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économie et finance - Page 313

  • Macron face aux gilets jaunes : le pays légal face au pays réel

    Macron face aux gilets jaunes : le pays légal face au pays réel

    Analyse d’Academia Christiana :

    La crise des gilets jaunes a réussi à ébranler durablement l’édifice dès le départ fragile d’E. Macron.  Depuis mi-novembre, des centaines de milliers de français de tous horizons, pour partie sans engagement politique, se sont engagés, de manière très visible dans la rue, à travers le port symbolique du gilet jaune, contre le train de réformes engagées par Macron ainsi que l’ensemble des mesures, dites « de réforme que la France doit conduire » que le pouvoir français porte inlassablement depuis un trop grand nombre d’années. La grande bouderie des français vis-à-vis de la politique est terminée, les français ont été pris d’une violente prise de conscience, qui résonne avec sa riche histoire révolutionnaire, suite à une énième hausse de taxe que Macron et sa clique leur demandaient de supporter. Macron a inventé le quinquennat de 18 mois, le pays paraît dorénavant ingouvernable et la sécession entre la France d’en haut- pays légal et le reste de la France- pays réel est désormais installée.

    On compare quelquefois Macron à Giscard. Celui-ci avait déjà cherché en son temps à « moderniser la France ». Giscard, déjà en son temps, avait adopté un programme de libéralisation de l’économie pour faire rentrer dans le rang cette « puissance moyenne », qualificatif qu’il affubla au pays qu’il dirigeait !… Il est amusant de constater que, déjà en son temps, Giscard faisait face à une hausse du prix des carburants, du fait des chocs pétroliers successifs des années 70. Par libéralisation de l’économie, il fallait entendre dérégulation du marché en désindexant tous les prix. Près d’un demi-siècle plus tard, Macron tente vainement de faire marcher un marché qui ne marche désormais plus depuis la crise de 2008. En effet, même des économistes libéraux comme C. Gave dénonce la réalité de vrais prix pour l’entrepreneur puisque le premier des prix, le taux d’intérêt, ou aussi appelé « le prix de l’argent », a été tellement manipulé par les banques centrales ces dernières années (allant jusqu’à voir apparaître ce non-sens économique que sont les taux négatifs !), que tous les autres prix qui en découlent, surtout en zone euro, sont faussés. Ceux-ci se trouvent d’abord pris dans des bulles- surtout les actifs immobiliers et les actions- qui corrompent leur valeur réelles. Ils sont ensuite frappés de discrédits auprès du peuple lorsqu’on annonce, d’un côté, que la zone euro a vaincu la lutte contre l’inflation et que le peuple ne fait que dénoncer l’inflation galopante des prix des matières premières, écrasé par un budget alimentation qui prend de nouveau dans l’Histoire une part prépondérante chez de plus en plus de ménages. Avec Macron, le gouvernement de la France laisse transparaître totalement son absence de souveraineté par une omniprésence de la communication, une navigation à vue par une technocratie sûre d’elle et de son expertise comme sous Giscard considérant qu’au fond le bas peuple est bien peu apte à comprendre les tenants et les aboutissants de la tenue du gouvernail, et enfin un amateurisme pour le moins édifiant qu’on ne pouvait au moins pas reprocher à un R. Barre qui maîtrisait son sujet. Là où de Gaulle se plaçait en stratège pour le paquebot France, la Présidence de la République en est réduite aujourd’hui à élaborer des « tactiques de com’ » grossières et indignes de la fonction. Le naufrage est consternant. Giscard cherchait à « rassembler deux français sur trois », son épigone politique près d’un demi-siècle plus tard, en rassemble la même proportion contre lui.

    Le pouvoir est face à une crise dont il ne veut même pas imaginer la profondeur et l’étendue. Cette crise embrasse l’ensemble des mauvaises décisions prises depuis plus de 40 ans. Aussi bien sur le plan de l’aménagement du territoire, fracturé entre métropoles et zones périphériques, que sur celui de la révoltante répartition des richesses à l’œuvre, résultat d’une globalisation néo-libérale, loin d’être préservée en Europe mais plutôt menée tambour battant. Devant la situation d’urgence qui voit des millions de français démunis jetés dans la grande précarité ou encore une classe moyenne assommée d’impôts et de taxes, la crise sociale a éclaté aux yeux de tous. Les choix budgétaires sont contestés au point de remettre en cause un fondement démocratique indispensable : le consentement à l’impôt. Plus grave encore, le problème évident de représentativité et de légitimité démocratique du pouvoir élu en 2017 s’est cristallisé dans ce soulèvement populaire des gilets jaunes. Faute d’être entendus et représentés, ils réclament à cor et à cri le Référendum d’Initiative Citoyenne (baptisé « RIC ») qui permettrait d’imposer électoralement leurs revendications multiples et qui remettrait en place le circuit de démocratie directe en complément, et non en substitution, d’un circuit de démocratie représentatif aujourd’hui rouillé jusqu’à l’os par des “élites” LREM en-dessous de tout. Non pas que la France n’a pas besoin d’élites, ce rôle est généralement dévolu à la haute administration, mais elle a un besoin urgent d’élites éclairées, c’est-à-dire servant le bien commun et non quelques intérêts particuliers obscurs.

    La « révolte des élites » (C. Lasch) qui a marqué la fin des 30 Glorieuses et le tournant des années 70-80 dans le monde occidental arrive aujourd’hui à son terme. La présidence Giscard de 1974-1981, le tournant de la rigueur opéré par F. Mitterrand en 1983, les élections de Thatcher en 1979 au Royaume-Uni et de Reagan aux États-Unis en 1980 ont été les symboles les plus éminents de « la contre-révolution libérale » qui s’est abattue sur le monde occidental et qui a drainé avec elle une financiarisation sans précédent de l’économie, la prise de pouvoir des actionnaires sur les salariés et les entrepreneurs ou encore la flexibilisation sans fin du marché du travail pour que les pays riches, surtout ses travailleurs, s’adaptent à la globalisation à l’œuvre en abaissant leurs coûts salariaux. En Europe, cette « contre-révolution » monétariste, qui met la lutte contre l’inflation au premier rang des priorités, bien avant celle de la lutte contre le chômage, a été gravé dans le marbre des traités avec d’abord l’Acte Unique au milieu des années 80, puis Maastricht au début des années 90, désormais prison juridique et financière dans laquelle des pays entiers d’Europe se sont enferrés pour le plus grand bénéfice de l’industrie allemande. J. Delors, artisan de ces sauts successifs vers l’Europe fédérale, du haut de sa présidence à la Commission Européenne pendant une décennie, F. Mitterrand qui n’y comprenait rien à l’économie et qui croyait avoir « cloué les mains de l’Allemagne sur la table de l’euro », et, au-delà ; la majorité de la classe politique complice sont les principaux Frankenstein de ce monstre économique et financier. Son bilan est déjà désastreux en termes financier, économique et social pour une large partie de l’Europe, y compris l’Allemagne, détenteur pour rappel du record de travailleurs pauvres sur son sol. Ces textes qui fondent aujourd’hui la majeure partie de notre architecture juridique et financière doivent être invalidées par les faits, remis à plat et remplacés par une autre armature fondatrice d’une Europe des Nations disposant chacun de leurs frontières migratoires et économiques et qui adaptent leurs politiques macroéconomiques monétaires et budgétaires à leurs économies. En ce début de XXIème siècle, notre belle civilisation européenne se trouve clairement à la croisée des chemins, c’est-à-dire à un tournant crucial de son Histoire. Par sa richesse, son art de vivre et sa beauté, notre continent doit être débarrassé et préservé des divers assauts des mondialistes qui en ont fait un laboratoire d’essai à leurs finalités funestes, point de départ à des projets plus vastes encore. Le vent est en train de tourner partout ailleurs et même en son sein avec l’arrivée au pouvoir de nationalistes de tout poil. Le monde unipolaire d’après-guerre froide qui a vu les États-Unis dominer le monde et dicter sa conduite à de multiples autres pays touche difficilement mais sûrement à sa fin. La décision récente de D. Trump de retirer les troupes américaines de la Syrie et de l’Afghanistan en est le meilleur symbole. De nouvelles puissances ont émergé et s’affirment sur le plan géopolitique. Il est donc plus que temps de mettre un coup d’arrêt à ce désordre international sur lequel s’arc-boutent encore les eurofanatiques et construire un ordre international basé sur le respect des souverainetés des peuples, préalable indispensable en tout envenimement intérieur fatal dans chacun des pays affectés par ces piétinements politiques et économiques. La prise de pouvoir de nationalistes apaise les peuples qui ont besoin d’un grand bol de ré-enracinement culturel et économique tandis que la persistance au pouvoir des mondialistes excite toujours davantage les divisions internes et les crises existentielles des peuples qu’ils « administrent » depuis trop longtemps.

    Il ne faut pas être dupe : Macron n’est que le relai et le laquais d’intérêts bien plus puissants qui ont participé à sa propulsion à la tête de l’État en 2016-2017 avec la complicité coupable d’un système médiatique qui l’a porté au pinacle à coup de matraquage cognitif. Cette propagande digne d’un État totalitaire a déshonoré notre pays. Dans la tourmente, Macron et son équipe ont pris des mesures clairement insuffisantes et à côté des attentes des français. Elles ont cependant eu le mérite de révéler au grand jour que le dérapage budgétaire afférent a été vu avec des gros yeux par Bruxelles, contraignant le gouvernement à faire marche arrière sur certaines de ces mesures, avant de se raviser devant la révolte populaire qui grondait. Cette complaisance de la part de la Commission pour un déficit bien supérieur à ce qu’affiche l’Italie, pourtant mise en cause pour déficit excessif, met en lumière l’hypocrisie de la technocratie bruxelloise vis-à-vis des “populistes” et de gouvernements européens ne rentrant pas exactement dans la ligne fixée par ces commissaires non élus, au premier rang duquel figure l’éminent alcoolique J-C. Juncker, gage de sérieux évident de cette UE qui marche à l’envers.

    Complètement dépassé par le phénomène, Macron a choisi de durcir la répression à l’encontre de ces français désarmés qui vont, dès lors, se radicaliser d’autant plus. La sécurité de sa fonction est clairement en danger à chacun de ses futurs déplacements en province tant la révolte des français est exacerbée. Les tactiques sécuritaires visant à diviser sans fin le mouvement au fil des dernières semaines n’étaient que des entourloupes faisant gagner du temps mais ne réglant pas le sujet de fond. Affolé, le pouvoir pratique un deux poids deux mesures parfaitement scandaleux : tandis que d’un côté, une totale impunité  se ressent à l’encontre du cas A. Benalla, objet de nouvelles révélations, ou encore des flambées de voitures devenues traditionnelles à la Saint-Sylvestre par les racailles, le dispositif policier resserre son étau sur les gilets jaunes. La légitimité démocratique qui était au départ fragile se trouve de plus en plus radicalement contestée par un nombre grandissant de français et les élections européennes ne suffiront pas à canaliser cette colère légitime. Macron et sa caste aiment souvent répéter à l’envie, comme pour donner une consistance au fait de reproduire inlassablement les mêmes mesures éculées que “le monde change vite, que la France ne peut pas rester immobile, qu’elle doit s’adapter à la mondialisation”. Effectivement: la donne politique bascule à une vitesse vertigineuse et le destin de notre cher Président est presque scellé avant d’avoir accompli la moitié de son mandat. S’il en reste là, Macron restera dans l’Histoire de France comme le représentant d’un pouvoir bancaire autoritaire qui aura gouverné d’abord sans son peuple puis de plus en plus contre son peuple.

    Ce site recense la liste non exhaustive des gilets jaunes tués ou blessés par les forces de l’ordre durant les manifestations.

    https://www.lesalonbeige.fr/macron-face-aux-gilets-jaunes-le-pays-legal-face-au-pays-reel/

  • Message important Pour tous les Gilets Jaunes A Partager 2019

  • Acte 8 : retirer son gilet jaune, la nouvelle stratégie des contestataires face à la police

    Pour l’acte 8 samedi, les manifestants laisseront leur gilet jaune au placard et resteront en « civil » pendant leur rassemblement.

    La consigne tourne en boucle sur les réseaux sociaux à la veille de l’acte 8, prévu ce samedi à Paris. « Il est peut-être temps pour les citoyens de France qui ont adopté le gilet jaune comme signe de protestation de le retirer», écrit Priscillia Ludosky, l’une des figures des contestataires. Et de baisser la garde ? Bien au contraire, selon sa lettre adressée à la fois au président de la République et à ceux qui se préparent à converger vers la capitale. […]

    La manifestation parisienne a cette fois été déclarée en bonne et due forme. Elle prévoit une allocution à 14 heures avant un défilé de l’Hôtel de Ville vers l’Assemblée nationale, «dans le calme» martèlent depuis deux jours les chefs de file du mouvement. Le mot d’ordre est de « se présenter dans les rues, sur les places, comme les simples citoyens qu’ils sont, sans gilet jaune, sans armes face aux grenades et aux matraques». Un symbole en remplacera un autre, avec l’image d’une foule à découvert face à une horde en uniforme. […]

    Le Parisien

    http://www.fdesouche.com/1136289-acte-8-retirer-son-gilet-jaune-la-nouvelle-strategie-des-contestataires-face-a-la-police

  • SOUTENONS TOUS ENSEMBLE LES GILETS JAUNES !

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    Avec les Gilets Jaunes, la France se lève.

    La hausse des taxes sur le carburant est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. La France se lève. Et rien ne l’arrêtera.

    Car chacun se lève pour défendre son prochain, les Français appauvris, les classes moyennes, tous ceux qui sont écrasés d’impôts et méprisés.

    Les Français enfilent leur gilet jaune.

    Un gilet de sécurité, qu’on enfile en cas d’accident de la route. Car c’est bien d’un tragique accident dont il s’agit : la France fonce dans le mur à pleine vitesse, à cause de ses dirigeants.

    Aussi, nous devons soutenir tous les Gilets Jaunes partout où ils se mobilisent. En signant cette pétition, vous dites à chaque Français :

    • Oui, vous avez raison de ne plus supporter le matraquage fiscal !
    • Oui, nous sommes vraiment pris pour des vaches à lait !
    • Oui, il faut se mobiliser pour faire entendre notre ras-le-bol !

    Et à Emmanuel Macron et son gouvernement : 

    • Non, nous ne sommes pas des “beaufs” !
    • Non, nous ne sommes pas des “Français moyens très moyens” !
    • Non, nous ne sommes pas “radicalisés” ! 

    Nous sommes des pères et mères de famille, des artisans, des agriculteurs, des fonctionnaires, des chômeurs, des employés, des retraités, des chefs d’entreprise...

    Nous sommes de toutes les générations. 

    Nous venons de villages, de villes, de la campagne, de toute la France. Nous voulons simplement vivre des fruits de notre travail. 

    Nous agissons près de chez nous. Nous nous relayons pour maintenir la mobilisation. Nous nous serrons les coudes. Nous laissons passer les ambulances, nous respectons les pompiers.

    Nous sommes pacifiques, mais DÉTERMINÉS.

    Nous sommes le peuple français et nous en avons ASSEZ !

    ASSEZ de votre mépris et de vos insultes.

    ASSEZ de vos mensonges et de votre manipulation grossière.

    ASSEZ de vos taxes pour payer vos déficits et vos gaspillages.

    Vous êtes censés diriger notre pays, être à son service. Et que faites-vous ? Vous nous faites subir un matraquage fiscal infernal !

    Et vous vous moquez de nous !

    • Avec mépris, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement fustige les « gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel ».
    • Gérald Darmanin, ministre du Budget, évoque ses dîners à 200 euros (!) pour prétendre qu’il comprend les Gilets Jaunes.
    • Christophe Castaner s’est encore moqué des Gilets Jaunes samedi 24 en parlant de « séditieux », et en prétendant que la mobilisation s’affaiblit !

    Vous êtes complètement déconnectés ! 

    Votre taxe sur les carburants explose, soi-disant pour financer l’écologie ?

    C’est un MENSONGE ! Car votre projet de loi rectificatif transfère 577 millions du budget pour l’écologie vers le budget général.

    La vérité, c’est que vous cherchez une excuse pour augmenter encore les taxes !

    Vous nous traitez de tous les noms pour essayer de nous discréditer...

    alors que nous avons simplement du mal à boucler nos fins de mois.

    Macron refuse de reconnaître la légitimité de la mobilisation. Depuis le début, il essaie de minimiser l’ampleur du mouvement. Avec son gouvernement, il méprise la contestation qui gronde.

    Nous, nous passons aux ACTES !

    Nous devons montrer d’urgence que les Gilets Jaunes sont très largement soutenus par les Français. Nous devons prouver que ce mouvement, né sur internet et concrétisé dans la rue, ne fait que commencer.

    Pour cela, signez cette pétition et diffusez-la le plus largement possible.

    Donnons à ce mouvement son ampleur maximale ! 

    Pour les Gilets Jaunes.

    Pour la France !

    https://damocles.co/soutien-gilets-jaunes/?fbclid=IwAR1i8nvDGasB1vJH1_3AQL2d_1y3D9Knzrsy7RD5YEw2BXD8-rjR7re5PcU

  • Gilets jaunes : le pouvoir met ses menaces à exécution

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    C’est effectivement sans complaisance, comme l’avait promis le Président dans ses voeux, que cinquante heures après, l’une des figures les plus emblématiques des gilets jaunes, le chauffeur routier Éric Drouet, l’un des porte-voix d’une « foule haineuse », selon les propres termes présidentiels, a été interpellé.

    Une interpellation mouvementée rue Royale, qu’Éric Drouet avait empruntée, suivi par une trentaine de sympathisants qui avaient ainsi répondu à un mot, posté le matin même sur Facebook, où il se proposait d’aller déposer des bougies sur la place de la Concorde en mémoire des dix gilets jaunes tués depuis le 17 novembre et des deux mille blessés des sept actes de revendications.

    Seconde garde à vue, donc, pour ce rebelle de la République macronienne et pour certains de ses « followers » qui avaient, quelques minutes auparavant, descendu les Champs-Élysées sans autre signe distinctif que leurs petites bougies à piles, sans ce gilet jaune provocateur, sans aucune « intention de nuire », comme l’avait prétendu M. Castaner, au soir du réveillon.

    Il semblerait qu’il soit interdit de marcher dans la rue en groupe, même de façon très fluide et sans mauvaises intentions. C’est ce qui s’est, en tout cas, passé mercredi soir, rue Royale, où une dizaine de fourgons de police et des dizaines de CRS ont bloqué dans une nasse, en face du restaurant Maxim’s, les amis d’Éric Drouet et quelques touristes. Une dame de 75 ans, marchant avec une béquille, a même été bousculée et piétinée… Lorsque, outrée, l’une des « gilets jaunes sans gilet » a protesté auprès d’un CRS, celui-ci lui a répondu qu’elle s’était défendue de la bousculade avec sa béquille. Voilà la politique de celui qui veut nous proposer de retrouver la sérénité.

    Filmées en direct par LCIFrance Info et diffusées en live par des vidéastes comme Brut, Rémy Busine, par France Actus ou Vécu, ces interpellations ont eu lieu après la déclaration d’amour de Jean-Luc Mélenchon à Éric Drouet. Un véritable acte de foi envers celui que le chef de La France insoumise a comparé à son illustre homonyme qui avait fait arrêter le roi Louis XVI à Varennes, en 1791.

    Avec cette garde à vue qui n’aboutira probablement à pas grand chose au plan judiciaire, le pouvoir macronien a décidé d’agir vite et de façon spectaculaire pour tenter d’enrayer cette révolte jaune. Mais, une fois de plus, ce pouvoir agit à l’inverse de ce qu’il devrait faire. Il fallait voir, sur l’ensemble des réseaux sociaux, combien vives ont été les réactions des internautes, gilets jaunes revendiqués ou non, la plupart déclarant que le combat continuerait de plus belle et que le Président Macron en paierait le prix fort. Mélenchon, bien sûr, a tweeté aussitôt son indignation : « De nouveau Éric Drouet interpellé. Pourquoi ? Abus de pouvoir. Une Police politique cible et harcèle désormais les animateurs du mouvement gilet jaune. »

    Il est vrai qu’avec de telles méthodes, on fait de ce gilet jaune un héros, sinon un martyr. Il est à craindre, malheureusement, désormais, qu’une certaine violence ne se déchaîne sur les ronds-points de France, et au cours des prochains actes. De telles interpellations ciblées, ajoutées au nombre incroyable de blessés, ne peuvent que fabriquer ce « peuple haineux » qui ne l’était pas au départ.

    Les vœux présidentiels sont déjà bien loin de ce qu’ils nous promettaient… Abus de pouvoir, instrumentalisation de la police, répression violente. Tout cela n’annonce pas une bonne année 2019…

    Floris de Bonneville

    http://www.bvoltaire.fr/gilets-jaunes-le-pouvoir-met-ses-menaces-a-execution/

  • Tarifs de l’électricité : très forte hausse en vue pour février

    Au 1er février 2019, le prix de l'électricité pourrait faire un bond de 2 à 4%. Une augmentation qui arrive au pire moment pour l'exécutif, en pleine mobilisation des gilets jaunes.

    C'est une hausse dont l'exécutif se serait bien passé. La Commission de régulation de l'énergie doit bientôt transmettre à Bruno le Maire et François de Rugy sa proposition pour l'évolution des tarifs réglementés au 1er février.

    Et c'est une hausse de 3 à 4% qui devrait s'appliquer à plus de 25 millions de foyers français selon l'OpinionLe Parisien évoque quant à lui une augmentation de 2,3 % en 2019 et de 3,3 % en 2020 due à l'obligation pour EDF de revendre une partie de sa production nucléaire à ses concurrents.

    En tous les cas, on s'oriente vers une augmentation substantielle des prix.

    Une hausse qui arrive au pire moment pour le gouvernement qui fait face à la grogne des gilets jaunes qui protestent déjà contre l'augmentation des taxes sur le litre d'essence et de diesel prévue en janvier.

    Selon la CLEE, association de consommateurs industriels et tertiaires d’électricité, relayée par Le Parisien, le surcoût pour les consommateurs d’électricité (particuliers et entreprises) pourrait atteindre 1,05 milliard d’euros dès 2019 et 1,55 milliard en 2020 si les autorités ne relèvent pas le plafond de 100 TWh qui correspond aux 25% de la production nucléaire française d'EDF qu'elle doit revendre et qui ne répondraient plus à la demande des alternatifs.

    source

    http://www.citoyens-et-francais.fr/2019/01/tarifs-de-l-electricite-tres-forte-hausse-en-vue-pour-fevrier.html

  • 03/01/2019 Lyon Action Mac Do Il ne paye pas d'impots .

  • Eric Drouet, un meneur des Gilets Jaunes arrêté – Journal du jeudi 3 janvier 2018

     
     
    Social / Eric Drouet, un meneur des Gilets Jaunes arrêté

    Eric Drouet, un meneur emblématique des Gilets Jaunes a été interpellé mercredi à Paris. Une arrestation qui suscite de nombreuses contestations sur les réseaux sociaux et qui agite l’échiquier politique.

    Politique / Les chômeurs à la chicotte

    Pas de quartier pour les chômeurs. Le 31 décembre dernier , un décret a été publié en catimini afin de durcir les sanctions pour les demandeurs d’emploi qui manqueraient à leurs devoirs. Une disposition très critiquée par les syndicats.

    International / L’avenir incertain des Kurdes de Syrie

    Alors que Donald Trump a annoncé le retrait des troupes américaines de Syrie, les Kurdes craignent d’être pris pour cible par Recep Tayyip Erdogan, malgré les appels à la retenue de la communauté internationale.

    https://www.tvlibertes.com/eric-drouet-un-meneur-des-gilets-jaunes-arrete-journal-du-jeudi-3-janvier-2018

  • Réformes, révolution ou renaissance

    6a00d8341c715453ef022ad3ab3525200d-320wi.jpgEn ligne le 31 décembre, le quotidien supposé de référence Le Monde publiait un panorama de ce que les rédacteurs et/ou les maquettistes du journal considèrent comme trois réformes à hauts risques[1].

    De son côté, présentant de manière pathétique la situation, Le Figaro du 2 janvier s'interroge gravement pour déterminer si oui ou non M. Macron pourra poursuivre ses réformes. Car ni l'un ni l'autre des deux organes de presse n'en doute, il s'agit de l'action de "l’exécutif" lequel "se penchera sur l’assurance-chômage, la réforme de l’État et la révision de la loi de 1905"[2].

    Le débat quant au vocabulaire utilisé ne doit pas être sous-estimé. On pourrait presque le tenir pour central dans la crise qui affecte l'État central demeuré jacobin depuis le XIXe siècle. On le résumait de manière ironique autrefois en constatant que ce pays adore les révolutions tout en détestant les réformes.

    Tout pourrait se situer, au départ, dans ce dilemme, sachant que l'on accepte de considérer comme réforme toute décision de l'exécutif publiée au journal officiel. Le mot ne veut plus rien dire, et les commentateurs agréés eux-mêmes contribuent à rendre plus opaques, ou simplement dérisoires, les dispositions légales en les attribuant au gouvernement, chargé par la constitution de les appliquer mais non de les concevoir. Cette violation de l'esprit des lois, constante depuis 1958, aboutit à des textes de rédaction administrative dans une proportion de 99 %, répartis de plus, depuis le marchandage opéré à Maastricht en 1991, entre deux capitales rivales en technocratie, Paris et Bruxelles.

    De ce premier point de vue, un rétablissement de la représentation nationale, et de celle des peuples, paraît l'urgence fondamentale.

    D'un autre côté on s'interrogera, non plus sur le sujet – qui légifère ? – mais sur l'objet : sur quoi porteront les décisions nécessaires.

    Le petit inventaire du Monde nous indique à sa manière où nous en avons été conduits par les communicateurs d'un candidat présenté en 2017 comme le réformateur n° 1, au gré d'un livre qu'on osa intituler "Révolution". Ses dupes d'alors peuvent l'avouer aujourd'hui. Ceux qui s'en disaient convaincus, ceux qui parfois l'avaient acheté et placé sur leurs tables de nuit ne pouvaient pas vraiment l'avoir lu. L'auteur, révolutionnaire d'opérette, se laisse deux ans plus tard surprendre en villégiature de bon goût à Saint-Tropez. Voilà où mène le recours à des professionnels du conseil. Abusant du franglais, ils confondent le mot français peuple et son faux ami américain people.

    Si donc on s'en tient aux projets de la nomenclature précitée on a renoncé en haut lieu, dès 2018, aux grands chantiers promis. On a différé la question des retraites. On a donné verbalement raison aux contestataires. Tout ceci pour s’acheminer vers quelques débats putrides, dont ceux, d’une part, de l’assurance chômage, inextricable puisque les syndicats n’en veulent pas, et, d’autre part, de ce qu’on appelle toilettage de la loi de séparation de 1905.

    Sur la transformation envisagée des pratiques laïques nous serons vite amenés à tirer encore plus fort sur la sonnette d'alarme. On se propose de violer deux principes essentiels du texte législatif. Accouché dans la douleur, il a été curieusement incrusté dans la doctrine constitutionnelle depuis le préambule de 1946, qualifiant la France de république laïque. Cet État avait décidé de ne plus salarier aucun culte. Il se propose désormais de subventionner l'islam. Il ne reconnaît en principe aucune des trois religions implantées en France depuis des siècles. Mais il ambitionne d'organiser, d'administrer et de former cette prédication communautaire qui, en théorie du moins, ne veut ni clergé ni frontière et ne se revendique que d'une seule langue, qui n'est pas la nôtre.

    Rien de tous ces projets à court ou moyen terme ne viendra ni du peuple français dans son ensemble, ni de nos syndicats subventionnaires et sclérosés, encore moins de notre administration de plus en plus tentaculaire et paralysante.

    La renaissance du pays, de ses libertés professionnelles et régionales, ne s'inscrit toujours pas à l'ordre du jour de cette confusion entre réformes impossibles et révolutions infructueuses. Telle demeure cependant l'urgence pour guérir la grande pitié de ce malheureux royaume.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. "Au premier trimestre 2019, trois réformes à hauts risques" par Benoît Floc'h, Cécile Chambraud et Sarah Belouezzane.
    [2] cf. sous-titre de l'article précité du Monde.

    https://www.insolent.fr/

  • Le gouvernement réprimerait-il plus facilement les gilets jaunes que les Black Blocs ?

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    Que ne dirait-on pas, si ça se passait au pays de Poutine ? Éric Drouet, une figure des gilets jaunes, vient encore d’être placé en garde à vue, hier soir, pour « organisation d’une manifestation sans déclaration préalable ». Il aurait eu l’intention, avec une cinquantaine de personnes, de se rendre place de la Concorde pour honorer les morts et les blessés du mouvement. Oh, le vilain garçon ! Cette interpellation vient s’ajouter aux 4.570 gardes à vue opérées. De quelle autorité fait preuve le gouvernement ! Après avoir fait le dos rond, le voilà, enfin, qui montre ses griffes !

    Selon RTL, qui cite les chiffres du ministère de la Justice, entre le 17 novembre et le 17 décembre, 219 personnes ont été incarcérées : un chiffre record dans le cadre d’un mouvement social. 697 comparutions immédiates ont eu lieu, des centaines d’audiences sont attendues dans les prochains mois. Plusieurs gilets jaunes ont déjà été condamnés à des mois de prison ferme, sans possibilité d’aménagement de peine. Vous êtes sûr que cela se passe bien, en France ? Oui ! La France de Macron.

    Les zadistes de Notre-Dame-des-Landes, les Black Blocs du 1er mai, les jeunes des zones de non-droit, et même les fichés S, c’est de la bibine à côté des gilets jaunes. Des anges, vous dis-je ! Eux n’ont pas l’intention de prendre d’assaut l’Élysée ni de promener au bout d’une pique la tête de nos élites ! Une question vient à l’esprit : et si le gouvernement montrait les muscles quand il n’y a pas trop de risque ? Au début, il n’en menait pas large, pas plus que le Président qui, après un silence qui en disait long, passa de la contrition à la menace.

    Les élus LREM reprennent du poil de la bête. Pendant quelques semaines, ils étaient restés mal à l’aise, ne sachant trop à quel saint se vouer. Les plus hardis avançaient qu’ils s’attendaient à ce mouvement de protestation, qu’ils auraient bien voulu prendre les devants. Maintenant, ils ont appris à distinguer les gilets jaunes inoffensifs et les extrémistes que leur maître a désignés et qu’il faut mettre hors d’état de nuire.

    C’est sans doute une caractéristique de la nature humaine de croire qu’on peut, par des postures autoritaristes, se forger une nouvelle légitimité. Mais ce n’est pas son meilleur côté. Réagissant à l’arrestation d’Éric Drouet, Gérald Darmanin a dénoncé « des dérives extrêmement fortes », des appels à « des insurrections armées », à « marcher sur l’Élysée ». On ne lui connaissait pas tant d’imagination, à ce technocrate, qu’on savait plutôt habile à inventer de nouvelles taxes. Il trouve « tout à fait normal que la police puisse arrêter les gens qui commettent des actes délictueux ». Eh bien, monsieur le Ministre, rassurez-vous : la plupart des Français, aussi !

    Ce qu’ils ne trouvent pas normal, c’est qu’il y ait apparemment deux poids deux mesures, et que la fermeté ne s’applique pas, en l’occurrence, aux plus dangereux. Il ne s’agit pas de critiquer les policiers, qui ne font qu’obéir aux ordres de leur hiérarchie. Ni même les juges, qui ne sont pourtant pas à l’abri de toute pression. Nous n’avons plus, en France, de « police politique » ni de « justice d’exception ». Les croisés de la Macronie proclament, la main sur le cœur, qu’ils respectent « l’État de droit ». Pourtant, allez savoir pourquoi, un doute s’insinue dans l’esprit des Français sur la bonne foi du gouvernement.

    Philippe Kerlouan

    http://www.bvoltaire.fr/le-gouvernement-reprimerait-il-plus-facilement-les-gilets-jaunes-que-les-black-blocs/