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économie et finance - Page 315

  • Gilets jaunes : le mouvement perd du terrain mais gagne en maturité

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    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    La mobilisation est restée très forte samedi dernier pour l’acte V des Gilets jaunes, malgré les intempéries et les sournoises pressions du pouvoir pour empêcher les gens de manifester.

    Si à Paris la participation était en baisse, la pression ne s’est pas relâchée dans les grandes villes de province. L’impressionnant dispositif policier dans le quartier de l’Élysée avait été reconduit à l’identique et les Gilets jaunes se sont une nouvelle fois approprié les Champs-Élysées. Le rassemblement devant l’Opéra a permis de mettre en avant des revendications plus politiques, comme le RIC, le recours au référendum d’initiative citoyenne, la lutte contre le terrorisme islamique ou le rejet du pacte de Marrakech.
    Les débordements semblent avoir été moins nombreux ?

    Quelques affrontements ont eu lieu aux Halles et vers l’Opéra, mais contrairement au 8 décembre, les grands magasins gardés par des CRS sont restés ouverts. A noter que la journaliste Nadège Abderrazak de RT France a été blessée par une poignée de porte, qui a priori ne lui était pas destinée. A ce propos, vingt-quatre photographes et journalistes ont porté plainte contre les forces de l’ordre pour des violences commises le 8 décembre : parmi eux Yann Foreix du Parisien, victime d’une balle de défense LBD 40 tirée à 2 mètres, Eric Dessons du Journal du Dimanche frappé par une matraque télescopique pour l’empêcher de photographier, ou encore Véronique de Viguerie du Washington Post qui s’est vue confisquer son matériel de protection : un casque et un masque à gaz ! L’Union des photographes professionnels, le Syndicat national des journalistes et Reporters sans Frontières se sont constitués partie civile dans ces actions en justice.

    Et quelles ont été les réactions à l’acte V des Gilets jaunes ?

    Le pouvoir tablait sur un affadissement du mouvement, avec la complicité de responsables politiques comme Laurent Wauquiez ou Alain Juppé qui ont ouvertement appelé à cesser le mouvement. Même Philippe Poutou du Nouveau Parti Anticapitaliste a préféré rejoindre la manifestation de soutien aux sans-papiers, plutôt que de soutenir les Gilets jaunes. Il est vrai que les dégradations des 1er et du 8 décembre ont fait désordre, ce qui laisse à penser que les casseurs ont peut-être été les meilleurs alliés du pouvoir. A noter la prise de position très fantaisiste de Jacques Noyer, ancien évêque d’Amiens qui a été jusqu’à dire que les Gilets jaunes ne méritaient pas de fêter Noël !

    https://fr.novopress.info/

  • Edition Spéciale Gilets Jaunes – Journal du 17 décembre 2018

    Société / Gilets jaunes : le bras de fer se poursuit

    Après cinq samedis de mobilisations, des répressions fortes et divers chantages de l’exécutif, le mouvement baisse de régime… En région, la mobilisation se maintient davantage, malgré les coups de pression du pouvoir qui espère voir poindre la fin du casse-tête.

    Société / Le RIC : quésako ?

    Il s’est imposé dans le débat et dans la liste des mesures réclamées par les gilets jaunes, le référendum d’initiative citoyenne. De quoi s’agit-il? Est-ce une demande réaliste ? Réponse dans cette édition.

    Social / Smic et primes d’activité, la goutte d’eau qui plombe

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/edition-speciale-gilets-jaunes-journal-du-17-decembre-2018?is_wppwa=true

  • Gilets Jaunes Acte 5 : Course-poursuite avec la police et la gendarmerie dans Paris.

  • Acte V : moins de monde, mais l’incendie a pris et on est loin du dénouement

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    Le féru de littérature qu’est Emmanuel Macron peut espérer qu’avec cet acte V, la tragédie des gilets jaunes est terminée. N’est-il pas intervenu, lundi soir, tel un deus ex machina tombé de l’Olympe, pour apporter la clef du dénouement ? Christophe Castaner, qui passe ses journées en travelling permanent en train de saluer des policiers et des CRS, peut aussi lui fournir les chiffres : nettement moins de manifestants. La scène semble se vider. Et l’on sent le pouvoir pressé de tourner la page. Marlène Schiappa piaffe dans les coulisses avec impatience pour reprendre le cours normal du quinquennat. N’est-il pas temps de parler PMA pour lancer la tendance des discussions du réveillon ?

    Le pouvoir se trompe. Cette révolution n’obéit ni aux règles de la tragédie classique ni au fonctionnement d’un mouvement social traditionnel. C’était vrai pour ses origines et son explosion, en dehors de tout cadre politique ou syndical ; ça l’est aussi pour sa phase de conclusion.

    Certes, la mobilisation est en nette décrue, notamment à Paris. Mais c’était attendu. Annonces du Président, consignes de leaders appelant à ne pas aller à Paris, coût du voyage, contrôles dissuasifs, conscience de l’épuisement des forces de l’ordre ont freiné les ardeurs. Mais le plus étonnant, et qui devrait inquiéter le pouvoir, c’est que, malgré tout cela, il y ait encore un mouvement, des manifestations et, aussi, des heurts, une réelle tension, comme on a pu le voir à Bordeaux, à Besançon, à Nantes mais aussi à Paris.

    Alors, pourquoi la persistance de ce mouvement ? Une seule explication : c’est une révolution, et pas seulement un mouvement social. Or, Emmanuel Macron ne peut ou ne veut le comprendre et ne l’a pas traitée depuis le début comme telle. À une exception près : la répression, qui ressemble bien à celle que les pouvoirs menacés réservent aux contestations sérieuses. L’Histoire retiendra qu’en décembre 2018, les centres-villes de Bordeaux et de Toulouse étaient noyés sous les gaz lacrymogènes, et certaines rues, comme la rue de Metz à Toulouse, interdites par des blindés de la gendarmerie. Des images, une atmosphère…

    Révolution, ce mouvement l’est par l’ampleur des revendications, de la remise en cause demandées. Il l’est aussi par sa dispersion sur tout le territoire et son fort ancrage provincial. Il l’est encore par sa violence, verbale et physique, comme on a encore pu le voir ce samedi. Il l’est, enfin et surtout, par son émanation véritablement populaire. Que ceux qui ne l’ont pas encore compris lisent le reportage de Florence Aubenas dans Le Monde ou l’édito de Didier Maïsto, « Je suis vulgaire comme un gilet jaune », sur Lyon Capitale.

    Les mesures de lundi ne pouvaient l’éteindre car elles faisaient l’impasse sur un aspect fondamental de la révolte : sa dimension politique. Cela a été dit et redit : Emmanuel Macron était la seule cible de ce mouvement. Or, le Président n’a accordé aucune réponse politique. Il a parlé argent, répondant en partie aux réelles angoisses de fins de mois. On constate que cette dimension politique s’exacerbe et se focalise sur le « référendum d’initiative citoyenne », ce fameux RIC que tous les gilets jaunes ont à la bouche. Emmanuel Macron traite cette révolution avec sa grille de lecture de banquier : il pense et parle RIB. Les gilets jaunes lui répondent RIC. En éludant, pour l’instant, cette composante de la révolte, il prend le risque de la laisser prospérer à feu doux et s’expose à devoir lâcher politiquement, un jour, beaucoup plus que s’il avait concédé une initiative politique (référendum, dissolution, changement de Premier ministre). Il croira avoir éteint l’incendie. Il continuera de couver.

    Un ancien président de la République vient de livrer son analyse :

    « Il y a un mouvement qui a duré déjà longtemps et qui doit trouver, je pense, son dénouement, et c’est ce que beaucoup espèrent, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas dans l’avenir, s’il y a d’autres raisons, des mouvements qui se lèveront. […] Maintenant, il y a d’autres frustrations, d’autres colères. »

    Pour une fois, François Hollande a vu juste. Quelle humiliation supplémentaire pour Emmanuel Macron…

    Pascal Célérier

    http://www.bvoltaire.fr/acte-v-moins-de-monde-mais-lincendie-a-pris-et-on-est-loin-du-denouement/

  • Jacques Myard a raison : Les gilets jaunes, une crise politique ? Non, une crise structurelle, une crise de régime !

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    Un article où Jacques Myard frappe fort - mais juste, à son habitude. Il a malheureusement raison ; ses diagnostics sont exacts. [Boulevard Voltaire, 13.12]. 

    La crise des gilets jaunes a surpris et étonné nombre d’observateurs et de politiques ; toutefois, certains (dont je suis) ont toujours annoncé que la politique de Bruxelles et de la BCE de Francfort nous menait dans une impasse.

    Une crise structurelle

    La France est dans la zone euro et les Français y sont attachés : c’est, en quelque sorte, un acte de foi, de nature quasi religieuse. Il est possible que cela change, mais il est certain, aujourd’hui, qu’aucun gouvernement européen ne prendra l’initiative de sortir de la zone euro. Ce qui ne signifie pas que la monnaie unique ne soit pas aujourd’hui menacée car une monnaie unique comme l’euro, c’est :

    – l’impossibilité d’avoir une politique monétaire adaptée à chaque économie nationale, dont certaines peuvent connaître une surchauffe, d’autres stagner ;

    – le taux externe de la monnaie unique, notamment vis-à-vis du dollar américain, est le résultat essentiellement de l’économie dominante allemande dont les surplus commerciaux tirent l’euro vers le haut. L’euro surévalué est alors un sérieux handicap pour les exportations de la France ;

    – l’impossibilité de dévaluer pour retrouver de la compétitivité ; dès lors, il est jugé préférable de « se serrer la ceinture » et de faire des coupes radicales dans les dépenses, à charge pour le peuple de le comprendre… afin de respecter les fameux 3 % de déficit budgétaire.

    Cela s’appelle la dévaluation interne, politique que la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Italie ont été obligés de mettre en œuvre pour réduire leurs déficits budgétaires et, à un moindre degré, la France.

    Le gouvernement Hollande puis Macron ont mis en œuvre cette dévaluation interne en bloquant les salaires de la fonction publique, en réduisant les allocations familiales, les pensions et les allocations vieillesse, et les investissements.

    Cette politique a entraîné une récession économique sans pareille puisque l’Italie, aujourd’hui, n’a toujours pas retrouvé son PIB de 2008 et elle a provoqué des mouvements sociaux importants ainsi que l’arrivée au pouvoir d’une coalition qu’Emmanuel Macron qualifie de populiste.

    En décidant d’augmenter le SMIC, de défiscaliser les heures supplémentaires, de supprimer la hausse des carburants – laquelle devait compenser la suppression de la taxe d’habitation -, de supprimer la hausse de la CSG pour les revenus inférieurs à 2.000 euros, Emmanuel Macron prend le contre-pied de ses choix européens antérieurs et va à Canossa devant la révolte populaire ; il « lâche » 10 milliards d’euros pour calmer le jeu.

    À cela, il faut ajouter l’interdiction, pour les banques centrales, de financer les États (traité de Maastricht), d’où des dettes souveraines colossales et l’atonie complète des investissements !

    Une crise politique

    Certains ministres doivent se sentir légèrement embarrassés à la suite des décisions du président de la République : l’un a souhaité que l’on rétablisse l’ISF, l’autre a fustigé la hausse du SMIC qui détruit des emplois, et le Premier ministre défend la fiscalité écologique avant d’être désavoué quelques heures après…

    Une crise de régime

    Mais le problème majeur révélé par cette crise est la défiance, pour ne pas dire le rejet, du président de la République dont l’image, malgré un acte de contrition et de repentance unique de la part d’un président de la République, est brisée. Sa crédibilité est fortement mise à mal et semble irrémédiablement compromise. À travers sa personne, c’est le char de l’État qui s’embourbe.

    Mais Emmanuel Macron doit se garder d’oublier, dans le calme précaire revenu, la résolution qu’il a prise pendant la tempête de changer son action, car la tempête risque de gronder encore plus fort s’il n’y a pas un changement radical de politique économique ; loin, très loin de l’idéologie de Bruxelles !

    À suivre…    

    Jacques Myard

    Homme politique

    Député-maire de Maisons-Laffitte

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/index-1.html

  • Gilets jaunes : aperçu des mobilisations en province

    Gilets jaunes : aperçu des mobilisations en province
     
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  • Les trois fléaux qui accablent les Français et les Européens

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    Ligne Droite cliquez ici

    La France va mal. Elle est victime de trois fléaux issus directement de l’idéologie politiquement correcte qui s’impose à elle depuis quelques décennies. Une idéologie qui provoque le chômage de masse, la destruction de nos valeurs et une immigration de peuplement massive et incontrôlée. Aussi les dirigeants du Système qui, malgré ces résultats calamiteux, continuent de mettre en œuvre cette idéologie, sont-ils directement responsables de la situation dans laquelle elle place notre pays. Une situation désastreuse mais qui ne relève pas de la fatalité puisqu’elle a été créée par des chefs politiques déloyaux que l’on pourrait chasser.

    Le fléau de l’ultralibéralisme international

    Les difficultés auxquelles est confrontée notre nation sont en effet directement liées à cette idéologie politiquement correcte qui domine la vie nationale. Sa composante ultralibérale soumet notre économie à la concurrence sauvage des pays émergents. Or, ne respectant aucune de nos règles sociales, fiscales ou écologiques, ceux-ci peuvent organiser un transfert de substance économique à leur profit qui se traduit pour la France par la désindustrialisation et le chômage de masse. Malgré la tentative de nos dirigeants d’atténuer les conséquences catastrophiques de ce phénomène par le recours massif à l’emprunt, cet ultralibéralisme conduit à un appauvrissement du pays qui ira croissant.

    Le fléau de la déconstruction des valeurs

    Parallèlement, les Français sont victimes du volet déconstructiviste de l’idéologie officielle qui s’en prend délibérément à nos valeurs fondatrices. Mise en œuvre au nom d’un prétendu état de droit qui pénalise les discriminations et professe un relativisme généralisé, elle cherche à supprimer les inégalités et surtout à gommer les différences. Ce faisant, elle s’en prend à tout ce qui structure notre société, comme la famille, la nation, le mariage ou encore le mérite, la préférence, l’autorité. Se met ainsi en place une société indifférenciée où ce sont les minorités qui dominent et où les repères traditionnels sont oubliés ou dénigrés, plongeant ainsi les Français dans un univers de moins en moins protecteur.

    Le fléau du mondialisme migratoire

    À cela s’ajoute le mondialisme, la composante la plus néfaste de l’idéologie officielle, celle qui provoque un phénomène d’immigration massive très semblable à une invasion suivie d’une colonisation à rebours. Car les immigrés qui s’installent en France le font la plupart du temps sans notre accord et ne cherchent nullement à se fondre dans notre peuple mais s’efforcent au contraire d’y promouvoir leurs mœurs et leurs traditions. Avec leur religion, ils ont même engagé un processus d’islamisation de notre pays qui vient bafouer des valeurs essentielles de notre civilisation. Atteignant des seuils critiques dans certaines portions du territoire, ce processus d’implantation étrangère qui dure depuis plusieurs décennies s’amplifie d’année en année, porté par les règles implacables de la démographie. Demain, si rien ne vient inverser le phénomène, les Français de souche ne seront plus majoritaires chez eux et notre civilisation aura cédé la place à une autre.

    Le Système, porteur de l’idéologie ultralibérale, mondialiste et déconstructiviste

    Une perspective d’autant plus préoccupante que l’idéologie responsable de tous ces fléaux est portée et mise en œuvre par l’oligarchie qui dirige notre pays. Composée des grands patrons, des hauts fonctionnaires, des politiques, des journalistes et des eurocrates, elle s’est érigée en un Système qui verrouille la vie nationale, imposant à tous cette idéologie ultralibérale, mondialiste et déconstructiviste qui s’affirme comme une pensée unique.

    Désireux d’aller vers un marché sans frontières où les grandes entreprises transnationales pourraient commercer en toute liberté sous la houlette d’un gouvernement mondial, ce Système ne jure que par le libre-échangisme dont il persiste à vanter les mérites. Mais il est favorable aussi à l’immigration massive et à la déconstruction des valeurs car l’une et l’autre détruisent la nation considérée comme le principal obstacle à l’avènement du monde globalisé qu’il appelle de ses vœux. Dans le même esprit, il s’appuie sur l’organisation bruxelloise qui a fait de l’Union européenne un instrument de dissolution et d’assujettissement des nations fonctionnant comme si Bruxelles n’était qu’une étape sur le chemin de la globalisation.

    Les dirigeants de la France, responsables des fléaux qui la détruisent

    Les fléaux qui accablent les Français ne sont donc pas le fruit d’une fatalité, ils sont voulus par les hommes du Système qui gouvernent notre pays à Paris comme à Bruxelles. Plus grave encore, les épreuves que rencontre notre nation constituent pour eux autant d’évolutions favorables à leur dessein. Aussi n’est-il pas étonnant que la France comme l’Europe restent paralysées face aux dangers qui les menacent : leurs dirigeants ne cherchent pas à les combattre.

    Devant cette situation aussi paradoxale que scandaleuse, Ligne droite estime qu’il n’y a cependant pas de raison de désespérer car la situation ne relève pas de la fatalité. Notre pays n’est pas frappé par une épidémie contre laquelle aucun remède ne serait efficace. Il est victime d’un projet conçu par des êtres humains et, ce que des hommes veulent et s’efforcent de réaliser, d’autres hommes peuvent s’y opposer et le défaire.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/12/15/les-trois-fleaux-qui-accablent-les-francais-et-les-europeens-6113199.html

  • Florence Aubenas est venue sur mon rond-point ! par Dominique Monthus

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    Sur Twitter, tout un petit monde d’intellectuels parisiens s’extasie sur le reportage que Florence Aubenas a tiré pour Le monde de son immersion d’une semaine sur le rond-point du Leclerc de Marmande. Un lieu phare de la contestation, qu’elle n’a pas choisi au hasard. Il se trouve que c’est mon pays. Mon rond-point aussi, en quelque sorte. Des compliments justifiés dans la mesure où la célèbre journaliste, selon sa méthode éprouvée, y donne largement la parole aux gilets jaunes, sans trop de filtre. Heureux reportage, donc, qui permettrait à la France des élites, des villes mondialisées et du macronisme déchu de comprendre les raisons profondes de la colère. Car le pouvoir a perdu, il a cédé – un peu – mais, au fond, il n’a pas compris. Et il n’est pas sûr que ce reportage « phénoménologique » au plus près des gilets jaunes campés sur mon rond-point les y aide beaucoup. Alors, soulignons-en quelques traits.

    L’un des aspects originaux de ce mouvement – qui avait séduit un Alain Finkielkraut, entre autres – était la présence des femmes. Mais ce rond-point de Marmande nous révèle le triste sort de certaines d’entre elles. Une infirmière : « Ça fait dix ans que je vis sans sortir, à parler à ma chienne. Aujourd’hui, les digues lâchent. » Société de l’individu roi, mais surtout de l’éclatement des familles, et de la solitude. Face à cela, quelle est la politique du gouvernement ? Marlène Schiappa et la PMA pour toutes…

    L’autre originalité de cette révolution des ronds-points, c’est la libération de la parole. De toutes les paroles. Même les plus extrémistes, les plus violentes, les plus folles. Ce qui en fait un Mai 68 d’en bas. Que les retraités du Mai 68 d’en haut regardent d’un mauvais œil embourgeoisé.

    « Un grand gars arrive, qui voudrait peindre un slogan sur une pancarte. “Je peux écrire Pendaison Macron ?, il demande. “Vas-y, fais-toi plaisir”, dit Coralie. Personnellement, elle ne voit aucune urgence à pendre Macron. Et alors ? On affiche ce qu’on veut. »

    Ce n’est pas un hasard si cette explosion en forme de libération, jusqu’à ces slogans si violents, est arrivée sous ce Président qui n’a de cesse d’imposer sa vision, par ses coups de menton, ses ministres donneurs de leçons, ses lois pour contrôler les informations – les « infox », évidemment, ses procès contre tel ou tel. À trop vouloir museler, on s’expose à ce que le chien se braque et morde. Le rond-point est devenu le seul endroit où certaines opinions étaient dicibles et tolérées. Et ce lieu, il a fallu le créer, le conquérir, comme une utopie d’Aristophane.

    Et c’est, bien sûr, le troisième aspect qu’il faudrait souligner au feutre rouge : la question de l’immigration et de l’islamisation. Un couple de gauche est obligé de reconnaître que, sur le rond-point, ils ne font plus la morale à ceux qui pensent mal. Fallait-il donc cette sécession des ronds-points pour que la France bien élevée de gauche daigne entendre ces paroles que Florence Aubenas a recueillies :

    « Moi non plus, je ne suis pas raciste, sauf pour une tranche d’âge, les 12-25 ans. » « Certains Arabes peuvent être méchants, ça dépend de leur degré de religion. »

    Visiblement, ces sentiments épidermiques, bruts, excessifs qui devraient être pris en compte et au sérieux ne le seront pas, puisque Édouard Philippe vient d’annuler la partie « immigration » du grand débat.

    Faut-il préciser qu’à Marmande, quelques semaines avant le début du mouvement, le maire centriste avait été obligé de décider un couvre-feu dans une cité ? Faut-il rappeler que ce petit département rural du Lot-et-Garonne, qui accueille une importante communauté maghrébine, a été le théâtre d’une tentative d’assassinat à Laroque-Timbaut juste après l’élection d’Emmanuel Macron en juin 2017, des faits qui avaient été minorés, selon le maire de cette commune rurale ? Qu’il y a eu des arrestations de radicalisés ?

    Le reportage a été réalisé juste avant l’apparition, sur les écrans, de Chérif Chekatt. J’ai une petite idée de la prochaine immersion de Florence Aubenas… Neudorf ? Y sera-t-elle aussi bien accueillie que sur mon rond-point de Marmande ? Pas sûr, aussi, que ce qu’elle pourrait faire remonter, toutes ces paroles interdites, parviennent à se frayer un chemin jusqu’à l’Élysée.

    Dominique Monthus

    http://www.bvoltaire.fr/florence-aubenas-est-venue-sur-mon-rond-point/

  • Jean-François Kahn : “On s’est trompé sur la nature composite, à la fois authentiquement populaire et ambiguë, du mouvement “gilets jaunes””

    Jean-François Kahn : “On s’est trompé sur la nature composite, à la fois authentiquement populaire et ambiguë, du mouvement “gilets jaunes””

    Savoureux :

    Comme une douche glacée. Après l’illusion lyrique, le constat tragique.

    Les gauches politiques toutes tendances confondues, ont soutenu, souvent sans recul, le mouvement des “gilets jaunes“. Les médias de gauche, les trois premières semaines, ont été sur la même ligne.

    Or, à l’arrivée, le verdict est terrible. En cas d’élections, l’extrême droite (Le Pen, Dupont-Aignan, Philippot) atteindrait près de 34%, droite musclée et extrême droite friseraient les 45%, tandis que la gauche devrait se contenter de 28% au grand maximum (France Insoumise chutant à 9%) et les “centristes” de 21% (le PS, qui s’est déshonoré, ne passerait peut-être pas la barre des 5%).

    Cela signifie qu’en cas d’élections législatives au scrutin majoritaire, les désistements du deuxième tour et les abstentions à l’extrême gauche aidant, droite Wauquiez et extrême droite pourraient obtenir plus de 60% des sièges avec un énorme contingent lepéniste, le Rassemblement national (ex-FN) étant, grâce à l’affaiblissement des LR, donc maître du jeu. Et, qu’en cas d’élection présidentielle, la victoire d’une Marion Maréchal-Le Pen, par exemple, face à Emmanuel Macron, ne serait pas exclue. Notons qu’une telle majorité absolue extrême droite – droite dure, bien que non majoritaire en voix, mettrait de nouveau la France dans la rue un an plus tard. Rebelote!

    Conclusion évidente: la seule façon d’éviter le pire serait d’instituer un scrutin de type proportionnel. Alors un gouvernement de coalition, hors des extrêmes, s’imposerait. 

    On s’est trompé sur la nature composite, à la fois authentiquement populaire et ambiguë, du mouvement “gilets jaunes”, c’est-à-dire sur l’incidence concrète d’une colère profonde, portant de nombreuses revendications légitimes, mais charriant des tombereaux de haines suspectes contradictoires. Refusera-t-on d’en regarder en face les conséquences?

    Ajoutons cet autre constat: l’une des causes de la crise actuelle c’est qu’un mouvement, qui ne recueillit au départ que 25% des suffrages, a raflé 70% des sièges à l’Assemblée nationale et qu’il tombe, depuis, au-dessous de 20%. Peut-on gouverner encore plus de trois ans dans de telles conditions? A terme, on ne résoudra donc pas la crise sans dissoudre. Mais à condition, pour éviter la catastrophe, d’établir d’urgence un scrutin proportionnel avec la reconnaissance du vote blanc.

    https://www.lesalonbeige.fr/jean-francois-kahn-on-sest-trompe-sur-la-nature-composite-a-la-fois-authentiquement-populaire-et-ambigue-du-mouvement-gilets-jaunes/

  • «Le Brexit maintenant» : des Gilets jaunes britanniques bloquent le pont de Westminster

    BBO20Sgp.jpgVêtu du même gilet jaune que les manifestants français, des Britanniques ont décidé de bloquer le pont de Westminster, en plein centre de la capitale du Royaume-Uni. Ces «Yellow vests» pro-Brexit demandent notamment la démission de Theresa May.

    L’opération a causé une brève interruption du trafic routier sur le pont de Westminster à Londres ce 14 décembre. Vêtu d’un gilet jaune, les manifestants ont entonné le slogan «le Brexit maintenant» et le chant Rule, Britannia ! qui fait office en Grande-Bretagne d’hymne national. Les services de bus ont été momentanément suspendus.

    Certains de ces Gilets jaunes britanniques ont également exigé la démission de Theresa May, le Premier ministre britannique, engluée dans les négociations sur le Brexit avec d’une part le Parlement et son propre parti, et, d’autre part ses interlocuteurs à Bruxelles.

    Après avoir été délogés du pont par la police, les manifestants se sont retrouvés près de Downing Street. L’un d’eux a empoigné un mégaphone pour réclamer une rencontre avec Theresa May (…)

    https://francais.rt.com/international/56820-brexit-maintenant-gilets-jaunes-britanniques-bloquent-pont-westminster