La mobilisation des Gilets Jaunes se maintient. Des blocages des grands pôles logistiques sont organisés pour avoir un impact sur l’économie et mettre Emmanuel Macron sous pression.
économie et finance - Page 346
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Gilets Jaunes – Blocage des grands pôles logistiques pour faire pression sur l’économie
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Le coût des ex-présidents et des ex-premiers ministres révélé
LE SCAN POLITIQUE - L'État prend encore en charge le carburant de Valéry Giscard d'Estaing et a récemment remplacé les berlines de trois anciens premiers ministres.
On savait que les anciens membres de l'exécutif profitaient de certains avantages après leur départ de l'Élysée ou de Matignon. Mais le détail des dépenses engagées par l'État n'était pas connu. Mardi, Mediapart le révèle. Valéry Giscard d'Estaing est l'ancien chef de l'État qui coûte le plus cher aux Français (environ 2,5 millions d'euros par an), devant Nicolas Sarkozy (2,2 millions) et Jacques Chirac (1,5 million).
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Les radars brûlent par dizaines mais Édouard Philippe n’a toujours pas compris
Le 20 août dernier, alors que l’on parlait canicule, que le prix du gazole n’en était qu’au début de sa grimpette et que les gilets jaunes étaient sagement pliés dans tous les vide-poches, je signalais ici la révolte sourde de la France périphérique contre le matraquage fiscal du gouvernement d’Édouard Philippe ciblant systématiquement les automobilistes. Cette pré-révolte, comme un prologue du mouvement des gilets jaunes, s’attaquait aux radars, que l’État multipliait et qui, avec le passage autoritaire et généralisé aux 80 km/h, devenaient le symbole d’un État préleveur et culpabilisateur et des cibles privilégiées pour l’exaspération populaire.
Vandalisme par destruction ou coups de peinture, c’étaient des dizaines de radars dans certains départements, des centaines en France, qui étaient concernés. Dès ce moment-là, le pouvoir aurait dû comprendre qu’une révolte couvait chez ces Français contraints de prendre leur voiture pour travailler et faire vivre leurs familles. Édouard Philippe resta sourd.
Ce qui est sûr, c’est que les Français concernés avaient vu juste : le passage aux 80 km/h a dopé l’activité des radars, prenant au piège de plus en plus d’automobilistes. Dans certains départements et sur certaines périodes, les radars ont flashé deux ou trois fois plus qu’avant et, ainsi, multiplié les gains pour l’État, aux dépens du Français qui roule et qui bosse. Rappelons, pour les bonnes âmes, que 95 % de ces infractions concernent des dépassements de moins de 20 km/h et une grande majorité de moins de 10 km/h.
Trois mois après, en plein mouvement des gilets jaunes, la révolte contre les radars repart de plus belle. Depuis dix jours, plus de 130 radars ont été détruits. Au total, ce sont plus de 600 radars qui sont hors service. Comme cet été, certains départements sont davantage touchés : dans le Doubs, cinq radars fixes ont été incendiés au cours de la même nuit et l’un d’eux avait été installé le jour même, comme l’indique le site radars-auto.com. Dans l’Aisne, neuf radars en une semaine. Les départements du Gard et de la Haute-Loire sont aussi bien placés dans la contestation.
Mais aux espiègles coups de peinture de cet été a succédé la destruction par le feu. Ces dégradations se chiffrent à environ trois millions d’euros de dégâts pour l’État, sans compter le manque à gagner des infractions non enregistrées.
Avec ces 80 km/h et la multiplication des radars, le gouvernement comptait pulvériser le milliard d’euros de gains. Or, malgré l’augmentation totale des flashs, les recettes sont en diminution… grâce à (ou à cause de ; chacun son point de vue) l’action de ces révoltés des radars. Selon RTL, les recettes seraient en baisse de 15 %. C’est une nouvelle démonstration du principe que trop d’impôts non consentis par le peuple se soldent par moins de rentrées pour l’État. Surtout quand ces prélèvements ciblent toujours les mêmes catégories socio-géographiques et qu’elles sont imposées systématiquement avec le même discours culpabilisateur très contestable sur la préservation des vies.
En août, nous écrivions qu’une révolte commençait parfois par un coup de peinture sur un radar. En novembre, les radars brûlent et les gilets jaunes sont partout, déterminés, certains érigeant même des sapins sur leurs ronds-points.
Mais ce mercredi matin, Édouard Philippe a redit qu’il ne reviendrait pas sur cette politique. À ce stade d’aveuglement, je ne me risque plus à prédire la suite.
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La mobilisation des Gilets jaunes révèle un état pré-insurrectionnel de la France périphérique
FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Depuis une dizaine de jours, près de 300.000 Français ont revêtu leur gilet jaune pour descendre dans la rue et organiser 2.000 barrages partout dans le pays. Demandons-nous ce matin qui sont ces Gilets Jaunes autant conspués par le système qu’ils sont massivement soutenus par les Français.Il s’agit de ce que le géographe Christophe Guilluy a nommé « la France périphérique ».
A bien regarder les rassemblements de Gilets Jaunes, on observe une population massivement blanche et provinciale. Ces Français chassés dans les périphéries des villes par la hausse du coût de la vie dans les centres villes et par l’immigration des banlieues.
Les Gilets Jaunes sont les Français délaissés par les institutions. La nouvelle taxe sur le carburant a cristallisé le ras-le-bol fiscal. Cette politique fiscale dont les Gilets Jaunes voient le bénéfice leur échapper pour le profit des banlieues de l’immigration.
On constate une structure déconcertante, puisque ce mouvement spontané ne met pas en avant de représentant officiel.
Cette configuration affole l’autorité publique qui n’a pas d’interlocuteur classique. C’est une force car le pouvoir ne peut pas intimider de groupe clairement identifié ou soudoyer des syndicats pour saper le mouvement. Les Gilets Jaunes possèdent aussi une capacité de mobilisation très forte et sans avoir de consigne à respecter.
Cependant, ce défaut de représentation ne permet pas de porter des revendications claires. Le mouvement risque de s’essouffler si les manifestants ne sont pas capables de se structurer, à l’image du parti italien « 5 étoiles », créé à la suite d’une journée de colère.
De leur côté, les autorités publiques laissent transparaître leur affolement par un recours à la désinformation, au mensonge et à la menace.
Une enquête de Valeurs Actuelles révèle que Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, était informé par les forces de l’ordre, sur le terrain, que les casseurs, sur les Champs-Élysées, étaient des bandes d’extrême-gauche, toujours plus violentes et impunies. Mais le ministre a préféré désigner ce qu’il appelle « l’ultra-droite » et son préfet de police a agité le spectre d’une dissolution !
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Les people ne se bousculent pas pour soutenir les gilets jaunes… Franck Dubosc a osé !
Souvenez-vous, c’était le 6 septembre 2015 : 66 artistes avaient lancé un solennel appel dans la presse, s’engageant à donner un de leurs cachets pour les migrants. D’après le JDD, cet appel « [témoignait] de l’ampleur de l’émotion dans la société civile » – il est vrai que la photo du petit Aylan avait fait le tour du monde, quelques jours auparavant – et réunissait, pêle-mêle, des gens aussi importants que Line Renaud, Isabelle Adjani, Florence Foresti, Michel Boujenah, Francis Huster ou encore Marc Lavoine.
Pour les gilets jaunes, en revanche, les people ne se bousculent pas et sont même, pour ainsi dire, aux abonnés absents. Sans doute ne jugent-ils pas leur misère suffisante, sans doute ne les trouvent-ils pas touchants, sans doute ont-ils d’autres priorités, affinités, désirs de solidarité… Que voulez-vous : le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas, n’est-ce pas ?
Pourtant, pour ne parler que de lui, le récent témoignage, devenu viral, de cet éleveur de volailles de Bresse, qui dit avoir fourni l’Élysée, est édifiant, préoccupant, pour ne pas dire terrifiant : nul ne peut leur reprocher de se rouler les pouces. Ils ont tout essayé, ça ne rentre pas. L’éleveur explique travailler 77 heures par semaine pour gagner 700 euros par mois. À 33 ans, et malgré ses 16.000 volailles, il doit compter sur sa mère – qui ne doit pas être, non plus, madame Rockefeller – pour remplir son frigo. Une plainte qui n’est pas sans rappeler certaine scène de la littérature du XIXequand le paysan vient poser ses poulardes sur la table de l’office et repart, tête basse, avec les quelques piécettes qu’une intendante un peu méprisante a bien voulu lui lancer.
Au compte-gouttes, pourtant, certaines célébrités osent exprimer leur soutien. Elles tiennent sur les doigts d’une seule main, et encore, celle d’un ectrodactyle…
Après Arnaud Ducret et Patrick Sébastien, voici Franck Dubosc : « Il faut que l’on soit avec vous, nous les favorisés », a-t-il publié sur sa page Facebook. « Il faut qu’on trouve quelque chose. J’en parle aux copains. » Quels copains ? Il n’en dit pas plus. Peut-être les ci-dessus cités. Peut-être d’autres encore, sait-on jamais, que l’on ne soupçonne pas, encore un peu couards ou flemmards ou longs à la détente, et qu’il tente de tirer par les pieds ?
Il est amusant de noter que ceux qui se sont manifestés ont déjà eu à souffrir, par le passé, comme les gilets jaunes, du sceau de l’infamie « beauf » collé sur leur dos : Patrick Sébastien pour avoir fait « tourner les serviettes », Franck Dubosc pour son rôle principal dans Camping, et même, de façon moins ouverte, Arnaud Ducret que l’on a vu, l’an passé, à l’affiche dans le très beau film Monsieur Je-sais-tout, parce qu’il campe dans une série populaire un autre « Monsieur », Monsieur Tout-le-Monde, cette fois, père de famille ayant les deux pieds dans la vraie vie et non dans l’idéologie, comme il sied maintenant à la télé.
Les paris sont ouverts : parmi les favoris, je dirais – gratuitement, sans avoir l’ombre du début d’une preuve, je le précise, loin de moi l’envie de « fakenewser » ! – Jean-Pierre Pernaut, ensuite Christian Clavier, et peut-être Jean Dujardin, encore qu’un récent tweet sur les élections brésiliennes puisse laisser supposer qu’il n’a pas encore tout compris au populisme…
Franck Dubosc, en tout cas, lui, a compris : c’est son public, les Français qui l’aiment, qui manifeste aujourd’hui son indignation. Et à son tour, il lui renvoie l’ascenseur, comme on fait montre d’un peu d’attention, d’empathie et d’affection pour des amis dans l’adversité.
Les gilets jaunes, c’est certain, lui en sauront gré.
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Révolte des Gilets Jaunes : l’histoire est bien le lieu de l’imprévu !
Le grand historien Dominique Venner aimait à dire que « l’histoire est le lieu de l’imprévu ». La révolte des Gilets Jaunes le démontre une fois de plus.
En Europe, la révolte des peuples contre le Système oligarchique qui les met en servitude, a pris avant tout une tournure identitaire et anti-immigration.
C’est pourquoi les pays du groupe de Visegrad sont entrés en dissidence contre l’Union Européenne. Et c’est la question migratoire qui explique l’opposition croissante à Mme Merkel en Allemagne et la victoire de la Ligue du Nord et du mouvement Cinq Etoiles en Italie. Comme elle explique pour une part aussi le vote britannique pour le Brexit.
Révolte sociale en France
En France le moteur de la crise est social : la France invisible, celle que le Système a rejeté dans les ténèbres périphériques, a revêtu un gilet jaune qui la rend visible, parce qu’elle a tout simplement de plus en plus de difficultés à vivre décemment.
Parce qu’elle voit son niveau de vie diminuer, parce qu’elle paye de plus en plus d’impôts et de taxes, parce que l’ascenseur social ne fonctionne plus et parce que l’Etat, si complaisant vis-à-vis des racailles, ne la protège plus. Parce que personne ne répond plus à son angoisse.
Il y a bien sûr un lien entre la question identitaire et la question sociale. La France invisible souffre d’autant plus qu’elle sent bien que le Système a plus d’égards pour les immigrants, surtout entrés irrégulièrement en France, que pour elle.
Mais la question migratoire n’a pas été pour autant mise en avant par les Gilets Jaunes : dommage pour le Pouvoir qui se préparait déjà à pourfendre la « xénophobie » ou la « peste brune [1]» !
Les astrologues n’ont rien vu venir
Evidemment les écrans de nos télévisions sont, depuis samedi dernier, pleins d’experts qui nous « expliquent » la révolte des Gilets Jaunes. Comme des météorologues qui nous présentent le temps qu’il fera ….hier.
Mais à vrai dire personne n’avait prévu l’ampleur de la réaction populaire.
Surtout pas l’oligarchie, qui vit dans sa bulle, dans ses « résidences de standing » protégées par les digicodes ou dans ses palais dorés protégés par la police.
Pas la classe politique, qui n’a rien vu venir, comme à son habitude.
Pas les clubs de réflexion, qui n’ont que peu de contacts avec la France qui souffre, notamment ceux de droite.
Pas les syndicats, qui ne représentent plus qu’une part déclinante de la population.
Pas les médias, évidemment, trop occupés à nous bassiner à longueur d’antenne avec les « migrants », les « violences faites aux femmes » ou avec « le dérèglement climatique ».
Un manifestant a bien résumé la problématique : « Ils craignent la fin du monde pendant que nous on craint les fins de mois. »
Avec les Gilets Jaunes, nos astrologues institutionnels viennent, une nouvelle fois, de tomber dans le puits ! Et avec lui un système politique coupé du peuple.
Le pouvoir désemparé
Les Gilets Jaunes ont désemparé un pouvoir déjà bien ébranlé depuis l’été dernier. Avec un Président de la République qui bat les records d’impopularité[2]. Et qui continue de donner le sentiment de vivre sur une autre planète.
La presse étrangère ne s’y trompe pas.
« Les Français ont l’impression d’être pris pour des imbéciles. A juste titre. » écrivait la semaine dernière le journal allemand Die Welt.
La phrase est sévère mais juste : le Pouvoir ne se rend pas compte que sa propagande ne fonctionne plus auprès d’une part croissante de la population. Ni que l’en-même-temps ne fait plus rire personne : tout le monde voit bien qu’Emmanuel Macron n’a obtenu aucun résultat positif concret pour le plus grand nombre depuis qu’il a été élu.
La France ne marche plus, à l’évidence.
Les Gilets Jaunes : le signe de la révolte qui vient
Personne n’a rien vu venir : c’est un signe qui ne trompe pas.
Qui pouvait penser qu’une obscure question de taxe sur le thé, allait précipiter la révolte des Amériques contre la couronne britannique ? Qui pensait que la réunion des Etats Généraux déboucherait sur la chute de la monarchie en France ? Qui croyait que l’assassinat d’un obscur archiduc autrichien allait précipiter l’Europe dans la guerre mondiale et provoquer, par contre coup,le communisme puis le fascisme ?
Qui pouvait penser que les « sans-dents » sortiraient de leur apathie ?
Les Gilets Jaunes viennent à leur tour d’entrer dans l’histoire. Et peut-être finiront-ils par la faire.
[1] Expression employée par le ministre Darmanin
[2] En novembre 2018 , Emmanuel Macron bat le record d’impopularité de François Hollande : 26% d’opinions favorables contre 29% pour son prédécesseur et 48% pour N.Sarkozy à la même date (sondage BVA, Orange RTL/la Tribune des 21 et 22 novembre 2018)Michel Geoffroy
Texte repris du site de : Polemia
https://fr.novopress.info/212764/revolte-des-gilets-jaunes-lhistoire-est-bien-le-lieu-de-limprevu/
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Discours de Macron : en attendant la fin du monde…
Disons qu’il a fait un effort. Pas dans la longueur du discours, trop long comme d’habitude. Mais il n’a pas insulté les Français. C’est déjà ça. Ça devait le démanger mais les conseillers en com’ avaient dû lui dire de garder cela pour les grandes occasions, lorsqu’il porte jaquette à l’étranger.
Il ne les a pas insultés ; enfin, tout du moins, formellement. C’est vrai, aussi, qu’il s’est dépassé, ces derniers temps. Pas plus tard que dimanche, à Bruxelles, il se penchait, nous racontait hier ici-même notre ami Nicolas Gauthier, sur la misère de « nos classes laborieuses », comme not’ bon maître sur le sort de « nos gens ».
Dans ce discours de mardi matin qui devait répondre à la colère des gilets jaunes, Emmanuel Macron n’a pas insulté les Français, mais il s’est quand même un peu moqué d’eux. Un discours technocratique enrobé, pour le coup, d’un peu d’empathie d’apparat. Visiblement, à entendre les premières réactions des gilets jaunes, ça n’a pas marché.
Emmanuel Macron veut donc faire croire que l’on va s’occuper en même temps de la fin du monde et de la fin du mois. En attendant, si des dizaines de milliers de Français sont rassemblés sur les ronds-points, ce n’est pas pour observer le ciel dans l’attente de l’Apocalypse mais parce qu’ils ne savent pas comment ils vont boucler leur fin de mois cataclysmique. Rien de bien concret et immédiat n’est donc sorti de ce discours, si l’on excepte la promesse d’une évolution de la taxation en fonction des cours du pétrole. Un truc qui avait été essayé sous Jospin et qui n’avait pas été concluant. Comme quoi on peut être un fan de cuisine d’un nouveau monde et, néanmoins, utiliser les vieilles recettes (fiscales). Les Français des ronds-points, qui savent compter et comptent par nécessité, ne s’y retrouveront sans doute pas.
Emmanuel Macron garde le cap : « Ne pas changer d’avis, ne pas changer la vérité », a-t-il déclaré. Car, rappelons-le, Emmanuel Macron EST la vérité. Certes, il a parfaitement compris la situation des Français les plus modestes, ceux qui sont obligés de prendre leur voiture pour aller travailler, qui ne peuvent changer la chaudière au fioul sur un coup de tête. Ces Français, « ils disent que ce sont, au fond, toujours les mêmes qui font les efforts, et ils ont raison », constate le Président-sociologue. Que n’a-t-il fait ce constat durant la campagne de 2017 et pris les mesures en conséquence ! Peut-être n’aurions-nous pas les gilets jaunes dans la rue aujourd’hui. Et en décryptant le discours présidentiel, on a le sentiment que ce sont toujours les mêmes qui feront les mêmes efforts.
Mais au-delà de la question du prix des carburants, Emmanuel Macron n’a pas donné de réponses concrètes à la question centrale du pouvoir d’achat. L’avalanche d’augmentations de taxes diluées dans le quotidien des Français pèse lourd dans le budget des plus faibles : assurances, contrôle technique des véhicules, etc. Une liste longue comme un jour sans pain.
Et plus encore, rien, dans le discours d’Emmanuel Macron, n’était de nature à rétablir la confiance entre, d’une part, le Président, le gouvernement et sa majorité et, d’autre part, les Français. Parmi les revendications des gilets jaunes, on entend celle d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Elle peut paraître, en première approche, farfelue. Elle fait sourire et même rire parmi les membres de la majorité. J’entendais, mardi soir, sur BFM TV, le député de Vaucluse Morenas, suppléant de la secrétaire d’État Poirson, dire aux gilets jaunes qu’il recevait à sa permanence, qu’il ne porterait pas cette revendication à Paris. Personne ne sait comment la situation peut évoluer dans les prochaines semaines. Mais l’on devrait se souvenir de Mai 68. Nous n’en sommes pas encore là, Dieu merci, mais faut-il rappeler que le général de Gaulle a dissous l’Assemblée nationale le 30 mai 1968 après les « événements ». 293 UDR (sur 487 députés) entrèrent au palais Bourbon. Un raz-de-marée. De Gaulle avait rétabli la confiance avec le peuple. Si Emmanuel Macron est si certain d’être dans la vérité…
http://www.bvoltaire.fr/discours-de-macron-en-attendant-la-fin-du-monde/
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Gilets Jaunes : après la déception, la remobilisation – Journal du mercredi 28 novembre 2018
Politique / Gilets Jaunes : après la déception, la remobilisation
Alors que l’exécutif refuse tout coup de pouce, les gilets jaunes annoncent poursuivre la mobilisation… Un nouveau rendez-vous sur les Champs-Elysées est fixé pour samedi… Pendant ce temps en province, les gilets jaunes lancent une nouvelle stratégie…
International / Ukraine : le nouveau mur de Berlin ?
Une escarmouche en ukraine met à mal les relations russo-américaines. Alors que les présidents Poutine et Trump devaient se rencontrer en fin de semaine, ce nouvel épisode militaire pourrait bien raviver les tensions et tout bonnement empêcher cette entrevue.
Société / Sport et statistiques ethniques : l’exception vertueuse
Alors que les football Leaks secouent le petit monde du ballon rond, une révélation a particulièrement retenu l’attention… celle du fichage ethnique. Une pratique qui dérange dans un milieu où la diversité est reine.
Economie / Niche fiscale : le crédit d’impôt “culture”
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«Gilets jaunes»: les Français appuient de plus en plus massivement le mouvement
SONDAGE - Selon notre enquête Odoxa-Dentsu Consulting, 84 % des Français trouvent désormais la contestation justifiée.
Plus les jours passent, plus l'adhésion des Français aux «gilets jaunes» progresse. 84 % des Français trouvent le mouvement justifié, selon notre enquête Odoxa-Dentsu Consulting réalisé avec Franceinfo. C'est 7 points de plus que lors de la dernière vague du 22 novembre, et 10 points de plus par rapport à la première mesure, du 16 novembre. «Ni les images de violences et de dégradations choquantes de ce week-end, ni surtout l'intervention d'Emmanuel Macron mardi n'ont permis d'atténuer le soutien au mouvement.
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Gilets jaunes : cette fois c’est différent. Reportage de Politique Magazine au coeur de l'actualité
Notre reportage dans la manifestation Gilets jaunes du 24 novembre le prouve : c’est la France profonde qui s’est montrée ce jour-là. Une France qui durcira sa contestation car elle n’a plus le choix.
Ils sont venus de toute la France pour montrer leur ras-le-bol. Leur but ? Obtenir gain de cause. Hors de question, pour cette France qui bosse et a du mal à boucler ses fins de mois, de faire machine arrière. « S’il le faut on reviendra », nous ont dit plusieurs manifestants. Peu de Parisiens dans le cortège de samedi, mais des Jurassiens, des Tarnais, des Auvergnats, etc.(Photo : « Macron, rends-nous notre pognon ».)
L’un d’eux est arrivé avec deux amis la veille au soir et a dormi dans un hôtel Formule 1. Il explique que, dans sa région, les bus cessent de fonctionner à 19h. Lui part au travail à 21h.
« C’est pas comme à Paris ou les grandes métropoles, ici vous avez tout. Nous, on est obligé de prendre la voiture. »
À elle seule, l’essence lui coûte désormais plus de 100 euros par mois. « C’était la goutte d’eau. Les médias ne parlent que de l’essence, ils nous font passer pour des beaufs, mais c’est un tout ».
Paris est verrouillé.
« J’ai vu mes parents galérer toute leur vie. Et moi je continue à galérer. Il y en a marre », nous a dit un jeune habitant d’un petit village. Un peu plus tard, dans un abri protégé des gaz lacrymogènes incessants, un homme originaire de Brioude montrera avec fierté sur son téléphone les blocages organisés par les gens restés au pays. Des barrages en pleine campagne, là où les populations sont livrées à elles-mêmes.