économie et finance - Page 357
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[GILETS JAUNES] DÉJOUER LES MÉCANISMES DE LA SOCIÉTÉ CONSOMMATION
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62 gilets jaunes par rassemblement ? De Mélenchon au RN, les premiers chiffres officiels contestés
© CHARLES PLATIAU Source: ReutersLe rassemblement des Gilets jaunes aux Champs-ElyséesLes oppositions se sont offusquées des premiers chiffres de la mobilisation des «gilets jaunes» dévoilés par le ministre de l'Intérieur, faisant état de 124 000 manifestants. Le nombre a ensuite été revu à la hausse, pour atteindre 244 000 personnes.
244 000 manifestants : c'est l'estimation de la mobilisation des «gilets jaunes» en France communiquée par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner le 17 novembre en fin d'après-midi. Le même ministre avait, à la mi-journée, affirmé qu'il y avait eu plus de 2 000 rassemblements mobilisant 124 000 personnes contre la baisse du pouvoir d'achat dont la goutte d'essence, faisant déborder le réservoir, a été l'annonce gouvernementale des hausses des taxes sur les carburants. En moyenne, selon cette première estimation officielle, cela faisait 62 manifestants par lieu de contestation. Des chiffres qui avaient surpris, sur les réseaux sociaux, plusieurs hommes politiques opposés au gouvernement.
A droite d'abord, le président du Rassemblement national au Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur Frédéric Boccaletti s'était moqué de cette moyenne par rassemblement, en montrant une photo d'une manifestation aux abords d'un péage à Bandol, comprenant plusieurs dizaines (voire centaines) de personnes. Son message a été retweeté par le compte officiel du Rassemblement national.
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Gilets jaunes : quand Macron fuit et envoie le peuple contre le peuple
Un mort, des blessés, des interpellations, plus de 150 000 Français pacifiquement dans la rue un jour gris et froid de novembre et le gouvernement est aux abonnés absents, et Macron le grand muet de cet appel du peuple. Louis XVI lui-même avait accepté d’être réveillé un certain 14 juillet soir :
“Mais c’est une révolte ? — Non, Sire, c’est une révolution !”
Pitoyable et honteuse fuite des responsables et absence totale d’autorité et de compassion. la dictature du “cause toujours” est en Marche.
https://www.lesalonbeige.fr/gilets-jaunes-quand-macron-fuit-et-envoie-le-peuple-contre-le-peuple/
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Gilets jaunes : une mobilisation en forme de test – Journal du vendredi 16 novembre 2018
Société / Gilets jaunes : une mobilisation en forme de test
C’est parti pour la grande mobilisation des “gilets jaunes”. Ce mouvement d’automobilistes parti en croisade contre les augmentations du prix des carburants dans toute la France pourrait bien être la première manifestation à faire vaciller Emmanuel Macron.Social / Françoise Le Clanche, une Française à la rue
La descente aux enfers se poursuit pour Françoise le Clanche ! Expulsée de son HLM à la veille de la trêve hivernale, la bretonne de 66 ans pourrait se retrouver à la rue alors que l’appareil judiciaire menace de lui faire payer les frais de sa propre expulsion.Economie / La SNCF à la croisée des chemins
Les élections professionnelles à la SNCF ont débuté et se dérouleront jusqu’au 22 novembre. Un scrutin qui pourrait voir les syndicats de collaboration dépasser les syndicats de contestation…International / VOX, la voix qui monte en Espagne
Serveur TVL
Lien dailymotion
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Gilets jaunes. Entretien avec Christophe Guilluy
Il est prévu plus de 1 500 points de blocage. Y a-t-il une homogénéité dans cette contestation ?
Christophe Guilluy. Oui. A chaque fois, la grogne vient de territoires moins productifs économiquement, où le chômage est très implanté. Ce sont des zones rurales, des petites et moyennes villes souvent éloignées des métropoles : ce que j’appelle la « France périphérique ». Y vivent les classes moyennes, les ouvriers, les petits salariés, les indépendants, les retraités. Cette majorité de la population subit depuis vingt à trente ans une recomposition économique qui l’a desservie.
La grogne contre la hausse des prix des carburants n’est donc qu’une goutte d’eau ?
Leur colère vient de beaucoup plus loin. Cela fait des années que ces Français ne sont plus intégrés politiquement et économiquement. Il y a eu la fermeture des usines puis la crise du monde rural. Le retour à l’emploi est très compliqué. En plus, ils ont subi la désertification médicale et le départ des services publics. Idem pour les commerces, qui quittent les petites villes. Tout cela s’est cristallisé autour de la question centrale du pouvoir d’achat. Mais le mouvement est une conséquence de tout ça mis bout à bout.
S’agit-il d’une énième contestation populaire, comme celle des Bonnets rouges, ou d’un mouvement qui peut s’ancrer dans la durée ?
Difficile à dire, mais le ressentiment est gigantesque. Les problèmes sont désormais sur la table. Et si la contestation des Gilets jaunes ne perdure pas, un autre mouvement émergera de ces territoires un peu plus tard car rien n’aura été réglé.
Le dialogue entre ces populations et la classe politique semble coupé...
Oui. Le monde d’en haut ne parle plus au monde d’en bas. Et le monde d’en bas n’écoute plus le monde d’en haut. Les élites sont rassemblées dans des métropoles où il y a du travail et de l’argent. Elles continuent de s’adresser à une classe moyenne et à une réalité sociale qui n’existent plus. C’est un boulevard pour les extrêmes.
Les mesures d’accompagnement à la conversion d’un véhicule propre n’ont pas atténué la colère. Que faudrait-il faire ?
Les réponses du gouvernement sont à côté de la plaque. Les gens ne demandent pas des solutions techniques pour financer un nouveau véhicule. Ils attendent des réponses de fond où on leur explique quelle place ils ont dans ce pays. De nombreux élus ont des projets pour relancer leur territoire mais ils n’ont pas d’argent. Il faut se retrousser les manches pour développer ces régions, partir du peuple, plutôt que de booster en permanence les premiers de cordée.
Source : le Parisien 17/11/2018
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Ils ne nous font pas peur !
Nous aurions souhaité que nos dirigeants mettent autant d’ardeur et de zèle à dissuader et à menacer les Black Blocs et autres activistes d’extrême gauche à ne pas manifester et, surtout, à ne pas casser lors des dernières manifestations d’envergure nationale qu’ils en mettent aujourd’hui à provoquer et effrayer les « gilets jaunes ». Oui, mais voilà, ils savent pertinemment à qui ils s’adressent. D’un côté des casseurs patentés, qui n’attendent que la première occasion donnée pour détruire et incendier. Et de l’autre, de simples citoyens, habituellement respectueux des institutions et de l’ordre établi, mais qu’un vaste ras-le-bol finit par envoyer dans la rue.
Macron, Philippe et Castaner auront ainsi tout essayé pour tenter d’amadouer les Français en colère. D’abord, des annonces. Destinées à calmer le bon peuple, en proposant diverses mesures économiques et financières, telle l’augmentation de la prime à la conversion, ils ont cru pouvoir acheter à bas prix un mouvement qui est, en réalité, d’une autre envergure et qui ne se contentera pas de ramasser les miettes qu’un exécutif aux abois tente de leur jeter.
Ensuite, les menaces. C’est ainsi qu’à tour de rôle, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur ont tenté d’intimider les potentiels manifestants en leur faisant craindre une répression sans merci.
Enfin, certains médias, habilement manipulés, ont voulu faire croire que les organisateurs et les meneurs de la manifestation du 17 novembre étaient identifiés et qu’ils encouraient les foudres de l’État.
Bien entendu, tout cela relève d’une vaste opération de déminage, dont il est facile d’imaginer qui se trouve derrière ces manœuvres de basse police. Elles sont, cependant, révélatrices de l’embarras dans lequel se trouvent, désormais, ceux qui, depuis des mois, harcèlent les travailleurs modestes, les retraités, les automobilistes et, d’une façon plus générale, le contribuable. Ils étaient pourtant convaincus que les Français, qui sont paraît-il des veaux, goberaient sans rechigner augmentations d’impôts, taxes nouvelles et acharnements administratifs divers sans réagir. Et pour faire bonne mesure, d’entreprendre une vaste campagne de désinformation afin de persuader le bon peuple qu’il n’a jamais été aussi riche et aussi heureux et que ne pas en être persuadé relevait tout simplement de la mauvaise foi, voire d’un parti pris d’extrême droite.
Pourtant, il semblerait bien que la mayonnaise gouvernementale peine à prendre. Car le mécontentement est bien là. Et il repose sur des données objectives et indiscutables. Qui peut prétendre, en effet, que la vie n’augmente pas de manière significative, et que salaires et retraites ne cessent de fondre ? Qui peut dire sans rougir que l’impôt ne nous accable pas et que la France n’est pas devenue championne d’Europe à ce petit jeu ? Qui peut oser prétendre que les services publics ne désertent pas nos campagnes, que l’insécurité n’a jamais été aussi importante, que notre école n’en finit pas d’être sinistrée, que nos armées sont délaissées ? Et la liste pourrait encore être longue, de ces dysfonctionnements, anomalies, injustices qui n’en finissent pas de tirer notre pays vers le bas.
Alors oui, le mouvement citoyen qui se dessine pour le 17 novembre est on ne peut plus légitime. Il appartient donc à chaque Français concerné d’aller dire son exaspération face à un système qui, sous couvert de démocratie, cultive la division et l’injustice. Et peu importent les menaces, elles ne feront que renforcer notre détermination.
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Les gilets jaunes : quand les pauvres pensent qu’ils paient trop d’impôt, la révolution n’est pas loin.
Les politiciens ont une stratégie simple et efficace : prendre le plus d’argent possible à une minorité de riches pour la distribuer à une majorité de pauvres. En effet, pour obtenir le succès des suffrages, peu importe de se mettre à dos la minorité des nantis. En revanche, il convient de mettre de son côté la majorité des pauvres dont on peut acheter les votes à peu de frais. En matraquant un riche, on peut satisfaire cent pauvres et cela permet de gagner les élections.
Vous me direz que cela existait déjà sous l’Empire romain et que les patriciens obtenaient leur mandat électoral par des distributions de pain et l’organisation de jeux du cirque. C’est vrai, mais ils le faisaient avec leur argent.
Aujourd’hui, les jeux du cirque sont financés par le Qatar ou des oligarques au prix de passe-droits occultes, et le pain payé par l’impôt.
Il y a, cependant, une limite à l’exercice. Lorsque les prélèvements deviennent trop lourds sur les nantis, la stratégie commence à produire des effets pervers :
– les entrepreneurs n’ont plus d’incitation à entreprendre ;
– les riches ne travaillent plus et consacrent leur temps à mettre au point des combines plus ou moins légales pour essayer de minimiser leur contribution ;
– les uns et les autres s’enfuient en délocalisant leur business ou en allant vivre ailleurs.Le Président Macron, devant nos prélèvements obligatoires à 45,3 % – record du monde des pays développés -, a pensé que nous étions entrés dans la zone rouge, celle où l’augmentation des impôts sur les plus riches allait entraîner des conséquences négatives pour tout le monde, à savoir une réduction de la richesse distribuable. Si la moyenne des prélèvements est à 45,3 %, comme une masse de gens nécessiteux payent beaucoup moins que cela, une minorité de gens très aisés payent bien, dans notre pays, 75 à 80 % de ce qu’ils gagnent.
Cela explique les mesures prises au tout début de son mandat : le remplacement de l’ISF par l’IFI et la « flat tax » sur les dividendes pour encourager l’investissement national en rapprochant notre pays des normes fiscales du reste de l’OCDE.
Le problème est que les dépenses ne cessent d’augmenter et que le gouvernement s’est vu dans l’obligation de mettre aussi à contribution les pauvres, puisqu’il doit respecter les consignes de Bruxelles en matière de déficit. La meilleure façon de le faire est d’utiliser les impôts indirects à large assiette : la CSG, la taxe sur les produits pétroliers, les taxes sur le tabac… avec de complexes mécanismes de compensation pour tenter de masquer qu’au total, la facture s’élève, et en prétextant de servir une grande cause : la santé, l’écologie, la solidarité entre les générations…
Mais cela ne passe pas. Les caves se rebiffent et comprennent qu’on les enfume. La situation est donc tendue. Si on essaie de tondre un peu plus les riches, ils vont continuer à se sauver, comme les regrettés Johnny et Aznavour, et une tripotée de businessmen anonymes qui ont emmené avec eux leurs économies et, parfois, leurs sociétés… d’où le maintien d’une forme d’« exit tax ». Quant aux pauvres, ils refusent d’être mis à contribution et s’apprêtent à bloquer le pays.
Cela commence à sentir le roussi, non ?
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Hausse du prix de l’essence : un régime aux abois
De François Villars dans Présent :
Entre 2004 et 2017, la consommation de carburants routiers, tous véhicules confondus, est en légère régression. Dans la même période, les kilomètres parcourus ont augmenté. Cependant, à y regarder de près, les véhicules particuliers ont roulé moins alors que les poids lourds et véhicules d’entreprise beaucoup plus. La petite reprise économique a dopé les transports commerciaux alors que les pressions fiscale et policière mais aussi la paupérisation des Français ont fortement réduit leur mobilité malgré une hausse de la motorisation des foyers.
Cependant, bonne nouvelle : les véhicules consomment de moins en moins, et c’est vrai. Merci aux constructeurs pour leurs efforts : – 11 % en 15 ans. Mais là aussi il faut utiliser la loupe pour discerner la réalité. Cette baisse de consommation est majoritairement liée au diesel et aux poids lourds car les véhicules essence seuls réalisent un piètre score. Ainsi, en 2017 la consommation moyenne d’un véhicule particulier essence est de 7,31 litres contre 6,00 pour un véhicule particulier diesel qui parcourt en moyenne deux fois plus de kilomètres qu’une essence.
Sous prétexte d’écologie, le régime veut faire baisser la consommation de carburant. Il pourrait agir sur deux leviers :
– passer au tout diesel : vous avez compris qu’il ne peut en être question à cause de la soumission au lobby écologiste qui ne roule que pour lui. Pourtant le cycle diesel est bien meilleur que celui de l’essence et sa pollution inférieure car ses tests sont bien plus sévères que pour l’essence ;
– limiter les déplacements ; les différents régimes s’y emploient depuis longtemps avec la pression policière, le matraquage fiscal, et les freins innombrables à l’activité économique.
Cette fois le régime essaye de faire vibrer notre fibre écologique alors que nous venons de voir que ce prétexte ne tient pas la route. Supprimer tous les véhicules particuliers diesel au profit de l’essence ferait grimper la consommation de carburant de 10 % et de 20 % si on y passait aussi tous les poids lourds.
En vérité, ce régime est financièrement aux abois, Macron dépense beaucoup, et les taxes et impôts actuels rapportent de moins en moins. Le matraquage fiscal appauvrit les Français et ralentit l’économie. Aussi bien la TVA, la taxe sur les carburants que l’IRPP se contractent structurellement parce que le PIB stagne. Mais « en même temps » le rendement de l’impôt sur les bénéfices des entreprises est en train de s’effondrer (ralentissement économique et réductions accordées aux entreprises). Il manque alors 10 milliards au régime. En surtaxant le diesel, qui représente 80 % des carburants, ces 10 milliards seront intégralement récupérés sous prétexte de lutte contre le prétendu réchauffement climatique prétendument anthropogénique.
https://www.lesalonbeige.fr/hausse-du-prix-de-lessence-un-regime-aux-abois/
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Blocages, opérations escargot... Les «gilets jaunes» se mobilisent dans toute la France (EN CONTINU)
© Philippe Huguen Source: AFPDes «gilets jaunes» à Albert le 9 novembre 2018 (image d'illustration).La mobilisation des «gilets jaunes» contre les hausses du prix du carburant se déroule ce 17 novembre. Plus de 700 manifestations sont annoncées, en plus de nombreux blocages. Certains politiques ne défileront pas par peur d'une «récupération» du RN.
Mise à jour automatique-
La tension monte d'un cran Porte d'Auteuil sur le périphérique parisien, entre les «gilets jaunes» et les gendarmes, venus pour les faire sortir. Au moins une personne a été interpellée, selon un journaliste présent sur place.
À suivre ici => https://francais.rt.com/france/55474-17-novembre-gilets-jaunes-manifestent-plusieurs-villes-france
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Ligne TGV au Maroc : c’est cadeau !
À la veille de la mobilisation des « gilets jaunes » pour protester contre le matraquage fiscal que subit le peuple français, nous apprenons que la France a contribué à hauteur de 51 % au financement, sous forme de prêts et de dons, à la construction de la première ligne de TGV au Maroc. Tanger et Casablanca seront désormais reliés par la ligne grande vitesse grâce au fleuron de la technologie française.
Coupons court à toute querelle politicienne. Cette décision avait été prise sous Nicolas Sarkozy, Hollande l’avait poursuivie, Macron a assisté à l’inauguration. On nous sortira, évidemment, les arguments de politique internationale. Alstom fait une grande partie de son chiffre d’affaires à l’export. On nous dira, également, qu’il s’agit de promouvoir le savoir-faire français, d’un investissement qui amènera bien d’autres contrats.
On peut, aussi, douter de la pertinence d’engager plus d’un milliard d’euros de l’État (et donc des impôts levés sur le peuple français). Les entreprises chinoises ont, en effet, tendance à prendre une bonne partie du marché africain, et sur ce secteur d’activité, il n’est pas sûr qu’une ligne de ce genre soit véritablement engagée avec un investissement provenant entièrement d’un pays d’Afrique ou du Maghreb. Quand bien même un contrat serait signé avec une grande entreprise française, il faudrait savoir quelle somme finirait, in fine, par revenir à l’État.
Sans tomber dans la caricature d’un propos qui nierait la dimension diplomatique des échanges économiques internationaux, il semble tout de même qu’à l’heure où le peuple français se sent légitimement écrasé par les prélèvements obligatoires, à l’heure où les petits chefs d’entreprise, les paysans, les ouvriers et employés ont l’impression que le travail ne paie plus, ce chiffre rond d’un milliard de prêts pour une ligne de TGV dans un pays extérieur représente la cerise sur le gâteau. Un gâteau que les classes moyennes usées, échinées, délaissées contribuent largement à préparer mais qui finit, inéluctablement, par lui passer sous le nez.