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économie et finance - Page 357

  • Fiscalité, popularité, ISF

    6a00d8341c715453ef022ad3c54f66200b-320wi.jpgChanger une carafe d'eau en carafe de vin, rien de plus facile. Il suffit de remplacer le contenu. Les réseaux gauchistes ont ainsi détourné les gilets jaunes de leur vocation initiale. Apolitiques, non violents et anti fisc, on les détourne vers la violence, la révolution et le fiscalisme.

    La faute en revient certes aux atermoiements du pouvoir.

    Mais pas seulement.

    On définit parfois la géométrie comme l'art de raisonner juste à partir de figures fausses. Tout au contraire l'abus des statistiques conduit à tirer des déductions erronées à partir de chiffrages approximatifs.

    On pardonnera quand même, je l'espère, à l’auteur de ces lignes, de sombrer dans un tel travers, semblant baser son analyse sur des sondages et des pourcentages.

    Évoquons d'abord la popularité du fisc. Les sondages montrent qu'en France 54 % de nos concitoyens apprécient sa justice. Sans doute pensent-ils d'abord à l'impôt progressif sur le revenu. On désignait autrefois cette fiscalité sous le sigle élégant d'IRPP.

    Ce pourcentage enviable d'opinions favorables ne doit pas nous surprendre. On peut le rapprocher en effet des 53 % de ménages qui échappent à ce prélèvement. La différence 54-53 = 1 % égale sans doute le nombre de ces excellents citoyens payant avec plaisir. Ou le taux d'erreur.

    Mon petit livre de 2012 proposant une libération fiscale[1] commençait par ce constat : "tout le monde en France paye trop". Trop d'impôts, de taxes, de contributions, de cotisations obligatoires, etc. 300 formes de fromages, 300 formes de taxations.

    Au même moment l'OCDE et Eurostat établissaient que ce pays bat désormais tous les records mondiaux, dépassant maintenant le Danemark. Dans l’Hexagone, les prélèvements obligatoires ont atteint 47 % du PIB. À ce montant officiel déjà énorme, il faudrait ajouter les déficits financés par la dette.

    Mais la majorité reste intoxiquée. On la paralyse par la crainte vague d'un effondrement de l'État.

    Ceci explique sans doute la vague démentielle de ceux qui trouvent des mérites à l'ISF, symbole de ce qu'on appelle encore le modèle français.

    Contre l'éventuel rétablissement de cet impôt franco-français absurde les arguments ne manquent pourtant pas.

    Efficace vulgarisateur, un Nicolas Bouzou déplore d'abord que "la politique fiscale du gouvernement n'a pas été réfléchie." Selon lui, "rétablir l’ISF, c’est-à-dire surtaxer le capital, reviendrait à faire sortir la France de l’Histoire.[2]"

    Deux sots notoires, l'une agressive, l'autre prétentieux, la Schiappa et son collègue Griveaux se sont permis de s'écarter, sur ce point, de la ligne du gouvernement. Or, ils y siègent toujours et n'en ont pas été chassés. Ils envisagent, comme un certain nombre d'esprits mous le retour à cette taxation sordide. L'évocation même d'une telle expérimentation dissuadera l'investissement.

    Depuis sa création sous le sigle IGF par Fabius en 1982, sa redéfinition par Rocard en 1988 sous le sigle ISF on a pu mesurer les effets de ce type de surtaxation. Elle a donc disparu chez ceux de nos voisins qui la pratiquaient. Partout et toujours le résultat s'est révélé négatif pour l'économie. Pourquoi insister ?

    Une autre réalité condamne l'hypothèse du rétablissement. L'expérience ne se mesure pas seulement au nombre considérable des exilés fiscaux résidant désormais à Bruxelles ou à Genève. Les incertitudes politiques ne les inciteront pas à revenir. Mais bien plus encore devrait-on penser aux milliers de jeunes actifs, d'entrepreneurs ou de scientifiques, de viticulteurs ou de cuisiniers comme de médecins ou d’ingénieurs, tous porteurs d'avenir, émigrés à Londres ou San Francisco, Berlin ou Montréal.

    Le modèle social n'attire plus que les bras cassés. L'enfer fiscal fait fuir d’irremplaçables créatifs. Les faits restent toujours aussi têtus.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] cf. Pour une libération fiscale
    [2] Sur LCI

    https://www.insolent.fr/

  • Gilets jaunes : des pompiers rejoignent le mouvement

    Gilets jaunes : des pompiers rejoignent le mouvement
  • Serge Petitdemange, porte parole ?

  • Gilets Jaunes : Le système tremble

  • Véhicules blindés et unités équestres contre gilets jaunes

    A Paris, les Gilets jaunes ont investi d’autres quartiers que les Champs Élysées. Les forces de l’ordre déploient véhicules blindés et unités équestres contre les manifestants. Des moyens auxquels le gouvernement, et les précédents tout autant d’ailleurs, n’a pas recours quand ce sont les banlieues qui mettent Paris ou les périphéries à feu et s’en prennent aux CRS et policiers…

    https://www.medias-presse.info/vehicules-blindes-et-unites-equestres-contre-gilets-jaunes/102152/

  • «Gilets jaunes»: La presse étrangère raille Emmanuel Macron

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    Emmanuel Macron le 6 septembre 2018 au Luxembourg. — Frederic Sierakowski / Is/SIPA

    MOBILISATION Pour la presse étrangère, le mouvement des « gilets jaunes » va bien au-delà de la hausse du carburant et de la « prétendue insensibilité écologique » des Français…

    Si les contestations des « gilets jaunes » font la Une de l’actualité française depuis une semaine, qu’en pensent nos voisins ? « Erreurs », « symptôme d’une rupture », « folklore »… Du côté de la presse étrangère, Emmanuel Macron n’est pas épargné par les critiques.

    « Les Français ont l’impression d’être pris pour des imbéciles. A juste titre », analyse Die Welt, le journal conservateur allemand qui estime que « le gouvernement a commis plusieurs grosses erreurs », notamment « en justifiant l’augmentation des taxes par la seule protection de l’environnement, bien que la majeure partie des recettes serve un objectif différent. »

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  • Le gilet jaune, c’est celui qu’on porte sur la bande d’arrêt d’urgence

    Le gilet jaune, c’est celui qu’on porte sur la bande d’arrêt d’urgence

    Lu dans L’Incorrect :

    […] Ils ne sont pas opportuns, non. Ils arrivent au mauvais moment. La planète n’en peut plus, le Pacte de Marrakech est à portée de signature, il fait froid, il fait moche, les caisses sont vides, et le Grand Remplacement bat son plein. On n’est jamais  opportun quand on n’en peut plus, quand trop c’est trop, quand on a faim et froid et qu’on s’inquiète pour sa subsistance. Pourquoi maintenant, leur disent ceux qui ont le ventre plein et des revenus assurés ? Ce n’est pas le bon moment ! Cette taxe, c’est vraiment rien du tout ! Bien sûr que ce n’est rien du tout, cette taxe, mais quand tu n’as plus rien dans ton porte-monnaie, tu n’as plus rien. (Ça vous est déjà arrivé, de reposer vos courses à la caisse, parce que vous vous rendez compte que vous ne pouvez pas ?)

    Tu ne peux plus avancer, tu ne peux plus acheter, tu ne peux plus chauffer la maison, tu ne peux plus bouger, et même les mots ont du mal à sortir de la bouche. Ils ne comprennent pas ça, ceux qui expliquent « la dette », « l’écologie », « le Grand Remplacement », « la politique », « la morale », « l’éthique », aux Gilets jaunes. Les Gilets jaunes, ils n’ont pas conscience de « lancer une révolution sociale », et je crois même qu’ils s’en branlent absolument, de savoir si leur colère est sociale, politique, opportune, morale, républicaine, révolutionnaire ou réactionnaire. Simplement on avait pris l’habitude de les traire sans qu’ils renâclent, ou seulement pour la forme, et là, tout soudain, ils trouvent un peu douloureux qu’on leur soutire le lait que leurs mamelles ne contiennent plus depuis longtemps.

    Moi aussi je suis désolé de voir qu’ils ne se sont pas révoltés avant, les Français, et pour plus grave encore, qu’ils ne se sont pas révoltés contre leur disparition programmée, contre la submersion migratoire, contre le changement de peuple et contre l’islam assassin, qu’ils n’ont rien dit quand on les a égorgés un à un, quand on les a obligés à changer de trottoir, quand on a humilié leur langue, leur histoire et leurs traditions. Mais c’est comme ça. Ils n’ont pas vu, ils n’ont pas compris, ils n’ont pas été aware, comme dirait le grand philosophe belge Jean Claude Van Damme. Ils sont obscènes et à contretemps, les Gilets jaunes. La couleur de leur mouvement, cet épouvantable jaune fluo, c’est tout le contraire d’un choix esthétique et éthique ; ils n’ont fait qu’attraper au vol une injonction et l’ont retournée en signal.

    Le gilet jaune, c’est celui qu’on porte sur la bande d’arrêt d’urgence, ce territoire précaire où l’espérance de vie ne dépasse pas une demi-heure. Eux, ces Français-là, ils y sont constamment, sur la bande d’arrêt d’urgence. Ces Français-là – le peuple invisible, le peuple profond –, ils se tiennent sur une toute petite portion du territoire médiatique, et ils sont pétrifiés, car ils sont frôlés en permanence par des bolides des fenêtres desquelles s’échappent une musique et des paroles auxquelles ils ne comprennent rien. Ils ont beau porter leur gilet jaune, ceux qui roulent à 200 à l’heure sur l’autoroute de la France nouvelle ne les voient pas.

    Il y a longtemps qu’on leur a expliqué que le peuple, ce n’est pas eux, ce n’est plus eux. Les quartiers populaires, ils n’y habitent pas, et les subventions que l’État aime à distribuer avec emphase, ce n’est pas pour eux. Eux, ils habitent simplement la Creuse, la Picardie, la Lozère, la Somme, ils habitent dans le désert, ils n’habitent pas les Territoires perdus (de la République), ils habitent les territoires invisibles, ceux qui n’intéressent ni le parti dévot ni les investisseurs internationaux ni l’industrie du spectacle. Tout cela remonte à très loin et c’est ce qui leur donne cet élan qui surprend tout le monde.

    Je trouve indécent qu’on parle d’écologie aux Gilets jaunes. Ils fument des clopes et roulent en diésel ? Mais je m’en fous ! Mais alors qu’est-ce que je m’en fous ! Qu’on leur fiche la paix avec la planète, qu’on s’occupe des gros, des vrais pollueurs, de ceux, par exemple, qui prennent l’avion comme les Gilets jaunes prennent leur voiture, et peut-être, ensuite, pourra-t-on leur opposer le sentiment écologique. Ce qui est certain, c’est que ce n’est pas le problème, aujourd’hui. Quand j’entends des slogans du genre « ensemble pour la planète », par exemple, j’ai l’impression d’entendre les Enfoirés, ces milliardaires déculturés et moralisateurs, qui demandent aux smicards de donner de l’argent aux RMistes et aux chômeurs. Salopards, misérables fripouilles ! Quant aux dépenses, il s’agit bien de ça !

    Tant que des prédateurs milliardaires se goinfreront impunément sur le dos des entreprises publiques et tant que continuera cette folle politique du changement de peuple, on pourra faire tout ce qu’on veut pour économiser trois sous, la balance sera indéfiniment déficitaire, et tout coûtera trop cher. Ces gens qui nous parlent de « la dette » en se rengorgeant de leur pauvre science comptable me sont odieux. Quelle dette ? Imagine-t-on ce que coûte vraiment cette folie, le Grand Remplacement ? Et pour quel résultat ? Même un Giscard d’Estaing en est aujourd’hui conscient, qui fut à l’origine de cette monstruosité, et la regrette. À un bout, ce sont des milliards qui sont soustraits tranquillement aux nations, sans qu’elles mouftent, et à l’autre, on reproche à de pauvres gens de coûter trop cher. Il y a de quoi devenir fou.

    Les Gilets jaunes veulent seulement continuer à exister. Eux seuls n’auraient pas ce droit ? Chacune des minorités de ce pays tyrannise la société pour un oui ou pour un non, et le peuple français dans son immense majorité n’aurait pas le droit de simplement subsister, alors qu’il ferme sa gueule depuis quarante ans, tétanisé par les fêlés qui théorisent un nouveau monde auquel il ne comprend rien ? C’est bien le sens profond de ce mouvement qui est un mouvement de fond : est-ce que nous, peuple français, avons encore le droit de persister dans notre être en ce pays qui naguère était le nôtre ? Je constate une chose : moins on demande et moins on obtient.

    Ceux qui gueulent très fort et emmerdent le monde à longueur d’année – féministes, LGBT, minorités diverses, casseurs – obtiennent à peu près tout ce qu’ils veulent. Les Gilets jaunes ont fini par entendre la leçon, et sortent de l’ombre. Mais comme ils sont beaucoup plus nombreux que ces fameuses minorités, évidement, ça fait beaucoup plus de bruit, et ça effraie, car le mouvement une fois mis en branle, il semble difficile à arrêter. Pour ma part, je m’en réjouis. C’est – enfin – le retour à un ordre des choses normal, en démocratie. La majorité veut se faire entendre comme ce qu’elle est, la majorité – pour combien de temps, ça c’est une autre question…

    La transcendance et les bonnes manières sont remises à une date ultérieure, car la vie est courte. Les Gilets jaunes, c’est ça qu’ils voient : leur vie est courte, et elle n’a pas encore commencé. Ils s’impatientent, et je comprends cette impatience. Et puis, merde, ils sont détestés de BHL et de Kassovitz, et ça, ça compte double.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-gilet-jaune-cest-celui-quon-porte-sur-la-bande-darret-durgence/

  • Le Système ne veut pas voir les signes annonciateurs du krach

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    Jacques de Larosière, ancien directeur du FMI à Washington, est aujourd’hui l’exception qui confirme la règle, un homme hors Système qui parle vrai en matière économique. Le titre de son dernier ouvrage est tout un symbole : Les 10 préjugés qui nous mènent au désastre économique et financier. Il commence son ouvrage en citant la reine d’Angleterre qui, en 2008, face à la crise et au krach, devant un parterre d’économistes prestigieux de la London School of Economics, s’était exclamée : « Comment a-t-on pu laisser faire cela ? Comment se fait-il que personne n’ait rien vu ? »

    Jacques de Larosière dénonce la financiarisation extrême de l’économie mondiale actuelle et cite John Maynard Keynes : « Lorsque l’organisation des marchés financiers se développe, l’activité de spéculer l’emporte sur l’activité d’entreprendre. » Il est convaincu que la politique monétaire très laxiste menée par le président de la Fed, Alan Greenspan, de 1987 à 2006, a conduit à une surabondance de crédits et à la crise des « subprimes » de 2007-2008.

    De même, il s’élève contre l’hyper-endettement des gouvernements, des entreprises et des particuliers et la folie de la politique d’assouplissement quantitatif des banques centrales créant des liquidités monétaires pour mettre fin au krach de 2008. Il estime, également, que la politique des taux d’intérêt nuls ou négatifs est de la folie pure et simple qui a déréglé le système alors que, par exemple, rien n’a été fait, en France, « pour allonger impérativement l’âge de départ en retraite ».

    Il est impératif de remonter les taux d’intérêt, suite à l’inflation qui, selon Stephen Roach, économiste et ancien dirigeant de Morgan Stanley, atteindra 3,5 % aux États-Unis, mais Jay Powell, le président de la Fed, commence à fléchir, à douter quant au nombre de hausses de taux d’intérêt en 2019, qui pourraient être ramenées à deux au lieu de quatre. Seule est confirmée, suite aux pressions de Trump et de Wall Street, la majoration de 0,25 % pour le 19 décembre prochain, qui portera la fourchette des taux d’intérêt de la Fed entre 2,25 et 2,50 %.

    Cela aura pour effet de prolonger la vie des « entreprises-zombies ». Ces entreprises qui ne créent pas de revenus et vivent à crédit représentent 6 % des entreprises, selon l’OCDE. General Electric, par exemple, est présentement fragilisée par la hausse des taux d’intérêt. Ses ratios financiers se sont détériorés et sa capitalisation boursière est descendue en dessous de sa dette de 110 milliards de dollars. La Bank of America Merrill Lynch a déjà averti officiellement que la hausse des taux d’intérêt aux États-Unis pourrait déclencher une nouvelle crise.

    Les banques maquillent leurs ratios financiers pour rassurer la galerie et mentent sur la réalité de leurs capitaux propres, ce qui permet aux médias d’affirmer qu’elles sont plus solides, en passant également sous silence le problème de l’hyper-endettement qui mènera à l’explosion. Certains traders londoniens estiment que le système est redevenu très fragile. Ils datent le prochain krach à mars ou avril 2019 (Brexit et élections européennes).

    Personne ne veut voir que l’indice du Dow Jones rapporté au prix de l’once d’or tourne, aujourd’hui, autour de 20, ce qui est phénoménal et dépasse le niveau de 2008. L’indice Wilshire 5.000, qui compare la valeur boursière des actions américaines au PIB américain, est à 1,4, soit au même niveau très élevé qu’en 2000, et supérieur, même, à 2007. Greenspan parlait, de son côté, d’« exubérance irrationnelle » en 1997 et la bulle Internet a éclaté en 2000.

    Un krach, c’est comme la mort ou une bombe à retardement. L’événement est certain, mais personne ne connaît l’heure fatidique. Dans l’attente, le Système et les médias passent leur temps à mentir et à rassurer, ce que l’on n’a pas osé donner comme réponse en novembre 2008 à la question de la reine d’Angleterre Élisabeth II à la London School of Economics. C’est l’un des paradoxes les plus étranges de notre temps : « Abondance de savoir et pauvreté du savoir, on ne veut pas tirer les bonnes leçons », s’étonne aussi malicieusement Jacques de Larosière dans son dernier ouvrage.

    Marc Rousset

    http://www.bvoltaire.fr/le-systeme-ne-veut-pas-voir-les-signes-annonciateurs-du-krach/

  • Quelques photos des Gilets Jaunes

    Quelques photos des Gilets Jaunes
  • La place de Civitas dans les manifestations de Gilets Jaunes – Entretien avec Alain Escada

    Samedi 8 décembre sera l’acte IV des Gilets Jaunes. A chaque précédente mobilisation, des drapeaux frappés du sacré-cœur étaient présents et remarqués. Le mouvement Civitas assume sa participation à ces évènements politiques qui retiennent désormais l’attention du monde entier. De Tokyo à Washington, de Londres à Istamboul, de Tanger à Moscou, les médias parlent des Gilets Jaunes et décrivent une situation insurrectionnelle.

    A quelques heures d’une journée sous haute tension, nous avons voulu interroger Alain Escada, président de Civitas.

    MPI : Ce vendredi matin, France Télévision rapporte vos propos sur l’opposition entre le Pays Réel et le Pays Légal que vous retrouvez avec bonheur dans ce qui se passe avec les Gilets Jaunes. Vous dites qu’ils sont “admirables” et “émouvants”. Expliquez-nous cela.

    Alain Escada :  Je parlais bien sûr des vrais Gilets Jaunes, pas des anarcho-communistes et des racailles de cités qui tentent de profiter des circonstances pour semer le chaos, incendier des voitures de particuliers et piller des boutiques comme des hordes barbares les plus méprisables. Les vrais Gilets Jaunes sont admirables et émouvants parce qu’ils font preuve d’audace, de persévérance, de courage, de solidarité, et que cela leur en coûte. Ils offrent leur temps, leur énergie, leur santé, prennent des coups de matraque, se font arroser par des autopompes et gazés par des grenades lacrymogènes comme s’ils étaient des criminels. Alors qu’ils sont de simples Français venus dire, crier, hurler leur colère d’être méprisés et rackettés par des gouvernants qui, eux, vivent dans le luxe et l’opulence sans consentir le moindre sacrifice. Le gouvernement fait réprimer férocement les Gilets Jaunes avec des moyens et une détermination qui sont absents lorsqu’il faut gérer les émeutes ethniques et les zones de non-droit abandonnées à la délinquance.

    MPI : Est-ce une question de lutte des classes ?

    Alain Escada : Non, c’est une question d’injustice sociale entretenue par un système pervers. Le chef d’Etat et le gouvernement ont le devoir d’assurer le bien commun de leur population. Mais nos gouvernants sont des banksters et des parvenus soucieux de leurs seuls intérêts personnels et à la solde d’un projet mondialiste et d’une haute finance cosmopolite. Ils pratiquent la préférence étrangère au détriment de leur propre peuple. Ils offrent à des immigrés entrés illégalement en France des aides auxquels n’ont pas droit des retraités qui ont trimé toute leur vie et doivent se contenter d’une fin de vie misérable. Ils pressent fiscalement les petits commerçants, les artisans, les petites entreprises, mais ils permettent aux multinationales d’éluder l’impôt. Ils augmentent les taxes des Français mais offrent des budgets colossaux à des projets menés à l’autre bout du monde, subventionnent par millions des médias que les Français ne lisent, n’écoutent ou ne regardent que de moins en moins, ainsi que des associations telles que le CRIF, la LICRA, SOS Racisme, les lobbies LGBT et autres organisations qui ne servent en rien le bien commun. Un gouvernement courageux, authentiquement au service du Pays Réel, n’aurait aucun mal à faire des centaines de milliards d’économie et à pouvoir ainsi assurer un meilleur niveau de vie à sa population.

    MPI : Cela justifie-t-il les violences des dernières semaines ?

    Alain Escada : Les violences, qui en a la responsabilité ? Sur ce point, je partage le point de vue d’Emmanuel Todd qui a parlé de “stratégie de provocation gouvernementale”. Le 24 novembre, puis le 1er décembre, les forces de l’ordre ont très tôt fait usage des autopompes et des grenades lacrymogènes sans que ce soit justifié. C’est très probablement sur ordre. Et c’est de nature non pas à apaiser une foule mais à la mettre dans un état de rage.

    MPI : Des drapeaux frappés du sacré-cœur ont-ils bien leur place dans des manifestations aussi agitées ? D’autant plus que des drapeaux communistes et anarchistes sont également présents ?

    Alain Escada : Votre question est bien légitime. Et je suis intimement convaincu que ces drapeaux ornés du sacré-cœur font un grand bien parmi les Gilets Jaunes. Le sacré-cœur de Jésus est entouré des mots “Espoir et Salut de la France”. En ces temps de grande confusion, c’est un message essentiel : l’espoir et la salut de la France résident dans une France catholique. Le règne du Christ-Roi est une notion probablement obscure pour la plupart de nos contemporains. Il s’agit de conduire l’Etat, de gérer le pays, d’appliquer des lois de façon conforme à l’ordre social chrétien désireux d’assurer le bien commun de tous les Français et non d’une simple part d’entre eux.

    Vous le savez, la majorité des Gilets Jaunes sont politiquement “vierges”, sans doctrine. Si nous abandonnons le terrain, d’autres, moins bien intentionnés, n’hésiteront pas à occuper toute la place. Que les nationaux catholiques s’investissent sur le terrain et ils feront reculer les anarcho-communistes.

    J’observe que ces derniers jours, l’éveil des consciences se fait remarquer. Sur l’île de la Réunion, un cahier de doléances des Gilets Jaunes préconise parmi différentes mesure d’interdire la franc-maçonnerie. A Rennes, lors d’une réunion de Gilets Jaunes, il a été proposé l’abolition de la loi Pompidou-Rothschild. Et de plus en plus généralement, il y a opposition au Pacte mondial pour les migrations de l’ONU. Tout cela va dans le bon sens. A nous de continuer à participer à l’éveil des consciences, dans un esprit contre-révolutionnaire et non pas révolutionnaire.

    https://www.medias-presse.info/la-place-de-civitas-dans-les-manifestations-de-gilets-jaunes-entretien-avec-alain-escada/102097/