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économie et finance - Page 312

  • Acte 6 : Des milliers de Gilets Jaunes dans les rues de Paris !

  • Muriel Pénicaud préfère les “réfugiés” aux Gilets Jaunes

    Tout le monde a encore en tête la façon sèche et intraitable avec laquelle Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a abordé dès novembre les revendications des Gilets Jaunes.

    Mais Muriel Pénicaud sait se montrer généreuse quand elle le veut. Surtout avec les immigrés et autres “réfugiés”. Encore une politicienne qui incarne le préférence étrangère.


    Le 1er octobre 2018, Muriel Pénicaud, annonçait un appel à projets à hauteur de 15 millions d’euros pour aider à l’insertion des “réfugiés” et notamment à leur trouver un emploi. Les chômeurs français apprécieront.

    Présenté comme un volet du Plan Investissement Compétence, il s’agissait d’un nouvel appel à projets pour l’intégration professionnelle des bénéficiaires d’une protection internationale et des demandeurs d’asile de plus de 6 mois, à la recherche d’un emploi ou d’une formation professionnelle.

    Le ministre du Travail appelait les structures d’insertion et de formation des réfugiés en France à candidater pour bénéficier d’aides financières, à hauteur d’une enveloppe globale de 15 millions d’euros.

    https://www.medias-presse.info/muriel-penicaud-prefere-les-refugies-aux-gilets-jaunes/102744/

  • Gilets Jaunes : Contre l’avis du parquet, le juge autorise Eric Drouet (figure du mouvement) à continuer à séjourner à Paris, donc à y manifester. Jugement le 5 juin 2019. (MàJ)

    23/12/18

    Contre l’avis du parquet, le juge autorise Eric Drouet à continuer de séjourner à Paris, donc manifester, droit que selon son avocat il continuera à exercer. Il reste mis en examen et sera jugé le 5 juin 2019.
    – BFM TV, 18h00

    22/12/18

    Laetitia Dewalle (Gilet Jaune) : «Eric Drouet a été interpellé violemment, une 15aine de gendarmes lui ont sauté dessus, j’étais à 50cm. Il s’est retrouvé au sol, a pris des coups et été gazé à bout portant. Une pétition est en ligne pour le libérer.»
    – RT France, 15h10

    L’une des figures des « gilets jaunes » a été placée en garde à vue. Samedi 22 décembre en début d’après-midi, Eric Drouet, a été interpellé à Paris en marge d’une manifestation du mouvement, rue Vignon, dans le 8e arrondissement. Son arrestation a eu lieu vers 14h15.

    Selon une source judiciaire, il est retenu pour trois raisons : organisation illicite d’une manifestation sur la voie publique, port d’arme prohibé, et participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations. Samedi matin, c’est notamment lui qui avait appelé les manifestants à se rendre à Montmartre, alors qu’un rassemblement des « gilets jaunes » était initialement attendu du côté de Versailles.

    http://www.fdesouche.com/1130983-gilets-jaunes-eric-drouet-lune-des-figures-du-mouvement-interpelle-et-place-en-garde-a-vue-a-paris

  • Quand les lecteurs du Monde s'attaquent à ces "salauds de pauvres"...

    42502678.4.jpgAristide Leucate

    « Salauds de pauvres ! » Ainsi Marcel Aymé (et, plus tard, Claude Autant-Lara, dans son film éponyme) faisait s’exclamer Grandgil dans La Traversée de Paris à l’adresse d’une poignée de bougres apeurés, certes pas bien riches, mais petits-bourgeois d’esprit et de tempérament, « ceux qui, bêtement, confondent le bonheur avec la standing, rêvent de consommer toujours plus, préfèrent la quantité à la qualité, ne se posent pas de questions au sujet de la finalité de leurs actes, participent à la destruction de l’univers (sous l’alibi menteur de “progrès”) ou pensent “Après nous, le déluge” » (Freddy Buache, Claude Autant-Lara, Éditions L’Âge d’Homme, Paris-Lausanne-1982).

    Mais à quels pauvres s’adressaient ces internautes anonymes, tous lecteurs du Monde, qui, de Facebook en Twitter, se sont répandus en verbiages fielleux suintant la haine de classe, suite à un reportage (15 décembre) sur le quotidien difficile d’un cariste de 26 ans, de son épouse au foyer et de ses quatre enfants, ayant rejoint les gilets jaunes sur le rond-point à côté de chez eux ?

    Ici, on passerait très vite de La Traversée de Paris à Uranus, autre œuvre de Marcel Aymé décrivant les turpitudes humaines dans cet entre-deux sordide de la Libération, entre collaboration passive et fausse résistance, ce goguenot qu’à travers toute l’Europe l’on a pudiquement appelé « l’épuration ».

    Nos pauvres internautes n’y sont pas allés de main morte. L’hommerie la plus crasse, aurait dit Montaigne.

    On se demanderait presque si ce déferlement imbécile n’aurait pas été téléguidé d’un certain château où se terre un certain Emmanuel Can’t exhortant ses godillots « marcheurs » à cracher le portrait type des gilets jaunes, caricaturés en Deschiens : « Parmi les commentateurs figurent également des partisans d’Emmanuel Macron. L’un d’eux affirme ainsi que “rien ne démontre que la politique menée par [le Président] et son gouvernement leur ait enlevé un centime de pouvoir d’achat” », s’émeut notre plumitive…

    Un autre d’y aller encore de ses doctes considérations boutiquières sur l’air bien connu du pauvre qui picole avec son pognon fraîchement gagné : « Désolé, mais je n’arrive pas à comprendre », écrit l’un d’eux. « Revenu total : 2.700 euros. Loyer + électricité : moins de 600 euros. Ça fait donc plus de 2.100 euros pour faire vivre 2 adultes + 4 jeunes enfants. Moi aussi je regarde les prix et il n’est pas compréhensible d’être à découvert dès le 15 du mois. »

    Pour ces donneuses, au double sens de moralisateur et de délateur, qui connaissent aussi bien les ressorts historiques et sociologiques des luttes sociales que nous autres la physique quantique, la cause est entendue : « Cette révolte [des gilets jaunes] est définitivement celle des assistés. »

    Pauvre c… ! aurait assené le regretté Gainsbourg. Décidément, il semblerait que le monde soit divisé en trois catégories : les gavés attaliens (ou oligarchie BHélienne), les cocus contents impatients d’aller transhumer dans les alpages l’hiver avant d’exhiber leur couenne l’été, et les prolos (chômeurs, artisans, petits patrons, femmes seules, familles isolées, retraités indigents…) se désespérant de voir la France de leurs grands-parents se désagréger entre leurs doigts.

    Sociologie, certes sommaire, mais pas moins que celle des imMondes lecteurs susvisés…

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Le monde est toujours assis sur une bombe économique à retardement…

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    Par Marc Rousset    

    Les investisseurs broient à nouveau du noir et anticipent un scénario très négatif de ralentissement de la croissance mondiale.

    Le CAC 40 perd environ 10 % depuis le début de l’année, tandis que le DAX allemand affiche une chute de l’ordre de 20 %. Les valeurs plus petites et moyennes à la Bourse de Paris ont chuté, elles aussi, d’environ 20 %, avec des baisses spectaculaires de plus de 50 % pour Vallourec, Pierre et Vacances, Derichebourg, Marie-Brizard. Quant à l’indice PMI manufacturier de la zone euro, il est au plus bas depuis août 2016, Allemagne incluse.

    Un indicateur suggère que l’activité américaine et mondiale est davantage susceptible de ralentir que d’accélérer : l’inversion de la courbe des taux conduit généralement à la récession. Tout récemment, le taux d’intérêt à cinq ans sur la dette des États-Unis est passé en dessous de celui à trois ans. L’écart entre le taux d’intérêt de la dette à dix ans (2,952 %) et à deux ans évolue à son plus bas niveau depuis 2007. Les taux à trente ans ne s’élèvent qu’à 3,22 %. James Powell, le président de la Fed, a déclaré que les taux d’intérêt actuels se trouvaient juste en dessous de leur position neutre, ce qui laisse penser qu’il va encore augmenter les taux à court terme en décembre 2018, mais sans doute arrêter de les relever ou moins les relever en 2019, contrairement aux annonces précédentes.

    Donald Trump, malgré ses taxes punitives sur les marchandises importées, fait face à un déficit commercial record depuis dix ans, en octobre 2018, de 55,5 milliards de dollars, dont 38,18 avec la Chine et 15,05 avec l’Union européenne. Trump juge ridicules les nouvelles hausses de taux de la FED et s’inquiète des banques américaines en difficulté. L’action Goldman Sachs a baissé de 35 % depuis son plus haut historique de février 2018. Le cours de Bourse moyen des 24 plus grandes banques américaines a baissé de 22,5 % depuis le 26 janvier 2018, tandis que celui des petites banques régionales a plongé de 22,3 % depuis le 8 juin 2018.

    La Commission européenne a adopté une recommandation visant à promouvoir une utilisation plus large de l’euro dans les transactions internationales et les secteurs stratégiques clés tels que l’énergie, mais tout cela semble relever de vœux pieux, avec un manque de détermination géopolitique. Les ambitions de Macron semblent contrariées puisque le MES (mécanisme européen de stabilité) pourra porter secours à une banque européenne menacée de faillite ou à un État en crise en 2024 au plus tard, avec faculté d’agir en moins de 24 heures, sans attendre un feu vert du Bundestag ; mais les krachs bancaires, boursiers et immobiliers auront lieu bien avant…

    Quant à un autre outil européen « anti-crise », le système européen de garantie des dépôts bancaires, il a été reporté, faute d’unité des pays membres. Enfin, de nombreux États restent hostiles au projet de mini-budget de « stabilisation » sur la zone euro, cher à Macron. Trois schémas semblent prévaloir, après les élections européennes de mai 2019 : soit l’Italie met de l’eau dans son vin et se « grecquise », la France la suivant dans la roue, soit l’Italie sort de l’union monétaire, soit l’Allemagne sort de l’union monétaire.

    La zone euro est l’objet d’inquiétudes suite à la situation des banques et de l’Italie. Qui achète de la dette italienne depuis 2015 ? Essentiellement la BCE, qui détient aujourd’hui environ 280 milliards d’obligations, tandis que les investisseurs italiens désinvestissaient. 3.000 chefs d’entreprise de la Confindustria viennent de faire savoir à Turin qu’entre la réforme des retraites et le revenu de citoyenneté, le budget coûtait 18 milliards d’euros et « ne faisait rien pour la croissance »« Ça suffit, la campagne électorale permanente et les politiques qui pénalisent notre capacité à investir ! Basta ! » Un défaut de l’Italie serait dix fois plus grave que la faillite de Lehman et de la Grèce.

    Autrefois la France et l’Italie, sans l’euro, auraient fait fonctionner encore davantage la planche à billets et tout serait déjà terminé depuis longtemps par une gigantesque dévaluation qui aurait ruiné tous les épargnants. Macron aurait mieux fait de dire qu’avec l’euro, à défaut de baisser la dépense publique et d’arrêter net l’immigration, l’enjeu de la fiscalité écologique était en fait un faux alibi pour éviter la faillite de la France..

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/index-1.html

  • Fraude à la Sécurité sociale : 14 milliards par an

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    Une nouvelle fois, le lièvre est levé : selon les derniers chiffres, le total des arnaques à la Sécurité sociale atteindrait 14 milliards d’euros par an et concernerait 1,8 million de numéros de Sécurité sociale attribués sur la base de faux documents. C’est ce que vient d’affirmer Charles Prats, magistrat spécialiste de la fraude ayant travaillé au ministère des Finances sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

    Depuis fin 2011, la fraude a été découverte et la supercherie identifiée et signalée. Pour empêcher cette fraude, une loi a été votée. En vain. Le décret d’application n’a jamais été appliqué. Conséquence : un grand nombre de « pros » de l’escroquerie continuent de percevoir indûment les prestations de Sécurité sociale et d’allocations familiales.

    Comment ça marche ? La combine est simple : cartes Vitale – volées ? – dans un premier temps falsifiées (parfois de simples photocopies suffisent) puis passant de main en main permettent aux fraudeurs de percevoir un joli pactole tous les mois. Certains se font même enregistrer en créant plusieurs numéros de Sécurité sociale sous plusieurs identités. Le tout sans contrôle efficace de l’organisme concerné. D’où une situation surréaliste et une gabegie sans nom. Pour preuve, depuis 2012, seuls 550 dossiers frauduleux sur 1,8 million ont été traités. Pendant ce temps, les vrais assurés remplissent, eux, la cagnotte et voient leurs remboursements de soins et de médicaments fondre comme neige au soleil. Pour Marine Le Pen, le scandale est énorme : « 1,8 million de numéros de Sécurité sociale, c’est un chiffre colossal ! […] Un pillage frauduleux dont le gouvernement est complice ! »

    A qui profite le crime ? Sans aucun doute plus subtils qu’un Gilles Le Gendre et profitant du laxisme ambiant, la plupart des profiteurs, aidés en cela par des réseaux que l’on peut qualifier de mafieux et qui connaissent la clé pour entrer dans le système de protection sociale, sont issus de l’immigration-invasion : chaque année, 400 000 personnes nées à l’étranger intégreraient la Sécurité sociale ! Des profiteurs, nés à l’étranger et aux familles souvent… très nombreuses, qui connaissent souvent mieux que le simple Gaulois toutes les ficelles d’obtention d’aides et de remboursements.

    A l’heure où les Gilets jaunes manifestent dans les rues et sur les ronds-points contre la pression fiscale, à l’heure où les retraités voient leurs pensions amputées, Charles Prats estime que « si on coupe ce robinet, c’est de l’argent économisé immédiatement » qui rentrerait dans les caisses (vides) de l’Etat.

    Réagissant à ces chiffres, la sénatrice Nathalie Goulet, membre du groupe Union centriste et secrétaire à la commission des Finances, a indiqué qu’elle venait de faire voter un amendement demandant au gouvernement de rendre un rapport dans les six mois sur cette situation bien connue de tous.

    Pierre Malpouge

    Article paru dans Présent daté du 21 décembre 2018

    https://fr.novopress.info/

  • De la crise au sein du pouvoir exécutif

    6a00d8341c715453ef022ad3c8c875200b-320wi.jpgCourte mais spectaculaire, la révolte des gueux vêtus de jaune a été clairement récupérée par les discours d'extrême gauche. Autant dire qu'elle a été détournée par les pires ennemis de la cause initiale, celle-ci étant au départ dirigée contre le fiscalisme et la technocratie.

    Reste qu'elle a manifestement ébranlé le pouvoir de Jupiter. En ce 20 décembre, même Le Monde et Le Figaro, usant de rhétoriques fort distinctes, tombaient d'accord pour souligner aussi le déphasage entre le chef de l'État et le Premier ministre[1]. Ce dernier n'en finit plus de paraître vivre ses derniers jours en l'Hôtel Matignon.

    Chacun perçoit en effet l'éloignement des discours tenus par les deux hommes, leur différence de comportement et parfois même, en moins de 24 heures, le renversement de leurs annonces de décision.

    Or, ceci souligne aussi les contradictions entre le texte et la pratique de la Constitution de 1958.

    On ne doit pas trop s'en étonner. La plus interminable de nos républiques, la Troisième, avait duré quelque 70 ans[2], dominée par un personnage, le président du Conseil qui n'était même pas cité dans les trois lois constitutionnelles adoptées en 1875.

    Depuis 60 ans, la Cinquième république fonctionne, de ce point de vue, comme un patchwork d'additions peu cohérentes au gré de réformes accidentelles.

    On doit donc rappeler les circonstances, largement oubliées, dans lesquelles le projet fut écrit.

    En juin 1958, le général De Gaulle avait reçu, de la chambre des députés, par 322 voix contre 232, les pleins pouvoirs pour une durée de 6 mois. Il s'agissait d'élaborer un texte respectant les prérogatives du parlement. Le général présida donc quelque temps le dernier gouvernement de la Quatrième république. Celle-ci avait été démonétisée, certes de façon cruciale par les événements d'Algérie[3]. Ce drame national avait pris le relais des humiliations de Dien Bien Phu et de Suez. Mais le régime se trouvait également paralysé par les conséquences de la représentation proportionnelle. Les partisans du retour à un tel mode de scrutin ont perdu de vue les conséquences funestes qu'il engendra en termes de règne des partis, d'instabilité gouvernementale et d'abaissement du pays.

    La rédaction du projet fut confiée à Michel Debré. Et la nouvelle constitution permit à son idole de gouverner, pendant 11 ans. Mais De Gaulle aurait pu la France sans ce texte et même sans la réforme de 1962 organisant l'élection du chef de l'État au suffrage universel.

    L’écartèlement du texte constitutionnel s’exprime d’abord par ses articles 20 et 21 : ils caractérisent, sur le papier, un régime parlementaire, conformément aux pleins pouvoirs votés en juin 1958. Fictivement, le Premier ministre dirige. Et en contrepartie une foule de dispositions renforcent le rôle pratique du président. Tant que Michel Debré siégea à Matignon, les apparences furent ménagées. Il n'hésitait pas, en sa qualité de chef du gouvernement, à se faire donner de la Marche Consulaire de Marengo, tout en restant religieusement fidèle au chef de l'État. Mais à partir de 1962, hormis la parenthèse du gouvernement Chaban-Delmas (1969-1972) le pouvoir fut toujours dominé par l'Élysée. La théorie de la cohabitation définie en 1985 par Balladur correspond précisément à cette contradiction.

    Les successeurs du gaullisme, chacun à sa manière, ont déformé le texte hybride de 1958, toujours théoriquement parlementaire. Ils ajoutèrent une foule de dispositions aggravantes, y compris le quinquennat. Ils superposèrent les féodalités régionales, à partir de la loi Defferre de 1982, au mille-feuilles territorial. Ils multiplièrent par deux le périmètre de l'étatisme en lui adjoignant en 1996, du fait du plan Juppé, celui de la sécurité sociale. Ils ont réduit les collectivités territoriales à l'assistanat, faisant remonter toutes les décisions au pouvoir central. Le non-cumul des mandats imposé en 2014, acheva de couper les élus nationaux de leurs racines, de leurs responsabilités locales et donc de l'essentiel de leur représentativité.

    Parallèlement toutes les dispositions vertueuses de 1959, qui avaient permis de rendre au franc son caractère de monnaie forte avaient été, une à une, balayées.

    Le découplage entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron ne doit donc pas être vu comme l'opposition de deux personnalités mais comme la radicalisation de la crise dégénérescente d'une certaine conception du pouvoir exécutif.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. "Entre Emmanuel Macron et Édouard Philippe, la tension monte"
    [2] Les dates posent curieusement problème : on peut faire remonter le caractère républicain du régime à la loi Rivet de 1873, adoptant le septennat, bien qu'elle fût votée par une assemblée majoritairement monarchiste. Les trois lois constitutionnelles datent de 1875. On n'est passé juridiquement de la Troisième à la Quatrième qu'en 1946, mais il est clair que le régime était historiquement mort en juillet 1940.
    [3] Les historiens, et les polémistes, se sont longtemps passionnés quant aux intentions du général proclamant, le 4 juin sur le Forum d'Alger son fameux Je vous ai compris. Cette équivoque engendra bien des drames, bien des engagements de notre jeunesse y compris ceux du rédacteur de ces lignes.

    https://www.insolent.fr/

  • Gilets jaunes, acte 6 : une mobilisation le lendemain de l’anniversaire de Macron

  • Gilets jaunes : un acte 6 décisif pour l'avenir du mouvement

    Gilets jaunes : un acte 6 décisif pour l'avenir du mouvement
    © Fabien Rives / RT France
    Des Gilets jaunes arrivent à Montmartre, le 22 décembre au matin.

    Les Gilets jaunes se mobilisent de nouveau dans toute la France. Petite originalité : les manifestants ne devraient pas privilégier un rassemblement sur les Champs-Elysées. Ils devraient aussi se rassembler à Versailles. Tout un symbole.

    Mise à jour automatique
    • Rassemblés à Montmartre, les Gilets jaunes quittent le parvis du Sacré-Cœur.

    • Notre reporter est actuellement à Montmarte, l'un des points de rassemblements des Gilets jaunes pour l'acte 6 du mouvement.

    • A Montmartre, les premiers Gilets jaunes arrivent devant le Sacré-Cœur.

      Lire la suite

  • Vive émotion après la mort d’Olivier Daurelle, responsable gilet jaune de Villeneuve-sur-Lot

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    Le rond-point du Campanile, à l’entrée sud de Villeneuve-sur-Lot, c’était un peu le centre du mouvement en Lot-et-Garonne. Certes, Florence Aubenas avait choisi Marmande pour son immersion. Mais, à Villeneuve, c’était bien là le QG, le cœur battant, en plein centre du département, dans cette ville sans gare, sans autoroute, carrefour de routes secondaires. À deux pas du lycée, d’où l’on entendait les klaxons et les « Marseillaise », à égale distance du Leclerc et d’Auchan, à l’entrée de la route d’Agen : des milliers d’automobilistes s’étaient habitués à ces banderoles, à ce feu, à cette fraternité.

    L’un des leaders du mouvement s’appelait Olivier Daurelle, ancien chauffeur routier, motard confirmé. « S’appelait », car ce jeudi 20 décembre, à la veille du grand feu qui devait signer la fin – peut-être provisoire – du mouvement, il a été mortellement percuté par un poids lourd à Agen, où il était venu participer à une action des gilets jaunes. Ironie du sort : c’est en œuvrant à la sécurité de l’action qu’il a été fauché. Car Olivier Daurelle, c’était un sage, toujours vigilant sur la sécurité, rappelant, la veille encore, le caractère pacifiste du mouvement. Il avait soixante ans, et des problèmes de santé qui l’empêchaient de dormir sur le rond-point.

    Coup de tonnerre dans le ciel des gilets jaunes : on dit, ici, que c’était un sage, on pleure, on est désorienté, on ne sait plus que faire. Rapidement, une marche blanche est organisée en ville pour lui rendre hommage. De nouvelles inscriptions apparaissent : « Gilets jaunes en deuil », « Campanile en deuil ». Carole, l’autre responsable, prend la parole en larmes. Dans l’après-midi, le curé de la paroisse Saint-Joseph de Villeneuve-sur-Lot, qui s’adresse aux enfants de l’aumônerie dans l’église Sainte-Catherine pour Noël, exprime son émotion et lui rend hommage.

    À Paris, rien n’est venu de l’Élysée, ni de Matignon. Christophe Castaner, toujours flanqué de Laurent Nuñez et de sa morgue insupportable, n’a rien trouvé à dire que « ça suffit », qu’il fallait discuter, participer au débat. Pas les mots qu’il faut, ni le ton. Mais bon, ici, on n’attend plus rien de Christophe Castaner.

    Décidément, malgré toutes ces semaines, tous ces blessés, tous ces morts, toutes ces analyses qui devraient leur ouvrir les yeux, ils n’ont rien compris à ce qui se jouait dans cette révolte, toute l’épaisseur humaine dont elle est faite : les gilets jaunes ont eu leur fraternité, ils ont aujourd’hui leurs deuils. Et le gouvernement ne voit pas que, loin de mettre un terme au mouvement, cela le renforce, lui donne une autre dimension. Quand on souffre d’insuffisance respiratoire comme Olivier Daurelle, qu’on est « vidé », comme il le disait, par 36 jours de lutte, et qu’on continue à dire sa détermination, à assurer que, même chassé d’un rond-point, « on ira ailleurs », c’est qu’on a affaire à autre chose qu’une « séquence médiatique » dont on peut tranquillement tourner la page.

    Ce vendredi, une nouvelle marche blanche est organisée à Villeneuve-sur-Lot. Il y aura beaucoup de monde. Loup Mautin écrivait très justement que ces morts nous obligeaient tous. À Villeneuve-sur-Lot, on le sait désormais un peu plus qu’ailleurs.

    Dominique Monthus

    http://www.bvoltaire.fr/vive-emotion-apres-la-mort-dolivier-daurelle-responsable-gilet-jaune-de-villeneuve-sur-lot/