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économie et finance - Page 353

  • Paris voulait subventionner une association d’aide aux immigrés… et pro-islamistes

    Paris voulait subventionner une association d’aide aux immigrés… et pro-islamistes

    Le 5 novembre, le conseil d’arrondissement du XVIIIe a approuvé l’attribution de 3 000 € à la Fasti (Fédération des associations de solidarité avec tous les immigrés). Son objectif est d’accompagner et soutenir les activités économiques d’une quinzaine d’artisans et couturiers clandestins du quartier de la Goutte-d’Or.

    Pierre Liscia, conseiller d’opposition (sans étiquette) et seul élu à avoir voté contre, dénonce :

    « C’est un coup de canif dans les principes républicains. Cette association, proche de la mouvance indigéniste, défend l’idée que la France mènerait une politique de “racisme d’Etat” et que la police organiserait des “rafles” de réfugiés. Par ailleurs, la Fasti tient un discours qui tend à valider les pires justifications des terroristes qui ont perpétré les attentats de 2015. J’invite les élus, qui seront réunis en Conseil de Paris à partir de mercredi, à un sursaut républicain. Et à voter en responsabilité ».

    La Licra demande au maire de Paris, Anne Hidalgo, de renoncer à financer la Fasti :

    « Si nul ne saurait contester la nécessité d’accueillir les migrants et de les aider à trouver en France le refuge qu’ils viennent y chercher, les pouvoirs publics ne peuvent le faire avec n’importe qui. Si le réseau Fasti a joué par le passé un rôle d’importance sur l’aide aux étrangers, ses prises de positions actuelles rendent choquante l’idée même de l’octroi d’une subvention d’argent public ».

    La Licra rappelle les réactions officielles de la Fasti aux attaques islamistes de janvier, puis de novembre 2015 :

    « Ces attentats sont la conséquence de la politique économique et sociale de la France qui paupérise toujours davantage les quartiers populaires, dans le cadre de discours médiatiques stigmatisants ».

    La Ville de Paris a pris la décision de… reporter l’examen de la délibération.

    https://www.lesalonbeige.fr/paris-voulait-subventionner-une-association-daide-aux-immigres-pro-islamistes/

  • L’œil du fisc va maintenant scruter les réseaux sociaux

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    « Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts.
    Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres,
    Il vit un œil, tout grand ouvert dans les ténèbres,
    Et qui le regardait dans l’ombre fixement… »

    Victor Hugo, dans La Conscience, nous conte ainsi l’horrible périple du dénommé Caïn qui a fui Jéhovah et parcourt les déserts pour échapper au Dieu vengeur comme d’aucuns, aujourd’hui, tentent d’échapper au fisc. Il court au bout du monde, fait élever des barrières et des murailles et, finalement, se fait creuser une fosse.

    Hélas pour lui :
    « Quand il se fut assis sur sa chaise dans l’ombre
    Et qu’on eut sur son front fermé le souterrain,
    L’œil était dans la tombe et regardait Caïn. »

    Il avait tout compris, notre Victor, à cette nuance près que la conscience porte aujourd’hui un nom : elle s’appelle fisc. Et comme l’œil poursuit Caïn, le fisc nous flique du berceau à la tombe et même au-delà avec, dorénavant, la complicité très active de la technologie.

    C’est une nouveauté que le ministre de l’Action et des Comptes publics a annoncée sur le plateau de l’émission « Capital » : le fisc va désormais surveiller les réseaux sociaux pour identifier les fraudeurs. « Nous allons pouvoir mettre les réseaux sociaux dans la grande base de données que vous avez vue tout à l’heure, c’est-à-dire la permissivité (sic) de constater que si vous vous faites prendre en photo de nombreuses fois avec une voiture de luxe alors que vous n’avez pas les moyens pour le faire, peut-être que c’est votre cousin ou votre copine qui vous l’a prêtée, ou peut-être pas », a-t-il annoncé.

    Là, si vous le permettez, j’en reviens un instant à la littérature. Monsieur Darmanin parle de « permissivité ». C’est si cocasse qu’on ne peut que s’interroger : emploie-t-il le mot à dessein ou bien est-ce un lapsus révélateur des honteuses manœuvres qui se préparent ? Car, chers amis, la permissivité n’est rien d’autre que le dévoiement de la permission, le bras tordu à l’autorisation – deux mots qui eussent pourtant suffi, en principe, pour justifier la chose.

    Le ministre lâche le mot – « permissivité » – défini ainsi par le dictionnaire : « Une tolérance exagérée qui peut conduire à l’anéantissement des règles de morale, de la bienséance, et de toutes sortes d’interdits acceptés par un groupe, une population, etc. »

    Donc, les amis, vous avez compris ce qui vous attend : fini de faire les kékés sur Facebook ou Instagram, d’afficher des photos de restaurant étoilé quand on bouffe chez McDo, de multiplier les selfies sur le port de Saint-Tropez quand on dort au camping de la Rascasse languide et de se mettre en scène devant la vitrine de Vuitton quand on achète ses sacs chez Tati. Ça va aussi signer la mort du petit commerce ! Un exemple : qui voudra, maintenant, s’offrir les 20 minutes de frime à 89 euros en Ferrari ou en Lamborghini, sur les Champs-Élysées ?

    Vous pensez pouvoir vous défendre ? Passer à confesse et battre votre coulpe : « Pardon, mais c’était pour de faux. Juste pour faire le kéké. » Malin, le fisc ne se laissera pas si facilement abuser. « Je constate d’abord que les Français, souvent, se photographient eux-mêmes sur les réseaux sociaux », a dit le ministre. « Ce sont vos comptes personnels qui seront d’abord regardés, par expérimentation, je le redis ici. La loi a été promulguée, nous les mettrons [les contrôles] en place sans doute au début de l’année prochaine en même temps que la police fiscale et en même temps que tout ce que la grande loi Fraude que nous avons présentée à la demande du président de la République se mettra en place dans les prochaines semaines. »

    Voilà voilà… vous êtes prévenus.

    Marie Delarue

    http://www.bvoltaire.fr/loeil-du-fisc-va-maintenant-scruter-les-reseaux-sociaux/

  • L’extrême gauche du capital

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    A propos du gauchisme d'hier et du gauchisme d'aujourd'hui

    Par Denis Collin 

    Ex: https://la-sociale.viabloga.com

    Comme tout le monde, j’emploie souvent le terme « gauchiste » pour caractériser des courants très variés, aussi bien des courants politiques structurés comme le NPA que des courants plus informels, des black blocks » aux diverses variétés du « gauchisme sociétal ». Mais l’usage de ce terme est le plus souvent inadéquat et finalement obscurcit la compréhension des phénomènes politiques.

    Historiquement, le gauchisme est défini comme tel par Lénine, dans un livre fameux, Le gauchisme maladie infantile du communisme. Les courants gauchistes brocardés par Lénine, avaient cependant peu de choses à voir avec ce que l’on désigne aujourd’hui par cette étiquette. Le gauchisme classique se situait à « l’extrême-gauche » du mouvement communiste. Comme les bolchéviks, il voulait le renversement du mode de production capitaliste et l’établissement du pouvoir de la classe ouvrière à travers les conseils ouvriers. Mais à la différence des léninistes, les gauchistes refusaient tout ce qu’ils considéraient comme de compromis avec l’ordre capitaliste. Ainsi ils s’opposaient à la participation aux élections des parlements bourgeois tout autant qu’au travail militant à l’intérieur des syndicats réformistes. Il faudrait faire une typologie des différents courants gauchistes : ainsi les « conseillistes » comme Pannekoek ou les spartakistes étaient-ils éloignés des disciples d’Amedeo Bordiga, mais tous se voulaient des marxistes purs et durs, des défenseurs d’un communisme fondé sur la lutte des classes, des militants intransigeants du prolétariat. Le gauchisme soixante-huitard et post-soixante-huitard n’a presque rien en commun avec ces courants. On les appelle « gauchistes » parce que c’est le qualificatif que leur a attribué Georges Marchais et avec lui le parti communiste. Certes, dans l’ensemble de ces courants qui se sont manifestés bruyamment en mai 1968 et dans les années qui suivent, il y avait de « vrais » gauchistes à l’ancienne. Mais ceux qui ont dominé la scène de la société du spectacle n’étaient plus l’extrême gauche du mouvement communiste, mais l’extrême gauche du capital. Mes amis « lambertistes » les appelaient « gauchistes décomposés » pour les distinguer du gauchisme honorable des années 1920. Ce nouveau gauchisme est celui qui se manifeste d’abord par un changement de terrain de la lutte. Les ouvriers étant considérés comme des réformistes incurables, on va leur trouver un substitut dans les « nouvelles avant-gardes larges à caractère de masse » qui sont constituées par la « petite-bourgeoisie radicalisée » issue des couches intellectuelles. Au sein des organisations d’ascendance marxiste, c’est Daniel Bensaïd, alias Ségur, membre du « bureau politique » de la Ligue Communiste qui sera le grand théoricien de ce changement de « sujet révolutionnaire » (il y a sur cette question un « bulletin intérieur », n°30, fameux dans l’histoire de la LC devenue LCR avant de se dissoudre dans le NPA).

    De ces changements, toutes les conséquences seront tirées progressivement, au fur et à mesure que se déferont les derniers espoirs révolutionnaires. À la place de la lutte du travail contre le capital, on va mettre la lutte contre la domination patriarcale sous toutes ses formes, le patriarcat étant répandu dans toutes les classes sociales, on pourra construire des rassemblements interclassistes regroupant les fils à papa opprimés par leur riche père et les intellectuels « radicalisés ». Plutôt que de lutter contre un fascisme (au demeurant inexistant sauf sous des formes résiduelles), on va déclarer la langue fasciste, la vérité tyrannique et le post-modernisme va pouvoir déployer ses mille et une volutes enivrantes qui vont empester progressivement la vie universitaire. En tombant sur les écrits des années 70 de MM. Foucault ou Barthes, on se demande comment de telles sornettes ont pu être lues et écoutées dans l’enceinte prestigieuse du collège de France.

    La lutte pour l’instruction pour tous étant déclarée « bourgeoise », nos nouveaux gauchistes vont apporter un concours remarqué à la destruction de l’école. Ainsi Alain Geismar, secrétaire général du SNESup en 1968, passa-t-il à « Gauche prolétarienne » qui s’adressait aux lycéens en ces termes : « ne dis plus ‘Bonjour Monsieur le professeur’, dis ‘Crève salope’ ». Il devait sans doute gagner là les titres qui en feront un conseiller très écouté d’un des pires des ministres de l’éducation nationale, le sinistre Claude Allègre. Le féminisme 2.0 des Caroline De Haas et tutti quanti, l’antiracisme raciste de Rhokaya Diallo et des « indigènes de la République », toute cette gadoue dans laquelle se roulent des petits-bourgeois en goguettes est l’héritière directe du « gauchisme décomposé » post-soixante-huitard.

    Pourquoi cela a-t-il marché ? Parce que le capital non seulement s’accommode des rebelles aristocratiques mais encore les recherche, les développe et les subventionne. Car le capital est tout sauf un défenseur de la famille et de la tradition. Ceux qui ont pris la peine de lire le Manifeste du Parti de Communiste de  et Engels (1848) le savent car c’est écrit en toutes lettres. Mais nos gauchistes de l’extrême gauche du capital méprisent , le combattent ou le travestissent quand ils font mine de s’en réclamer. Abattre toutes les limites morales et matérielles qui s’opposent au développement sans fin de l’accumulation, tel est l’objectif central de la politique du capital qui a trouvé un précieux concours dans le nouveau « gauchisme sociétal ». La substitution de droits individuels, plus délirants les uns que les autres aux droits collectifs imposés par la lutte des classes, quoi de mieux pour procurer au capital des soupirs de jouissance. Que François Ewald, maoïste et disciple de Foucault devienne conseiller du MEDEF et développe une « pensée du risque », c’est assez naturel.

    Ces quelques remarques pourraient être développées et solidement étayées. Mais il s’en déduit immédiatement une conséquence : il est impossible de reconstruire un mouvement sérieux d’émancipation sociale, collective, de mise en cause du capital sans une rupture radicale avec toutes les formes de ce nouveau gauchisme du capital qu’on ne peut même plus qualifier de « gauchisme décomposé ». Toute concession aux sornettes LGBTQOO+, au féminisme absurdissime, à l’antifascisme d’opérette et à l’antiracisme raciste est une aide indirecte au lepénisme. Ceux qui se veulent les représentants du peuple et des travailleurs et ne comprennent pas cela vont droit dans le mur et y précipitent ceux qui les suivent.

    Denis COLLIN – 5 novembre 2018

    Articles portant sur des thèmes similaires :

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2018/11/12/l-extreme-gauche-du-capital-6104458.html

  • Politique & Eco n° 191 avec Eric Doutrebente : Face à la grande apocalypse financière (GAF) raison garder

    Olivier Pichon reçoit Eric Doutrebente, président de la Financière Tiepolo.

    1) Une société financière patrimoniale et indépendante
    – Eric Doutrebente et la Financière Tiepolo. Une gestion privée indépendante des banques et des compagnies d’assurance
    – Une dimension humaine, un travail d’équipe
    – Les enjeux d’argent contre l’humanisation
    – La parabole des talents : 1=5 !
    – Toujours le long terme
    – Pourtant octobre 2018 fut un octobre noir
    – Analyse des baisses, le luxe, l’équipement automobile…
    – Penser aux enfants et aux petits-enfants
    – Assurer la liquidité pour faire face aux changements de vie
    – Cotés ou non cotés ?
    – Penser en cette fin d’année aux dons aux œuvres, prévoir les mandats de protection future

    2) La financière Tiepolo et la macro-économie
    – La question des taux d’intérêts
    – Italie, Brésil, USA, mesure des risques et des chances
    – Taux d’intérêts et rachats de ses propres actions, W. Buffet
    – Acheter à la baisse, s’endetter avec les taux d’intérêts bas
    – Analyses des classes d’actifs : les obligations, l’immobilier, le CAC avec les dividendes
    – Le problème des résidences secondaires.
    – L’or : Mammon brille dans le désert, la « relique barbare » de Keynes

    3) Qui n’a pas vendu, n’a pas perdu !
    – Les valeurs moyennes, piliers de l’épargne patrimoniale
    – Des valeurs de croissance bien gérées
    – Une prise de bénéfice en octobre ?
    – Nouveaux métiers et start up
    – L’importance des métiers de brevets des hommes
    – Veille concurrentielle
    – Exemples volatilité et performances, Vallourec Technip, trop volatiles
    – Quelques exemples de pépites : des valeurs françaises à l’international
    – Insécurité fiscale ou pas ?
    – Pourquoi les Français sont-ils si réticents à l’investissement boursier ?
    – La politique de Macron pour favoriser l’investissement vise la baisse du chômage : quels résultats ?

    Conclusion : La finance doit rester de l’ordre des moyens et en toute chose rechercher la mesure.

  • Souverainisme contre libéralisme en Italie : un économiste "atterré" anéantit les journalistes européistes

    Nous sommes sur Arte dans l’émission quotidienne 28 Minutes diffusée le 1er octobre 2018. Une actu dépassée, direz-vous. Que nenni : le débat souverainisme avec relance sociale contre libéralisme avec austérité européenne est plus que jamais d’actualité, et le sera de plus en plus jusqu’au 26 mai 2019, dates des élections fatidiques qui verront peut-être la peste populiste gagner d’autres pays que l’Italie.

    Et c’est de l’Italie précisément et de son virage populiste qu’il a été question pendant ces 20 minutes de débat. De débat, en vérité, il n’y a point eu, ou peu : Christophe Ramaux, qui fait partie des économistes dits atterrés et qui prône la relance contre l’austérité, la croissance contre la dette, a mis tout le monde d’accord. Et la partie n’était pas gagnée d’avance, avec la bande à Quin, libérale libertaire comme pas deux, européiste par choix et par obligation – nous sommes sur la chaîne europhile franco-allemande – et ses deux invités anti-Salvini et anti-Di Maio, la journaliste Clémentine Forissier du journal europhile Contexte et l’ex-conseiller de Matteo Renzi, Giuliano Da Empoli, un libéral européiste. 
    Pourtant, Ramaux a raflé la mise, collant ses adversaires au mur avec des arguments canons, une cohérence de fer et une clarté olympique. Démonstration.

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  • Opération « Gilets jaunes » le 17 novembre – Un Macron, ça pompe énormément

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    Depuis le début de l’année, le prix du gaz a augmenté de plus de 23%. Principale conséquence ? Un récent sondage de l’IFOP révèle que deux Français sur trois (66%) affirment avoir déjà eu froid dans leur logement, en dépit du chauffage allumé.

    Le prix du gazole affiche 1,52 euro en ce début novembre 2018 (contre 1,16 euro deux ans plus tôt) et celui de l’essence SP95 tourne à 1,54 euro (contre 1,39 euro deux ans plus tôt). Résultat : 78% des Français, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting, soutiennent l’appel au blocage des routes, le 17 novembre prochain.

    On le constate à travers ces deux exemples, sous le prétexte fallacieux de la « transition écologique », Emmanuel Macron et Edouard Philippe entendent ponctionner encore davantage les Français, au premier rang desquels les plus modestes, afin de financer leur politique sans frontières. En 2018, les taxes sur l’énergie représentent plus du tiers du montant total des factures de gaz naturel (de même pour l’électricité). Quant aux carburants, les taxes représentent à elles seules 1 500 euros annuels pour un parcours d’environ 25 000 kilomètres. Les prélèvements constituent désormais 60% du prix du carburant et rapporteront, en 2018, 13,3 milliards d’euros à l’Etat.

    Totalement déconnecté des réalités supportées par les Français en raison de sa désastreuse politique économique et sociale, Emmanuel Macron continue de se moquer d’eux en invoquant des gadgets comme le « chèque énergie » (200 euros par an pour 3,7 millions de personnes) et une hypothétique défiscalisation de l’aide au transport. Autant dire : rien.

    Antisociaux, le président et le gouvernement sont également de fantastiques menteurs, affirmant que les recettes de leur racket fiscal sont destinées à la fameuse « transition écologique ». En réalité, en 2019, seuls 19% des recettes (7,2 milliards) lui seront consacrées (dont le remboursement de la dette d’EDF relative aux achats d’électricité renouvelable), le reste étant ventilé ainsi :

    – 17 milliards pour le budget général de l’Etat ;

    – 5,9 milliards pour les Départements ;

    – 5,8 milliards pour les Régions ;

    – 1,2 milliards pour l’Agence de financement des infrastructures des transports de France.

    Plus grave encore, à force de matraquage, la consommation de produits pétroliers baisse. Ainsi, l’Union Française des Industries Pétrolières (UFIP) indique que de septembre 2017 à septembre 2018, « la consommation française de carburants a atteint 50,40 millions de mètres cubes, en baisse de 1,7% par rapport à la consommation des douze mois mobiles précédents ».

    Le racket gouvernemental va se poursuivre dès janvier prochain : +6,5 centimes sur le diesel et +2,9 centimes pour le super.

    Avec Emmanuel Macron, le pire reste toujours à venir !

    Arnaud Robert

    Article paru dans Présent daté du 9 novembre 2018

  • Il n’y a pas que l’essence qui flambe, il y a aussi les dépenses ministérielles

    Il n’y a pas que l’essence qui flambe, il y a aussi les dépenses ministérielles

    Pendant que les Français raclent leur fond de tiroir pour pouvoir subvenir à leurs besoins quotidiens, la France d’en haut, celle de Macron, dépense sans compter :

    C’est ce qui ressort d’un document récemment publié en annexe au Projet de loi de Finance. Si l’enveloppe globale des rémunération des cabinets est restée globalement stable, on y apprend que plusieurs ministres on laissé déraper la masse salariale de leur équipe.

    La hausse la plus importante est à mettre à l’actif de Geneviève Darrieussecq, la secrétaire d’Etat auprès du ministre des armées : entre 2017 et 2018, son staff est passé de 3 à 5 membres et leur rémunération brute globale de 271 204 à 542 781 euros en 2018. Soit une culbute de 100% !

    La secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes Marlène Schiappa n’a pas non plus mégoté. Alors que le nombre de ses conseillers baissait de cinq à quatre, son budget, lui, a connu une augmentation de 26%. Mécaniquement, la rémunération brute mensuelle de ses membres est passé de 5.767 à 9.079 euros.

    Benjamin Griveaux figure aussi dans ce palmarès. Alors que le cabinet du porte-parole du gouvernement est resté stable – à 5 membres -, sa dépense totale a elle grimpé de 86%. Le salaire moyen y est donc passé de 4.926 euros à 9.180 euros par mois.

    A l’autre bout de notre classement, Jean-Yves Le Drian s’est montré à l’inverse particulièrement économe. Alors que la taille de l’équipe du ministre des Affaires étrangères est restée stable – 10 membres – sa rémunération totale a baissé de 5,4%. Même cure d’austérité chez Agnès Buzyn avec une masse salariale en baisse de 5%. L’entourage de la ministre de la Santé n’est toutefois pas à plaindre : avec 11.084 euros par mois, ils affichent la plus haute rémunération moyenne de tous les conseillers du gouvernement Macron.

    https://www.lesalonbeige.fr/il-ny-a-pas-que-lessence-qui-flambe-il-y-a-aussi-les-depenses-ministerielles/

  • Les carburants à prix coûtant sont-ils une arnaque ?

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    L’une après l’autre, les grandes chaînes de distribution annoncent qu’elles vont vendre les carburants à prix coûtant, la promotion se terminant pour certains le 20 novembre, d’autres le 30. Mais ce cadeau est limité, car elles ne gagnent en moyenne que 1 à 2 centimes par litre vendu. En effet, avant la campagne actuelle, l’essence et le diesel étaient déjà des produits d’appel qui permettaient d’attirer le chaland. Les stations-service indépendantes achètent les carburants aux grossistes au même prix qu’Auchan et ses confrères mais sont obligées de prendre des marges de 10 à 15 centimes pour pouvoir vivre, au risque d’apparaître comme des « voleurs ». Les automobilistes ont, du coup, l’impression de faire une affaire en remplissant leur réservoir dans les stations des hypermarchés.

    Cette promotion supplémentaire est-elle une bonne nouvelle pour les consommateurs ? Non, car la ristourne risque de n’être que de 40 à 80 centimes par plein ! Une paille, une aumône ! Tout au plus cette opération va inciter les compagnies pétrolières à répercuter plus rapidement la détente des cours du brut observée depuis septembre (–20 % !). Elles traînaient jusqu’alors les pieds afin de tirer le maximum de bénéfices de la situation, mais leur attentisme ne sera plus de mise.

    Il n’y a rien de gratuit : l’avantage sur les carburants est remboursé par le consommateur sur d’autres marchandises. Le principe économique sur lequel reposent les hypermarchés est le suivant : sacrifier les marges sur un produit attrayant et emblématique, mais augmenter tous les autres. Pour finir, le consommateur est dupé. Les hypermarchés sont un facteur d’inflation et lorsqu’on fait une étude macro-économique fine, on s’aperçoit qu’ils sont, en fait, chers et peu attractifs au niveau des prix, bien plus que les supermarchés, même s’ils sont en apparence plus achalandés.

    Et Mme Brune Poirson, secrétaire d’État à l’Écologie, a raison quand elle remarque que la promotion consentie par Auchan, Carrefour, Leclerc et autres ne porte jamais sur les produits bio qui, même s’ils ne sont pas exempts de pesticides, restent meilleurs pour la santé que les autres fruits et légumes. Les chaînes de distribution ne font pas non plus d’effort sur les doubles emballages. Or, si le réchauffement climatique est une vaste fumisterie et une escroquerie, le plastique est un des problèmes écologiques majeurs de l’humanité et, sans doute, le pire. On ne peut pas continuer à tolérer que se crée un sixième continent d’emballage du fait des courants marins, ni que les animaux marins soient forcés d’ingurgiter les polymères avec leur alimentation habituelle.

    Les grandes chaînes de distribution ont surfé sur la vague de ras-le-bol fiscal qui submerge les Français et se font, du coup, de la publicité à moindres frais. Or, leur démarche est purement mercantile. Il n’y a, derrière cette « promotion », aucun souci de l’intérêt public. C’est une conséquence du cynisme froid du capitalisme, mais cette forme d’organisation économique comporte malgré tout maints avantages, et c’est même la seule qui marche. L’effondrement des pays communistes et du Venezuela nous le prouve abondamment a contrario.

    Christian de Moliner

    http://www.bvoltaire.fr/les-carburants-a-prix-coutant-sont-ils-une-arnaque/

  • Les Gilets jaunes et la théorie du complot

    Les Gilets jaunes et la théorie du complot

    Dans Libération, Vincent Glad conteste que le mouvement des Gilets jaunes soit une manoeuvre pilotée par la droite de la droite :

    […] S’il ne fait pas de doute que cette grogne fiscale réunit de nombreux sympathisants d’extrême droite (qui constituent 20% de l’électorat français et sont surreprésentés dans les zones périurbaines et rurales), sa genèse n’a rien à voir avec Marine Le Pen ou Nicolas Dupont-Aignan, qui ont annoncé soutenir la cause. C’est un ras-le-bol qui est parti de l’Internet vrai : une pétition change.orgdes événements Facebookdes groupes Facebook et des vidéos virales filmées en mode selfie. Bien davantage que la «fachosphère», le carburant de cette mobilisation aura été le nouvel algorithme Facebook. Depuis un changement majeur effectué au début de l’année, le news feed survalorise les contenus issus des groupes au détriment des contenus des médias. Il suffit de deux ou trois likes sur les publications d’un groupe Facebook pour voir immédiatement son fil inondé de publications issues de ce groupe.

    Voir la marque de l’extrême droite derrière le mouvement relève d’une forme de théorie du complot très courante dans le discours médiatique et politique. Un mouvement de citoyens ne peut être que manipulé par des gens plus intelligents et aguerris qu’eux, les fameux corps intermédiaires. Ce qui frappe justement chez les «gilets jaunes», c’est l’absence de chef, l’absence de structure formelle qui chapeaute la lutte, ou pour le dire autrement, l’absence des syndicats, des associations et des partis politiques. Le mouvement s’est littéralement constitué au fur et à mesure de la discussion sur Facebook. Comme l’a expliqué CheckNewsce sont deux chauffeurs routiers trentenaires originaires de Seine-et-Marne qui ont lancé l’idée d’une action le 17 novembre en créant un événement «Blocage national contre la hausse du carburant». Dans ces mouvements grassroots venus d’Internet, le chef, c’est l’admin de la page Facebook. Rien de plus.

    Le communiqué de la CGT sur le sujet est un modèle de réaction de l’«ancien monde». Entre mépris, jalousie et incompréhension, le syndicat décrit «une colère légitime mais dont les ressorts sont obscurs»«Plusieurs partis d’extrême droite semblent être à la manœuvre», ajoute la CGT. «Nous sommes clairement dans une instrumentalisation de l’exaspération !» dénonce la centrale, dont le métier est précisément d’instrumentaliser l’exaspération. On retrouve la même morgue du supposé «nouveau monde» : «Je suis toujours méfiant sur ces grands appels à mobilisation pour tout bloquer, a déclaré Emmanuel Macron. On trouve derrière un peu tout et n’importe quoi, des choses qui n’ont rien à voir ensemble.» Tout ce qui n’a pas les traits d’une organisation représentative traditionnelle est forcément suspect aux yeux du créateur d’En marche, le mouvement participatif le moins participatif de tous les temps.

    […] En 2014, un collectif hétéroclite baptisé «Jour de colère» avait appelé à une grande journée de mobilisation contre François Hollande. Ce mouvement réunissait une forme de Tea Party à la française, une myriade de collectifs ou de pages Facebook se battant au choix contre le mariage pour tous, contre l’islam, contre le complot sioniste, contre les impôts excessifs, tous réunis par un seul coagulant : l’anti-hollandisme. Par certains égards, la mobilisation des «gilets jaunes» est une héritière de ce «Jour de colère». Au-delà de la question des prix du carburant, très vite, la question devient celle d’Emmanuel Macron, jugé seul et unique responsable de la situation. Il suffit de voir l’incroyable succès de cette vidéo où Emmanuel Macron se fait bousculer par des manifestants en 2016. Une vidéo ressortie opportunément, comme si elle était récente, et qui cumule 2 millions de vues sur Facebook. L’anti-macronisme qui monte pourrait devenir un puissant vecteur de révoltes sur Internet.

    Quatre ans après «Jour de colère», la mode n’est plus à la page Facebook, mais plutôt aux groupes et surtout à la vidéo. Plusieurs vidéos, filmées au portable, de Français expliquant leur ras-le-bol, ont connu un immense succès viral, cumulant des millions de vues: Jacline MouraudFred Tfevent ou Frank Buhler (un membre de Debout la France). En 2018, les manifestes s’écrivent avec un smartphone. La vidéo horizontale est le nouveau blog.

    «Je ne suis pas habitué à faire des vidéos, prévient un internaute qui se lance dans un long édito filmé et n’est manifestement un spécialiste de l’agit-prop. Vous pourrez d’ailleurs vous en apercevoir par mon attitude plutôt maladroite.» Les «gilets jaunes», c’est l’avènement d’une nouvelle génération digitale, une génération où tout le monde est passé aux réseaux sociaux, du petit-fils au grand-père.”

    Dans Le Figaro, Francis Brochet estime que ce mouvement est une jacquerie numérique

    L’apolitisme revendiqué des gilets jaunes oblige à reposer autrement l’éternelle question de la «récupération» politique: le problème ne serait pas qu’ils soient récupérés, mais qu’ils ne puissent pas l’être. Le poujadisme avait ainsi été «récupéré» en entrant en force à la chambre des députés, puis en nouant une alliance avec le général de Gaulle. Une évolution semblable n’apparaît plus possible – sauf à imaginer une déclinaison française du Mouvement 5 Étoiles, porte-voix de toutes les frustrations nationales, né sur Internet, dont les contradictions éclatent avec l’arrivée au pouvoir.

    https://www.lesalonbeige.fr/les-gilets-jaunes-et-la-theorie-du-complot/