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économie et finance - Page 313

  • Acte 6 des Gilets jaunes : comment devrait se dérouler la mobilisation ?

    Acte 6 des Gilets jaunes : comment devrait se dérouler la mobilisation ?
    © BENOIT TESSIER Source: Reuters
    Un manifestant Gilet jaune déguisé en père noël, participe à un rassemblement à Paris, le 15 décembre 2018 (image d'illustration).

    A quoi s'attendre pour l'acte 6 de la mobilisation des Gilets jaunes ? L'essoufflement du mouvement lors de l'acte 5 est-il réel ? Il pourrait prendre de nouvelles formes ce 22 décembre.

    Alors que médias et gouvernement parlent d'essoufflement de la mobilisation des Gilets jaunes, ce sixième acte s'annonce crucial pour la suite des événements et le mouvement va devoir se réinventer. A observer les réseaux sociaux, c'est bien ce que les Gilets jaunes comptent faire.

    Ils ne lâchent pas l'affaire. Des Gilets jaunes suivis par des milliers d'internautes appellent à un acte 6, le 22 décembre, au premier jour des vacances de Noël. Cette fois, la mobilisation s'annonce multiforme, plus éclatée que les quatre précédents samedis où les Gilets jaunes se donnaient rendez-vous à Paris, tout en maintenant des mobilisations locales dans les grandes villes. Cette fois, des actions sont prévues en région parisienne mais aussi aux frontières, à l'appel notamment de Priscillia Ludosky, qui a annoncé qu'elle se rendrait à la frontière espagnole.

    A Versailles et à Paris

    Eric Drouet, l'un des leaders du mouvement, a appelé sur une page d'événement Facebook à un rassemblement à Versailles à partir de 8 heures le 22 décembre. «Fini Paris et ses petites rues !», a-t-il écrit dans la description dans laquelle il explique que «Versailles est très accessible aux bus, voitures et autres transports».

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  • Gilets Jaunes : Un acte 6 en forme de baroud d’honneur ? – Journal du vendredi 21 décembre 2018

    Social / Gilets Jaunes : Un acte 6 en forme de baroud d’honneur ?

    Les Gilets Jaunes entament l’acte 6 des mobilisations… des manifestations sont prévues partout sur le territoire alors que l’Assemblée Nationale a voté, dans l’agitation, une loi pour apaiser le mouvement.

    Sécurité / Les revenants islamistes, le danger de 2019

    Alors que l’attentat de Strasbourg a fait resurgir la menace terroriste au grand jour, le secrétaire général d’Interpol a mis en garde contre une nouvelle forme de danger : les revenants, ces djihadistes sortis de prison… Un avertissement de taille pour 2019.

    Société / En France, la drogue “dure” se banalise

    Crack, cocaïne et gaz hilarant… les drogues dites dures se banalisent en France avec des consommateurs de plus en plus régulier. Face à la montée du phénomène le gouvernement semble bien démuni… faute de feuille de route et de volonté politique.

    International / Nigeria: le breaking Bad africain

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-un-acte-6-en-forme-de-baroud-dhonneur-journal-du-vendredi-21-decembre-2018

  • Apathie : Aujourd'hui, la police est le dernier rempart de la République ! l'État tient à un fil : ce fil, c'est la police !

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    EXCEPTIONNEL - La chose est fort rare mais, ici, Jean-Michel Aphatie parle d'or. Il faut regarder, écouter, cette vidéo alarmiste qui a sans-doute un grand fond de vérité. Vérité terrible, dit Apathie, pour une République dont l'État vacille comme dans les temps de grande crise. Sommes-nous assez conscients de la gravité de la situation ? A regarder absolument. LFAR

     3'01"

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Pourquoi le mouvement des Gilets jaunes va continuer – Jérôme Barbet (Les Identitaires)

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    Le spectaculaire mouvement des Gilets jaunes, entamé le 17 novembre, n’a pas dit son dernier mot. Parti d’une révolte contre le poids de la fiscalité et l’augmentation de certaines taxes, il a été le catalyseur de la colère des Français. Aucun éditorialiste ni aucun analyste politique ne l’avait vu venir. Son ampleur a surpris tout le monde, et son affranchissement des partis politiques et des syndicats en a fait un objet politique hors-norme, échappant à tous les schémas habituels et le rendant difficile à appréhender. Ses revendications un peu fourre-tout, ses porte-paroles s’exprimant parfois dans la cacophonie ont parfois participé à le rendre confus et empêcheront peut-être une réelle traduction politique à terme.

    Signe de l’incompréhension du gouvernement, face à un mouvement social d’une nature nouvelle, venant des profondeurs de la France périphérique qui évolue hors-radar du champ médiatique et politique depuis plus de 40 ans, Emmanuel Macron a décidé d’utiliser les vieilles recettes. Castaner a tout d’abord essayé de fasciser les Gilets jaunes (ce fut un échec), puis a essayé d’utiliser les violences pour les discréditer auprès des Français (nouvel échec). Macron a quant à lui tenté de proposer une batterie de mesures sociales pour calmer la révolte. Le résultat est en demi-teinte : certaines propositions ont été bien reçues par la population, néanmoins de nombreuses analyses ont démontré que pour beaucoup, il s’agissait de tours de passe-passe comptables qui ne changeraient pas grand-chose.

    D’autre part, Emmanuel Macron a déjà trahi une promesse : au sein de la même intervention télévisée, il avait promis un débat sur l’immigration. Si certains commentateurs se refusaient à lier la question identitaire au mouvement des Gilets jaunes, le président de la République l’a pourtant fait… Signe du malaise sur cette question, Macron a d’ailleurs annulé sa venue à Marrakech pour approuver le désastreux pacte des migrations qui va engendrer davantage d’immigration massive (à la place, il a envoyé son secrétaire d’État en catimini au Maroc). On a pu croire au début que le président allait tenir ses promesses. Rapidement, un débat sur l’immigration apparaissait effectivement à l’agenda. Mais aussitôt, le Premier ministre Edouard Philippe a fait machine arrière et a indiqué que le débat n’aurait pas lieu.

    Le mouvement des Gilets jaunes a moins mobilisé le samedi ayant suivi le passage télévisé d’Emmanuel Macron. Pour beaucoup de commentateurs, c’était le signe de la fin du mouvement. Avec les fêtes de Noël et de fin d’année, il y a fort à parier que le déclin va continuer. Mais le plus probable n’est-il pas que nous connaissions une simple pause plutôt qu’un arrêt ?

    Les mesures du gouvernement ne règleront aucun problème de fond. Le débat sur l’identité est soigneusement mis sous le tapis, mais la question demeure, comme l’attentat islamiste de Strasbourg est venu cruellement le rappeler. Au mois de janvier, le prélèvement à la source va sans doute engendrer un nouvel épisode de mobilisation.

    Le gouvernement n’est pas en mesure de répondre au défi posé par les Gilets jaunes. Ce mouvement s’inscrit d’ailleurs dans la continuité de la restructuration de la vie politique française entamée par l’élection d’Emmanuel Macron. Ayant détruit les deux principaux partis qui avaient construit « l’alternance » et profitant de certaines faiblesses de l’opposition, il a créé une sorte de vide politique. La nature en ayant horreur, les Gilets jaunes sont apparus. Ils sont l’opposition, dans un rapport frontal et direct avec Macron. D’où le fait qu’ils demandent sa démission. C’est entre lui et eux, entre Paris et les provinces, entre la technocratie et le populisme, entre cette France enracinée et les métropoles hors-sol. Il n’y a plus d’intermédiaire.

    Ce que les Gilets jaunes exigent, c’est un changement radical. Ils ne veulent plus attendre, ils veulent une transformation maintenant. Ils ne se contentent plus de plans de communication ciselés mais veulent de vraies réponses. Avant tout, ils crient leur volonté de vivre, d’être entendus et de récupérer le contrôle de leur vie. Ils le sentent, tout leur échappe. Ils souffrent de leur sentiment de dépossession. Les services publics disparaissent de la France périphérique mais les taxes augmentent, les jeunes s’en vont tandis que des migrants arrivent dans les villages… à la télé on ne parle jamais de cette France-là, elle est l’angle mort de la classe politique et médiatique depuis des décennies. Le président l’insulte, les politiques la culpabilisent et les médias se moquent d’elle. L’augmentation des taxes sur le carburant fut le détonateur. Les habitants de cette France sont sortis de chez eux, ont découvert qu’ils étaient une force et qu’ils pouvaient faire trembler l’Élysée. Tous leurs lieux de socialisation ont été progressivement dépecés et maintenant ils se retrouvent sur les ronds-points. Ils ont réalisé qu’ils formaient un peuple.

    Pourquoi s’arrêteraient-ils ici, alors qu’ils n’ont encore rien obtenu ? Face à ce nouveau défi, les vieilles réponses politiciennes ne fonctionneront plus.

    Jérôme Barbet

    Texte repris du site de : Les Identitaires

    https://fr.novopress.info/213084/pourquoi-le-mouvement-des-gilets-jaunes-va-continuer-jerome-barbet-les-identitaires/

  • Edouard Philippe vs Gilets jaunes – Trois pas en avant, trois pas en arrière…, par Etienne Defay

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    Si Edouard Philippe cherchait à se reconvertir, on l’orienterait sans peine vers un métier de chorégraphe, car le numéro que joue Matignon depuis ce mardi a de quoi interpeller.

    On savait l’exécutif sous pression depuis un mois mais on ignorait que celle-ci pesait autant sur le Premier ministre.
    Après avoir annoncé des mesures pour apaiser la grogne des Gilets jaunes, Matignon avait finalement fait demi-tour sur une partie de ces mesures. Extension du chèque énergie, le relèvement du barème kilométrique et le doublement de la prime à la conversion…. autant de lest lâché pour finalement tenter de le rattraper. On appelle cela un couac de haut vol.

    En effet, Edouard Philippe avait annoncé ces mesures pour compenser la hausse du prix du carburant. Sauf que cette hausse a été tout bonnement annulée par Emmanuel Macron. Naïvement, Edouard Philippe a donc voulu rétropédaler. La maison ne veut pas offrir le beurre et la crémière.

    Mais il y a le feu à la crémerie, un incendie qui ne s’éteint pas depuis un mois. Suffisamment pour ne pas se permettre d’avoir un Premier ministre faisant feu de tout bois.

    Ainsi, il va falloir composer avec l’annulation de la hausse du carburant et les mesures avancées par Matignon.

    Mais comment un tel couac a-t-il été possible ?

    Nous n’écartons pas l’hypothèse de Gilles Le Gendre, la pensée de la majorité est sans doute trop intelligente et trop subtile pour de simples journalistes.

    Toutefois, ces reculades en disent long sur l’absence de marge de manœuvre de l’exécutif. Tel un cheval tenu au mors, le gouvernement se doit d’avancer à tâtons tant la crise politique qui secoue chaque ministère nécessite une grande prudence.

    Ainsi, d’après les informations de nos confrères, lorsqu’Edouard Philippe a annoncé l’annulation des avantages promis, Matignon aurait été abreuvé de coups de téléphone émanant de Bercy s’inquiétant d’une telle initiative. « Donner c’est donner, reprendre c’est voler » voilà en substance le contenu des messages du ministère de l’Economie et des Finances.

    Un couac qui a également incité l’Elysée à avancer en catastrophe les concertations promises pour sortir de la crise. Du coté de Matignon, on argue un retour en arrière dû à des discussions avec les députés de la majorité. On peut supposer que les retours en circonscription entre deux barrages de Gilets jaunes incitent à la prudence.

    Toutefois, cette crise est assez révélatrice de la fébrilité de l’exécutif. La machine à communiquer qu’avait mise en place Macron au début de son quinquennat est désormais sévèrement grippée. Jupiter n’est plus maître des horloges, son Premier ministre tient davantage du lapin blanc d’Alice au Pays des Merveilles que de l’atout majeur. On annonçait Edouard Philippe sur le départ, les derniers échos le disent sans illusion quant à sa longévité à Matignon. Peut-être est-il temps d’acter le départ avant que ce navire sans boussole ne sombre définitivement faute de cap.

    C’est dans la tempête que la boussole est sensée servir, celle de Matignon n’indique plus le Nord depuis qu’elle a quitté le port.

    Etienne Defay

    Article paru dans Présent daté du 19 décembre 2018

    https://fr.novopress.info/213073/edouard-philippe-vs-gilets-jaunes-trois-pas-en-avant-trois-pas-en-arriere-par-etienne-defay/

  • Les gilets jaunes dindons de la farce : ce sont les policiers qui tirent leur épingle du jeu !

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    Après les cinq journées de manifestations intensives des gilets jaunes des mois de novembre et décembre 2018, les policiers ont obtenu une hausse de leur salaire en moyenne de 120 à 150 euros nets par mois. Deux associations de gendarmes, dont le journal l’Essor, relèvent que lorsque le ministère de l’Intérieur annonce la mobilisation exceptionnelle de 89.000 personnels pour l’acte IV des gilets jaunes le 8 décembre, il s’agit de 65.000 gendarmes et de 24.000 policiers. L’association Gendarmes et Citoyens précise pour sa part dans un communiqué publié lundi 10 décembre sur son site que “Quand la gendarmerie mobilise 65 % de ses effectifs, la police engage moins de 20 % des siens”.

    On peut lire également dans l’Essor que cette forte mobilisation de l’Arme a été rendue possible par le statut militaire des gendarmes qui leur impose des sujétions exceptionnelles. Le rôle majeur de la Gendarmerie dans cette situation qualifiée insurrectionnelle ne va passer inaperçue. Il y a deux ans, en pleine guerre des polices, l’intersyndicale Unsa-Police/SCPN raillait un “acteur mineur du champ de la sécurité : la Gendarmerie nationale” ! Elle interroge également les choix stratégiques du quinquennat : sur les 10.000 recrutements prévus dans les forces de sécurité, 7500 ont été attribués à la Police et 2500 aux gendarmes.

    Pour revenir à l’Acte IV des Gilets jaunes, Gendarmes et Citoyens estime que, “a minima, on pouvait s’attendre à ce que la Police suspende également les indisponibilités de ses personnels dans une situation aussi grave. Ce ne fut pas le cas”. Pire, constate l’association, “en province, des policiers, sur ordre, ont fermé les grilles de leur commissariat, abandonnant le soin de gérer les manifestations aux gendarmes, dépêchés en urgence pour assurer le maintien de l’ordre sur un territoire dont ils sont exclus habituellement”. Côté Police, explique Gendarmes et Citoyens, “les repos de la sûreté urbaine n’ont en aucun cas été suspendus, mais reportés sur la base du volontariat”. “Trois quarts environ des fonctionnaires de police ont donc fait ce choix de ne pas se porter volontaires », regrette l’association qui ajoute que “les maires des communes qui ont connu des débordements gravissimes seront ravis de l’apprendre”.

    Je partage l’ensemble des constatations évoquées ci-dessus, que j’ai vécues à plusieurs reprises durant ma carrière. En particulier, s’il est normal que les gendarmes à statut militaire, soient entièrement disponibles pour sauver la République, il n’est pas normal qu’ils doivent remplacer les policiers lorsqu’ils font défaut dans leur zone de compétence. Constatons simplement que ce sont les policiers qui viennent d’obtenir une substantielle augmentation de salaire. Je n’imagine pas qu’il n’en soit pas de même pour les gendarmes, sinon c’est l’explosion assurée comme en 2000 après les annonces indiciaires et statutaires de Jospin en faveur des policiers. Cela mérite même une question écrite ou orale au gouvernement.

    Les gilets jaunes sont les dindons de la farce avec 100 euros d’augmentation pour la moitié seulement des salaires au niveau du SMIC, alors que ce sont les policiers qui tirent leur épingle du jeu avec une augmentation de salaire de 120 à 150 euros, le comble de l’injustice ! Je me risque à prédire que la grogne va reprendre de plus belle.

    Quant à la reconnaissance de la disponibilité des militaires et leur niveau de salaire ? le néant… !

    Philippe Franceschi

    http://www.bvoltaire.fr/les-gilets-jaunes-dindons-de-la-farce-ce-sont-les-policiers-qui-tirent-les-marrons-du-feu/

  • La fraude à la sécurité sociale d’origine algérienne, marocaine, congolaise, et malienne coûterait 20 milliards par an

    La fraude à la sécurité sociale d’origine algérienne, marocaine, congolaise, et malienne coûterait 20 milliards par an

    Stop ou encore ?

    Vidéo intégrée
    Pierre Sautarel@FrDesouche

    1,8 millions de faux numéros de sécurité sociale : 80% des faux documents sont d’origine algérienne, marocaine, congolaise, et malienne. Estimation : 20 milliards d'euros de fraude par an

    1 588 personnes parlent à ce sujet

    https://www.lesalonbeige.fr/la-fraude-a-la-securite-sociale-dorigine-algerienne-marocaine-congolaise-et-malienne-couterait-20-milliards-par-an/

  • Crise des « gilets jaunes » : faillite d’une idéologie et confirmation des contradictions

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    La crise des « gilets jaunes », qui couvait depuis longtemps, est partie pour durer ou pour se répéter. C’est qu’elle est d’origine structurelle, bien plus qu’elle n’est due à des décisions politiques de circonstance, même si ces dernières ont « allumé le feu ». Elle va durer parce que sa résolution suppose une prise de conscience générale de la réalité française.

    La crise est, d’abord, une crise du déclin français qui s’inscrit dans le déclin de l’Occident. Ce sont les mêmes motivations qui ont conduit les Américains des régions sinistrées des États-Unis à voter pour Trump que celles qui mettent tant de gilets jaunes dans la rue en France. Partout, il s’agit, en majorité, de victimes de la mondialisation du marché du travail. La pratique du libre-échange avec les pays à bas salaires depuis la mise en place du multilatéralisme commercial (OMC), en 1995, a réduit de plus d’un tiers les emplois industriels dans les pays occidentaux. Dont nombre d’emplois peu ou pas qualifiés, mais de ceux que toutes les populations nécessitent ; car elles ne sauraient se composer que d’élites scientifiques. Pour sortir de cette impasse, la seule solution serait d’en finir avec le dumping social mondial afin de faire revenir des industries. Ce qui ne peut se concevoir qu’à l’échelon européen. Mais d’autres États (telle l’Italie, qui voit émigrer chaque année, faute d’emplois, plus de 250.000 de ses jeunes) pourraient être favorables à l’instauration d’une protection sociale européenne.

    La France, pour sa part, paie très cher d’avoir cédé au mythe de la société postindustrielle. La conséquence est que son solde du commerce extérieur accuse un déficit abyssal. Or, l’on ne parvient pas à être concurrentiel, en dépit d’une productivité par tête parmi les plus élevées au monde. C’est qu’il existe des failles profondes au cœur du système économique et social français. La plus sérieuse est la faiblesse de la part de sa population active qui crée de la valeur ajoutée (environ 10 millions de personnes sur 22 millions d’actifs au sein de 66 millions d’habitants). Parallèlement, le chômage résiste aussi à cause de certaines chances sociales trop facilement offertes. S’ajoutent le vieillissement de la population et l’alourdissement des dépenses sociales. Il y a l’accueil incessant de centaines de milliers d’immigrés sans la moindre qualification, mais à des conditions de séjour sans pareilles en Europe par leur générosité. Quant à l’agriculture française, elle subit à son tour, à l’exception des céréaliers et de la viticulture de haut de gamme, les effets délétères du libre-échange tous azimuts. Les subventions et les aides distribuées en compensation font augmenter les charges de ceux qui payent les impôts ; celui sur les revenus est parvenu à la limite du supportable.

    Le dualisme horizontal de la société, souligné toutes ces dernières années, n’a été que trop timidement mis en cause. Or, la présidence actuelle a donné l’impression de revenir sur le peu de réformes qui allaient dans le sens d’une valorisation des territoires. Des événements comme ceux que connaît la France sont inconcevables dans les autres grands États européens où existent des instances délibératives locales ou régionales. Du point de vue de l’organisation des territoires et de leurs initiatives potentielles, tout reste à repenser et, donc, à faire.

    Enfin, par tradition, la culture politique française est assez dogmatique et parfois violente. Les prénotions et les attitudes idéologiques ont toujours pris le pas sur les analyses et les argumentations. Il est temps d’introduire du pragmatisme dans la démocratie française, car les blocages psychopolitiques et les failles du système sont tels que l’on peut redouter le chaos.

    Gérard Dussouy

    http://www.bvoltaire.fr/crise-des-gilets-jaunes-faillite-dune-ideologie-et-confirmation-des-contradictions/

  • Crise des « gilets jaunes » : faillite d’une idéologie et confirmation des contradictions

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    La crise des « gilets jaunes », qui couvait depuis longtemps, est partie pour durer ou pour se répéter. C’est qu’elle est d’origine structurelle, bien plus qu’elle n’est due à des décisions politiques de circonstance, même si ces dernières ont « allumé le feu ». Elle va durer parce que sa résolution suppose une prise de conscience générale de la réalité française.

    La crise est, d’abord, une crise du déclin français qui s’inscrit dans le déclin de l’Occident. Ce sont les mêmes motivations qui ont conduit les Américains des régions sinistrées des États-Unis à voter pour Trump que celles qui mettent tant de gilets jaunes dans la rue en France. Partout, il s’agit, en majorité, de victimes de la mondialisation du marché du travail. La pratique du libre-échange avec les pays à bas salaires depuis la mise en place du multilatéralisme commercial (OMC), en 1995, a réduit de plus d’un tiers les emplois industriels dans les pays occidentaux. Dont nombre d’emplois peu ou pas qualifiés, mais de ceux que toutes les populations nécessitent ; car elles ne sauraient se composer que d’élites scientifiques. Pour sortir de cette impasse, la seule solution serait d’en finir avec le dumping social mondial afin de faire revenir des industries. Ce qui ne peut se concevoir qu’à l’échelon européen. Mais d’autres États (telle l’Italie, qui voit émigrer chaque année, faute d’emplois, plus de 250.000 de ses jeunes) pourraient être favorables à l’instauration d’une protection sociale européenne.

    La France, pour sa part, paie très cher d’avoir cédé au mythe de la société postindustrielle. La conséquence est que son solde du commerce extérieur accuse un déficit abyssal. Or, l’on ne parvient pas à être concurrentiel, en dépit d’une productivité par tête parmi les plus élevées au monde. C’est qu’il existe des failles profondes au cœur du système économique et social français. La plus sérieuse est la faiblesse de la part de sa population active qui crée de la valeur ajoutée (environ 10 millions de personnes sur 22 millions d’actifs au sein de 66 millions d’habitants). Parallèlement, le chômage résiste aussi à cause de certaines chances sociales trop facilement offertes. S’ajoutent le vieillissement de la population et l’alourdissement des dépenses sociales. Il y a l’accueil incessant de centaines de milliers d’immigrés sans la moindre qualification, mais à des conditions de séjour sans pareilles en Europe par leur générosité. Quant à l’agriculture française, elle subit à son tour, à l’exception des céréaliers et de la viticulture de haut de gamme, les effets délétères du libre-échange tous azimuts. Les subventions et les aides distribuées en compensation font augmenter les charges de ceux qui payent les impôts ; celui sur les revenus est parvenu à la limite du supportable.

    Le dualisme horizontal de la société, souligné toutes ces dernières années, n’a été que trop timidement mis en cause. Or, la présidence actuelle a donné l’impression de revenir sur le peu de réformes qui allaient dans le sens d’une valorisation des territoires. Des événements comme ceux que connaît la France sont inconcevables dans les autres grands États européens où existent des instances délibératives locales ou régionales. Du point de vue de l’organisation des territoires et de leurs initiatives potentielles, tout reste à repenser et, donc, à faire.

    Enfin, par tradition, la culture politique française est assez dogmatique et parfois violente. Les prénotions et les attitudes idéologiques ont toujours pris le pas sur les analyses et les argumentations. Il est temps d’introduire du pragmatisme dans la démocratie française, car les blocages psychopolitiques et les failles du système sont tels que l’on peut redouter le chaos.

    Gérard Dussouy

    http://www.bvoltaire.fr/crise-des-gilets-jaunes-faillite-dune-ideologie-et-confirmation-des-contradictions/

  • Et 4 millions d’euros de plus pour la propagande d’Etat

    Et 4 millions d’euros de plus pour la propagande d’Etat

    L’Assemblée nationale a voté, sans en débattre, dans la nuit de mardi à mercredi un amendement du gouvernement qui propose une hausse de 4 millions d’euros de la dotation allouée à l’Agence France-Presse au titre de ses missions d’intérêt général.

    Cette dotation complémentaire à celle prévue dans le texte initial du gouvernement qui était de

    « 111,8 millions d’euros, s’inscrit dans le contexte d’un plan de transformation de l’Agence qui vise à la rendre plus compétitive et plus adaptée au marché mondial actuel, en développant notamment ses activités numériques et vidéo ».

    https://www.lesalonbeige.fr/et-4-millions-deuros-de-plus-pour-la-propagande-detat/