Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

économie et finance - Page 346

  • Le monde est toujours assis sur une bombe économique à retardement…

    3650118671.15.png

    Par Marc Rousset    

    Les investisseurs broient à nouveau du noir et anticipent un scénario très négatif de ralentissement de la croissance mondiale.

    Le CAC 40 perd environ 10 % depuis le début de l’année, tandis que le DAX allemand affiche une chute de l’ordre de 20 %. Les valeurs plus petites et moyennes à la Bourse de Paris ont chuté, elles aussi, d’environ 20 %, avec des baisses spectaculaires de plus de 50 % pour Vallourec, Pierre et Vacances, Derichebourg, Marie-Brizard. Quant à l’indice PMI manufacturier de la zone euro, il est au plus bas depuis août 2016, Allemagne incluse.

    Un indicateur suggère que l’activité américaine et mondiale est davantage susceptible de ralentir que d’accélérer : l’inversion de la courbe des taux conduit généralement à la récession. Tout récemment, le taux d’intérêt à cinq ans sur la dette des États-Unis est passé en dessous de celui à trois ans. L’écart entre le taux d’intérêt de la dette à dix ans (2,952 %) et à deux ans évolue à son plus bas niveau depuis 2007. Les taux à trente ans ne s’élèvent qu’à 3,22 %. James Powell, le président de la Fed, a déclaré que les taux d’intérêt actuels se trouvaient juste en dessous de leur position neutre, ce qui laisse penser qu’il va encore augmenter les taux à court terme en décembre 2018, mais sans doute arrêter de les relever ou moins les relever en 2019, contrairement aux annonces précédentes.

    Donald Trump, malgré ses taxes punitives sur les marchandises importées, fait face à un déficit commercial record depuis dix ans, en octobre 2018, de 55,5 milliards de dollars, dont 38,18 avec la Chine et 15,05 avec l’Union européenne. Trump juge ridicules les nouvelles hausses de taux de la FED et s’inquiète des banques américaines en difficulté. L’action Goldman Sachs a baissé de 35 % depuis son plus haut historique de février 2018. Le cours de Bourse moyen des 24 plus grandes banques américaines a baissé de 22,5 % depuis le 26 janvier 2018, tandis que celui des petites banques régionales a plongé de 22,3 % depuis le 8 juin 2018.

    La Commission européenne a adopté une recommandation visant à promouvoir une utilisation plus large de l’euro dans les transactions internationales et les secteurs stratégiques clés tels que l’énergie, mais tout cela semble relever de vœux pieux, avec un manque de détermination géopolitique. Les ambitions de Macron semblent contrariées puisque le MES (mécanisme européen de stabilité) pourra porter secours à une banque européenne menacée de faillite ou à un État en crise en 2024 au plus tard, avec faculté d’agir en moins de 24 heures, sans attendre un feu vert du Bundestag ; mais les krachs bancaires, boursiers et immobiliers auront lieu bien avant…

    Quant à un autre outil européen « anti-crise », le système européen de garantie des dépôts bancaires, il a été reporté, faute d’unité des pays membres. Enfin, de nombreux États restent hostiles au projet de mini-budget de « stabilisation » sur la zone euro, cher à Macron. Trois schémas semblent prévaloir, après les élections européennes de mai 2019 : soit l’Italie met de l’eau dans son vin et se « grecquise », la France la suivant dans la roue, soit l’Italie sort de l’union monétaire, soit l’Allemagne sort de l’union monétaire.

    La zone euro est l’objet d’inquiétudes suite à la situation des banques et de l’Italie. Qui achète de la dette italienne depuis 2015 ? Essentiellement la BCE, qui détient aujourd’hui environ 280 milliards d’obligations, tandis que les investisseurs italiens désinvestissaient. 3.000 chefs d’entreprise de la Confindustria viennent de faire savoir à Turin qu’entre la réforme des retraites et le revenu de citoyenneté, le budget coûtait 18 milliards d’euros et « ne faisait rien pour la croissance »« Ça suffit, la campagne électorale permanente et les politiques qui pénalisent notre capacité à investir ! Basta ! » Un défaut de l’Italie serait dix fois plus grave que la faillite de Lehman et de la Grèce.

    Autrefois la France et l’Italie, sans l’euro, auraient fait fonctionner encore davantage la planche à billets et tout serait déjà terminé depuis longtemps par une gigantesque dévaluation qui aurait ruiné tous les épargnants. Macron aurait mieux fait de dire qu’avec l’euro, à défaut de baisser la dépense publique et d’arrêter net l’immigration, l’enjeu de la fiscalité écologique était en fait un faux alibi pour éviter la faillite de la France..

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/index-1.html

  • Fraude à la Sécurité sociale : 14 milliards par an

    secu-9266-chard.jpg

    Une nouvelle fois, le lièvre est levé : selon les derniers chiffres, le total des arnaques à la Sécurité sociale atteindrait 14 milliards d’euros par an et concernerait 1,8 million de numéros de Sécurité sociale attribués sur la base de faux documents. C’est ce que vient d’affirmer Charles Prats, magistrat spécialiste de la fraude ayant travaillé au ministère des Finances sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

    Depuis fin 2011, la fraude a été découverte et la supercherie identifiée et signalée. Pour empêcher cette fraude, une loi a été votée. En vain. Le décret d’application n’a jamais été appliqué. Conséquence : un grand nombre de « pros » de l’escroquerie continuent de percevoir indûment les prestations de Sécurité sociale et d’allocations familiales.

    Comment ça marche ? La combine est simple : cartes Vitale – volées ? – dans un premier temps falsifiées (parfois de simples photocopies suffisent) puis passant de main en main permettent aux fraudeurs de percevoir un joli pactole tous les mois. Certains se font même enregistrer en créant plusieurs numéros de Sécurité sociale sous plusieurs identités. Le tout sans contrôle efficace de l’organisme concerné. D’où une situation surréaliste et une gabegie sans nom. Pour preuve, depuis 2012, seuls 550 dossiers frauduleux sur 1,8 million ont été traités. Pendant ce temps, les vrais assurés remplissent, eux, la cagnotte et voient leurs remboursements de soins et de médicaments fondre comme neige au soleil. Pour Marine Le Pen, le scandale est énorme : « 1,8 million de numéros de Sécurité sociale, c’est un chiffre colossal ! […] Un pillage frauduleux dont le gouvernement est complice ! »

    A qui profite le crime ? Sans aucun doute plus subtils qu’un Gilles Le Gendre et profitant du laxisme ambiant, la plupart des profiteurs, aidés en cela par des réseaux que l’on peut qualifier de mafieux et qui connaissent la clé pour entrer dans le système de protection sociale, sont issus de l’immigration-invasion : chaque année, 400 000 personnes nées à l’étranger intégreraient la Sécurité sociale ! Des profiteurs, nés à l’étranger et aux familles souvent… très nombreuses, qui connaissent souvent mieux que le simple Gaulois toutes les ficelles d’obtention d’aides et de remboursements.

    A l’heure où les Gilets jaunes manifestent dans les rues et sur les ronds-points contre la pression fiscale, à l’heure où les retraités voient leurs pensions amputées, Charles Prats estime que « si on coupe ce robinet, c’est de l’argent économisé immédiatement » qui rentrerait dans les caisses (vides) de l’Etat.

    Réagissant à ces chiffres, la sénatrice Nathalie Goulet, membre du groupe Union centriste et secrétaire à la commission des Finances, a indiqué qu’elle venait de faire voter un amendement demandant au gouvernement de rendre un rapport dans les six mois sur cette situation bien connue de tous.

    Pierre Malpouge

    Article paru dans Présent daté du 21 décembre 2018

    https://fr.novopress.info/

  • De la crise au sein du pouvoir exécutif

    6a00d8341c715453ef022ad3c8c875200b-320wi.jpgCourte mais spectaculaire, la révolte des gueux vêtus de jaune a été clairement récupérée par les discours d'extrême gauche. Autant dire qu'elle a été détournée par les pires ennemis de la cause initiale, celle-ci étant au départ dirigée contre le fiscalisme et la technocratie.

    Reste qu'elle a manifestement ébranlé le pouvoir de Jupiter. En ce 20 décembre, même Le Monde et Le Figaro, usant de rhétoriques fort distinctes, tombaient d'accord pour souligner aussi le déphasage entre le chef de l'État et le Premier ministre[1]. Ce dernier n'en finit plus de paraître vivre ses derniers jours en l'Hôtel Matignon.

    Chacun perçoit en effet l'éloignement des discours tenus par les deux hommes, leur différence de comportement et parfois même, en moins de 24 heures, le renversement de leurs annonces de décision.

    Or, ceci souligne aussi les contradictions entre le texte et la pratique de la Constitution de 1958.

    On ne doit pas trop s'en étonner. La plus interminable de nos républiques, la Troisième, avait duré quelque 70 ans[2], dominée par un personnage, le président du Conseil qui n'était même pas cité dans les trois lois constitutionnelles adoptées en 1875.

    Depuis 60 ans, la Cinquième république fonctionne, de ce point de vue, comme un patchwork d'additions peu cohérentes au gré de réformes accidentelles.

    On doit donc rappeler les circonstances, largement oubliées, dans lesquelles le projet fut écrit.

    En juin 1958, le général De Gaulle avait reçu, de la chambre des députés, par 322 voix contre 232, les pleins pouvoirs pour une durée de 6 mois. Il s'agissait d'élaborer un texte respectant les prérogatives du parlement. Le général présida donc quelque temps le dernier gouvernement de la Quatrième république. Celle-ci avait été démonétisée, certes de façon cruciale par les événements d'Algérie[3]. Ce drame national avait pris le relais des humiliations de Dien Bien Phu et de Suez. Mais le régime se trouvait également paralysé par les conséquences de la représentation proportionnelle. Les partisans du retour à un tel mode de scrutin ont perdu de vue les conséquences funestes qu'il engendra en termes de règne des partis, d'instabilité gouvernementale et d'abaissement du pays.

    La rédaction du projet fut confiée à Michel Debré. Et la nouvelle constitution permit à son idole de gouverner, pendant 11 ans. Mais De Gaulle aurait pu la France sans ce texte et même sans la réforme de 1962 organisant l'élection du chef de l'État au suffrage universel.

    L’écartèlement du texte constitutionnel s’exprime d’abord par ses articles 20 et 21 : ils caractérisent, sur le papier, un régime parlementaire, conformément aux pleins pouvoirs votés en juin 1958. Fictivement, le Premier ministre dirige. Et en contrepartie une foule de dispositions renforcent le rôle pratique du président. Tant que Michel Debré siégea à Matignon, les apparences furent ménagées. Il n'hésitait pas, en sa qualité de chef du gouvernement, à se faire donner de la Marche Consulaire de Marengo, tout en restant religieusement fidèle au chef de l'État. Mais à partir de 1962, hormis la parenthèse du gouvernement Chaban-Delmas (1969-1972) le pouvoir fut toujours dominé par l'Élysée. La théorie de la cohabitation définie en 1985 par Balladur correspond précisément à cette contradiction.

    Les successeurs du gaullisme, chacun à sa manière, ont déformé le texte hybride de 1958, toujours théoriquement parlementaire. Ils ajoutèrent une foule de dispositions aggravantes, y compris le quinquennat. Ils superposèrent les féodalités régionales, à partir de la loi Defferre de 1982, au mille-feuilles territorial. Ils multiplièrent par deux le périmètre de l'étatisme en lui adjoignant en 1996, du fait du plan Juppé, celui de la sécurité sociale. Ils ont réduit les collectivités territoriales à l'assistanat, faisant remonter toutes les décisions au pouvoir central. Le non-cumul des mandats imposé en 2014, acheva de couper les élus nationaux de leurs racines, de leurs responsabilités locales et donc de l'essentiel de leur représentativité.

    Parallèlement toutes les dispositions vertueuses de 1959, qui avaient permis de rendre au franc son caractère de monnaie forte avaient été, une à une, balayées.

    Le découplage entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron ne doit donc pas être vu comme l'opposition de deux personnalités mais comme la radicalisation de la crise dégénérescente d'une certaine conception du pouvoir exécutif.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. "Entre Emmanuel Macron et Édouard Philippe, la tension monte"
    [2] Les dates posent curieusement problème : on peut faire remonter le caractère républicain du régime à la loi Rivet de 1873, adoptant le septennat, bien qu'elle fût votée par une assemblée majoritairement monarchiste. Les trois lois constitutionnelles datent de 1875. On n'est passé juridiquement de la Troisième à la Quatrième qu'en 1946, mais il est clair que le régime était historiquement mort en juillet 1940.
    [3] Les historiens, et les polémistes, se sont longtemps passionnés quant aux intentions du général proclamant, le 4 juin sur le Forum d'Alger son fameux Je vous ai compris. Cette équivoque engendra bien des drames, bien des engagements de notre jeunesse y compris ceux du rédacteur de ces lignes.

    https://www.insolent.fr/

  • Gilets jaunes, acte 6 : une mobilisation le lendemain de l’anniversaire de Macron

  • Gilets jaunes : un acte 6 décisif pour l'avenir du mouvement

    Gilets jaunes : un acte 6 décisif pour l'avenir du mouvement
    © Fabien Rives / RT France
    Des Gilets jaunes arrivent à Montmartre, le 22 décembre au matin.

    Les Gilets jaunes se mobilisent de nouveau dans toute la France. Petite originalité : les manifestants ne devraient pas privilégier un rassemblement sur les Champs-Elysées. Ils devraient aussi se rassembler à Versailles. Tout un symbole.

    Mise à jour automatique
    • Rassemblés à Montmartre, les Gilets jaunes quittent le parvis du Sacré-Cœur.

    • Notre reporter est actuellement à Montmarte, l'un des points de rassemblements des Gilets jaunes pour l'acte 6 du mouvement.

    • A Montmartre, les premiers Gilets jaunes arrivent devant le Sacré-Cœur.

      Lire la suite

  • Vive émotion après la mort d’Olivier Daurelle, responsable gilet jaune de Villeneuve-sur-Lot

    IMG_5873-845x436.jpg

    Le rond-point du Campanile, à l’entrée sud de Villeneuve-sur-Lot, c’était un peu le centre du mouvement en Lot-et-Garonne. Certes, Florence Aubenas avait choisi Marmande pour son immersion. Mais, à Villeneuve, c’était bien là le QG, le cœur battant, en plein centre du département, dans cette ville sans gare, sans autoroute, carrefour de routes secondaires. À deux pas du lycée, d’où l’on entendait les klaxons et les « Marseillaise », à égale distance du Leclerc et d’Auchan, à l’entrée de la route d’Agen : des milliers d’automobilistes s’étaient habitués à ces banderoles, à ce feu, à cette fraternité.

    L’un des leaders du mouvement s’appelait Olivier Daurelle, ancien chauffeur routier, motard confirmé. « S’appelait », car ce jeudi 20 décembre, à la veille du grand feu qui devait signer la fin – peut-être provisoire – du mouvement, il a été mortellement percuté par un poids lourd à Agen, où il était venu participer à une action des gilets jaunes. Ironie du sort : c’est en œuvrant à la sécurité de l’action qu’il a été fauché. Car Olivier Daurelle, c’était un sage, toujours vigilant sur la sécurité, rappelant, la veille encore, le caractère pacifiste du mouvement. Il avait soixante ans, et des problèmes de santé qui l’empêchaient de dormir sur le rond-point.

    Coup de tonnerre dans le ciel des gilets jaunes : on dit, ici, que c’était un sage, on pleure, on est désorienté, on ne sait plus que faire. Rapidement, une marche blanche est organisée en ville pour lui rendre hommage. De nouvelles inscriptions apparaissent : « Gilets jaunes en deuil », « Campanile en deuil ». Carole, l’autre responsable, prend la parole en larmes. Dans l’après-midi, le curé de la paroisse Saint-Joseph de Villeneuve-sur-Lot, qui s’adresse aux enfants de l’aumônerie dans l’église Sainte-Catherine pour Noël, exprime son émotion et lui rend hommage.

    À Paris, rien n’est venu de l’Élysée, ni de Matignon. Christophe Castaner, toujours flanqué de Laurent Nuñez et de sa morgue insupportable, n’a rien trouvé à dire que « ça suffit », qu’il fallait discuter, participer au débat. Pas les mots qu’il faut, ni le ton. Mais bon, ici, on n’attend plus rien de Christophe Castaner.

    Décidément, malgré toutes ces semaines, tous ces blessés, tous ces morts, toutes ces analyses qui devraient leur ouvrir les yeux, ils n’ont rien compris à ce qui se jouait dans cette révolte, toute l’épaisseur humaine dont elle est faite : les gilets jaunes ont eu leur fraternité, ils ont aujourd’hui leurs deuils. Et le gouvernement ne voit pas que, loin de mettre un terme au mouvement, cela le renforce, lui donne une autre dimension. Quand on souffre d’insuffisance respiratoire comme Olivier Daurelle, qu’on est « vidé », comme il le disait, par 36 jours de lutte, et qu’on continue à dire sa détermination, à assurer que, même chassé d’un rond-point, « on ira ailleurs », c’est qu’on a affaire à autre chose qu’une « séquence médiatique » dont on peut tranquillement tourner la page.

    Ce vendredi, une nouvelle marche blanche est organisée à Villeneuve-sur-Lot. Il y aura beaucoup de monde. Loup Mautin écrivait très justement que ces morts nous obligeaient tous. À Villeneuve-sur-Lot, on le sait désormais un peu plus qu’ailleurs.

    Dominique Monthus

    http://www.bvoltaire.fr/vive-emotion-apres-la-mort-dolivier-daurelle-responsable-gilet-jaune-de-villeneuve-sur-lot/

  • Acte 6 des Gilets jaunes : comment devrait se dérouler la mobilisation ?

    Acte 6 des Gilets jaunes : comment devrait se dérouler la mobilisation ?
    © BENOIT TESSIER Source: Reuters
    Un manifestant Gilet jaune déguisé en père noël, participe à un rassemblement à Paris, le 15 décembre 2018 (image d'illustration).

    A quoi s'attendre pour l'acte 6 de la mobilisation des Gilets jaunes ? L'essoufflement du mouvement lors de l'acte 5 est-il réel ? Il pourrait prendre de nouvelles formes ce 22 décembre.

    Alors que médias et gouvernement parlent d'essoufflement de la mobilisation des Gilets jaunes, ce sixième acte s'annonce crucial pour la suite des événements et le mouvement va devoir se réinventer. A observer les réseaux sociaux, c'est bien ce que les Gilets jaunes comptent faire.

    Ils ne lâchent pas l'affaire. Des Gilets jaunes suivis par des milliers d'internautes appellent à un acte 6, le 22 décembre, au premier jour des vacances de Noël. Cette fois, la mobilisation s'annonce multiforme, plus éclatée que les quatre précédents samedis où les Gilets jaunes se donnaient rendez-vous à Paris, tout en maintenant des mobilisations locales dans les grandes villes. Cette fois, des actions sont prévues en région parisienne mais aussi aux frontières, à l'appel notamment de Priscillia Ludosky, qui a annoncé qu'elle se rendrait à la frontière espagnole.

    A Versailles et à Paris

    Eric Drouet, l'un des leaders du mouvement, a appelé sur une page d'événement Facebook à un rassemblement à Versailles à partir de 8 heures le 22 décembre. «Fini Paris et ses petites rues !», a-t-il écrit dans la description dans laquelle il explique que «Versailles est très accessible aux bus, voitures et autres transports».

    Lire la suite

  • Gilets Jaunes : Un acte 6 en forme de baroud d’honneur ? – Journal du vendredi 21 décembre 2018

    Social / Gilets Jaunes : Un acte 6 en forme de baroud d’honneur ?

    Les Gilets Jaunes entament l’acte 6 des mobilisations… des manifestations sont prévues partout sur le territoire alors que l’Assemblée Nationale a voté, dans l’agitation, une loi pour apaiser le mouvement.

    Sécurité / Les revenants islamistes, le danger de 2019

    Alors que l’attentat de Strasbourg a fait resurgir la menace terroriste au grand jour, le secrétaire général d’Interpol a mis en garde contre une nouvelle forme de danger : les revenants, ces djihadistes sortis de prison… Un avertissement de taille pour 2019.

    Société / En France, la drogue “dure” se banalise

    Crack, cocaïne et gaz hilarant… les drogues dites dures se banalisent en France avec des consommateurs de plus en plus régulier. Face à la montée du phénomène le gouvernement semble bien démuni… faute de feuille de route et de volonté politique.

    International / Nigeria: le breaking Bad africain

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-un-acte-6-en-forme-de-baroud-dhonneur-journal-du-vendredi-21-decembre-2018

  • Apathie : Aujourd'hui, la police est le dernier rempart de la République ! l'État tient à un fil : ce fil, c'est la police !

    691609639.jpg

    EXCEPTIONNEL - La chose est fort rare mais, ici, Jean-Michel Aphatie parle d'or. Il faut regarder, écouter, cette vidéo alarmiste qui a sans-doute un grand fond de vérité. Vérité terrible, dit Apathie, pour une République dont l'État vacille comme dans les temps de grande crise. Sommes-nous assez conscients de la gravité de la situation ? A regarder absolument. LFAR

     3'01"

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Pourquoi le mouvement des Gilets jaunes va continuer – Jérôme Barbet (Les Identitaires)

    lyonpactemarrakech-1021x580-600x341.jpg

    Le spectaculaire mouvement des Gilets jaunes, entamé le 17 novembre, n’a pas dit son dernier mot. Parti d’une révolte contre le poids de la fiscalité et l’augmentation de certaines taxes, il a été le catalyseur de la colère des Français. Aucun éditorialiste ni aucun analyste politique ne l’avait vu venir. Son ampleur a surpris tout le monde, et son affranchissement des partis politiques et des syndicats en a fait un objet politique hors-norme, échappant à tous les schémas habituels et le rendant difficile à appréhender. Ses revendications un peu fourre-tout, ses porte-paroles s’exprimant parfois dans la cacophonie ont parfois participé à le rendre confus et empêcheront peut-être une réelle traduction politique à terme.

    Signe de l’incompréhension du gouvernement, face à un mouvement social d’une nature nouvelle, venant des profondeurs de la France périphérique qui évolue hors-radar du champ médiatique et politique depuis plus de 40 ans, Emmanuel Macron a décidé d’utiliser les vieilles recettes. Castaner a tout d’abord essayé de fasciser les Gilets jaunes (ce fut un échec), puis a essayé d’utiliser les violences pour les discréditer auprès des Français (nouvel échec). Macron a quant à lui tenté de proposer une batterie de mesures sociales pour calmer la révolte. Le résultat est en demi-teinte : certaines propositions ont été bien reçues par la population, néanmoins de nombreuses analyses ont démontré que pour beaucoup, il s’agissait de tours de passe-passe comptables qui ne changeraient pas grand-chose.

    D’autre part, Emmanuel Macron a déjà trahi une promesse : au sein de la même intervention télévisée, il avait promis un débat sur l’immigration. Si certains commentateurs se refusaient à lier la question identitaire au mouvement des Gilets jaunes, le président de la République l’a pourtant fait… Signe du malaise sur cette question, Macron a d’ailleurs annulé sa venue à Marrakech pour approuver le désastreux pacte des migrations qui va engendrer davantage d’immigration massive (à la place, il a envoyé son secrétaire d’État en catimini au Maroc). On a pu croire au début que le président allait tenir ses promesses. Rapidement, un débat sur l’immigration apparaissait effectivement à l’agenda. Mais aussitôt, le Premier ministre Edouard Philippe a fait machine arrière et a indiqué que le débat n’aurait pas lieu.

    Le mouvement des Gilets jaunes a moins mobilisé le samedi ayant suivi le passage télévisé d’Emmanuel Macron. Pour beaucoup de commentateurs, c’était le signe de la fin du mouvement. Avec les fêtes de Noël et de fin d’année, il y a fort à parier que le déclin va continuer. Mais le plus probable n’est-il pas que nous connaissions une simple pause plutôt qu’un arrêt ?

    Les mesures du gouvernement ne règleront aucun problème de fond. Le débat sur l’identité est soigneusement mis sous le tapis, mais la question demeure, comme l’attentat islamiste de Strasbourg est venu cruellement le rappeler. Au mois de janvier, le prélèvement à la source va sans doute engendrer un nouvel épisode de mobilisation.

    Le gouvernement n’est pas en mesure de répondre au défi posé par les Gilets jaunes. Ce mouvement s’inscrit d’ailleurs dans la continuité de la restructuration de la vie politique française entamée par l’élection d’Emmanuel Macron. Ayant détruit les deux principaux partis qui avaient construit « l’alternance » et profitant de certaines faiblesses de l’opposition, il a créé une sorte de vide politique. La nature en ayant horreur, les Gilets jaunes sont apparus. Ils sont l’opposition, dans un rapport frontal et direct avec Macron. D’où le fait qu’ils demandent sa démission. C’est entre lui et eux, entre Paris et les provinces, entre la technocratie et le populisme, entre cette France enracinée et les métropoles hors-sol. Il n’y a plus d’intermédiaire.

    Ce que les Gilets jaunes exigent, c’est un changement radical. Ils ne veulent plus attendre, ils veulent une transformation maintenant. Ils ne se contentent plus de plans de communication ciselés mais veulent de vraies réponses. Avant tout, ils crient leur volonté de vivre, d’être entendus et de récupérer le contrôle de leur vie. Ils le sentent, tout leur échappe. Ils souffrent de leur sentiment de dépossession. Les services publics disparaissent de la France périphérique mais les taxes augmentent, les jeunes s’en vont tandis que des migrants arrivent dans les villages… à la télé on ne parle jamais de cette France-là, elle est l’angle mort de la classe politique et médiatique depuis des décennies. Le président l’insulte, les politiques la culpabilisent et les médias se moquent d’elle. L’augmentation des taxes sur le carburant fut le détonateur. Les habitants de cette France sont sortis de chez eux, ont découvert qu’ils étaient une force et qu’ils pouvaient faire trembler l’Élysée. Tous leurs lieux de socialisation ont été progressivement dépecés et maintenant ils se retrouvent sur les ronds-points. Ils ont réalisé qu’ils formaient un peuple.

    Pourquoi s’arrêteraient-ils ici, alors qu’ils n’ont encore rien obtenu ? Face à ce nouveau défi, les vieilles réponses politiciennes ne fonctionneront plus.

    Jérôme Barbet

    Texte repris du site de : Les Identitaires

    https://fr.novopress.info/213084/pourquoi-le-mouvement-des-gilets-jaunes-va-continuer-jerome-barbet-les-identitaires/