Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

économie et finance - Page 266

  • Comprendre la fin du système économique avec Gaël Giraud

    Les analyses prédisant le prochain effondrement du système financier occidental, et donc encore mondial, sont de plus en plus nombreuses, et proviennent de plus en plus d’experts ou de responsables ayant pignon sur rue, alors qu’elles étaient naguère le fait de peu recommandables “anti-systèmes”, catalogués “extrême droite” ou “extrême-gauche”.

    Nous vous proposons ci-dessous deux longs entretiens récemment accordés par Gaël Giraud à deux médias se voulant alternatifs, le premier ouvertement de gauche, le second plutôt inclassable. Cette personne qui nous était jusque là inconnue, est à la fois l’économiste en chef de l’agence française de développement, un directeur de recherche au CNRS, et… prêtre jésuite !

    Certains de ces propos pourront agacer passablement le lecteur du Salon Beige, notamment sur sa vision assez “dans le vent” de l’écologie – qui confine à l’écologisme et au réchauffisme, ou encore ses amitiés à l’extrême-gauche, qui semblent (car comme tout “interviouvé”, il ne dit que ce qu’il veut bien afficher) n’avoir pas de symétriques.

    Toutefois, l’ensemble est d’un très haut intérêt, et d’une clarté très pédagogique sur tous les sujets abordés. Plus encore, et bien qu’il n’y consacre qu’un temps limité, le père Giraud explicite sa critique fondamentale du libéralisme et de sa conception erronée de la propriété privée par la profonde dérive qui a caractérisé cette notion, par rapport aux fondements médiévaux hérités de la réforme grégorienne du XIè Siècle. À ce sujet, nous invitons le lecteur impatient à consulter directement la fin de la seconde video (celle de thinkerview), à partir de 1h24.

  • Didier Maïsto : les Gilets jaunes face aux médias

  • Demandeurs d’asile logés à la Côte d’Azur, nourris, blanchis, avec 300 euros d’argent de poche… Beaucoup de Français dans la misère aimeraient la même assistance…

    Cette courte séquence réalisée par FR3 en dit long sur la politique de préférence étrangère. Combien de Français vivant dans la misère, dans des taudis (sans même parler de ceux qui vivent à la rue), échangeraient volontiers leur situation contre celle offerte aux demandeurs d’asile dont il est question dans ce reportage, logés gratuitement dans des studios remis à neuf, dans un joli petit village de la Côte d’Azur, eau et électricité également gratuites, avec une enveloppe mensuelle de 300 euros et un chauffeur pour vous conduire au supermarché…

    Rappelons que cela se passe à Châteaudouble, village de moins de 500 habitants qui accueille 72 demandeurs d’asile, tous des jeunes hommes,… Et comme le montre l’affiche ci-dessous, le village est déjà invité à se diluer dans le multiculturalisme.

    https://www.medias-presse.info/demandeurs-dasile-loges-a-la-cote-dazur-nourris-blanchis-avec-300-euros-dargent-de-poche-beaucoup-de-francais-dans-la-misere-aimeraient-la-meme-assistance/111459/

  • Quand Hong Kong révèle les ambiguïtés de nos démocraties...

    Les yeux se tournent vers Hong Kong, avant qu’ils ne  pleurent… Depuis trois mois, les manifestations de protestation contre un projet de loi d’extradition vers la Chine continentale (loi demandée par le pouvoir central chinois) puis pour la préservation du modèle démocratique particulier de l’ancienne colonie britannique, se poursuivent et se radicalisent, surtout depuis juillet et l’invasion par les manifestants du Parlement de Hong Kong, montrant des images que la France a eu l’habitude de voir dans ses propres rues depuis novembre dernier. Il est d’ailleurs étonnant de constater que les forces de l’ordre du territoire se voient reprocher, dans la presse française, d’utiliser des gaz lacrymogènes face aux manifestants décrits comme des « héros » quand, dans notre propre pays, la même description en « manifestants équipés de masques à gaz » vaut condamnation comme « factieux » par ces mêmes médias. Mais il est vrai que, si les policiers de Hong Kong n’emploient pas de LBD et ne sont pas accusés d’éborgner les opposants, la menace d’une intervention plus directe et plus brutale du grand voisin, qui est aussi l’Etat souverain chinois dont dépend Hong Kong, reste prégnante et pourrait bien prendre un aspect plus dramatique encore que la répression de la République française contre les Gilets jaunes qui, pour violente et parfois aussi injustifiée et injuste qu’elle soit, essaye de conserver quelques aspects « modérés »… Néanmoins, la République qui se veut nôtre devrait se méfier que sa propre attitude face aux oppositions en jaune ne connaisse, en fin de compte, la même réprobation internationale que celle des autorités pro-pékinoises de Hong Kong : la similitude des images françaises et hongkongaises s’avère troublante, et l’écoute des revendications des contestataires peut aussi troubler tout observateur objectif.

    La situation des protestataires de Hong Kong pourrait vite tourner à la tragédie si l’Etat central chinois, qui peut rappeler en de nombreux points la République jacobine de l’époque révolutionnaire, décide de siffler la fin de la récréation : cela peut se faire, soit par une répression beaucoup plus brutale encore des manifestants par les autorités autonomes de Hong Kong mêmes, soit par une intervention plus ou moins directe de Pékin, contre laquelle il sera difficile de réagir, pour les capitales et les opinions occidentales, autrement que par des déclarations droits-de-l’hommistes et des indignations bien vaines, surtout dans le contexte déjà tendu d’une guerre commerciale que condamnent les libéraux de tout poil et les instances économiques et financières mondiales et mondialisées… Que valent 7 millions d’habitants d’un territoire placé dans le giron chinois depuis vingt ans et dont le poids dans l’économie générale de la Chine ne pèse plus « que » 3 % du PIB du pays quand il en pesait environ 20 % au moment de son « retour » sous souveraineté de la Chine populaire communiste, par rapport à une Chine continentale désormais devenue, dans le même temps, la première puissance commerciale mondiale et qui représente plus d’un milliard de consommateurs réels et potentiels ? Dans la logique franklinienne et de l’idéologie libre-échangiste, plus grand-chose et, en tout cas, pas assez pour prendre le risque, pour les pays et actionnaires occidentaux, de se brouiller avec la Chine ou de se fermer son marché et s’interdire ses productions à moindre coût qui envahissent les rayonnages des grands magasins de textiles ou d’électronique. D’ailleurs, les artistes natifs de Hong Kong font eux-mêmes profil bas, comme le souligne un article fort révélateur publié dans La Croix lundi 5 août sous le titre évocateur « Rideau de silence chez les artistes de Hong Kong », préférant éviter de heurter la sensibilité chinoise pour poursuivre leur carrière, désormais largement dépendante des entreprises littéraires, musicales ou cinématographiques continentales : « L’industrie chinoise du cinéma est devenue une super-puissance, quand celle de Hong Kong décline. « Le cinéma de Hong Kong est devenu limité, et ces réalisateurs ne veulent pas faire de petits films. Pour faire des films ambitieux, il faut nécessairement passer par le marché chinois. Hong Kong n’a plus que des films à petits budgets, des drames sociaux, des comédies, et des films fantastiques (genre interdit en Chine)», explique Arnaud Lanuque [spécialiste français du cinéma hongkongais] ». Ce que confirmait tout en le précisant il y a quelques semaines la chanteuse Denise Ho : « La Chine contrôle tellement de sociétés et de compagnies localement qu’une très grande majorité des célébrités locales ont choisi de se taire pour ne pas compromettre leur carrière sur le continent chinois qui est très lucratif. ».

    De plus, la stratégie d’étouffement de la révolte a déjà commencé et s’accélère ces derniers jours, comme le rapporte Le Monde dans son édition du samedi 11-dimanche 12 août : « La Chine a annoncé vendredi une mesure spectaculaire et inédite : elle interdit aux employés de la société aérienne hongkongaise Cathay Pacific ayant participé à la grève générale du 5 août d’effectuer des vols vers la Chine, mais aussi de survoler son territoire. (…) Tous les vols vers l’Europe et la Russie sont donc potentiellement concernés. A partir du samedi 10 août, la compagnie doit soumettre à l’aviation civile chinoise le nom des membres de ses équipages concernés. S’ils comportent un gréviste, le vol sera interdit. (…) Cathay pourrait également être boycottée par les investisseurs chinois. » Ce que résume avec un cynisme mal dissimulé le chef de l’exécutif local, Mme Carrie Lam, qui « a, au cours d’une conférence de presse, vendredi, insisté sur les conséquences économiques de la contestation actuelle, « encore plus sévères », selon elle, que la crise financière de 2008 ». Dans un monde dominé par les « intérêts » et par l’argent, que peuvent les émeutiers de Hong Kong, piégés par la société de consommation dont ils ont, longtemps, été la vitrine en Asie et aux yeux de la Chine communiste ? Nombre d’habitants de l’ancienne colonie, comme lors de la précédente révolte des « parapluies jaunes » en 2014, accepteront, semble-t-il, de sacrifier, sans trop de regrets, un modèle de démocratie libérale imposé par l’Occident à travers le colonisateur britannique d’avant-1999, modèle devenu de moins en moins « rentable » pour les classes dominantes (mais aussi populaires) locales.

    La tragédie qui se prépare, et qui « arrangerait » les Etats-Unis dans la perspective de légitimation de leur politique de taxations et de restrictions à l’égard de la Chine, peut-elle être évitée ? Je ne suis pas certain que les plumes et les personnalités qui prônent le soutien aux démocrates de Hong Kong quand, hier, elles se ralliaient (pour celles qui ne l’étaient pas déjà auparavant) à l’autoritarisme (qui n’est rien d’autre que la caricature affligeante de l’autorité, en fait) de la présidence Macron, soient très honnêtes et qu’elles ne cherchent pas plutôt à se donner à bon compte une bonne conscience qui n’est, le plus souvent, que l’autre nom, synthétique, de l’hypocrisie et de l’impuissance… Car, que se passerait-il réellement si les troupes chinoises venaient à intervenir à Hong Kong, appelées par les autorités légales du territoire, ou quand la poussière des manifestations aura fini par retomber dans l’indifférence des médias occidentaux, vite occupés par d’autres sujets ? L’exemple des suites de la répression du « printemps de Pékin » du printemps 1989 devrait inciter à plus d’humilité de la part de ceux qui crient si fort pour le lointain quand ils négligent le prochain…

    Alors, que faire ? Doit-on regarder ailleurs quand le couperet tombera sur les manifestants de Hong Kong, ou se lamenter spectaculairement et vainement devant les caméras ? Non, il ne faudra pas détourner le regard ni se taire, mais il faudra, surtout, en tirer argument pour « faire force », pour que notre pays puisse, le jour venu, faire entendre sa voix le plus efficacement possible sur la scène internationale sans craindre de mesures de rétorsion : la liberté de parole et d’action de la France est à ce prix qui restera toujours moins coûteux que celui de la soumission et de l’asservissement, fût-il économique.

    Si le général de Gaulle a pu, un temps, incarner cette liberté souveraine de la France, c’est aussi parce qu’il avait « longue mémoire » et plongeait les racines de cette politique dans l’histoire et la géopolitique de la dynastie capétienne. Mais le fondateur de la Cinquième République a disparu, et peu à peu, l’esprit de celle-ci s’est évaporé, faute d’un « Etat de longue durée » qui pérennise les efforts anciens des origines de celle-ci…

    Il n’est néanmoins pas interdit de réfléchir aux institutions qui permettraient de renouer avec cette liberté nécessaire de la France dans un monde toujours dangereux.

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Une ville aux risques du fiscalisme

    6a00d8341c715453ef0240a49f697f200d-320wi.jpgUne nouvelle étude de l'excellente Ifrap[1] a eu, dès le lendemain de sa publication en date du 8 août, les honneurs d'être abondamment citée par la presse. Ce n'est évidemment ni pour les beaux yeux d'Agnès Verdier-Molinié et de Bernard Zimmern, encore moins pour la pertinence habituelle de leurs travaux que leur mise en garde se trouve ainsi reprise. Celle-ci porte le numéro 203. Et jusqu'ici on ne semble guère s'être préoccupé de répercuter des 202 précédentes.

    Ce qui semble intéresser les commentateurs agréés, ce qui focalise les critiques et les titres des articles, parmi toutes les dérives hidalgo-parisiennes, c'est au bout du compte surtout l'endettement de la Ville. Rapporté au nombre d'habitants il dépasse les 2 800 euros, contre 1 600 en 2013 et 507 en 2001. Il s'est ainsi multiplié par 5 en 20 ans de gestion socialo-communiste-écolo de la première municipalité de France. Il atteint 5,7 milliards.

    Les dépenses dépassent désormais 9 milliards d'euros, dont 1,3 milliard d'euros d'investissement, sans oublier le poids des 52 000 agents, d'utilité inégale. Depuis le passage (1981-1984) du ministre communiste de la Fonction publique Anicet Le Pors dans le gouvernement Mauroy, le bénéfice du statut élaboré par le chef du PCF Thorez, qui l'avait précédé de 1944 à 1947, s'est étendu aux agents des territoires eux aussi désormais intouchables.

    Mais curieusement les médias n'avaient guère fait écho au problème, à peine effleuré par un Cyrille Lachèvre dans L'Opinion [2] en décembre 2017 le Conseil de Paris avait lui-même avalisé le principe de cet endettement, programmé à hauteur de 6 milliards pour la fin de 2018.

    Cette prévision n'est toujours pas atteinte officiellement en 2019. L'étude de l'Ifrap souligne de la sorte la fausseté de comptes marqués par d'importants engagements hors bilan et par exemple d'inquiétantes manipulations à l'encontre des offices HLM, etc.

    Depuis 2001 et la mandature Delanoé se sont affirmées de dangereuses tendances.

    Jusque-là les chiraquiens, régnant à partir de 1977 et l'invention d'un maire à Paris, s'étaient spécialisés, – outre quelques avantages personnels et partisans – dans une gestion anecdotique, symbolisée par les ramasse crottes, d'ailleurs très efficaces et dont les vieux Parisiens éprouvent aujourd'hui la nostalgie.

    Mais leurs successeurs de gauche cultivaient, quant à eux, de grands projets qui n'ont cessé d'alourdir les trois D traditionnels de l'étatisme à la française : les dépenses, les déficits et les dettes. Passant d'une fiscalité et d'un endettement léger à la catastrophe qui se profile aujourd'hui, la mégère Hidalgo n'a fait que prolonger la courbe.

    Désormais, pour solder un désastre financier qui asphyxie toute la France, ceux que Beau de Loménie appelle les grands habiles préemptent un ralliement pur et simple de l'opposition de droite aux petits arrivistes macroniens. C'est le sens de l'entretien publié par L'Opinion par Patrick Buisson[3] et contre certaines conséquences duquel votre serviteur souhaiterait mettre en garde les personnes lucides qui fréquentent cette chronique[4]. À Paris, la tâche pourrait bien en être dévolue au chef du gouvernement Édouard Philippe. On le présume cet été particulièrement bien placé pour siffler, en septembre, la fin de la récréation et à la dangereuse rivalité de prétendants aux dents longues qui croient la victoire acquise d'avance. On semble oublier en haut lieu qu'il ne s'agira pas, en 2020, d'un scrutin présidentiel, mais de 20 élections, arrondissement par arrondissement.

    Or, il est à craindre que la solution que les technocrates trouveront judicieuse pour sortir d'une spirale d'endettement aggravée par les deux mandatures Hidalgo soit tout simplement d'augmenter les impôts payés par les Parisiens. Or, si le quart du PIB de la France est produit dans l'ensemble du Grand Paris, et la seule ville de Paris compte 500 000 établissements pour 1,8 million d'emplois de toutes natures, et encore de très nombreux sièges sociaux. Y alourdir la fiscalité asphyxiera un peu plus la vie nationale. À la préférence pour le tourisme et les activités festives, imposée depuis Delanoé, risque alors de succéder un déclin plus grave encore.

    Il est assez clair que tout vaut mieux pour cette ville que la reconduction en 2020 d'Hidalgo et de ses louches michetons. Il faut mettre en effet dehors les responsables des effrayants progrès de l'insécurité, de la mendicité et de la saleté. Pour autant le prix à payer ne doit pas se réduire à une simple facture fiscaliste mais à un vrai projet d'organisation de la région Île de France.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] Étude mensuelle n° 203 "Paris : pour une nouvelle organisation budgétaire et territoriale"
    [2] cf. article "La ville de Paris cumulera 6 milliards d’euros de dette fin 2018"
    [3] cf. entretien intitulé "Patrick Buisson: Il n’y a aucune convergence possible entre libéralisme et populisme."
    [4] cf. L'Insolent du 12 juin "Des dangers mortels du ralliement"
    - et celui du 5 août "Deux thèses sur l'union des droites."

    https://www.insolent.fr/

  • Une dette cachée à 4.300 milliards d’euros ! Bientôt la faillite ?

    dette.jpg

    On connaissait la dette « officielle » de la France, qui est de 2.315 milliards et frôle désormais les 100 % du PIB. Il en existe une autre, dite immergée, sur laquelle la sénatrice centriste Nathalie Goulet vient de donner l’alerte dans une interview au Figaro. Il s’agit des engagements de l’État qui ne sont pas comptabilisés directement dans la dette « officielle » (celle qui est définie par le traité de Maastricht) mais dont le fantôme pèse sur les comptes de l’État.

    Cela comprend les retraites des fonctionnaires (le poste le plus lourd, 2.287 milliards), les subventions aux régimes de retraite, les allocations pour handicapés et pour la dépendance, les aides au logement, les dettes garanties par l’État mais non prises en compte dans la dette officielle (celles de l’UNEDIC, de la SNCF que le pouvoir ne veut pas assumer directement, quitte à multiplier les artifices comptables), les engagements pour les exportations, pour les livrets d’épargne, ou encore les frais provoqués par des catastrophes (attentats, explosion nucléaire, épidémie, chute d’astéroïde). L’estimation totale est effarante : 4.300 milliards ! 130 milliards de plus qu’en 2017, 1.100 milliards de plus qu’en 2015, 4 fois plus qu’en 2005. Au total, en comptabilisant les dettes immergée et officielle, l’État garantit 6.515 milliards d’euros de dettes : 275 % du PIB !

    La dette immergée est semblable au diabète ou au glaucome, elle évolue silencieusement et ses dégâts ne sont pas apparents jusqu’à ce que ses effets deviennent visibles et irréversibles. Tant que les taux d’intérêt resteront négatifs, c’est-à-dire tant que les États occidentaux inspireront confiance, l’échafaudage tiendra vaille que vaille. On trouvera toujours des prêteurs qui accepteront de perdre une partie de leurs fonds en les laissant pour un temps donné à la disposition de la France. Mais les taux ne pourront pas rester négatifs éternellement. Les premiers craquements se font entendre : l’Argentine s’effondre, du fait de la crise politique, les taux italiens se tendent et risquent d’arriver à un niveau tellement insupportable que nos voisins transalpins seront obligés de quitter en catastrophe la zone euro, au risque de provoquer une crise mondiale plus épouvantable que celle de 1929. La seule solution que les banquiers centraux entrevoient, c’est de baisser encore plus les taux, un non-sens total économique, une aventure dont on ne sait pas où elle va nous mener puisqu’elle n’a jamais été tentée.

    Viendra peut-être (sûrement ?) le moment fatal où la méfiance sera généralisée, où personne ne voudra prêter à personne, où le système bancaire s’effondrera, où on limitera drastiquement les retraits. Les deux dettes, officielle et immergée, seront exigibles rapidement. L’État, ce monstre froid, surmontera cette épreuve en changeant de monnaie, en favorisant une inflation à deux chiffres. Pour parer au plus pressé, il saisira une partie des dépôts (de l’ordre de 20 %) et taxera lourdement le foncier (par exemple, en nationalisant 10 % de tous les terrains et en exigeant un loyer pour toutes les constructions, loyer qui, s’il n’est pas payé annuellement, sera perçu d’un bloc lors de la vente). Quelles que soient les crises, l’économie survit toujours et retrouve, au bout d’un certain temps, le chemin de la croissance, mais non sans avoir ruiné au préalable les consommateurs.

    Christian de Moliner

    https://www.bvoltaire.fr/une-dette-cachee-a-4300-milliards-deuros-bientot-la-faillite/

  • Le dessein intelligent montre l’impasse du matérialisme

    Le dessein intelligent montre l’impasse du matérialisme

    Richard Bastien, journaliste, économiste et ancien haut fonctionnaire, directeur de la Ligue catholique des droits de l’homme (Ottawa), ancien rédacteur en chef du magazine The Canadian Observer, il collabore à diverses revues américaines et canadiennes. Il vient de publier Le Crépuscule du matérialisme, sur les relations entre la foi et la science. La science peut-elle être un chemin vers Dieu ? Non, répondent des penseurs athées modernes, tels Michel Onfray, Richard Dawkins ou Yuval Noah Harari. Oui, répond ce livre, qui montre comment le monde contemporain en est venu à prétendre que science et foi chrétienne sont incompatibles, et comment le christianisme, loin d’avoir nui au développement de la pensée scientifique, l’a soutenue et encouragée. Richard Bastien appuie sa démonstration sur sa grande connaissance des intellectuels de langue anglaise, particulièrement américains, qui ont participé à la déconstruction de ce mythe de l’incompatibilité entre science et foi. Cet ouvrage reprend à son compte leur analyse : à savoir que la science ne comporte aucune vérité qui est contraire à la foi en Dieu. Seule une fausse philosophie des sciences qui masque un dogmatisme matérialiste peut lui être contraire. Et les progrès scientifiques des cent dernières années nous obligent à remettre en question le matérialisme scientifique, cette idée que tout est matière, que la matière est capable de se développer seule, sans intelligence créatrice.

    L’auteur évoque notamment le lien entre science et beauté, à savoir l’argument du dessein intelligent.

    L’argument du dessein intelligent part du constat que l’univers est caractérisé par une grande intelligibilité non seulement des choses qu’il contient, mais de leurs rapports. Les lois de la nature et, plus généralement, les modalités selon lesquelles les choses existent et coexistent, témoignent d’un ordre et d’une régularité qui ne peuvent que soulever l’admiration et l’étonnement. Ces lois et ces régularités, affirme-t-on, indiquent qu’il y a une intelligence qui sous-tend la nature : l’existence de lois présuppose celle d’un législateur ! […]

    La forme ne naît pas de l’informe, et le chaos ne s’explique que par contraste avec la cohérence. Au contraire, les explications scientifiques nous révèlent un ordre qui existait déjà, bien qu’il eût échappé à notre perception.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-dessein-intelligent-montre-limpasse-du-materialisme/

  • Les banques françaises vont-elles taxer les dépôts des particuliers ?

    2017-04-10-21-12-59-e1491978494740-725x483-725x475.jpg

    L’économie mondiale est dans une période inédite, celle de taux d’intérêt bas qui rendent les prêts accordés par les banques commerciales peu rémunérateurs. En outre, l’argent qu’elles conservent dans leurs coffres doit, dans la zone euro et en Suisse, être impérativement placé auprès des banques centrales, qui lui appliquent des taux négatifs (-0,4 % pour la BCE, -0.75 % pour les Helvètes). Or, les banques sont incapables de prêter tous leurs fonds et doivent, de toute façon, conserver des réserves de plus en plus importantes. On estime, en moyenne, à 10 % l’argent disponible pour rembourser les clients qui reprendraient leurs billes. Ce qui veut dire qu’en cas de panique bancaire et de ruée vers les guichets de particuliers souhaitant récupérer leur mise avant la faillite, les autorités seraient contraintes rapidement de fermer les vannes et de limiter drastiquement les retraits.

    En Allemagne et en Suisse, des banques ont choisi d’appliquer des taux négatifs sur les dépôts à partir d’un certain seuil. Dans la Confédération helvétique, Julius Bär et Pictet vont être rejoints par UBS, qui projette de prélever 0,75 % au-delà de 2 millions de francs suisses. Ces banques veulent obliger leurs riches clients à utiliser les placements rémunérateurs qu’ils offrent par ailleurs. Outre-Rhin, 107 (sur 162) établissements répercutent sur les entreprises en totalité ou en partie les 0,4 % qu’ils payent eux-mêmes à la BCE, et 30 font de même pour les dépôts des particuliers dépassant les 100.000 euros. La fédération allemande des Volks et Raiffaisenbanken (un réseau de caisses d’épargne régionales) menace de taxer ses clients si la politique de la BCE ne change pas. Il s’agit donc d’un mouvement de fond qu’il sera difficile d’endiguer. De plus, la barrière des 100.000 euros risque de céder et les dépôts seront peut-être, un jour ou l’autre, impactés dès le premier euro.

    En France, les banquiers consultés par Les Échos affirment qu’ils n’ont aucun projet de ce genre, car contrairement à l’Allemagne, ils ont déjà obtenu de faire payer (et cher) les services qu’ils offrent. Ils n’ont pas besoin, pour l’instant, de taxer les dépôts, mais rien ne dit qu’ils ne vont pas, tôt ou tard, imiter leurs confrères allemands, d’autant plus que la BCE va sans doute encore abaisser ses taux, menaçant la rentabilité des établissements français.

    La BCE, voyant le problème, réfléchit à un moyen de redonner aux banques une partie de l’argent récolté grâce aux dépôts obligatoires (plus de 8 milliards d’euros par an). Mais la manœuvre est délicate. Il faut écarter, en effet, tout mécanisme qui dissuaderait les banques de prêter aux particuliers et aux entreprises. La BCE n’a pas encore trouvé la martingale idéale. Or, le temps presse. Il faut consolider les revenus des banques avant que la prochaine crise n’éclate et ne les fragilise encore plus. Le risque d’une faillite bancaire plane sur l’Europe.

    Christian de Moliner

    https://www.bvoltaire.fr/les-banques-francaises-vont-elles-taxer-les-depots-des-particuliers/

  • La carte bancaire offerte aux demandeurs d’asile coûte 42 millions d’euros par mois aux contribuables français

    C’est donc au détour d’une réforme de la carte bancaire des demandeurs d’asile gérée par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) qu’il est possible d’avoir enfin confirmation de quelques éléments concernant la générosité de la République avec les immigrés qui affluent.

    Chaque mois l’Allocation pour demandeurs d’asile (ADA) est allouée à chaque immigré demandeur d’asile pendant la procédure de traitement de sa demande. Cette Allocation pour demandeurs d’asile peut aller d’environ 7 euros par jour, soit quelque 210 euros par mois pour un célibataire, à beaucoup plus pour un couple avec enfants.

    Actuellement, 151.000 personnes bénéficieraient de l’Allocation pour demandeurs d’asile, pour un coût mensuel d’environ 42 millions d’euros.

    Les immigrés demandeurs d’asile reçoivent pour cela une carte bancaire.

    En marge, on apprend aussi que se profile un débat parlementaire sur l’immigration suite, notamment, aux problèmes de campements de rue rencontrés par les élus locaux.

    A suivre.

    https://www.medias-presse.info/la-carte-bancaire-offerte-aux-demandeurs-dasile-coute-42-millions-deuros-par-mois-aux-contribuables-francais/111409/

  • Les radars tourelles arrivent : quelle sera la réaction des Gaulois réfractaires au changement ?

    radars.jpgUn nouveau modèle de radar est en cours de déploiement en France. Il s’agit des radars tourelles (MESTA FUSION 2). Leur nombre devrait s’élever à 400 pour la fin de l’année et à 1.200 fin 2020.
    Ils sont actuellement homologués pour les contrôles de vitesse et le respect des feux rouges. Toutefois, ils ont la possibilité d’identifier le défaut de port de la ceinture, le non-respect des distances de sécurité, le dépassement par la droite ou l’utilisation d’un téléphone portable.
    Ce radar est capable de contrôler simultanément 32 véhicules sur 8 voies de circulation. Une autre particularité des nouveaux radars est l’installation de structures vides. Les radars devraient être installés dans 1 tourelle sur 4 ; les 3 autres serviront de leurre. Les radars pourront être déplacés d’une tourelle à une autre et, ainsi, les automobilistes ne sauront pas avec certitude si le radar est opérationnel.
    Des radars tourelles sont testés dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Tarn-et-Garonne, de Dordogne, de Gironde, de l’Allier, du Rhône, des Vosges, du Nord, du Bas-Rhin, de Moselle, de Seine-et-Marne, des Yvelines, du Loiret, du Loir-et-Cher et en Côte-d’Or. Ils sont parfois montés en remplacement de radars dégradés volontairement : environ 60 % des radars seraient actuellement hors d’usage.
    Les prétextes avancés sont toujours les mêmes : lutter contre la mortalité routière, la pollution ou le réchauffement climatique. La propagande opposera les gentils bobos circulant dans les transports en commun ou en trottinette aux méchants automobilistes qui roulent avec de vieux diesels. Mais la véritable raison est fiscale : le gouvernement français est tenu de respecter un taux de déficit budgétaire limité à 3 % du PIB. Il est régulièrement rappelé à l’ordre par la Commission de Bruxelles. Les recettes provenant des contraventions sont un petit complément nécessaire pour limiter le déficit budgétaire.
    Cependant, une question reste en suspens : quelle sera la réaction des Gaulois réfractaires au changement ?
    Jean-Luc Tari pour bvoltaire.fr
    Sur le même thème lire aussi: