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économie et finance - Page 311

  • De l'écrasement du pouvoir d'achat

    6a00d8341c715453ef022ad3acab62200d-320wi.jpgEn 20 ans, le SMIC horaire brut, applicable à des semaines de 35 heures, soit 151 heures par mois est passé de 6,31 à 10,03 soit un multiplicateur de 1,58, nettement supérieur, quand même, à celui du point d'indice de la fonction publique. Car, de son côté, l'indice 100 des fonctionnaires représentait 5 623 euros valeur février 2017 contre 32 998 francs en 1998 soit 5 036 euros : un multiplicateur de 1,12. À l'inverse on peut citer l'exemple du tu timbre-poste. Sous coût vient, lui, d'augmenter de 10 % soit pour une lettre prioritaire 1,05 euro contre 0,46 euro 20 ans plus tôt : le multiplicateur est un des plus élevé à 2,3. Pour un service déclinant.

    Bien plus, la question lancinante du logement accapare entre 30 et 40 % du budget de nos compatriotes. Elle joue un rôle non négligeable dans les difficultés des jeunes ménages, dans la paupérisation des classes moyennes et dans les inquiétudes grandissantes du peuple français. Or, on l'occulte trop souvent, et l'INSEE la sous-estime[1] dans ses pondérations d'indice.

    Ainsi, ce 7 janvier, en milieu de journée, le quotidien Le Monde pouvait titrer, sur ce que ses rédacteurs appellent la hausse inattendue des prix de l'immobilier[2]. À l'enquêtrice, Laurent Vimont, PDG de Century 21, est obligé d'en expliquer l'une des causes, la plus évidente : "l’appétit d’achat immobilier est toujours encouragé par le niveau très bas des taux d’intérêt, parfois même négatif, puisqu’au-dessous de l’inflation."

    De la sorte, le prêt à taux zéro, invention contre-nature se voulant sans doute sociale, se retourne contre l'objectif auquel il était censé répondre.

    Les vraies données de ce que nous appelons inflation retracent l'érosion monétaire. Or, trop nombreux sont les analystes et les décideurs qui confondent cette donnée avec l'augmentation de la quantité de monnaie, cause véritable de la hausse des prix.

    L'irrationnel et le ressenti risquent de fausser encre plus la désignation des responsabilités, et par conséquent d'empêcher le rétablissement du libre jeu de l’économie.

    Étrangement, dans le procès fait trop sommairement aux institutions communautaires, certes bancales et critiquables, et par conséquent améliorables, de l'Union européenne, appellation elle-même bien grise, la politique de l'une d'entre elle semble échapper à ce dénigrement : celle de la banque centrale de Francfort.

    C'est pourtant bien la ligne directrice de Trichet d'abord, de modération des salaires, combinée, à partir de la crise de 2008, aux choix de Mario Draghi qui ont abouti à la distorsion artificielle des prix.

    Celle-ci s’est trouvée alourdie par le monstrueux tribut social, institutionnalisé par la réforme Juppé de 1996. Elle a écrasé le pouvoir d'achat disponible : le niveau de vie des Français moyens a été pris désormais en sandwich – entre d'une part les prix contraints et/ou administrés, avec un très gros pourcentage d'immobilier inflationniste, et les charges d'une part, – et des gains stagnants d'autre part. La très lente évolution, voire la chute, des rémunérations des classes moyennes, aussi bien celles des fonctionnaires modestes que celles des travailleurs indépendants, a engendré la réalité de la vie chère. L'euro, en lui-même ne constitue pas la cause centrale.

    À cette erreur de conception s'ajoute un préjugé de plus en plus répandu depuis 20 ans. Interrogez par exemple autour de vous à propos du prix de la baguette de pain dite parisienne. Sans même s'interroger sur l'évolution de sa qualité et de son poids, combien coûtait-elle au moment du passage à la monnaie unique. Comme son prix ordinaire chez les boulangers de beaucoup de grandes villes tourne autour de 1 euro

    On vous répondra bien souvent qu'elle valait un franc, ce qui se révèle doublement inexact. En fait, en 1998, au prix moyen que l'on qualifiera d'officiel, elle valait 4,05 francs soit 0,62 euro. Cette valeur est passée en moyenne[3] à 0,87 euro : un multiplicateur de 1,4.

    L'impression générale demeure, à l'inverse des faits que l'euro auront détruit le bon équilibre naturel des prix, autrefois maintenu, pensent les bonnes gens, par une d'administration vigilante dont il conviendrait, affirment les pseudo-économistes de l'absurde, de rétablir l'intervention.

    Un tel sentiment pervertit une large part de l'opinion publique jusque dans ses intentions de vote du printemps prochain, où on ne manquera pas d'entendre accuser "l'Europe" de porter les responsabilités de la vie chère. Pour les statisticiens, comme pour un certain nombre d’esprits faux, tel Giscard en son temps, mais aussi pour les fondateurs de l’euro à l’époque où Delors sévissait à la présidence de la Commission européenne, la monnaie ne peut être considéré que comme un instrument de mesure.

    Et les conséquences de cette vision réductrice déteint sur la plupart des journalistes et commentateurs agréés. Quand les aveugles conduisent les paralytiques on risque fort de courir à la catastrophe.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Cet organisme, monopolistique dans son principe, créé en 1946, joue, à vrai dire, un rôle central dans la désinformation technocratique qui entoure le sujet.
    [2] Cocassement le chapeau a évolué au fil des heures. Initialement, on pouvait lire que "le retournement attendu n'a pas eu lieu" pour devenir à 12 h 45 "contrairement aux prévisions, les prix continuent de grimper." Ces imperceptibles nuances manipulatrices sont accompagnées d'une illustration renvoyant au 16e arrondissement de Paris, citadelle supposée de la bourgeoisie rentière. Pourtant, s'agissant de Paris, qui n'est pas la France les bobos spéculent, quant à eux sur des quartiers plus branchés devenus clairement plus chers.
    [3] Pendant la même période, une grande quantité d'offres différenciées s'est développée, notamment dans les supermarchés, avec des variantes selon qu'il s'agit d'une baguette dite de tradition, appellation ne remontant en fait qu'au passage d'Alain Madelin, etc.

    https://www.insolent.fr/2019/01/de-lecrasement-du-pouvoir-dachat.html

  • Politique-Eco n°197 avec Pierre Jovanovic : la loi du 3 janvier 73 en question

    Pierre Bergerault reçoit le journaliste économique Pierre Jovanovic pour la présentation de sa revue de presse axée notamment sur le mouvement des Gilets Jaunes et la loi du 3 janvier 1973.

    Dédicaces de Pierre Jovanovic

    CHAUMONT – Samedi 2 février 2019
    Librairie A la Une, 63 rue Victoire de la Marne

    ANGOULEME – CHAMPENIERS – Samedi 2 mars 2019
    Cultura, Zac Les Montagnes Ouest
    Allée des commerces, 16430 Champeniers

    https://www.tvlibertes.com/politique-eco-n197-avec-pierre-jovanovic-la-loi-du-3-janvier-73-en-question

  • « Les bourgeois aimeraient tellement qu’on en revienne au train-train des débats habituels : les écolos, les vélos, les machos… » Fin

    Il faudrait mettre fin à la mondialisation et instaurer de nouveau, en France et en Europe, des frontières qui protègent 2) Faire cesser le matraquage socio-fiscal, qui pèse essentiellement sur la classe moyenne, en réduisant les dépenses publiques anormales 3) Mettre fin à l’assistanat pour réduire les dépenses publiques, pour sauver la sécurité sociale et réduire les impôts de ceux qui travaillent 4) Réduire les folles dépenses et les gâchis engendrés par la sphère politico-administrative, notamment en supprimant le sénat, en réduisant le nombre des députés, en supprimant le département, échelon inutile du mille-feuilles 5) Arrêter l’immigration, qui est devenue une invasion : elle est la cause majeure de l’envolée des dépenses publiques et du matraquage fiscal ; elle a chassé la classe moyenne des banlieues ; elle pourrit la vie des Français ;  elle est devenue une invasion.

    Pour améliorer considérablement la vie des Français moyens de souche européenne : 1) Rétablir en France et en Europe des frontières qui protègent de la mondialisation 2) Cesser le matraquage socio-fiscal 3) Mettre fin à l’assistanat 4) Réduire la sphère politico-administrative 5) Arrêter l’immigration

    Sur les gilets jaunes

    La baudruche Jupiter s’est dégonflée brusquement avec un grand pschiiiit…

    C’est en roulant dans l’escalier que le pseudo Jupiter dégringole de l’Olympe

    Macron-Rothschild est à deux doigts de porter plainte contre le peuple

    Bilan provisoire : 1) les réformes libérales prévues par Macron c’est terminé 2) grâce aux gilets, il va se prendre une veste aux européennes 3) il va avoir du mal à tenir jusqu’en 2022

    Relevons que les Français moyens actifs qui touchent plus que le Smic et ne font pas d’heures sup, c’est à dire la majorité, ne gagnent rien aux annonces de Macron-Rothschild

    Et toute la bourgeoisie retient son souffle : pourvu que ça suffise et que ces imbéciles se contentent de ces miettes…

    Il a pris les Français moyens pour des poires
    Veut les calmer maintenant avec un moratoire
    Un peu tard désormais pour faire machine arrière
    Nous ne supportons plus ce pseudo Jupiter

    Il s’est pris pour Jupiter alors qu’il n’est qu’employé de banque

    Parties intégrantes du Système, les syndicats subventionnés n’ont plus rien en commun avec les Français moyens en gilet jaune

    De nombreux Français ne supportent plus ce banquier et rêveraient d’un Trump ou, mieux encore, d’un Poutine

    (l’arc de triomphe dégradé rouvre ses portes) Dans un pays qui se laisse envahir sans réagir, un arc de triomphe paraît quelque peu incongru

    En rester au Touquet manquait par trop d’éclat
    Un autre avenir s’ouvrait dès qu’elle prit ce quadra
    Rothschild et tout le CAC lui ont ouvert les bras
    Elysée, Brégançon, Lanterne, Etcetera
    Elle courait les palaces, Davos, Essaouira
    Un Vuitton tous les jours, une perruque, et Gala
    Rien n’était trop brillant pour cette prof d’en bas
    Elle pouvait même rêver faire la nique à Carla
    Las… Le micro-Jupiter a volé en éclats
    C’est au musée Grévin que Brizit vieillira

    Les bourgeois aimeraient tellement qu’on revienne au train-train des débats habituels : les écolos, les vélos, les machos…

    Trois France en présence désormais : la classe dirigeante mondialiste et immigrationniste ; les immigrés ; et les Français moyens de souche, rackettés, trahis, envahis…

    (macron au Puy en Velay) Le rêve jupitérien… Et puis… Envolé…

    Il se rêvait en Jupiter… Il lui reste la Jupiler…

    Après avoir créé le désordre, Macron-Rothschild compte sur les forces de l’ordre

    Macron en 4 flashs : Rothschild ; l’immigration est une chance ; Ben Allah ; ISF…

    Les juges voudraient mettre les gilets jaunes sur « le mur des cons » mais ils sont trop nombreux

    Les policiers, issus du peuple, ont pour mission de protéger les bourgeois de la colère du peuple… On comprend qu’ils dépriment…

    Macron-Rothschild = désordre

    La politique libérale de Macron-Rothschild est soutenue par 25 % des Français au maximum, c’est à dire par la classe dominante. Ce niveau est également celui de son score du premier tour.

    Matraquage socio-fiscal de la classe moyenne, reléguée dans les zones périphériques + enrichissement sans précédent de la classe dirigeante + mépris de classe macronien + invasion migratoire = gilets-jaunes

    La classe dirigeante mondialiste a appauvri les Français moyens de souche ; elle les a méprisés ; elle a entrepris de les remplacer… Ils réagissent… Enfin !

    Sur la délinquance, la police, la justice

    Les médias se passionnent pour ces meurtres bien de chez nous : Dupont, Fourniret, Lelandais, Dutroux, le petit Grégory, Francis Heaulme, l’affaire Daval, la plupart vieux de plusieurs décennies… Quant aux meurtres à coups de couteau qui se produisent à longueur d’année, ils font eux l’objet d’un silence radio quasi total…

    (la Défense : un professeur tué devant l’université) Une attaque à la Défense

    (la Défense : un professeur tué devant l’université) Pakistanais… Comme le journaliste du Système a oublié de le préciser…

    (Chambéry : le magistrat giflé par le père d’une détenue) Première hypothèse : l’agresseur est issu de la diversité…. Deuxième hypothèse : le magistrat giflé, comme la plupart des juges, est immigrationniste… Morale hypothétique : bien fait !

    Sur l’économie, le social, l’assistanat

    Le but du prélèvement à la source ? Une fois qu’il sera rentré dans les moeurs, il deviendra indolore, comme la TVA. Et l’Etat pourra l’augmenter en douce un petit peu chaque année…

    Les assistés et les immigrés voient leur situation s’améliorer au fil des décisions « sociales ». Les riches voient leur impôts baisser (ISF, flat tax…). Matraqués d’impôts et de taxes, les Français moyens de souche voient leur pays leur échapper…

    (la France taxera les GAFA même sans accord européen) Ah bon ? Alors finalement on peut quand même agir, même sans l’Europe ? ça fait pourtant 20 ans qu’on nous dit le contraire…

    Les délocalisations ; l’envolée des prix de l’immobilier dans les grandes villes sous l’effet de l’enrichissement des riches ; l’immigration… Tout cela s’est fait au détriment des Français moyens de souche

    Sur l’environnement

    Le racket des Français moyens de souche sur les routes a trois objectifs : remplir les caisses ; créer une fracture entre police et population ; rendre les Français moyens craintifs et dociles

    Sur le féminisme, les homos, les mœurs, le politiquement correct 

    (pupille un film bouleversant sur l’adoption) Le mieux c’est encore la famille traditionnelle : papa, maman et des enfants à soi

    https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/

  • Acte 8 : Des milliers de Gilets Jaunes toujours déterminés à Paris.

  • “La France en est là”…si c’est Bernard-Henry qui le dit!

    allegorie-de-la-france-bis.jpgInvité dimanche du « Grand-Rendez vous » Europe 1-CNews- Les Echos, le ministre de l’Economie Bruno Lemaire a rappelé qu’il était hors de question de rétablir l’ISF, mais que le gouvernement privilégiait la piste d’un matraquage des classes moyennes qualifiées de «supérieures». Ainsi, l’exécutif renoncerait finalement à la suppression de la taxe d’habitation pour les 20 % des ménages dits les plus aisés, prévue initialement pour 2021. Une mesure imaginée pour calmer la colère des Gilets Jaunes, lesquels seraient sensibles si on l’en croit nos dirigeants,  à ce genre de tour de passe-passe démagogique consistant à toujours taper sur les mêmes. Ils n’ont décidemment rien compris. Le 4 janvier, Ingrid Feuerstein soulignait dans Les Echos qu’ «en décembre, le chef du groupe LREM à l’Assemblée (le super finaud et intelligent) Gilles Le Gendre affirmait qu’à l’exception de l’ISF,  tout le reste peut être sur la table : impôt sur le patrimoine via les successions, ou impôt sur le revenu ». Propos qui ont éveillé l’inquiétude des classes moyennes, au sein desquels M. Macron dispose encore d’un socle électoral, certes bien fragilisé. Ce qui a conduit «le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, lors de son compte-rendu du Conseil des ministres» a essayé de rassurer: « Aujourd’hui il n’y a pas de réflexion en cours sur une modification des droits de succession, sur la fiscalité appliquée aux droits de succession ». Pourtant, précise justement cet article,  «présentée comme telle, la réforme des droits de succession pourrait être compatible avec l’ADN macroniste. Stanislas Guérini (…) désormais patron du parti, y est ouvertement favorable. Dans une interview qui avait fait date, Emmanuel Macron avait exposé au printemps 2016 sa vision de la fiscalité du capital, à une époque où il n’était encore que ministre de l’Economie.  Si on a une préférence pour le risque face à la rente, ce qui est mon cas, il faut préférer par exemple la taxation sur la succession aux impôts de type ISF.» Or, «si le consentement à l’impôt est fragile en France, il l’est particulièrement concernant les droits de succession , où l’on touche à l’accumulation d’une vie de travail. Une étude récente du Crédoc montre que 87 % des Français souhaitent une diminution de ces droits. Seule une petite minorité (9 %) considère que l’héritage entretient les inégalités de patrimoine.» Ce sont là deux visions du monde, de la société qui s’affrontent. Celles d’un côté des Français,  peuple de terriens, attachés à ses racines, soucieux de transmettre les biens qui ont parfois traversé les générations, voire les siècles, ancrés dans une histoire, un terroir, et de l’autre  les défenseurs macronistes d’un capital hors-sol, liquide, nomade qui a philosophiquement et politiquement leur préférence.

    France d’en bas et France d’en haut dont l’affrontement exacerbé par le jusqu’auboutisme, l’arrogance, les maladresses du régime est illustré de manière très symbolique par les fonds récoltés via une  cagnotte Leetchi par le boxeur Christophe Dettinger, qui avait frappé des policiers le 5 janvier dernier lors d’une manif des Gilets jaunes, lequel s’est finalement rendu à la police. Lancée lundi pour ses futurs frais de justice, « soutenir sa famille et lui montrer la solidarité des gilets jaunes, du vrai peuple français», ladite cagnotte atteignait ce matin , à l’heure où nous écrivons ces lignes, 117.000 euros. Policiers, CRS et gendarmes qui eux, n’ont pas  droit au soutien chaleureux de leur hiérarchie. Ils sont pourtant confrontés quotidiennement à la montée en puissance des violences, à l’ensauvagement, à la tiers-mondisation de la société dont les politiciens qui leur demandent aujourd’hui de gazer et  matraquer des GJ qui leur ressemblent sont les premiers responsables, par idéologie et du fait de leurs lâchetés.

    Hier soir, invité du JT de TF1, Edouard Philippe a pris la posture du bourgeois orléaniste qui tente de se relégitimer en agitant la menace insurrectionnelle, a endossé le costume du politicien garant du parti de l’ordre euromondialiste. Certes,  il n’a pas évoqué cette nuit de la Saint-Sylvestre au cours de laquelle plus d’un millier de véhicules ont été brûlés par des jeunes. Non, il s’est voulu martial pour assurer que les « auteurs d’actes de violences n’aur(aient) jamais le dernier mot». Dans les beaux quartiers des centre-villes nous pouvons  le croire, mais dans les campagnes objet des razzias de bandes de malfaiteurs, dans les banlieues plurielles, les centaines de zones de non droit livrés à la loi des racailles, aux trafics, aux barbus, c’est une autre histoire.

    Nous savons que cet Etat impuissant et veule achète un semblant de paix civile et sociale en refusant de porter vraiment le fer dans la plaie, d’en finir vraiment avec les trafics, l’économie parallèle qui font vivre les cités… .
    Nous connaissons  les consignes données aux policiers d’agir seulement à la marge, mais de ne surtout pas provoquer les jeunes, d’éviter à tout prix la bavure qui pourrait mettre le feu au poudre. Il est tellement plus facile, encore une fois,  de bomber le torse face aux Gaulois! Alors,  notre Premier ministre républicain a égrené ses mesures sécuritaires, approuvées, mais jugées insuffisantes par Laurent Wauquiez (qui milite pour le retour de l'état d’urgence!) : annonce d’une loi durcissant les sanctions contre les «casseurs», création d’un fichier spécial visant à leur interdire l’accès aux manifestations, retour des blindés dans Paris, déploiement de 80 000 policiers pour l’Acte IX des GJ. Vous avez bien lu:  80 000 policiers pour contenir 50 000 manifestants en cas de mobilisation similaire à celle de samedi dernier… du moins si l’on croit les chiffres du bluffeur et jouer de poker-menteur Christophe Castaner.

    Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs dénoncé sur twitter «une ultra-violence qui dévoie la liberté de manifester et souille notre pacte républicain.» Pacte républicain qui consisterait aussi à ne pas souiller la démocratie en écoutant les doléances du peuple. Or, il est curieux, et à vrai dire cela créé même un certain malaise, de voir à quel point les  éléments de langage  utilisés par ce gouvernement  pour diaboliser les Gilets Jaunes sont la décalque de la prose du mari dArielle Domsbale (Arielle c’est du lourd).  Bernard-Henry Lévy a vu ainsi  dans les débordements (bien évidemment condamnables)  de l’Acte VIII de la mobilisation,  non pas la peste brune évoquée par Gérald Darmanin dernièrement , mais «une Nuit des petits couteaux visant le personnel d’un Ministère. Ces Gilets Jaunes-ci devraient revêtir une Cagoule, les choses seraient plus claires. Encore que, même dans les années 30, je ne vois pas de précédent à cette attaque factieuse contre une Maison de la République

    Sur le blogue de BHL,  La Règle du Jeu, un de ses contributeurs réguliers Laurent David Samama résumait  assez bien le jugement de la caste sur le bas peuple en gilet: « France White Trash», «beaufitude désolante», «pancartes et mots d’ordres dégueulasses», «gloubi-boulga incohérent de leurs doléances», «curieuse euphorie destructrice et gueularde», «fièvre populiste d’une foule minoritaire (qui) n’a rien à voir avec l’objectif progressiste» (sic) , «des terriens enracinés jusqu’à l’absurde (sic) , abreuvés de fake news et enclins à l’emploi de solutions radicales…»

    Le problème à notre avis, c’est que BHL, ses clones (et ceux hélas qui s’en inspirent au sommet de l’Etat) ne sont pas pas en phase, sont incapables de comprendre le ressenti, les attentes, les aspirations du pays profond. Dans une allocution prononcée devant la convention nationale du Crif le 18 novembre  dernier , autant dire avant que le  mouvement rentre  dans le  dur, Bernard-Henry Lévy prenait d’ores et déjà au sérieux, accordons lui ce mérite que n’ont pas eu d’autres «intellectuels» ou politiciens du sérail , cette mobilisation des GJ. Un  «agrégat de revendications, chacun sa colère et, pourtant, tous ensemble», notait-il,   « un groupe en fusion», «le groupe par excellence», «un acteur politique majeur et à part entière et son apparition est, presque toujours, le commencement d’un Événement avec majuscule et de longue portée.»

    «Ce mouvement disait-il,  est aussi, à l’évidence, un appel de détresse .Avant de s’intéresser au fait que les Le Pen et Mélenchon y voient une divine surprise, avant de se demander quelle est la proportion de ces protestataires et laissés-pour-compte qui ont voté, ou qui voteront, pour les deux partis de la France populiste, il faut dire ceci. Les Gilets jaunes sont des accidentés de la mondialisation.Et cet appel au secours, ce SOS, il faut impérativement, je dis bien impérativement, et, quelles que soient, encore une fois, les récupérations dont il sera ou est déjà l’objet, l’entendre et le recevoir.C’est le devoir du pouvoir politique et, d’une manière générale, de ceux que l’on appelle les élites, ou les nantis…».

    Mais, poursuivait-il, « Il y a la colère qui élève et il y a la colère qui abaisse.Il y a la colère qui fait que l’on se veut et se sent plus solidaire, plus fraternel, ouvert aux autres – et il y a celle qui vous enferme en vous-même. » Basse colère vous l’aurez compris, qui serait donc celle des GJ car «il arrive au peuple de s’égarer et qu’il convient, dans ce cas, de le sanctionner comme on le ferait pour n’importe quel autre souverain. Mais aussi parce que la démocratie, c’est bien d’autres choses que le seul respect de la voix du peuple majoritairement exprimée.  » Voix du peuple majoritaire qui aujourd’hui n’est plus entendue par la minorité au pouvoir ajouterons nous, et c’est bien là, constate Bruno Gollnisch, le noeud du problème au sein de notre démocratie confisquée! Comment ne pas le voir?

    « Quand on crie à l’Élysée ! ou Macron démission ! poursuit BHL, quand on prétend forcer les grilles du Palais où est censé se situer le lieu de tous les pouvoirs, je crois qu’on joue avec le feu – celui de la mémoire et celui de la langue.La France en est là. Ce mouvement des Gilets jaunes peut, naturellement, bien tourner et contribuer à cette réinvention de la politique et de la citoyenneté dont nous avons si cruellement besoin. Mais il pourrait aussi contribuer au repli de la France sur elle-même, au renoncement à sa propre grandeur et à un endormissement des intelligences qui, le plus souvent, enfante des monstres.» Et  l’auteur de L’idéologie française illustre son propos sur l’évocation d’un monstre disparu, l’écrivain Drieu La Rochelle commentant  en tant que témoin direct la journée d’émeute du 6 février 34…La boucle est bouclée.

    Bref , BHL, résume bien par sa prose les inquiétudes, les crispations, la vision (volontairement?) biaisée des événements qui est celle  de l’oligarchie qui a pris le contrôle de notre pays et auquel le peuple à l’audace de rappeler qu’il existe encore et qu’il espère un autre avenir que celui auquel il est assigné par les élites euromondialistes. C’est en fait très simple à comprendre et la réponse à ce besoin vital de renouveau démocratique n’est certainement pas dans la mobilisation supplémentaire de CRS ou par  la mise sur le tapis d’une énième loi anti casseurs.

    https://gollnisch.com/2019/01/08/la-france-en-est-la-si-cest-bernard-henry-qui-le-dit/

  • Incertitudes

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    par Louis-Joseph Delanglade 

    En ce début d’année, rien n’autorise à penser que le pouvoir a pris la bonne mesure du problème posé par l’existence même du mouvement des gilets jaunes.

    Malgré les mesures chiffrées de décembre, malgré l’ouverture de cahiers de doléances, malgré l’annonce d’une grande concertation, le malaise demeure. L’idée d’une crise de régime poursuit sourdement son chemin. 

    2163813862.jpgCependant, même si le mouvement est susceptible d’avoir des conséquences sur, voire contre, le système, ceux qui pensent pouvoir le récupérer au moins en partie se font sans doute des illusions car il est essentiellement hors système. Les tentatives politiciennes sont grossières (M. Philippot qui dépose l’appellation « gilets jaunes »), ridicules (M. Mélenchon qui croit voir en M. Drouet la réincarnation du terroriste robespierriste de Varennes), ou simplement bien naïves (MM. Jardin ou Lalanne qui sont tentés par l’aventure électorale). Ceux-là n’ont pas compris l’essentiel d’un mouvement dont le surgissement incongru et les manifestations a-politiques sont plutôt le signe d’une réaction salutaire du fameux, mais bien mal en point, « pays réel » et dont le mot d’ordre, pour reprendre la formule de M. Zemmour, serait : « On ne veut pas mourir ! » M. Berger, secrétaire général de la CFDT, ne s’y trompe d’ailleurs pas lorsqu’il déclare sur les ondes de France Inter (6 janvier), que le mouvement est essentiellement « réactionnaire ». 

    Hors système, donc, ce mouvement qui remet en cause le régime de la démocratie dite bien à tort  « représentative », véritable captation de la réalité populaire qui permet à de faux « corps intermédiaires » et autres élites médiatiques et politiques de parler et de penser pour tous les autres sans jamais les consulter vraiment sur les choix civilisationnels et politiques  fondamentaux - ou de ne pas tenir compte de l’avis exprimé, comme ce fut le cas lors du référendum de 2005 (55% de « non » au traité établissant une constitution pour l’Europe), ou même de refuser ouvertement l’idée d’en tenir compte, comme ce M. Guerini (photo)3590873252.jpg, délégué général de La République en marche, qui justifie son hostilité au RIC par le refus de voir les Français décider par exemple de rétablir la peine de mort (BFMTV, 17 décembre). 

    Mais si leur existence est d’abord une remise en cause de cette supercherie, il est cependant évident que les Gilets jaunes ne peuvent apporter au pays la nécessaire re-mise en ordre.  Nous aurons peut-être une crise de régime mais, dans ce cas, l’issue en sera forcément politique et rien ne dit qu’elle soit positive. Aujourd’hui divisées, les « élites républicaines » peuvent se ressouder dans un de ces compromis historiques destinés à permettre la survie du régime, quitte à procéder à un ravalement de façade. Pour l’instant, l’avancée « politique » du mouvement des Gilets jaunes, et elle n’est pas négligeable, est d’avoir fragilisé les certitudes idéologiques du chef de l’Etat, obligé d’admettre explicitement que s’est manifestée une « colère légitime » et peut-être de revenir en conséquence et si peu que ce soit sur son catéchisme euro-libéral. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • 2019 : cette année décisive qui commence

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    Jean-François Touzé,
    délégué national du Parti de la France
    Un pouvoir asphyxié oscillant entre le sauve-qui-peut et la tentation de l'autoritarisme ; un mouvement des Gilets jaunes de plus en erratique écartelé entre l’expression légitime de la colère française, la saine révolte contre les élites autoproclamées, les justes revendications populaires, la reconstitution en mode son et lumière du navrant épisode « sans culottes » au chant de la Carmagnole, la dérive ochlocratique et le simple mais ravageur effet de provocation attisé par les réseaux sociaux, le tout en attente de récupération (Rassemblement national, France insoumise, une extrême gauche très active, voire, on croit rêver, Bernard Tapie) ; une rupture potentiellement dramatique entre de nombreux Français et les forces de l'ordre ; un grand débat démago/piège à gogos, qui ne débouchera sur rien ; un peuple français perdu, déboussolé et contradictoire dans ses refus comme dans ses attentes ; une immigration installée et de plus en plus antagoniste aux valeurs nationales, véritable poudrière susceptible d'exploser à tout moment mais plus encore dans le climat actuel de débordement des éléments de police et de gendarmerie ; un islamisme radical qui sait que le temps joue pour lui, que toute nouvelle marque de décomposition de l'État lui profite et qui attend le bon moment pour agir ; une économie sous tutelle de la dette (désormais 99 % du PIB) et des marchés, un chômage qui ne décroît pas… L’année qui débute risque de n’être ni tranquille ni empreinte de sagesse.
    Faut-il s'en réjouir ? Chacun aura à en juger selon sa propre analyse, les uns se félicitant de toute rupture qui fait bouger les lignes, les autres redoutant un engrenage plus rouge que bleu et blanc.
    Le Système est atteint. Nul ne peut le contester et nous ne pouvons que nous en féliciter. La France s'est réveillée brisant la malédiction de l’engourdissement.
    Pour autant, rien n'indique en l'état que la situation ainsi créée soit susceptible de déboucher sur l’émergence de conditions favorables au surgissement immédiat d'un élan national allant dans le sens du relèvement du Pays.
    Pour que ces conditions soient réunies, il faut bien plus que les rêves de quelques indécrottables irresponsables marginaux rêvant encore, les malheureux, au « coup de force ». Il est nécessaire que s'ajoute au spontanéisme populaire l’existence d'une avant-garde politique déterminée mais agissant dans le cadre des institutions du moment, bien organisée et puissante. Et une incarnation visible et reconnue. Pour le moment le compte n'y est pas. Tout au moins, il n'est pas dans notre camp. Pas encore…
    Dans ces conditions, l'actuelle agitation risque soit de profiter aux partis d’opposition établis (RN, FI), ce qui, dans le meilleur des cas ne changerait à peu près rien, dans le pire serait à terme dévastateur, soit de conduire rapidement au chaos. On notera que depuis trois semaines les mobilisations les plus importantes et les plus véhémentes ont lieu dans les villes de forte tradition anarcho-syndicaliste comme
    Toulouse, Bordeaux, Nantes, Rouen ou, dans une moindre mesure Marseille. Rien n'est joué pourtant. Le Système, déçu par Macron, va allumer les contre-feux institutionnels et parallèles pour trouver une alternative. Cela prendra un moment. Pas nécessairement beaucoup de temps. Mettons à profit ce délai relatif pour nous organiser, nous renforcer, nous imposer et préparer les échéances cruciales qui vont venir.
    Le modèle constant, assumé et revendiqué de Macron, c'est De Gaulle, l'Histoire, la dramaturgie et l'uniforme en moins, la fougue juvénile et la passion des selfies exotiques en plus. Pour le premier, le peuple français se confond avec une foule haineuse. Pour son lointain prédécesseur nos compatriotes étaient des vaux. Rien de nouveau sous triste soleil du régime.
    En 1968, profitant de la lassitude des Français devant l’émeute, de leur peur grandissante et de leur inquiétude du manque d’essence à l'approche des vacances, De Gaulle avait su rétablir la situation. Un an plus tard, les Français – et le Système qui avait choisi son successeur — lui signifiaient que le temps du départ était venu et le licenciaient.
    Macron pourrait bien ainsi inaugurer le quinquennat de deux ans et des poussières. Soyons prêts pour ce rendez-vous décisif avec la Nation. Ce moment de vérité approche.
    Il est plus que temps de faire savoir au Pays que Carl Lang et le Parti de la France sont prêts à répondre à son espérance.
    C'est à ce travail et à la préparation d'un inévitable retour aux urnes rapide, et à cela seulement, que nous devons nous atteler tout au long de ces prochains mois. Tout le reste n'est que perte de temps, chemins de traverse qui ne mènent qu'à l'impasse.
    Bonne année malgré tout ! Confiance et ardeur !
  • Le grand débat ? Et si c’était trop tard ?

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    Il n’a pas encore commencé que les sondages déjà nous plombent : le grand débat, c’est foutu ! Personne n’y croit plus !

    Je me méfie terriblement des sondages auxquels on fait dire ce que l’on veut bien. Chacun le sait, les sondages, c’est exactement comme les référendums : tout dépend de la façon dont on pose la question. J’ai eu la faiblesse de répondre, un jour, à un raseur de Médiamétrie qui m’interrogeait sur mes lectures et mes émissions préférées. Le croirez-vous ? Rien de ce que j’aime et qui m’intéresse ne figurait dans son questionnaire. Et il avait, m’assurait-il, « interdiction d’en sortir » !

    Qu’importe, on prépare le grand débat qui devrait faire rendre les ronds-points à la circulation et rentrer les gilets jaunes à la maison. Chantal Jouanno, l’ex-ministre de Nicolas Sarkozy, a été affectée à la tâche. Présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), elle confiait, dimanche, au JDD, les modalités d’organisation de son nouveau job. Et le coût de la plaisanterie…

    « Pour l’instant, nous avons une enveloppe de 4 millions d’euros pour la mise en place du dispositif », dit-elle, reconnaissant qu’il est bien « difficile de chiffrer un débat d’une telle ampleur ». Avec cette certitude, toutefois : « Il sera ressenti comme une opération coûteuse si on ne fait rien des résultats. » Monsieur de Lapalisse n’aurait pas dit mieux.

    Donc, des réunions d’initiative locale feront remonter les résultats vers une plate-forme numérique et « plein d’outils pour éviter que quelqu’un ne récupère le débat ». Bien sûr, « il y aura forcément des réunions ou des initiatives partisanes, mais la méthode retenue nous protège. La consultation passe en effet par cinq ou six canaux différents », dit-elle. C’est « ce pluralisme [qui] rendra impossible le noyautage de l’ensemble ». Acceptons-en l’augure…

    Toutefois, quand on voit ce qu’on voit et qu’on entend ce qu’on entend, comme aurait dit Coluche, notamment dans les nouveaux bars à saucisses des ronds-points, on peut se sentir inquiet. Je sais bien que je vais encore fâcher les « giletjaunolâtres », mais force est de constater que c’est, dans ma région, la foire aux slogans débiles et la surenchère dans l’appel au meurtre !

    D’où la question qui figure en haut de cette page : et si c’était trop tard ?

    Car, à l’évidence, il y a des tas de gens qui n’ont aucune envie de débattre. Pas l’habitude, déjà. Pas les mots, sans doute. Pas d’idées précises, pour finir. Ils veulent « que ça change », un point, c’est tout. Comment ? Pour faire quoi ? Pour mettre qui ou quoi à la place ?

    Les thèmes officiellement retenus pour articuler les débats sont : la transition écologique, la fiscalité et les dépenses publiques, la démocratie et la citoyenneté (dont l’immigration), l’organisation de l’État et des services publics. Mais, assure Chantal Jouanno, « vous êtes libres d’ajouter autre chose parce que ces quatre thèmes ne sont pas exclusifs ». À condition, toutefois, là encore, que cela ne vienne pas « détricoter » les mesures prises par le gouvernement depuis son arrivée. Ce qu’on appelle une question fermée, en somme…

    Pour beaucoup, la revendication est simple. Pas besoin de tergiverser, elle s’écrit en deux mots : « Des sous ! » Par n’importe quel moyen. C’est basique. Concis.

    Cette frange-là (si minime soit-elle) est radicale. Elle est influençable, manipulable, ce qui la rend dangereuse et, surtout, inaccessible à la réflexion. C’est elle qui appelle au meurtre des élus ou de la police, elle qui les prend pour cible.

    La députée LREM de Vendée, Patricia Gallerneau, a été emmurée avec sa famille dans la nuit de samedi à dimanche. Celle de l’Aude, Mireille Robert, a vu débarquer sur son terrain « quarante hommes casqués et cagoulés ». D’autres ont reçu des menaces de mort par courrier…

    Pensez-vous que cette frange radicale s’accommodera d’un débat ?

    Marie Delarue

    http://www.bvoltaire.fr/le-grand-debat-et-si-cetait-trop-tard/

  • Que de bobards sur le prélèvement à la source !

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    Elle s’appelle Cendra Motin, c’est une « bleue » en politique chargée, par LREM, de monter au créneau pour défendre le prélèvement à la source – le PAS, comme on doit dire maintenant.

    Elle le fait avec passion, voire virulence, et avec ce perpétuel sourire narquois qui ne sourit pas mais semble dire à ses interlocuteurs « pauvres idiots ». Sur la forme, elle me rappelle Ségolène.

    Et comme Ségolène, elle est capable de débiter les pires âneries « avec une assurance de commissaire », comme le disait ma chère tante Marie-Jeanne.

    C’est ainsi qu’elle nous explique que grâce au PAS, chaque contribuable pourra « coller au mieux de la réalité de ses revenus nets » en signalant tout changement dans sa situation personnelle et redemander le calcul de son taux de prélèvement en cours d’année.

    Cependant :
    – Ce système a toujours existé dans la fiscalité française : chaque contribuable pouvait moduler ses prélèvements mensuels ou ses tiers provisionnels, de sa propre initiative (en contribuable responsable), dès lors qu’il estimait (à la hausse comme à la baisse) que ses revenus allaient être modifiés, donc son impôt.
    – D’un point de vue administratif, imagine-t-on la complexité de tels ajustements en cours d’année pour le gestionnaire de paye qui devra modifier les taux, régulariser, recalculer, quand on sait déjà l’énorme surcharge de travail comptable que cette « réforme » va générer et que plus de 30.000 TPE/PME/PMI ne sont absolument pas prêtes ?

    À la question de savoir si ce transfert aux employeurs du calcul et de la collecte de l’impôt (comme c’est le cas, déjà, pour la TVA) va se traduire par des réductions d’effectifs dans l’administration, elle répond que non, car il faudra bien des « personnels » plus spécialisés pour assurer le contrôle de l’impôt et assister les contribuables. On croit rêver…

    Cette dame affirme même que le PAS aura un effet psychologique très positif pour le contribuable qui réglera son impôt par douzième et non par dixième, d’où une amélioration significative du pouvoir d’achat immédiat ! Là on ne rêve plus, on plane…

    Et que dire du cas des travailleurs indépendants dont les revenus peuvent être très variables d’une année à l’autre et qui se verront ponctionner (par prélèvement direct sur leur compte bancaire), le 15 de chaque mois, un impôt provisionnel calculé sur n-1 qui ne pourra être régularisé qu’une fois les revenus de n déterminés, soit en avril n+1 ! Gare à celles et ceux dont les revenus augmenteront notablement ! En fait, on transpose à l’impôt sur le revenu le même mode de calcul que celui du RSI avec les « paniques » que l’on connaît : cela concerne environ trois millions de contribuables.

    La « vraie vérité », dans cette affaire, c’est que cela s’inscrit dans la politique globale de transfert des fonctions régaliennes de l’État au secteur privé pour alléger les coûts et accélérer les rentrées fiscales, un point c’est tout.

    Quant à l’argument qui consiste à dire « tous les autres pays procèdent ainsi », il est complètement fallacieux car aucun pays au monde n’a, à ma connaissance, un droit fiscal aussi complexe que le nôtre !

    Ce n’est pas parce que les Américains boivent du Coca-Cola et que les Chinois mangent des nids d’hirondelles que tout le monde devrait en faire autant ! Et, enfin, pour paraphraser une pub célèbre, instaurer maintenant une telle réforme, « c’est pas le moment ». Malheureusement, c’est trop tard…

    Patrick Robert

    http://www.bvoltaire.fr/que-de-bobards-sur-le-prelevement-a-la-source/

  • Gilets Jaunes, Démocratie et Monnaie - Version augmentée + BONUS (regardez jusqu'au bout !)