l'outillage conceptuel contemporain des relations internationales. Si l'on parle volontiers, parfois trop aisément, de l'archaïsme du fait national, de la fin du modèle moderne de l’État-nation, le débat postmoderne sur le pouvoir politique porte toujours sur la capacité d'exercer la souveraineté, la capacité d'exercer une action sur la scène internationale.


