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économie et finance - Page 481

  • Jacques Sapir alerte à nouveau sur les conséquences de l’euro pour la France

    ÉCONOMIE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)

    Selon l’économiste Jacques Sapir, il est plus que temps de tirer le bilan de l’impact de l’euro sur l’économie française. En effet, approuvée à une très courte majorité lors du référendum de 1992 sur le traité de Maastricht, entrée en service en 1999 pour les transactions bancaires puis en 2002 de manière concrète pour la population des pays de la zone euro, cette monnaie est censée avoir amélioré la situation globale de la France, selon le discours officiel.

    Sur qui se base le discours officiel ?

    Selon des économistes comme Mundell, McKinnon ou encore Kennen, plus l’économie d’un pays est ouverte sur l’extérieur, moins le taux de change est important ; et si l’économie d’un pays est diversifiée, cela réduit l’impact de ce que l’on appelle des « chocs exogènes » permettant à ce pays d’être lié à d’autres par des taux de change fixes. En conséquence de quoi, un pays aurait tout intérêt à se lier à d’autres, tant que le capital et le travail sont parfaitement flexibles, et que son économie est diversifiée.
    Ces travaux sont basés, selon Jacques Sapir, sur des visions fausses des processus économiques. Ils ne prendraient pas en compte le phénomène de persistance du commerce international, et négligeraient l’influence de facteurs endogènes sur le développement du commerce qui redonnent toute leur importance aux dévaluations pour redonner de la compétitivité aux pays.

    Quelles seraient alors les conséquences réelles de l’euro ?

    Toujours selon Jacques Sapir, l’euro a favorisé l’Allemagne, qui, sans lui, aurait eu à affronter une forte hausse de son taux de change. Cela s’est fait au détriment de pays comme la France ou l’Italie, qui, par exemple, ont vu leur industrie s’effondrer en raison d’un trop important déficit commercial corrélé à une trop grande différence de compétitivité-coût.
    De surcroît, le coût économique de l’euro s’accompagne d’un coût social propre à désagréger la société française.
    En effet, l’euro pousse l’économie réelle à réduire ses coûts et les états à mettre en œuvre une politique d’austérité, entraînant l’augmentation incontrôlée du chômage de masse, et la captation de la richesse par un petit nombre au détriment de la majorité.

    http://fr.novopress.info/

  • En cas de crise bancaire, les épargnants subiront de lourdes pertes dans la plus parfaite légalité

    Marion Maréchal Le Pena appelé l’attention du ministre de l’Economie sur la protection des dépôts bancaires dans le cadre de l’entrée en vigueur au 1er janvier 2016 de l’Union bancaire.

    "L’Union européenne a rendu possible la ponction des dépôts bancaires au-delà de 100 000 € dans le cadre d’une procédure de résolution d’un établissement bancaire. A l’heure actuelle, le troisième pilier de cette Union bancaire, prévoyant une garantie européenne des dépôts en deçà de ce plafond, n’est pas entré en vigueur, créant une situation d’incertitude juridique. Il est demandé au ministre s’il peut préciser, par une liste exhaustive établie sur le modèle de celle publiée par le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution, les dépôts et comptes assimilés qui pourront désormais être appréhendés. Il lui est demandé en particulier de préciser si les comptes d’épargne les plus populaires (livret A, PEL…), les comptes courants en devises étrangères ainsi que la trésorerie des entreprises font partie des sommes pouvant être ponctionnées au-delà du plafond de 100 000 €. Enfin, elle souhaite que le ministre précise les moyens de diffusion qu’il entend donner à cette liste et aux nouvelles règles de résolution afin que les clients des établissements bancaires soient réellement informés du risque pesant sur leurs dépôts."

    Explications :

    "Au premier janvier 2016, une nouvelle directive européenne est entré en vigueur dans les pays membres de la zone euro. Il s’agit de la Bank Recovery and Resolution Directive (BRRD) ou, en français : directive sur le redressement des banques et la résolution de leurs défaillances (2014/59/UE). Cette directive est considérée comme un pas essentiel vers la création d’une Union bancaire européenne.

    Officiellement, plus un sou d’argent public ne devrait aller renflouer une banque mal gérée. En termes techniques, on passe du renflouement externe (bail-out), au renflouement interne (bail-in). En gros, en cas de faillite d’une banque européenne, avant tout recours à l’argent public, ceux appelés à la renflouer seront en priorité les actionnaires – normal – puis ceux qui ont fait confiance à la banque en lui achetant des obligations – là, ça l’est déjà un peu moins – et enfin, si cela ne suffit pas, la banque se servira dans les comptes de ses clients !

    Un spécialiste de la question écrit : "En cas de crise bancaire, les épargnants seront en première ligne et subiront de lourdes pertes, le tout dans la plus parfaite légalité."

    Ça s’est passé à Chypre au plus fort de la crise, en 2013, lorsque les dépôts supérieurs à 100 000 euros ont été taxés à hauteur de 47 %. Du vol pur et simple. La logique confiscatoire de la BRRD signifie une atteinte caractérisée au droit de propriété (...) Ce mécanisme, voté par la belle Europe, a été intégré dans notre droit français. Nous voici désormais chypriotisés. Vous n’en avez pas entendu parler ? Normal, tout s’est passé en catimini. 

    On nous annonce partout que l’Etat garantira les dépôts à hauteur de 100 000 euros par personne et par banque. Sachez qu’en France, le Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR) ne possède pas un centime, mais annonce pouvoir disposer de 3 milliards d’euros « qu’il peut mobiliser » à tout moment – face aux 2000 milliards d’euros que représente le total de nos dépôts bancaires… Mathématiquement, lorsque 30 000 Français auront récupéré leurs 100 000 euros chacun, il ne restera plus rien pour les autres."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les classes moyennes aspirent à un coup d’État

    Véronique Langlois et Xavier Charpentier viennent de terminer un travail consistant à mieux appréhender les maux actuels des classes moyennes. À la tête de FreeThinking (un laboratoire d’études quali-collaboratives [quésaco ? comme on dit chez moi]), du groupe Publicis, ils s’apprêtent à publier un travail qu’ils ont baptisé Dissonances. Quand les classes moyennes parlent de la France d’après le 11 janvier, deux ans avant 2017. Cette étude menée pendant la campagne des départementales a été entreprise auprès de 190 Français des classes moyennes. 
    On pourrait penser que le politiquement correct dans ces observations serait là encore une fois pour être l’arbre qui cache la forêt. Heureusement, il n’en est rien et si les deux auteurs prennent le maximum de précautions pour ne pas froisser la classe médiatico-politique, leurs révélations sont bel et bien le reflet de cette classe populaire de la société française d’aujourd’hui. 
    L’étude pointe trois « dissonances » majeures. 
    La première : entre ce que ces Français vivent, c’est-à-dire une aggravation de la situation de précarité avec une France qui continue de glisser dangereusement (et de façon irréversible pour certains) et le discours ambiant autour de la reprise économique qui serait là mais qu’ils ne ressentent pas et à laquelle ils ne croient pas. Devant la gravité de la situation qu’ils ont parfaitement intégrée, ils ne comprennent pas le manque de sérieux des élites caractérisé par un débat politique sans projets et concentré exclusivement sur quelques personnalités dans la seule perspective de 2017. Enfin, ils perçoivent un sentiment de déni de démocratie chez les parlementaires qui ne remplissent pas le mandat pour lequel ils ont été élus, allant même jusqu’à juger qu’ils sont carrément des obstacles aux changements urgents que la situation exige. 
    Vous me direz, il faut être Libé, le quotidien qui publie cette étude, pour, avec son bandeau sur les yeux, n’avoir pas vu et anticipé le fossé irréversible qui s’est creusé entre les fausses élites et le peuple. 
    La deuxième dissonance : nos compatriotes restent malgré tout optimistes et croient à « un projet qui rassemble les Français au-delà du religieux et du politique » mais, dans le même temps, ils précisent « qu’aujourd’hui ils n’en voient pas la couleur »
    La troisième : « pour la première fois très clairement, ils expriment le rêve d’un coup d’État citoyen et républicain », prévient Véronique Langlois. 
    Oui, vous avez bien lu : un coup d’État ! Les mots « citoyen » et « républicain » étant juste un écran appliqué pour ne pas pointer dans le camp du mal. 
    En conclusion, et comme il était facile de l’imaginer : « Les Français très ébranlés par les événements du mois de janvier considèrent que s’ils ont fait leur part du travail en descendant massivement dans la rue, la classe des dirigeants politiques, dirigeante, elle, n’a rien fait de concret. » 
    Qu’en termes élégants ces choses-là sont dites ! 
    J’avais, dans un article précédent, expliqué que nous allions vers une guerre civile, ou tout au moins vers une explosion de la société française. Pour écrire sur cette éventualité, je n’ai pas eu besoin d’une enquête prépayée par Publicis. Il suffisait simplement d’écouter les gens des rues, de nos cités et de nos villages
    Le plus révélateur, dans cette étude, est l’étonnement des médias devant le ras-le-bol des classes populaires. 

  • Révolte des agriculteurs, est ce la faute de l’Europe ?

    (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)

    Alors que des manifestations importantes d’agriculteurs se sont déroulées en Bretagne, on peut se demander ce que fait Stéphane Le Foll. Il n’a pas obtenu ce qu’il demandait lors du dernier conseil européen des ministres de l’Agriculture. L’Allemagne, qui concurrence fortement l’agriculture française avec ses fermes-usines, s’est opposée aux demandes françaises. Elle veut continuer à prendre des parts de marché à la France en ayant des règles sociales moins sévères.

    http://fr.novopress.info/198394/revolte-agriculteurs-ce-faute-leurope/

  • Nouvelle capitulation européenne, l'accord "EU/US Privacy Shield"

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    L'accord Etats-Unis Union européenne sur la protection des données numériques dit "EU/US Privacy Shield" confirme le fait que sur ces questions très importantes pour l'indépendance européenne, la Commission européenne est plus que jamais soumise à la volonté américaine.
    La commissaire européenne en charge de la justice vient d'annoncer le feu vert donné par le Collège des Commissaires européens à l'accord politique sous ce nom, négocié avec les Etats-Unis afin d'encadrer les transferts de données à caractères personnel entre l'UE et les Etats-Unis.

    Cet accord était attendu impatiemment par la partie américaine pour remplacer le Safe Harbor (mécanisme permettant le transfert de données vers pas moins de 4.000 entreprises y ayant adhéré aux Etats-Unis) invalidé par l'arrêt Schrems rendu par la Cour de Justice de l'Union Européenne le 6 octobre 2015.

    On apprécie à cette occasion les euphémismes: safe harbour pour port de refuge et privacy shieldpour bouclier destiné à protéger les données privées. Il s'agit manifestement de tout le contraire: assurer aux autorités et aux entreprises américaines le droit unilatéral d'accéder aux données européennes, sous le couvert de garanties aléatoires dont les seules institutions américaines assureront le respect.
    Les commissaires européens se félicitent d'avoir conclu un accord solide et plus protecteur des droits des citoyens européens que le Safe Harbor. Mais le projet est déjà fortement critiqué par ceux qui refusent de voir les agences de renseignement américaines pénétrer librement dans les données européennes.

    Les principaux dispositifs sont les suivants:
    · des garanties écrites et détaillées apportées par les Etats-Unis afin d'assurer que l'accès aux données des citoyens européens par les autorités publiques à des fins de sécurité nationale sera limité et contrôlé ;
    · des engagements pris par les entreprises importatrices des données de respecter des obligations rigoureuses sur le traitement des données et le respect des droits des personnes concernées, sous la surveillance du "Départment of Commerce" ;
    · la définition de plusieurs voies de recours pour les citoyens européens tant en Europe qu'aux Etats-Unis avec notamment une voie d'arbitrage possible en dernier recours  ;
    · une clause de révision annuelle permettant de surveiller de près que ce dispositif est correctement mis en place ;
    · des sanctions voire l'exclusion des entreprises importatrices de données du nouveau dispositif pourraient être appliquées à l'encontre des entreprises se trouvant en violation de leurs obligations.

    Un projet de "décision d'adéquation" sera rédigé dans les prochaines semaines par la commissaire européenne et le vice-président Andrus Ansip, projet qui devra ensuite être adopté par le Collège. Pendant ce temps, les Etats-Unis sont tenus de prendre les actions nécessaires pour mettre en place rapidement ce nouveau dispositif.
    Comme dans le projet de traité transatlantique dit TTIP, dont Privacy Shield est une transposition presque exacte, on constate que ce sont en dernier ressort les entreprises privées américaines qui décideront des mesures qui s'imposeront à leurs homologues européens. En cas de difficultés et de plaintes, ce seront les services américains qui décideront des suites à donner.
    Dans les cas sensibles, c'est-à-dire ceux où l'intrusion des services de renseignements américains sera trop voyante pour passer inaperçue des européens, les dossiers seront transmis à un « médiateur » dont les pouvoirs n'ont pas été précisés. On devine ce que sera le poids de ce médiateur, à supposer qu'il ne soit pas désigné par la seule partie américaine.
    Les agence de protection des données existant dans chacun des pays européen, telles la CNIL en France, ne pourront que « transmettre à Washington les plaintes éventuellement déposées auprès d'elles.
    Le projet « Privacy Shield » est soutenu par l'eurogroupe parlementaire PPE (centre-droit), dont font partie Les Républicains français. La secrétaire américaine au Commerce, Penny Pritzker, se félicite pour sa part du projet d'accord, qui « va aider à la croissance de l'économie numérique ».
    On peut se demander si Axelle Lemaire, Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique, chargée du Numérique, est seulement informée de ce qui se prépare. De toutes façons, comme ni le gouvernement français ni le Parlement n'auront voie au chapitre...

  • Le grand paradoxe de notre industrie de Défense - Programme économique du FN #07

  • Le vent s’essouffle dans l’emploi éolien

    La concentration des acteurs du marché de l’éolien offshore et la sortie d’Areva de ce secteur se confirme, comme le prédisaient les opposants et certains professionnels de la branche.

    Mauvaise nouvelle pour les emplois en France qui vont se concentrer en Allemagne.

    Quand des entreprises sont en avance sur un marché, comme Siemens (plus de 1.000 éoliennes offshore) et le géant danois Vestas, alors ceux qui sont partis trop tard, comme Areva ou Alstom, ne peuvent plus être compétitifs. Il était donc à prévoir que le marché s’adapterait aux règles économiques.

    Le rachat d’Adwen/Gamesa par Siemens n’est pas une bonne nouvelle pour les opposants à l’éolien. Siemens aura les moyens financiers de développer la turbine de 8 mégawatts (MW) de puissance promise dans les appels d’offre français. Le prototype Adwen était toujours à l’étude et Areva / Gamesa n’avait pas les moyens financiers de développer à la fois la turbine de 8 MW, dont le coût de développement est d’environ 100 millions d’euros (M€), et de mettre en place son seul projet éolien offshore « Vikinger ».

    Malheureusement, l’éolien offshore n’apportera presque pas d’emplois en France. Les habitants de la région qui escomptaient du travail peuvent se faire du souci. Il ne faudra pas compter sur les postes locaux de maintenance : c’est l’entreprise allemande Siemens qui en sera responsable. Les Allemands vont d’abord utiliser leurs effectifs, et ils ne formeront des « locaux » à la marge que pour des tâches subalternes. Il n’est en effet pas économiquement pertinent pour une entreprise de former quelques dizaines de personnes éparpillées ici et là. Le personnel doit être transférable, « mutualisable ».

    Par ailleurs, Siemens a déjà ses outils de production et ses fournisseurs pour construire les éoliennes, et ils ne se sentiront pas obligés d’embaucher des Français. Si l’État français demande des garanties d’emplois locaux dans les accords de rachat avec Gamesa / Adwen / Areva, ce sera juste une façade rutilante pour rassurer la population et calmer les esprits.

    C’est affligeant mais, en clair, il n’y a aura pas d’emplois locaux. Les élus avaient été prévenus il y a un an, mais ils ne savaient comment allait se dérouler le scénario. Maintenant, ils savent. L’éolien offshore en France sera allemand, danois, mais pas français.

    Alstom sortira de l’éolien quand cette entreprise aura mené à terme les trois projets offshore français promis, à contrecœur, au gouvernement français par General Electric lors du rachat d’Alstom Power, sauf s’ils trouvent une solution de sortie d’ici là

    Les turbines des six projets français d’éoliennes devaient être de fabrication française (trois projets avec Alstom et trois autres avec Areva). Mais maintenant, adieu la filière éolienne française et les emplois locaux avec la sortie de notre fleuron français Areva.

    En revanche, les nuisances visuelles, le tourisme sacrifié, les dégâts environnementaux, les prix d’électricité en hausse, les populations divisées, et les élus décrédibilisés sont une réalité.

    Et tout ça pour des projets inutiles, ruineux pour les contribuables, et… si peu d’emplois français.

    Michel Gay, 5/02/2016 0

    Source : Contrepoints, le nivellement par le haut

    http://www.polemia.com/le-vent-sessouffle-dans-lemploi-eolien/

  • En Normandie, des agriculteurs pendent une vache sur la permanence d'un député

    Action choc des agriculteurs de la Coordination rurale, à Avranches, jeudi 4 février 2016. Pour inciter un député à agir, des éleveurs ont pendu une vache morte sur sa permanence.
    Face à l’absence de réponse et de solution, deux jours après une première action coup de poing, une trentaine d’agriculteurs se sont rassemblés dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 février 2016, devant la permanence du député (Les Républicains) d’Avranches Guénaël Huet, pour y pendre une vache, morte depuis trois semaines. Une action choc, orchestrée par le président de la Coordination rurale, Yannick Bodin, pour alerter l’opinion sur le mal-êtr des agriculteurs.
    « Montrer la réalité des choses »
    Sur la page Facebook de la Coordination rurale de la Manche, des images qui choquent. Des commentaires offusqués d’internautes qui ne comprennent pas, qui s’insurgent. Mais devant ces opinions, parfois haineuses, Yannick Bodin, propriétaire de cette vache pendue, reste ferme, et déterminé à présenter la gravité de la crise agricole.
    « Nous avons eu deux suicides dans le secteur, et ça n’inquiète personne. Depuis des années nous sommes interrogés sur le sujet, et rien ne se fait. Aujourd’hui, cette image fait mal. Mais la vie d’un agriculteur compte-t-elle moins que la vie d’une bête ! »
    Face à la violence des mots, l’agriculteur rétorque en présentant la fulgurance de la crise qui s’abat sur le monde agricole. Une méthode marquante, qui a cependant eu ses effets sur les élus locaux.
    « Tous les politiques m’ont téléphoné. Le projet de loi de la Communauté rurale est arrivé à l’Assemblée nationale et au Sénat. La gauche comme la droite ont pris le sujet en main. »
    L’agriculteur désespéré a également rencontré le président du Département de la Manche, Philippe Bas. « Tout s’est déclenché aujourd’hui. »
    Toute action est critiquable
    Si l’action est contestable, Yannick Bodin a voulu poursuivre ses actes en suivant la même ligne dictée, deux jours plus tôt : ne pas faire de casse.
    « Je préfère ça aux actions qui coûtent une fortune. Une fortune qui aurait pu servir à sauver des agriculteurs au bord du suicide. Faut-il faire quatre millions d’euros de dégâts comme en Bretagne, s'attaquer aux CRS comme à Saint-Lô ? Toute action est critiquable, mais nous n’avons pas voulu prendre en otage les citoyens et consommateurs. »
    Yannick Bodin compte désormais sur l’action des élus. « Les politiques n’ont rien fait depuis 25 ans, je me bats à ma façon pour faire comprendre notre situation. »
    Pour le président du syndicat départemental, l’heure est désormais à la réflexion, sur le devenir de son exploitation agricole.
    « Je me donne encore six à huit semaines pour savoir quoi faire. Cette vache que nous avons pendue était morte depuis trois semaines. J’ai réfléchi longtemps avant d’agir. Mais elle montre aussi que nous n’avons même plus les moyens de soigner nos bêtes, comme les particuliers qui n’ont plus d’argent pour soigner leur animal de compagnie… »
    Une « récupération qui ne passe pas »
    Il reste à savoir désormais si les sensibilités de chacun resteront ancrées sur cette image violente, ou si le message des agriculteurs en détresse passera. Du côté du député Guénaël Huet, une plainte a été déposée, vendredi 5 février 2016, contre Yannick Bodin et la Coordination rurale.
    « J’apprécie moyennement la mise en scène macabre qui a été faite. Il y a des choses à ne pas faire. Mais ce que je désapprouve surtout, c’est la récupération d’un drame, le suicide d’un agriculteur que je connais, à des fins syndicales. »
    Ce dernier « n’accepte pas l’inscription accolée à la vitrine de sa permanence Député, tu as du sang sur les mains ». Rappelant son « soutien complet au monde agricole », il se dit sensible à la situation des agriculteurs en détresse, mais rejette catégoriquement « une récupération qui ne passe pas ».
    Chose que le représentant cantonal de la FDSEA de la Manche ne cautionne également pas. Dans un communiqué diffusé lundi 8 février 2016, Jean-Michel Debesne informe qu’il est « de notre devoir de réagir face à ces actes violents, en termes d’images et de symboles véhiculés par de syndicat minoritaire, qui salit la profession et utilise des tragédies privées pour faire passer des messages ».
    « Le moment choisi, les images choquantes et l’interprétation qui peuvent en être faite au-delà de notre milieu agricole, ne correspondent pas aux valeurs de la majorité des agriculteurs des citoyens. Notre syndicat ne partage pas les actes à la permanence du député. »
    Source

  • Brexit : cinq raisons pour lesquelles les Britanniques veulent nous quitter

    Reprendre le contrôle des frontières pour contrôler l’immigration et restaurer leur souveraineté nationale arrivent en tête des motivations des europhobes pour prendre le large.De notre correspondant à Londres,

    Nigel Farage, leader du parti souverainiste Ukip. Crédits photo : VINCENT KESSLER/REUTERS

    Depuis des années, les eurosceptiques font campagne pour obtenir un référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne. Leur argument : depuis l’adhésion du pays en 1973, ratifiée (à 67%) par la population en 1975, l’Europe a complètement changé de nature. Les Britanniques avaient rejoint un grand marché économique et se retrouvent, sans avoir eu leur mot à dire, dans une union politique en marche vers une intégration croissante. Alors qu’a lieu jeudi un sommet européen crucial pour l’avenir du Royaume-Uni dans l’Union européenne, voici leur heure venue pour justifier leurs motivations pour un Brexit.

    1 - Contrôler l’immigration

    Si l’Europe n’apparaît pas en tête des préoccupations des électeurs, c’est en revanche le cas de l’immigration. Depuis plusieurs années se répand un sentiment de « trop plein » en Grande-Bretagne, entretenu par le parti souverainiste Ukip (United Kingdom Independence Party) et, dans son sillage, les partis de gouvernement. Plus de la moitié de l’immigration nette en Grande-Bretagne provient de l’Union européenne, en particulier des pays de l’Est (Pologne, Roumanie, pays baltes…). La liberté de circulation au sein de l’UE empêche Londres d’agir sur ces flux. Pour contrebalancer, le gouvernement a durci les critères d’entrée pour les pays du reste du monde. Les eurosceptiques estiment qu’en dehors de l’UE, le Royaume-Uni pourrait enfin reprendre le contrôle de ses frontières et de sa politique migratoire. [....]

    La suite sur Le Figaro.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Brexit-cinq-raisons-pour